Denise Colomb (1902-2004) est née Denise Loeb dans une famille juive française bourgeoise et cultivée. En Indochine où elle accompagne son époux Gilbert Caen au milieu des années 1930, elle commence à photographier. Durant la Deuxième Guerre mondiale, sa famille fuit les persécutions antisémites nazies et du régime de Vichy, et se cache sous le nom de « Colomb ». Un patronyme que l'artiste adopte dès 1947 pour sa carrière de photographe qui l'amène à se rendre aux Antilles (1948), en Inde, en Israël et en Europe. A hauteur humaine, empreintes de respect, ses œuvres sont publiées par des journaux : Le Leicaïste, Regards, Le Photographe, Réalités, Point de vue-Images du Monde. Grâce à son frère, le galeriste parisien Pierre Loeb, Denise Colomb photographie de célèbres peintres (Nicolas de Staël), sculpteurs (Giacometti), photographes (Max Ernst). A Gif-sur-Yvette, ville où elle a vécu, le château du Val Fleury accueille l’exposition « Denise Colomb. Portraits intimes ». Vernissage le jeudi 9 octobre 2025 à 19 h. Entrée libre.
« J’aimais Picasso comme un membre de ma famille. » (Denise Colomb)
UN ENTOURAGE DÉCISIF ET INSPIRANT
« Rien ne prédestinait Denise Loeb à devenir l’une des plus importantes photographes du 20e siècle. »
« Née dans un milieu cultivé et aisé où pour une femme travailler n’est pas une obligation économique, c’est une lycéenne brillante, douée pour la musique. »
« Une carrière de violoncelliste se dessine sous la férule de son oncle Jules-Léopold Loeb (1852-1933), lui-même célèbre concertiste. Cette voie se brise face à un trac paralysant. »
« Une autre donnée entre en jeu, c’est le caractère exceptionnel de son entourage familial, soudé et talentueux : ses frères jumeaux Pierre et Édouard, deux figures importantes du monde de l’art, son frère cadet, Julien, polytechnicien, tout comme son mari, Gilbert Cahen et son fils Olivier. »
« Cet univers intellectuel qui mêle science et art attise sa curiosité et son appétit de découverte. Il guidera toute son existence et sans doute son exigence. »
DENISE COLOMB, LA PHOTOGRAPHE DES PEINTRES ET DE L’INTIME
« Qui connaît aujourd’hui Denise Colomb ? Autant ses photographies d’artistes sont devenues iconiques, telle celle de Nicolas de Staël à la chemise noire, autant son nom demeure discret, voire confidentiel. »
« Denise Colomb est pourtant l’une des plus grandes portraitistes du XXe siècle. » Parmi les artistes qu'elle a photographiés : Yaacov Agam, Hans Arp, César Baldaccini (dit César), Jean Bazaine, Roger Bissière, Édouard Boubat, Georges Braque, Victor Brauner, Bernard Buffet, Alexander Calder, Marc Chagall, Dado, Géula Dagan, Sonia Delaunay, Eugène Dodeigne, Martie-Paule Duault, Gaston Duchamp (dit Jacques Villon), Jean Dubuffet, Max Ernst, Georges Feher, Alexandre Garbell, Émile Gilioli, Natalia Gontcharova, Simon Hantaï, Hans Hartung, Jean Hélion, Charles-Edouard Jeanneret (dit Le Corbusier), Paul Kallos, Wifredo Lam, Henri Laurens, Étienne-Martin, Constantin Macris, André Masson, Georges Mathieu, Roberto Matta, Antoni Miralda, Joan Miro, Picasso, Serge Poliakoff, Anton Prinner, Germaine Richier, Jean-Paul Riopelle, Georges Romathier, Pierre Soulages, Saül Steinberg, Arpad Szenes, Jean Tinguely, Raoul Ubac, Bram Van Velde, Jacques Villon, Victor Vasarely, Maria Elena Vieira da Silva, Zao Wou-Ki.
« Ses portraits d’artistes sont en permanence utilisés dans les expositions, tant leur vérité et leur sincérité sont emblématiques et incarnent l’œuvre. »
« Mais le travail de cette photographe française (1902-2004) est bien plus vaste. Il s’est construit à travers des rencontres lointaines ou proches, qui racontent un lien tissé, fugace ou inscrit dans la durée, mais toujours empreint de respect et de tendresse, où l’intime n’est jamais intrusif. »
« C’est la rencontre avec l’autre qui la fascine et qui rend son travail si prenant. Il reflète un regard sensible porté tant sur ses proches que sur les inconnus croisés au gré de ses voyages. Il s’en dégage une générosité que la donation de l’ensemble de son œuvre à l’État, faite en 1991, ne dément pas. »
« Cette exposition est l’occasion d‘une découverte ou redécouverte de son art mais aussi l’occasion de précieuses collaborations. Elle a en effet été conçue avec le soutien de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, détentrice du fonds, mais aussi celui de la famille de l’artiste, détentrice du droit moral et en particulier de son fils Olivier Cahen, giffois de longue date et de son petit-fils Antoine Cahen, Délégué général du Comité Denise Colomb qui rassemble les ayants droits de l’artiste ».
DANS L’INTIMITÉ DE L’ATELIER
« Denise Colomb, reconnue pour ses portraits d’artistes, est une personnalité que l’on associe souvent aux tenants de la photographie humaniste tant son intérêt se porte sur la figure de l’autre saisie dans son quotidien. »
« Dans ses portraits, comme dans ses scènes de rue, elle porte haut la dignité de l’homme et il y a d’ailleurs peu d‘images volées dans un corpus qui compte plus de 50 000 prises de vue. Photographe talentueuse, elle sait capter l’intime et prend toujours le parti de la joie, de ces instants de bonheur, avec une émotion qu’elle sait nous faire partager. »
« Rarement un photographe a su transmettre avec autant d’acuité, non seulement la personnalité d’un artiste mais aussi capter par sa gestuelle, son environnement, l’essence même de son oeuvre. Il n’y a aucune improvisation dans son travail mais au contraire, Denise Colomb prend le temps d’observer finement l’espace, de comprendre en profondeur le travail de l’artiste. Il en résulte une galerie vivante, composée de monstres sacrés comme d’artistes encore confidentiels ou presque. »
« On s’amuse de ses clins d’œil malicieux et on s’émeut de sa tendresse, de ses commentaires si pertinents. On s’étonne de la similitude existant entre l’artiste et son oeuvre et on comprend pourquoi certains de ses clichés nous habitent longtemps. »
« Cette exposition s’attache à retracer le parcours exceptionnel d’une grande artiste, y sont présentés de nombreux inédits qui racontent beaucoup de son auteur et de l’affection qu’elle portait à ses modèles, connus, ou non. Parmi eux, ses enfants et petits-enfants qui ont accepté d’ouvrir leur malle aux trésors pour la première fois. »
« Et soudain, ici Denise Colomb a un visage et une famille. »
Pour Denise Colomb, une "photo réussie", c'était "une photo bien cadrée, avec des noirs, des gris, des blancs bien répartis, mais avec une émotion à l'intérieur".
La photographe saisi la spontanéité et la fraicheur des enfants, la vie animée des Antilles, l'artiste dans son atelier vu comme une de ses créations artistiques...
PARCOURS DE L’EXPOSITION
« Au fil de l’exposition, Denise Colomb se révèle comme une photographe de la rencontre et du visage. De sa famille aux grandes figures du 20e siècle, jusqu’aux anonymes croisés au fil de ses voyages, elle porte un regard juste, toujours empreint de délicatesse et de profondeur. »
Rez-de-chaussée : Les origines d’un regard
« Du cercle familial aux premiers voyages en Asie (1935–1937), cette première salle introduit l’oeuvre de Denise Colomb, façonnée par l’intime, l’exil et les premières commandes. On y découvre notamment ses débuts marqués par le portrait d’Antonin Artaud en 1947, ainsi que ses séries réalisées aux Antilles. »
1er étage : La photographie en partage
« L’exposition se poursuit avec un regard sensible sur l’enfance, sur les rencontres du quotidien et s’achève avec les portraits d’artistes. Chaque image témoigne d’une relation silencieuse mais puissante entre la photographe et son sujet. De grands noms de la peinture et de la sculpture, tels que Picasso, Miró, Calder, et bien d’autres, ont été immortalisé par Denise Colomb dans l’intimité de leur espace de création. »
2ème étage : Le visage derrière l’objectif
« Un film documentaire réalisé par Anne Schaefer clôt le parcours, offrant un éclairage personnel sur Denise Colomb, son travail et sa démarche. »
La commissaire d’exposition est Anne Le Diberder.
AUTOUR DE L’EXPOSITION
PROGRAMME DÉTAILLÉ : www.ville-gif.fr
Inscriptions : 01 70 56 52 60 - culturel@mairie-gif.fr 17
« Jeudi 9 octobre - 20h
Instantanés de Denise Colomb lus par Caroline Loeb
Caroline Loeb, petite-nièce de Denise Colomb, proposera une lecture
musicale accompagnée d’Erwan le Guen, violoncelliste
Tout public - Entrée libre
Dimanche 12 octobre – 15h
Fils et images
Atelier de broderie sur photographie par Leïla Garfield, artiste
À partir de 8 ans - Sur inscription
Visite guidée de l’exposition
par Anne Le Diberder, commissaire d’exposition
Tout public - Entrée libre
Dimanche 9 novembre – 15h
La valise aux souvenirs
Visite contée pour les petits voyageurs par Paroles d’Art, conteuse
À partir de 3 ans - Sur inscription
Dimanche 16 novembre – 15h
Fils et images
Atelier de broderie sur photographie par Leïla Garfield, artiste
À partir de 8 ans - Sur inscription
Dimanche 23 novembre – 15h
La valise aux souvenirs
Visite contée pour les petits voyageurs par Paroles d’Art, conteuse
À partir de 3 ans - Sur inscription
Dimanche 30 novembre – 15h
Visite guidée de l’exposition
par Anne Le Diberder, commissaire d’exposition
Tout public - Entrée libre
Jeudi 4 décembre – 21h
Jeudi de la CLIC “hors les murs” au Val Fleury
par Anne Le Diberder, historienne de l’art
Tout public - Entrée libre »
« GIF-SUR-YVETTE, UN ANCRAGE FAMILIAL »
Par Antoine Cahen, délégué général du Comité Denise Colomb
« C’est en 1963 que la photographe Denise Colomb et son époux Gilbert Cahen firent découvrir Gif-sur-Yvette à Valérie et Olivier Cahen, leurs belle-fille et fils.
Gilbert, qui fut l’un des pères de la propulsion nucléaire française, travaillait avec le CEA et connaissait la région qu’il souhaitait faire découvrir à ses proches. Ils aperçurent l’affiche d’un appartement à louer à la résidence des Grandes Coudraies où le jeune couple s’installa avec ses trois enfants.
C’est ainsi qu’avec mon frère Roland et ma sœur Mia, nous avons eu la grande chance de grandir à Gif où pendant près de quarante ans notre grand-mère Denise Colomb et son mari nous ont très souvent rendu visite.
À 96 ans, Olivier Cahen, le dernier enfant encore en vie de Denise Colomb, y réside toujours et profite encore de la vitalité du tissu associatif et culturel.
Au regard de ces liens, avec mon père, nous avons proposé aux responsables du service culturel de la mairie de Gif d’organiser une exposition au château du Val Fleury, consacrée à Denise Colomb, mettant en lumière son parcours singulier et présentant de nombreuses photographies inédites tirées du fonds familial.
Même si les œuvres de Denise Colomb ont été présentées dans les plus grands musées parisiens et européens, cette exposition à Gif est très importante.
C’est aussi une façon de rendre hommage à notre village d’enfance qui ne comptait alors guère plus de 4.000 âmes et est devenu une ville, certes plus étendue et plus peuplée, mais toujours aussi agréable à vivre.
Notre grand-mère Denise aurait été ravie et honorée de voir ses œuvres exposées au sein d’un pays qu’elle a si souvent fréquenté. »
INSTANTANÉS DE DENISE COLOMB
LUS PAR CAROLINE LOEB
À découvrir le jeudi 9 octobre 2025 à 20h au Château du Val Fleury
« Au soir de sa vie, j’ai enfin fréquenté ma grand-tante Denise Colomb et notre affection a été réciproque. Elle m’a photographiée chez elle, rue de Thorigny, en face de ce qui allait devenir le Musée Picasso, Picasso dont elle avait tiré un portrait devenu iconique ainsi que ceux des nombreux artistes amis de la Galerie Pierre. C’est grâce à Pierre Loeb, son grand frère qui était au cœur de la vie intellectuelle et artistique de l’entre-deux-guerres puis des années 45/60, qu’elle a pu approcher ces artistes qui ont changé la face de l’art moderne et les photographier avec grâce et élégance.
Comment oublier l’émotion de notre première séance photo ? Déjà âgée, c’était à la fin des années 80, je me souviens de son regard pétillant et de sa joie, de sa gourmandise à prendre son appareil photo, celui qui l’accompagnait depuis tant de décennies, pour me photographier. Ses mains tremblaient, mais son regard était direct et franc. C’était bouleversant de voir la concentration qu’elle mettait à fixer ses mains pour me saisir dans son objectif.
Quelques décennies plus tard, j’ai retrouvé cette même détermination à ne pas trembler lorsque la Mairie du 3ème arrondissement à Paris a fêté ses 100 ans. On était tous là, il y avait foule et on l’attendait. Elle est apparue si menue, couronnée de sa tresse de cheveux qui était sa signature, au bras de son kinésithérapeute et a traversé la foule d’amis, de famille, d’enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants en marchant, tel Moïse traversant la mer Rouge. Je me souviens de la puissance de ce geste, de sa fierté d’accomplir ce trajet autrement qu’en chaise roulante comme l’on aurait pu s’y attendre. J’ai su qu’elle avait travaillé des mois pour pouvoir marcher jusqu’à l’estrade où elle serait fêtée.
À l’occasion de cette exposition, je suis heureuse de proposer une lecture musicale de quelques textes qu’elle a écrits pour faire entendre son intelligence, son acuité et son humour. »
CHRONOLOGIE
« 1902. Denise Loeb naît le 1er avril à Paris. Elle est la quatrième d’une famille de cinq enfants, Pierre et Édouard nés en 1897, Henriette en 1898, Julien en 1904. Leurs parents, Mathilde et Adolphe Loeb, dirigent une entreprise de tulle et de dentelles en gros.
1909. Denise commence le violoncelle sous la houlette de son oncle Jules-Léopold Loeb (1852-1933), enseignant et célèbre concertiste.
1920. Élève au Conservatoire de musique de Paris dans la classe de son oncle. La sévérité de l’enseignement ne lui convient pas. S’ajoute un trac insurmontable qui la pousse à renoncer à ce projet de carrière.
1926. Épouse Gilbert Cahen, ingénieur du Génie maritime.
1927. Le couple s’installe à Toulon où Gilbert est nommé. Denise donne naissance à trois enfants : Pascaline en 1928, Olivier en 1929, Bertrand en 1931.
1935. Gilbert est muté à Saïgon (Indochine française) à cette occasion, il offre à Denise son premier appareil photographique, un Folding pliant modèle Super Nettel de la marque Zeiss Ikon.
1935-1937. Au cours de ce séjour, Denise s’initie à la photographie et tient également un journal de voyage. Le couple visite le Vietnam, le Cambodge, la région de Pékin en Chine.
1937. Retour à Paris.
1939. Début de la Seconde Guerre mondiale. Denise suit la mutation de son mari à Lorient.
1940. L’Armistice du 18 juin délimite la France en plusieurs zones, Paris est en zone occupée. Promulgation des premières lois antijuives. Puis la famille s’installe à La Rochelle.
1941. Retour de Denise et les siens à Paris - Pierre Loeb est contraint de céder sa galerie, déjà mise sous contrôle d’un administrateur désigné par l’occupant, à un confrère, Georges Aubry, et s’exile à Cuba.
1942. En mai, fuyant les persécutions antisémites, Denise et Gilbert passent clandestinement la ligne de démarcation après avoir mis en sécurité leurs trois enfants confiés à la Croix-Rouge qui s’occupe de leur transfert vers Toulon. Tous se retrouvent dans leur maison familiale.
1943. Les rafles à Toulon poussent la famille à chercher un abri plus sûr. Elle gagne le village de Dieulefit (Drôme), terre d’accueil pour nombre de réfugiés traqués et adopte le pseudonyme de Colomb.
1944. Retour à Paris, la famille loge chez la mère de Denise, Mathilde, devenue veuve. Son mari, Adolphe, épuisé par ces années de traque, est en effet décédé un mois avant la libération de la Capitale.
1945. De retour d’exil, Pierre Loeb reprend possession de sa galerie grâce à l’intervention de Pablo Picasso auprès de Georges Aubry. Édouard Loeb, frère jumeau de Pierre, organise à la Galerie Mai la première exposition consacrée à Bram van Velde.
1947. Par l’entremise de son frère Pierre, Denise réalise une série de portraits d’Antonin Artaud. Cette commande marque le début de sa carrière professionnelle.
Denise prend pour nom d’artiste Colomb.
Elle rencontre Man Ray.
1948. À l’invitation d’Aimé Césaire, Denise Colomb participe à la mission dirigée par Michel Leiris dans le cadre du centenaire de l’Abolition de l’esclavage. Elle réalise un reportage sur les Antilles, suivi d’une exposition.
1949. Première exposition à la librairie Le Minotaure, rue des Beaux-Arts à Paris.
1950. Séjours en Bretagne, à Audierne et à l’île de Sein. C’est le début d’une longue série de voyages qui font chacun l’objet de nombreuses prises de vue.
1953. Début de sa collaboration avec d’importantes revues, dont Regards, Le Photographe, Réalités, Point de vue Images du Monde. Édouard Loeb ouvre sa galerie d’art au 53 rue de Rennes. Il y expose notamment Tinguely, Wols, Soto.
1958. Second reportage aux Antilles sur une commande de la Compagnie générale transatlantique.
1959. Exposition consacrée aux portraits d’artistes à la Galerie Pierre, 2 rue des Beaux-Arts.
1961. Reportage sur dix architectes contemporains, dont Le Corbusier, pour la revue Art de France.
1964. Mort de Pierre Loeb.
1969. Exposition de ses portraits d’artistes : Le peintre regardé au Musée des Arts Décoratifs à Paris.
1980. Donation importante de tirages originaux à la Bibliothèque nationale (BNF).
1981. Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
1982. Exposition au Centre national des arts plastiques (CNAP) à Paris.
1984. Mort d’Édouard Loeb.
1986. Exposition Portraits d’artistes, les années 50/60 au Studio 666, Paris.
1987. Le livre d’art de l’exposition Portraits d’artistes, les années 50/60 reçoit le Prix Vasari de l’album photographique.
Derniers portraits d’artistes. Denise Colomb poursuit son travail sur les portraits et explore les thèmes du reflet et du miroir.
1990. Exposition au Pavillon des Arts, Paris.
1991. Donation de l’ensemble de son oeuvre à l’État français.
1992. Exposition rétrospective au palais de Tokyo, Paris. Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.
1994-1996. Photographies de portraits au masque, terres de verre et femmes à la voilette.
1998. Cesse de photographier.
2001. Décès de son mari, Gilbert Cahen.
2004. 1er janvier, mort de Denise Colomb à Paris, à l’âge de 101 ans. »
LE VAL FLEURY
« Propriété des notables locaux
Construit au XIXe siècle, le château du Val Fleury trône, du haut de ses 860 m2, dans un parc aménagé qui s’étend sur près de 2 hectares jusqu’au bord de l’Yvette. La propriété comprenait également une annexe et deux pavillons.
Jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, le château sera le lieu de résidence de notables locaux qui changent souvent.
Au service de la science…
En 1949, les premiers coups de pioche sont donnés pour créer le CEA sur le plateau de Saclay.
Premiers appareils et premiers chercheurs s’y installent en 1951.
Pour loger le personnel, le CEA acquiert, dès 1947, auprès de la famille Lemaire, la propriété du Val Fleury. Le prix de vente sera alors fort discuté.
L’acte notarié est signé en présence notamment de Raoul Dautry, administrateur général du CEA, Frédéric et Irène Joliot-Curie, ainsi que les commissaires Pierre Auger et Jean Perrin.
Un terrain de 14 hectares, des écuries, une orangerie, de vastes dépendances.
Après l’occupation allemande, la demeure est à restaurer entièrement.
Jusqu’en 2000, le domaine héberge chercheurs, stagiaires, ingénieurs travaillant sur le plateau de Saclay.
Une vocation culturelle nouvelle…
Puis le château cesse son activité, avant de devenir la propriété de la commune qui en fait l’acquisition en 2003 avec le concours de l’Agence des Espaces Verts de la région Île-de-France.
En 2012, un vaste programme de réhabilitation du domaine est décidé. Une partie du terrain est lotie, le parc est ouvert au public, tandis que le château, restauré, est désormais dédié à la culture, accueillant animations culturelles, expositions ainsi que les bureaux du service culture et patrimoine de la ville. »
MÉDIATHÈQUE DU PATRIMOINE ET DE LA PHOTOGRAPHIE
« La MPP est un service à compétence nationale du ministère de la Culture. Elle a pour mission de collecter et constituer, classer et conserver, étudier, communiquer et valoriser :
• Les archives et la documentation de l’administration des Monuments historiques et de l’Archéologie,
• Une collection de plus de vingt-cinq millions de photographies sur tous types de supports.
La MPP abrite ainsi la plus grande collection photographique d’Europe, dont les origines remontent à 1851, date de la première commande photographique de l’État. Depuis, cette collection n’a cessé de s’enrichir pour devenir un ensemble exceptionnel par sa taille et sa diversité. Elle comprend des oeuvres de grands photographes du 19e siècle comme Baldus, Le Gray, Marville, Mieusement et Atget, ainsi que des fonds de photographies d’objets d’art, des fonds sur la Première Guerre mondiale et des fonds de portraits issus d’ateliers renommés comme l’atelier Nadar, le Studio Harcourt ou le Studio Lévin. La MPP s’engage également dans la préservation des oeuvres d’auteurs photographes. Après avoir intégré les fonds de Jacques Henri Lartigue et André Kertész, elle a accueilli ceux de nombreux auteurs importants comme Willy Ronis, Denise Colomb ou Gilles Caron, et continue d’enrichir ses collections avec des donations de photographes contemporains comme Denis Brihat, Gladys, Michael Kenna, Dolorès Marat, Jean Mounicq, ainsi que celle de photoreporters comme Jean Gaumy, Stanley Greene, Guy Le Querrec, Christine Spengler et Patrick Zachmann.
Chaque année, la MPP participe à de nombreux projets d’expositions et de publications en collaboration avec des institutions françaises et étrangères. »
Allée du Val Fleury - Gif-sur-Yvette (Essonne)
Tél. : 01 70 56 52 60
Du mardi au samedi de 14h à 18h
Le dimanche de 14h à 18h30
Entrée libre.
Vernissage le jeudi 9 octobre 2025 à 19 h.
Visuels de Denise Colomb :
Fonds familial Denise Colomb © Donation Denise Colomb, ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion Grand Palais RMN Photo 2025
J’ai deux ans !
Paris 1962
Florence Loeb et ses filles, Isabelle, Claire et Aurélia
Monique et Bertrand Cahen
Calder
Nicolas de Staël
Femme des hauts plateaux, province de Dak Lak (ethnie Rhadé)
Autoportrait de Denise Colomb
Miro
Arpád Szenes
Caroline Loeb
Années 1980
Equipe de Pierre Loeb
Picasso avec ses chouettes
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