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vendredi 7 juillet 2023

« Covid 19 : Une autre vision de l’épidémie » de Laurent Toubiana

L’Artilleur et Bas les masques ont publié « Covid 19 : Une autre vision de l’épidémie. Les vérités d'un épidémiologiste. Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas » de Laurent Toubiana. Chercheur à l’INSERM et spécialiste des épidémies de maladies infectieuses, l’auteur témoigne sur une épidémie mineure, traitée de manière politique. La chronique d’une catastrophe annoncée (mythe du « danger absolu ») et non survenue, de la mise en œuvre de mesures sanitaires disproportionnées, et de la gestion calamiteuse de l’épidémie. 

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

« Dès le début de cette crise, tout m’a étonné. Pas l’épidémie elle-même, car c’est […] l’un de mes objets de recherche depuis trente ans. Non, ce qui m’a étonné a été de voir que les autorités sanitaires faisaient exactement le contraire de ce que la connaissance des épidémies aurait dû leur commander », écrit d’emblée Laurent Toubiana, épidémiologiste. 

L’épidémiologie ? C'est une « science qui étudie, au sein de populations (humaines, animales, voire végétales), la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l'espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent » (Larousse ). Un « domaine scientifique qui a pour objet l’étude des facteurs pouvant altérer l’état de santé des populations humaines ».

Fondateur en 2014 de l’IRSAN  (Institut de recherche pour la valorisation des données de santé) qu’il dirige, Laurent Toubiana « suit depuis longtemps et en détail les épidémies de gastro-entérite, de bronchiolite et de grippe ».

Soucieux d’apporter son témoignage sur deux années de crise, il affirme que « depuis le début, ce n’est pas l’épidémie elle-même mais sa gestion qui a engendré la « crise Covid ». Et pourtant, les données « disponibles et accessibles à tous » dès début 2020. Ce qui permettait « d’entendre d’autres voix » et d’envisager d’autres voies que celles de la « Doxa ».

Pour avoir proposé des alternatives « discordantes », ils ont été des milliers de scientifiques et de professionnels de la santé à dire et répéter qu’ils savaient ce qu’il fallait faire. Mais ils ont été « discrédités, disqualifiés, sortis du discours, traités de tous les noms, (« rassuristes », « complotistes »), trainés dans la boue, jetés en pâture à la vindicte populaire ». Parmi eux : Laurent Toubiana qui avait envoyé aux journalistes son étude du 11 mars 2020 « COVID : une épidémie déconcertante », où il décrit la dynamique de l’épidémie de Covid. 

L’auteur fustige une « politique sanitaire à rebours de tout ce qui avait été prévu dans un tel cas », la « confusion et la perte totale de repères » induite par un « flux intensif et continu d’informations non structurées », de multiples indicateurs et « experts de toutes natures » aux « jargons interopérables », des errements sémantiques (le ou la Covid ?) ainsi que des déclinaisons d’éléments de langage : « Nous avons beaucoup appris » dénotant une ignorance initiale, un « aveu d’incompétence » et le prélude à une « plaidoirie pour un classement pour irresponsabilité ».

Alors que, dès 2010, le rapport n° 685 du Sénat « La grippe A (H1N1)v : Retours sur « la première pandémie du XXIe siècle » », ou « Chronique d’une pandémie annoncée », émanant de la commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A (H1N1)v. 

Environ 200 millions de tests pour 67 millions d’habitants, 90% de la population adulte « vaccinée » en quelques semaines, une hausse des dépenses publiques aggravant la dette étatique de 460 milliards d’euros… Tout cela pour une « épidémie mineure », arrivée en France à la mi-février 2020 !

Ajoutons un système de santé dans un état de délabrement chronique avancé, et Jean Castex, « Monsieur déconfinement » promu Premier ministre dès le 3 juillet 2020, et qui « de 2005 à 2006 a été le directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, où il a participé à l’introduction de la notion d’objectifs et de rentabilité dans l’hôpital et à une rationalisation des couts dans le cadre du Plan Hôpital 2007. »

Laurent Toubiana émaille son récit de réflexions ironiques et philosophiques sur la démocratie, décortique un article de l'AFP (Agence France Presse), exemple de désinformation.


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