
« Les enfants de Sarajevo - Album de guerre » d’Ángel Leiro et d’Airy Maragall
Le Kosovo
« Edo, l’ancien gamin des taudis, qui s’aventurait dans les ruines de la Bibliothèque nationale incendiée, se démène pour offrir à son fils les opportunités dont il a été privé ».
Le Kosovo
« Gervasio Sánchez est journaliste depuis 1984. Ses
travaux ont été publiés dans l’Heraldo de Aragón et La Vanguardia, et il
travaille avec la chaîne SER et la BBC. Il est l’auteur de plusieurs livres de
photographie, comme Kosovo, Niños de la Guerra, Sierra Leona. Guerra y paz, La
caravana de la muerte. Las víctimas de Pinochet, Vidas minadas et Sarajevo
1992-2008 (publiés par Blume). Il a reçu les prix Cirilo Rodríguez, Club
Internacional de Prensa, Andalucía de Cultura, Derechos Humanos de Periodismo,
Liber Press et Javier Bueno. Les autorités aragonaises lui ont décerné la
Médaille d’or de Santa Isabel de Portugal et la Médaille du mérite
professionnel. En 2008, il a reçu le Prix Ortega y Gasset pour la photographie
de Sofía Elface Fumo avec sa fille Alia et il a reçu le Prix national de
photographie en 2009. Il est envoyé spécial pour la paix de l’UNESCO depuis
1998. »
« À l’hiver 2019-2020, Gervasio Sánchez s’est rendu à Sarajevo dans l’espoir de retrouver les enfants qu’il avait photographiés durant l’interminable encerclement, de 1992 à 1996, de la ville par les forces serbes ».
« En mobilisant ses contacts, qui ont diffusé les clichés sur les réseaux sociaux, et en menant des "enquêtes de voisinage", il est parvenu à identifier une poignée d’entre eux ».
« Alma, photographiée avec sa petite sœur sur une balançoire à bascule devant un char de l’ONU, travaille dans l’hôtellerie et estime que le conflit l’a rendue plus forte. Saisi en train de jouer au basket dans la cour de leur immeuble criblé d’impacts, Damir a intégré l’équipe nationale avant que son corps, marqué par les privations, ne lui impose une retraite prématurée ».
« Jasmin, qui rêvait de réformer la vie politique bosnienne, n’en a retiré qu’une immense amertume ».
« Enfin, Aljosa, qui s’amusait avec ses camarades sur des brouettes de fortune, pleure la mort de l’un d’entre eux, tué en 2009, mais aussi celle du vivre-ensemble qui animait la ville de son enfance ». Cette guerre, suivie par l'exode de nombreux Serbes chrétiens, révèle l'échec du "vivre-ensemble" interconfessionnel.
« Ils avaient entre 5 et 15 ans lors du siège de la ville et, pour certains d’entre eux, les saisissants clichés en noir et blanc que leur offre Gervasio Sánchez demeureront les seuls témoignages visuels de leur enfance en guerre, dont le souvenir traumatique se mêle de nostalgie ».
« Dans un Sarajevo enneigé éminemment cinématographique, ce documentaire touchant dessine le portrait d’une génération brisée, en manque de perspectives dans un pays corrompu et divisé qui n’a pas pansé ses plaies ».
« L'IMAGE »
« Le petit garçon s’appelle Edo. Sur la photo, il pose droit comme une bougie dans les décombres d’un bâtiment dont les structures en métal menacent de s’effondrer. Un bras en écharpe, un visage tuméfié, un front arborant un gros pansement : son regard s’est figé dans une gravité insondable. Edo fait partie des jeunes Bosniens que le photojournaliste Gervasio Sánchez a immortalisés lors du siège de Sarajevo (1992-1996). L’Espagnol a réussi à le retrouver pour son documentaire qui interroge la force de résilience des enfants face à la guerre. Aujourd’hui, Edo s’en est sorti, mais un stress post-traumatique non traité l’a rendu bègue. Un parcours dramatique commun à toute une génération marquée au fer rouge, dont le photographe livre un portrait saisissant ».
Espagne, 2019, 51 mn
Coproduction : ZDF/ARTE, Lukimedia, Aragón TV, Movistar+, Al Jazeera Documentary Channel
Sur Arte le 5 mai 2021 à 00 h 15
Disponible du 03/05/2021 au 01/08/2021
Visuels :
© Gervasio Sanchez
© Lukimedia
© Gervasio Sanchez
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