Citations

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jeudi 21 avril 2022

Anthony Mann (1906-1967)

Anthony Mann (1906-1967) est un réalisateur - Winchester '73, Les Affameurs, L'Appât, Je suis un aventurier, L'Homme de la plaine, Le Cid, La Chute de l'Empire romainet scénariste américain qui a débuté comme acteur. Arte diffusera le 25 avril 2022 « Je suis un aventurier » (Über den Todespass) d’Anthony Mann.

Anthony Mann (1906-1967) débute comme comédien, puis, en 1934, il créée la Stock Company, une troupe théâtrale qui comprendra notamment James Stewart.

En 1938, la maison de production Selznick International Pictures l'engage pour contrôler les essais d'acteurs sur des films hollywoodiens tels Autant en emporte le vent ou Rebecca

Puis, il est promu assistant de Preston Sturges à Paramount Pictures, et réalise son premier film, Dr. Broadway. Il poursuit avec des séries B, comédies et films noirs pour d'autres studios hollywoodiens : la RKO Pictures et Universal. 

En 1947, Anthony Mann réalise Desperate, premier de ses films dont il a signe aussi le scénario.

En 1950, il dirige son premier western, La Porte du diable. Avec John Ford, Howard Hawks et Henry Hathaway, il forge les règles de ce genre cinématographiques, et recourt avec talent au CinemaScope en situant l'action de ses films dans de vastes espaces. Dans ses westerns, il privilégie une conception classique, voire « sensationnaliste » : l'action prime, tout en intégrant une histoire d'amour. Ses héros sont généralement plus complexes, avec un passé compliqué, aspirant à se racheter ou à regagner l'estime de soi, loin de ceux de John Ford : ainsi, James Stewart dans Les Affameurs et de Gary Cooper dans L'Homme de l'Ouest. Ses films évoquent aussi les pionniers isolés dans une nature majestueuse, mais sauvage. Une veine psychologique qui inspirera Sam Peckinpah. 

En 1957, Anthony Mann dirige son premier film de guerre, Cote 465 (Men in War), où il applique sa méthode expérimentée dans ses westerns et films noirs.

En 1959, Kirk Douglas le recrute pour réaliser sa superproduction hollywoodienne Spartacus réunissant un générique de rêve. Mais la conception du producteur Kirk Douglas ne correspond pas à celle d'Anthony Mann qui est licencié. Kirk Douglas retrouvera ce réalisateur en 1965 dans Les Héros de Télémark, film britannique inspiré de la bataille de l'eau lourde durant la Deuxième Guerre mondiale

Anthony Mann  réalise en 1962 Le Cid avec Charlton Heston et Sophia Loren, et en 1964 La Chute de l'Empire romain.

Il meurt prématurément lors du tournage de Maldonne pour un espion, que terminera l'acteur Laurence Harvey.

« Les affameurs »

Arte diffusera le 28 décembre 2020 « Les affameurs » (Meuterei am Schlangenfluss ; Bend of the River), film américain (western) réalisé par Anthony Mann (1952), avec James Stewart (Glyn McLyntock), Arthur Kennedy (Emerson Cole), Rock Hudson (Trey Wilson), Jay C. Flippen (Jeremy Baile), Julie Adams (Laura Baile). C'est l'un des six films du réalisateur avec James Stewart.

« Entre rédemption et trahison, la confrontation impitoyable de deux anciens hors-la-loi, chargés d’escorter un convoi de colons... Visuellement somptueux, le premier western en Technicolor d’Anthony Mann, avec le grand James Stewart. »

« En 1846, Glyn McLyntock, ancien repris de justice, mène un convoi de pionniers à travers l’Oregon. En chemin, il sauve la vie d’Emerson Cole, sur le point d’être pendu pour vol, et le prend sous son aile. Arrivés à Portland, les colons achètent un stock de vivres à un négociant local, avant de reprendre, par bateau, la direction des terres vierges. Quelque temps plus tard, alors que l’hiver approche à grands pas et que les provisions n’ont toujours pas été livrées, McLyntock et Jeremy Baile, le chef de l’expédition, retournent à Portland pour réclamer leur dû. Mais la cargaison déchaîne les convoitises, la ruée vers l’or ayant provoqué une inflation des produits alimentaires… »

 « Deuxième des cinq westerns tournés par Anthony Mann avec James Stewart, Les affameurs développe les thèmes classiques de la trahison et de la vengeance en orchestrant un duel à mort entre deux hommes en quête de rédemption, dont les liens de solidarité naissants se fracasseront sur l’autel de la cupidité ». 

« Progressant au rythme du convoi, le scénario, classique, est transcendé par l’interprétation sans faille de Stewart, héros intrépide et droit, et Arthur Kennedy, son double maléfique, impressionnant de duplicité masquée ». 

« Pour son premier film en Technicolor, Anthony Mann fait preuve d’une remarquable maîtrise visuelle, les paysages sauvages et grandioses du Far West servant de décor à une explosion de couleurs époustouflante ».


« Je suis un aventurier »
Arte diffusera le 25 avril 2022 à 20 h 50 « Je suis un aventurier » (Über den Todespass ; The Far Country), western américain réalisé par Anthony Mann (Universal Pictures, 1954), avec James Stewart (Jeff Webster), Walter Brennan (Ben Tatum), Corinne Calvet (Renee Vallon), John McIntire (Gannon), Ruth Roman (Ronda Castle), Jay C. Flippen (Rube). L'auteur du scénario est Borden Chase. La musique est signée par Henry Mancini, Frank Skinner, Hans J. Salter et Herman Stein.
« Un cow-boy solitaire découvre la solidarité parmi les chercheurs d'or du Yukon... Un régal de western mitonné par des duettistes éprouvés : Anthony Mann à la caméra et James Stewart au pistolet. »

« Seattle, 1896. Jeff Webster rejoint son vieil associé et ami, Ben, pour embarquer leur troupeau à bord d’un bateau à aubes en direction de Skagway, en Alaska. De là, ils comptent gagner le Yukon canadien pour chercher de l’or. Mais sur sa route, Jeff a tué deux des convoyeurs qui cherchaient à voler leur bétail. Une fois monté à bord du navire, il est traqué par le commandant chargé de l’arrêter. Une séduisante aventurière, Ronda Castle, le cache dans sa cabine. À Skagway, celle-ci tient un saloon sous la protection de Gannon, un shérif corrompu… »

« Même si les glaces du Grand Nord y remplacent les déserts de l’Ouest, aucun ingrédient du bon western ne manque à ce film, à commencer par l'acteur Walter Brennan, figure familière de la grande tradition hollywoodienne. »

« Territoire vierge sans foi ni loi, femme perdue rachetée par l’amour, héros individualiste qui se range in extremis dans le bon camp… : déjà vieux complices, Anthony Mann et James Stewart, qui ont tourné ensemble plusieurs perles du genre, dont le mémorable Winchester 73, arrivent à faire vibrer un scénario pourtant classique. »



« Les affameurs » d’Anthony Mann 

Etats-Unis, 1952

Scénario : Borden Chase

Production : Universal International Pictures

Producteur : Aaron Rosenberg

Image : Irving Glassberg

Montage : Russell F. Schoengarth

Musique : Hans J. Salter

Auteur : Bill Gulick

Costumes : Rosemary Odell

Décors de film : Russell A. Gausman, Oliver Emert, Bernard Herzbrun, Nathan Juran

Son : Leslie I. Carey, Joe Lapis

Avec James Stewart (Glyn McLyntock), Arthur Kennedy (Emerson Cole), Rock Hudson (Trey Wilson), Jay C. Flippen (Jeremy Baile), Julie Adams (Laura Baile), Lori Nelson (Marjie Baile), Stepin Fetchit (Adam), Harry Morgan (Shorty), Chubby Johnson (le capitaine Mello), Howard Petrie (Tom Hendricks), Jack Lambert (Red), Frank Chase (Wasco), Frank Ferguson (Tom Grundy)

Sur Arte le 28 décembre 2020 à 20 h 50

« Je suis un aventurier » d’Anthony Mann
Etats-Unis, 1954, 1 h 33
Scénario : Borden Chase
Production : Universal International Pictures
Producteur : Aaron Rosenberg
Image : William Daniels
Montage : Russell Schoengarth
Musique : Joseph Gershenson
Avec James Stewart (Jeff Webster), Walter Brennan (Ben Tatum), Corinne Calvet (Renee Vallon), John McIntire (Gannon), Ruth Roman (Ronda Castle), Jay C. Flippen (Rube)
Sur Arte les 25 avril 2022 à 20 h 50, 27 avril 2022 à 13 h 35, 8 mai 2022 à 15 h 20

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