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« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 10 décembre 2021

Une passion pour la justice. Dans la bibliothèque de Robert Badinter

La Bibliothèque nationale de France (BnF) de l’Arsenal présente l’exposition élogieuse « Une passion pour la justice. Dans la bibliothèque de Robert Badinter ». M
anuscrits, livres, objets, correspondances, estampes... Ils témoignent de l'engagement d'un avocat admiratif de Victor Hugo, devenu le ministre qui obtint du Parlement l'abolition de la peine de mort.

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

« Il y a 40 ans, Robert Badinter portait devant les assemblées le texte de loi abolissant la peine de mort, en prononçant, le 17 septembre 1981, un discours d’exception dont le manuscrit figure dans les collections de la BnF ». 

« Son combat pour l’abolition a marqué de son sceau la mémoire collective, mais il ne saurait résumer à lui seul la personnalité d’un homme qui fut tour à tour avocat, professeur de droit, homme politique, président du Conseil constitutionnel, et toujours écrivain ». 

« Son goût pour les livres et les documents d’archives l’ont conduit à constituer une collection personnelle, miroir de ses engagements et de son goût. Une collection qui est avant tout le reflet de ses passions : une vocation assumée « d’Hugolâtre », la soif de comprendre la période révolutionnaire et ses grands hommes, le combat pour l’émancipation des Juifs, l’affaire Dreyfus ou la condition pénitentiaire. La BnF expose à la bibliothèque de l’Arsenal plus de 80 documents issus de cet ensemble : manuscrits, livres, objets, correspondances, estampes... Autant de pièces qui tracent en creux le portrait d’un homme, qui a fait de l’humanisme et de sa passion pour la justice le moteur de toute une existence. »

Le commissariat est assuré par Olivier Bosc, directeur de la Bibliothèque de l’Arsenal, BnF.

« À l’occasion du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort, le Centre des monuments nationaux et le ministère de la Justice présentent l’exposition Un Combat capital – 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France. À découvrir au Panthéon, du 8 octobre 2021 au 9 janvier 2022. »

« Il y a 40 ans, Robert Badinter portait devant les assemblées le texte de loi abolissant la peine de mort, en prononçant, le 17 septembre 1981, un discours d’exception dont le manuscrit figure dans les collections de la BnF ». 

« Son combat pour l’abolition a marqué de son sceau la mémoire collective, mais il ne saurait résumer à lui seul la personnalité d’un homme qui fut tour à tour avocat, professeur de droit, homme politique, président du Conseil constitutionnel, et toujours écrivain ». 

« Son goût pour les livres et les documents d’archives l’ont conduit à constituer une collection personnelle, miroir de ses engagements et de son goût. Une collection qui est avant tout le reflet de ses passions : une vocation assumée « d’Hugolâtre », la soif de comprendre la période révolutionnaire et ses grands hommes, le combat pour l’émancipation des Juifs, l’affaire Dreyfus ou la condition pénitentiaire. La BnF expose à la bibliothèque de l’Arsenal plus de 80 documents issus de cet ensemble : manuscrits, livres, objets, correspondances, estampes... Autant de pièces qui tracent en creux le portrait d’un homme, qui a fait de l’humanisme et de sa passion pour la justice le moteur de toute une existence. »

Le commissariat est assuré par Olivier Bosc, directeur de la Bibliothèque de l’Arsenal, BnF.

« À l’occasion du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort, le Centre des monuments nationaux et le ministère de la Justice présentent l’exposition Un Combat capital – 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France. À découvrir au Panthéon, du 8 octobre 2021 au 9 janvier 2022. »

« Une collection au carrefour des intérêts professionnels, intellectuels et artistiques de Robert Badinter »
« La collection de Robert Badinter constitue un ensemble majeur consacré à l’histoire du crime et des peines : législation et traités criminels, manuscrits relatifs à la prison, complaintes criminelles, documents d’archives et œuvres graphiques. Cette collection se situe au croisement des différents métiers exercés par Robert Badinter dans la sphère du droit et de la justice. Elle témoigne surtout de l’intensité d’une carrière aux multiples facettes, et reflète ses intérêts tant professionnels qu’intellectuels et artistiques, où le livre et l’écriture occupent une place de choix. L’exposition distingue cinq ensembles, comme autant de portes ouvertes sur la collection, le parcours, les combats et les passions de Robert Badinter. »

« I – La lettre de la Constitution et la Déclaration des droits de l’homme »
« Robert Badinter a réuni l’intégralité des éditions des textes constitutionnels français. On trouve dans sa collection nombre de pièces rares, comme le texte du 3 septembre 1791, la première Constitution française. Cet ensemble comporte par ailleurs un spectaculaire exemplaire calligraphié de la Déclaration des droits de l’homme datant de 1790. Cet intérêt pour la pensée politique embrasse aussi Montesquieu, Tocqueville et surtout Condorcet dont Robert et Élisabeth Badinter ont été les biographes. »

« II – Bastille, bagnes, prisons. La condition pénitentiaire »
« Le second fil rouge de cette collection touche à la prison et à la condition pénitentiaire au gré de différentes époques. C’est tout d’abord l’ombre de la Bastille, dont la bibliothèque de l’Arsenal conserve les archives, qui domine cette question. Mais il est d’autres lieux de détention, oubliés ou chassés de la mémoire collective, comme les bagnes portuaires de métropole, pour lesquels Robert Badinter a ressemblé des documents signifiants. Ainsi, le très bel ensemble graphique du peintre Letuaire qui restitue la mémoire du bagne de Toulon. »

« III – Hommes et femmes devant la justice »
« La collection de Robert Badinter comporte des pièces fortes par ce qu’elles disent du parcours d’hommes et de femmes confrontés à la justice. Une lettre de cachet royale, un mandat d’arrêt signé par Robespierre, une complainte criminelle du XIXe siècle ou un extrait des archives du bagne exposé ici portent avec eux autant de tragédies individuelles. A travers ces documents, Robert Badinter restaure dans leur humanité les hommes et les femmes aux mains de la justice à travers les temps. »

« IV – La peine de mort et son abolition »
« L’ensemble rassemblé par Robert Badinter sur la peine de mort et son abolition est particulièrement symbolique. »

« La BnF conserve dans ses fonds le manuscrit du discours prononcé devant l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981. Ces feuillets fragiles couverts d’une écriture décidée sont exceptionnellement montrés au public à cette occasion. Parmi les pièces rassemblées par ailleurs par Robert Badinter autour de ce thème, tous les aspects sont abordés, depuis la pratique de la peine capitale sous l’Ancien Régime, l’évocation du docteur Guillotin, jusqu’aux souvenirs personnels de son combat victorieux en 1981. Robert Badinter, grand admirateur de Victor Hugo détient également des témoignages forts du combat inlassable de l’auteur du Dernier Jour d’un condamné au service de l’abolition. »

« V – Contre le racisme, pour l’émancipation »
« Dans la lutte de Robert Badinter contre le racisme viennent se superposer démarche historique et engagement politique. Cet ensemble présente des documents interrogeant notamment le processus complexe d’émancipation-assimilation porté par la Révolution française au bénéfice des Juifs, ce sujet historique auquel il consacra son ouvrage Libres et égaux. L’émancipation des Juifs, 1789-1791. Sa collection est aussi le reflet d’un intérêt constant pour l’affaire Dreyfus, épisode fondateur, tant pour l’avocat que pour l’homme de gauche. »

« Les documents présentés dans cette section rappellent les souffrances d’Alfred Dreyfus et les actions de Georges Clemenceau, Jean Jaurès ou Émile Zola, dont la fameuse Une du journal L’Aurore barrée du célèbre « J’accuse ».

En 2006, diverses personnalités, dont l'historien Vincent Duclert, ont demandé à Jacques Chirac, alors Président de la République, le transfert au Panthéon de son cercueil en signe de "reconnaissance du courage civique du capitaine Dreyfus". "Ce projet de « panthéonisation » est défendu comme une seconde réhabilitation par de nombreuses personnalités. Jack Lang et l'ancien ministre Olivier Stirn, arrière-petit-neveu d'Alfred Dreyfus, en avaient fait, par écrit, la demande à Jacques Chirac. Et le ministre de la Justice Pascal Clément s'y était lui aussi déclaré favorable". Le Président de la République a refusé cette panthéonisation » en juillet 2006. L'ancien garde des Sceaux Robert Badinter a salué la décision de Jacques Chirac. Selon lui, il n'y avait pas lieu d'envisager l'entrée au Panthéon du capitaine : « Dreyfus est une victime, certes d'un courage exceptionnel, mais une victime, et le propre du héros c'est d'avoir le courage de choisir son destin [...]. Le héros de l'affaire Dreyfus, c'est Zola et il est au Panthéon ». Dans cette logique, Simone Veil n'aurait jamais du être panthéonisée, car elle a été victime de la déportation à Auschwitz pour le seul fait d'être juive.

David Amzallag avait acheté un local commercial en 1992 destiné à la vente de produits cacher. Ruiné par le "gouvernement des juges", il se plaint de l'attitude de Michel Herbillon, député Les Républicains (LR) de la 8e circonscription du Val-de-Marne, vice-président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, ancien maire de Maisons-Alfort (1992-2017). S'estimant victime d'antisémitisme, il affirme avoir alerté sur son sort les dirigeants communautaires français, dont le Grand rabbin de France Haïm Korsia. En vain. David Amzallag avait informé Robert Badinter qui l'a invité à s'adresser aux députés de son département. Ce que David Amzallag a fait. Sans aucun résultat. Seul Le Parisien a évoqué en 2001 le combat solitaire du ruiné et malade David Amzallah, dont la famille a éclaté. 



Du 14 septembre au 12 décembre 2021
1, rue de Sully, Paris IVe
Du mardi au dimanche de 12 h à 19 h. Fermeture les lundis et jours fériés
Entrée libre

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