Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

dimanche 22 octobre 2023

Ernest Hemingway (1899-1961)

Ernest Hemingway (1899-1961) est un écrivain, journaliste et correspondant de guerre américain, et antisémite. Représentant de la Génération perdue (Lost Generation) décrite par Gertrude Stein, Prix Pulitzer en 1953, Prix Nobel de littérature en 1954, il a peaufiné dans ses romans - L'Adieu aux armes, Le Soleil se lève aussi, Pour qui sonne le glas, Vieil homme et la mer ou articles un style sobre. Arte diffusera le 27 octobre 2023 à 18 h 05, dans le cadre d’« Invitation au voyage », « En Autriche, la fureur de vivre d’Ernest Hemingway » de Fabrice Michelin. 

Raymond Aron (1905-1983) 
« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation 

“J’ai beaucoup appris en écoutant attentivement. La plupart des gens ne sont jamais à l’écoute”, a dit Ernest Hemingway.

« Ernest Hemingway, quatre mariages et un enterrement »
Arte diffusa les 5 et 19 septembre 2021 « Ernest Hemingway, quatre mariages et un enterrement » (Ernest Hemingway - Ein Leben wie ein Roman) de Virginie Linhart.

L'Adieu aux armes, Le Soleil se lève aussi, Pour qui sonne le glas, Vieil homme et la mer, Paris est une fête... Auteur de ces livres, Ernest Hemingway a contribué à sa légende. 

« Par le prisme des femmes qui ont partagé sa vie, le portrait inédit d’un géant de la littérature américaine. Correspondant de guerre et amateur de safaris et de pêche au gros, Hemingway a nourri son œuvre de son vécu. »

« Né en 1899, à Oak Park, une banlieue paisible de Chicago, Hemingway répond tout jeune à l’appel du large : à 18 ans, il s’engage comme ambulancier de la Croix-Rouge sur le front italien, où il sera blessé ». 

« Au lendemain de la Grande Guerre, devenu journaliste, l’intrépide est recruté en 1920 par le Toronto Star comme correspondant étranger. Ses pas et sa plume vont notamment le conduire à Paris, auprès des Républicains pendant la guerre civile espagnole ou encore à Londres, prise sous le Blitz hitlérien ». 

« S’embarquant pour des cieux plus ensoleillés que ceux de son Illinois natal, après s’être pris de passion pour la tauromachie, l’écrivain goûte aux plaisirs des safaris en Afrique et à ceux de la pêche au gros au large de Key West avant de recevoir, pour Le vieil homme et la mer, le Pulitzer et le Nobel de littérature, en 1954 ». 

« Au cours de ces quatre décennies, il aura aussi épousé quatre femmes qui, tour à tour, tenteront de le sauver de ses démons, entre enfance compliquée, frénésie d’alcool et terreur de la page blanche ».  

« Pour explorer la vie romanesque dont Ernest Hemingway a nourri son œuvre, Virginie Linhart (Vincennes, l'université perdue) braque la focale sur les femmes qu’il a aimées et épousées et dont il a été aimé ». 

« Si aucune ne ressemble à l'autre, ces quatre histoires d’amour éclairent différentes facettes de sa personnalité et de son parcours, chacune correspondant à un territoire et une époque : Elizabeth Hadley, au Paris bohème des années 1920 ; Pauline Pfeiffer, à la Floride de la décennie suivante ; Martha Gellhorn, à l’Europe ravagée par la Seconde Guerre mondiale ; et enfin Mary Welsh, aux plages de La Havane et au retour dans l’Amérique profonde, jusqu'au suicide d'Hemingway en 1961 ». 

Martha Ellis Gellhorn (1908-1998) était une romancière, voyageuse, et journaliste américaine. Son père, gynécologue allemand, et son grand-père maternel étaient juifs. Martha Gellhorn est considérée comme la meilleure correspondante de guerre du XXe siècle. Pour lui rendre hommage, a été créé en 1999 le Martha Gellhorn Prize for Journalism. En 2012, Philip Kaufman a réalisé "Hemingway & Gellhorn" avec Nicole Kidman et Clive Owen. Ce film a été présenté en avant-première au Festival du film de Cannes et diffusé par HBO le 28 mai 2012.

« Riche de formidables archives (photos et films), racontées en voix off par la comédienne Anaïs Demoustier, une émouvante immersion dans l’intimité d’un écrivain hors norme ». 

Dans sa correspondance privée et dans ses romans, Ernest Hemingway a exprimé son antisémitisme. 

Dans Le Soleil se lève aussi, "Hemingway décrit régulièrement Robert Cohn, présenté dans les premières lignes du roman comme "le champion de boxe poids moyen de Princeton", comme un "youpin" et un "riche juif" ; son caractère odieux alimente l'intrigue. (Cohn est inspiré de Harold Loeb, un ami qui a apporté à Hemingway un soutien crucial pour la publication de ses premières œuvres ; Hemingway ne pouvait pardonner à quiconque lui rendait service). L'insulte antisémite que constitue l'insertion d'un personnage comme Cohn dans son premier grand roman est stupéfiante : il n'était pas, comme les lettres d'Hemingway, destiné à une consommation privée uniquement, mais à servir de caractérisation et d'élément d'intrigue dans une œuvre de fiction - un roman, comme il s'est avéré, écrit pour les siècles...", a écrit Mary Dearborn, biographe de l'écrivain (Ernest Hemingway was a great writer. He was also an antisemite, Forward, 21 juillet 2021).

Et Mary Dearborn ajoute : "Le soleil se lève aussi" est, pour de nombreux lecteurs, leur introduction à Hemingway. Il est enseigné dans nos écoles. En l'écrivant, Hemingway n'a pas ressenti le besoin de s'autocensurer, supposant, apparemment, que les lecteurs partageaient ses préjugés ou, à tout le moins, n'y voyaient pas d'objection - en fait, que cet préjugé ajoutait de la couleur à son histoire".

"Carlos Baker, le premier biographe d'Hemingway, a rassuré ses lecteurs en affirmant que l'antisémitisme de son sujet "n'était pas plus profond que la peau". Nous sommes censés le laisser passer, semble-t-il, parce qu'il s'agissait principalement d'une "habitude verbale" et non d'un "thème persistant" - quoi que cela veuille dire... Un critique d'Hemingway, Richard K. Peterson, a parlé de "l'antisémitisme à la mode des années 1920", qu'un autre spécialiste a qualifié de "modish"", indique Mary Dearborn. 

Hemingway admirait Sidney Franklin, extraordinaire toréador juif américain, surnommé le "El Torero de la Torah" ("Matador de la Torah)". Durant la Guerre civile espagnole, Sidney Franklin, homosexuel, s'est engagé aux côtés du général Franco.  Ce qui lui a valu l'hostilité des partisans des Républicains, dont ses amis et Hemingway.
 
Dans "Death in the Afternoon" (Mort dans l'après-midi) publié en 1932, Ernest Hemingway a loué ce torero : 
"Franklin est courageux avec une valeur froide, sereine et intelligente, mais au lieu d'être maladroit et ignorant, il est l'un des plus habiles, gracieux et lents manipulateurs de cape qui combattent aujourd'hui. Son répertoire avec la cape est gigantesque, mais il ne tente pas par un répertoire varié d'échapper à l'exécution de la véronique comme base de son travail de cape et ses véroniques sont classiques, très émotionnelles, ainsi que magnifiquement chronométrées et exécutées. Vous ne trouverez aucun Espagnol l'ayant vu combattre qui niera son art et son excellence à la cape... Il est un matador meilleur, plus scientifique, plus intelligent et plus achevé que tous les matadors actuels de l'Espagne, à l'exception d'environ six d'entre eux, et les toreros le savent et ont le plus grand respect pour lui."


« En Slovénie, l’Adieu aux armes d’Hemingway »
Arte diffusa sur son site Internet, dans le cadre de la série « Invitation au voyage » (Stadt Land Kunst), « En Slovénie, l’Adieu aux armes d’Hemingway » (Slowenien, Ernest Hemingways Anderes Land).

« Paysage idyllique avec ses flots turquoise, la vallée de la rivière Soca en Slovénie fut l’un des théâtres les plus sanglants de la Première Guerre mondiale. Sur ces terres slovènes, l’auteur américain Ernest Hemingway est au contact de cette violence qui le bouleverse et tire de son séjour la toile de fond de son roman quasi autobiographique L’Adieu aux armes. »

« En Italie, Hemingway fait ses adieux à la guerre »
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'« Invitation au voyage », « En Italie, Hemingway fait ses adieux à la guerre ». « Linda Lorin nous emmène à la découverte de notre patrimoine artistique, culturel et naturel ». 

« C’est en Italie qu’Ernest Hemingway a pris goût à la violence, à la saveur âcre de la souffrance, ici qu’il est devenu homme et écrivain. Les tranchées de la Première Guerre mondiale ont disparu, reste L’adieu aux armes, son premier chef-d'œuvre. Ambulancier pour la Croix-Rouge, cette figure mythique de la littérature américaine a posé ici les premiers jalons de son personnage d’aventurier. Un écrivain héros, tombé aux champs de la guerre et de l’amour. »

« En Autriche, la fureur de vivre d’Ernest Hemingway »
Arte diffusera le 27 octobre 2023 à 18 h 05, dans le cadre d’« Invitation au voyage », « En Autriche, la fureur de vivre d’Ernest Hemingway » de Fabrice Michelin. « Linda Lorin nous emmène à la découverte de notre patrimoine artistique, culturel et naturel ». 

« Chez Ernest Hemingway, l’innocence est une denrée rare. Comme le silence et la nostalgie ». 

« Alors qu’il a 26 ans, le premier hiver qu’il passe dans les Alpes autrichiennes est une bulle dans sa vie et sa carrière. Il s’en souviendra douloureusement à la fin de sa vie dans son récit posthume Paris est une fête. »

« La seconde fois qu’Hemingway vient dans le village de Schruns, il n’est déjà plus le jeune écrivain prometteur, mais un auteur acclamé. La gloire, les mondanités et les femmes, tout le cirque littéraire qu’il a trimballé aux quatre coins du monde, Hemingway les réduit à néant quand il revisite cet hiver autrichien. »

CITATIONS D'ERNEST HEMINGWAY

“Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.” (Pour qui sonne le glas)

“Tous les bons livres sont pareils. Ils sont plus vrais qu’aurait pu l’être la réalité.” 

“J’ai appris à ne jamais tarir le puits de mon inspiration, à toujours m’arrêter quand il restait un peu d’eau au fond et à laisser sa source le remplir pendant la nuit.” 

“Ne jamais confondre mouvement et action.”

“La première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques.” (Notes sur la guerre - Septembre 1935)

“La sagesse des vieillards, c’est une grande erreur. Ce n’est pas plus sages qu’ils deviennent, c’est plus prudents.” (L’Adieu aux armes)

 
France, 2020, 53 mn 
Coproduction : ARTE France, Les Films d’un Jour 
Commentaire dit par Anaïs Demoustier
Sur Arte les 5 septembre 2021 à 22 h 45et 19 septembre 2021 à 6 h 25
Visuels :
Ernest Hemingway
Ernest Hemingway par Robert Capa
Pauline Pfeiffer et Ernest Hemingway
Martha Gellhorne et Ernest Hemingway
Mary Welsh and Ernest Hemingway
© Les Films d' un Jour - ARTE

« En Slovénie, l’Adieu aux armes d’Hemingway »
France, 2021, 14 min
Disponible du 07/05/2021 au 07/05/2023


Production : ELEPHANT DOC
Producteurs : Blandine Grosjean, Gaël Leiblang
France, 2022, 46 min
Disponible du 13/09/2023 au 19/12/2023


France, 2022, 14 mn
Production : ELEPHANT ADVENTURES
Producteurs : Gaël Leiblang, Blandine Grosjean
Sur Arte le 27 octobre 2023 à 18 h 05
Disponible du 20/10/2023 au 24/01/2024



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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 27 août 2021.

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