« Londres, 18 juin 1940. Sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle exhorte les Français à refuser l’armistice et à poursuivre la lutte contre l’occupant nazi. Bien que peu entendu le jour même, l’Appel du 18 juin marque le point de départ symbolique et politique de la France Libre. »
« Document majeur de l’histoire de France, le manuscrit de l’Appel du 18 juin, jusqu’alors conservé en mains privées, vient d’entrer aux Archives nationales. »
« Soucieuses de permettre au public de s’approprier ce témoignage exceptionnel, les Archives nationales ont souhaité le présenter immédiatement, offrant ainsi à chacun une rencontre directe et sensible avec un moment clé de notre histoire récente. »
L’Appel
« Après huit mois de « drôle de guerre », malgré quelques victoires françaises, l’invasion allemande ne peut être stoppée : le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris tandis que le gouvernement se replie à Bordeaux. »
« Le 17 juin, la demande d’armistice du maréchal Pétain est diffusée à la radio française. Le même jour, Charles de Gaulle sollicite la possibilité de s’exprimer à la BBC. Nommé sous-secrétaire d’État à la Défense nationale et à la Guerre le 5 juin, il a participé aux discussions diplomatiques menées avec l’Angleterre pour maintenir la France dans le conflit. Déjà familier des cercles gouvernementaux britanniques, ce n’est donc pas un inconnu pour Churchill, ce qui facilite sa prise de parole à la radio anglaise. »
« L’Appel, dont l’enregistrement n’a pas été conservé, est diffusé le soir du 18 juin 1940. Charles de Gaulle, analysant la situation militaire française à long terme et dans la perspective d'une guerre mondiale, expose les raisons d'espérer la victoire finale envers et contre tout. Il invite les militaires français, ainsi que les ingénieurs et ouvriers des industries d'armement qui se trouveraient en Grande-Bretagne, à se mettre en rapport avec lui afin de continuer le combat aux côtés des alliés britanniques. »
L’engagement
« L’allocution radiophonique du 18 juin est relativement peu entendue et n’est que peu relayée par la presse française. Dès le 22 juin, le général de Gaulle reprend la parole à la BBC, appelant de nouveau les Français à refuser l’armistice et à le rejoindre. Les premiers engagés rallient la France Libre par des moyens de fortune, notamment par la mer ou par les airs.
Début du mois d'août 1940, une proclamation du général de Gaulle est placardée sur les murs de Londres. Face au gouvernement du maréchal Pétain qui a entériné la défaite de la France en signant l'armistice, puis remplacé la IIIe République par un « État français » bientôt engagé dans la collaboration avec l'occupant, de Gaulle entend rallier tous ceux qui refusent la défaite et veulent résister aux Allemands. Ce nouvel appel, prenant la forme d’une affiche de mobilisation générale, s’appuie sur les mêmes arguments stratégiques que le précédent. Il se distingue par une formule devenue emblématique : « La France a perdu une bataille ! Mais la France n’a pas perdu la guerre ! »
Un idéal
« Tout au long de la guerre, les commémorations du 18 juin rappellent le refus de la défaite, rendent hommage aux morts et saluent le courage des résistants qui risquent leur vie pour la liberté. »
« Après la guerre, le 18 juin demeure une date hautement symbolique, même si le général de Gaulle se refuse à être « l’homme d’une seule date ». Vingt ans après 1940, c’est ce jour qui est choisi pour l’inauguration du Mémorial de la France combattante, édifié au mont Valérien. Enfin, par un décret de 2006, le 18 juin devient « journée nationale commémorative », signe que la portée de « l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi » reste profondément significative pour notre société. »
Le commissariat scientifique et technique est assuré par Aude Roelly, responsable du département de l’Exécutif et du Législatif, Archives nationales, avec l’aide de Patricia Gillet, Responsable du pôle Guerres mondiales, et Christophe Barret, chargé d’expositions au département de l’Action culturelle et éducative, Archives nationales.
Le 16 novembre 2021, de 19 h à 21 h, au musée d'art et d'histoire du Judaïsme (mahj), a eu lieu la
soirée de réflexion "De Gaulle, Israël et les juifs", avec la participation de Philippe Boukara, Mémorial de la Shoah ; Denis Charbit, Université Ouverte, Israël ; Samy Cohen, Sciences-Po, CERI ; Frédéric Fogacci, fondation Charles de Gaulle ; Perrine Simon-Nahum, CNRS-ENS ; Maurice Vaïsse, Sciences Po, CHSP.
"Quelle part tiennent le judaïsme et les juifs dans les engagements du général de Gaulle ? Quelle est sa perception du sionisme ? Quelle est la place des juifs français dans la France gaullienne ? Comment évolue leur perception du Général ?"
"Ce long cheminement est souvent réduit aux paroles prononcées par Charles de Gaulle en 1967, après la guerre des Six Jours, qualifiant les juifs de « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». Lors de la
conférence de presse du 27 novembre 1967, le Président Charles de Gaulle
a dit :
"
Q. Mon Général, la guerre a éclaté au Moyen-Orient, il y a six mois. Elle s’est aussitôt terminée comme on sait. Que pensez-vous de l’évolution de la situation dans ce secteur depuis le mois de juin dernier ?
« L’établissement, entre les deux guerres mondiales, car il faut remonter jusque-là, l’établissement d’un foyer sioniste en Palestine et puis, après la Deuxième guerre mondiale, l’établissement d’un Etat d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l’implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’incessants, d’interminables, frictions et conflits. Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles.
Cependant, en dépit du flot tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qu’ils suscitaient dans certains pays et à certaines époques, un capital considérable d’intérêt et même de sympathie, s’était accumulé en leur faveur, surtout, il faut bien le dire, dans la Chrétienté ; un capital qui était issu de l’immense souvenir du Testament, nourri par toutes les sources d’une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu’inspirait leur antique malheur et que poétisait, chez nous, la légende du Juif errant, accru par les abominables persécutions qu’ils avaient subies pendant la Deuxième guerre mondiale et grossi, depuis qu’ils avaient retrouvé une patrie, par leurs travaux constructifs et le courage de leurs soldats.
C’est pourquoi, indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande, que les Israéliens recevaient des milieux juifs d’Amérique et d’Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l’établissement de leur Etat sur le territoire que leur reconnu les Puissances, tout en désirant qu’ils parviennent, en usant d’un peu de modestie, à trouver avec leurs voisins un « modus vivendi » pacifique.
Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956 ; à la faveur de l’expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître, en effet, un Etat d’Israël guerrier et résolu à s’agrandir. Ensuite, l’action qu’il menait pour doubler sa population par l’immigration de nouveaux éléments, donnait à penser que le territoire qu’il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu’il serait porté, pour l’agrandir, à utiliser toute occasion qui se présenterait. C’est pourquoi, d’ailleurs, la Ve République s’était dégagée, vis-à-vis d’Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noués avec cet Etat et s’était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient. Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux et, même, nous lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu’il demandait d’acheter, mais, en même temps, nous lui prodiguions des avis de modération, notamment à propos des litiges qui concernaient les eaux du Jourdain ou bien des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux camps. Enfin, nous nous refusions à donner officiellement notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s’était emparé et nous maintenions notre ambassade à Tel Aviv.
D’autre part, une fois mis un terme à l’affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d’Orient la même politique d’amitié, de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu’elle doit être, aujourd’hui, une des bases fondamentales de notre action extérieure. Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux Arabes que, pour nous, l’Etat d’Israël était un fait accompli et que nous n’admettrions pas qu’il fût détruit. De sorte que, on pouvait imaginer qu’un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement à ce qu’une paix réelle fût conclue et garantie en Orient, pourvu qu’aucun drame nouveau ne vint le déchirer.
Hélas ! le drame est venu. Il avait été préparé par une tension très grande et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie, et aussi d’une menace de destruction prodiguée contre Israël. Le 22 mai, l’affaire d’Akaba, fâcheusement créée par l’Egypte, allait offrir un prétexte à ceux qui rêvaient d’en découdre. Pour éviter les hostilités, la France avait, dès le 24 mai, proposé aux trois autres grandes puissances d’interdire, conjointement avec elles, à chacune des deux parties, d’entamer le combat. Le 2 juin, le gouvernement français avait officiellement déclaré, qu’éventuellement, il donnerait tort à quiconque entamerait le premier l’action des armes, et c’est ce que j’avais, moi-même, le 24 mai, déclaré M. Eban, ministre des Affaires étrangères d’Israël, que je voyais à Paris. « Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative. Certes, malgré l’infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup mieux organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés, que les Arabes, je ne doute pas que, le cas échéant, vous remportiez des succès militaires, mais, ensuite, vous vous trouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international, dans des difficultés grandissantes, d’autant plus que la guerre en Orient, ne peut manquer d’augmenter dans le monde une tension déplorable et d’avoir des conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays, si bien que c’est à vous, devenus des conquérants, qu’on en imputerait peu à peu les inconvénients ».
On sait que la voix de la France n’a pas été entendue. Israël ayant attaqué, s’est emparé, en six jours de combat, des objectifs qu’il voulait atteindre. Maintenant, il organise, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y manifeste contre lui une résistance, qu’à son tour, il qualifie de terrorisme. Il est vrai que les deux belligérants observent, pour le moment, d’une manière plus ou moins précaire et irrégulière, le cessez-le-feu prescrit par les Nations Unies, mais il est bien évident que le conflit n’est que suspendu et qu’il ne peut y avoir de solution, sauf par la voie internationale. Mais un règlement dans cette voie, à moins que les Nations Unies ne déchirent elles-mêmes leur propre Charte, un règlement doit avoir pour base l’évacuation des territoires qui ont été pris par la force, la fin de toute belligérance et la reconnaissance réciproque de chacun des Etats en cause par tous les autres. Après quoi, par des décisions des Nations Unies, en présence et sous la garantie de leurs forces, il serait probablement possible d’arrêter le tracé précis des frontières, les conditions de la vie et de la sécurité des deux côtés, le sort des réfugiés et des minorités, et les modalités de la libre navigation pour tous, notamment dans le golfe d’Akaba et dans le canal de Suez. Suivant la France, dans cette hypothèse, Jérusalem devrait recevoir un statut international.
Pour qu’un tel règlement puisse être mis en œuvre, il faudrait qu’il y eût l’accord des grandes puissances (qui entraînerait ipso facto celui des Nations Unies) et, si un tel accord voyait le jour, la France est d’avance disposée à prêter sur place son concours politique, économique et militaire, pour que cet accord soit effectivement appliqué. Mais on ne voit pas comment un accord quelconque pourrait naître, non point fictivement sur quelque formule creuse, mais effectivement pour une action commune, tant que l’un des plus grands des Quatre ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu’il mène ailleurs. Car tout se tient dans le monde d’aujourd’hui. Sans le drame du Vietnam, le conflit entre Israël et les Arabes ne serait pas devenu ce qu’il est et si, demain, l’Asie du Sud-Est voyait renaître la paix, le Moyen-Orient l’aurait recouvrée à la faveur de la détente générale qui suivrait un pareil événement. »
"C’est tout l’avant-texte de ce « moment 1967 » que la fondation Charles de Gaulle se propose d’étudier en présence d’universitaires français et israéliens, en préambule d’un colloque international prévu à l’automne 2022".
Ouverture par Dominique Schnapper, Présidente du mahJ
Introduction par Arnaud Teyssier, historien, président du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle
Les passeurs : des juifs autour et aux côtés de De Gaulle
« Les personnalités juives qui ont influencé le Général de Gaulle. Dialogue autour de trois exemples : Émile Mayer, René Cassin, David Ben Gourion »
Philippe Boukara, historien, spécialiste du judaïsme contemporain, coordinateur de la formation au Mémorial de la Shoah, en conversation avec Frédéric Fogacci, directeur des études, Fondation Charles de Gaulle
De Gaulle, sionisme et Israël : une relation au long cours mal terminée?
« 1967, un tournant à double sens ? »
Samy Cohen, directeur de recherches émérite à Sciences Po Paris (CERI), en conversation avec Frédéric Fogacci
Les juifs français entre De Gaulle et Israël?
« Le positionnement des juifs français par rapport à la figure de De Gaulle après 1945 / Le moment 1967 et sa perception par les juifs français »
Perrine Simon-Nahum, historienne et philosophe, directrice de recherche au CRNS, professeur à l’ENS-EHESS et Denis Charbit, professeur de Sciences Politiques à l’Open University d’Israël, en conversation avec Frédéric Fogacci
"Organisé en partenariat par l’Open University of Israel, le Collège Académique de Netanya et la Fondation Charles de Gaulle, avec le soutien de l’Institut français d’Israël, le
colloque ayant pour thème «
De Gaulle, les Juifs et l’Etat d’Israël » se déroulera sur deux jours en Israël, le 19 mars 2023 à l’Open University of Israel à Ra’anana et le 20 mars 2023 au Campus Francophone de Netanya. Ces deux journées universitaires se tiendront sous le haut patronage de l’ambassadeur de France, S.E.M. Eric Danon, et en présence d’Hervé Gaymard, président de la Fondation Charles de Gaulle."
"Figure tutélaire de la scène politique française moderne, le général de Gaulle est aussi connu pour sa relation complexe à l’égard d’Israël, Etat « ami et allié » sur lequel allait ensuite peser « le temps du soupçon », pour reprendre la formule célèbre de Raymond Aron (
Le Figaro, article du 28 décembre 1967)."
"Cinquante ans plus tard, la Fondation Charles de Gaulle et deux institutions académiques israéliennes s’associent pour organiser
un colloque intitulé « De Gaulle, Israël et les juifs ».
"A travers les contributions des plus grands chercheurs et universitaires de France et d’Israël sur la question, ces trois journées viseront à analyser les évolutions de la pensée du général de Gaulle à l’égard d’Israël, leur impact sur les relations bilatérales entre la France et l’Etat hébreu au cours de la seconde moitié du XXème siècle et leurs enseignements pour le présent et l’avenir géopolitiques de la région."
"De Gaulle et le Judaïsme français : Une Histoire méconnue"
"Dès le mois de juillet 1940, de Gaulle, alors bien seul à Londres, rencontre Albert Cohen, envoyé de l’Agence juive, dirigée par David Ben Gourion. Il lui fait part de sa « sympathie et de son admiration pour le projet sioniste ». Dans ces mêmes sombres semaines, il reçoit à Londres, parmi les premiers Français libres, le soutien d’hommes comme René Cassin, Georges Boris, Lazare Rachline ou Raymond Aron."
"Cette importance du judaïsme français dans les premiers temps de la France Libre s’inscrit pleinement dans la vision républicaine, intégratrice du Général. Catholique et lecteur de Péguy, de Gaulle a acquis par des lectures et par des rencontres décisives, comme celle du colonel Mayer, une réelle connaissance du judaïsme et de la culture juive qui le rend étranger à tout antisémitisme."
"Ces rencontres sont aussi le début d’un long chemin avec le mouvement sioniste, fait de combats partagés, contre Vichy et le nazisme, puis, en 1947-1948, pour la création de l’État d’Israël."
"Vingt ans plus tard, en 1960, recevant à Paris David Ben Gourion, Premier ministre d’Israël, de Gaulle s’adresse à « notre ami, notre allié ». Mais, pour le Général, Israël est désormais soumis aux grandeurs et aux servitudes de la géopolitique et de ses responsabilités d’État."
"C’est à la lumière de l’histoire et de la géopolitique qu’il est nécessaire de revoir les tensions de l’année 1967, qui ont constitué une crise réelle, mais nullement une rupture entre les deux pays. C’est à retracer cette histoire méconnue, voire inconnue que la Fondation Charles de Gaulle et l’Open University d’Israël ont convié des chercheurs français et israéliens, à Paris et à Tel Aviv."
Dimanche 19 mars 2023 « De Gaulle, les Juifs et l’Etat d’Israël : le temps de la réévaluation »
The Open University of Israel (avec la Fondation Charles de Gaulle)
De 9h30 à 18h00
Entrée gratuite
Interventions en français et en hébreu avec traduction simultanée
PROGRAMME
9h30 : Collation
10h00 : Allocutions de bienvenue
Denis Charbit, Open University of Israel
Hervé Gaymard, Président de la Fondation Charles de Gaulle
S.E.M. Eric Danon, Ambassadeur de France en Israël
10h15–12h00 Première session : « 1940-1949 – De la France Libre à la Libération : les liens avec le mouvement sioniste et la reconnaissance d’Israël »
Président de séance : Gadi Heimann, Université hébraïque de Jérusalem
Clotilde de Fouchécour, Université de Montpellier-III Paul Valéry, France
Les premiers contacts entre la France Libre et le mouvement sionisme au cours de l’été 1940 : une mise en perspective
En français
Meir Zamir, Université Ben Gourion du Néguev
La guerre secrète du Général de Gaulle contre la Grande-Bretagne en Syrie et la coopération franco-sioniste, juillet 1944-janvier 1946
En hébreu
Philippe Chenaux, Université pontificale du Latran, Rome
De Gaulle, Jacques Maritain, le Saint-Siège et la création de l’Etat d’Israël
En français
Uri Bialer, Université hébraïque de Jérusalem
Demande de reconnaissance et quête d’alliance comme objectifs de la diplomatie israélienne : le cas de la France
En hébreu
12h00 Pause
12h15-13h30 Deuxième session : « 1950-1966 – Régimes, personnes et organisations : analogies et relations »
Président de séance : Frédéric Fogacci, Fondation Charles de Gaulle
Claude Klein, Université hébraïque de Jérusalem
Le spectre de Weimar dans la pensée constitutionnelle du général de Gaulle et dans le droit constitutionnel israélien
En français
Philippe Boukara, Mémorial de la Shoah, Paris
Sionistes et gaullistes de la France libre à la guerre des Six-Jours : quelles convergences ?
En français
Emmanuel Hecht, journaliste et directeur de collection, éditions Perrin, Paris
René Bloch (1923-2016), un amiral gaulliste et juif dans la tourmente franco-israélienne
En français
13h30 Pause
14h30-16h00 Troisième session : « 1950-1966 - une alliance en mouvement »
Président de séance : Arié Geronik, Open University of Israel
Zack Levey, University of Haifa
Israel, France and the United States, 1950-1966 : The Security Dimension
En anglais
Frédérique Schillo, Centre de Recherche Français de Jérusalem, (C.R.F.J)
Le tournant équivoque : de Gaulle, les gaullistes et Israël, 1958-1959
En français
Gadi Heimann, Université hébraïque de Jérusalem
De Gaulle entre Israël et les pays arabes : la politique dualiste de la France au Moyen-Orient et son effondrement, 1962-1967
En hébreu
Yoel Sher, Ambassadeur d’Israël, Ministère des Affaires étrangères, Jérusalem
"Israël, notre ami, notre allié" ?
En hébreu
16h00 Pause
16h15-18h30 Quatrième session : « Le moment 1967 et après »
Président de séance : Georges Diener, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France, directeur de l’Institut français d’Israël
Benjamin Stora, Université Paris-XIII, INALCO, France
De Gaulle entre la guerre d’Algérie et la guerre au Moyen-Orient
En français
Elad Lapidot, Université Charles de Gaulle-Lille-III, France
De Gaulle et la naissance de la pensée juive post-68
En hébreu
Denis Charbit, The Open University of Israel
Les retombées en Israël d’une conférence controversée
En français
Samy Cohen, Sciences Po/CERI, Paris
En français
Elie Barnavi, Université de Tel Aviv
Le tournant arabe dans la politique étrangère de la France au Moyen-Orient : un bilan
En français
18h00 : Clôture du colloque
Lundi 20 mars 2023
Campus Francophone de Netanya
De 14h00 à 19h00
Entrée gratuite au colloque et à la cérémonie
Entrée payante pour la soirée musicale : 70 NIS (reversés aux étudiants du Collège Académique de Netanya)
Interventions en français
Information et réservation : 09-8607898 | francophonie@netanya.ac.il
PROGRAMME
14h00 : Ouverture du colloque sur le film de la Fondation Charles de Gaulle
Introduction de Denis Charbit, Open University of Israel, et Hervé Gaymard, Président de la Fondation Charles de Gaulle
De Gaulle, Israel et les Juifs, regards nouveaux
Première session
Président de séance : Frédéric Fogacci, Fondation Charles de Gaulle
Frère Louis-Marie Coudray, abbaye de Abou Gosh, et Philippe Boukara, Mémorial de la Shoah
Vatican II et les Juifs (1962-1965) : un regard nouveau sur le judaïsme.
Eric Branca, historien
De Gaulle et Ben Gourion
Jonathan Hayoun, cinéaste et Judith Cohen–Solal, psychanalyste
La présence de Ben Gourion aux obsèques du général de Gaulle : retour sur une relation singulière
15h30 : Pause
Deuxième session
Présidente de séance : Claude Brightman, présidente du Campus francophone du Collège Académique de Netanya
Eric Danon, Ambassadeur de France en Israël
Renaud Girard, éditorialiste, Le Figaro
Hervé Gaymard, président de la Fondation Charles de Gaulle
Discours de clôture
16h45 : Pause
17h15 : Cérémonie de remise du diplôme de Doctor Honoris Causa à M. Eric Danon, ambassadeur de France en Israël
19h00 : Récital de l’artiste Déborah Benassouli, en duo avec Yakov Muravin
« Chante-moi la France »
« 1970. Les funérailles de Charles de Gaulle »
« Comment les médias ont-ils couvert la capitulation du Japon en 1945 ? Pourquoi y a-t-il eu trois cérémonies pour les funérailles de Charles de Gaulle ? A quoi les images des ONG ont-elles servi lors de la famine en Russie ? Cette série documentaire jette un nouveau regard sur l'histoire mondiale et des événements du XXe siècle en analysant minutieusement les images d'archives, célèbres ou inédites. »
« Le 12 novembre 1970, trois jours après la mort du général de Gaulle, trois cérémonies distinctes ont lieu : un hommage national à la cathédrale Notre-Dame en présence de chefs d’État du monde entier, des funérailles privées à Colombey-les-Deux-Églises et la remontée des Champs-Élysées par les "compagnons" de l’homme du 18 juin. Quels secrets se cachent derrière ces trois événements ? »
« Le 10 novembre 1970, le Président de la République Georges Pompidou, d’une voix tremblante, annonce au journal de 13 heures : "Françaises, Français, le général de Gaulle est mort. La France est veuve !" « Deux jours plus tard, un hommage national à la cathédrale Notre-Dame, en présence de 6 000 personnes dont les chefs d’État et représentants de quatre-vingts pays, est suivi en mondovision par 300 millions de téléspectateurs ».
« Le même jour, des funérailles privées ont lieu à Colombey-les-Deux-Églises, selon les vœux testamentaires de Charles de Gaulle, alors que le soir, les "Compagnons" de l’homme du 18 juin remontent les Champs-Élysées en direction de l’Arc de Triomphe en la mémoire de l’ancien résistant ».
« Quels secrets se cachent derrière ces trois événements distincts ? »
« Comment les médias étrangers, habitués à des cérémonies plus fastes pour les obsèques d’une figure de cette envergure, ont-ils perçu ces funérailles ? »
Du 18 juin au 01 septembre 2025 Hôtel de Soubise
60, rue des Francs-Bourgeois - 75003 Paris
Tél. : 01 75 47 20 02
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h – 17h30
Samedi, dimanche : 14h – 17h30, 14h – 19h lors des grandes expositions
Gratuit
Visuels :
Première page du manuscrit autographe de l'Appel du 18 juin 1940. Archives nationales, AE/I/25/9 {AG/3(1)/290]
© Archives nationales / DIS / William Siméonin
Affiche "A tous les Français" (75,50 x 50,50 cm). Archives nationales, CP / 72AJ/1436
© Archives nationales / DIS
Première page du journal L'Aube daté du 19 juin 1945. Archives nationales, AG/3/(4)/70
© Archives nationales / DIS / Rémi Champseit
Allemagne, 2025, 1 h 29 mn
Production : Network Movie Film- und Fernsehproduktion
Producteurs :Wolfgang Cimera, Mark von Seydlitz
Scénario : Fred Breinersdorfer
Image : Holly Fink
Montage : Tina Freitag
Musique : Jens Grötzschel
Costumes : Christophe Pidre
Décors de film : Samuel Charbonnot
Avec Burghart Klaußner (Konrad Adenauer), Jean-Yves Berteloot (Charles de Gaulle), Vincent Lecuyer (Gaston de Bonneval), Fabian Busch (Günther Bachmann), Nadja Sabersky (Elke Schmitz), Nora Turell (Hélène Wissembach), Hélène Alexandridis (Yvonne de Gaulle)
Sur Arte le 12 septembre 2025 à 21 h, 18 septembre 2025 à 13 h 35, 03 octobre 2025 à 13 h 35
Sur arte.tv du 05/09/2025 au 11/10/2025
Visuels : © Frank Dicks/ZDF
France, 2021, 27 min
Coproduction : ARTE France, INA
Sur Arte le 20 mars 2022 à 04 h 15
Disponible du 24/02/2023 au 01/09/2023
Visuels : © DR