Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
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« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 2 décembre 2025

« Journalistes » dans la bande de Gaza

Du désengagement israélien de la bande de Gaza en 2005 à la guerre existentielle israélienne Glaive de fer, le Hamas a contrôlé toute la bande de Gaza, notamment les "journalistes" ou fixers gazaouis employés pour les agences de presse, presse imprimée, médias numériques afin de contrôler et verrouiller le narratif, le registre lexical destiné à des publics souvent crédules, ignares, cyniques, etc. Certains de ces "journalistes" ont assisté ou participé à l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël. Arte diffusera le 2 décembre 2025 à 21 h « Dans Gaza », « documentaire » partial d’Hélène Lam Trong.

Les chrétiens en "Palestine"
« Gaza, la vie » par Garry Keane 

Le 30 septembre 2000, était diffusé dans le JT de 20 h de France 2 le fameux reportage de Charles Enderlain, correspondant de la chaine publique à Jérusalem (Israël) et de son fixer cameraman dans la bande de Gaza Talal Abu Rahma, sur la "mort de Mohamed al-Dura" victime de prétendus "tirs de soldats israéliens". Un blood libel mis en scène par Pallywood (Richard Landes) et financé par l'argent des contribuables français. L'icône médiatique de l'Intifada II. L'Affaire al-Dura
 débutait en poursuivant plusieurs buts : délégitimer et diaboliser l'Etat d'Israël prélude à son isolement par le BDS (Boycotts Désinvestissements Sanctions) et la diplomatie, ainsi que sa disparition (stratégie de Durban), séparer cet Etat de la diaspora juive, attiser l'antisémitisme, etc. 

Seuls des individus en Israël - principalement le physicien Nahum Shahaf, Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Metula News Agency, Guy Senbel, alors directeur de Guysen International News -, en France - l'entrepreneur et élu local Philippe Karsenty, le journaliste Luc Rosenzweig, Serge Farnel, et moi -, aux Etats-Unis - l'historien médiéviste Richard Landes -, ont combattu pour faire jaillir la vérité. Quant aux dirigeants d'organisations juives françaises, seul Richard Prasquier, alors Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), s'est joint à ce combat - les autres devaient avoir piscine -, puis a manqué de persévérance lors de la constitution d'une commission d'enquête avec France 2. Las ! Quant aux journalises, ils ont massivement soutenu leur collègue qui a reçu des Prix pour cette saynète. La "dépallywoodisation" n'a pas eu lieu. Avec des conséquences tragiques : assassinats de juifs en France en évoquant des "enfants palestiniens tués par Israël".

Depuis, à chaque agression djihadiste contre Israël, en particulier depuis celle du 7 octobre 2023 dans le sud de l'Etat Juif, des présentations de photographies anciennes prises durant la guerre en Syrie ou des images mises en scène à Gaza afin d'accuser à tort Israël de blesser, d'affamer ou d'assassiner des enfants gazaouis sont tournées par des Gazaouis portant un brassard "Press", diffusées ad nauseam dans le monde comme reflets de la réalité

Pourquoi ? 
Peur ? Conformisme ? Manque de professionnalisme ? Naïveté des rédacteurs en chef ou directeurs d'information de médias ? Cynisme ? Antisémitisme ? Ignorance ? Déni de la réalité dans un territoire dirigé par le Hamas contrôlant toute activité professionnelle ? Volonté de réduire la culpabilité induite par la Shoah ? 

Jusqu'au Président de la République Emmanuel Macron qui a exprimé des blood libels et accusé Israël de "barbarie" en l'accusant de le supprimer via l'ONU (Organisation des Nations unies).
Hassan Eslaiah était "un photographe free-lance qui travaillait jusqu'au 8 novembre 2023 pour l'agence de presse américaine Associated Press et la chaîne CNN". Le 7 octobre 2023, durant le Facebook Live qu'il a filmé avec son téléphone, on le voit à l'arrière d'une moto sans gilet indiquant « Press », comme c'est l'usage, et avec une personne qui tient une grenade dans la main gauche. Ce jour-là, il aurait, selon l'enquête du site HonestReporting, passé la frontière avec le Hamas. Il a ensuite pris des photos d'un char israélien en flammes le long du mur qui sépare Gaza et Israël puis des terroristes pénétrant dans le kibboutz Kfar Aza. « Tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur de ce char ont été kidnappés, il y a peu par les brigades al-Qassam [la branche armée du Hamas], comme nous l'avons vu de nos propres yeux », raconte-t-il dans son live vidéo". 

"Comment a-t-il été prévenu de cette attaque que le Hamas planifiait depuis des mois ? Pourquoi a-t-il franchi le mur de séparation avec les membres de l'organisation terroriste et est-il entré durablement en Israël ? N'est-il finalement qu'un rouage de leur propagande ? Cette attitude soulève de nombreuses questions déontologiques et éthiques. 
D'autant plus qu'un cliché finit de jeter le discrédit sur son travail. On y voit Hassan Eslaiah, tout sourire, embrassé par Yahya Sinwar, chef du Hamas et cerveau des attaques qui ont tué plus de" 1200 Israéliens."
"Pour se défendre, Hassan Eslaiah a expliqué n'avoir pas eu le temps de prendre son casque et son gilet de presse le 7 octobre, que la photographie avec Yahya Sinwar date de l'année 2018 et qu'il n'a aucun lien avec le Hamas... L'enquête de HonestReporting, qui évoque également le cas d'autres collaborateurs d'AP, Reuters et du New York Times qui ont pris des photos d'otages israéliens enlevés sur le territoire israélien par les terroristes, laisse à penser qu'Hassan Eslaiah savait ce qui allait se passer et n'a pas jugé nécessaire d'en avertir les autorités israéliennes. L'intéressé dément fermement. À la suite de la révélation de l'existence de la photo de la scène de complicité entre Hassan Eslaiah et le chef du Hamas, la chaîne américaine CNN a annoncé suspendre sa collaboration avec le photographe, tout en précisant n'avoir trouvé « aucune raison de douter de l'exactitude journalistique du travail qu'il a accompli ». L'agence Associated Press a nié toute connaissance préalable de l'attaque."  

Le samedi 8 juin 2024 au matin, l'unité Yamam (contre-terrorisme de la police israélienne), des commandos d'unités spéciales de l'armée et du Shin Bet ont lancé l'opération « Arnon » dans le camp de Nousseirat, au centre de Gaza. Deux appartements sont forcés. Trois otages libérés ont été retrouvés chez Abdallah Aljamal, tué lors du raid. Présenté comme journaliste pour Al Jazeera et correspondant pour The Palestine Chronicle, Abdallah Aljamal avait servi comme porte-parole du ministre du Travail du Hamas.

Collaborateur de France 24, le "journaliste palestinien" Fady Hossam Hanona a été évacué le  25 juillet 2025 de la bande de Gaza grâce à un visa français délivré par le Quai d'Orsay dirigé par le ministre Jean-Noël Barrot. En 2022, il avait été écarté du New York Times pour propos antisémites : à propos des juifs, il avait écrit "Il faudrait les tuer et les brûler comme l'a fait Hitler. J'en serais tellement heureux"

A cette guerre d'images, est associée une guerre de narratifs avec un registre lexical partial : les "Israéliens" seraient des "colons" sur la Terre d'Israël, les "Palestiniens" THE "victimes" des victimes de la Shoah européenne.  

Sont apparus sur les réseaux sociaux des comptes se présentant comme gazaouis. Grâce à la nouvelle fonctionnalité 
"À propos de ce compte" de X ex-Twitter, leur réelle localisation a été rendue publique : Pakistan,  Pologne, Afghanistan, Russie, etc. "Un compte se présentant comme "Ad Rafah" s'est avéré appartenir à un utilisateur afghan. Le profil "Sœur de Khan Yunes" était en réalité géré depuis le Pakistan. Un "père de six enfants dans un camp de personnes déplacées" opérait depuis le Bangladesh, tandis que des "survivants du nord de Gaza" postaient en réalité depuis la Malaisie. Même des comptes se faisant passer pour des soldats de Tsahal ont été identifiés comme appartenant à des utilisateurs londoniens." Ces faux comptes de Gaza ont été supprimés.

Le 15 août 2025, le philosophe Raphaël Enthoven a commenté une vidéo listant les faux journalistes gazaouis sur X, : "Il n’y a AUCUN journaliste à Gaza. Uniquement des tueurs, des combattants ou des preneurs d’otages avec une carte de presse. 👇🏿" Et le 16 août 2025, il a ajouté sur X : "On connaît des dizaines d’exemples avérés de faux « journalistes » qui sont en réalité des combattants du Hamas ou des preneurs d’otages. Combien d’exemples a-t-on de journalistes libres de travailler à Gaza qui ne soient liés ni de près ni de loin à l’organisation terroriste ?"

Sur les réseaux sociaux, des Internautes, dont InfoEquitable, révèlent les saynètes de Pallywood ou de Gazawood, en démontrant les mises en scène : 
"saynète de guerre avec enfant " tournée dans une rue tranquille, publication en Une du quotidien Libération de la photographie montrant un bébé victime d'un séisme en Syrie et en Turquie en février 2023 et non dans la bande de Gaza le 18 octobre 2023, simulation de fausses blessures par des colorants rouges, cliché d'un ours en peluche intact déposé parmi les ruines d'immeubles afin que le lecteur en induise la mort d'un enfant,  etc.

Certains médias jouent un rôle prépondérant : la chaine qatarie al-Jazeera, et surtout l'AFP (Agence France Presse) à laquelle sont abonnées quasiment toutes les rédactions françaises. 

Fait moins connu, l'AFP a fourni des photographies sur la bande de Gaza au cœur d'une exposition partiale à la Maison Albert Londres, et a créé FACTSTORY qui a produit notamment « Dans Gaza » (Inside Gaza), « documentaire » d’Hélène Lam Trong. Sur cette exposition, on peut l'article "Vichy : la Maison Albert Londres déclare la guerre aux Juifs !" signé par Geneviève Clovis et publié le 27 novembre 2025.  

« FACTSTORY est une agence de création et de production audiovisuelle, filiale à 100% du groupe AFP. Grâce à son réseau international, ses équipes locales sont en mesure de répondre à tous besoins en matière de vidéo, photo et texte. Choisir FACTSTORY signifie aussi des coûts de production réduits et un meilleur bilan carbone. FACTSTORY Docs est l’unité de production documentaire, lancée en 2021, avec des productions de films pour des diffuseurs internationaux tels que ARTE, BBC, RTBF, SVT et RTS. »

« Dans Gaza »
« Inside Gaza ("Dans Gaza") a été projeté en avant-première au DIG Festival de Modène (Italie), dédié au documentaire et au journalisme d’investigation, le 28 septembre, puis au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, le 9 octobre. Le film a été diffusé en première mondiale le 24 septembre en prime time (20h20) sur la télévision publique francophone belge RTBF, avant des diffusions ultérieures en Suisse (RTS), en Allemagne et très prochainement sur ARTE en France."
 
« Cette coproduction franco-belge associe Arte France, la RTBF et FACTSTORY, avec la participation de l’AFP , le soutien de la RTS et en partenariat avec Reporters sans Frontières (RSF). Le film a également bénéficié de l’aide du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), du Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la fédération Wallonie-Bruxelles, de la législation belge relative au tax Shelter, de la Procirep - société des producteurs et de l’Angoa et du fonds de dotation Proarti. »

.« Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 et les représailles israéliennes qui ont suivi, les médias internationaux n'ont plus eu accès à la bande de Gaza. Les journalistes de l'AFP, qui étaient stationnés en permanence sur place, ont été parmi les derniers témoins indépendants des exactions commises par l'armée israélienne dans l'enfer de Gaza. »

Arte diffusera le 2 décembre 2025 à 21 h « Dans Gaza » (Inside Gaza), « documentaire » partial d’Hélène Lam Trong, qui « a notamment remporté le Prix Albert-Londres en 2023 pour son documentaire « Daech, les enfants fantômes ». Arte présente ce film comme « le témoignage saisissant de journalistes pris dans la guerre ».

« Après le 7 octobre 2023, quatre journalistes palestiniens de l’AFP, piégés dans l’enfer de Gaza et coupés du monde, ont témoigné jour après jour des horreurs et douleurs de la guerre. Une plongée abyssale au cœur de leur quotidien. » Que s’est-il passé le 7 octobre 2023 ? Comment ces "quatre journalistes palestiniens" auraient-ils pu être « coupés du monde » et capables de « témoigner jour après jour » ? Et la guerre côté israélien, elle ne mérite pas un documentaire ?

« Le 7 octobre 2023, après le massacre perpétré par le Hamas, Gaza bascule dans le chaos. » Le samedi 7 octobre 2023 au matin, lors de Sim’ha Torah (Souccot), environ 6 000 Gazaouis lourdement armés - 3 800 terroristes islamistes, notamment du Hamas, et 2 200 civils -, ont envahi, le sud de l’Etat d’Israël pour commettre le djihad en criant « Allah Akbar ». Et quand les djihadistes sont revenus dans la bande de Gaza avec leur butin, en biens et en captifs, ils ont été acclamés par les Gazaouis dont une grande partie s'est précipitée pour frapper les otages israéliens.

Ont commis cette agression djihadiste - invasion, tortures, viols, assassinats, familles brûlées vives, juifs démembrés, razzias, rapts… -, ces quelques 6 000 Gazaouis : civils, dont des employés de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East), et des membres d'au moins cinq mouvements islamistes : Hamas - dont la Nukhba, unité militaire d'élite -, Djihad islamique, Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Brigades des martyrs d'Al Aqsa liées au Fatah. 

Parmi les criminels ayant commis ou filmé cette agression djihadiste : des terroristes islamistes portant le bandeau "Press". 

« Pilonnée en représailles par les bombardements israéliens, l’enclave palestinienne, dont l’accès est aussitôt fermé aux médias par Israël, sombre dans une guerre impitoyable, dont seuls les journalistes palestiniens vivant sur place vont témoigner de l'horreur. » Non, la guerre existentielle menée par l'Etat Juif a respecté le droit international.  

« Parmi eux, ceux de l’AFP (Agence France-Presse), l’une des trois grandes agences mondiales. »

« Jour après jour, coupés du monde, ses reporters en gilet pare-balles "couvrent" l’enfer. Dans le fracas des explosions, ils filment les immeubles qui s’effondrent, les hommes et les femmes au regard perdu fuyant la mort, les enfants en sang et en pleurs dans les décombres et les foules affamées de l’exode ; ils photographient les alignements de linceuls blancs et les parents dévastés, comme ce père brisé, son petit garçon exsangue dans les bras, que l'armée israélienne prétendra être une poupée – le Washington Post et le New York Times appelleront le photographe pour vérifier ; ils interrogent sans fin les victimes, quand eux-mêmes perdent plusieurs de leurs proches. »

« En mission, ils documentent une terreur fallacieusement remise en question sur les réseaux sociaux, parfois par les médias étrangers, et leurs reportages ne sont pas toujours publiés. Israël les accuse de collusion avec le Hamas. Mais à Gaza, à l'inverse, certains habitants les soupçonnent d’espionnage ». 

« Piégés, ces journalistes deviennent des cibles, acteurs malgré eux de la tragédie qu’ils chroniquent. Quand l’AFP décide d’évacuer son équipe en 2024, ils quittent l’enclave, dévorés par la culpabilité d’abandonner derrière eux ceux qui restent et rongés par le stress post-traumatique. »

"Le 6 octobre, c’était la vie !" Le lendemain, Mai Yaghi, Adel Zaanoun, Mohammed Abed et Mahmud Hams sont brutalement investis de la responsabilité – en plus de la liberté – d’informer sur un conflit meurtrier à huis clos, qui touche leur intimité, menaçant leurs familles, amis, voisins et leur propre vie. »

« Dans leurs yeux, à travers leurs rushes, photos et récits, le documentaire saisissant d’Hélène Lam Trong immerge dans le quotidien de leur métier, entre sidération, survie, deuils et sentiment d’impuissance. "Chaque regard racontait une histoire", se souvient Mohammed Abed. »

« Mais le monde, fixé sur le choc des attaques du Hamas du 7 octobre 2023, n’est pas toujours prêt à les écouter. Contestée, la presse, déplorent-ils, échoue à alerter pour enrayer le déluge de violence, quand la désinformation et la guerre d’images ensevelissent la vérité du terrain, pourtant plus que jamais nécessaire. » Une manière pour la réalisatrice de s'exonérer de son devoir de présenter honnêtement les critiques visant les médias. 

Ces journalistes gazaouis, dont le responsable du bureau de l'AFP à Gaza, se vante d'une vingtaine d'années d'expérience professionnelle, ont-ils documenté la corruption du Hamas ? Ont-ils effectué des reportages dans les écoles de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) où était enseignée la haine des Juifs ? Ont-ils photographié les travaux de construction des tunnels ou de palaces ? Ils n'ont rien vu, rien entendu ? En tout cas, ils n'ont rien dit. Rien photographié ou filmé.

Curieusement, aucune image ne montre les cargaisons d'aide humanitaire en train de pourrir au soleil en raison du refus onusien de les distribuer aux Gazaouis ou d'être volées par les djihadistes dont on aperçoit les silhouettes. Si le film ne cite aucun pourcentage de cette aide détournée, il allègue que "200 journalistes" auraient été tués, soit plus que "durant la Deuxième Guerre mondiale". Quelle source ?

Le film montre la photographie d'un enfant gazaoui de dos, squelettique, tenu par sa mère sans aucun signe de malnutrition. Donc, cet enfant souffre d'une maladie, et n'est pas affamé. Car on ose imaginer qu'une mère "palestinienne" se gaverait de nourriture en privant son enfant d'un minimum d'alimentation. 

Les seules personnes squelettiques filmées dans la bande de Gaza étaient les otages juifs israéliens dont l'un creusait sa tombe dans un tunnel pendant que ses geôliers gazaouis en surpoids se gavaient de viande, de riz, etc. 

« Plus de 67 000 personnes, en majorité des civils, ont péri en deux ans à Gaza. » Quelle source ? Le "ministre de la Santé" du Hamas ? L'armée israélienne vise les djihadistes, pas les civils, donc le ratio militaire/civil s'avère le plus faible, et prévient en arabe les Gazaouis, avant toute frappe, par téléphone, par tracts, etc. Quand des djihadistes utilisent des boucliers humains, se cachent dans des bâtiments civils - hôpitaux, écoles, etc. -, ces lieux deviennent en droit international des cibles militaires. 

"Ce qui nous brise le cœur, à mes enfants et à moi, confie la journaliste Mai Yaghi, c’est que tout ça n’existe plus, tout est effacé, tout a disparu." La faute à qui ? Jamais ces journalistes ne s'interrogent sur la responsabilité des Gazaouis qui avaient voté pour le Fatah et le Hamas.

« Aujourd’hui, entre Londres, Nicosie, Le Caire, Doha ou Bruxelles, ces reporters tentent de se reconstruire. Si les armes se taisent dans une trêve fragile, comment vivre, après avoir touché les limites du métier et les frontières de l’humanité ? »

Quid des otages ? Aucun de ces journalistes gazaouis ne s'en soucie. Et la réalisatrice non plus.

On s'interroge sur la pratique du métier de journaliste par la réalisatrice et ces Gazaouis.

« Représentés par Adel Zaanoun, les journalistes gazaouis ont reçu un Prix Albert-Londres d’honneur le 25 octobre à Beyrouth ». Est-il mérité ?


Adel Zaanoun

« Témoignant dans le poignant documentaire Dans Gaza, Adel Zaanoun, chef du bureau de l’AFP dans l’enclave palestinienne, qui vit aujourd’hui à Nicosie, décrit les terribles conditions dans lesquelles il a dû travailler pendant la guerre. Propos recueillis par Sylvie Dauvillier . »
 
« En quoi, après le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza a-t-elle été différente des précédentes dans la région ?
Adel Zaanoun : Journaliste, je couvre le conflit israélo-palestinien depuis près de vingt ans pour l’AFP, mais avec cette guerre sale, sanglante, pour la première fois, nous avons été privés de tout, de la liberté de circuler, d’eau, de nourriture… Pris sous les tirs et les bombardements israéliens, nous n’étions à l’abri nulle part dans la bande de Gaza. Notre bureau, nos maisons ont été détruits. Nous vivions avec nos familles dans la terreur, et il n’existait plus de frontière entre nos vies professionnelle et privée, la vie et la mort. Nous pouvions être tués ou arrêtés à tout moment. Les évacuations se sont succédé, à neuf reprises pour moi, vingt pour ma mère, mes frères et sœurs. Chaque fois, il fallait tout recommencer. Ma dignité, mon humanité de journaliste, de Palestinien et de Gazaoui ont été broyées dans cette guerre.

Après le départ des médias étrangers, les journalistes palestiniens sont restés seuls pour témoigner du conflit…
Tout aurait été différent si, dès le début du conflit, Israël n’avait pas interdit l’accès à Gaza aux journalistes étrangers, qui auraient pu aussi documenter la guerre. Comme d’autres collègues, nous travaillons pour une grande agence de presse internationale, mais du fait de notre statut de reporters locaux palestiniens, les histoires que nous rapportions ont été systématiquement remises en cause, Israël nous accusant d’être la voix du Hamas. Ce conflit est aussi une guerre d’images. Pourtant, nous sommes indépendants, attachés à la liberté de la presse, et nous n’avons pas à choisir notre camp. Nous avons publié les déclarations émanant des deux côtés, et raconté la réalité du terrain, en vérifiant toujours, y compris auprès des autorités israéliennes, le nombre de victimes. Nos photos et vidéos corroborent nos récits, mais ce soupçon permanent a ajouté encore à la pression que nous subissions. On a voulu nous réduire au silence, et j’ai le droit de demander pourquoi. Faute de moyens, nous n’avons pu couvrir que 10 à 15 % des événements. Nous nous sommes sentis très seuls et nous espérions plus de soutien de nos confrères dans le monde entier.

Comment avez-vous trouvé la force de continuer votre métier ?
Avec des hôpitaux, des écoles et des supermarchés en ruine, il a fallu lutter pour survivre et protéger l’équipe et nos familles, mais aussi pour obtenir des informations et les transmettre. Comment travailler avec une connexion mobile et Internet le plus souvent suspendue, l'armée israélienne ayant détruit la plupart des antennes ? Munis de cartes SIM électroniques, les journalistes tentaient d'obtenir un accès depuis de hauts immeubles, mais ils s'exposaient aux tirs et bombardements israéliens, leur présence représentant un risque pour la sécurité de l'armée. Certains ont ainsi perdu la vie. Quant à la force, honnêtement, il est arrivé qu’elle nous abandonne, quand nous manquions de nourriture. Nous payons l’exercice de notre métier au prix fort. Mais qui d’autre pour témoigner de ce qui se passait ?

Témoins et acteurs malgré eux, les journalistes sont devenus des cibles…
Le métier de reporter comporte des risques, mais à Gaza, plus de 220 journalistes ont été tués et plus de 400 blessés. C’est un fait : souffrant du désastre comme les civils, nous faisons partie de cette histoire. Les combattants du Hamas, eux, sont restés cachés sous terre ou ailleurs. J’ai frôlé la mort à quelques mètres. Ma femme, qui travaille pour Reporters sans frontières, et plusieurs de mes collègues ont été blessés. Mes jumeaux de 11 ans me demandaient : "Pourquoi restons-nous ici ? Pourquoi ne nous protèges-tu pas ?" Quand l’AFP a pris la décision de nous évacuer en 2024, avec nos familles, nous espérions venir en France, mais les autorités ont refusé de nous délivrer des visas pour nos enfants ! Que craignent-elles ? Nous n’avons jamais songé à émigrer, nous voulons rentrer chez nous, maintenant !

Croyez-vous à la trêve et au plan de paix ?
Selon moi, le cessez-le-feu va se poursuivre, avec des interruptions, des escalades et des retours à la paix sous la pression des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie. L’avenir me paraît bien sombre, surtout pour nos enfants. Quelle sera la prochaine étape ? Où vivrons-nous ? Il faudra des années pour rebâtir Gaza et combien pour trouver une solution durable ? Pour croire dans le futur, il nous faudrait plus d’aide, notamment de la France. J’ai beaucoup culpabilisé de laisser à Gaza ma mère, mes frères et sœurs, dont plusieurs sont journalistes, et, en tant qu’aîné, je souffre plus encore de mon impuissance. Aujourd’hui, je vis à Chypre avec un de mes fils, et ma femme est au Caire avec nos autres enfants. Si la situation se stabilise enfin, nous essaierons de nous reconstruire, nous et nos familles, après le traumatisme de cette guerre, qui a ruiné notre énergie, limitée, d’êtres humains. »


« Dans Gaza » d'Hélène Lam Trong
France, 2025, 1 h 12
Coproduction : ARTE France, RTBF, Factstory Docs
Sur arte.tv du 23/10/2025 au 21/04/2026
Visuels :
© Mohammed Abed / AFP
© Said Khatib / AFP
© Youssef Hassouna / AFP
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© Mahmud Hams / AFP
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© Factstory / AFP
© Mahmud Hams / AFP
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