Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

samedi 14 septembre 2019

Les tournées et titres controversés de Salah Hamouri en France (5/5)

Membre de l’organisation terroriste FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), le franco-palestinien Salah Hamouri a sillonné, en 2013, la France par des tournées qui suscitent des polémiques : crainte de nouveaux actes antisémites, liberté de circulation réduisant la lutte contre le terrorisme, risques d'accoutumance ou de tolérance d'une cause génocidaire, etc. Le 15 septembre 2019, il sera présent à la Fête de l'Humanité, organisée par le Parti communiste français.

1ère partie : Le comédien François Cluzet désinforme sur Salah Hamouri (1/5)


Rappelons qui est Salah Hamouri : né en 1985, ce franco-palestinien membre du FPLP a plaidé coupable, et a été condamné en 2008 à sept ans de prison pour avoir fomenté d’assassiner le chef spirituel du parti orthodoxe israélien Shass, le rabbin Ovadia Yossef.


Lors du magazine 13 h 15 présenté sur France 2 le 8 novembre 2009, le comédien François Cluzet a désinformé sur Salah Hamouri en alléguant que ce dernier aurait été emprisonné pour « délit d’opinion » en Israël.


Le 9 novembre 2009, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) saisissait le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) pour « désinformation et incitation à la haine » car Salah Hamouri avait été légalement condamné par Israël à sept ans de prison pour son rôle leader au sein d’une branche du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), organisation terroriste, et pour avoir tenté d’assassiner Ovadia Yossef, grand rabbin israélien et chef du parti Shass.


Le 22 novembre 2009, ce magazine de France 2 a diffusé  un reportage partial, lacunaire et déséquilibré en occultant une partie essentielle de la vérité sur ce terroriste.


Saisi par le BNVCA présidé par Sammy Ghozlan à propos de ces deux émissions partiales, le CSA a répondu le 1er décembre 2009. Le CSA a considéré que les propos de François Cluzet « n'étaient pas constitutifs d'une incitation à la haine ou à la violence. En les diffusant, France 2 n'a donc pas manqué à ses obligations en matière de déontologie et de maîtrise de l'antenne » et « qu'en diffusant, le 22 novembre 2009, un sujet complet sur Salah Hamouri, France 2 avait assuré la diversité des points de vue et l'honnêteté de l'information ». (publication sur le site Internet le 13 janvier 2010).


Salah Hamouri a bénéficié d’une intense mobilisation. A Paris, en décembre 2009, des élus de gauche du Conseil régional d’Ile-de-France ont profité d’une séance du Conseil consacrée au budget 2010 des « Actions internationales et européennes » pour une opération de communication et de mobilisation  en faveur du terroriste franco-palestinien Salah Hamouri. Sans réaction de l’exécutif dudit Conseil.


Ayant bénéficié de soutiens politiques en France aux plus hauts niveaux, Salah Hamouri a été libéré de manière anticipée le 18 décembre 2011, dans le cadre de l’accord ayant permis la libération du jeune otage Franco-Israélien Guilad Shalit le 18 octobre 2011 en échange de 1 027 détenus Arabes palestiniens.


Il n’a exprimé ni regret ni remord, et a annoncé poursuivre son combat.


Activisme municipal Le Président de la République François Hollande n’a pas accueilli à l’Elysée Salah Hamouri dont il s’était réjoui de la libération. Peut-être en raison de la tuerie antisémite jihadiste à Toulouse le 19 mars 2012. En tout cas, c’est une forme de désaveu.


Mais Salah Hamouri a été reçu par Bertrand Delanoë, alors maire de la capitale, à l’Hôtel de Ville de Paris le 5 avril 2012 – un maire gêné pour expliquer cet accueil à Khoutspa TV, et occultant son activisme en faveur de la libération de Salah Hamouri -.


Salah Hamouri a été accueilli lors de la Quinzaine culturelle de la Palestine – dont l’exposition partiale et controversée Le Hamas de Frédéric Sautereau - à Angoulême.


Par des associations pro-palestiniennes à Bagnolet le 20 avril 2012.


Par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, à Ivry-sur-Seine le 27 avril 2012.


Par Pierre Trapier, maire de Portes-lès-Valence, le 8 septembre 2012 et malgré une lettre du président du CRIF rétablissant la vérité sur Salah Hamouri.


A la fête de l’Humanité (14-16 septembre 2012) où l'eurodéputé Patrick Le Hyaric a tenu un discours controversé.


A Montpellier le 17 septembre 2012 pour notamment rencontrer la presse.


A Nantes le 21 septembre 2012…


Salah Hamouri a aussi été reçu par le consulat de France à Jérusalem le 9 novembre 2012.


Dolce vita

Lors de son tour de France, Salah Hamouri a exhorté à soutenir les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

Mais non ces Gazaouis civils condamnés par des tribunaux militaires dans la bande de Gaza et emprisonnés dans les geôles du Hamas.

Des prisonniers palestiniens qui constituent un « business » institutionnalisé tant par l’Autorité palestinienne que par le Hamas : ministère, primes, impressions d’affiches, salaires aux terroristes détenus, etc.

Et des détenus condamnés pour terrorisme qui réalisent un film sur la fête organisée dans leur cellule à l'occasion des fiançailles de l'un deux, et le publient sur Internet.

En janvier 2013, des médias ont révélé que des détenus palestiniens condamnés pour terrorisme avaient organisé une party dans la cellule d'une prison israélienne afin de fêter les fiançailles de l'un d'eux, et avaient publié sur Internet le film réalisé grâce à leur téléphone mobile sur cette fête.

Salah Hamouri peut circuler en France comme tout citoyen français. Ce qui soulève une question : en accordant la liberté de circulation dans l’hexagone aux membres français du FPLP, la France ne vide-t-elle pas d’une partie de sa substance la décision de l’Union européenne, dont elle est un membre fondateur et éminent, d’inclure le FPLP dans la liste des organisations terroristes ?

Une question d'autant plus épineuse pour la diplomatie française qu'Abu Sami, un dirigeant du FPLP, est venu en décembre 2012 en France pour une réunion publique dans le local du NPA 31 (Nouveau parti anticapitaliste) de Toulouse, et devant le logo, ô combien expressif, du FPLP.

Meeting à Saint-Denis

Les meetings de Salah Hamouri en France en faveur de la libération d’Arabes palestiniens détenus en Israël pour des activités liées au terrorisme ? Du plus bel effet pour la « rue arabe » et ses alliés…

Le plus récent : le 17 avril 2013, à Saint-Denis, ville située dans le département 93, dans la banlieue nord de Paris. L
e maire communiste est Didier Paillard, militant en faveur de la libération de prisonniers Arabes palestiniens. Sur son site Internet, cette cité semble en plein chaos.

Elle « entretient des liens avec le camp de Rafah depuis 2001  » : « accueil d’étudiants à l’université de Saint-Denis », etc. Une coopération décentralisée partiale ? Saint-Denis « s’est aussi engagée avec Nazareth (Israël), première ville arabe d’Israël  ».

La municipalité de Saint-Denis a milité  inlassablement  pour la libération  de Salah  Hamouri qu’elle a accueilli le 6 avril 2012.

Le 15 avril 2013, le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) a demandé  au préfet de Bobigny d'interdire le meeting  organisé, notamment le 17 avril 2013, à la Bourse du Travail de Saint-Denis en soutien à des terroristes palestiniens qui purgent leur peine en Israël. La présence de Salah Hamouri à cette réunion était annoncée.

Selon les requérants ayant saisi le BNVCA, « ces manifestations qui s'apparentent à l'apologie du terrorisme sont organisées »par un Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et (arabes) Israéliens (CNPJDPI) avec le soutien du MRAP, de la Ligue des Droits de l'homme, et divers groupements communistes ou d'extrême gauche « qui devraient, être plus préoccupés par les massacres commis en Syrie, au Mali, en Algérie, Tunisie, au Soudan, etc. »

Le BNVCA a rappelé que « la synagogue de Saint-Denis avait déjà fait l'objet de jets de cocktails Molotov, le lendemain d'une manifestation propalestinienne organisée par la mairie de Saint-Denis », et que « le Président de la République, comme le ministre de l'Intérieur, ont reconnu que le palestinisme et l'antisionisme sont la source essentielle de ce nouvel antisémitisme. Ils ont promis que tout serait mis en œuvre pour enrayer ce phénomène. Cet antisémitisme peut cesser si l'on met un terme à ces campagnes inutiles et néfastes d'incitation à la haine d'Israël qui pousse immanquablement à l'acte antijuif ».

Le BNVCA a souligné « que les terroristes antijuifs, djihadistes, de Toulouse ou de Sarcelles, justifient leurs crimes par leur désir de venger les Palestiniens.

Il a demandé « à ses conseils de déposer plainte contre les organisateurs de cette réunion, pour apologie du terrorisme, comme il l'a fait contre le conseil municipal de Bezons dont l'un des membres est annoncé à ce meeting ».

Le 16 avril 2013, le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a écrit à Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France afin que celui-ci dénonce « ce rassemblement scandaleux » et prenne « les mesures qui s’imposent pour l’empêcher en tant que menace à l’ordre public ». 


Et d'expliquer : « ceux [invités] ont du sang innocent sur les mains. Tous ont été échangés pour sauver la vie d’un otage retenu par le Hamas pendant cinq ans et demi, mais aucun d’entre eux n’a jamais été gracié pour ses crimes. Certains font partie du Hamas ou des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, organisations désignées comme terroristes par l’Union européenne. Tous devraient être arrêtés dès qu’ils touchent le sol français. Cet événement ne peut que radicaliser plus encore les jeunes Français exposés à l’appel du djihad. Les graines qui seront semées demain à Saint-Denis risquent d’encourager d’autres Mohamed Merah à répandre le chaos et la mort à travers la France. Que des personnalités françaises accueillent ces auteurs d’atrocités au moment où nous assistons au déroulement d’attentats à Boston fait preuve d’une grande perversité, quelle que soit leur origine ou leur idéologie ».


Le 19 avril 2013, la Confédération des Juifs de France et Amis d'Israël (CJFAI) a exprimé « sa profonde indignation suite à la "triomphale réception" par la Ville de Saint Denis, ce 17 avril, des terroristes suivants :

• Salah Hamouri, 27 ans, membre du FPLP, condamné en Israël pour tentative d’attentat,
• Amir Jabar Sharif Sawalma, membre des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, condamné pour avoir organisé trois "attentats-suicides" en Israël ;
• Allam Kaabi, du FPLP, qui a planifié l’assassinat de Rehavem Ze’vi, ministre israélien du Tourisme ».
Ces trois individus ont été libérés dans le cadre de l’échange de prisonniers Arabes palestiniens contre l’otage franco-israélien Guilad Shalit.

Le CJFAI est choquée et ne comprend pas « comment des membres d’une organisation terroriste (le Hamas, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa et le FPLP figurent sur la liste des organisations terroristes établie par l’Union européenne), peuvent obtenir, sans aucune difficulté, un visa et parcourir notre pays en toute liberté ! Ensuite, il est indécent qu’une quelconque autorité publique puisse recevoir en grande pompe une bande de terroristes, avec la circonstance aggravée que ceux-ci sont passés à l’acte et ont été condamnés pour leurs méfaits ! Enfin, il est totalement insupportable et indigne que ces tristes sirs soient honorés et « décorés » au nom d’une institution de la République ! »

Leur « prise de parole dans l’enceinte de la Bourse du travail de St Denis, créée il y a plus d’un siècle pour défendre les droits des ouvriers, rend cette réception encore plus indigne et constitue une véritable insulte au combat de ces ouvriers ».

Cette « visite intervient après la triste et illégale décision de faire citoyen d'honneur de la Ville de Bezons, le prisonnier palestinien, Majdi Ihrima Al-Rimawi qui a été condamné par la justice israélienne pour avoir conçu et planifié l'assassinat d'un ministre israélien, Rechavam Zeevi, en octobre 2001; cette décision a été condamnée par le Préfet du Val d’Oise pour qui elle "constitue un manquement à l'obligation de neutralité républicaine". Celui-ci a saisi, à juste titre, le Tribunal administratif "au titre du contrôle de légalité".

Le « terrorisme est un fléau universel qui sévit de Mogadiscio à Boston, du Pakistan à l’Irak, de Londres à Paris, en passant par New-York ! »

Cette association a demandé « solennellement au Ministre de l’Intérieur, garant de l’ordre public et des valeurs Républicaines, de :

• déclarer les membres de ces organisations terroristes non grata dans notre pays, et par conséquent, de leur refuser tout visa ;
• condamner le terrorisme qui vise des civils, quels qu’ils soient ;
• informer les municipalités qui se hasarderaient à recevoir ou honorer ces terroristes qu’ils s’exposent à des poursuites administratives et pénales pour apologie du terrorisme ».
Par ailleurs, elle a sollicité un engagement du gouvernement « à ne plus demander la libération de prisonniers jugés et condamnés pour de tels faits, quelle que soit la cause qu’ils aient prétendu défendre ».

Le 18 avril 2013, le CRIF a publié la tribune A Saint-Denis : la danse macabre avec le FPLP, de Marc Knobel, chercheur au sein de cette organisation. Celui-ci a qualifié d’« indécente », voire « inacceptable » cette « propension à inviter et/ou à honorer ainsi des membres ou des dirigeants du FPLP » .

On peut regretter que Marc Knobel ne se soit pas exprimé plus tôt, notamment en 2009.


N'ayant pas réagi à temps, de manières unitaire et efficace, le CRIF se limite à l'expression d'une 'indignation vertueuse.


Détention 2017-2018

D'août 2017 à septembre 2018, Salah Hamouri, "chercheur de terrain pour l’organisation palestinienne Addameer" a été placé en détention administrative en Israël qui lui reprochait d'être de nouveau lié à une organisation terroriste, le FPLP.

En 2017, une déclaration de la Cour suprême israélienne "justifie les raisons de sa détention, qu’elle reconnaît comme dérogatoire au droit commun. Elle décrit Salah Hamouri comme « un haut responsable d’une organisation terroriste opérant à Jérusalem, en Judée et en Samarie [Cisjordanie] ». Cette décision a été examinée par la Cour suprême réputée pour son indépendance, qui s’est ainsi prononcée : « Il ressort des éléments que le prévenu constitue bien un danger important et réel pour la sécurité publique et que la détention administrative pour la période donnée est justifiée ».

Le Président de la République Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sont intervenus à plusieurs reprises auprès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en faveur  de Salah Hamouri. Quid de l'indépendance de la justice ?

Salah Hamouri a bénéficié de nombreux soutiens en France : édiles, syndicat des avocats de France (SAF), etc.

Un "rassemblement a eu lieu le 30 août 2018 sur le parvis de la gare de Choisy-le-Roi par « solidarité » avec Salah Hamouri détenu en Israël, accusé d’appartenance à une organisation terroriste. Il avait déjà été détenu entre 2005 et 2011 en Israël. « Il est détenu sous le régime de la détention administrative, sur la base d’un dossier secret auquel ni lui, ni ses avocats, ni le gouvernement français, ni même le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU n’ont eu accès », indique dans un communiqué la majorité municipale (PCF) de Choisy-le-Roi. « Ceci est d’autant plus scandaleux qu’il lui est interdit de recevoir son jeune enfant ainsi que son épouse, Elsa Lefort, elle-même Val-de-Marnaise et ancienne élue de Choisy-le-Roi », a réagi le président PCF du conseil départemental Christian Favier ce jeudi.

Tournée après sa libération
A l'automne 2018, Salah Hamouri, libéré le 30 septembre 2018, a été notamment reçu au Sénat.

Le 1er octobre 2018, il déclarait à Pierre Barbancey, journaliste à L'Humanité : "Il faut rappeler qu’il y a des centaines de prisonniers en détention administrative et certains y sont depuis plus de deux ans maintenant. Certains ont été libérés puis arrêtés de nouveau, toujours dans le cadre de la détention administrative, seulement quelques jours après être sortis. Là encore, c’est un moyen pour détruire la société palestinienne." Peut-être que ces détenus avaient fomenté un attentat terroriste...

Le 15 novembre 2018, le quotidien communiste recevait Salah Hamouri dans ses locaux pour un cocktail.


Le 19 novembre 2018, Le BNVCA, "alerté par de nombreux internautes scandalisés, a condamné la tribune du Syndicat des avocats de France (SAF) parue sur le Journal du Barreau de Marseille (n°3, page 20), dans laquelle son auteur appelle au soutien de Salah Hamouri libéré des geôles israéliennes ou il a été détenu pour ses activités terroristes" et compare le FPLP à un "parti de gauche". 

Le 9 décembre 2018, Azzedine Taibi, maire communiste de Stains, a remis la médaille de citoyen d'honneur de la ville à Salah Hamouri. Il avait publié des affiches pour inviter les habitants à l'accueillir.

Quelques jours plus tard, le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt, fiché S, commettait un attentat terroriste islamiste près du marché de Noël à Strasbourg. Politiciens et journalistes le dénommait "agresseur", un "Français", et rechignaient à évoquer un attentat terroriste islamiste.

A la mi-décembre 2018, cet "avocat franco-palestinien - inscrit au barreau de Ramallah - était l'invité à Ajaccio de la fédération du parti communiste de Corse-du-Sud, avec le soutien de l'association Corsica Palestina" qui l'avait déjà invité en 2012. A Corse-matin, il reconnait n'avoir pas subi de torture physique et évite de prononcer le mot "Israël".

Le 18 décembre 2018, c'est au tour de Gennevilliers d'accueillir Salah Hamouri lors d'une "réception en son honneur".


Salah Hamouri ne parcourt pas seulement la "ceinture rouge" composées de municipalités communistes d'Ile-de-France, il sillonne la France. On se demande quand il trouve le temps pour terminer son master et exercer son métier d'avocat.

Il se rend à Carhaix, en Bretagne, et accorde une interview au Télégramme auprès duquel il allègue concernant sa première arrestation et détention : « C’est une vieille histoire. J’ai été condamné à sept ans de prison pour cela. J’avais accepté un plaider coupable pour éviter une peine de 14 ans, mais il n’y avait rien de précis dans le dossier ». Son appartenance au FPLP ? « Ce n’est pas une question à laquelle je peux répondre. Le FPLP est considéré comme une organisation terroriste. Ce n’est pas du tout comme en France où on peut dire que l’on est communiste, socialiste… Là-bas, toute appartenance à un parti politique est interdite. Je ne peux pas dire si je suis membre ou pas ». Bien qu'il le nie, il remet en cause le fondement même de la recréation de l'Etat d'Israël en 1948 et, véhiculant le mythe al-Andalus, se prononce pour la création d'un seul Etat, donc l'annihilation de l'Etat Juif : « Je considère que sa création a été une erreur et une injustice historiques. Le présent le démontre. C’est tout sauf un conflit religieux. Avant 1948, il y avait bien des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans qui vivaient en paix en Palestine. Je le répète : c’est un conflit entre un peuple occupé et une force occupante. La religion est un prétexte. Moi, je suis né musulman mais je n’ai rien contre les Juifs en tant que Juifs. Ce ne sont pas les Juifs qui occupent nos rues, ce sont les Israéliens. Ce que les Palestiniens contestent, c’est la colonisation. La solution des deux États est morte et enterrée, à cause de la colonisation. La seule qui vaille, c’est la création d’un État démocratique, laïc, qui garantisse le retour des Palestiniens. Un État où tous les habitants auront les mêmes droits ».

La cité bretonne le fait citoyen d'honneur à l'unanimité ! Une médaille remise par Oussama Sbaï, représentant de la mairie, le 19 décembre 2018, à Salah Hamouri, invité par France Palestine solidarité Centre-Bretagne (FPSCB), en présence d'une trentaine d'individus dont Claude Leostic, présidente de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine. « Je remercie la Ville de Carhaix qui est là depuis longtemps et qui soutient la cause palestinienne. Aujourd’hui, il y a 5 500 prisonniers politiques et plus de 250 prisonniers administratifs.  C’est un moyen pour détruire la population palestinienne », déclara Salah Hamouri. Claude Leostic, présidente de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, a enfoncé le clou : « Pour nous, il n’y a pas de conflit israélo-palestinien. C’est une guerre d’occupation coloniale. Israël a la volonté évidente d’annihiler toute réalité palestinienne. »

A Brest, le 19 décembre 2018, c'est la maison des syndicats qui abrite la réunion organisée à l'initiative de l'AFPS - Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez.

Le 20 décembre 2018, sur RCF (Radio chrétienne francophone), Salah Hamouri évoque « l’occupation israélienne [de la Palestine] depuis 1948 ». Bref, il nie toute légitimité à l'Etat Juif.

21 décembre 2018 : retour à Saint-Denis du « prisonnier politique franco-palestinien » Salah Hamouri célébré par la municipalité.

Addameer
En janvier 2019, le ministère israélien des Affaires stratégiques a publié le rapport intitulé "Terrorists In Suits" (« terroristes en complets-vestons ») et sous-titré "The ties between NGOs promoting BDS and terror organizations" ("Les liens entre des ONG promouvant le BDS et des organisations terroristes"). Ce rapport argumenté révèle comment le Hamas et le FPLP utilisent un réseau d'ONG promouvant le boycott de l'Etat d'Israël dans leur stratégie pour le détruire, y placent, souvent à de hauts postes, leurs membres et mènent des campagnes conjointes. Ces mouvements terroristes et ces ONG pro-BDS collectent ensemble de l'argent, emploient le même personnel qui a gardé son soutien au terrorisme.

Parmi ces 13 ONG liées au terrorisme : Addameer, fondée par des membres du FPLP en 1992, ayant un siège social à Ramallah, et liée au FPLP. Elle milite pour les droits des terroristes détenus dans les prisons israéliennes et qu'elle appelle "prisonniers politiques". Certains de ses dirigeants - Khalida Jarrar - ont été condamnés pour activités terroristes. Salah Hamouri est mentionné dans ce rapport comme « chercheur sur le terrain » ("field worker") d'Addameer et membre du FPLP.

NGO Monitor, observatoire israélien des ONG, présente Addameer comme l'aile visant à défendre les prisonniers à l'intérieur du réseau du FPLP. Addameer délégitime le système judiciaire israélien et l'Etat Juif accusé de "crimes de guerre".

Addameer a reçu de l'argent notamment de l'ONU - UNICEF, PNUD -, les Pays-Bas (Interchurch Organization for Development Cooperation (ICCO), la Grande-Bretagne (Christian Aid), Human Rights and International Humanitarian Law Secretariat, le Danemark, la municipalité de Barcelone, le ministère norvégien des Affaires étrangères, etc.

Annulation judiciaire du titre de Citoyen d'honneur de Stains
Le 23 mai 2019, dans un communiqué et sur Facebook, l'Organisation Juive Européenne (OJE) "a annoncé avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal administratif de Montreuil dans sa requête d'annulation de la décision du maire de Stains d'attribuer le titre de citoyen d'honneur à Salah Hamouri. Le Conseil municipal de Stains avait répondu favorablement à la demande du maire, le 9 décembre 2018. L'une des avocates de l'OJE avait dénoncé qu'un tel hommage, décerné à un terroriste palestinien, membre du Front populaire de libération de la Palestine, plusieurs fois condamné par la justice israélienne, notamment pour avoir participé à un complot visant à assassiner un rabbin, était contraire aux principes essentiels de neutralité et de laïcité du service public français. Le Tribunal administratif de Montreuil a fait droit à tous les arguments juridiques développés devant lui par l'OJE."

Le Crif a salué "le travail de l'OJE et se félicite de la décision du Tribunal administratif de Montreuil."

Fête de l'Humanité 2019
Le 15 septembre 2019, Salah Hamouri était présent à la Fête de l'Humanité, organisée par le quotidien communiste français. Autre invitée : Amany Khalifa, coordinatrice palestinienne de "Grassroots al-Quds". Tous participaient à la rencontre "Résistances populaires en Palestine occupée et rôle du BDS - Focus sur Jérusalem".

Agenda Palestine et Campagne BDS France - Boycott Désinvestissement Sanctions contre Israël ont créé une page Facebook pour cet événement.

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) a été alerté "par de nombreux correspondants scandalisés par la Campagne du mouvement illégal BDS invité officiellement et publiquement à exposer sa propagande discriminatoire à la Fête de l’Humanité qui se déroule  du 13 au 15 septembre 2019 au Parc départemental de la Courneuve ’93. Le BNVCA condamne sévèrement la présence de BDS à cette manifestation qui s’affiche impudemment et impunément. Le BNVCA rappelle encore une fois, que l’appel au boycott est un délit prévu et réprimé par nos lois inscrites dans le code pénal et qu’il doit être traité comme tout autre délit. Nous ne pouvons admettre que ce délit dont les conséquences sont néfastes, bénéficie d’une telle indulgence des autorités chargées de sanctionner des délinquants, activistes du boycott d’Israël. L’appel au boycott participe de cette incitation à la haine d’Israël qui pousse à l’acte antijuif criminel et sanguinaire dans notre pays depuis près de 20 ans causant chez nos concitoyens de confession juive un malaise qui ne cesse de s’accroître. BDS constitue la source essentielle de la haine antijuive. Nous rappelons que le BNVCA poursuit sans relâche, les activistes de BDS. La cour de Cassation a confirmé la condamnation par la Cour d’Appel de Colmar de 14 délinquants BDS. Il est insupportable de constater que non seulement les décisions de justice sont bafouées, mais que des organisations politiques françaises, soutiennent, encouragent le délit, et participent à sa promotion. Face à ces  provocations, les correspondants du BNVCA nous expriment leur déception, leur écœurement et même leurs doutes quant à la volonté réelle de l’Etat d’éradiquer les sources de l’antisémitisme, dont sont victimes nos concitoyens de confession juive. Le BNVCA a chargé son conseil Maitre Charles Baccouche, d’envisager de poursuivre pénalement les auteurs et complices du délit d’appel au boycott organisé à la Fête de l’Humanité."

Meyer Habib, député (UDI et Indépendants) de la huitième circonscription des Français établis hors de France depuis 2013, a twitté :
"La loi française interdit le boycott d’#Israël. Pourtant, un stand #BDS pavane à la @FetedelHumanite  !
Pire, on lutte contre le terrorisme mais le terroriste #SalahHamouri est la star du festival...
@CCastaner
@DILCRAH
 2 poids- 2 mesures ! Paroles, paroles encore des paroles ..."

A lire sur ce blog :

Cet article a été publié le 22 avril 2013, puis le 13 décembre 2018.

1 commentaire:

  1. Chère Madame,
    J'édite une newsletter "IsraelDefenseNews" par mail et j'aimerai publié cet article avec toutes les mentions nécessaires et les copyright. Etes vous d'accord ?
    Merci de me répondre très rapidement car je souhaite le publié sur le prochain numéro avant la fin de cette semaine.
    Cordialement,
    P. Silvéra
    ap.silvera@gmail.com

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