Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 18 septembre 2023

Des "émeutes urbaines" ou un djihad ?

Après la mort accidentelle à Nanterre le 27 juin 2023 de Nahel Merzouk, adolescent âgé de 17 ans et refusant d’obtempérer à la police, des "émeutes urbaines" parfois teintées d’antisémitisme ou un djihad, se sont répandues du 27 juin au 5 juillet 2023 en France. Analyses. Version détaillée de mon article publié dans le numéro de septembre 2023 de TIMESmag'. J'ai évoqué ce thème lors de mon interview par André Barmoha, le mercredi 20 septembre 2023 sur Radio Chalom Nitsan, radio juive dont les studios sont à Nice.

« Police : la violence d’État est-elle légitime ? » de Nicolas Thepot 

Le mardi 27 juin 2023, Nael ou Nahel Merzouk, adolescent d'origine algérienne, âgé de 17 ans, et défavorablement connu des services de la police, circulait dans une Mercedes, voiture de luxe allemande, et à la plaque d'immatriculation polonaise, sans permis de conduire, et avec deux passagers. 

Vers 9 h, à Nanterre, au terme d'une course poursuite par deux policiers - il a failli provoquer deux accidents de la circulation -, il a arrêté son véhicule dans un embouteillage sur une voie étroite, et a manifesté un énième refus d'obtempérer : il a démarré la voiture. Accoudé sur l'avant de la voiture (capot), l'un des deux policiers projeté en arrière par ce redémarrage abrupt, a tiré, le blessant mortellement et accidentellement. Il lui a porté les premiers secours, tandis qu'un passager fuyait et que l'autre était arrêté par la police.

Comme à l'automne 2005, mais à un degré plus élevé de violences, des violences accompagnées de pillages, se sont déroulées dans des villes, moyennes et grandes en France, sauf en Corse. 

La Belgique et la Suisse (Lausanne) ont connu également des émeutes.

« 23 878 feux de voie publique, 12 031 véhicules incendiés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 bâtiments qui appartiennent aux forces de l’ordre, 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles ont fait l’objet d’attaques, et 17 atteintes aux élus », a recensé Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, auditionné au Sénat le 5 juillet 2023. 

Ajoutons 45 000 policiers, le RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion), le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) mobilisés, « près de 900 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et policiers municipaux blessés », des magasins pillés, des policiers en civils tabassés, au moins un mort…

En ce début d'été 2023, la France a connu une période d’émeutes moins longue, mais plus grave qu’en 2005. 

Et ce, sur fond de trafic de drogue aux proportions alarmantes, profilant une emprise croissante sur la société ou des éléments-clés de l'économie - ports (Le Havre) - et un entrisme, par la corruption ou la peur, dans les hautes sphères du pouvoir. 

Au Sénat, la mission d’information sur ces émeutes débutera ses travaux en octobre 2023.

Un phénomène multidimensionnel
Le nombre d’émeutiers ? « Entre 8 000 et 12 000 » selon le ministère de l’Intérieur, 50 000 selon l’IFOP, institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, mais « entre 100 000 et 200 000 » selon Pierre Brochand, ancien directeur général de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), qui estimait (Le Figaro, 6 juillet 2023) : « Le pronostic vital de notre pays est engagé » ! 

Ont été victimes de violences plus de 500 communes, "dont 200 ne comptent pas de quartier prioritaire politique de la ville (QPV)" selon une estimation à la mi-juillet.

« Violences urbaines », « émeutes communautaires », « insurrection », parfois « guérilla »... Loin d’être neutre, la terminologie abonde en vocables, variant selon les locuteurs : politiciens, journalistes ou « experts ». Mais aucun débat sémantique n’a véritablement eu lieu. 

Si certains ont souligné le rôle de l’immigration de masse dans ces violences, le caractère « identitaire ou culturel » des émeutes a été généralement minoré, voire gommé au profit d’une analyse socio-économique. Alors que des milliards d'euros ont été injectés dans des "quartiers sensibles" dans le cadre de "politiques de la ville", et que la "discrimination positive" a largement favorisé l'émergence d'une "beurgeoisie".

Un mot a été occulté : djihad, qui s’accompagne de razzias. « Allah Akbar ! On est des musulmans. Si la police nous tue, on a le droit de tuer : c’est écrit dans le Coran ! », a proféré un participant à la marche blanche en hommage au défunt, le 29 juin 2023, à Nanterre. Sans condamnation politique ou poursuite judiciaire.

« La vague de fond d’un bouleversement civilisationnel se propage par la stratégie du chaos pour déconstruire afin d’imposer ses critères : l’impunité de la razzia, du crime, l’autocensure et la peur. Cette situation est latente dans toute l’Union européenne et les pays occidentaux ouverts à la mondialisation. Dans « L’Europe et le Spectre du Califat », j’ai décrit l’origine de l’Empire du Déni, ses fondements doctrinaires et idéologiques et le lacis de ses réseaux nationaux et internationaux qui aveuglent et paralysent l’Europe », a analysé l’essayiste Bat Ye’or pour Times Mag’.

Toujours actif malgré l'annonce en 2022 de sa dissolution par Gérald Darmanin, Le Collectif Palestine vaincra a dénommé ces émeutes « Intifada » et l’acte initial policier la « hagra » (signifiant « humiliation, acte méchant injustifié » en arabe).

En outre, la mort de Nahel Merzouk a eu lieu la veille de l'Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (« la grande fête »), qui s’est déroulée du 28 au 30 juin 2023, et est marquée par la solidarité, la générosité, un repas plantureux et des cadeaux. Selon le Coran, cette fête correspond à la tentative de sacrifice par Ibrahim de son fils, interrompue par l'ange Jibrīl qui a substitué un bélier à l'enfant. 

Antisémitisme 
A Nanterre, le monument en hommage aux martyrs de la déportation et de la Résistance a été dégradé. « On va faire une Shoah ! » et des cris de « Mort aux Juifs ! » ont fusé, en particulier lors de la marche blanche. Le bus d’une école 'Habad a également été incendié. Des commerces juifs et restaurant cacher ont été attaqués à Sarcelles ainsi qu’un magasin juif à Garges-lès-Gonesse…

Meyer Habib, député de la 8e circonscription des Français de l’étranger, a écrit sur les réseaux sociaux : 
« SCÈNES D’INTIFADA EN FRANCE. Depuis trois jours, la France brûle dans ces territoires perdus de la République et bien au-delà ! […] ! Des tags antisémites et antiblancs fleurissent ! Certains évoquent la Charia et la vengeance ! Dans ces quartiers prospèrent depuis des années la haine de la France, la haine des Blancs, la haine des Juifs, souvent en toute impunité ! Rien ne justifie ce chaos ! Pas même le décès tragique et anormal d’un jeune homme de 17 ans, qui a tenté d’échapper à plusieurs reprises à la police ! Lorsque Sarah Halimi a été massacrée pendant 20 minutes devant 20 policiers par un islamiste qui est aujourd’hui presque libre, personne n’a saccagé quoi que ce soit ! La France, on l’aime ! A minima on la respecte ! Autrement, on la quitte ! […] Tout responsable politique digne de ce nom devrait appeler au retour au calme et au respect de l’État de droit ! »

« Nous avons édicté une circulaire à destinations des Présidents de communautés invitant à la plus grande prudence. J'ai été par ailleurs en lien permanent avec le ministre de l'Intérieur et ses services. Enfin, la Conférence des responsables de cultes de France, dont je suis membre, a publié un appel au calme et à l'apaisement des tensions le 30 juin 2023 », a précisé le Grand Rabbin de France ’Haïm Korsia à Times Mag’. Ainsi, des dirigeants de synagogues en Ile-de-France ont préféré annuler des offices nocturnes de chabbat 30 juin-1er juillet 2023 - ce jour saint s’étant achevé tardivement, à 23 h 02.

Le 2 juillet 2023, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré  : « Je m'inquiète de la recrudescence des actes antisémites en France au cours de ces émeutes. Nous condamnons toutes ces violences. Israël se tient aux côtés du gouvernement français dans sa lutte contre l'antisémitisme ».

Le Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi a expliqué à Marianne (3 juillet 2023) : « Nous ne voulons pas communautariser le sujet. Ma crainte, c’est que cela s’inscrive dans le discours dominant des Indigénistes où le juif est devenu le visage de l’Establishment et une cible perçue comme légitime. Ce qui est inquiétant, c’est la manière dont les mouvements propalestiniens, antisionistes et antisémites se sont greffés sur le mouvement et ont joué le jeu des émeutes ». Et Yonathan Arfi de résumer sur Radio J (4 juillet 2023) : « Le caractère antisémite est marginal par rapport à la haine de la République ».

Le 7 juillet 2023, sur Radio J, Erik Habib, Président du CCJN (Centre communautaire juif de Nanterre), a attribué le calme dont a bénéficié sa synagogue aux bonnes relations interreligieuses locales, entretenues notamment avec des organisations musulmanes.

« Il n'y a pas de chiffrage au niveau des émeutes pour ce qui concerne la communauté juive, puisque ces émeutes ont touché tout le territoire et l'ensemble de la société française, sans qu'un seul lieu de culte juif n'ait été touché. Cela a d'ailleurs été suivi, jour après jour, par le SPCJ (Service de protection de la communauté juive), en lien avec le ministère [de l’Intérieur] », a indiqué Elie Korchia, Président du Consistoire de France, à Times Mag’.

Aucune recension officielle des actes antisémites ? Ou un sujet tabou ?

Le 11 juillet 2023, l’essayiste Alain Finkielkraut a déploré au Figaro : « Après les émeutes, si on veut rester fréquentable, il ne faut surtout pas dire ce qu’on voit », et a analysé pour Causeur (11/07/2023) l’échec de la société multiculturelle : « Cet embrasement révèle la profondeur de la fracture française… Elle est de facto territoriale, mais elle est évidemment liée à l’immigration… Ce qui fait peur aujourd’hui, c’est la convergence entre les pillards et les Insoumis… Toutes ces émeutes témoignent de la réalité d’une guerre intérieure…Ce que je vois se profiler, c’est une inexorable libanisation de la société française ».

Israël
L’inquiétude est grande pour les Français juifs, notamment chez les Israéliens. En séjour touristique en France durant ces jours de violences, une habitante de Naharia a exprimé sa terreur à ses proches.

« La police israélienne va étudier ce qui a conduit aux manifestations et à la réaction extrême des manifestants français, quels étaient les ordres de la police, comment elle a agi avant l’événement qui a conduit au soulèvement urbain, et ce qui, pendant l’événement, a conduit à de violentes émeutes à travers la France », a annoncé le 2 juillet 2023 la police israélienne.

La rumeur d’une demande de conseil en matière de maintien de l’ordre, adressée par le gouvernement français à son homologue israélien, a été diffusée par des médias - L’Humanité (4 juillet 2023), AJ+ français (5 juillet 2023), Middle East Eye (7 juillet 2023) – et sur Twitter par le grand reporter Georges Malbrunot.

Le 8 juillet 2023, le ministère français de l’Intérieur a démenti sur Twitter cette allégation : « La France s'est exclusivement appuyée sur ses forces de sécurité intérieure ».

Times Mag’ a interrogé le SPCJ, le Consistoire de Paris, JEM (Judaïsme en mouvement), le mouvement ‘Habad, le CRIF et le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme).

Addendum
Le 25 janvier 2024, le SPCJ a publié des chiffres sur l'antisémitisme en 2023. "
En 2023, le ministère de l'Intérieur et le SPCJ ont recensé 1 676 actes antisémites [i. e. des actes ayant donné lieu à des plaintes judiciaires]. Cette année a été marquée par une explosion des actes antisémites à partir du 7 octobre 2023." En mai 2023, le nombre d'actes antisémites s'élève à 54, en juin 2023 à 89 et en juillet 2023 à 43. En un mois (mai/juin 2023), il a augmenté de 64,81%, puis a diminué de 51,68 % en juillet 2023 en atteignant un niveau stable au cours des mois d'août et septembre 2023. 
Ce qui confirme notre analyse : ce djihad fin juin-début juillet 2023 n'a pas épargné les juifs.

Autres analyses :
Le Président de la République Emmanuel Macron « Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable et inexcusable » - et la Première ministre Elisabeth Borne - "Une intervention qui n'est manifestement pas conforme" -  ont tenu des propos initiaux abandonnant, en le condamnant, le policier auteur du tir fatal
Et ce, alors que l'enquête venait de commencer et qu'ils n'ont pas respecté la séparation des pouvoirs.
Le 5 juillet 2023, alors qu'elle se poursuivait, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a déclaré lors d'une audition au Sénat que "le policier mis en cause à Nanterre n’a « manifestement pas respecté cette loi ».
Un Président qui en 2020 avait déclaré la guerre à un coronavirus peu dangereux, et qui s'avère désemparé, incapable de comprendre la situation - alors qu'il est Chef d'Etat depuis six ans, destinataire de notes des Renseignements généraux, et avait 28 ans lors du djihad de 2005 - et refusant de déclarer l'état d'urgence face à cette guerre islamique. 
Et ce, alors que ces "émeutes", cette confrontation violente a été prévue par Eric Zemmour, Ivan Rioufol et tant d'autres. Rappelons qu'en 2018, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérard Collomb avait prédit, ou redouté : « Aujourd'hui, on vit côte à côte. Je crains que demain on puisse vivre face-à-face ».
"Pendant les émeutes de vendredi 30 juin au soir dans le quartier sensible de Pissevin à Nîmes, un policier a eu la vie sauve grâce à son gilet pare-balles qui a stoppé le projectile qui le visait. Une rougeur sur son ventre montre la violence de l'impact. Une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Bruno Bartocetti, représentant de la Zone Sud pour le syndicat Unité SGP Police FO, a déclaré : "Notre institution est en danger et les policiers aussi. Je pense à leurs enfants et à leurs familles. Nos collègues sont exemplaires et font preuve d'un réel courage, mais il est temps de déclencher l'état d'urgence. Car il n'est plus possible de fonctionner dans ces conditions."
Lors du débat télévisé entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2022, le Président-candidat Emmanuel Macron avait dit à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national (RN) : "Si vous interdisez le port du voile, vous allez créer une guerre civile. Ce que vous proposez est très grave". Cet extrait du débat est diffusé sur les réseaux sociaux durant ces violences début juillet 2023. 
Les Gilets jaunes, les opposants à la réforme des retraites... n'avaient pas suscité une telle violence déchainée contre les biens et les policiers.
Ce sont des Maires qui, localement, ont imposé des couvre-feux - contrôle d'identité, gardes-à-vues de jeunes, sanctions -, ont défendu, seuls, sur le terrain, leur Hôtel-de-Ville... Certains demandent l'autorisation de recourir à des drones pour anticiper les mouvements des incendiaires, pilleurs.
Les technocrates, ministres ou membres de cabinets ministériels, n'ont pas compris ce qui se passait en France et semblent incapables de mettre un terme à ce djihad ou d'y répondre de manière adéquate.
Présidents, ministres, médias se sont habitués à une France violente, "inflammable" comme en témoignent les incendies de la nuit de la Saint-Sylvestre ou du 14 juillet.
Pour tous - Président, ministres, médias -, l'heure est au retour de l'ordre public, que les Français partent en vacances, et surtout, gagner du temps, pratiquer la politique de l'autruche, dans l'optique des prochaine élections. Eviter une conflagration avant l'élection présidentielle de 2027 ;
 
La Présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet a décidé d'une minute de silence en hommage au mort délinquant et en invoquant la grande émotion des Français. Ce qu'elle n'a fait pour la petite Lola, tuée par une immigrée algérienne.
Le 3 juillet 2023, une minute de silence dans un hémicycle quasi-vide a été respectée à la mémoire d'un jeune pompier, Dorian Damelincourt, mort dans l'exercice de son métier.

- "Violences" (Président Emmanuel Macron), "troubles", "évènements", 
"émeutes" et "épisode de violences" (ministre Gérald Darmanin), "violences urbaines", "émeutes urbaines",  "émeutes communautaires", "émeutes insurrectionnelles", "émeutes ethniques",  "révolte", "insurrection", "révolte des quartiers populaires", "guerre civile", "guérilla"... Politiciens, médias et "experts" ont recours à ces vocables qui dissimulent le caractère islamique de ces violences.
A noter que le vocable "évènements" avait été utilisé durant la guerre d'Algérie, qui était un djihad contre la France, et ce, afin d'éviter de parler de conflit armé.
En cet été 2023, il s'agit  d'un djihad. le takbir "Allah Aqbar" ("Allah est plus grand") ou "Wallah" ont fusé lors de violences et de la marche blanche à la mémoire du défunt.
«  Allah Akbar ! On est des musulmans. Si la police nous tue, on a le droit de tuer : c’est écrit dans le Coran ! On va vous faire pire que 2005. On ne va pas s’arrêter ! », a proféré un participant à cette marche.

Nael ou Nahel est un prénom signifiant en arabe « gagner », « celui dont le travail est fructueux », « faveur, avantage, don. Celui qui est récompensé pour ses vertus et qui bénéficie de la grâce divine. »

La mort de l'adolescent a eu lieu la veille de l'Aïd al-Adha (« fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (« grande fête »), fête musulmane importante qui s'est déroulée du mercredi 28 juin au samedi 30 juin 2023, et est marquée par la solidarité ainsi que la générosité, un repas plantureux et des cadeaux. La veille de cette fête (Jour d'Arafat) est un jour de jeûne. Le "premier jour, le plus important pour les musulmans, marque la fin du pèlerinage à La Mecque". Selon le Coran, cette fête correspond à la tentative de sacrifice par Ibrahim de son fils, interrompue par l'ange Jibrīl qui a substitué un bélier à l'enfant. Répondant à un ordre divin, Ibrahim devait sacrifier son fils pour prouver sa foi, sa soumission à Allah.

Deux jours avant la fête de l’Aïd-el-Kébir, "des affiches ont été placardées dans tous les halls d’immeuble des Liserons, quartier de Nice : "Buffet - grillades - boissons - gâteaux - musique. Tout gratuit !" Sur cette invitation, qui circulait aussi sur Snapchat, aucun logo, aucun organisateur officiel". Dans cette cité délabrée de Nice-Est, gangrenée par la drogue, "les trafiquants [de drogue] deviennent les patrons: ils achètent la paix sociale". "Il y avait du monde, des familles et énormément d’enfants" dans la cour du 328, au milieu de cette cité qui n’en finit plus de tomber en ruines et en misère. Une impasse avec vue sur rien qui attend une opération de rénovation urbaine depuis une quinzaine d’années... Le trafic était important. Là, au-delà du deal, on monte d’un cran. C’est la première fois que les trafiquants organisent des festivités de l’Aïd chez nous, ils deviennent les patrons... Les dealers, qui venaient aussi des quartiers de Roquebillière et de Bon-Voyage, n’ont pas été embêtés par la police. C’était le lendemain de la mort de Nahel, les flics étaient occupés ailleurs", accuse une autre. "C’est l’impunité totale", renchérit un voisin. Il s’interroge : "Après l’organisation de l’Aïd, ce sera quoi? Des cadeaux de Noël comme les dealers le font à Marseille?" "Ils disent aux familles: il n’y a que nous pour pouvoir vous offrir ce que vous ne pouvez pas payer. Ils achètent la paix sociale, le silence et en même temps, ils recrutent: les petits grandissent avec ce modèle-là. Avant, l’argent de la drogue, c’était honteux; aujourd’hui, ça fait vivre des familles entières", poursuit une spécialiste des quartiers sensibles.

"Château gonflable, une piscine, un trampoline ou encore un jeu de pêche aux canards, le tout accompagné de musique, d’un stand boissons et de grillades... le vendredi 14 juillet, et le week-end, "toute une série d’animations attendait les 2 500 habitants de la cité du Dr Ayme" (2500 habitants), à Cavaillon. Les organisateurs ? Ni le maire Gérard Daudet (LR), ni le bailleur social, Grand Delta Habitat, mais "les trafiquants [de drogue qui] ont partagé [sur les réseaux sociaux] plusieurs vidéos pour mettre en avant leur action. Une manière de (re) marquer le territoire après de longs mois de pression policière".

Dans le registre du symbolique, ce "fait divers" à Nanterre illustre tragiquement cet épisode du Coran. Ce n'est pas par hasard si Nael ou Nahel Merzouk est généralement désigné, non pas comme adolescent de 17 ans, mais comme "un enfant" ou un "petit", alors qu'il était presque majeur. Cette coïncidence a été saisie et instrumentalisée par les islamistes qui ont appuyé sur un registre affectif et religieux. 

Le 30 septembre 2000, la scène des "al-Dura" se référait à la Pietà, une représentation symbolique chrétienne, donc susceptible d'agir sur l'esprit et la sensibilité d'Occidentaux. Une scène devenue l'emblème médiatique de l'Intifada II.

Après une série d'attentats terroristes palestiniens, le gouvernement israélien a attendu que cette fête musulmane soit achevée pour commencer début juillet 2023 une opération militaire anti-terroriste, planifiée depuis dix jours, dans la région de Jénine. Et ce, à la différence des terroristes palestiniens qui commettent leurs attentats durant des fêtes juives ou leur djihad lors du Ramadan.

Le 28 juin 2023, lors d'un rassemblement autorisé par la police suédoise, devant la plus grande mosquée de Stockholm (Suède), Salwan Momika, "un Irakien de 37 ans ayant fui son pays pour la Suède, a piétiné le Coran à plusieurs reprises avant d'y glisser des tranches de bacon et d'en brûler quelques pages, selon les journalistes de l'AFP présents sur place". Ce qui a suscité l'ire d'Etats musulmans, comme le Maroc et la Turquie. Des médias français ont lié cet événement avec l'Aïd al-Adha. Ce qu'ils n'ont pas fait concernant la mort de Nahel Merzouk.

Le djihad s'accompagne d'un exode de civils craignant la résurgence des violences - les habitants qui en ont les moyens vont fuir ces "zones sensibles" - et de razzias. Les jeunes violents - moyenne d'âge 17 ans, les plus jeunes ont douze ans - ont visé essentiellement les magasins de luxe - vêtements ou accessoires de mode, cosmétiques et parfums (Séphora) -, les ordinateurs et la téléphonie (Orange). Et des adultes, dont des femmes portant le voile islamique, ont assisté et participé à ces vandalismes. Une partie du butin sera vendu aux Puces de Saint-Ouen ou via Leboncoin et l'autre prendra vraisemblablement la direction d'un pays Arabe.

Dans le centre de Niort, les magasins aux propriétaires non-musulmans ont été attaqués, pillés, mais pas ceux "halal", détenus par des commerçants musulmans.

A Colombes, sur des automobiles, leurs propriétaires avaient apposé une affiche enjoignant : "Frère, ne détruis pas ma voiture. J'en ai besoin pour aller travailler".

A Pierrefitte, une pharmacie dirigée par un pharmacien d'origine sud-asiatique et une épicerie tenue par un hindou ont été vandalisées.

A Nantes, le 30 juin 2023, la librairie catholique Dobrée, qui vend aussi des "objets d'art religieux" et accueille des conférenciers, a été saccagée par des gauchistes vêtus de noir et cagoulés ; le gérant "psychologiquement choqué" s'est indigné : 
« Ils brodent un discours qui est ahurissant. Contre-Attaque [média d'extrême gauche, anciennement Nantes Révoltée] nous accuse d'être une librairie de nazis. C'est diffamant. C'est un appel à la haine, ça légitime un discours agressif... On est très loin de faire l'apologie d'aucun régime totalitaire. Pour ces gens-là, tout élément qui ne leur convient pas ou ne va pas dans leur sens peut prétexter ce genre d'accusation... On a franchi un cap qui est hallucinant. À un moment, vendredi soir, je suis sorti et ils m'ont dit que j'avais du sang sur les mains. On était visé ». Ouverte le 4 juillet 2023, la cagnotte en soutien à la librairie "qui défend le patrimoine catholique et français" - "vitrine et rideau à remplacer, 3 semaines de fermeture" - a recueilli au 5 juillet 2023 5 696 € sur un objectif de 35 000 €. Ce qui correspond à 219 dons.

Et à Brest,  le café LGBT Happy Café est fermé du 1er juillet au 6 juillet 2023 en raison de "messages haineux des émeutiers sur les réseaux sociaux" (« Les gars priorité à l'Happy Café on brule les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran », lance un dénommé Mamadou Sakho, puis dans une autre conversation : « Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar ». « Happy café zéro pitié », renchérit un autre sur une chaîne Telegram des casseurs").

Aidés par des gauchistes, dans le silence d'intellectuels et d'associations LGBT, des islamistes ont délimité des zones "charia compatibles" ("Sharia compliant"), c'est-à-dire en attaquant, verbalement ou physiquement, ce qui avait trait aux non-musulmans - juifs, chrétiens, hindous -, aux homosexuels, à "l'Etat des Infidèles" ou à l'Etat "au racisme ou à la violence systémiques", etc. 

Dispensatrices d'aides publiques, les CAF (Caisses d'allocations familiales) ont été épargnées, à la différence des mairies et des commissariats de police.

Par ignorance ou non, politiciens et journalistes n'ont pas évoqué cette grille d'analyse islamique pourtant pertinente.

Mais le Collectif Palestine vaincra, toujours actif malgré l'annonce en 2022 de sa dissolution par Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a nommé ces émeutes "Intifada" et l'acte initial policier la "hagra" (humiliation, acte méchant injustifié, en arabe).

Au début de l'Intifada II, Leïla Shahid, alors ambassadrice de l'Autorité palestinienne (AP) en France, avait déclaré espérer que cette Intifada se répandra partout en France, dans les villes et banlieues comme Sarcelles. Elle avait énoncé ses discours partiaux dans des établissements scolaires français. 
La France subit ces Intifadas.

- A Nanterre, le monument, créé par le sculpteur de Bidart Éric Couprie, en hommage aux martyrs de la déportation et de la Résistance a été dégradé - "On va faire une Shoah" -, et des cris "Mort aux Juifs" ont fusé en particulier lors de la manifestation ou marche blanche en hommage au défunt le jeudi 29 juin 2023. Un individu a tenté d'enflammer un drapeau français. 
Dans une vidéo en Live de Brut en date du 28 juin 2023 à Nanterre, on entend "Mort aux porcs ! Mort aux Juifs !"

Un bus Chabad a été incendié. 

Des commerces et restaurants cacher ont été attaqués à Sarcelles. 

Par prudence, des dirigeants de synagogues en Ile-de-France ont préféré annuler des offices nocturnes de chabbat 30 juin-1er juillet 2023 - chabbat s'est achevé à 23 h 02.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré en ouvrant le Conseil des ministres dominical du 2 juillet 2023 : "Je m'inquiète de la recrudescence des actes antisémites en France au cours de ces émeutes. Nous condamnons toutes ces violences. Israël se tient au côté du gouvernement français dans sa lutte contre l'antisémitisme".

"La police israélienne va étudier les violences urbaines, qui se déroulent actuellement en France, pour savoir comment elles se sont développées, a déclaré [le 2 juillet 2023] un porte-parole de la police, ce qui laisse craindre qu’Israël ne connaisse des troubles similaires... Lors d’une réunion dimanche matin, le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, a ordonné aux chefs du Directorat des Opérations, de la Direction des Renseignements militaires et des Relations extérieures « d’étudier ce qui a conduit aux manifestations et à la réaction extrême des manifestants français, quels étaient les ordres de la police, comment elle a agi avant l’événement qui a conduit au soulèvement urbain, et ce qui, pendant l’événement, a conduit à de violentes émeutes à travers la France », indique un communiqué de la police... On craint que le pays ne sombre dans le type d’émeutes intercommunautaires qui avaient secoué le pays en mai 2021... "

Le ministère de l'Intérieur a démenti toute demande d'aide à Israël dans la gestion de violences.

"Les émeutes n'ont pas un but antisémite. Il y a des dérapages. [Le Premier ministre israélien] "ne doit pas communautariser. Est-ce qu'on a besoin qu'il vienne mettre le focus sur les juifs ?", a considéré le journaliste Bernard Abouaf sur Radio Shalom le 4 juillet 2023. Il a ajouté avoir été victime de deux agressions verbales "samedi et dimanche dernier".

Benjamin Levy, gérant d'un magasin d'optique, a écrit sur son compte Linkedin :
"Ils n’ont pas que pillé mon commerce mais aussi une partie de mon humanité.
C’est la deuxième nuit consécutive sans trouver le sommeil… Jeudi soir avant minuit mon alarme sonne sur mon portable.. c’est le début de l’enfer.
Un agent de sécurité m’annonce une intrusion dans mon magasin d’optique et audition sur Montreuil.
Je raccroche et j’allume ma caméra pour constater les dégâts :
Ils sont une dizaine dans mon magasin ,la vitrine est brisée, une partie de mes meubles sont jetés au sol … je hurle dans mon salon ,ne sachant que faire … un combat contre l’impuissance s’annonce.
Le commissariat ne répond pas, le 17 sonne dans le vide... je finis par avoir un interlocuteur au poste de sécurité du centre commercial dans lequel se trouve mon magasin, qui me dit :
« je ne peux rien faire je ne vais pas risquer ma vie ».
C’est alors qu’ils commencent à allumer un feu dans le magasin et je lui dis :
«  Mais attendez il faut faire quelque chose, non par pour les lunettes mais pour la sécurité des personnes qui habitent au dessus?!!! »
-« Non Monsieur, si il y a le feu alors les pompiers finiront par venir. »
-«  Je refuse de rester inactif, c’est moi qui irait là-bas ! »
Ma femme à la larme à l’œil, elle voit que plus rien ne peut me résonner, elle me connaît et sait que l’injustice et le vandalisme me mettent hors de moi.
Je dois le faire…
Je m’habille « comme eux », je saute dans ma voiture et l’on me prévient que deux de mes opticiennes sont aussi révoltées que moi et décident d’y aller en pensant pouvoir résonner ces jeunes délinquants qui pourraient être leur petit frères…
Une surcharge d’émotion m’envahit…
J’étais alors bien loin de mes peines…
A trois , on peut raisonner une dizaine de personnes … mais 400, bien sûr que non.
Aussi fou que cela puisse paraître , je n’avais jamais vu autant de monde sur cette place centrale de la Mairie de Montreuil, des enfants, des mères, de jeunes adultes, tous assoiffés de pillage……
En scooter ou à pied, la pour mettre le feu , casser pour casser , voler tout est bon à leur yeux pour se défouler et ainsi nourrir cette soif d’exister au travers de la destruction. Rien ne leur importe vraiment si ce n’est de prendre pour soi. Soutirer tout ce qui est possible en défiant les symboles de la France.
Mais face à un visage qui te dit NON ! STOP ! c’est ma vie que tu détruis en cassant ce matériel, sors d’ici je viens de la même ville que toi ! Je travaille tout les jours pour servir tes parents et grands parents !
La encore cela ne suffit pas, l’humanité est inexistante dans leur regard, ils sont conscients du mal qu’ils font et continuent en toute impunité.
Sans crainte de sanction , ces êtres ne se résonneront pas d’eux mêmes…Cette absence de conscience est effrayante car tellement dangereuse pour eux mais aussi pour nous.
C’était mon constat, ma désolation, mon cœur n’est plus intact, ils ont pillés mon humanité …
#france #commerce #emeute #entreprenariat #justice #temoignage #montreuil"
Président du CRIF, Yonathan Arfi a répondu aux appels de ses coreligionnaires de diaspora ou d'Israël en soulignant la différence avec les émeutes de 2014 et a déclaré sur Radio J : "Le caractère antisémite est marginal par rapport à la haine de la République". Marginal comment ou à quel point ?

Mais les juifs sont des cibles du djihad !
 
Le 6 juillet 2023, sur Radio J, Me Oudy Bloch, avocat vice-Président de l'OJE (Organisation juive européenne) a allégué que les jeunes émeutiers n'ont pas de "conscience politique" !? Mais l'islam, qui ne distingue pas le spirituel du temporel, caractérise fortement ces violences. "Allah Aqbar" est une prière et le cri du djihad. Selon certains, il y aurait deux types d'émeutiers : les pilleurs et ceux qui attaquent bâtiments et policiers. Ajoutons aussi les spectateurs : des vidéos montrent les premiers arrivants, jeunes qui s'emparent de matériel de téléphonie ou objets de marque, tandis que des femmes munies de sacs attendent leur tour.

Erik Habib, Président du CCJN (Centre communautaire juif de Nanterre), a déclaré sur Radio J le 7 juillet 2023 : il y a "une cinquantaine de familles juives à Nanterre. Au centre-ville, près du marché, il y a la synagogue inaugurée en 1995 par le rav Haïm Sitruk en présence des instances politiques et qui a une centaine de places. A Hanoucca, nous avons placé des robots géants sur la place du marché. C'était une grande fête. Dans certains quartiers, il y a un peu plus de difficultés, mais il n'y a pas de problèmes dans le centre de la ville. Nous avons été les premiers à signer une charte interreligieuse avec des catholiques, des musulmans. Depuis des années, nous organisons des animations et des Jeux interreligieux ; cela a pu contribuer à ce que tout se passe bien à Nanterre. Au démarrage, les anciens venaient à ces rencontres, et, depuis deux ans, à ces Jeux de type Maccabiades dans un stade, les jeunes viennent. Prévus le 9 juillet, ces Jeux ont été reportés à octobre. Les gens en parlent après, dans leur communauté... Nous avons organisé des soirées avec le grand rabbin de France Haïm Korsia et le Recteur de la grande mosquée de Paris, dans une bonne humeur...  Il y a trois mosquées, l'Institut islamique Ibn Badis à Nanterre. Nous invitons à nos fêtes les responsables et imams de la mosquée, nous allons à leurs réunions quand ils nous invitent. Nous avons une charte interreligieuse qui parle de dialogue, de tolérance. 2015 a renforcé nos relations. Il y a une association interreligieuse avec une Présidence tournante. Nous avons organisé une réunion départementale".

Cet antisémitisme islamique n'est pas nommé, notamment pas par la représentante à Paris de l'AJC (American Jewish Committe), Simone Rodan-Benzaquen lors de sa chronique hebdomadaire sur Radio J.
"C’est l’ensemble de la nation qui a eu à subir ces émeutes violentes et non pas une communauté qui était visée en particulier. En tant que citoyens, nous ne pouvons qu’espérer que les violences, partout sur le territoire, ne se reproduiront pas car cela ne fait qu’aggraver les difficultés actuelles sur le plan social, politique et économique. En tant que Français de confession juive, je ne peux que déplorer que certaines de ces violences aient été accompagnées d’actes indignes de nature antisémite... Voulant rester optimiste en dépit de ce climat anxiogène, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une dégradation irréversible mais plutôt d’une alerte sur la situation sociale dans notre pays, principalement au niveau d’une partie de notre jeunesse, et sur des débordements inacceptables qu’il nous faudra réussir à empêcher", a déclaré Me Elie Korchia, président du Consistoire de France au Figaro (7 juillet 2023). 

Et Me Elie Korchia d'ajouter : "Je ne pense pas que l’idéal de la laïcité soit mis à mal, même si je suis lucide sur l’ampleur de la crise que nous venons de connaître. Je crois profondément que le respect de la laïcité et des valeurs républicaines qu’elle induit est essentiel pour les combats que nous avons à mener face aux radicalisations et extrémismes qui nous menacent". 

Avec le Grand Rabbin de France Haïm Korsia, il a organisé 
la première Université d’été du judaïsme à Marseille (9-11 juillet 2023) où Gérald Darmanin a prononcé un discours. "Il est évident que si cette première université d’été du judaïsme français, que j’ai souhaité organiser dans le Sud et plus précisément à Marseille, avait été programmée une semaine auparavant, nous aurions sans doute dû la reporter. Mais la situation s’étant apaisée au cours de ces derniers jours, nous avons pu la maintenir et je suis heureux de constater qu’aucune des personnalités qui s’étaient inscrites ne s’est désistée. Quant à son enjeu, il consistera à maintenir vivace le sens du débat, un principe consubstantiel à l’esprit du judaïsme".

« Après les émeutes, si on veut rester fréquentable, il ne faut surtout pas dire ce qu’on voit », a déploré Alain Finkielkraut au Figaro (11/07/2023).

Et d’analyser sur Causeur (11 juillet 2023) : « Cet embrasement révèle en tout cas la profondeur de la fracture française… Elle est de facto territoriale, mais elle est évidemment liée à l’immigration… Toute cette espérance multiculturelle vole en éclats. Le vivre-ensemble est un village Potemkine… Ce qui fait peur aujourd’hui, c’est la convergence entre les pillards et les Insoumis… Toutes ces émeutes témoignent de la réalité d’une guerre intérieure. Parfois, ça explose. Mais le retour au calme, ce sont les agressions, les règlements de compte, le business as usual du trafic de drogue. Alors oui, nous y sommes. On peut espérer un sursaut d’une partie de la population des quartiers dits difficiles, parce qu’elle souffre de cette violence… L’idée d’une police qui tue est totalement mensongère. Nous vivons à l’époque de la banalisation des violences anti-policières. Et ce qui inhibe les forces de l’ordre, c’est la crainte absolue de la bavure. Toute une partie de la gauche vit dans une réalité parallèle… Ce que je vois se profiler, c’est une inexorable libanisation de la société française ».

"Nous avons assisté dans de nombreuses villes de France à une éruption de violence qui n'avait plus grand chose à voir avec le recueillement pour la mort du jeune Nahel. Ces émeutes se sont attaquées à tous les symboles de la République, de la France... Miraculeusement, il y a eu un seul mort... L'ampleur des émeutes montre une rupture et l 'effondrement de nombreuses illusions sur la "République respectée par tous", le "vivre ensemble".... Les braises sont sous la cendre... Ces "jeunes" ont vu qu'ils ne risquaient pas la mort... Le pire est à venir... Il y a une rupture culturelle avec des populations qui haïssent la France. Ils écrivent "Nous sommes ici chez nous", c'est-à-dire hors du champ républicain... Il y a un Etat et deux peuples... Ils revendiquent des micro-parcelles du territoire où l'Etat n'a plus rien à faire. C'est la situation terrifiante à laquelle la France est confrontée. Il y a une sécession culturelle, anthropologique, civilisationnel. On est hors l'Europe... A Nanterre, dans le cimetière, la grande stèle de commémoration aux morts de la déportation a été vandalisée. Cela veut dire "Vos morts, on s'en fout. Ce qui nous importe, c'est nous". Bientôt, on dira que Nael est le premier shahid de France... Le paravent social derrière lequel s'abritent ceux qui font les émeutes est un leurre", a déclaré Jacques Tarnero sur Studio Qualita, le 11 juillet 2023.

Les policiers ont été lâchés par les plus hautes autorités de l'Etat ayant multiplié tout d'abord les actes de soumission en vue d'une "paix sociale", non obtenue, avant d'appeler au calme
C'est un policier, ancien militaire, décoré pour sa carrière émérite, qui a été placé en garde à vue, puis détenu en prison. Son nom et son adresse ont été rendus publics. Ce qui a mis sa famille et lui en danger. 

Le policier ayant tué l'adolescent a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention !?

La famille du défunt a annoncé qu'elle déposerait deux plaintes contre les policiers impliqués : l’une pour homicide volontaire et complicité d’homicide, et la seconde pour faux en écriture publique. Ce second projet de plainte ne s'est pas matérialisé.

Lancée par le haut fonctionnaire Jean Messiha, la cagnotte en faveur de la famille du policier de Nanterre obligée de déménager après la divulgation de son adresse, a enregistré un montant très élevé de dons - 150 000 euros en moins de deux jours ; au 2 juillet 2023, 692 042 € récoltés sur un objectif de 50 000 € -, bien supérieur à celui de la cagnotte destinée à Mouna Merzouk, mère du défunt : 106 942,70 € récoltés au 2 juillet 2023. 

Le 3 juillet 2023, la cagnotte initiée par Jean Messiha, ancien proche du Rassemblement national ainsi que d'Eric Zemmour, a été critiquée par des politiciens de gauche - Mathilde Panot de LFI - et le député Arthur Delaporte a saisi la Procureure de la République. Elle a atteint 1 122 040 € récoltés pour 57,2 k dons, et celle en faveur de Mouna Merzouk 231 399,12 € pour 11 649 participations.

Le 4 juillet 2023 au soir, Jean Messiha a fermé la cagnotte qui avait récolté 1 636 240 €. Le don le plus élevé était de 3 000 €, l'un des plus modestes de 5 €. 

Pour l'Amicale motocycliste des hauts de Seine, Mickael Dequin a lancé une  cagnotte en soutien à "la famille de notre collègue dans leurs besoins primaires". Cette cagnotte a reçu 63 388 € de 2 668 participations.

"Le fait que ce soit une personne proche de l'extrême droite qui a lancé cette cagnotte ne contribue pas sans doute à apporter de l'apaisement", a dit Élisabeth Borne. Ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a déclaré : "D'abord, il y a un grand principe, c'est que chacun peut exprimer ses sentiments et participer à une cagnotte. Mais je pense pour le coup que ça ne va pas dans le sens de l'apaisement".  Des EDL (Eléments de langage) d'une communication élyséenne archaïque, tentant de détourner l'attention...

Au 5 juillet 2023, les 3 130 participants à la cagnotte en faveur de Mouna Merzouk avaient versé 76 565 €.

Au 9 juillet 2023, la cagnotte en faveur de M. Thiébault, pâtissier dont la voiture a été brûlée à Saint-Dizier, a atteint 14 381 €, sur 10 000 €.

Ces fait révèlent le fossé entre d'une part, politiciens, magistrats et journalistes, et, d'autre part, les Français lambda. Un signe populaire adressé aux pouvoirs exécutif, médiatique et judiciaire.

Environ 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés.  Les policiers ont reçu pour directive de ne pas riposter à balle réelle, alors qu'ils étaient visés par des armes létales. Un policier a eu la vie sauve grâce à son gilet pare-balles. Des policiers en civils ont été sauvagement battus.

Un jeune pompier est mort en combattant un incendie.

A la cité Stanislas de Cayenne (Guyane), Carl Tarade, âgé de 54 ans, est mort dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 "après avoir été touché par "un tir dirigé contre les forces de l'ordre, mais qui aurait ricoché" durant "des émeutes alors qu'il se trouvait" sur sa terrasse au rez-de-chaussée d'un immeuble. Dans ce quartier sensible de Cayenne, où des affrontements avec la police ont régulièrement lieu, les forces de l'ordre ont fait face à des individus armés et violents, qui leur ont jeté des projectiles. « Au moment où ils se sont repliés à la fin de leur intervention, les forces de l'ordre ont été visées dans leur dos par un tir d'arme à feu provenant d'un émeutier », ajoute Yves Le Clair ". "Le directeur territorial de la police nationale a assuré que les forces de l'ordre n'utilisaient pas d'armes létales dans les opérations de maintien de l'ordre. Le préfet de la Guyane, Thierry Queffelec, a lancé un appel au calme suite à ces événements tragiques".

Ce décès a été occulté, ou marginalisé, par des politiciens et médias. Des proches du quinquagénaire défunt "ont déposé plainte pour homicide volontaire". Le défunt était employé au Service de démoustication de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG).

Policiers en civil tabassés, dizaine de membres des forces de l'ordre blessés lors de ces violences... Le bilan est dramatiquement élevé.

On peut s'interroger sur la possibilité pour le policier de bénéficier d'un traitement équitable. Il est possible que les autorités politiques craignirent la reprise des émeutes si le policier est remis en liberté ou si les rapports internes à l'administration reconnaissait que ce policier n'avait commis aucune faute, et encore plus en cas de procès aboutissant à la relaxe du prévenu.

Dévoués, des policiers songent cependant à mettre un terme à leur carrière.

Or, la République tient grâce à sa police et à son armée, ultimes remparts contre le djihad et l'anarchie.

Enfin, les enfants qui ont affronté si violemment les policiers étaient-ils les "choufs", petites-mains du trafic de drogue ou guetteurs de points de deal, dont la minorité leur épargne des peines d'emprisonnement ? Ont-ils arrêté leurs violences sur ordres des trafiquants de drogue ? Cette accoutumance à défier et agresser des forces de l'ordre ne laisserait-elle pas craindre une violence accrue dans la barbarie, contre des policiers ou des civils, lors de prochains "émeutes urbaines" ou djihad ?

Nahel Merzouk 
Selon Le Parisien, Nahel Merzouk "était inscrit cette année au lycée Louis-Blériot à Suresnes, ville voisine de Nanterre, où il a suivi les cours six mois, avant de faire l’école buissonnière le reste de l’année scolaire. Fils unique et élevé seul par sa mère dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, l’adolescent pratiquait également le rugby à XIII depuis trois ans chez Les Pirates de Nanterre. Ce club est accompagné par Ovale Citoyen dans le cadre d’un dispositif d’insertion dont bénéficiait le jeune homme. Financé par le ministère du Travail et baptisé Téva (Transformons l’essai vers l’apprentissage), il « a pour objectif, au travers du sport, d’accompagner les jeunes de moins de 30 ans ainsi que les réfugiés statutaires vers l’apprentissage, l’insertion sociale et professionnelle », explique le site Internet. Jeff Puech, président d’Ovale Citoyen, a évoqué auprès du quotidien régional « quelqu’un qui avait la volonté de s’insérer socialement et professionnellement, pas un gamin qui vivait du deal ou se complaisait dans la petite délinquance ». « Nahel a toujours eu une attitude exemplaire, loin des commentaires à vomir qu’on peut voir sur les réseaux sociaux », a-t-il aussi souligné."

Nahel Merzouk conduisait sans permis de conduire une voiture de sport jaune Mercedes Classe A, louée et immatriculée en Pologne.

Cette voiture "coûte à l’achat 50 000 euros. La voiture avait été prêtée par un ami et possède une plaque d’immatriculation polonaise, qui se caractérise par deux ou trois lettres suivies d’un numéro de série, une suite de 4 à 5 lettres ou chiffres. Mais pourquoi a-t-il fait immatriculer sa voiture en Pologne ? Il est probable qu’il s’agisse en fait d’une voiture d’une société de location polonaise. Car les prix sont très bas comparés à ceux pratiqués en France ou en Belgique... De plus, explique le site de location de voitures de luxe loueur-de-luxe.com, la Pologne autorise la sous-location : il est possible de louer une voiture là- bas et de la relouer derrière pour gagner de l’argent. Alors qu’en France par exemple, faire de la sous-location de voiture louée est strictement interdit par la loi. Autre avantage : les probabilités d’écoper d’une amende suite à un contrôle radar voire de se voir retirer des points sur le permis sont moindres. Un argument de taille", indique Le Soir.

"Dès le 15 janvier 2021, la préfecture de police de Paris a émis une note interne pour alerter tous les services sur le phénomène des « berlines allemandes puissantes immatriculées en Pologne, avec pour titulaire des sociétés de location ». Certains policiers se retrouvaient en effet face à une impasse lors des contrôles, ne sachant exactement comment agir et quelle était la législation applicable. Les remontées du terrain ont incité la préfecture de police à préciser les démarches administratives. « Depuis mai 2020, l’état-major de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) observe une recrudescence de délit impliquant ces véhicules », indique d’ailleurs la note de service qui incite à envoyer, pour centraliser, tous les contrôles et refus d’obtempérer relevés pour ce type de véhicules. « Les faits sont souvent liés à la délinquance routière ou au trafic de stupéfiants », poursuit ce message interne à la police, qui intime l’ordre de prendre toutes les précautions en cas d’interception, « au regard des performances des véhicules et des risques inconsidérés pris par certains conducteurs ». « Mais généralement les policiers ne sont pas aux prises directement avec les conducteurs et ne peuvent faire qu’avec des images de vidéosurveillance qui se révèlent souvent inutiles, tant le nombre de sociétés écrans fait barrage à toute répression administrative, lâche un commissaire de la petite couronne. C’est pourquoi depuis cette note, ce phénomène s’est encore amplifié. » Néanmoins, la note de service précise le comportement à tenir lors d’un contrôle routier, selon les cas : si le conducteur a effectué une location directe auprès d’une entreprise étrangère et dispose d’une carte internationale d’assurance contractée par la société, avec son contrat de location et son permis de conduire, il peut circuler. En revanche dans le cas d’une sous-location auprès d’une société française ayant loué auprès d’une société étrangère, l’assurance polonaise ne suffit pas et « le véhicule peut être immobilisé et mis en fourrière », sauf si le conducteur a contracté lui-même une assurance." (Le Parisien, 13 août 2022)

Le 6 juillet 2023, Damien Rieu a twitté : "L’entreprise propriétaire de la Mercedes AMG conduite par #Nael s’appelle FullUp location. Elle a été créé 3 mois avant par Dylan Mlindasse Youssouf chauffeur livreur de… 19 ans. Les mauvaises langues pourraient imaginer que c’est une bonne manière de blanchir de l’argent."

Une polémique a surgi entre des avocats - dont Me Yassine Bouzrou - du défunt, des policiers et des journalistes sur le casier judiciaire du défunt.

"Comme le rapporte Le Parisien, Nahel Merzouk avait été mis en cause pour un autre refus d'obtempérer en 2022. Il avait par ailleurs été présenté à un juge des enfants qui avait prononcé une mesure éducative." Libération indique que cette sanction est mentionnée dans le casier judiciaire du défunt.

"Trois jours avant sa mort, le samedi 24 juin, Nahel Merzouk avait été placé en garde à vue après un refus d’obtempérer. Il avait été présenté au procureur dimanche 25 juin et il devait être convoqué devant le juge des enfants en septembre prochain pour être jugé. C'est pour cela que cette mention n'était pas inscrite à son casier" judiciaire.

"Le policier Bruno Attal, qui a également été un temps candidat pour « Reconquête ! » aux élections législatives, a indiqué sur Twitter qu’il préférait « voir une racaille morte qu’un policier mort ». France Police, son organisation, a félicité dans un tweet « les collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans ». Des propos qui ont indigné la députée LFI Danièle Obono notamment. Elle interrogeait sur Twitter : « Ces propos diffamatoires, faisant l’apologie d’un crime, ne tomberaient-ils pas sous le coup de la loi ? »

"En réaction à « ce tweet inacceptable et abject », Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé saisir la justice pour « apologie de la violence » et étudier la possibilité de dissolution de ce « groupuscule » qui n’est « en aucun cas un syndicat représentatif de la Police nationale ». Dans son communiqué, le ministère a également précisé que Bruno Attal avait été révoqué de la police nationale depuis le 9 mars 2023."

Sur France Inter, interrogée le 29 juin 2023 par la journaliste "Léa Salamé qui lui demandait des précisions sur les antécédents judiciaires du jeune homme, la porte-parole du ministère de l’Intérieur Camille Chaize a répondu que « ça n’a pas de sens de réfléchir ainsi. Peu importe, s’il était connu ou pas des services de police. Ce drame n’est pas acceptable. C’est vrai que certaines fois, on a des sources policières, ou on a certaines fuites qui mettent en avant un casier judiciaire, ou des fois des inscriptions dans la main courante, ce qui est de l’infrajudiciaire, qui n’est pas du casier judiciaire. Mais tout ça n’a pas de sens ».

Les sempiternelles explications sociales - "ascenseur social en panne", "ghetto" - ont été ânonnées, par prudence, par ignorance, par tactique ou par cynisme.

Nanterre se trouve dans un département très riche, à proximité du quartier d'affaires de La Défense.

Des incendiaires vont se présenter auprès des édiles en leur demandant de les recruter comme "médiateurs" avec les "jeunes" pour éviter une nouvelle flambée de violences. Comme l'a prévu François Pupponi, ancien maire socialiste de Sarcelles.

"Dans son livre Le Maire et les Barbares, Ève Szeftel a dénoncé le « clientélisme » d'élus de l'UDI à destination de « voyous » et de « chefs de communauté » de la ville de Bobigny. Elle évoque des liens entre Jean-Christophe Lagarde, alors Président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, et Lynda Benakouche, la compagne de Jean-Christophe Soumbou, condamné à 18 ans de prison pour « enlèvement et séquestration » d'Ilan Halimi. Elle-même avait été condamnée en 2005 pour une agression sur une femme enceinte".

Dans l'optique d'un remaniement gouvernemental et de l'élection présidentielle de 2027, chacun avance ses pions. L'explication économico-sociale évite de s'aliéner le "vote halal" et de heurter des "sensibilités".

Comme l'ont démontré diverses études, ce n'est pas la pauvreté qui incite à la violence ou au terrorisme. C'est au contraire l'aide financière, nationale ou internationale, qui les permet. Oussama ben Laden ou les terroristes islamistes ayant commis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 étaient d'origine bourgeoise et saoudienne. Et l'Arabie saoudite est un pays enrichi par la manne pétrolière. L'aide internationale en faveur de l'Autorité palestinienne a financé l'éducation à la haine et l'Intifada.

La poursuite de la "politique de la ville" (subventions aux associations) et de la discrimination positive n'ont pas empêché ces déchainements de violence dans ces zones bénéficiaires.

Il convient de repenser l'enseignement en le refondant sur un "récit national" suscitant la fierté d'être Français, et de revenir à la méritocratie.

Ceci doit s'accompagner d'une diplomatie ferme et durable envers notamment l'Algérie dont l'hymne national et l'enseignement scolaire s'avèrent hostiles à la France, et dont l'accord signé entre les deux pays en 1968 doit être renégocié.

Ceci heurtera les intérêts avoués de pays musulmans d'émigration (Turquie, Algérie, Maroc, etc.) dont les ressortissants constituent des atouts dans des relations interétatiques.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a déclaré le 30 juin 2023 "avoir pris une circulaire pour réclamer, "chaque fois que cela est nécessaire", "des peines sévères, notamment pour ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers".

"Le drame qui s'est déroulé à Nanterre, la mort de ce garçon, ne peuvent pas servir de prétexte à ces exactions dont nous sommes tous les victimes", a-t-il souligné. Il a déploré les "saccages de crèches, de commissariats, de palais de Justice, de bureaux de poste, etc... Malheureusement, la liste est longue". "J'ai demandé à ce qu'en cas de condamnation, on interdise aux majeurs de paraître sur les lieux où les saccages ont été commis. Vous appartenez à un quartier, vous saccagez dans le quartier: si vous êtes condamné, le parquet va requérir pour vous une interdiction de rester là", a encore expliqué le ministre. 

Il a également appelé à "l'interdiction pour les mineurs de sortir la nuit".

Après une circulaire ministérielle exhortant les magistrats à la fermeté lors de procès d'auteurs d'infractions durant des manifestations, le Syndicat national de la magistrature (SNM) avait publié le 3 juin 2023 une "contre-circulaire" opposée à cette consigne.

Du 30 juin au 4 juillet 2023 au soir, selon les statistiques du ministère de la Justice début juillet 2023, "3625 personnes ont été placées en garde à vue, dont 1124 mineurs. 990 personnes ont été déférées devant la justice, dont 480 majeurs ont été jugés en comparution immédiate pour « vols aggravés de commerce », « dégradation » et « atteintes aux forces de l'ordre » et 380 incarcérées. 253 mineurs ont également été déférés. Treize « atteintes graves » aux élus ont été recensées, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin."

"En une semaine d'émeutes en 2023, le nombre d'interpellations est ainsi pratiquement aussi élevé qu'en trois semaines et demie de violences urbaines en 2005. En 2005, 4728 interpellations avaient été réalisées pendant les trois semaines et demie de violences et 1328 après les événements : sur ce total, 5643 personnes ont été placées en garde à vue."

"Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 12 202 véhicules incendiés, 1105 bâtiments brûlés ou dégradés et 209 locaux de la police nationale, de la gendarmerie ou des polices municipales attaqués depuis la nuit du 27 au 28 juin" au 4 juillet. 

Les premières sanctions sont sévères. Parfois le parquet a fait appel car il estimait les peines prononcées trop faibles. Ce qui prouve la rapidité, la sévérité de la justice quand tous ses acteurs - Garde des Sceaux, juges - le veulent. Et le caractère dissuasif des sanctions immédiates et lourdes à l'égard de ceux ayant commis des délits.

Un commentateur télévisé prévoyait qu'environ 10% des pilleurs et incendiaires seront interpellés. L'âge médian est 17 ans. Un dixième sera poursuivi en justice. Autant sera condamné par des magistrats d'ordinaire laxistes, dans un contexte de surpopulation carcérale et de législation pénale sur les mineurs inadaptée. Sans compter sur les fautes de procédure induisant la remise en liberté des prévenus.

"En marge des questions au gouvernement au Sénat, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé mercredi 5 juillet avoir « rédigé un flyer » pour les « parents » dans lequel il rappelle « en termes simples » les obligations à ceux qui les « auraient oubliées ». Ce document, que l'Agence France-Presse a pu consulter, met en avant trois responsabilités parentales. Dans le détail, on peut lire, « lorsque votre enfant vole, abîme ou détruit quelque chose (...), c'est vous parents qui serez condamnés à payer les réparations ». Il rappelle aussi le rôle parental de s'opposer à une sortie nocturne du mineur, surtout « si une interdiction de sortie nocturne a été prononcée par la justice ». Enfin, l'autre point clé envoyé aux parents dans ce flyer correspond à l'obligation de se présenter à une convocation de la justice pour leur enfant, sous peine d'être visé par une amende, ou d'être emmené par la force publique". Une initiative moquée par des élus de droite. 

Le flyer "sera distribué dans toutes les juridictions pour être donné aux parents dont les enfants sont présentés à la justice, ainsi que dans les commissariats et gendarmeries, a précisé la Chancellerie".

"À Villeneuve-le-Roi, la municipalité a décidé de ne pas accorder un chèque de Noël d’une valeur de 60 euros, mis en place par le CCAS, à une famille de la commune en raison de l’implication d’un de ses fils dans les émeutes de l’été 2023. Le maire (LR), Didier Gonzales, a personnellement expliqué la raison de cette décision à la famille concernée. « Je voulais pouvoir dire à cette famille pourquoi elle n’aurait pas ce cadeau de Noël », a déclaré l’élu dans une interview avec BFM Paris Île-de-France. Le fils ciblé par le maire, âgé de 19 ans, a été condamné à douze mois de prison avec sursis pour sa participation à la dégradation du poste de police municipale de Villeneuve-le-Roi lors des émeutes de juin."

Didier Gonzales a expliqué : « Je les ai convoqués pour qu’il n’y ait pas de doute. Il est tout à fait cohérent qu’on ne contribue pas, avec l’argent de l’ensemble des Villeneuvois pénalisés, à lui faire un cadeau exceptionnel pour Noël... Ce fils est au domicile des parents. Il est donc sous le contrôle des parents ». La mère de l'émeutier a longtemps nié les faits, puis n'a pas semblé comprendre le refus du maire.

"Contacté par RTL, le jeune homme affirme n’avoir « rien cassé », expliquant simplement s’être trouvé à proximité du commissariat au moment de sa dégradation. Il se dit prêt à rencontrer Didier Gonzales pour tenter de le convaincre de revenir sur cette sanction. « Ce n’est pas parce que j’ai fait une bêtise que ma mère doit en payer les conséquences. Si c’est un mineur, c’est aux parents de payer. Je suis majeur et c’est à moi d’en payer les frais. » La décision du maire ne fait pas l’unanimité parmi les habitants. Selon l’un d’entre eux, « Il faut laisser le chèque. Ce n’est pas la famille qui a voulu faire ça". 

Des députés de La France insoumise (LFI), seul parti politique, à refuser tout appel au calme, ont été mal reçus lors de la manifestation à la mémoire du défunt. Ils ont été perçus comme instrumentalisant la mort de l'adolescent.

Des gauchistes ont perturbé des audiences judiciaires.

L'alliance islamo-gauchiste a agi impunément.

Le 12 septembre 2023, Jean-Luc Mélenchon, figure tutélaire de LFI a reconnu« N’oublions pas non plus nos erreurs. Je parle des miennes, et de celles de quelques-uns d’entre nous ici, d’avoir cru que la violence de guérilla urbaine pouvait venir à bout d’un régime, et que c’était une méthode qui pouvait avoir du succès » ;

D'autres partis de gauche se trouvent dans une impasse : ils avaient tablé sur le clientélisme envers un électorat islamique issu de l'immigration et dont une partie, refusant l'assimilation, détruit avec ingratitude la France. 

En 2022, ils ont maintenu leurs postes de députés par un accord électoral les associant avec LFI au sein de la NUPES ; 

Qui est la mère ? 
Elle a élevé seule son fils unique décédé. Est-elle une mère célibataire, divorcée, répudiée ou veuve ? La mort de son fils lui confèrerait-elle un statut, durable - enquête, éventuel procès - positif, celui de mère d'un "shahid" tué par un kâfir (mécréant, infidèle) ? 

Aux côtés d'Assa Traoré, elle s'est montrée joyeuse lors de cette manifestation dont une banderole, réclamant justice, indiquait aussi "Аllаh y rаhmо" (« Qu’Аllаh luі fаѕѕе mіѕérісоrdе »), expression de condoléances.

"Où est le père ?" 
C'est la question non posée pendant près d'une semaine, et qui dément tous les discours euphoriques louant les "nouvelles familles" (PMA, GPA) sans père, et méprisant les "familles traditionnelles". 

Père du défunt, âgé de 42 ans, Hicham Hammouti, représenté par Me Serge Money, a annoncé le 5 juillet 2023 au Parisien qu'il se constituait partie civile : « Je me constitue partie civile pour que justice soit rendue pour Nahel et pour dire que je suis vivant... J’attends que le policier qui m’a retiré tous mes espoirs soit condamné, comme tout le monde. Je veux une vraie justice. Il a enlevé la vie d’un enfant. J’ai du mal à m’en remettre […] J’arrive plus à dormir... J’ai fait des choix dans ma vie qui ont fait que j’ai pas pu assister à sa naissance, j’ai pas vu ses premiers pas, ses premiers mots... Je ne pourrai jamais rattraper ces années où j’étais absent ». Puis, ce chauffeur livreur a évoqué son « parcours très difficile » qui l’a notamment conduit à être incarcéré".

"Par la passé, Hicham Hammouti avait été incarcéré durant quatre ans et demi dans le cadre d'une affaire liée à un trafic de stupéfiants. Peu après, la mère de son fils lui aurait annoncé leur séparation, tout en lui précisant qu'il ne verrait jamais Nahel. Cette dernière semble avoir tenu sa promesse, étant donné que l'homme de 42 ans assure qu'il n'est "jamais parvenu à entrer en contact avec Nahel" après être sorti de prison. "J'ai réussi à l'apercevoir quand il sortait de l'école, mais sa mère a tout fait pour que je ne puisse jamais assumer mon rôle de père", a-t-il ajouté. "Je fais aussi cette démarche parce qu'on a dit beaucoup de mensonges sur mon compte. On a même dit que j'étais mort ou que j'avais abandonné mon fils. Il y a même des gens qui ont usurpé mon identité sur les réseaux sociaux en créant des comptes sur TikTok et d'autres plates-formes pour s'exprimer à ma place. Ces personnes ont été jusqu'à réaliser des montages photo en juxtaposant des images de moi et Nahel adulte, alors même qu'on ne s'est jamais croisé. Cela a créé beaucoup d'émoi et de problèmes dans ma famille", a finalement conclu Hicham Hammouti".

Il s'agit donc de deux générations consécutives de délinquants.

Le Président de la République Emmanuel Macron a révélé son immaturité, son individualisme tendu vers le show et la satisfaction immédiate d'un plaisir "quoi qu'il en coûte", sa déconnexion du quotidien vécu par ses concitoyens, son déni de la réalité, son indifférence envers ses concitoyens souffrants ou son cynisme : avec son épouse chaussée de baskets, il a assisté au concert d'Elton John dans la soirée du mercredi 28 juin 2023, 2e nuit d'émeutes.

"Sonia Backès, secrétaire d’État rattachée au ministère de l’Intérieur, est partie quatre jours en week-end dans le sud de la France malgré les violences", a révélé Le Point (12 juillet 2023). Son poste est rattaché au ministère de l'Intérieur dont "40 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés". 

"Sonia Backès quitte son ministère en début d'après-midi pour ne revenir que lundi matin… « J'ai demandé au ministre quelle pouvait être ma participation… Il m'a dit qu'il me solliciterait… », se défend au Point la secrétaire d'État à la Citoyenneté. Au ministère de l'Intérieur, l'absence de Sonia Backès ne suscite pas plus d'étonnement que cela : « Elle n'est de toute façon là qu'un mois sur deux… », griffe une huile place Beauvau. Également présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès partage son agenda entre la métropole et l'archipel d'Océanie à quelque 16 500 kilomètres de là. Un cumul de mandats qui n'a pas dissuadé la ministre d'annoncer récemment à ses troupes sa candidature prochaine aux élections sénatoriales de septembre. Au-delà de la candidature en elle-même, c'est le sens du tempo de la ministre qui, déjà, avait pu surprendre. Son annonce est intervenue au lendemain de la démission de Christian Gravel, préfet responsable de la gestion du fonds Marianne, épinglé pour « favoritisme » par l'Inspection générale de l'administration (IGA). Mis en place par Marlène Schiappa après l'assassinat du professeur Samuel Paty pour financer des associations contre les discours séparatistes ou haineux, le fonds Marianne relevait de l'autorité de la secrétaire d'État à la Citoyenneté", a précisé Le Point.

Et ce, alors que se multipliaient les tirs de mortiers contre des policiers par les voyous qui incendiaient aussi des bâtiments publics - dont une salle des fêtes récemment réhabilitée -, sa faiblesse, et les limites d'une communication ne pouvant pallier l'action politique supposée résoudre les problèmes. 

Le Président Emmanuel Macron a cru que le quartier marseillais transformé en quartier-Potemkine, qu'il venait de visiter, représentait la réalité quotidienne française, et que le public poli captif de ses one-man-shows était à l'image de Français pilleurs.

Il a finalement du annuler une visite officielle en Allemagne.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet 2023, Le Président Emmanuel Macron s'est rendu dans un commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, et non dans une ville, petite ou moyenne, dont le centre commercial a été pillé ou incendié. Il a interrogé les policiers : « Mais les gamins, ils écoutent qui ? » Réponse des policiers :  « Les dealers monsieur le Président. C’est d’ailleurs eux qui commencent à leur demander de se calmer ».
Avec un grand sang-froid, il a finalement "en même temps" tenu un discours de fermeté destiné aux partis de droite, et refusé de réprimer, par l'état d'urgence ou le recours à davantage de forces de l'ordre et à l'armée, ce djihad. Le 4 juillet 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a critiqué le RN et LFI qu'elle a placé "hors du champ républicain". Comme si, en vue de l'élection présidentielle de 2027, il convenait pour le pouvoir macronien de se présenter comme "le camp républicain, de la raison" face aux extrêmes.

Le Président Emmanuel Macron bénéficie de relais médiatiques énonçant, sans nuance hormis CNews, son discours : le "pic est passé"...

Il a raréfié sa communication : peu d'images - plan de dos valorisant les policiers du commissariat -, quelques twitts, des EDL repris par des journalistes - "besoin de temps pour comprendre les raisons des violences et qualifier correctement les faits" -, et animation, veste ôtée, d'une réunion de maires de communes particulièrement visées par ce djihad.

Le 4 juillet 2023, « ils étaient 241 (élus). Mais tous ne sont pas restés jusqu’à la fin... Calinothérapie », « thérapie de groupe », « grand moment de catharsis », « opération de communication »… les mots n’ont pas manqué pour qualifier cette réception à l’Élysée qui a duré près de quatre heures... Gil Avérous, maire (LR) de Châteauroux (Indre), insiste : « On attend un plan pour les jours qui viennent, pas pour 2030 », faisant référence au plan « Quartiers 2030 » en préparation... Emmanuel Macron a annoncé une loi d’urgence pour accélérer la reconstruction et mettre en place des procédures accélérées. Le chef de l’État a également promis, selon plusieurs participants, des aides financières aux villes victimes de dégradations sur la voirie, les bâtiments publics et certains transports en commun. Il souhaite aussi mettre la pression sur les assurances pour un meilleur dédommagement des municipalités touchées... En déplacement à Reims (Marne), lundi 3 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait déjà annoncé la mobilisation, en urgence, d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour construire et réparer 1 000 caméras de vidéosurveillance détruites lors des émeutes. Pour le reste, le Président de la République a rappelé les grands chantiers – dont certains sont déjà lancés – sur lesquels il voulait travailler : réforme des institutions, meilleure régulation des réseaux sociaux, responsabilisation des parents, amélioration du continuum de sécurité entre la police nationale et les polices municipales, décentralisation du logement… Il envisage notamment de sanctionner financièrement les familles des mineurs violents « dès la première connerie ».

Malgré ces annonces présidentielles, dans la cour de l’Élysée, beaucoup de maires affichent leur déception. Au moment d’évoquer des solutions, les maires présents se sont divisés entre ceux – plutôt de gauche – prônant une réponse éducative, et les autres  – plutôt de droite – favorables à un durcissement sécuritaire. Des premières mesures devraient, tout de même, être annoncées à la fin de la semaine sur les violences faites aux élus". 

Bref, la reprise d'une partie de la communication présidentielle post-Gilets jaunes : mise en scène du Président de la République en parleur des heures durant au risque de fatiguer son public captif. Avec en prime, le rôle de "reconstructeur" endossé une nouvelle fois, comme après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame. 

Prochain rendez-vous : fin de l’été.

Dans Le Point (23 août 2023), le Président Emmanuel Macron a regretté l''immense déferlement de violence mimétique" et "la volonté de vengeance" contre "les forces de l'ordre, l'État et tout ce qu'il représentait". Lorsqu'on lui demande son analyse des faits, le chef de l'État rappelle qu'"on parle de quelques milliers de jeunes, très jeunes", et il insiste sur le fait que "ce ne sont pas les étrangers qui ont causé ces émeutes" mais que "90% (des individus interpellés) sont nés français".

Emmanuel Macron "considère en revanche que "les cadres familiaux et éducatifs ont explosé" et qu'"une immense majorité des personnes interpellées vient de familles monoparentales ou de l’aide sociale à l’enfance". Selon lui, "cela montre que le chantier de la famille est essentiel", avant de rappeler l'importance "de l’école, de la régulation des écrans, de l’intégration par l’économie et l’emploi".

"J’ai parlé de décivilisation il y a quelques mois. C’est bien cela que nous avons vu. Il faut donc s’atteler à reciviliser", ajoute le chef de l'État. Il "estime également que la France fait face à "un problème d’intégration" et de "refondation de la Nation", et non pas "un problème d’immigration" comme "disent les gens". C'est selon lui "l'énorme chantier de son second mandat" : "recréer de l’emploi, réindustrialiser, (...) remettre du service public au cœur des territoires". 

"On a besoin de moins d’écrans, et plus d’école", poursuit Emmanuel Macron. "Quand il n’y a plus de cadre, plus d’éducation, plus de rapport à l’autorité qui vous ramène à une forme de raison, vous arrivez à ce résultat-là. Ça ne se gère pas qu’à la matraque ! Ceux qui pensent cela se trompent".

Dans la nuit du 30 au 31 août 2023, le Président de la République a reçu à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis les dirigeants de partis politiques représentés au Parlement, du Rassemblement national à la NUPES, et ayant accepté son invitation pour "converger sans reniement, ni renoncement". Thèmes : la situation internationale, les institutions et "cohésion de la nation". Nicolas Dupont-Aignan avait décliné l'invitation à "un après-midi de travail en commun et un dîner". "Douze heures, 720 minutes et 43.200 secondes. Débutées à 15h, les "Rencontres de Saint-Denis" se sont achevées peu après 3h, dans le cœur de la nuit", a précisé BFM

"Chacun passait les uns après les autres, en donnant son diagnostic de la situation", a expliqué un des participants à des journalistes à l'issue de la longue réunion. "Il y a eu peu d'échanges", a-t-il ajouté. Résultat, les "tables rondes" ont duré chacune de très longues dizaines de minutes, la première sur la situation internationale se terminant vers 20h00, quatre heures après le début de l'événement." "« On est entré sur la vie concrète des Français à minuit passé », a déclaré un politicien.

Les invités ont exprimé leur déception. "Il n'y a pas de conclusion pour l'instant", affirmait quelques minutes plus tôt Jordan Bardella, expliquant que le chef de l'État a "pris note" et devrait "revenir vers la représentation nationale pour fournir un agenda et un calendrier".

"Olivier Faure indiquait qu'Emmanuel Macron s'était dit prêt à travailler sur une "conférence salariale", que la Nupes demandait. C'est la seule proposition venue de la gauche "qui n'a pas été balayée", affirmé le patron du PS, affirmant qu'on "est loin du grand soir". Dans un communiqué, Jordan Bardella a expliqué avoir notamment demandé l'organisation d'un référendum sur l'immigration pour le 9 juin 2024, le même jour que les élections européennes". 

Le Président Emmanuel Macron a qualifié de "funeste connerie" l'interdiction de plus de deux mandats présidentiels consécutifs.

"Dans la nuit, l'AFP a annoncé qu'Emmanuel Macron souhaite convier à nouveau les chefs de partis dans "un format identique". "Il y a plusieurs points qui donneront lieu à des débats parlementaires", a ajouté un responsable politique. "D'autres donneront lieu à des formats de travail inter-partis, on n'en sait pas plus". En revanche, il ne devrait pas y avoir de référendum. Les participants "ont convenu dans un premier temps d’engager un travail sur le champ du référendum avant tout d’abord", a indiqué l'entourage d'Emmanuel Macron à BFMTV. "Le président de la République fera parvenir dans les prochains jours une lettre synthétisant les échanges et les pistes de travail proposées que chacun pourra amender pour poursuivre les échanges sur cette base", a fait savoir cette source".

La représentation nationale a été respectée, mais épuisée par ce format. En écartant Reconquête ! de cette réunion, le Président Emmanuel Macron a évité un fin bretteur.

Quant à Gérald Darmanin, il marche sur la voie initiée par Nicolas Sarkozy durant l'Intifada de 2005 - présence auprès des commerçants, discours "de droite", éloge des prises effectuées par les policiers, etc. - et songe à être candidat à l'élection présidentielle dans quatre ans.

Le Président Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de censurer les réseaux sociaux, en visant non pas les Internautes appelant à se réunir pour piller ou incendier, mais une censure généralisée.

Parallèlement, alors que l'attention se focalise sur ces violences, il continue de faire adopter par le Parlement des textes liberticides et attentatoires au droit de propriété, ou de procéder, "pour la quatrième fois en un an, au rapatriement de 10 femmes, qui s'étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes djihadistes en zone irako-syrienne, et 25 enfants qui étaient détenus dans les camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie. « Les mineurs sont remis aux services chargés de l'aide sociale à l'enfance » et vont faire l'objet d'un suivi médico-social tandis que « les adultes sont remises aux autorités judiciaires compétentes ». Et ce, sans mobilisation de l'opposition et sans écho médiatique hormis sur les réseaux sociaux dont Twitter. 

Il est vrai qu'aucune réelle opposition politique, unie, n'existe au Parlement.

"Au début, les policiers ont eu l'ordre de ne pas aller au contact, ce qui a induit les destructions notamment à Paris. Le Président Emmanuel Macon est piégé par ses contradictions, et est confronté à la réalité. Il considérait ces quartiers comme "une chance pour la France". Il y a des problèmes de fonds qui ne sont pas liés à la politique de la ville. La grille de lecture se plaque sur le clivage droite/gauche. Il y a deux lectures possibles : la lecture sociale ("on n'a pas donné assez de moyens"), et celle politico-culturelle ("la machine à assimiler ne fonctionne plus"). Le moteur de la civilisation ne fonctionne plus car il a été abandonné depuis plusieurs décennies, devoir de ressemblance droit à différence, et il y a la question de l'Education - que transmet l'Education nationale aux élèves ? Quelle vision de la France ? Une vision repentante. Des critiques visent la faiblesse, l'insuffisance régalienne de ce Président. Ce qui est difficile pour lui est de reprendre la main sur les plans politique et parlementaire. L'exécutif n'a pas l'amortisseur d'une majorité parlementaire... Sur l'immigration, Les Républicains ont mis la barre très haut en matière de soutien au gouvernement sur le texte hypothétique sur l'immigration. La droite dans les années 1980-1990 avait des propositions fermes, voire "dures". On assiste plutôt à un retour aux fondamentaux de la droite. Le problème, pour nouer une alliance de gouvernement, c'est qu'il faut être deux. Les Républicains ont sauvé Macron sur le dossier des retraites. Voudront-ils ou auront-ils intérêt à se lancer dans un compromis "à l'allemande" avec un gouvernement qui reste impopulaire dans les études d'opinion ? Pour le Président Emmanuel Macron, l'hypothèse, c'est d'en revenir aux urnes. L'électorat LR a un noyau d'opposition... Un sondage montre une demande de fermeté de l'opinion publique qu'Emmanuel Macron ne peut pas ignorer... La censure des réseaux sociaux n'est pas la solution. Elle montre la propension illibérale du macronisme : défiance des corps intermédiaires et contre-pouvoirs, mesures exceptionnelles lors de la pandémie de coronavirus, tendance à la verticalisation de la pratique du pouvoir... L'archipel français a toujours existé. Il faut rétablir le rôle de l'Etat, une forme de récit national qui fasse aimer la France, nouer un contrat où l'assimilation soit indexée sur une capacité à faire redémarrer l'ascenseur social. Je ne suis pas sûr que M. Pap Ndiaye soit le mieux placé pour cela", a expliqué Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementairesur Radio J le 7 juillet 2023 ;

Le Président Macron a fustigé les causes selon lui des violences : les réseaux sociaux et les jeux vidéos !? 
Le prétexte pour censurer les réseaux sociaux qui diffusent les images de la réalité - maison d'un Maire attaquée à la voiture-bélier - alors que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, tient des propos alléguant une baisse des violences ;

- Il est de bon ton en France de critiquer les Etats-Unis où la vente d'armes à feu est libre.
Mais en France, tout un chacun peut se procurer aisément des articles pyrotechniques devenus des armes par destination contre des policiers ;

- Au 4 juillet 2023, le Medef estime à un milliard d'euros le montant des destructions dans les entreprises

Au 3 juillet 2023, le coût s'élèverait à 250 millions d'euros selon les assureurs. "Lors des violences urbaines de 2005, les compagnies d’assurances avaient déboursé plus de 200 millions d’euros" selon la fédération des assureurs. Mais au 11 juillet 2023, ce coût a été évalué à "650 millions d’euros. Les dégâts commis sur des commerces et établissements publics représentent 90 % du coût estimé. Les neuf dixièmes « du coût de ces violences urbaines concernent les 3 900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés », a précisé la présidente de France Assureurs Florence Lustman, citée dans un communiqué. Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers pour leurs véhicules personnels".

Selon Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, "plus de 1 000 commerces qui ont été soit vandalisés, soit agressés, soit incendiés » au 5 juillet 2023. Dont 250 bureaux de tabac, 250 agences bancaires et 200 magasins de grande distribution".
Nombre de commerçants aux boutiques pillées, incendiées, manquent de trésorerie et seront faiblement indemnisés par leurs assurances, voire pas du tout indemnisés - tout dépendra des stipulations des contrats (Perte d'exploitation ? Sinistres ? Emeutes ?). Des risques de cessation d'activité risquent de se profiler. Les primes d'assurances augmenteront ;

L'argent public va encore une fois être utilisé pour reconstruire des bâtiments publics détruits et racheter le matériel volé. 

Ce qui va alourdir la pression fiscale et l'endettement public, de l'Etat et des collectivités locales. Environ "90 milliards d'euros ont été déversé depuis une trentaine d'années dans" les "quartiers populaires". " Les parents acceptent l'argent de la drogue... Les juges pour enfants sont débordés... Il y a une crise d'identité" (Amine Elbahi, juriste qui a prôné sur CNews le 2 juillet 2023 la transformation des amendes en ponction sur les allocations publiques).

Des appels d'offres seront lancés ou des marchés de gré à gré se concluront. Dans quelles conditions ? A suivre...

Les médias n'offrent pas d'analyse de la situation, et répètent les dires gouvernementaux : "La nuit du 1er au 2e juillet 2023 a été plus calme, sans incident majeur", alors qu'un maire a failli être tué, une voiture-bélier a visé le domicile d'un maire dont l'épouse et les deux enfants ont été hospitalisés. 

Eric Zemmour et Jordan Bardella, Présidents respectivement de Reconquête ! et du RN, ont insisté sur les problèmes liés à l'immigration, légale et illégale, et exhorté à l'arrêt de l'immigration.

Dans leurs discours, les mots "islam" et islamisme" sont éludés.

A l'Assemblée nationale, le ministre Gérald Darmanin a répondu à Michaël Taverne, député (RN) de la 12e circonscription du Nord, le 4 juillet 2023 : "Moins de 10% des 4.000 interpellés étaient étrangers, 90% étaient Français. 40 personnes seulement étaient éligibles à un centre de rétention administratif. La question aujourd’hui, c’est celle des jeunes délinquants, pas des étrangers". "Nous ne voulons ni de la haine des policiers, ni de la haine des étrangers, mais nous voulons l’amour de la République », a-t-il crié, tout en pointant du doigt respectivement la Nupes et le RN. Et face au député, le ministre a rappelé sa volonté de ne pas « confondre les débats », martelant que « nous sommes nombreux ici monsieur le député à être issus des quartiers, à être issus de l’immigration et à aimer notre pays ».

« Il ne faut pas tout confondre. Un policier a été mis en examen, tous les policiers n’ont pas été mis en examen. Des habitants ont mis à sac des villes, tous les habitants ne l’ont pas fait », a rétorqué le ministre de l’Intérieur, citant Jacques Brel en estimant que les députés LFI ne sont pas des «révolutionnaires», mais « des petits révoltés ».

Pierre Sautarel, responsable du site Français de Souche, a twitté : "@FrDesouche
Bonjour @dimitripavlenko , vous devriez enquêter sur le chiffre de 7000 émeutiers sur toute la France. Il n'est pas crédible. Rien qu'à Montargis, ils étaient 300 et 4000 interpellations sur 7000 émeutiers, cest impossible".

Laurent Obertone, auteur de La France Orange Mécanique et d'Eloge de la Forcea répondu : "Aucune de mes sources ne table sur moins de 90 000. Plus probablement vers 300-400 k".

Un questionnement autorisé aussi par le mensonge du ministre Gérald Darmanin attribuant, à tort, aux supporters britanniques, et non aux "jeunes" locaux le chaos - pillages, agressions sexuelles -  "en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai 2022" au Grand Stade de France à Saint-Denis. Il les avait accusés d'être responsables d'une « fraude massive, industrielle et organisée de faux billets ».

« On peut évaluer entre 100 000 et 200 000 le nombre d'émeutiers. [...] Rien de comparable ne s'est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789. Si nous en sommes là, c’est à cause d’une immigration de peuplement massive. [...] Le pronostic vital du pays est engagé  », a estimé Pierre Brochand, ancien directeur général de la DGSE, au Figaro Magazine, le 6 juillet 2023. "Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard?"

Dans son étude "Emeutes : premiers éléments de diagnostic" (juillet 2023), l’IFOP, institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, avance le nombre de 50 000 émeutiers.

"Personne ne croit sérieusement qu’il n’y a pas de lien entre la politique d’immigration menée depuis quarante ans et ces émeutes. [...] L’ancien Président de la République [François Hollande], celui qui confiait en 2016 à des journalistes craindre une partition du territoire, a affirmé, au sujet des émeutes : « Ce n’est pas un problème d’immigration. » On est dépité d’entendre Gérald Darmanin faire écho au déni oui-oui en accusant ceux qui feraient le lien de tout confondre. Le ministre, pour habiller noblement son esquive, en appelle à Aristote. Il se trompe : le philosophe n’est pas un sophiste du « en même temps », il a même fait du principe de non-contradiction une nécessité absolue", a précisé Vincent Trémolet de Villers, directeur délégué de la rédaction du Figarole 5 juillet 2023.

Le 12 juillet 2023, lors de son audition au Sénat, interrogé par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (LR) sur d'éventuels "Français de papier" issus de l'immigration, il a répondu : "Gérald Darmanin a déclaré que 90% des émeutiers étaient français, et 10% des étrangers... Oui, il y a des gens qui apparemment pourraient être issus de l'immigration. Mais il y a eu beaucoup de Kevin et Mattéo, si je peux me permettre... Je crois que le principe de la République c'est de ne pas discriminer les gens ni par l'un ni par l'autre. Je ne suis pas naïf, madame la sénatrice, je dis juste que je ne veux pas confondre les choses et j'ai toujours combattu les discours qui consistaient à dire qu'il y avaient des gens qui intrinsèquement étaient prédéterminés. L'explication identitaire me paraît très erronée, je pense que ce serait se tromper. Est-ce que l'explication sociale est la seule réponse ? Je ne le crois pas totalement non plus... Beaucoup d'enfants de l'immigration [travaillent pour] la police nationale, la BRI, la gendarmerie ou dans les armées". Il s'agissait pour lui plutôt d'"une question d'intégration et d'action de la République pour les aider à s'intégrer" et à "se responsabiliser individuellement". Le ministre de l'Intérieur a ajouté que beaucoup des individus interpellés étaient inconnus de la police.

Le 7 juillet 2023, BFM a publié la liste, par ordre alphabétique, des émeutiers interpellés par la police : "Adam, Alexis, Ali, Bryan, David, Dylan, Enzo, Hugo, Jordan, Lucas, Maxime, Mohamed, Nassim, Nathan, Nicolas, Rayan,  Théo, Thomas, Yacine, Yanis". Mais sans indiquer la part de chaque prénom dans le nombre total.
Le 12 juillet 2023, L'Opinion publiait l'article de Corinne Lhaïk "Emeutes : la répartition chiffrée des prénoms des 2 300 interpellés en zone police".
"Un recensement de la police nationale fait le décompte des prénoms parmi les 2 300 personnes interpellées en zone police durant les émeutes...
La question des prénoms est souvent polémique. Dans L’archipel français, Editions du Seuil, Jérôme Fourquet pointait l’importance des prénoms arabo-musulmans donnés à la naissance des garçons : ils passent de 0 % des prénoms français en 1950 à 8 % en 1980 et 19 % en 2016. Repli communautaire, progrès de la diversité, fierté identitaire : l’ouvrage de référence du politologue a été à la fois salué et critiqué sur ce point.
L’analyse des prénoms a un usage très politique aujourd’hui, en particulier pour décrypter le profil des émeutiers après la mort de Nahel à Nanterre. La droite affirme qu’ils sont pour la plupart issus de l’immigration, comme le prouve leur prénom. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, rétorque que les pillards comptent « beaucoup de Kevin et de Mattéo ».
Que disent les chiffres ? Le 7 juillet, BFMTV publie la liste du top 20 des prénoms de personnes interpellées. L’ordre est alphabétique, d’Adam à Yanis en passant par Mohamed et Hugo. « Ce serait intéressant d’avoir les nombres », rétorque François-Xavier Bellamy, député européen LR, convaincu comme l’ensemble de la droite et de l’extrême droite du lien entre l’absence d’assimilation (mot préféré à celui d’intégration) et participation aux violences. Le postulat est que les prénoms à consonance maghrébine indiqueraient le lieu de naissance des parents ou des grands-parents.
L’Opinion 
a pu avoir accès à une répartition chiffrée. Elle concerne les 2 300 interpellations intervenues en zone police. C’est-à-dire l’ensemble de la France, moins les zones gendarmerie (rurales), Paris et les trois départements de la petite couronne : Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne. Il s’agit d’un recensement fait par la police nationale. On trouve, par ordre décroissant :
Mohamed : 81
Yanis : 31
Enzo : 25
Maxime : 21
Adam : 19
Lucas : 18
Jordan :15
Rayan : 14
Bryan : 14
Nathan : 13
Nicolas : 13
Ali : 13
Hugo : 13
Alexis : 13
Yacin : 11
Théo : 11
Ibrahim : 10
Paul : 10
Le reste des prénoms s’éparpille en effectifs beaucoup moins importants.
Dans l’échantillon que l’Opinion a pu consulter, la proportion des prénoms a priori arabo-musulmans (Mohamed, Yanis, Rayan, Ali, Yacin, Ibrahim) représente 160 personnes sur un total de 335".
Le 13 juillet 2023, Amaury Bucco twittait :
"Ce recensement comporte néanmoins plusieurs limites:
➡️ Il se base sur 2300 émeutiers/pilleurs interpellés sur environ 4000 interpellations (pour environ 10 000 émeutiers selon Beauvau, et plus de 100 000 selon Pierre Brochant, l'ex-patron de la DGSE)
➡️ Il ne concerne que la zone police nationale, et ne prend donc ni en compte la zone gendarmerie (rurale), ni la zone préfecture de police de Paris qui compte les département des Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne (or en Seine-Saint-Denis, le prénom Mohamed a été le prénom le plus donné pour les garçons en 2020)."

Les prénoms révèlent souvent la classe sociale des parents : si la haute bourgeoisie préfère les prénoms traditionnels - Isabelle, Clotilde, Pierre, Paul -, des classes moins favorisées sont tentés par des prénoms américains de personnages de feuilletons - Suu Ellen - ou de stars.

Les familles musulmanes, par crainte de discrimination ou pour favoriser leur intégration, "francisent" des prénoms d'usage islamiques - Meryem devient Myriam, Sami devient Samy, etc. - ou de prénoms de personnages présentés souvent, et à tort, comme communs aux religions monothéistes (Sarah). Et elles choisissent souvent en deuxième prénom un prénom islamique.

Née Mélanie Georgiades à Nicosie (Chypre) a choisi comme nom de rappeuse Diam's. En 2008, elle se convertit à l'islam et épouse l'année suivante son compagnon Aziz. Le couple a trois enfants : Maryam, Abraham et Luqman. En 2012, portant le voile islamique, Diam's annonce la fin de sa carrière de rappeuse. 

Le 27 avril 2023, Charlie hebdo a publié l'article "Racisme intercommunautaire : « Les amis de mon conjoint disaient de moi : « Elle est belle, mais elle est noire » » de Coline Renault. La journaliste évoque les mariages entre musulmans, membres des "communautés maghrébine et noire", en citant notamment "Jonathan*, d’origine indo-ivoirienne", et "Sara, une jeune femme d’origine algérienne". L'article précise que le prénom du jeune homme "a été modifié"... en un prénom hébraïque. Pourquoi ?

- Bilan au 4 juillet 2023 
Selon des statistiques du ministère de l'Intérieur du 4 juillet 2023 à 5 h 301 105 bâtiments, publics et privés, ont été incendiés ou dégradés, 269 attaques de commissariats, brigades de gendarmerie et postes de police municipale, 243 écoles dégradées…

"36 postes de police municipale et 18 mairies ou annexes de mairies sur le territoire francilien, auxquels s'ajoutent une crèche, un gymnase, deux maisons de quartier, trois maisons de la culture et deux médiathèques" ont été attaqués.

"Du côté de l'Éducation nationale, « une soixantaine d'établissements ont subi des dégâts importants, avec, par exemple, des débuts d'incendies », a déclaré le ministre Pap Ndiaye, sur RTL. « Et sur ces 60, une dizaine a été détruite ou partiellement détruite », a-t-il précisé".

"Plus largement, le ministère a décompté des dégradations dans 243 établissements. À l'heure actuelle, « on parle de dizaines de millions d'euros » de dégâts, a estimé Pap Ndiaye. De son côté, la région Île-de-France estime que « globalement, les lycées franciliens ont été épargnés », comptabilisant un hall de lycée « saccagé », trois lycées touchés par « des départs de feu » et des dégradations dans un cinquième établissement"

"243 établissements scolaires ont également été dégradés, dont une soixantaine avec des dégâts importants, une dizaine ayant été détruite ou partiellement détruite. Il s'agit principalement d'écoles primaires et de collèges, les lycées ayant été majoritairement épargnés".

"Par ailleurs, près de 80 bureaux de poste « n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents » à la suite des nuits d'émeutes, a déclaré ce mardi La Poste à l'AFP, avec « parfois » des dégâts « très importants », puisque « certains établissements ont été incendiés entraînant la destruction des courriers et des colis présents », a déploré la société".

"Sur les 7 000 bureaux de poste, 150 ont été touchés et 80 distributeurs automatiques de billets de La Banque postale « détruits ».

« Plus de 1 000 commerces ont été soit vandalisés, soit agressés, soit incendiés », a indiqué ce mardi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, même si « la situation est stabilisée depuis samedi », a-t-il ajouté. Bercy a également indiqué que sur « les quelque 200 commerces alimentaires touchés, 30 ont brûlé, la plupart ont d'ores et déjà rouvert ». « Quelques dizaines de boutiques d'habillement ont été pillées », mais « les magasins rouvriront ce week-end ».

"Une vingtaine de salles de sport liées à des enseignes ont été touchées et n'ont pas rouvert, le recensement est en cours pour les indépendants. Quelque 60 commerces d'équipement sportifs ont été pillés, mais « la plupart devraient pouvoir rouvrir ce week-end », a ajouté Bercy."

"Une douzaine de magasins de bricolage ont également été ciblés, tout comme « quelques dizaines de fast-foods », précise le ministère. Mais les principales cibles restent pour l'instant les débits de tabac : selon le ministère de l'Économie et des Finances, 436 buralistes ont été touchés, dont « les trois quarts ont été pillés et 10 % totalement détruits ». La Confédération des buralistes chiffre le coût des dommages à plus de 15 millions d'euros".

"Selon la Fédération bancaire française (FBF), 370 agences ont été touchées, dont 40 % en Île-de-France. Parmi celles-ci, « 80 ont été très fortement endommagées, voire détruites », précise un porte-parole de la FBF. Elles n'ont évidemment pas pu rouvrir, comme d'autres parmi les 370."

"Ce sont en tout 39 bus et une rame de tramway du T6 qui ont été brûlés depuis le 28 juin, a indiqué à l'AFP la région francilienne, qui chiffre le total des dégâts à 16 millions d'euros. Des ordres de grandeur confirmés par Île-de-France Mobilités (IDFM) concernant le matériel visé, mais qui évoquent « au moins 20 millions d'euros de dégâts » pour les transports publics dans la région".

"Des dépôts de bus ont été incendiés à Aubervilliers, Provins, Évry, le Blanc-Mesnil, Dugny ou Savigny-sur-Orge. Dix stations de tramway ont été détruites sur les lignes T5, T6, T8 et T9 pour un montant de 2 millions d'euros. Selon le ministère de l'Intérieur, 5 892 véhicules ont été incendiés sur toute la France, selon un décompte arrêté mardi à 5 h 30".

"Près de 6 000 véhicules ont brûlé, selon le dernier décompte établi par l'AFP, ainsi qu'environ un millier de commerces. Plus de 400 bureaux de tabac, près de 400 agences bancaires et 200 magasins d'alimentation ont ainsi été détériorés, pillés ou complètement détruits lors des émeutes, ainsi que plusieurs opticiens, pharmaciens et magasins de sport, pour des dégâts chiffrés à environ 280 millions d'euros par les assureurs. 10 000 feux de poubelles ont été recensés."

"Selon la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, les 5 800 sinistres pour le moment déclarés par des particuliers ou des professionnels devraient « coûter déjà au moins 280 millions » d'euros aux assureurs, alors qu'un bon nombre de sinistres n'ont pas encore été déclarés".

"À titre de comparaison, après plusieurs semaines d'émeutes en 2005, la facture s'était élevée à 204 millions pour les assureurs. Le montant des dégâts pour les entreprises seules a, lui, été évalué à « plus de 1 milliard d'euros » par le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux."

"Au moins trois personnes sont mortes. Un homme de 27 ans est décédé samedi soir à Marseille. Une enquête a été confiée à l'IGPN ce mercredi. En Guyane, un quinquagénaire a été tué par une balle perdue alors qu'il se trouvait sur son balcon et un jeune homme de 19 ans est mort vendredi à Rouen en tombant du toit d'un supermarché Lidl. Deux hommes se trouvent également dans le coma. L'un, en Meurthe-et-Moselle, aurait été touché à la tête par un projectile. Une enquête a été ouverte. L'autre est en réanimation après avoir été intoxiqué dans la nuit de jeudi à vendredi par des fumées à Villeurbanne, où il aidait à évacuer les habitants d'un immeuble incendié".

"Du côté des forces de l'ordre, parmi lesquelles 45 000 agents ont été déployés, plus de 700 policiers et gendarmes ont été blessés lors des émeutes, mais aucune blessure grave n'est à déplorer. Trente-cinq pompiers ont aussi été blessés."

"3 625 personnes ont été placées en garde à vue, rapporte la chancellerie, dont 1 124 mineurs. Parmi elles, 990 ont été présentées à un juge, dont 480 jugées en comparution immédiate. 380 ont été incarcérées."

- Rapport de l'Inspection générale de l'administration et l'Inspection générale de la Justice
En août 2023, un rapport établi par l'Inspection générale de l'administration (IGA) et l'Inspection générale de la Justice (IGJ) indique le profil et les motivations des individus condamnés par la justice.

Remis "discrètement à la fin du mois d’août, analyse « les données statistiques relatives au volume et à la nature des infractions commises à cette occasion, à la réponse pénale qui leur a été apportée et définit les profils socio-démographiques des personnes majeures condamnées ainsi que des mineurs ayant agi en coaction avec des majeurs ».

"Sur la période du 27 juin au 7 juillet, 66 départements métropolitains et 516 communes ont été touchés (contre 20 et 200 lors des émeutes de 2005). Autre particularité : les émeutes de 2023 ne se limitent pas aux quartiers dits sensibles. Elles concernent également des secteurs périurbains, des villes moyennes, des petites communes urbaines isolées ou encore des communes rurales mais aussi des centres-villes."

"Au cours des dix jours d’émeutes, un total de 58 297 infractions a été enregistré mettant en cause 12 233 personnes tandis que la direction des affaires criminelles et des grâces fait état de 4 481 mesures de garde à vue."

"Selon le rapport, la composition des infractions se répartit comme suit :
- les atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique ont représenté 1 973 faits,
- les violences à l’encontre des élus et personnes chargées de mission de service public 684 faits,
- les atteintes à l’ordre public 2 908 faits,
- les dégradations de biens publics 1 560 faits."

« Sur une période de seulement dix jours, ces chiffres sont considérables, observent les inspecteurs. À l’évidence, la volonté des auteurs de violences urbaines de porter atteinte à tout ce qui représente l’autorité publique a été prépondérante. Il s’agit là d’une constante dans les épisodes de violences urbaines ».

"Dans 81 % des dossiers examinés par la mission, les condamnés ont agi en coaction".

"Face à ce nombre élevé d’infractions, la réponse pénale a été « très rapide » juge le rapport, s’adossant à une forte réactivité des juridictions ». Dans la période étudiée par la mission, les tribunaux judiciaires se sont résolument appuyés sur des procédures accélérées, privilégiant la présentation des mis en cause devant le procureur de la République et le jugement par comparution immédiate, dans des proportions inhabituelles. Sur les 2 519 majeurs poursuivis devant une juridiction de jugement au 31 juillet 2023, 1 249 ont été jugés et condamnés à cette date. Sur cette même période, 83 % des majeurs déférés selon la procédure de comparution immédiate ou de CRPC ont été condamnés".

"Les juridictions ont prononcé majoritairement des peines d’emprisonnement avec exécution immédiate : un peu plus de 60 % des majeurs condamnés l’ont été à une peine d’emprisonnement ferme (durée moyenne de 8,9 mois), ce qui est bien supérieur au taux de prononcé d’une peine d’emprisonnement ferme par les tribunaux correctionnels, qui s’est élevé en moyenne nationale à 38 % sur l’ensemble de l’année 2022".

"À travers l’étude des 395 dossiers individuels et des statistiques nationales, la mission a pu dégager certaines caractéristiques socio-démographiques des majeurs. Les condamnés sont majoritairement des hommes de nationalité française. Selon la préfecture de police pour sa zone de compétence, une grande majorité des émeutiers interpellés sont des jeunes individus de nationalité française, mais originaires de l’immigration (2e ou 3e génération), principalement du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne".

"Ils sont âgés de moins de 25 ans, n’ont pas de diplôme ou de niveau d’études secondaires, inactifs ou employés, célibataires et sans enfant, la plupart du temps domicilié chez leurs parents."

"Quant au profil pénal, la majorité des condamnés est sans antécédent judiciaire avec, toutefois, une part non négligeable de personnes dont le casier judiciaire comporte une ou plusieurs mentions".

"S’agissant des motivations, le rapport démontre que la plupart des condamnés n’expriment pas de revendications idéologiques ou politiques affirmées. « L’opportunisme et l’influence du groupe ressortent prioritairement des propos. De nombreux auteurs invoquent même la curiosité et le besoin d’adrénaline » indique-t-il".

"Selon les inspecteurs, ‘l’opportunisme des pilleurs de magasin et des vendeurs d’artifices plus ou moins improvisés apparaît être un élément bien plus prégnant que l’expression d’une motivation structurée, d’une colère ou d’un rejet des institutions républicaines (…) Les professionnels rencontrés observent chez les auteurs des capacités d’élaboration souvent proches du néant et font état d’un gigantesque défouloir dans lequel se confronter aux forces de l’ordre se veut festif ».

"Toutefois, les services de police et de justice observent un noyau dur déterminé composé de personnes « inscrites dans des parcours de délinquance d’habitude ». Par ailleurs, la volonté de porter atteinte à tout ce qui représente l’autorité publique est souvent relevée".

"Très mobilisés, soumis à rude épreuve, les forces de sécurité ont été parfois à la limite de la rupture. Pour la période du 27 juin au 4 juillet, 852 membres ont été  blessés, dont 764 agents de la police nationale, 41 agents de la gendarmerie et 47 agents de la préfecture de police de Paris. Les policiers municipaux ne figurent pas dans le décompte". En 2023, 15 150 policiers ont été blessés selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.

"Les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans le déclenchement des violences urbaines puis visiblement aussi dans la logistique et la propagation du mouvement. « Il apparait que Snapchat et Telegram ont fluidifié la mise à disposition des mortiers et autres chandelles romaines » précise le rapport, selon lequel « ils ont été utilisés comme un vecteur de démonstration, d’exhibition, alimentant la concurrence entre villes ou quartiers et engendrant la surenchère dans les dégradations ».

"Outre sa géographie nationale et son modus operandi particulier avec les tirs de mortiers d’artifices, l’une des singularités des émeutes de l’été tient au caractère subit de la fin des troubles. Comment l’expliquer ?"

"Si certaines juridictions soulignent le rôle des forces de sécurité et « l’efficacité d’une stratégie de rétablissement de l’ordre ayant consisté à vider la rue », d’autres facteurs ont joué un rôle : la rapidité de la réponse judiciaire, l’arrêt prématuré des transports en commun, les contrôles d’identité systématiques et les difficultés d’approvisionnement en artifices. D’autres avancent « le rôle joué par la fatigue, la lassitude des auteurs et la perspective des départs en vacances ». L’influence des familles fait, quant à elle, l’objet d’une appréciation contrastée. Enfin, les services de renseignement territorial évoquent également l’action des organisateurs de trafics de stupéfiants, soucieux de voir reprendre leurs activités".

- Le Président Emmanuel Macron
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré : "Il y a eu une réponse implacable de l’État et de la justice. Mais la réponse à cela est plus compliquée. Les émeutes interviennent fin juin. 
C'étaient des très jeunes qui étaient dans les rues, souvent sans école, sans classe depuis le mois d'avril avec la réforme du brevet et la réforme du baccalauréat." Un aveu de l'échec de sa réforme mise en oeuvre par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l'Education nationale.

"C'étaient des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des familles qui les emmènent à la mer ou à la montagne, qui n'ont pas assez accès à la culture et au sport et s'ennuyaient", a poursuivi le chef de l'Etat, évoquant la mort de Nahel comme un "élément déclencheur".

"Les écrans ont eu un rôle important. Il y a eu une force de mimétisme. Ils se lançaient des défis entre écrans", a estimé le Président Emmanuel Macron.

« La réponse ne pouvait pas être univoque. La réponse n’est pas liée à l’immigration. La réponse est plus compliquée : il faut réengager avec les familles et les accompagner », affirme Emmanuel Macron.

Il a évoqué « le réengagement » des familles et l'accompagnement des familles monoparentales « pour les aider », plaidant aussi pour « une réponse plus adaptée dans le système scolaire », et « une réponse pénale plus claire ».

« C'est un ensemble », a-t-il argumenté, ajoutant que « oui, le Service national universel fait partie de la réforme. C'est pourquoi j'aurai l'occasion d'y revenir dans les prochaines semaines. Mais nous irons vers une généralisation du service national universel en seconde ».

L'interprétation du Président évoquant l'oisiveté et un facteur socio-économique a indigné en particulier les policiers.

"Cela nous a fait plus que mal", assure dans Apolline Matin, sur RMC et RMC Story, Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat de police Alliance. "On a été outrés et écœurés, on ne peut pas prendre le prétexte de l'oisiveté et de l'absence de vacances à la mer et à la montagne pour justifier qu'ils soient obligés de casser", poursuit le policier. "Moi-même, je suis originaire d'une cité de banlieue, j'ai eu une éducation derrière moi et je n'ai pas pillé de magasins. Il y a plein de jeunes qui travaillent, il faut penser à eux, j'aurais préféré qu'Emmanuel Macron dise cela", ajoute Fabien Vanhemelryck. "Je préfère ne pas entendre ce genre d'excuse de la part d'un président", conclut le fonctionnaire.

Le Chef de l'Etat n'a pas eu un mot pour les victimes, notamment les commerçants ou les policiers, des émeutiers.

Est diffusée dans le monde une image inquiétante de la France faisant fuir les touristes, et laissant songeurs les organisateurs des Jeux olympiques - dans le quartier du Fort d'Aubervilliers, une piscine olympique d'entrainement en construction a été détériorée (façade partiellement brûlée) - et le chantier voisin a été touché par l'incendie.

"Le « New York Times » ou CNN et Channel 4, qui interrogent Rokhaya Diallo et Juan Branco, livrent une interprétation très particulière des émeutes et de la mort de Nahel. Editorialiste régulière du Washington Post, Rokhaya Diallo a l'avantage de parler un bon anglais. Selon elle, « les émeutes sont la conséquence d'un racisme systémique qui cible surtout en France les jeunes de couleur. Elles ont commencé, car beaucoup de jeunes s'identifient à Nahel, ce qui explique leur colère ».

On peine à comprendre pourquoi des centaines de milliers d'Africains et d'Asiatiques ont immigré ou cherchent à venir dans une telle France "raciste", malgré les périls et les coûts.

Quid de la discrimination positive en faveur des "minorités visibles" ou de la "diversité", du recrutement au déroulement de carrière ?

Des trafiquants de drogue espèrent desserrer l'étau policier, reconquérir leurs zones qui fait vivre des familles dans des cités
En France, une économie parallèle a créé les prémisses d'un Etat avec son territoire, surveillé par des gamins - n'y entre pas qui veut -, ses "lois", son "système répressif", ses "agents", ses "actions sociales", ses relations avec des élus.

En 2005, ces narcotrafiquants avaient signalé la fin des violences qui perturbaient leur commerce ou les avaient interdites (Marseille).

Islamistes et narcotrafiquants ont décidé de la date de la hudna, trêve islamique inhérente au djihad. Ils ont vraisemblablement menacé ou promis des emplois bien rémunérés aux jeunes musulmans pilleurs ou incendiaires qui, au fil des nuits, ont progressivement dégradé, vandalisé, voire détruits (incendies, etc.) agences bancaires, partie de mairie, commerces, bus, centres sociaux, etc.

Que restera-t-il à détruire au bout d'une semaine ?

Jusqu'au prochain déclenchement de djihad...

Le 28 mars 2024, sur Sud Radio (30’), interviewé par André Bercoff, Jérémie Bréaud, maire de Bron, ville près de Lyon, a déclaré qu'à tort, le Président Emmanuel Macron que "l'Etat avait réglé" ce problème d'"émeutes ayant duré "quatre jours". Ce maire soulignait le rôle des trafiquants de drogue dans l'arrêt de ces émeutes : "A Marseille, dans les quartiers nord, les violences ont duré un jour. A Bron, c'était chaud le premier soir".  Il a insisté sur les allées entières dans des immeubles contrôlées par les trafiquants de drogue.

Les djihadistes testent la République et ses représentants, notamment locaux
La destruction de bâtiments publics et privés vise à intimider les élus, à blanchir des capitaux lors de la reconstruction, à s'imposer comme interlocuteurs privilégiés des habitants et des édiles ;

La réforme de la police nationale du ministre Gérald Darmanin sera mise en vigueur fin 2023, malgré les critiques justifiées visant le volet de la police judiciaire qui aspirait à un allègement de la part bureaucratique de leur travail encombré par une inflation législative et réglementaire.

Donc, la lutte contre les trafiquants de drogue risque d'être affaiblie.

Quelle sera l'intensité, la durée du prochain djihad ? 

Pour le combattre, la police est-elle entrainée et dispose-t-elle de suffisamment de renseignements et de moyens, humains et financiers ?

L'Armée sera-t-elle nécessaire ?

Surtout, y a-t-il une volonté politique au plus haut niveau de l'Etat de préparer la France à vaincre le djihad ?

Comment vont pouvoir se défendre les civils désarmés ?

Une partie de la société a perdu ses repères
Recours politique, en bafouant la présomption d'innocence, à la détention d'un policier qui bénéficiait pourtant de garanties de représentation, enquête administrative de commandement du ministère de la Défense visant des militaires ayant à Lorient arrêté et remis à la police des émeutiers - des actes légaux -, anathèmes et pressions pour interdire la cagnotte en faveur de la famille de ce policier, tentatives de désarmer, notamment moralement, la police, twitts compassionnels ou partiaux d'acteur, de footballeurs - "petit ange" -, d'influenceurs... 

Un concert "en soutien aux familles des jeunes interpellés" et en "soutien d'un mouvement populaire après le meurtre d'un adolescent de 17 ans" devait avoir lieu le 5 juillet 2023 au soir à la Flèche d'Or, salle municipale à Paris (75020) qui a in extremis annulé l'évènement "pour des raisons de sécurité". Parmi les artistes devant se produire : Sarah Maison, Oklou, Anie Adaa." Les bénéfices de la soirée devaient alors être reversés "à la Legal Team Antiraciste et aux familles des victimes de violences policières", indiquait la Flèche d'Or sur son site".

Ces "jeunes émeutiers" bénéficient de l'aide juridictionnelle - avocat et huissier -, vraisemblablement totale, lors de leur procès. 

"Adjoint en charge de la vie nocturne, Frédéric Hocquard n'avait pas vu d'inconvénient à la tenue de cette soirée, rappelant à nos confrères du Parisien que la salle de la Flèche d'Or est un lieu "militant" et que ce concert, "en lien avec l'actualité", fait partie "du débat public". Il expliquait que "la Flèche d'Or est un lieu hybride, militant, tourné vers l'actualité politique et sociale et c'est très bien comme ça. J'ai fait partie du jury et nous avons choisi ce projet d'une culture engagée à dessein".

La salle de la Flèche d'Or défend quant à elle une soirée qui voulait apporter son soutien à des jeunes selon elle soumis à une "justice expéditive", alors que les comparutions immédiates s'enchaînent en Île-de-France depuis les interpellations liées aux émeutes. "Nous ne céderons pas à la pression de l'extrême droite et des médias. Nous continuerons à être un lieu social et solidaire, d'accueil et d'organisation des luttes et de défense des personnes minorisées", conclut la salle dans son communiqué".

Un lieu financé avec de l'argent public - les impôts payés par les Parisiens -, donc astreint à la neutralité, s'avère politisé à gauche : "La Flèche d’Or, en tant que lieu antiraciste, condamne les violences policières et affirme sa solidarité avec les familles de ceux qui en sont victimes. Ce temps, comme de ceux à venir, se veut également un moment collectif de force et de soutien, qui semble plus que nécessaire dans ce climat anxiogène et délétère. C’est ce pourquoi nous accueillons cette soirée, mais également les initiatives qui participent à la construction de la lutte. Pour toutes les victimes de violences policières".

Des négociations sont prévues en vue des places éligibles sur les listes aux élections européennes en 2024.

L'alliance islamo-gauchiste a agi impunément en saccageant des commerces ou en soutenant les djihadistes, en délimitant des zones "charia compatibles". 

Initialement fragilisée, LFI pourrait se fracturer : le discours de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de LFI, a stigmatisé furieusement les "violences policières". Comme pour la laïcité, LFI pourrait-il se diviser sur ce soutien aux violences islamistes ? LFI n'a jamais critiqué les violences des anti-fas ou autres gauchistes. Et le "vote halal" lui est essentiel.

Selon un sondage du 11 avril 2022 de l'IFOP, en partenariat avec La Croix"plus des deux tiers du vote d'électeurs musulmans (69%) se sont portés sur Jean-Luc Mélenchon. Ce score était en augmentation de 32 points par rapport à 2017. Au second tour, selon un sondage publié par BFM, 42% des électeurs ayant voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour ont voté pour Emmanuel Macron, 18% pour Marine Le Pen et 40% se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul.

Les djihadistes espèrent s'implanter davantage au Parlement européen en utilisant l'extrême-gauche comme marchepied. Ils sont particulièrement intéressés par l'immigration, la lutte contre "l'islamophobie", les relations extérieures, la politique touchant tous les éléments de la société ;

Des civils ou militaires ont prêté main forte aux policiers afin de rétablir l'ordre public.

Dans certaines localités, la police n'a pas pu intervenir pour défendre les commerces de particuliers : en raison de leur faible effectif, de l'utilisation des policiers sur le terrain, etc.

A Lorient, lors des violences dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2023, une trentaine de militaires cagoulés ont formé un groupe d'anticasseurs qui est intervenu en appui aux forces de l'ordre. Le ministère des Armées a ouvert une enquête administrative de commandement. 

« Finalement, qu’importe qu’on soit « mili », pharmaciens ou vendeurs de vélos, l’essentiel, c’est ce qu’on a fait... Que des militaires soient venus en appui de la police, c’est sûr, ça peut choquer... On recommencera si besoin », a confié Romain (prénom d’emprunt), 25 ans, à Ouest France. Il "est entré dans l’armée il y a plusieurs années. Et compte plusieurs missions à l’étranger, dans des zones de tension. Le Lorientais est intervenu, avec une trentaine d’autres « collègues », âgés « entre 20 et 25 ans », pour ne pas « laisser brûler le pays ». Une formation « spontanée », selon lui, majoritairement de militaires « mais aussi de quelques civils ».

Ces violences marquent l'échec de la "société multiculturelle" induite par l'immigration de masse, majoritairement originaire d'Afrique du nord et subsaharienne et pour partie non assimilée, en France depuis les années 1970.

Nul doute qu'elles alimenteront l'opposition d'Etats d'Europe centrale et orientale, notamment la Hongrie et la Pologne, au nouveau Pacte sur la migration et l'asile élaboré par l'Union européenne (UE) ;

L'islam rigoriste est apparu lors de la cérémonie au funérarium avant l'inhumation au cimetière du mont-Valérien ;

- "Le pouvoir algérien n’a pas hésité dès les premières minutes de ces évènements dramatiques à lancer une stratégie d’instrumentalisation et de récupération politique pour déstabiliser l’establishment français avec lequel est il est en froid depuis de longues semaines, notamment en raison du report, voire de l’annulation, de la visite d’Etat prévue d’Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, en mai et, plus tard, en juin dernier", indique le Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure (CRSI)fondé par Thibault de Montbrial.

"Pour Alger, cette crise qui a secoué la France est une opportunité inespérée de se repositionner sur le champ politique français et d’intensifier son influence sur la diaspora algérienne qui forme la première communauté étrangère établie sur le sol français".

"Cette crise a été transformée par le régime algérien en une « fenêtre de tir » pour bousculer et déstabiliser « les lobbys les plus anti-algériens » en France, certifie à Maghreb-intelligence une source sécuritaire algérienne. Et par « lobbys anti-algériens », notre source assure que le pouvoir algérien entend considérer la « Police française », les « services de renseignements français » et le Ministère de l’Intérieur français comme faisant partie de ces « lobbys » en raison de leur politique hostile aux intérêts du régime algérien en France et de leur refus de coopération quand les dirigeants algériens demandent aux autorités françaises de « neutraliser » des opposants vigoureux et véhéments installés en France".

L'Algérie a publié un communiqué considérant l'adolescent défunt comme un de ses ressortissants. Elle a mobilisé ses diplomates, qui ont rapidement contacté les proches du défunt "issu d’une famille d’origine kabyle, originaire de Béjaïa" et qui ne s'était jamais rendu en Algérie, étaient présents lors de la marche blanche à sa mémoire."

"Le régime algérien va opter dès le 30 juin pour le choix de la déstabilisation directe de l’Etat français. Et pour cause, des « brigades entières de trolls et de mouches électroniques » affiliés aux services de sécurité en Algérie ont été mobilisées pour inonder les réseaux sociaux de contenus digitaux anti-français et favorables aux actions de destruction et de pillages urbains. Facebook, Twitter, TikTok, etc., toutes les plateformes ont été squattées par des groupes de trolls basées en Algérie pour rediffuser largement les images des émeutes en France en postant des commentaires encourageant ces violences, diffusant des vidéos traduites en arabe et en français pour qualifier les émeutiers de combattants de la liberté, de descendants des Moudjahidine Algériens et braves jeunes assoiffés de justice".

"Pis encore, des influenceurs algériens ont été mobilisés également pour appuyer la propagande de diabolisation de la Police française, défendre les jeunes de banlieue et appelé tout bonnement à une « deuxième Révolution algérienne » sur le sol français. En parallèle, toujours dans l’espace cybernétique, des figures médiatiques algériennes ont été instruites pour diffuser régulièrement des contenus anti-français appuyant le désir de vengeance des jeunes de banlieues en les présentant comme des « algériens » d’abord qui se défendent contre « des français racistes ».

"L’ensemble de l’appareil médiatique algérien, télévisions, sites internet, journaux papier et médias sociaux, a été ainsi utilisé pour jeter de l’huile sur le feu et renforcer cette colère populaire dans les quartiers difficiles en France. Les contenus les plus anti-français provenaient directement des médias algériens et des communautés virtuelles sur les réseaux sociaux gérées depuis l’Algérie. Sur le sol français, des influenceurs d’origine algérienne sur TikTok ou Snapchat ont été approchés pour être priés de soutenir les jeunes de banlieue et leur « révolte légitime contre les autorités françaises".

En Turquie, le Président Recep Tayyip Erdogan a exprimé le 3 juillet 2023 « l'inquiétude » que ces récents événements en France « conduisent à davantage d'oppression des musulmans et des migrants ».

« Surtout dans les pays connus pour leur passé colonial, où le racisme culturel s'est transformé en racisme institutionnel (et se trouve) à l'origine des événements en France. Bien sûr, nous ne tolérons pas le pillage des magasins et les troubles urbains ne peuvent servir à réclamer justice », mais « il est clair que les autorités doivent aussi tirer les leçons de cette explosion sociale. Malheureusement, la plupart des immigrants qui sont condamnés à vivre dans des ghettos, systématiquement opprimés, sont musulmans », a déclaré le chef de l'Etat à la télévision. "Les médias turcs suivent de près les émeutes qui ont éclaté en France après la mort du jeune Nahel, en particulier la chaîne de télévision publique TRT, qui ne manque jamais d'indiquer que le jeune homme, né en France, « était algérien ».

L'Iran a appelé le 2 juillet 2023 la France à "mettre fin au traitement violent" de sa population.

Il a exhorté le "gouvernement français et la police" à "prêter attention aux demandes des manifestants tout en faisant preuve de retenue et en évitant toute violence". Dans un tweet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a également ajouté que "le gouvernement français doit mettre fin au traitement violent de sa population en respectant les principes de dignité humaine, la liberté d'expression et le droit des citoyens à manifester pacifiquement".

Pour le porte-parole, "les relations discriminatoires avec la population immigrée et le fait d'éviter d'accepter et de corriger les mauvais comportements à son égard par certains pays européens ont créé des conditions défavorables pour les citoyens européens, y compris en France". Le ministère a appelé en outre les Iraniens à éviter "de faire des voyages non indispensables en France dans le contexte de la crise actuelle". Les médias iraniens accordent une grande place à la vague de violences".

Les "autorités iraniennes avaient vivement critiqué la solidarité des pays européens avec le mouvement de contestation qui a saisi l'Iran à l'automne après la mort de Mahsa Amini. Le 14 octobre, Nasser Kanani avait ainsi dénoncé l'"ingérence" du président Emmanuel Macron qui avait exprimé son soutien aux manifestants. Il est "surprenant" que la France condamne les forces de sécurité iraniennes qui ont dû gérer des "personnes violentes et des émeutiers", avait déclaré le porte-parole".

"Les Deux France"
En janvier 2024, Albin Michel a publié "Les deux France" de Vincent Jeanbrun. Vincent Jeanbrun est maire de L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne depuis 2014. Il est conseiller régional d’Ile-de-France depuis 2015 où il préside le groupe de la majorité de Valérie Pécresse et porte-parole des Républicains.

"A l'été 2023, des émeutes d’une violence sans précédent éclatent, aux quatre coins de la France. À L'Haÿ-les-Roses, à 5 km au sud de Paris, des criminels incendient en pleine nuit le domicile du maire, dans lequel se trouvent son épouse et ses deux enfants, tandis que lui défend sa mairie, assiégée depuis trois nuits."

« Si tu veux j’arrête tout », lance Vincent Jeanbrun à son épouse. « Il n’en est pas question, nous ne serons pas des victimes ! », lui répond-elle sur son lit d’hôpital. Le soir même, des millions de Français le découvrent au journal de 20H, exténué, ému, mais déterminé à ce que tout cela "ne soit pas arrivé pour rien". Pour lui qui a grandi dans les barres HLM de sa ville, il en va de l’avenir de notre République."

"Tout ce qui est arrivé à Vincent Jeanbrun, mais aussi à tant d'autres maires, en témoigne : l'Etat est dépassé dans tous les domaines, comme frappé de léthargie. Six mois plus tard, rien n'a vraiment changé. Les émeutiers courent toujours. Ni la police ni la justice n’ont obtenu plus de moyens pour faire respecter la loi. L’autorité de l’Etat est quotidiennement bafouée par des voyous et ceux que Vincent Jeanbrun appelle les "ennemis de la République".

"Le résultat ? Un récit nourri d’anecdotes et de confidences sur les coulisses de la vie politique. Le réquisitoire d’un homme qui ne baisse pas les bras, qui proclame haut et fort : « ça suffit ! » et nous appelle, après le chaos…au sursaut !"

Extrait
« Le fait d'avoir œuvré avec acharnement à effacer tous les stigmates des attaques des deux premières nuits avant que l'aube ne se lève a fait que les habitants n'ont pas tous pris conscience de ce qui s'est réellement passé. Ils n'ont pas conscience de la menace : face à nous, ce ne sont pas quelques excités, mais de véritables commandos. Ils ne savent pas non plus que, sans les policiers municipaux, la mairie aurait brûlé la nuit précédente comme dans d'autres communes, que la police nationale était submergée. Les attaques étaient coordonnées, et dans ce chaos apparent il y avait une hiérarchie : des donneurs d'ordres, des “fantassins”.

"En analysant les vidéos, on voit des individus sur des scooters arriver sur les lieux : ce sont les “éclaireurs”. Ils sillonnent le territoire à la recherche de cibles et du positionnement des policiers. Puis une camionnette dont les plaques d'immatriculation ont été maquillées. À l'intérieur : des munitions, des mortiers, des bidons d'essence. Elle ravitaille les groupes en temps réel. Les émeutiers se divisent en plusieurs équipes mobiles, pour attaquer sur plusieurs fronts. Au sein de ces groupes, les responsabilités sont réparties. L'infanterie est armée de barres, de battes et de bâtons, et les artificiers, de mortiers et de cocktails Molotov. Il y a ceux qui ont des bouteilles remplies d'essence dans des sacs à dos, puis d'autres avec les chiffons qui préparent les cocktails Molotov, les allument et les lancent. Il y a aussi les “défenseurs” munis de parapluies pour dévier les tirs de grenades lacrymogènes. Ils ont tous le même modèle. Une probable acquisition en lot. Tout était bien planifié. Pour fermer la marche, des très jeunes. On le devine à leur taille et à leur carrure, ils sont chargés de mettre tout ce qu'ils trouvent, poubelles, mobilier urbain, bouts de bois, au milieu de la voie et d'y mettre le feu afin d'empêcher une “attaque” des forces de police à revers."

"Les routes d'accès principales sont d'ailleurs bloquées par des voitures incendiées ou encore par des blocs de pierre qu'ils ont réussi à déplacer. Ailleurs, ils organisent des checkpoints en ne laissant passer que certains véhicules. Je garde en mémoire les images filmées par des habitants du centre-ville, montrant des dizaines de jeunes cagoulés vociférer : “Allumez-les, les gars !” Le degré de violence et surtout de haine est inouï. C'est ce à quoi ont dû faire face les policiers sur le terrain : à la haine, à la volonté d'en découdre, de détruire et de brûler. Voilà le genre d'“insurgés” auxquels nous avons eu affaire […]."

"Le rapport rendu par l'Inspection générale de l'administration et l'Inspection générale de la justice, fin août, a définitivement enterré les fantasmes de l'extrême gauche face aux événements. L'émotion causée par la mort de Nahel est invoquée seulement par 8 % des personnes arrêtées, et les motivations idéologiques et/ou politiques représentent 0,3 %. L'enjeu était ailleurs. C'est alors qu'a lieu la conférence de presse du président [NDLR : une allocution à l'issue de la réunion de la cellule interministérielle de crise au ministère de l'Intérieur]. Elle nous déçoit terriblement. Pas de couvre-feu. Tout juste un rappel à l'ordre à destination des parents, et la mise en cause des jeux vidéo et des réseaux sociaux. Pour moi, c'est un choc. Sacré décalage, à croire que nous ne vivons pas dans le même pays, la même réalité. Quelle déconnexion ! Sur le terrain, nous avions absolument besoin d'aide pour faire face. Nous étions seuls. »
 
"Il y avait un effectif de police pour défendre cinq villes", a révélé Vincent Jeanbrun, issu de quartiers sensibles et de l'immigration italienne, dont le domicile avait été attaqué à la voiture-bélier par des émeutiers, sur SudRadio le 25 janvier 2024.

L'avenir ?
Depuis une quarantaine d'années - violence en 1979 dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue de Lyon ayant "51 nationalités différentes" souligne le maire interviewé par France 3 -, à la suite de l'arrestation d'un adolescent de 17 ans surpris par la police en train de tenter de voler une voiture -, de manière sporadique, ces djihads surgissent, souvent après la mort d'un "jeune" issu de l'immigration dans un accident impliquant la police.

Aussi, il est surprenant que le Président Emmanuel Macron ait allégué que ces "émeutes urbaines" étaient imprévisibles.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire