L’École des Arts Joailliers propose l’exposition « Paris, capitale de la perle ». L'histoire d’une perle au centre d'un intense commerce entre le golfe Arabo-persique et la France entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle, et au cœur de l’industrie du luxe et de la culture parisienne. » Entrée gratuite, sur réservation.
La Mode retrouvée. Les robes trésors de la comtesse Greffulhe (Proust’s Muse, The Countess Greffulhe)
« Shocking ! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli »
Madame Grès, la couture à l’œuvre
Madame Carven (1909-2015)
Madame Grès, la couture à l’œuvre
Madame Carven (1909-2015)
« Assassinat d'une modiste » de Catherine Bernstein
« Stitching History from the Holocaust »
Coco Chanel
« Stitching History from the Holocaust »
Coco Chanel
La France d’Avedon. Vieux monde, New Look L'Art de l'automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren
Sonia Rykiel (1930-2016)
Sonia Rykiel (1930-2016)
« Au bonheur des dames. L'invention du grand magasin », par Sally Aitken et Christine Le Goff
« Les Galeries Lafayette, Paris », par Elke Werry
« Les Galeries Lafayette, Paris », par Elke Werry
« Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française »
« KaDeWe, Berlin » par Elke Werry
« Macy's, New York » documentaire par Janos Kereszti
« KaDeWe, Berlin » par Elke Werry
« Macy's, New York » documentaire par Janos Kereszti
« Qui ne connaît la perle, recherchée depuis la haute Antiquité et source d’inspiration des plus grands joailliers modernes ? Mais qui sait qu’elle fut au cœur d’un intense commerce entre le golfe Arabo-persique et la France entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle ? Qui surtout se souvient qu’elle fut pendant des décennies au cœur de l’industrie du luxe et de la culture parisienne ? »
« C’est l’histoire oubliée d’une incroyable aventure artistique, commerciale et humaine que conte l’exposition « Paris, capitale de la perle », organisée par L’École des Arts Joailliers. »
« De la fin des années 1860 à la fin des années 1930, période correspondant en France au régime de la IIIe République, une majorité des perles pêchées dans le Golfe ont été progressivement acheminées en France, vendues à Paris et montées par les plus prestigieux joailliers de la place Vendôme. Les livres de comptes, les télégrammes, les documents d’archives et les photographies de l’époque disent l’ampleur de ce commerce. Des routes terrestres, maritimes puis aériennes ont été ouvertes, de grandes figures ont émergé tant dans le Golfe qu’en France, des fortunes se sont construites et le négoce de la perle a été à l’origine d’un essor économique sans précédent. Au gré du développement de nouvelles routes commerciales, des liens se sont tissés entre les hommes et les cultures, de la « côte des perles », comme on appelait alors les pays du Golfe, à la France du premier tiers du XXe siècle. »
« Outre la célébration de près d’un siècle d’histoire commune, cette exposition entend montrer dans quelle mesure tant la perle fine que la perle de culture, arrivée en France dans les années 1920, ont su inspirer non seulement les joailliers parisiens mais également les artistes au sens large. Tous semblent en effet avoir été poussés par une même « perlomanie », et ce quel que soit leur mode d’expression artistique, de l’opéra au cinéma en passant par la peinture, la photographie, l’affiche ou les illustrés, au point de faire de la perle l’une des formes symboliques des Années folles. »
« Se proposant enfin de percer les derniers mystères du biominéral qu’est la perle, cette exposition se situe au croisement de l’histoire, de l’art et de la science ; cette vision large de la connaissance est au cœur des missions de L’École des Arts Joailliers. Fondée en 2012 avec le soutien de la maison Van Cleef & Arpels, elle propose au public de s’initier à l’histoire du bijou, aux savoir-faire ou encore aux pierres à travers des cours, des conférences, des publications et des expositions, à Paris et dans le monde. »
« En soutenant la recherche et en rendant possible la redécouverte de cette extraordinaire saga perlière parisienne, L’École des Arts Joailliers confirme sa volonté de contribuer non seulement à la diffusion de la culture joaillière mais aussi à l’enrichissement du savoir. »
« L’exposition « Paris, capitale de la perle » présente près de 100 pièces de joaillerie et une cinquantaine de dessins et documents iconographiques provenant d’une vingtaine de prêteurs parmi les plus prestigieux, tels le Musée des Arts Décoratifs de Paris, le Petit Palais, les collections patrimoniales des Maisons Van Cleef & Arpels, Cartier et Fred, ou encore l’exceptionnelle collection privée Albion Art. »
« Après une introduction gemmologique sur les origines de la perle, l’exposition retrace l’histoire d’une passion joaillière pour la perle depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours à travers 6 parties :
I. La perle et ses secrets
II. Orient de perles et perles d’Orient
III. Autour de 1900, la conquête d’un marché
IV. La perle, forme symbolique de la modernité : les années 1910
V. 1925 : perlomanie parisienne
VI. La perle parisienne, d’hier à aujourd’hui »
« Au sein de sa nouvelle adresse parisienne des Grands Boulevards, toute proche de la rue Lafayette qui regroupait jadis les négociants de perles fines, et à l’occasion de cette exposition dédiée à la perle, L’École des Arts Joailliers propose au public une palette de chemins d’apprentissage à la découverte de cette gemme fascinante. Autour de l’exposition se déploient la publication d’un livre, des conférences, un cours de 4h à la croisée de la gemmologie et de l’histoire du bijou ponctué de nombreuses expérimentations autour de cette matière envoûtante, ou encore une sélection de publications de référence à consulter à la bibliothèque, disponible à la librairie L’Escarboucle – qui viennent d’ouvrir leurs portes. Enfin, une saison entière de 4 épisodes de notre podcast La Voix des Bijoux raconte les secrets des perles. Nous sommes très heureux de pouvoir partager ce contenu riche avec le public au cours des quatre mois de l’exposition ! », a écrit Élise Gonnet-Pon, Directrice de L’École France & Europe.
Le commissariat scientifique est assuré par Léonard Pouy, Docteur en Histoire de l’art et Responsable Contenus et Transmission à L’École des Arts Joailliers, et Olivier Segura, Gemmologue et Directeur de L’École des Arts Joailliers Asie-Pacifique.
Léonard Pouy est « Docteur en Histoire de l’art des universités de Paris-Sorbonne et de Genève. Co-commissaire avec Olivier Segura de l’exposition « Marchands de perles, redécouverte d’une saga commerciale entre le Golfe et la France à l’aube du XXe siècle » (Dubaï, 2019), il est aujourd’hui Responsable Contenus et Transmission au sein de L’École des Arts Joailliers. L’un de ses dernier ouvrages est consacré à l’histoire de l’hôtel de Mercy-Argenteau (Parigramme / L’École des Arts Joailliers, 2023). »
« Homme de passion, Olivier Segura n’arrive dans l’univers de la joaillerie qu’après quelques années consacrées à la publicité et à la communication. Une fois sa formation initiale, des études scientifiques de biologie et géologie, complétée par un diplôme de gemmologie, il s’installe à Bangkok où il crée sa société de négoce de gemmes. Grâce à elle, il découvre le monde fascinant des bijoux et des savoir-faire. Revenu à Paris pour prendre la direction du LFG (Laboratoire Français de Gemmologie), une fonction exercée durant dix ans, il entre au Conseil scientifique de L’École des Arts Joailliers. En 2018, Olivier Segura franchit le pas et intègre l’institution en tant que Directeur scientifique. Passionné de perles, on lui doit notamment la création du cours « La perle : histoire, science et légendes » ainsi que l’exposition « Marchands de perles, redécouverte d’une saga commerciale entre le Golfe et la France à l’aube du XXe siècle » qui avait eu lieu à Dubaï en 2019, où il était déjà co-commissaire avec Léonard Pouy. »
« Pensée avec une approche sensorielle, la scénographie de l’exposition permet d’éveiller les sens des visiteurs – à la fois la vue, l’ouïe, mais aussi le toucher. Par ailleurs, un visioguide donnant accès à une somme iconographique supplémentaire d’environ 80 dessins, illustrations et autres visuels d’époque, permet de prolonger l’immersion dans l’univers de la perle et de découvrir l’imaginaire qu’elle a permis de faire naître depuis la Belle époque jusqu’à nos jours.
Des visites gratuites pour adultes, les mardis, vendredis, samedis et dimanches à 15h15 et 16h15, et les jeudis à 18h15 et 19h15, et enfants de 7 à 11 ans, les mercredis à 15h15 et 16h15, sont proposeés.
Cours d’initiation « La perle : histoire, science et légendes », disponible en français et en anglais, (4 heures) par 2 professeurs (1 historien de l’art et 1 gemmologue) « Découvrez la première gemme de l’humanité. Embarquez pour un voyage fascinant au coeur de la perle, gemme issue d’un organisme vivant aussi célèbre que mystérieuse, témoin rare et précieux des premières traces de l’humanité. Entre perles fines et de culture, perles d’eau douce et d’eau de mer, les secrets de leurs origines et formation vous seront dévoilés. Un tour du monde de la perle vous permettra de vous initier aux différents types de perles existants. Vos sens seront sollicités en manipulant des perles de différentes origines, formes et tailles, et serez sensibles à la puissance d’émerveillement qu’elles suscitent. Vous participerez à une expérience de classification d’une perle selon les différents critères en usage.
Podcast « La Voix des Bijoux »
Saison 5 : La légende des perles
« La Voix des Bijoux est un podcast de L'École des Arts Joailliers avec le soutien de Van Cleef & Arpels, qui vous dévoile les fascinantes histoires et les savoirs secrets que renferment les plus beaux bijoux. »
« Larmes d’Aphrodite, rosée tombée du ciel, symbole de pureté ou de majesté… les perles n’ont jamais cessé de fasciner l’humanité. Dans cette nouvelle saison, La Voix des Bijoux nous entraîne aux côtés des pêcheurs de nacre du Néolithique, des grandes reines de la Renaissance et des stars d’Hollywood, à la découverte des chef-d'oeuvres de la joaillerie inspirés par les perles. »
Avec la participation d'Inezita Gay-Eckel, historienne du bijou et professeur à L'École des Arts Joailliers et de Léonard Pouy, docteur en histoire de l'art et responsable des Contenus et de la Transmission à L'École des Arts Joailliers. Écrit par Martin Quenehen et Aram Kebabdjian, interprété par Pierre-François Garel et produit par Bababam.
PLAN DE L’EXPOSITION
LA PERLE ET SES SECRETS
« Tous les mollusques à coquille sont susceptibles de produire des perles composées de carbonate de calcium. Toutefois, leur qualité va dépendre de leur espèce, ainsi que des conditions de température, de salinité et de nutrition de l’animal. Les plus belles perles utilisées en joaillerie proviennent généralement d’huîtres marines des régions chaudes, de part et d’autre de l’équateur. »
« La fameuse théorie du grain de sable comme élément déclencheur de la biominéralisation, si répandue soit-elle, ne repose sur aucune réalité scientifique, de même qu’aucun grain de sable n’a jamais été trouvé à l’intérieur d’une perle. »
« Si les causes véritables de la formation des perles demeurent mal connues (virus ? bactérie ?), toute formation de perle résulte d’un déplacement de cellules épithéliales sécrétant la coquille à l’intérieur du tissu conjonctif du manteau du mollusque. »
« Historiquement, mais aussi selon les normes internationales et la loi française, le mot « perle » utilisé seul, en joaillerie, désigne une perle fine ou naturelle. On qualifie ainsi les perles pour souligner qu’elles ont été formées sans intervention humaine. Mais une telle distinction n’a pas vraiment lieu d’être en France avant les années 1920 et l’arrivée progressive sur le marché parisien des perles de culture. »
ORIENT DE PERLES ET PERLES D’ORIENT
« Aussi fantaisiste soit-elle, l’histoire des Pêcheurs de perles (1863), opéra de Georges Bizet, se déroule dans l’océan Indien, provenance avérée de perles – avec notamment le golfe de Mannar – déjà citée par Pline l’Ancien dans le livre IX de son Histoire naturelle. »
« La perle est en effet étroitement associée dans la seconde moitié du XIXe siècle à l’esthétique orientaliste, en peinture comme à la scène. »
« Connue depuis l’Antiquité, la région du golfe Arabo-Persique demeure par ailleurs une provenance de choix en matière de perles, au point que cette spécificité se trouve inscrite sur les cartes géographiques dès la Renaissance. Sa rive occidentale se distingue par l’importance du nombre de bancs d’huîtres perlières qu’elle concentre. »
« L’estime portée par les Occidentaux aux perles du Golfe ne s’est, de fait, jamais démentie, quand bien même d’autres sources et d’autres perles ont été découvertes au fil des siècles, en Amériques centrale et du Sud, notamment. »
« Voilà notre domaine !
C’est ici que le sort
Tous les ans nous ramène,
Prêts à braver la mort !
Sous la vague profonde,
Plongeurs audacieux
À nous la perle blonde
Cachée à tous les yeux ! »
Extrait de l’opéra de Georges Bizet Les pêcheurs de perles (1863)
AUTOUR DE 1900, LA CONQUÊTE D’UN MARCHÉ
« Autour de 1900, les plus belles perles sont avidement recherchées par les grandes maisons joaillières de la rue de la Paix et de la place Vendôme, qui se plaisent à l’associer au platine et au diamant. C’est la Belle Époque, période au cours de laquelle les bijoux se distinguent par leur blancheur, leur éclat, leur légèreté, leur géométrie et leur inspiration aristocratique. Sur la tête, aux oreilles, autour du cou ou des poignets des reines, des premières dames comme des courtisanes, les perles parent les femmes du gotha et celles qui le fréquentent. »
« Toutes se disputent alors les petites perles du Golfe, reconnaissables à leur ton crème parfois légèrement rosé. »
« On retrouve des perles en très grand nombre dans les vitrines des frères Paul et Henri Vever, du génial René Lalique ou encore du toujours très innovant Georges Fouquet, ainsi que chez tous les autres représentants de ce que l’on nommera plus tard, en France, l’« Art nouveau ». Inspirés par les formes extrême-orientales et la nature, ces derniers s’intéressent, notamment, aux variétés de perles les plus baroques. Ils n’hésitent pas à se détourner alors des traditionnelles perles du Golfe pour se pencher sur celles formées par les moules du Mississippi. D’autres perles encore, proposant des formes ou des couleurs inédites, sont également très appréciées des acteurs en tout genre de la nuit parisienne. »
LA PERLE, FORME SYMBOLIQUEDE LA MODERNITÉ. LES ANNÉES 1910

« Cette période nécessite toutefois d’être approchée de manière autonome, ne serait-ce que pour mieux apprécier les talents d’un groupe de jeunes artistes dandys parisiens partageant une même passion pour les perles et se surnommant eux-mêmes « les Chevaliers du bracelet ».
« Au même moment, les frères Rosenthal, figurant parmi les tout premiers marchands de perles parisiens à s’être rendus à Bahreïn, règnent sans partage sur la région. Dès 1912 cependant, le joaillier Jacques Cartier décide de se rendre lui-même dans le Golfe où il est accueilli en véritable dignitaire. »
« Si la valeur des perles en France n’a jamais été aussi élevée, c’est aux États-Unis que la demande en perles se fait la plus forte : en 1917, Pierre Cartier obtient son hôtel particulier new-yorkais de la 5e Avenue en échange d’un collier de deux rangs de 65 et 73 perles. »
1925 : PERLOMANIE PARISIENNE
« Après la Première Guerre mondiale, la frénésie perlière continue de battre son plein à Paris comme dans le Golfe. Tandis que des marchands tels que Léonard Rosenthal, Jacques Bienenfeld ou Mohamedali Zainal Alireza se retrouvent à la tête de véritables empires commerciaux, de nouveaux acteurs émergent, attirés par l’insolent essor d’un marché que rien ne semble pouvoir ébranler. »
« L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, organisée à Paris d’avril à octobre 1925, relance de plus belle la « perlomanie » qui déferle alors sur Paris. »
« Si l’arrivée des perles de culture, issues du Japon, marque encore, pour certains, « la fin de l’âge de la perle parisienne », un tel constat doit être nuancé : tandis que la demande en perles fines ne cesse de croître, l’offre ne cesse de diminuer avec l’abandon de la pêche dans le golfe de Mannar et le déclin progressif de la production dans le Golfe. Surtout, des voix commencent alors à s’élever pour dénoncer la grande précarité des conditions de vie des pêcheurs. Amorcé surtout par la crise économique de 1929, le crépuscule du règne parisien de la perle viendra véritablement avec la Seconde Guerre mondiale et la déportation des marchands juifs de la rue La Fayette. »
LA PERLE PARISIENNE, D’HIER À AUJOURD’HUI
« La Seconde Guerre mondiale porte un coup fatal aux échanges entre la France et le Golfe. Nombre de négociants français redirigent alors leur activité vers les perles de culture, à commencer par les Rosenthal, dont l’histoire continue de s’écrire… à Tahiti ! Afin d’éviter la disparition des perles noires typiques de la région, affectée à son tour par la surpêche à la fin des années 1950, Français et Japonais vont joindre leurs forces pour y installer des fermes perlières. Tandis que la perle de culture connaît une grande popularité, notamment auprès des plus jeunes, le commerce, exsangue, de la perle fine a quitté Paris. »
« Les zones de pêche sont désormais très protégées et contrôlées : seule une infime quantité de « nouvelles » perles fines vient alimenter un marché essentiellement nourri par les collections familiales et les perles desserties de bijoux anciens. À Paris comme dans le reste du monde, la perle fine continue toutefois d’inspirer l’élite joaillière. »
« Par ailleurs, différentes interactions artistiques contemporaines émergent au début du XXIe siècle entre la France et le Golfe. La perle y est chaque fois centrale, redonnant vie à une aventure culturelle et humaine déjà ancienne, tout en préservant sa mémoire. »
LEXIQUE
« La perle fine
C’est la perle formée naturellement, sans intervention humaine.
La perle d’imitation
Elle peut être réalisée en verre recouvert d’une laque à base d’écailles de poisson, en céramique ou encore en plastique.
La perle de culture
L’homme introduit dans la chair de l’huître un morceau d’un autre mollusque (greffe) pour provoquer la production de nacre. Pour obtenir une grande perle bien ronde, on ajoute parfois une bille de nacre sur laquelle vont se déposer de nouvelles couches. »
« En effet, la qualité de la nacre, cette matière aux reflets arc-en-ciel qui tapisse l’intérieur de la coquille et dont est faite la perle, varie selon les espèces mais aussi la température ou la quantité de sel dans l’eau. Savais-tu que les huîtres ne sont pas les seuls mollusques à en produire ? On trouve aussi des perles dans les moules d’eau douce ! »
« Les plus belles perles utilisées en joaillerie proviennent d’huîtres marines des régions chaudes. »
« Dès les années 1900, Anglais et Français se livrent une véritable guerre commerciale dans le golfe Persique, entre l’Iran et la péninsule arabique, réputé pour la qualité de ses perles. »
« Les spécialistes considèrent que la mode est née à cette époque. Des revues présentent les créations des grands couturiers et joailliers, elles influencent le goût des lectrices. »
Des maisons prestigieuses
La maison Cartier
« À sa création, en 1847, il ne s’agit que d’un petit atelier parisien. Mais en quelques années, la marque connait le succès dans le monde entier. Elle devient fournisseur officiel du roi d’Angleterre et de nombreuses cours royales. À partir des années 1930, la maison imagine des parures révolutionnaires pour l’époque, dignes d’un bestiaire : serpents, canards, crocodiles… »
Un hôtel contre un collier
« Il était une fois, en 1917, l'épouse d’un riche homme d’affaires américain appelée Maisie Plant. Passionnée par les bijoux, Mae comme on la surnomme, entre dans la boutique du joaillier français Pierre Cartier à New York… et tombe amoureuse d’un magnifique collier de deux rangs de perles fines. Son prix ? La valeur de l’hôtel particulier des Plant sur la célèbre 5e Avenue ! L’affaire est conclue : en échange de l'hôtel, Mae repart avec le collier au cou… »
La maison Van Cleef & Arpels
« Tout est né d’une histoire d’amour entre Estelle Arpels et Alfred Van Cleef, tous deux passionnés de bijoux et pierres précieuses. Ils se marient et ouvrent leur première boutique à Paris en 1906. En 1956, le prince Rainier offre un cadeau à sa fiancée, la célèbre actrice américaine Grace Kelly, future princesse de Monaco : une parure signée Van Cleef & Arpels en perles et diamants. »
La maison Fred
« Né en Argentine, Fred Samuel se passionne pour les trésors de la nature et ouvre sa joaillerie alors qu’il n’a que 28 ans, en 1936 à Paris. Outre son amour pour les perles de culture, celui qui se présente comme le « Moderne Joaillier Créateur » mêle humour et audace dans ses créations. En 1989, il imagine les Fredy’s, une famille de petits personnages malicieux faits d’or et de perles, à collectionner. »
La perle racontée
« Les écrivains se sont eux aussi inspirés des perles. »
Un récit documenté
« Dans son roman d’aventure 20 000 lieues sous les mers, Jules Verne décrit le travail des pêcheurs de perles avec la précision d’un journaliste » :
« Les pêcheurs ne se rassemblent que pendant le mois de mars au golfe de Manaar, et là, pendant trente jours, leurs trois cents bateaux se livrent à cette lucrative exploitation des trésors de la mer.Chaque bateau est monté par dix rameurs et par dix pêcheurs. Ceux-ci, divisés en deux groupes, plongent alternativement et descendent à une profondeur de douze mètres au moyen d’une lourde pierre qu’ils saisissent entre leurs pieds et qu’une corde rattache au bateau. »
L’École des Arts Joailliers
« Fondée en 2012 avec le soutien de Van Cleef & Arpels, L’École des Arts Joailliers a pour mission de diffuser la culture joaillière auprès du public le plus large. C’est une école d’initiation, ouverte à tous, sans prérequis. L’École s’adresse au néophyte comme à l’amateur éclairé, au collectionneur de bijoux comme au simple curieux. »
« L’École propose des cours, dans trois grands domaines : l’histoire du bijou, le monde des pierres et les savoir-faire. Les cours sont fondés sur la pratique. »
« Les élèves expérimentent les gestes, les savoir-faire et les outils, guidés par leurs professeurs – historiens de l’art, gemmologues et artisans. »
« L’École propose également d’autres activités : expositions, livres, vidéos, podcasts ainsi que conférences en ligne et en présentiel. Des ateliers ont également été créés pour les enfants et adolescents. »
« L’École possède aujourd’hui cinq adresses permanentes : deux à Paris, une à Hong Kong, une à Shanghai et une à Dubaï. »
« Par ailleurs, depuis sa création, L’École se déplace à l’étranger, en Europe, en Amérique, en Asie et au Moyen Orient, à l’occasion de sessions nomades, qui durent de deux à trois semaines. L’École contribue ainsi, à l’échelle internationale, au rayonnement de la culture joaillière. »
Pour plus d’informations : https://www.lecolevancleefarpels.com/fr
16 bis, boulevard Montmartre, Paris 9
Tél. +33 (0)1 70 70 38 40
Du mardi au dimanche, de 11h à 19h
Nocturne jusqu’à 21h le jeudi
Entrée gratuite, sur réservation
Visuels :
Affiche
Collier « Belle Époque » à cinq rangs de perles fines, circa 1910
Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute
© Albion Art Jewellery Institute
Jean-Gabriel Domergue (1889-1962)
Publicité pour la maison Van Cleef & Arpels,
La Renaissance de l’art français et des industries de luxe,
janvier 1923
Collier, 1890, perles fines, diamants, or, argent.
Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute.
© Albion Art Jewellery Institute
Henri Vever (1854 - 1942)
Devant de corsage, 1905
Perles du Mississipi,
diamants, émail, or, argent
Collection Faerber © Faerber
Carlo et Arturo Giuliano
Collier, vers 1890
Perles fines, émail, or
Collection Privée, avec l’autorisation du Albion Art Institute
© Albion Art Jewellery Institute
Frank Eugène (1865-1936)
La Perle, 1900-1909.
Photographie
New York, Metropolitan Museum of Art
© Roger Fund, 1972
Germain Bapst (1853-1921) et Lucien Falize (1839-1897)
Pendentif, vers 1880
Perles fines grises, diamants, or
Wartski, Londres
George Barbier, « La fontaine de coquillages. Robe du soir de Paquin »
Gazette du Bon Ton, n° 3, planche 27, 1914.
Van Cleef & Arpels
Nécessaire, vers 1925
Platine, or jaune, perles fines, émail, diamants
Collection Van Cleef & Arpels
Van Cleef & Arpels
Broche, vers 1930
Platine, perle, diamants
Collection Van Cleef & Arpels
JAR
Clip « Tête de mouton », 2006
Perles fines, saphirs étoilés
cabochon, aluminium, argent, or
Collection privée
Articles sur ce blog concernant :
Les citations sur l'exposition proviennent du dossier de presse et du livret du visiteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire