Lors de la conférence de presse du 13 mai 2025, Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient, a exprimé sa confiance en un avenir pour les chrétiens d'Orient persécutés sur leur terre. Le dimanche 25 mai 2025 est la Journée internationale des chrétiens d'Orient.
Arménie 1915. Centenaire du génocide
« Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman. Stigmatiser, détruire, exclure »
A Paris, l’Institut du monde arabe (IMA) présente l’exposition chronologique, politique, partiale, « islamiquement et arabiquement correcte », visant à accréditer une "Palestine" dès l'âge du Bronze et du Fer, et intitulée « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire ».
« Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman. Stigmatiser, détruire, exclure »
« Les justes turcs, un trop long silence » de Laurence D'Hondt et Romain Fleury
Sassoun, association arménienne d’amitié entre les peuples Juifs et Arméniens
Le Seyfo, génocide des Assyriens
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L’Œuvre d’Orient est « une association catholique et apolitique, reconnue d’intérêt général, qui œuvre depuis près de 170 ans pour soutenir les communautés chrétiennes au Moyen-Orient qui sont au service de toute la population (éducation, santé, culture). »
« Souvent minoritaires dans les sociétés du Moyen-Orient », ces communautés chrétiennes « jouent cependant un rôle social essentiel en assurant notamment le fonctionnement de centaines d’écoles, d’hôpitaux, de maisons d’accueil et de chantiers de reconstruction. »
Un « état des lieux »
La conférence de presse du 13 mai 2025 de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient jusqu'au 1er septembre 2025 s’est déroulée en présentiel au siège parisien de l’association et en visioconférence. L’occasion de brosser un panorama de la condition de ces chrétiens.
Les murs de la salle étaient couverts de clichés en couleurs de Jean-Matthieu Gautier et Baptiste Coupery, photographes professionnels qui ont saisi ces chrétiens dans leurs lieux de prières, dans la pratique de leurs rites, dans leur vie quotidienne. Sous la dénomination « Terre Sainte berceau du christianisme », des photographies d’un prêtre dans l’église de Saint-Sépulcre, « Notre-Dame qui fait tomber les murs à Bethléem » - « commune aux chrétiens et aux musulmans, la figure de Marie porte ici un message politique comme une prière dressée sur le mur de la violence et de la division » -, et la « célébration des rameaux à Jérusalem » - « dans la ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans ». En résumé, rien sur les chrétiens dhimmis sous l’administration de l’Autorité palestinienne, confusion entre la Marie de la Bible chrétienne et la Maryam du Coran, rien sur la mutation profonde des Arabes chrétiens israéliens dont l’identité israélienne s’est considérablement renforcée au cours des dix dernières années, notamment durant les horreurs commises par l’Etat islamique ou ISIS.
Sur un des murs de la salle, une carte du monde localisait la présence des chrétiens d’Orient. « Terre Sainte » désignait Israël et les territoires disputés – Judée et Samarie - sans la bande de Gaza.
« Après 15 ans à la tête de L'Œuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch a dressé un état des lieux de la situation des communautés chrétiennes dans ces pays et un bilan de ces cinq mandats ».
« Guerres en Ukraine, en Terre Sainte, en Arménie, dans le Haut-Karabagh, situation non stabilisée au Liban, en Iran, insécurité en Irak, en Syrie, conflits en Éthiopie et en Érythrée : les chrétiens d’Orient sont au cœur des crises qui traversent le monde. »
Le Directeur général de L’Œuvre d’Orient a évoqué « l'évolution dans ces pays de la question de la citoyenneté, les contextes spécifiques à chaque pays et les enjeux d'une présence chrétienne. »
Il a insisté : « Les chrétiens d’Orient ne disparaissent pas. Leur mission est essentielle, leur voix est nécessaire, leur place est incontournable. Les Églises orientales portent une voix prophétique. Peu importe le nombre de leurs fidèles, c’est ce qu’elles disent et font qui compte et qui constitue un message de foi et de mission au cœur de leurs sociétés. »
Il a brossé le tableau de la situation dans certains pays d’Orient, en ayant une large conception de l’Orient puisqu’il y incluait l’Ukraine et l’Inde.
En Ukraine, « l'Église gréco-catholique est un pilier trop souvent méconnu. Représentant 8% de la population, l’Eglise gréco-catholique joue un rôle essentiel de pacification, en particulier dans l’est et les zones de conflit où peu osent s’aventurer. Elle ouvre des portes de dialogue, y compris avec les Eglises orthodoxes reconnaissant l’autorité de Constantinople ou de Moscou. L’Œuvre d’Orient soutient les Ukrainiens depuis plus de 100 ans et se rend régulièrement en Ukraine. Nous en revenons chaque fois bouleversés, par l’atrocité de la guerre, par la force des Ukrainiens. »
En Arménie, « une république est en danger face à l’agressivité de l’Azerbaïdjan. Entre 2020 et 2023, 120 000 Arméniens ont été forcés de fuir le Haut-Karabagh. Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage ? Ces Arméniens sont des oubliés, alors que le comportement de l’Azerbaïdjan est de plus en plus agressif aux frontières. Peut-on accepter qu’un peuple qui a subi un génocide au siècle dernier soit menacé de la sorte ? Comment a t'on pu voir une COP s’organiser à Bakou, alors même que les prisonniers arméniens du Haut-Karabagh sont détenus dans la même ville ? L’Union Européenne doit agir plus fermement ; la diplomatie du Saint-Siège aussi. L’acceptation des menaces à l’encontre du peuple arménien et la résignation ne sont pas une option. »
« En Ethiopie et en Erythrée : ne détournons pas le regard. "Pendant la guerre du Tigré, toutes les communications avaient été coupées. Les tensions restent vives, et la question du partage de l’eau avec l’Égypte pourrait raviver les conflits. Rester informé, c’est rester libre." (Mgr Pascal Gollnisch)
‘En Ethiopie, plus de la moitié de la population est chrétienne, de rite guèze, avec une toute petite communauté catholique. Une délégation de la Conférence des Evêques de France s’est rendue au Tigré le mois dernier, dans cette région coupée du monde pendant la guerre civile. Ils ont vécu un moment fort d’échange et de prière avec l’évêque éthiopien.’
En Érythrée, ‘la situation est très difficile et toute la population en souffre profondément. Je vous invite à faire plus de reportages sur ce pays oublié.’
En « Terre Sainte, nous réclamons le droit de nous exprimer ».
L’Œuvre d’Orient « a condamné fermement le jour même les actes terroristes et criminels du 7 octobre. Les actions de l’armée israélienne à Gaza sont au-delà des actions à mener pour l’éradication du Hamas et la libération des otages. »
Elle s’est élevée « contre les souffrances imposées à la population civile palestinienne, l’absence d’aide humanitaire et l’opacité des buts du combat. »
"La liberté d’expression est confisquée lorsque la parole n’est pas entendue dans ce qu’elle dit mais pour le silence qu’elle entraîne. Il est urgent de repenser notre rapport à la prise de position et à la liberté de parole. Nous sommes très inquiets sur la situation en Cisjordanie et à Gaza : on ne voit pas de plan émerger pour ce pays. Il est temps de revenir aux règles fondamentales du droit humanitaire. On ne bombarde pas un hôpital, une école ou un lieu de culte. À Jérusalem, nous condamnons la fermeture des écoles et l’attitude du gouvernement qui tourne le dos à toute idée de conciliation », a indiqué l’Œuvre d’Orient. Un texte partial :
- il refuse d'utiliser les termes bibliques Judée et Samarie ;
- l'armée israélienne bombarde un hôpital où se cachent des djihadistes instrumentalisant des infrastructures civiles pour se cacher parmi des civils devenus des boucliers humains. Un lieu civil devient alors une cible militaire. C'est le droit de la guerre L'armée israélienne prévient ;
- seules sont fermées les écoles de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), où la haine des juifs et des Croisés est enseignée par des professeurs-terroristes. Etc. Etc. ETc.
« En Inde, une réalité contrastée pour les chrétiens. »
En Inde, « les chrétiens jouissent de la liberté nécessaire pour leur mission. La liberté religieuse est affirmée mais dans certains cas elle n’est pas respectée. »
Journée des chrétiens d'Orient 2025
Le 25 mai 2025, 6° dimanche de Pâques, c’est la Journée des chrétiens d’Orient, « une journée pont où les chrétiens d’Europe sont invités à prier pour les chrétiens d’Orient et les chrétiens d’Orient à prier pour les chrétiens d’Europe. »
« Journée internationale d’amitié de part et d’autre de la Méditerranée (en France, en Europe et en Orient) c'est un temps dédié à la rencontre et à l'échange autour des chrétiens d'Orient : faire connaître leur histoire, leur richesse culturelle et spirituelle, leurs défis dans les contextes souvent conflictuels où ils vivent, et rencontrer les chrétiens d’Orient vivant en France. »
« Chaque année, des milliers de personnes en France et en Europe participent aux événements organisés dans leur ville durant cette journée : conférences, expositions, concerts, célébrations etc. »
L’Œuvre d’Orient anime et propose pour la « sixième année consécutive la Journée des chrétiens d’Orient, journée initiée par L’Œuvre d’Orient, dont la première mission est de renforcer les liens entre les Eglises catholiques orientales et l’Eglise latine ».
« Ces derniers jours, nous nous rendons compte à quel point l’Église catholique, constituée d’une multiplicité d’Eglises, latine et orientales, vit une unité extraordinaire, en communion universelle avec un homme, le pape, Léon XIV », a déclaré Mgr Pascal Gollnisch.
Le 25 mai : un événement historique à Notre-Dame de Paris
La « messe annuelle de l'Œuvre d'Orient sera célébrée à Notre-Dame de Paris le 25 mai 2025, par le patriarche chaldéen, S.B. Raphaël Sako. A cette occasion, 8 icônes, symbolisant les berceaux des Églises orientales - Saint Jacques pour Jérusalem -, seront bénies par Mgr Laurent Ulrich, l’archevêque de Paris, en présence de Mgr Pascal Gollnisch. Elles prendront place au cœur de la cathédrale, dans une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient, à partir du mercredi 28 mai. Cette chapelle demandée
par l'archevêque de Paris, Ordinaire des catholiques orientaux, s’inscrit dans
le projet global de la cathédrale ».
« L'Église chaldéenne : a été fondée à Babylone par saint Thomas Apôtre et ses disciples Addai et Mari qui évangélisent des juifs exilés et des païens. Elle devient autonome en 410. Mais l'Église chaldéenne est la branche catholique de l'Église de l'Orient qui a par la suite refusé le concile d'Ephèse (431). L'Église de l'Orient, florissante en Mésopotamie et en Perse, évangélise l'Inde et la Chine du IVe au XIIIe siècle. Jean Simon VIII Soulaka est élu patriarche en 1551 et reconnu par Rome en 1553 comme patriarche des Chaldéens pour toute cette Église. C'est en 1830 que le métropolite de Mossoul, Jean Hormizd II sera confirmé par le Pape Pie VIII avec le titre de patriarche de Babylone des Chaldéens. Une communauté importante vit en Île-de-France, notamment à Sarcelles, mais aussi à Marseille et à Nantes ».
Une journée vécue partout en France et en Europe
Les « cardinaux de Marseille et d’Ajaccio nous rappellent souvent l’importance de pousser la pastorale aux dimensions méditerranéennes. Il faut tisser des fils concrets pour créer du lien. Cette journée est une occasion de vivre concrètement cet appel à la rencontre dans les paroisses, communautés et familles. Prières, concerts, conférences… divers événements sont organisés. »
« Une journée vécue en Orient, dans des pays à l’actualité complexe »
« En Orient comme dans le reste du monde, les situations sont complexes et tendues. Les peuples ne veulent pas la guerre. La paix doit s’affirmer par une éthique du dialogue, non pas un dialogue lâche, mais un dialogue exigeant. Elle passe aussi par une parole de vérité, à l’encontre de la circulation de fausses informations. »
Les « chrétiens d’Orient ne doivent pas être défendus de manière identitaire, comme une minorité en sursis, mais comme des personnes qui doivent pouvoir rester dans des pays qui leur permettent de vivre et de remplir leur mission au service de l’Evangile. C’est leur force, c’est pour cela qu’ils ont un avenir ».
Quand cette Journée s'achèvera, débutera la Journée de Jérusalem.
Le pape Léon XIV
« La paix commence en chacun de nous : dans notre regard envers les autres, dans notre manière de les écouter et dans les mots que nous employons pour parler d’eux. » Par « ces paroles aux journalistes, et par son appel à la paix en Ukraine, à Gaza et en Inde lors de sa première messe dominicale, le pape Léon XIV porte un message que nous voulons voir résonner du Moyen-Orient jusqu’à l’Inde, de la corne de l’Afrique à l’Europe de l’Est. »
« Beaucoup demandent ce que nous attendons du pape Léon XIV auprès des chrétiens d’Orient. Le Pape François s’est beaucoup dévoué auprès des chrétiens d’Orient et nous espérons que le pape Léon XIV pourra faire de même. Il souhaitera sans doute poursuivre les avancées novatrices du pape François dans le dialogue islamo-chrétien, non seulement avec les sunnites mais aussi avec les chiites. Les Eglises locales doivent être impliquées. »
Les « contacts sont des ouvertures : il faudrait pouvoir porter de manière concrète la situation des Églises locales qui vivent dans des pays musulmans. Il y a par exemple la question du statut des personnes qui passent de l’islam à la religion chrétienne, ou encore celle des mariages. »
« Vis-à-vis du monde orthodoxe, il faudrait pouvoir agir pour l’unité des chrétiens, au-delà de rencontres courtoises. Par exemple, le re baptême est une pratique inacceptable. Il y a des hostilités à éclaircir pour mieux échanger mais c’est important de créer et de maintenir ce dialogue. »
Le Pape Léon XIV « souhaitera peut être donner l’impulsion nécessaire à une clarification des structures administratives et de gestion financière des Eglises orientales. Comment la réalité synodale se vit effectivement en Orient ? En Orient il doit y avoir un effort de transparence et de collégialité en respect de l’autorité. »
« Nous espérons plusieurs voyages au Moyen-Orient. En Turquie, en lien avec l’anniversaire du concile de Nicée, à Jérusalem, et dans deux pays où François n’a pas pu se rendre malgré son souhait : le Liban et la Syrie. »
La doctrine sociale orientale de l’Église
« La doctrine sociale dont parle Léon XIV est une orientation pour agir dans la société » (Mgr Pascal Gollnisch)
En « 1894, le pape Léon XIII appelait les catholiques orientaux à rester fidèles à leurs traditions dans son encyclique Orientalium dignitas. Leur diversité est une richesse pour l’Église universelle, rappelant que l’unité n’est pas l’uniformité. Citant explicitement l’Œuvre d’Orient, Léon XIII louait son action et invitait à soutenir l’association avec générosité. »
« Aussi il y a, dans les années qui viennent, un défi pour enrichir la doctrine sociale de l’Église catholique, selon les problématiques propres à l’Orient. »
« Il est important de réfléchir et d'élaborer une doctrine sociale de l'Église adaptée au Moyen-Orient, portant sur les questions de cohabitation de communautés religieuses, de la liberté religieuse, des droits humains, du statut de la femme, du statut du mariage. »
« La doctrine sociale de l’Église est un trésor, qui s’est élaboré dans un contexte occidental : comment la repenser pour l’appliquer et la vivre dans un contexte oriental ? Comment aider les Eglises orientales, à porter un développement pour leur pays, dont ils soient à la fois les acteurs et les bénéficiaires ? »
« Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire »
A Paris, l’Institut du monde arabe (IMA) présente l’exposition chronologique, politique, partiale, « islamiquement et arabiquement correcte », visant à accréditer une "Palestine" dès l'âge du Bronze et du Fer, et intitulée « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire ». Le 2 avril 2025, a eu lieu à l'IMA le vernissage presse de cette exposition en présence de Jack Lang, président de l'IMA, de commissaires d'expositions, dont Élodie Bouffard, des scénographes Elias et Yousef Anastas, de représentants de partenaires, et d'une trentaine de journalistes.
Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient, a dit lors d'une visioconférence : "On ne peut se résoudre à ce que Gaza soit rayée de la carte". Il a exhorté à "croire à l'avenir pour tout le peuple palestinien qui habite à Gaza". Silence sur les chrétiens réduits à la dhimmitude par le Hamas dans la bande de Gaza, ou ayant fui ce territoire.
Aucun mot sur les otages et sur les Gazaouis qui, au péril de leurs vies, manifestaient contre le mouvement terroriste islamiste Hamas, détournant l'aide humanitaire, utilisant des boucliers humains ou utilisant des sites civils comme lieux de stockage d'armes ou bases de tirs de roquettes. Rien sur les chrétiens d'Orient persécutés.
Ce que l’on découvre, c’est que l’IMA ne mentionne pas les repères chronologiques officiels de l’ère chrétienne : les dates ne sont pas indiquées avant ou après Jésus-Christ, et en abréviation « av. J.-C. », mais « avant notre ère » et en abréviation « Av.n.è. ». Peur de blesser certaines sensibilités ? « Déconstruction » ? L’Ecole biblique et archéologique française (EBAF) de Jérusalem et La Croix, partenaires médias de l'exposition, ont accepté cette nouvelle appellation !? C'est d'autant plus curieux que l'Etat subventionne l'IMA, et que de prestigieux établissements culturels, comme la Bibliothèque nationale de France (BnF), recourent à ces repères mentionnant Jésus-Christ.
« Photographies de l’Anthédon de Palestine à Gaza : archéologie franco-palestinienne »
Une mission de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, 1994-2012
Du 3 au 18 avril 2025 sont exposées au siège du Réseau Barnabé (76, rue des Saints-Pères, Paris 7e) une trentaine de photos inédites de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, retraçant 18 années de fouilles à Gaza, en complément de l’exposition « Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire »qui se déroule à l’Institut du Monde arabe à partir du 3 avril 2025. »
« Le territoire de Gaza en Palestine a été pendant des millénaires une oasis riche et un lieu d’échanges où se croisaient tous les peuples. Anthédon est une ancienne ville grecque située au nord de Gaza, port marchand. »
« Pendant 2500 ans, Gaza a été la position clé au débouché naturel de la Péninsule arabique qui cherchait la Méditerranée. Les bateaux phéniciens, grecs, crétois y ont croisé le commerce des caravanes venues de l’océan Indien pour échanger les merveilles de la corne de l’Afrique et de l’Inde avec le monde méditerranéen qui s’en était entiché : épices, colorants, parfums et onguents, pierres fines, bois précieux, encens, textiles colorés, etc. »
« En 1994, le site n’était signalé que par des tessons de poterie arrachés du front de mer. L’endroit était une longue dune de sable, un camp de réfugiés le recouvrait en partie, des carrières de sable l’avaient échancré, son bord sur la mer était ravagé par les vagues. Il ne montrait rien pour plaire au cœur de la grande ville moderne alors que sous la dune, s’étendait la ruine d’une ancienne ville prospère, jadis adossée aux jardins et aux vergers dans les terres, mais tournée en pente douce vers le rivage. »
« L’exposition présente des photographies en couleur de plusieurs campagnes de fouilles sur le site d’Anthédon depuis 1994 jusqu’à 2012, réalisées l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, sous la direction du Frère Jean-Baptiste Humbert op., archéologue. »
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