Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 2 mai 2025

Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 30 avril 2025

J'ai été interviewée 
sur Radio Chalom Nitsan le 30  avril 2025, dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission animée André Barmo'ha. J’ai évoqué essentiellement la tragi-comédie communautaire institutionnelle française concernant le Rassemblement national (RN), l'absence de hasbara d'institutions, les Assises contre l'antisémitisme, l'exposition partiale politique et "islamiquement et arabiquement correcte" intitulée 
« Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire » à l'Institut du monde Arabe et l'exposition sur George Koskas et Eva Rodgold à la Fondation Cherqui. Diffusion sur RCN le dimanche 4 mai 2025 à 9 h. Durée : 1 h. Cliquez ici pour écouter le podcast.

Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010
Mon interview sur Radio Chalom Nitsan les 13 et 20 février 2020 
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 25 février 2022 sur la pétition sur le rapport d’Amnesty International, « Portraits de France » et « Samouni Road » sur l'exposition Juifs d'Orient à l'IMA, le 36e diner du CRIF et la guerre en Ukraine
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 30 mai 2022 sur  le meurtre de René Hadjadj, l'antisémitisme dans la campagne des élections législatives visant Eric Zemmour et ses soutiens, et la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 13 décembre 2022 sur les Juifs et le Judaïsme dans le "Récit national" ainsi que la tragi-comédie sur la présidence du Groupe d'études sur l'antisémitisme à l'Assemblée nationale demandée par le Rassemblement national 

« Il y a mille façons d'informer. Il n'y en a qu'une pour dire la vérité »... Radio Chalom Nitsan émet de Nice. Cette "radio de la communauté Juive de la Côte d'Azur" dispose d'un site Internet, d'un compte Facebook, et d'une chaine Youtube

Dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission 
« sur l'actualité d'Israël et la géopolitique du monde » animée par André Barmo'ha qui laisse ses invités s'exprimer librement

On peut écouter les interviews en live et sur divers supports. Diffusions de l'Émission (HD)
- Sur Internet / le site RCN rcnradio.info & Appli Radio. Merci de cliquer ici
- Sur Smartphone / l'Appli Gratuite de RCN & Appli Radio
- En F.M 89.3 sur la Côte d'Azur - RNT 208.1 (France)
- Sur les Réseaux Sociaux & Numériques (Heure de France)
En Israël sur Radio Futée
Chaque Samedi soir / Motsé Shabbat (Heure d’Israël)

En Podcast (Sans limite / Plusieurs émissions) 
Sur Internet / le site RCN rcnradio.info 
Sur Smartphone / l'Appli Gratuite de RCN 

Assises de la lutte contre l’antisémitisme inefficaces
Depuis 2024, deux Assises de lutte contre l'antisémitisme "politiquement et islamiquement correctes" ont été organisées par 
Aurore  Bergé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations, et en présence, en février 2025, d'Élisabeth Borne, ministre d'État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Etaient invités des dirigeants d'associations, dont la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) et SOS Racisme, des représentants de religions, ainsi que des médias. Souci d'affichage de la détermination gouvernementale ? Communication politique occultant certains antisémitismes ? Quelle efficacité réelle de ces Assises dont certains intervenants sont controversés et éludent des sujets tabous comme l'antisémitisme islamique ? Comment vaincre l'antisémitisme non défini dans le Code pénal ? Et quid de l'extrême-centre macronien ?

Ces questions suscitent des interrogations : Qui choisit les intervenants assistant à la conférence de ces Assises et auditionnés par les groupes constitués afin de présenter des préconisations concernant la justice et l'Education ? Le Collectif des Vigilants et le MICRA (Mouvement international contre le racisme et l'antisémitisme) en sont exclus, bien que le rapport de leur activité en 2024 prouvent leur efficacité et leur renommée médiatique.

A quoi servent ces Assises dominés par des sujets tabous : antisémitisme islamique, propos du Président de la République Emmanuel Macron (extrême-centre) exprimant des blood libels ou rétrogradant les juifs au dernier rang des membres des confessions en France, antisémitisme étatique (boycotts des stands d'entreprises israéliennes aux Salons de la Défense Eurosatory et d'Euronaval en 2024).

L'Organisation Juive Européenne (OJE) est une association française qui "lutte contre l’antisémitisme sous toutes ses formes". Sa présidente Me Muriel Ouaknine-Melki a alerté en octobre 2024 sur l'antisémitisme d'Etat quand le Chef de l'Etat a dit en Conseil des ministres que l'ONU (Organisation des Nations unies) pouvait par une décision supprimer Israël. Comment concilie-t-elle sa présence à ces Assises ? Elle n'a pas perçu l'antisémitisme prégnant dans l'affaire du Dr Lionel Krief, et l'a dit au ministre israélien Amichai Chikli qui n'a alors pas aidé ce praticien spolié par le "gouvernement des juges" sur fond d'affairisme politico-médical.

Les préconisations proposées semblent bureaucratiques, et on peut raisonnablement douter de leur efficacité en raison par exemple de la pratique d'institutions scolaires et universitaires du "pas-de-vague".

CRIF, Consistoires, Israël et le RN
Depuis le déclenchement de l’Intifada II par Yasser Arafat en 2000, sont apparus des associations ou Collectifs dont certains ont contesté la doxa « politiquement correcte », en matière de lutte contre l’antisémitisme, des Consistoires, du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) aux dirigeants semblant déconnectés de la réalité, souvent perçus comme des porte-paroles du pouvoir politique et figés dans des « postures morales » anti-« extrêême-droââte », anti-Rassemblement national (RN). Un conflit non larvé oppose aussi ces deux « camps » sur la représentativité des Français juifs ainsi que sur les modalités de la démocratie au sein de ces fédérations. 

Des dirigeants communautaires sont allés jusqu'au clash avec l'Etat d'Israël dont le ministre Amichai Chikli a invité Jordan Bardella, Président du RN, et Marion Maréchal, membre du RN, à la Conférence internationale de lutte contre l'antisémitisme à Jérusalem. Ce qui s'avère inadmissible pour de nombreux Juifs français. Et ce, sur fond de djihad international, d’aliyah et de bouleversements géopolitiques.

Dialoguer avec le RN ? Les CCJ (Conseils des communautés juives) d'Ile-de-France l'ont fait, entre les deux tours des élections législatives de 2024, après le refus, non argumenté, du Crif et des Consistoires d'initier un dialogue avec un parti réunissant environ onze millions de voix aux élections politiques nationales. Peut-on l'ignorer ? Ce refus sert-il les intérêts des Français juifs ou ceux de la gauche et de la Macronie assurés qu'aucune réelle alternance politique n'est possible (stratégie du Président socialiste François Mitterrand qui a favorisé l'essor du Front National de Jean-Marie Le Pen et a instrumentalisé ce mouvement politique pour interdire toute union des droites) ? L'alternance, le débat sont caractéristiques de la démocratie. Il faut rompre l'isolement des Français juifs sur la scène politique et dans la société par des alliances. 

Quel est l'intérêt des Français juifs d'être instrumentalisés lors des élections politiques nationales, locales ou européennes (Cf. élections municipales 2026) afin de donner une réalité à un fascisme fantasmé ?

Des associations juives françaises paraissent incapables, refusent ou n'osent pas briser le "politiquement correct" - mythe du "vivre ensemble", "immigration chance pour la France" - qui les isole. 

Les Français juifs, dans leur quasi-totalité ne suivent pas leur mots d'ordre "Ni extrême-gauche Ni extrême-droite". Ce qu'a prouvé le succès du dîner républicain des CCJ en décembre 2024.

Le 1er mai 2025, lors d'un meeting du RN à Narbonne, plusieurs membres du Collectif Nous Vivrons, composé d'anciens membres de SOS Racisme et de l'UEJF, et dont la ligne politique se résume à "ni facho ni facho", ont brandi des affiches en criant «Vous n’êtes pas le bouclier des juifs ». Elles étaient rapidement arrêtées par le service d'ordre du RN et sorites de la salle. Et à Domremy-la-Pucelle, d'autres membres dudit Collectif affichaient les mêmes affiches, criaient le même slogan avant un évènement officiel auquel participait Marion Maréchal. Quelques heures plus tard, interviewée par Bernard Abouaf sur Radio Shalom, Sarah Aizenman, Présidente du Collectif Nous Vivrons, revendiquait fièrement cette action médiatisée. Sans un mot pour les agressions graves, antisémites, commises à Paris.

Pendant que ce Collectif perturbait pendant quelques minutes cette réunion du RN, le « stand parisien du Parti socialiste était saccagé par une cinquantaine d’individus cagoulés que les militants présents ont identifiés comme des « black blocs ». Des slogans comme « sionistes », « complices du génocide » ou « tout le monde déteste le PS » ont notamment été lancés à l'encontre des socialistes tenant ce stand, avant l’intervention de la police... Parmi les élus malmenés, Jérôme Guedj s’est lui aussi retrouvé encerclé avec d’autres participants par un groupe de personnes vêtues de noir. Sous les huées, le député socialiste de l’Essonne a été contraint de s’éloigner de la tête du cortège. « Vendu », « traître », ou encore « assassin » lui a-t-il été assené pendant qu’il remontait la rue. »

Révélateur du déni de la réalité et du nombrilisme du Collectif Nous Vivrons : son compte X, ex-Twitter. Le 1er mai 2025 de 13h31 à 18 h 15, ses posts sont ceux de médias ou amis concernant ces deux actions à Narbonne et à Domremy-la-Pucelle. Ce n'est que le 2 mai 2025 à 8 h 51 qu'un post évoque enfin les agressions physiques et verbales visant des socialistes à Paris. Et ce, alors que les médias nationaux multipliaient les articles, les reportages filmés et les émissions sur THE événement de ce 1er mai 2025 : cette violence de l'extrême-gauche à Paris contre le stand du PS et Jérôme Guedj, et sa motivation antisémite que Marion Tondelier refusait de nommer. 

Le 2 mai 2025, Me Arno Klarsfeld, avocat, a déclaré sur Europe 1 : le NFP "devrait se réjouir que le RN ne soit plus d'extrême-droite : c'est la seule victoire remportée sur l'antisémitisme ces dernières décennies... Un parti qui faisait campagne autrefois sur l'antisémitisme et le négationnisme avec Jean-Marie Le Pen, est devenu aujourd'hui, grâce à Marine Le Pen, un parti qui défend les juifs, et comprend les difficultés qu'à Israël à survivre dans un univers hostile. Au lieu de cela, [le NFP] préfère avoir le RN comme ennemi politique, et non pas comme adversaire. Stigmatiser le RN comme étant toujours d'extrême droite et antisémite est malhonnête C'est fait, non par erreur, mais à dessein politique... "

Le 4 mais 2025, sur Radio J, interviewée par Eva Soto, Sarah Aizenman - vexée que son action ait été éclipsée par ces violences gauchistes à Paris ? - a persisté à fustiger le RN : "Cela fait un an et demi que le Collectif Nous vivrons plaide pour la ligne Ni facho ni facho, Ni LFI ni RN, ni division ni exclusion. On considère que seule la République peut être un rempart à l'antisémitisme... [Après le déplacement en Israël de Jordan Bardella et de Marion Maréchal], il était temps pour nous de prendre la parole de manière statutaire, et d'expliquer avec force et conviction que les juifs ne seraient pas le marchepied de l'extrême-droite. Ce 1er mai, on a voulu organiser notre opération Bipeur en allant perturber les deux rassemblements-phares du jour... Marion Maréchal a jugé utile en Israêl, d'honorer une seule personne à Yad Vashem, une Juste qui avait été ensuite adhéré au Front national... Nous nous sommes infiltrés au meeting à Narbonne de Marine Le Pen et de Jordan Bardella... On a déployé cette opération en plein discours de Marine Le Pen... Ça a été très rapide. On a été sorti manu militari.. Cela fait un an et demi qu'on opère avec ce mode d'activisme. On a plus de cent actions à notre actif. Jamais, on a fait face à autant de violence, notamment d'un service d'ordre.. Quand on va attaquer LFI, on les compte par dizaine nos actions contre LFI, les militants sont vindicatifs, et le service d'ordre de LFI est très professionnel et ne veut pas casser du juif... La DPS, le service d'ordre du Rassemblement national, nous a attrapées avec beaucoup de véhémence... Une de nos militantes a eu 4 jours d'ITT... Le service d'ordre a voulu nous fracasser, ce qui témoigne que le RN n'a pas changé malgré la tentative de dédiabolisation, de cachérisation avec la communauté juive. C'est la même idéologie, c'est la même dynamique, c'est la même violence... Les hommes [du Collectif] filmaient, les femmes brandissaient les pancartes ; des femmes d'une moyenne d'âge de 55 ans... Une violence sans précédent témoigne de l'idéologie spontanée de ce parti politique... Quand le RN voit des opposants politiques, il tape... Nous, les juifs, on a pour mission de protéger la République... Seuls la République, la laïcité, l'universalisme peuvent être des remparts à l'antisémitisme... LFI est responsable de l'explosion des actes antisémites depuis le 7 octobre... Il y a une manipulation de la communauté arabe de France, et une instrumentalisation du racisme anti-arabe.  Les militants de LFI sont très idéologisés : c'est des insultes dès qu'on arrive dans un meeting LFI ("Sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes")... Le service d'ordre de LFI est, si ce n'est courtois, du moins conforme aux règles... Les militants du Rassemblement national ont crié "Dehors !"... Le service d'ordre du RN, c'est le cœur du parti. La structure du Rassemblement nationale reste fondamentalement violente." 

Accompagnée par Me Arno Klarsfeld, Marion Maréchal s'est recueillie sur le site du festival Nova. Yad Vashem maintient Rolande Birgy dans sa liste de Justes parmi les Nations en raison de son action de sauvetage d'enfants juifs. Combien de juifs français victimes d'antisémitisme, le Collectif Nous vivrons a-t-il défendu ?  

Sarah Aizenman se vante que le Collectif Nous vivrons aurait "plus de cent actions" à son actif, dont "des dizaines" contre LFI. Or, le site Internet de cette association présente seulement... 32 actions. Cent actions en un an et demi, cela représente plus de cinq actions par mois. Des dizaines d'actions contre LFI, cela représente au minimum vingt actions en dix-huit mois, soit une action par mois sur la même période. Qui croire : Sarah Aizenman ou le site Internet du Collectif Nous vivrons ? Peut-être Sarah Aizenman pourrait-elle listé cette "centaine d'actions"...

Perturber des réunions publiques en criant, ce serait "expliquer avec force et conviction que les juifs ne seraient pas le marchepied de l'extrême-droite" ? Non, c'est de la communication, de l'agit prop dans la tradition gauchiste ou fasciste de l'entre-deux-guerres. 

L'indigence des propos de Sarah Aizenman, qui jamais ne communique le moindre argument pour étayer ses allégations, s'avère désolant. Et rejaillit négativement sur les Français juifs et leurs alliés. Comment ce Collectif a-t-il pu être invité aux Assises de la lutte contre l'antisémitisme ?

Le 11 mars 2025, Julien Odoul, député RN, a posté sur X des photos de la visite de l'Assemblée nationale par une classe de l'école juive Lucien de Hirsch, photographiée de dos. Le 12 mars 2025, Yonathan Arfi a alors écrit sur X :
"L’histoire et les valeurs portées par l’école Lucien de Hirsch sont aux antipodes de l'histoire et des valeurs du RN. Cela aurait dû suffire pour que cette visite de l'Assemblée nationale ne se fasse pas avec un député RN. Indécence en plus de ce député qui n'hésite pas à instrumentaliser l'image d'enfants pour sa communication politique...."
Sur Radio J, Sarah Aizenman a accusé Julien Odoul, "émissaire du Rassemblement national pour la communauté juive", d'avoir "avec impulsivité, immédiatement, répondu que le CRIF était responsable de l'antisémitisme... Le même discours que l'extrême gauche. La victime serait responsable de son sort et l'aurait même provoqué !" Or, Julien Odoul avait alors posté sur X, en réponse au post de Yonathan Arfi : 
"Cela fait des années que @Le_CRIF se trompe de combat et de cibles en pointant du doigt le seul mouvement qui défend nos compatriotes juifs contre la menace islamiste. Sûrement pour tenter de faire oublier que cette association porte une écrasante et coupable responsabilité dans la situation actuelle en ayant soutenu toutes les politiques d’immigration massives, terreau du fondamentalisme antisémite".
L'immigration de masse, majoritairement musulmane, ce fait historique occulté par Sarah Aizenman.

Combien de membres a le Collectif Nous vivrons, rejeté par des mouvements féministes ? Beaucoup l'ont quitté après le rapprochement de ce Collectif avec le Collectif Golem, "mouvement de juif.ves de gauche contre l'antisémitisme, d'où qu'il vienne".

Cela fait un quart de siècle, que des dirigeants communautaires allèguent que la République et la laïcité constitueraient Le rempart des juifs. Les statistiques d'actes antisémites prouvent que cette assertion est fausse. 

Le siège du Collectif Nous Vivrons correspond... à celui du FSJU et du CRIF. Ces deux institutions approuvent-elles les actions de ce Collectif.

Force est de constater que le Collectif Nous Vivrons n'est pas « le bouclier des juifs » et s'est discrédité. Quels buts, politiques ou personnels - candidature à la Présidence du CRIF ? -, certains de ses membres poursuivent-ils ? 

Se tromper à ce point dans le combat contre l'antisémitisme, et alors que l'avenir des Français juifs en France se pose dramatiquement, c'est rare. 

Sur Youtube, les commentaires de cette interview sont généralement hostiles à ces actions du Collectif Nous vivrons :
- "Nous vivrons ne sert à rien. Et elles  ne représentent pas les juifs, elles jouent à se faire peur, comme si on n'avait pas d'autres problèmes"
- "Collectif gauchiste donc"
- "Eh bien je vous encourage à porter plainte avec pour appui les vidéos. Je trouve que ça sent le militantisme de gauche voyant avec effroi que la droite recupère de plus en plus de vote juif !
J aime pas le rn je ne voterai pas RN mais je vois pas l intérêts d aller à ce rassemblement pour foutre la merde"
- "Quand des Juifs pro-palos sont arrivés pour perturber un salon de l'Alyah à Paris en mars 2023, le service d'ordre aussi les a dégagés manu militari, et avec raison. 
Si tu vas perturber un évènement ou  le discours d'un dirigeant de parti, il faut t'attendre à te faire mettre dehors par le service d'ordre. C'est pour cela qu'il y a un service d'ordre. Et lorsque tu te fais dégager, tu commences à pleurer que c'est des antisémites alors qu'aucune remarque antisémite n'a été proférée contre toi??!!"
 "Une fois dégagée certes fermement, aucune d'entre vous n'a été rossée ou blessée. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. 
Les militants juifs qui dans les années 70, 80 et 90 ont combattu  les antisémites et l'extrême droite à coups de poings n'avalent pas votre intox. 
Votre avez le droit de ne pas accorder crédit à ce positionnement nouveau du RN envers les Juifs et Israel, mais au demeurant votre provocation ne corrobore aucunement ce que vous avancez." 
- "c est affolant de nullité.... C est dingue... C EST KOI?? CEETTE FEMME ???"
- Lamentable et irresponsable !!"

Nul doute que le Collectif Nous Vivrons, niant la réalité - antisémitismes des « Black blocs », d'Insoumis, d'Ecologistes -, islamique, etc. -, poursuivra ces actions inutiles et les médiatisera. On ne peut qu'inviter le Collectif Nous Vivrons, notamment sa Présidente et son vice-Président Benjamin Cymerman, à lire le rapport 2024 du MICRA et du Collectif des Vigilants et de s'en inspirer. 

Problème de hasbara
Le site Internet de l'ambassade ne contient aucune hasbara, aucune chronologie. Le narratif "palestinien" manichéen est asséné depuis plus de 70 ans. Les pro-Israéliens sont divisés : certains, dont les dirigeants communautaires de gauche, sont pour la "solution à 2 Etats" abandonnée par la Knesset, d'autres soulignent la judéité de la Judée et de la Samarie et que la Jordanie est déjà la "Palestine". 

Depuis un quart de siècle, depuis le déclenchement de l'Intifada II par Yasser Arafat, l'absence de task force formée à la rhétorique, aux médias, avec des argumentaires, etc. se fait cruellement sentir. Aucun dirigeant communautaire ne semble avoir d'argumentaires sur un énième conflit entre le Hamas et Israël. Le Grand Rabbin de France Haïm Korsia a été déstabilisé sur BFM le 26 août 2024 (« tout le monde serait bien content qu'Israël finisse le boulot »,  « massacres à Gaza » qualifiés de « faits de guerre »). Ouverte après un signalement pour « apologie de crimes de guerre » d'un député apparenté à la gauche radicale (LFI), la plainte a été classée sans suite par le parquet de Paris le 31 janvier 2025 au motif qu'aucune infraction n'est apparue suffisamment caractérisée ». Mais cet évènement prouve qu'une pratique consistant à refuser le débat et à ne pas étayer par des arguments des décisions, se retourne contre ceux qui la pratiquent.

Les défenseurs les plus efficaces d'Israël sont sur les réseaux sociaux : le Collectif des Vigilants, Simon Moos, Simon Weinberg...

« Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire »
L’Institut du monde arabe (IMA) présente l’exposition chronologique, politique, partiale, « islamiquement et arabiquement correcte », intitulée « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire ». 

Le 2 avril 2025, lors du vernissage presse, les dirigeants de l'IMA ont compati au sort des Gazaouis, un scénographe a évoqué "le génocide" en cours à Gaza....

Le 14 avril 2025, l'exposition a été officiellement inaugurée par le Président de la République Emmanuel Macron, en présence de Rachida Dati, ministre de la Culture, du Président de l'IMA, de Hala Abou-Hassira, "Ambassadrice de la Palestine en France", d'artistes, d'élus... 

« Eléments d’architecture, mosaïques, statues de divinités... de civilisations qui se sont succédé sur le sol de Gaza, plaque tournante commerciale durant des siècles »« Gaza la juive » est quasi-absente et non mise en valeur.

Le but est d'accréditer l'idée d'une "Palestine" dès l'âge du bronze et du fer. Aucun vestige archéologique - statue, lampe à huile, linteau, bols, vase, figurine, etc. - parmi la centaine réunis à l'IMA ne prouve l'existence du "peuple palestinien" et de la "Palestine".

Si l’on devait ne retenir que deux faits de « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d’histoire », exposition politique, biaisée, « islamiquement et arabiquement correcte », à l’Institut du monde arabe (IMA) : d’une part, l’IMA a du mal à traiter le judaïsme et les juifs qui ne semblent pas « passer », restant « comme une épine au travers de la gorge » de dirigeants et commissaires d’expositions, et, d’autre part, la « Palestine » et le « peuple palestinien » n’ont jamais existé, malgré l'accumulation d'objets archéologiques dont certains remontent à l'âge du bronze. Aucun vestige archéologique - statue, lampe à huile, linteau, bols, vase, figurine, etc. - parmi la centaine réunis à l'IMA ne prouve l'existence du "peuple palestinien" et de la "Palestine". Ils proviennent de civilisations romaine, byzantine, etc.

Ce que l’on découvre, c’est que l’IMA ne mentionne pas les repères chronologiques officiels de l’ère chrétienne : les dates ne sont pas indiquées avant ou après Jésus-Christ, et en abréviation « av. J.-C. », mais « avant notre ère » et en abréviation « Av.n.è. ». Peur de blesser certaines sensibilités ? « Déconstruction » ? L’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem et La Croix ont accepté cette nouvelle appellation !? C'est d'autant plus curieux que l'Etat subventionne l'IMA, et  que de prestigieux établissements culturels, comme la Bibliothèque nationale de France (BnF), recourent à ces repères mentionnant Jésus-Christ.

La volonté est de crédibiliser le « peuple palestinien » et la « Palestine » par des évènements « historiques », culturels, muséaux dont une partie du public est composé des scolaires captifs. Comme en 2023, toujours pas de chronologie dudit « peuple » ou de carte de la « Palestine », mais des cartes de la bande de Gaza dans sa délimitation actuelle afin de localiser de sites les destructions par l'armée israélienne. Ce qui occulte la politique de l'Autorité palestinienne (AP) qui a sciemment détruit les vestiges archéologiques dans les territoires disputés, obtenu la reconnaissance par l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture) de sites bibliques comme étant "musulmans" et "palestiniens". Et la quasi-impossibilité pour des archéologues israéliens boycottés de voir des revues scientifiques publier leurs articles sur leurs découvertes.

C'est la  « vision islamique » de l'Histoire qui est véhiculée. Pour évoquer la conquête musulmane, Arabe ou des Mamelouks, et l'agression djihadiste du 7 octobre 2023, l'exposition occulte le djihad dont le mot est omis. Le rôle des civils gazaouis le 7 octobre 2023 est dissimulé.
Comparons un même évènement historique décrit à plusieurs reprises : une armée conquiert Gaza.
« En 97 av.n.è., Gaza est conquise et ruinée par le royaume juif des Hasmonéens puis laissée à l’abandon : Gaza deserta. Pompée s’en empare ». Les causes ? Inconnues.
« Période musulmane 637-1917. 
La ville est prise par les armées musulmanes. La population est dans sa grande majorité chrétienne et le statut des petites communautés juive et samaritaine est respecté. Ainsi, jusqu’aux croisades, ces communautés demeurent florissantes dans une cité qui devient progressivement musulmane. 
Les croisades ouvrent un nouvel épisode de violence. Occupée entre 1149 et 1187 par les croisés, l’architecture de Gaza évolue. Ils y construisent une grande église romane, devenue par la suite la grande Mosquée al-‘Umarî. Après sa conquête par les Mamelouks (1260-1277), la paix s’installe et voit la construction de mosquées et de khans. »
Le vocable "prendre" est moins militaire et violent que "conquérir". La victoire des djihadistes a pour effet l'imposition du statut de la dhimmitude aux non-musulmans. La "pax islamica" est présentée positivement, et l'islamisation comme naturelle, pacifique, régulière, bref normale. La transformation d'une église en mosquée ? Signe de tolérance ? Pourquoi n'avoir pas indiqué que "l'une des colonnes supérieures de ce magnifique édifice provient d'une ancienne synagogue : près de son sommet, une ménorah était gravée. Elle était entourée d'une couronne. À sa droite se trouvait un shofar, la corne de bélier sonnée à Roch Hachana, et à sa gauche, un loulav, une branche de palmier utilisée lors de la fête automnale de Souccot (les Tabernacles). L'inscription en dessous, en hébreu et en grec, indique « Hanania, fils de Jacob ». Il est probable qu'il ait sculpté cette gravure, ou qu'elle lui ait été dédiée".

Et ce serait les Croisades qui auraient rompu cette harmonie islamique !? Non, les Croisades sont la réaction d'une Europe chrétienne pieuse dont les pèlerins sont interdits d'accès à leurs lieux les plus vénérés, dont le Saint-Sépulcre, en Terre Sainte par les Turcs seldjoukides dès 1071.
Et 1170, Saladin a pillé et détruit une partie de Gaza.

La « centaine d’œuvres ici présentée permet de traverser les civilisations cananéenne, égyptienne, philistine, néo-assyrienne, babylonienne, perse, hellénistique, romaine, byzantine et arabe de cette étroite bande côtière ». Quid de la civilisation juive ?

Car c'est "Gaza, la juive" qui est largement minorée, voire celéeQuid de la tribu de Juda à qui le patriarche biblique Jacob avait donné Gaza ? Quid des royaumes des rois David et Salomon ? Quid de Samson, juge et héros biblique ? Quid de Jonathan l'Hasmonéen qui a reconquis ou libéré Gaza en 145 av. J. C. (1 Macc. 11:61-62). Quid du rabbin kabbaliste Avraham Azoulai qui vécut à Gaza où il écrivit son célèbre livre, Hesed L'Avraham, et un commentaire de la Torah. L'exposition multiplie les liens entre l'islam et Gaza - "On prétend que le grand-père du Prophète est enterré" à Gaza, envahisseurs Arabes et ottomans -, et gomme les liens spirituels anciens, positifs et profonds entre Gaza et le Judaïsme, la Bible, les juifs, notamment les rabbins et agriculteurs ayant contribué à l'essor et au rayonnement de ce lieu. Par contre, les juifs sont associés à la destruction et à la mort, notamment par les bombardements israéliens.

Brièvement, un panneau sur la période romaine et byzantine évoque "les vestiges d'une synagogue du VIe siècle" à Gaza. L'exposition ne montre même pas une photo de sa célèbre mosaïque représentant le roi David jouant de la lyre et découverte en 1965 !

La terminologie s'avère historiquement erronée. Les panneaux sont émaillés d'anachronismes biaisés voulant faire croire en une très très ancienne "Palestine". Aux âges du bronze et du fer, l'exposition évoque la « route reliant l’Egypte à la Palestine » - jusqu'où se serait étendue cette Palestine ? Or le terme "Palestine" date de l'empire romain.  Après la révolte du patriote Juif Shimon Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135, les Romains rasèrent Jérusalem. Les Romains voulaient détruire en Judée tout souvenir d’histoire Juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils renommèrent Jérusalem Ælia Capitolina, et, pour désigner ce territoire biblique, ils ont forgé le terme « Palestine » à partir du mot "Philistins", anciens ennemis des Hébreux et disparus (Préhistoire). La Judée a disparu dans la région de « Syria Palæstina » ("Syrie Palestine"). L'accès à Jérusalem a été « interdit aux juifs, et aux chrétiens d'origine juive ». 

L'exposition nomme des pharaons, allègue des rois de Gaza dont elle ne mentionne pas leur nom, la date de leur règne, leurs réalisations !?

Photo-peintures d'Eva Rodgold et de George Koskas
En 2025, à Aubervilliers, la Fondation Cherqui propose une exposition de photos-peintures de George Koskas, peintre d'origine tunisienne, et de photographies d'Eva Rodgold. Nitaye Eliacheff en est le curateur. 

« À partir de la fin des années 70, George Koskas explore de nouveaux médiums comme la photographie et le film. Sa collaboration avec la photographe Eva Rodgold, ancienne élève de l’ENSAD et de Jean Rouch à l’EPHE, est le lieu d’expérimentations originales. Les œuvres constituent une synthèse originale entre la photographie, la peinture et la poésie, entre le figuratif et l’abstrait, mais aussi entre une femme et un homme, entre une parisienne et un méditerranéen. Avec les photos-peintures, la ville se transforme en décor de théâtre ou de cinéma. On y découvre les lieux emblématiques de Paris parfois baignés dans la pénombre du soir ou le feutre illuminant une statue fait jaillir la lumière, à défaut de la faire jaillir de son socle. Les deux artistes s’approprient l’espace, les personnages et les objets avec un élan de liberté sans limites. Cette démarche s’inscrit dans un contexte d’émergence et de reconnaissance de la photographie, jusqu’alors marginalisée et déconsidérée. »


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire