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dimanche 10 septembre 2023

Stanley Kubrick (1928-1999)


Stanley Kubrick (1928-1999) est un photographe, scénariste, réalisateur - Les Sentiers de la gloire, Spartacus, Lolita, Docteur Folamour, 2001, l'Odyssée de l'espace, Orange mécanique, Barry Lyndon, Shining, Full Metal Jacket, Eyes Wide Shut - et producteur américain né dans une famille juive ashkénaze. Arte rediffusera le 13 septembre 2023 à 13 h 30 "L'Ultime Razzia" (The Killing) de Stanley Kubrick avec Sterling Hayden, Coleen Gray, Vince Edwards, Jay C. Flippen, Marie Windsor, Ted de Corsia.


Stanley Kubrick (1928-1999) est un photographe, scénariste, réalisateur et producteur américain né dans une famille juive ashkénaze.

Élève médiocre, il ne parvient pas à être admis dans une université.

En 1947, il se marie. Le couple divorce en 1951.

Passionné par la photographie depuis que son père lui a offert un appareil photographique quand il a treize ans, il vend en 1945 un cliché à Look. Autodidacte, il réalise son premier « photos-récit » "Prizefighter" ("Boxeur professionnel") sur un jour du boxeur Walter Cartier. Ce sujet lui inspirera son premier film : Day of the Fight.

Cinéphile, il apprend le cinéma en visionnant des films de tous genres. Il conçoit alors des courts métrages documentaires en assurant toutes les fonctions : scénariste, cadreur, ingénieur du son, monteur et réalisateur. Deuxième film : "Flying Padre", couvrant deux journées de Fred Stadtmueller, missionnaire catholique.

En 1953, Stanley Kubrick réalise "The Seafarers", premier documentaire en couleurs promouvant la marine marchande et multipliant les travellings élégants inspirés de ceux de Max Ophüls.

Il finance son premier long métrage en noir et blanc "Fear and Desire", film mettant en scène des soldats durant une guerre.

Après avoir quitté Look, Stanley Kubrick tourne à New York, en 1954, "Le Baiser du tueur" (Killer's Kiss). Un film distingué par un Léopard d'or au Festival international du film de Locarno.

Avec James B. Harris, producteur indépendant, Alexander Singer, Stanley Kubrick crée la Harris-Kubrick Pictures, société de production.

"Ultime razzia"
En 1956, sort "L'Ultime Razzia" (The Killing), premier grand film financé notamment par James B. Harris et la firme United Artists, et bénéficiant d'une équipe technique et artistique professionnelle. 

C'est le "troisième long métrage de Stanley Kubrick après deux films à tout petit budget tournés avec une équipe de non professionnels, Fear and Desire et Le Baiser du tueur".

Arte rediffusera le 13 septembre 2023 à 13 h 30 "L'Ultime Razzia" (The Killing) de Stanley Kubrick avec Sterling Hayden, Coleen Gray, Vince Edwards, Jay C. Flippen, Marie Windsor, Ted de Corsia.

"Le hold-up d'un bureau de courses hippiques ne va pas se passer exactement comme prévu... Premier vrai succès de Stanley Kubrick (1956), un film noir réglé comme une partie d'échecs. Une impeccable machine que vont venir détraquer l'amour et la trahison." 
 
"Pour se refaire après ses cinq années de prison, Johnny organise le hold-up d'un bureau de courses hippiques. Le butin est estimé à deux millions de dollars. Assisté de son ami Marvin Unger, le malfrat recrute trois complices sur les lieux mêmes du braquage projeté : George Peatty, Randy Kennan et Mike O'Reilly. Grâce à deux autres acolytes engagés pour faire diversion, ils réussissent leur coup. Une fois leur vol terminé, les associés attendent Johnny, chargé de ramener le butin. Arrive alors Val, l'amant de la femme de Peatty. Arme au poing, il vient cueillir l'argent récolté…"

"Second film de gangsters de Kubrick après Le baiser du tueur, L'ultime razzia est diabolique par la maîtrise de son scénario et ses retournements de situation. Joueur d'échecs chevronné, Kubrick construit un dispositif imparable qui conduit à la prise du trésor adverse. Chaque personnage ressemble à un pion intervenant à un instant déterminé au service d'une admirable précision stratégique. La perfection des cadrages et l'équilibre des lumières renforcent cette impression." 

"Kubrick dépeint ici les relations humaines, et notamment les rapports de couple, comme le vice œuvrant contre la raison : une femme perverse et infidèle (Marie Windsor), un homme faible et amoureux (Elisha Cook) détraquent l'admirable machine et mènent le hold-up au carnage..."

"Empreint d’humour noir et perfectionniste (les maîtres mots de l'œuvre kubrickienne), un film surprenant et jouissif."

"Les recettes des deux premiers essais, discrètement distribués dans le circuit art et essai, sont insuffisantes, mais Kubrick attire l’attention de la critique et de la profession, intriguées par la maîtrise et l’originalité de ce jeune autodidacte sorti de nulle part. La carrière de Kubrick prend son véritable envol à partir de sa rencontre avec James B. Harris. Les deux hommes s’entendent si bien qu’ils décident de monter une société de production indépendante, Harris-Kubrick. Leur premier projet est l’adaptation d’un roman policier, Clean Break de Lionel White. Ils font appel au romancier Jim Thompson, à l’époque en pleine déchéance, pour porter cette série noire à l’écran (rebaptisée The Killing – L’Ultime Razzia en France), et engagent le chef opérateur Jim Ballard, un vétéran hollywoodien qui avait débuté avec Josef von Sternberg dans les années 30. Cela n’empêchera pas Kubrick, qui avait jusqu’à présent éclairé lui-même ses films, de sévèrement critiquer le travail de Ballard. Le casting est composé de vieux habitués du film noir comme Sterling Hayden, qui jouait dans Quand la ville dort de John Huston, référence majeure de L’Ultime Razzia, avec En quatrième vitesse de Robert Aldrich. Cette histoire de casse est classique : des gangsters organisent un hold-up dans un hippodrome pendant une course de chevaux. La préparation, puis l’exécution du coup se déroulent à merveille jusqu’à ce que l’opération rencontre plusieurs incidents de parcours, provoqués par le « facteur humain » et la malchance, jusqu’au fiasco final. Le film de casse, fiction du dérèglement par excellence, offre à Kubrick l’occasion de faire ses gammes autour d’un sujet (la naissance du chaos) qui n’a pas fini de le passionner. Kubrick n’est pas encore tout à fait Kubrick, mais on trouve dans L’Ultime Razzia certaines particularités dans la direction d’acteurs (l’interprétation grimaçante et outrée des seconds rôles) et le sens du détail inoubliable (les masques de carnaval des truands, réutilisés dans Orange mécanique et Eyes Wide Shut) qui n’appartiennent déjà qu’au futur cinéaste de Docteur Folamour", analyse Olivier Père pour Arte.


"Les Sentiers de la gloire"
En 1957, Stanley Kubrick réalise "The Paths of Glory" (Les Sentiers de la gloire) adapté du best-seller américain éponyme publié en 1935, The Paths of Glory, et interprété par Kirk Douglas, Adolphe Menjou et Christiane Susanne Harlan. Le film est inspiré de faits  réels survenus en 1915, l'affaire des caporaux de Souain, fusillés « pour l'exemple », durant la Première Guerre mondiale. Des associations d'anciens combattants français et belges sont indignés par le film qui n'est pas interdit en France. Le film est projeté en France... en 1975.

Stanley Kubrick divorce de Ruth Sobotka en 1957 et épouse en 1958 Christiane Harlan dont le frère, Jan Harlan, sera le producteur délégué du réalisateur dès 1975.

"Spartacus"
En 1960, Stanley Kubrick succède, à la demande du producteur et star Kirk Douglas, à Anthony Mann comme réalisateur de "Spartacus". Le scénario est signé par Dalton Trumbo, alors blacklisté, d'après "Spartacus", roman de Howard Fast. Illustrant la révolte d'esclaves sous la République romaine, le film est interprété par Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons, Charles Laughton, Peter Ustinov, John Gavin et Tony Curtis. Succès commercial et critique, "Spartacus" est distingué par quatre Oscar, dont celui du Meilleur acteur dans un rôle secondaire pour Peter Ustinov, et un Golden Globe Award. En 2017, "Spartacus" est choisi pour être préservé par le National Film Registry de la Library of Congress qui l'a jugé "culturellement, historiquement, ou esthétiquement significant."

Arte diffusa le 5 juillet 2020 "Spartacus", "un grand péplum hollywoodien pas comme les autres" réalisé par Stanley Kubrick (1960). 

"Tourné durant les derniers soubresauts du maccarthysme, ce film, mis en scène par Stanley Kubrick avec la complicité de Kirk Douglas, dénonce le fascisme à travers une révolte d'esclaves. Un des premiers péplums "adulte", porté par la magie du Cinémascope et une distribution impeccable : Kirk Douglas, Laurence Olivier, Charles Laughton, Jean Simmons et Tony Curtis."


"Rome, en l’an 69 avant J.-C. Batiatus, le directeur d’une école de gladiateurs de Capoue, rachète l’esclave thrace Spartacus pour lui apprendre à combattre et à mourir dans l’arène. Mais le jeune gladiateur refuse de se soumettre et prend la tête d’une révolte, regroupant des dizaines de milliers d’esclaves. À eux tous, ils infligent une défaite à l’armée du Sénat. Furieux d’avoir vu l’un de ses protégés être roué de coups par les insurgés, Crassus accepte de mater cette insurrection… "

"Spartacus connut un tournage orageux, à l’image de la rébellion qu’il met en scène. Figurant sur la "liste noire" des professionnels d'Hollywood désignés comme politiquement suspects par les zélotes du maccarthysme, Dalton Trumbo avait écrit le script sous un pseudonyme. Indignés par cette mise à l’index, Charles Laughton et Peter Ustinov révélèrent l’affaire à la presse, ce qui contraignit la production à rétablir son nom au générique. Auparavant, le réalisateur Anthony Mann avait quitté l’aventure, exaspéré par les ingérences de Kirk Douglas – acteur principal et commanditaire du film. Celui-ci engagea à sa place le jeune Stanley Kubrick, qui venait d’abandonner un tournage en raison du même type de différend, avec Marlon Brando cette fois." 

"D’un bout à l’autre de ce film fleuve, porté par l’efficacité hors pair du grand spectacle hollywoodien, l’esclave magnifique et ses compagnons nous communiquent leur jubilation à secouer un joug devenu insupportable, leur rage et leur souffrance quand la révolte est réprimée. Ce premier péplum "adulte" de l’histoire du cinéma reflète l’engagement du tandem Douglas-Kubrick. À travers la condition des gladiateurs, ils entendaient faire le procès d’une moderne tyrannie et des manipulations politiques. Le tournage en Cinémascope et le casting époustouflant contribuent aussi à la force épique du film". 


"Le projet de Spartacus est étranger à Stanley Kubrick et c’est en cours de tournage que Kirk Douglas, star et producteur du film contacte l’auteur des Sentiers de la gloire. Il recherche en Kubrick un complice plus obéissant et adapté que le vétéran Anthony Mann, en désaccord avec sa vision du gladiateur révolté et surtout pas assez rapide et malléable. Douglas assume la responsabilité de se séparer à l’amiable du maître du western après le tournage de plusieurs scènes importantes, parmi lesquelles une grande bataille et l’ouverture du film. Kubrick accepte de le remplacer et se retrouve à 28 ans à la tête d’une superproduction hollywoodienne. S’il s’adapte sans aucun problème aux contraintes d’un gros budget, il ne se soumet en aucune façon au contrôle de Douglas et se révèle bientôt aussi capricieux que la star. Le résultat final sera un succès commercial mais ne suscite qu’un enthousiasme modéré de la critique et des cinéphiles, qui distinguent mal les ambitions politiques du projet (adapté d’un roman de l’écrivain marxiste Howard Fast, scénarisé par le « black listé » Dalton Trumbo) des conventions kitsch du péplum hollywoodien. Quand on revoit le film aujourd’hui les combats dans l’arène, la transformation des esclaves en machines à tuer, l’ordonnance quasi géométrique de la scène de bataille finale sont pourtant de purs moments de cinéma kubrickien, qui anticipent les bagarres d’Orange mécanique, les duels de Barry Lyndon, les ballets spatiaux de 2001, l’odyssée de l’espace ou l’entraînement des recrues de Full Metal Jacket. En revanche, le message humaniste de Spartacus semble bien étranger aux préoccupations de Kubrick, qui préféra toujours s’intéresser aux antihéros grotesques ou névrosés plutôt qu’aux chefs messianiques. Devenu un classique, Spartacus est aussi un beau film, résultat d’une collaboration très tendue entre l’acteur aux idées progressistes et le jeune et génial artiste, qui peinera à cacher son scepticisme devant la validité d’une telle entreprise, et rechignera toute sa vie à inclure Spartacus dans sa filmographie officielle", a analysé Olivier Père.

En 2012, Open Road Media a publié I Am Spartacus! Making a Film, Breaking the Blacklist, de Kirk Douglas, alors âgé de 95 ans. Un livre électronique préfacé par George Clooney et illustré de photographies inédites du tournage. Et, dans sa version audio, ce livre est lu par… Michael Douglas, fils de Kirk Douglas, acteur et producteur de films ayant marqué l'histoire du cinéma.

« En 1959, Kirk Douglas met en chantier, en tant que producteur, un projet considérable : l'adaptation de Spartacus, best-seller d'Howard Fast. Stanley Kubrick sera le réalisateur, Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Pour l'adaptation, Douglas engage le grand scénariste Dalton Trumbo. Or celui-ci, inscrit sur la liste noire de Joseph McCarthy, vient de passer un an en prison. Il doit donc travailler sous pseudonyme.

 Dans ce livre publié aux Etats-Unis en 2012, l'acteur « décrit la mise en place d'un projet de grande envergure ; les relations orageuses avec Kubrick, avec qui il venait de tourner - et de produire - Les Sentiers de la gloire ; les caprices des acteurs, notamment la rivalité entre Ustinov et Laughton ; les difficultés pour parvenir à un montage définitif. Livre à la fois au passé et au présent, mémoires et prise de parole d'un acteur soucieux depuis toujours de la chose politique, I am Spartacus ! raconte l'épopée du film qui permit à Hollywood de tourner enfin la page de la liste noire  ».

« Quand je repense à Spartacus aujourd'hui - avec plus de cinquante ans de recul - je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l'ère McCarthy, la concurrence avec un autre film - tout », observait Kirk Douglas.


Suivent Lolita, Docteur Folamour, 2001, l'Odyssée de l'espace, Orange mécanique, Barry Lyndon, Shining, Full Metal Jacket, Eyes Wide Shut. 

« Docteur Folamour » par Stanley Kubrick
« Docteur Folamour » (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb ; Dr. Seltsam oder: Wie ich lernte, die Bombe zu lieben) est réalisé par Stanley Kubrick (1964) avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn et Slim Pickens.

« Pris de folie, un général américain lance une offensive nucléaire sur l’URSS... Réalisé par Stanley Kubrick en 1964, un chef-d’œuvre d’humour noir servi par les multiples apparitions de Peter Sellers qui interprète trois personnages hilarants ».

« Convaincu que les communistes veulent empoisonner l’eau potable des États-Unis, le général Ripper lance une offensive de bombardiers B-52 sur l’URSS. Croyant à un exercice pour motiver les troupes, son second, le capitaine Mandrake, accepte de déclencher l’alerte rouge. Informé de ce coup de folie, le général Turgidson fait part de l’événement au président Muffley qui s’empresse de convoquer l’état-major à la salle d’opérations du Pentagone. Après discussions, il décide de prévenir le leader de l’URSS de cette “bévue” et de demander conseil au docteur Folamour, un ancien physicien nazi en charge de la recherche sur les armes… »

« Alors que le monde est encore sous le choc de la crise de Cuba et vit dans l’angoisse d’une prochaine guerre nucléaire, l’enfant terrible du cinéma américain commet le film le plus grinçant sur le péril atomique ».

Stanley Kubrick s’inspire de 120 minutes pour sauver le monde (Red Alert), écrit par Peter George. Il apprend que le réalisateur Sidney Lumet va réaliser "Point limite" (Fail-Safe), adapté du roman éponyme de Eugene Burdick et Harvey Wheeler sur un thème similaire au sien, Kubrick redoute que le film de Lumet ne soit distribué avant le sien et n'attire tout le public réceptif à une histoire née de la Guerre froide et de la crise des missiles à Cuba et exprimant la crainte d'une guerre nucléaire. Il lance un procès pour plagiat concernant le livre adapté et obtient que Columbia Pictures retarde la sortie du film dramatique de Lumet après la sortie du Dr Folamour. Bien accueilli par la critique, Fail-Safe enregistre un succès commercial limité.

« Après avoir envisagé une adaptation dramatique du roman de Peter George, Stanley Kubrick se ravise : son film sera une “comédie cauchemardesque”, une débauche de situations burlesques et de satires bien senties, avec, comme hilarant héraut, Peter Sellers ».

« Le cinéaste avait déjà utilisé les talents de transformiste de l’acteur dans son précédent film, Lolita, sous les traits de l'étrange Clare Quilty. Ici, il incarne trois rôles distincts : le flegmatique président Muffley, le british capitaine Mandrake et l’inoubliable docteur Folamour. Pour chacun, il improvise gestes et mimiques – notamment le tic du salut nazi que le docteur Folamour tente vainement de retenir ».

Le personnage du Dr Folamour est inspiré de Wernher von Braun, scientifique allemand ayant travaillé sur les V2 pour les Nazis, puis après 1945, pour les Etats-Unis dans le cadre du programme spatial américain, du géostratège de la RAND Corporation Herman Kahn, d'Edward Teller, ingénieur et inventeur de la bombe H, et du mathématicien et du physicien John von Neumann - ces deux derniers étant des savants Juifs hongrois ayant travaillé aux Etats-Unis sur le projet Manhattan durant la Deuxième Guerre mondiale. L’accent du Dr Folamour est inspiré par celui du photoreporter Juif américain Weegee, qui a travaillé pour Kubrick.

 « Les autres comédiens ne sont pas en reste : George C. Scott brille dans son rôle de général puéril et boudeur, toujours prêt à se battre contre les “cocos” ; Slim Pickens agitant son Stetson, à califourchon sur la bombe, restera à jamais mythique ».

« Ajoutez à cela une bande son symphonique et ironique à souhait, une esthétique irréprochable, un générique signé Pablo Ferro (où de fines lettres blanches viennent animer le ballet érotique d’un ravitailleur et d’un bombardier), de superbes décors (notamment l’impressionnante war room)… et vous obtenez un chef-d’œuvre à l’humour ravageur, qui déplut franchement à l’Amérique anticommuniste mais qui la dissuada peut-être de recourir à l’arme atomique ».

Le film est distingué par le British Academy Film Award du meilleur film.

En 1989, la Library of Congress l’inscrit sur sa liste pour être préservé dans le National Film Registry.

En 2000, l’American Film Institute l’a placé au troisième rang dans son classement des meilleurs films « humoristiques » américains.

"Barry Lyndon"
"Barry Lyndon" est réalisé et produit par Stanley Kubrick avec Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee, Hardy Krüger. "L’ascension et la déchéance d’un opportuniste sans scrupules dans l’Europe du XVIIIe siècle... L'extraordinaire beauté des images, la majesté de la musique, sa dimension romanesque et tragique font de ce film de Stanley Kubrick une somptueuse épopée."

Au XVIIIe siècle, fuyant sa province irlandaise natale suite à un duel, le jeune Redmond Barry, sans rang ni fortune, s’engage dans l’armée britannique. Après une violente bataille, il déserte et traverse l'Europe sous une fausse identité. Démasqué, il est enrôlé de force par les Prussiens. Paresseux et sans scrupules, Barry gagne pourtant l’amitié d’un officier, le capitaine Potzdorf, qui l’envoie en mission à Berlin afin d’espionner un chevalier de la cour. Auprès de ce nouveau protecteur, Barry devient joueur professionnel. Les cartes et la tromperie, le libertinage et les usages du monde lui deviennent familiers. Un jour, il croise la route de la belle et riche comtesse de Lyndon"…

"Barry Lyndon" est un de ces films qui restent gravés dans la mémoire. Grâce à sa musique tout d’abord, finement empruntée au répertoire baroque, qui scande les événements et les imprègne : elle joue des décalages, annonce les succès, accompagne les drames et fonctionne comme un leitmotiv pour souligner la destinée tragique du héros (la "Sarabande" de Haendel, jouée quatre fois). Grâce aux paysages et aux lumières ensuite, sublimes comme ceux des grandes peintures du siècle : vastes campagnes plongées dans la brume, tablées de nobles blafards éclairés à la bougie, duels dans des lumières crues ou bleutées, combats des armées en habit écarlate..."

"Barry Lyndon" est une succession de tableaux où se distinguent l’harmonie, la beauté des visages et la richesse des couleurs. Grâce enfin à la véracité de tous les personnages, en premier lieu celui de Barry. Son tempérament faible, opportuniste et brutal fascine et désoriente. Son épopée à travers l'Europe constitue un spectacle grandiose. Il nous fait découvrir la cruauté et les raffinements d’une société en constante représentation. Lady Lyndon, qui préfigure le romantisme, est quant à elle d’une beauté blanche et grave. Hors des conventionnelles sucreries livrées avec le siècle baroque, Kubrick dresse un somptueux portrait de tous ses personnages."

"Ce chef-d’œuvre du cinéma mondial sera suivi d’un documentaire inédit, Kubrick par Kubrick de Gregory Monro, qui permet d’écouter les bandes des entretiens que le réalisateur américain accorda à Michel Ciment à plusieurs moments de sa carrière. Quatre ans après la sortie d’Orange mécanique, et faute de pouvoir monter son Napoléon, Kubrick décide d’adapter un roman méconnu de Thakeray, The Memoirs of Barry Lyndon. Kubrick ambitionne de réaliser le 2001: l’odyssée de l’espace du film en costumes, et veut pousser le plus loin possible le réalisme en éclairant les scènes d’intérieur à la bougie. Avec son génial chef-opérateur John Alcott (qui travaille avec lui depuis 2001: l’odyssée de l’espace), il emploie un objectif 0,7 F Zeiss, habituellement utilisé par la Nasa pour filmer sur la Lune", a écrit Olivier Père.

Et d'analyser : "Kubrick choisit Ryan O’Neal à la place de Robert Redford dans le rôle-titre, assurant à la vedette de Love Story une gloire éphémère. Casanier, Kubrick prétend filmer tout le film dans les environs de sa résidence, mais cela se révèle impossible. Le tournage se déroule finalement en Irlande dans une ambiance morose et Kubrick accélère son départ du pays, paniqué par l’éventualité d’attentats de l’IRA. Trop long et trop lent, le film ne marche pas aux États-Unis mais est très bien accueilli en Europe. Visuellement somptueux, Barry Lyndon offre, par son mode de narration et sa mise en scène, l’antithèse du cinéma académique. Kubrick radicalise dans Barry Lyndon l’utilisation de la voix-off, qui annonce à plusieurs reprises les scènes importantes du film avant qu’elles n’aient lieu, supprimant ainsi toute tentation émotionnelle. La méticulosité picturale du film contamine le jeu des acteurs, figés dans des masques grimaçants ou une inexpressivité poudrée. Ryan O’Neal, acteur assez limité, possède la fadeur nécessaire au rôle. Kubrick malmène les conventions du récit picaresque : son anti-héros cynique et arriviste ne gagne la sympathie du spectateur que vers la fin du film, grâce à ses sentiments paternels sincères, cruellement récompensés par la mort accidentelle de son fils. Barry Lyndon est un faux film décoratif, tout aussi désespéré sur la condition humaine et les servitudes sociales qu’Orange mécanique ou Shining."

"Kubrick par Kubrick"
Arte diffusera le 12 avril 2020 "Kubrick par Kubrick" (Kubrick erzählt Kubrick) par Gregory Monro. "Stanley Kubrick s'exprimait peu. Ce documentaire envoûtant fait entendre la parole rare d'un cinéaste aussi génial que secret, au travers des entretiens qu'il a accordés au critique de cinéma Michel Ciment. Inspirés des célèbres travellings de Kubrick, de lents mouvements de caméra nous promènent dans un musée labyrinthique, au décor inspiré de "2001 : l'odyssée de l'espace".

"Vingt ans après sa mort, tout semble avoir été dit sur Kubrick. Méfiant à l'égard des journalistes, préférant communiquer par l'image plutôt que par les mots, le cinéaste américain (et britannique d'adoption) s'est en revanche peu exprimé publiquement, ce qui a contribué à épaissir le mystère qui l'entoure. Auteur d'un ouvrage de référence sur le réalisateur ("Kubrick", réédité par Calmann-Lévy en 2011), le critique de cinéma Michel Ciment, également directeur de la revue "Positif" et chroniqueur au "Masque et la plume", fait partie des rares journalistes à l'avoir interviewé à plusieurs reprises, nouant un dialogue au long cours qui s'est déroulé sur près de trois décennies."

"Les enregistrements sonores de ces entretiens constituent le socle de ce documentaire. D'une voix douce et posée, Stanley Kubrick s'y livre comme rarement, racontant sa manière de travailler et la genèse de ses films. Il évoque les années où il pratiquait le photojournalisme "en lumière naturelle" au magazine "Look", apprenant ainsi à composer une image".

"Avec un bel humour à froid, il se moque de son film de jeunesse "Fear and Desire", au "script arrogant et désinvolte (nous pensions être des génies)", coup d'essai où il reconnaît néanmoins une volonté précoce de ne pas se cantonner au pur divertissement".

"Son côté obsessionnel transparaît lorsqu'il raconte tranquillement comment il a découpé des milliers d'ouvrages de peinture pour la préparation des costumes de "Barry Lyndon" ou comment, en démiurge casanier, il a recréé l'enfer du Vietnam à quelques kilomètres de chez lui pour "Full Metal Jacket".

"Par son dispositif esthétique envoûtant, le documentaire restitue l'atmosphère intimiste de ces conversations cinéphiles, moments privilégiés auxquels il nous semble participer. Inspirés des célèbres travellings de Kubrick, de lents mouvements de caméra nous promènent dans un musée imaginaire et labyrinthique, au décor virginal inspiré de "2001 : l'odyssée de l'espace".

"Ils nous entraînent dans les méandres d'une œuvre faussement civilisée où couvent la violence et l'irrationnel, comme le montrent les extraits de films, d'interviews de Michel Ciment ou de comédiens et de techniciens racontant leur collaboration à la fois éprouvante et exaltante avec Kubrick. Des archives privées, parfois inédites, renforcent l'effet hypnotique de cette mise en abyme."

"Barry Lyndon Tribute" par l’Orchestre Philharmonique de Radio France"
Arte diffusera le 16 avril 2020 "Barry Lyndon Tribute" par l’Orchestre Philharmonique de Radio France" („Barry Lyndon Tribute“ mit dem Philharmonieorchester von Radio France) par Jean-Pierre Loisil. "Barry Lyndon est l’une des clefs de voûte de la cinématographie de Stanley Kubrick. Pourquoi ? Sa beauté visuelle, son éclairage à la bougie, l’attention portée à la reconstitution historique mais surtout une musique qui a marqué les esprits. L’Orchestre Philharmonique de Radio France nous plonge dans l’ambiance de ce film culte."

"Pour ce concert, l’Orchestre Philharmonique de Radio France est dirigé par Nicolas Alstaedt et accompagné par cinq solistes : Jean Rondeau et Violaine Cochard au clavecin, Ana Millet au violon, Renaud Guieu au violoncelle et Catherine Cournot au piano."

"Les points d’orgue de la soirée ? La Sarabande de Haendel et le Trio pour piano, violon et violoncelle op. 100 de Schubert bien sûr ! Purcell, Vivaldi et Bach ne sont pas en reste et nous transportent eux aussi dans l’univers du machiavélique Barry Lyndon."

"Programme :
Purcell - Musique pour les funérailles de la Reine Mary : Marche
Vivaldi - Concerto pour violoncelle en mi mineur
Haendel - Sarabande
Schubert - Trio pour piano, violon et violoncelle op. 100, extrait
Haydn -  Concerto pour violoncelle en do majeur 
Franz Schubert - Cinq danses allemandes
Bach - Suite pour violoncelle n°1 en sol majeur
Concert capté le 17 mars 2019 dans l’Auditorium de Radio France, Paris."

"Concert symphonique - Stanley Kubrick à l'honneur"
Arte diffusera le 13 avril 2020 "Concert symphonique - Stanley Kubrick à l'honneur" (Stanley Kubricks Filmmusik im Konzertsaal. Barry Lyndon Tribute) est réalisé par Jean-Pierre Loisil. "L’Orchestre philharmonique de Radio France interprète les deux thèmes récurrents de "Barry Lyndon". Un ensorcelant voyage dans l’univers du mélomane Kubrick."

"À moins que vous ne vouliez de la musique pop, il est vain d’employer quelqu’un qui n’est pas l’égal d’un Mozart, d’un Beethoven ou d’un Strauss pour écrire une musique orchestrale", jugeait Stanley Kubrick lors d’un entretien avec Michel Ciment. L’histoire est connue : pour "2001 : l’odyssée de l’espace", la MGM l’obligea à s’associer au compositeur Alex North. Lorsque ce dernier livra sa partition, le réalisateur la rejeta et imposa au studio les œuvres préexistantes qu’il avait lui-même sélectionnées".

"Par la suite, fidèle à sa ligne de conduite, il continua à faire de la musique, essentiellement classique, un élément central de son cinéma, notamment dans "Barry Lyndon", dont la bande-son a marqué des générations de spectateurs. Placé sous la direction de Nicolas Altstaedt, l’Orchestre philharmonique de Radio France, accompagné par cinq solistes – les clavecinistes Violaine Cochard et Jean Rondeau, la violoniste Ana Millet, le violoncelliste Renaud Guieu et la pianiste Catherine Cournot –, interprète ici les deux leitmotive musicaux de cette fresque inoubliable : la "Sarabande" de Haendel et le "Trio pour piano, violon et violoncelle "opus 100" "de Schubert."

Propos recueillis par Noémi Constans

"Le critique de cinéma Michel Ciment est l’un des rares journalistes en qui Stanley Kubrick avait confiance. Ses entretiens avec le cinéaste constituent le fil directeur de l’envoûtant documentaire de Gregory Monro. Interview."

Sur combien d’années s’est déroulé votre dialogue avec Stanley Kubrick ? 
Michel Ciment : Il a débuté en 1971 et s’est achevé à sa mort en 1999. Au départ, il m’a choisi, avec deux autres journalistes, pour venir à Londres l’interviewer sur Orange mécanique. On lui avait traduit un long article paru dans Positif, à la sortie de 2001 : l’odyssée de l’espace, en 1968, où je m’efforçais de montrer l’unité de son œuvre. À l’époque, la critique était hostile à Stanley Kubrick car la diversité de ses films la déroutait. Peut-être que ce texte a joué, c’est une supposition. Quand Kubrick accordait un entretien, il fallait lui en envoyer la transcription et il faisait tout retraduire en anglais. Il a peut-être apprécié mon professionnalisme et mon respect de ses propos, car ensuite, il a accepté de me recevoir pour Barry Lyndon. C’est le seul entretien au monde qui existe sur ce film, sans doute parce que son échec aux États-Unis avait ébranlé Kubrick. On s’est revu pour Shining, puis une dernière fois pour Full Metal Jacket en 1987. Entre deux interviews, il m’appelait pour me demander des renseignements sur un technicien ou un film, car il aimait découvrir de jeunes cinéastes. Je ne l’ai pas interviewé sur Eyes Wide Shut, car quatre jours après avoir montré le film aux patrons de la Warner et aux acteurs, Tom Cruise et Nicole Kidman, il est mort, ce qui m’a bouleversé.
Comment se passaient vos rencontres ?
Les entretiens avaient lieu dans une auberge ou les studios mais le dernier s’est déroulé – une marque de confiance – dans son immense cuisine. Il vivait dans un manoir de quatre-vingts pièces, dont trente étaient dédiées au cinéma. C’était un homme, je ne dirais pas chaleureux, mais ouvert, précis et loquace dans ses réponses, souhaitant vous donner satisfaction. Ce n’était pas un boute-en-train comme Billy Wilder mais il avait un grand sens de l’humour, qu’on retrouve dans ses films. Face à lui, je ressentais le frisson de recueillir des propos rares, d’avoir une exclusivité, un privilège. Il ne fallait pas que le magnétophone tombe en panne ou que je bafouille ! J’avais une heure pour parler avec lui. Je ne devais pas passer à côté car il détestait les interviews. Dès qu’il avait l’occasion de vous poser des questions, il le faisait pour éviter de répondre aux vôtres. Il craignait de diminuer l’intérêt de ses films en parlant d’eux, un peu comme si Léonard de Vinci avait déclaré : “Mona Lisa sourit parce qu’elle a trompé son mari cet après-midi.”
Pourquoi se méfiait-il des journalistes ? 
Il avait souvent été trahi par des confrères peu scrupuleux qui lui faisaient dire des choses qu’il n’avait pas dites. Il m’a aussi confié un jour qu’il avait perdu confiance en la critique lorsque les journalistes américains avaient descendu 2001 : l’odyssée de l’espace. Les snobs new-yorkais, infatués de Godard, le trouvaient pompeux et commercial. Ils démolissaient ses films. Même en France, j’ai dû batailler pour le défendre. Mon livre sur Kubrick est sorti en 1980 en même temps que Shining. Lorsque je suis venu au Masque et la plume, certains de mes camarades se sont moqués de moi. Ils ne comprenaient pas que je puisse aimer ce film à ce point. Pour moi, s’il s’agissait bien sûr d’un film d’épouvante, remarquable d’ailleurs, l’histoire de cet écrivain en panne d’inspiration qui devient fou dans cet immense hôtel pouvait aussi se lire comme une grande œuvre personnelle. J’y voyais un autoportrait de Kubrick vivant dans ses quatre-vingts pièces avec sa femme et ses filles, avec la hantise de ne plus pouvoir créer. À la fin du documentaire, son œuvre conserve une part d’opacité… La gloire de Kubrick vient du fait qu’on ne peut pas tirer de conclusion définitive sur ce qu’il a voulu dire, de même qu’il existe un mystère Kafka. Pour moi, ses trois plus grands films sont Barry Lyndon, 2001 : l’odyssée de l’espace et Eyes Wide Shut. Moins mystérieux, le premier séduit par sa perfection, sa précision chirurgicale, tandis que les deux autres fascinent par leur caractère énigmatique. Pourquoi cette chambre à la fin de 2001… ? Pourquoi le verre se brise-t-il ? Eyes Wide Shut, lui, se tient à la lisière entre la réalité et le fantasme. On peut multiplier les lectures à l’infini. Certains ont même relié Shining et l’Holocauste car l’hôtel se situe sur l’emplacement d’un cimetière indien, sur le lieu d’un génocide. Partisan d’une œuvre ouverte aux interprétations, Kubrick se méfiait des analyses qui ne laissent pas d’échappatoires ».


"L'Ultime Razziade Stanley Kubrick
Etats-Unis, 1956, 1 h 21
Auteur : Lionel White
Scénario : Stanley Kubrick, Jim Thompson
Production : Harris-Kubrick Productions
Producteur : James B. Harris
Image : Lucien Ballard
Montage : Betty Steinberg
Musique : Gerald Fried
Avec Sterling Hayden (Johnny Clay), Jay C. Flippen (Marvin Unger), Elisha Cook (George Peatty), Marie Windsor (Sherry Peatty), Joe Sawyer (Mike O'Reilly), Coleen Gray (Fay), Vince Edwards (Val Cannon), Ted de Corsia (Randy Kennan)
Sur Arte le 13 septembre 2023 à 13 h 30
Visuels : © 2023 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc./All rights reserved

"Spartacus", réalisé par Stanley Kubrick
Etats-Unis, 1960, 197 minutes
Auteur : Howard Fast
Scénario : Dalton Trumbo
Production : Bryna Productions, Universal Pictures
Producteur/-trice : Edward Lewis, Kirk Douglas
Image : Russell Metty, Clifford Stine
Montage : Robert Lawrence
Musique : Alex North
Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons, Charles Laughton
Peter Ustinov, John Gavin, Tony Curtis, Nina Foch, John Ireland
Sur Arte le 5 juillet 2020 à 21 h
Visuels :
Scène du film
Kirk Douglas
© Universal

"Barry Lyndon" de Stanley Kubrick
Royaume-Uni, 1975
Auteur : William Makepeace Thackeray
Scénario : Stanley Kubrick
Production : Hawk Films Ltd. Peregrine
Producteur/-trice : Jan Harlan, Stanley Kubrick, Bernard Williams
Image : John Alcott
Montage : Tony Lawson
Musique : Leonard Rosenman
Avec Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee, Hardy Krüger, Steven Berkoff, Gay Hamilton, Leon Vitali
Sur Arte le 12 avril 2020 à 20 h 55
Visuels :
Ryan O' Neal (Barry Lyndon) et Marisa Berenson (Lady Lyndon) dans le film " Barry Lyndon" de Stanley Kubrick
Marisa Berenson est Lady Lyndon dans le film " Barry Lyndon" de Stanley Kubrick
Ryan O' Neal est Barry Lyndon (scène du duel) dans le film de Stanley Kubrick
© 1976 by Warner Bros. Inc. Worl

"Kubrick par Kubrick" par Gregory Monro
France, 2020, 61 min
Sur Arte le 12 avril 2020 à 23 h 55
Disponible du 05/04/2020 au 10/06/2020
Visuels :
Stanley Kubrick
© Kubrick Estate

Stanley Kubrick sur le tournage d' " Orange mécanique" avec Malcom McDowell (1971)
© Kubrick Estate

Malcom McDowell et Stanley Kubrick sur le tournage d' " Orange mécanique" (1971)
© Kubrick Estate

Stanley Kubrick avec Hardt Kruger et Ryan O' Neal sur le tournage de " Barry Lyndon" (1975)
© PictureLux / The Hollywood Ar

Stanley Kubrick sur le tournage d' " Orange Mécanique" (1971)
© Allstar Picture Library / Alam

"Concert symphonique - Stanley Kubrick à l'honneur" par Jean-Pierre Loisil
France, 2019, 44 min
Avec Jean Rondeau (Clavecin), Violaine Cochard (Clavecin), Ana Millet (Violon), Renaud Guieu (Violoncelle), Catherine Cournot (Piano),
Composition : Georg Friedrich Händel, Franz Schubert, Antonio Vivaldi, Johann Sebastian Bach, Joseph Haydn
Direction musicale : Nicolas Altstaedt
Orchestre : Orchestre Philharmonique de Radio France
Sur Arte le 13 avril 2020 à 00 h 55
Disponible du 05/04/2020 au 25/04/2020
Visuels :
Deux soirées de concerts tournées les 16 et 17 mars 2019 à l' Auditorium de Radio France mettent à l' honneur la musique des films de Stanley Kubrick. A la directon musicale Alan Alstaedt et Alan Gilbert, Orchestre Philharmonique de Radio France
© Camera Lucida Productions

"Barry Lyndon Tribute" par l’Orchestre Philharmonique de Radio France" par Jean-Pierre Loisil
France, 2019, 50 min
Production : Camera Lucida
Avec Catherine Cournot, Renaud Guieu, Ana Millet, Violaine Cochard, Jean Rondeau
Direction musicale : Nicolas Alstaedt
Orchestre : Orchestre Philharmonique de Radio France
Sur Arte le 16 avril 2020 à 17 h
Disponible du 16/04/2020 au 15/05/2020

« Docteur Folamour » (Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe) par Stanley Kubrick
Royaume-Uni, 1964
Scénario : Stanley Kubrick, Peter George, Terry Southern
Production : Hawk Films Ltd.
Producteur/-trice : Stanley Kubrick, Victor Lyndon, Leon Minoff
Image : Gilbert Taylor
Montage : Anthony Harvey
Musique : Laurie Johnson
Avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, Peter Bull, James Earl Jones, Jack Creley, Roy Stephens, Frank Berry, Robert O'Neil, Glenn Beck, Shane Rimmer, Hal Galili
Auteur : Peter George
Sur Arte le 4 février 2019 à 22 h 45
Visuels :
Im ãwar roomÒ des Pentagon verfolgt man die Bahnen der amerikanischen Bomber. © Kirch Media Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger

PrŠsident Muffley (Peter Sellers, li.) versucht unter den Augen des Botschafters Sadesky (Peter Bull, re.) den sowjetischen Premier ans Telefon zu bekommen. © Kirch Media Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger

Dr. Seltsam (Peter Sellers) hat Probleme mit seinem ãfŸhrerlosenÒ Arm. © Kirch Media Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger

General Turgidson (George C. Scott, Mi.) und PrŠsident Muffley (Peter Sellers, re.) streiten zum €rger des Botschafters Sadesky (Peter Bull) Ÿber den Umgang mit den Russen. © Kirch Media Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger

Der texanische Pilot T.J. 'King' Kong (Slim Pickens) versucht seine angeschossene B-52 auf Kurs zu halten. © Kirch Media Foto: ZDF Honorarfreie Verwendung nur im Zusammenhang mit genannter Sendung und bei folgender Nennung "Bild: Sendeanstalt/Copyright". Andere Verwendungen nur nach vorheriger

General Turgidson (George C. Scott) und seiner Geliebten Mrs. Foreign Affaires (Tracy Reed) passt der nukleare Ernstfall gerade sehr schlecht. © Kirch Media 
Credit : © Kirch Media

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 3 février 2019, puis le 12 avril 2020.

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