Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

dimanche 17 décembre 2023

Peter Ustinov (1921-2004)

Peter Ustinov (1921-2004) était un comédien - Quo vadis de Mervyn LeRoy (1951), Lola Montès de Max Ophüls (1955), Les Espions de Henri-Georges Clouzot (1957), Spartacus de Stanley Kubrick (1960), Topkapi de Jules Dassin (1964) -, producteur, écrivain, metteur en scène et réalisateur - Lady L - polyglotte britannique, puis dès les années 1960 suisse. Arte rediffusera le 18 décembre 2023 à 13 h 35 « Rendez-vous avec la mort » (Rendezvous mit einer Leiche) est un film réalisé par Michael Winner, avec Peter Ustinov, Lauren Bacall, Carrie Fisher, John Gielgud, Piper Laurie, Hayley Mills, Jenny Seagrove, Michael Craig (1988)
  
Fred Astaire (1899-1987)
Lauren Bacall (1924-2014)
Frank Sinatra (1915-1998)
Barbra Streisand
Liv Ullmann

Sir Peter Ustinov (1921-2004) est né à Londres dans une famille aux ascendances variées. Son père travaille dans les services secrets allemands, puis en 1935, deux ans après l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler, sert le MI5, qui sera renommé M16 durant la Deuxième Guerre mondiale. D’origine franco-russe-vénitienne, sa mère est peintre et créatrice de costumes pour des ballets.

Un arrière-grand-père de Peter Ustinov était un missionnaire luthérien d’origine polonaise, converti au luthéranisme et s’était marié en Eretz Israël (Terre d'Israël), alors dans l’empire ottoman, avec une germano-éthiopienne.

Scolarisé à la Westminster School de Londres, il étudie l’art dramatique.

Il débute sa carrière comme dramaturge, et se fait apprécier comme imitateur et comédien comique.

En 1940, il rédige sa première pièce de théâtre Fishing for Shadows, interprète un rôle majeur dans la revue Swinging the Gate et met en scène House of Regrets.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s’engage dans les Commandos, rencontre l’acteur David Niven au Service cinématographique des armées, tourne dans One of Our Aircraft Is Missing (1943).

Après le conflit, Peter Ustinov, polyglotte (anglais, français, espagnol, italien, allemand, russe), mène une carrière à la radio – « In All Directions », série populaire (1952-1955) -, au cinéma, au théâtre - Crime et Châtiment (1946), Le Roi Lear (1979), Une soirée avec Peter Ustinov (1990-1993) - et à la télévision dans le Royaume-Uni et dans le monde, comme scénariste - L'Héroïque Parade (The Way Ahead) de Carol Reed (1944) -, auteur - The Love of Four Colonels (L’Amour des quatre colonels) en 1951, Le Beau Brummel (Beau Brummell) de Curtis Bernhardt en 1954, Comme de mal entendu en 1974 - réalisateur - Billy Budd (1962), Lady L (1965) - et comédien : Quo Vadis (1951) de Mervyn LeRoy, Lola Montès (1955) de Max Ophüls, Les Espions de Henri-Georges Clouzot en 1957, Spartacus (1960), Topkapi de Jules Dassin (1964), Jésus de Nazareth (1977) de Franco Zeffirelli et Un taxi mauve d'Yves Boisset, La Révolution française (1989) de Robert Enrico et Richard T. Heffron.

Il est distingué notamment par l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle en 1961, pour le rôle d’un trafiquant d’esclaves dans Spartacus, et celui d’un escroc dans Topkapi en 1965.

Peter Ustinov a été aussi nommé ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF.

En 2003, à Vienne, il a créé l’Institut Ustinov visant à rassembler des informations sur les cultures.

De ses trois mariages, il a eu quatre enfants.

"Lola Montès" 
Arte propose une collection de films classiques dans la série "Les films de patrimoine". "Le cinéma européen n'est heureusement pas monolithique mais est composé de nombreuses voix, et c'est ce que ces voix ont en commun que nous pouvons avec fierté appeler cinéma européen" (Wim Wenders).  En collaboration avec l'Association des cinémathèques européennes (ACE), ARTE fait résonner les voix du cinéma européen et célèbre la richesse de notre trésor culturel pour vous faire (re)découvrir les classiques de notre patrimoine cinématographique".

Arte diffusa le 19 décembre 2023 à 22 h 30 "Lola Montès" de Max Ophüls avec Peter Ustinov, Martine Carol, Oskar Werner, Will Quadflieg, Anton Walbrook, Ivan Desny, Henri Guisol, Lise Delamare, Paulette Dubost.

"Grandeur et décadence d'une aristocrate contrainte de se donner en spectacle dans un cirque... Max Ophuls dresse le portrait d'une femme libre dans ce film baroque et novateur qui figure parmi les œuvres fondatrices du cinéma moderne. Avec Martine Carol et Peter Ustinov."

"Réduite à la misère, la comtesse de Lansfeld, alias Lola Montès, est contrainte de se donner en spectacle sous le chapiteau d’un cirque. L’aristocrate déchue répond aux questions du grand écuyer et de la foule, avide d’en connaître davantage sur le passé fastueux de cette femme fatale, qui retrace, pour quelques sous, les grands moments de son existence. Ruinée et fuyant les Indes pour le Vieux Continent, elle a mené une vie tumultueuse au parfum de scandale, où se mêlent érotisme et pouvoir. Aventurière adulée, elle est devenue la maîtresse des plus grands..."

"Pour figurer l’"enfer d’ici-bas", le réalisateur de La ronde et de Lettre d’une inconnue a choisi le cirque, paradis coloré et factice dont les coulisses obscures dissimulent la plus basse cruauté."

"La métaphore permet à Ophuls une charge féroce contre l'exhibitionnisme de la publicité et du cinéma commercial qui piétinent l’intériorité, l’intimité. Les scènes de cirque, avec surcharge plastique, sont les temps forts de cet opéra baroque."

"Ainsi, plus que le fond, ce sont le style, la construction, qui ont auréolé Lola Montès d’un parfum de scandale. L'intensité de Martine Carol, le montage étonnamment moderne, l’inauguration audacieuse de la couleur (routes et arbres repeints) et du Cinémascope ont enthousiasmé les plus fervents et outré les autres."

"À la première, le 22 décembre 1955 au Marignan, le film est conspué par les spectateurs, laminé par les critiques qui le jugent "ennuyeux", "excessif", "incohérent". La direction du cinéma, affolée, devra appeler Police Secours. Chaque projection sera dès lors précédée d’avertissements par haut-parleurs expliquant qu'il s’agit d’une œuvre d’avant-garde."

"Lola Montès n’en sera pas moins remonté puis raccourci contre la volonté d’Ophuls."

"En 2008, lors de sa restauration, ce chef-d'œuvre a été rétabli dans sa version originale."   

"Spartacus"

Arte diffusera le 5 juillet 2020 "Spartacus", réalisé par Stanley Kubrick. 

"Tourné durant les derniers soubresauts du maccarthysme, ce film, mis en scène par Stanley Kubrick avec la complicité de Kirk Douglas, dénonce le fascisme à travers une révolte d'esclaves. Un des premiers péplums "adulte", porté par la magie du Cinémascope et une distribution impeccable : Kirk Douglas, Laurence Olivier, Charles Laughton, Jean Simmons et Tony Curtis."


"Rome, en l’an 69 avant J.-C. Batiatus, le directeur d’une école de gladiateurs de Capoue, rachète l’esclave thrace Spartacus pour lui apprendre à combattre et à mourir dans l’arène. Mais le jeune gladiateur refuse de se soumettre et prend la tête d’une révolte, regroupant des dizaines de milliers d’esclaves. À eux tous, ils infligent une défaite à l’armée du Sénat. Furieux d’avoir vu l’un de ses protégés être roué de coups par les insurgés, Crassus accepte de mater cette insurrection… "

"Spartacus connut un tournage orageux, à l’image de la rébellion qu’il met en scène. Figurant sur la "liste noire" des professionnels d'Hollywood désignés comme politiquement suspects par les zélotes du maccarthysme, Dalton Trumbo avait écrit le script sous un pseudonyme. Indignés par cette mise à l’index, Charles Laughton et Peter Ustinov révélèrent l’affaire à la presse, ce qui contraignit la production à rétablir son nom au générique. Auparavant, le réalisateur Anthony Mann avait quitté l’aventure, exaspéré par les ingérences de Kirk Douglas – acteur principal et commanditaire du film. Celui-ci engagea à sa place le jeune Stanley Kubrick, qui venait d’abandonner un tournage en raison du même type de différend, avec Marlon Brando cette fois." 

"D’un bout à l’autre de ce film fleuve, porté par l’efficacité hors pair du grand spectacle hollywoodien, l’esclave magnifique et ses compagnons nous communiquent leur jubilation à secouer un joug devenu insupportable, leur rage et leur souffrance quand la révolte est réprimée. Ce premier péplum "adulte" de l’histoire du cinéma reflète l’engagement du tandem Douglas-Kubrick. À travers la condition des gladiateurs, ils entendaient faire le procès d’une moderne tyrannie et des manipulations politiques. Le tournage en Cinémascope et le casting époustouflant contribuent aussi à la force épique du film". 


"Le projet de Spartacus est étranger à Stanley Kubrick et c’est en cours de tournage que Kirk Douglas, star et producteur du film contacte l’auteur des Sentiers de la gloire. Il recherche en Kubrick un complice plus obéissant et adapté que le vétéran Anthony Mann, en désaccord avec sa vision du gladiateur révolté et surtout pas assez rapide et malléable. Douglas assume la responsabilité de se séparer à l’amiable du maître du western après le tournage de plusieurs scènes importantes, parmi lesquelles une grande bataille et l’ouverture du film. Kubrick accepte de le remplacer et se retrouve à 28 ans à la tête d’une superproduction hollywoodienne. S’il s’adapte sans aucun problème aux contraintes d’un gros budget, il ne se soumet en aucune façon au contrôle de Douglas et se révèle bientôt aussi capricieux que la star. Le résultat final sera un succès commercial mais ne suscite qu’un enthousiasme modéré de la critique et des cinéphiles, qui distinguent mal les ambitions politiques du projet (adapté d’un roman de l’écrivain marxiste Howard Fast, scénarisé par le « black listé » Dalton Trumbo) des conventions kitsch du péplum hollywoodien. Quand on revoit le film aujourd’hui les combats dans l’arène, la transformation des esclaves en machines à tuer, l’ordonnance quasi géométrique de la scène de bataille finale sont pourtant de purs moments de cinéma kubrickien, qui anticipent les bagarres d’Orange mécanique, les duels de Barry Lyndon, les ballets spatiaux de 2001, l’odyssée de l’espace ou l’entraînement des recrues de Full Metal Jacket. En revanche, le message humaniste de Spartacus semble bien étranger aux préoccupations de Kubrick, qui préféra toujours s’intéresser aux antihéros grotesques ou névrosés plutôt qu’aux chefs messianiques. Devenu un classique, Spartacus est aussi un beau film, résultat d’une collaboration très tendue entre l’acteur aux idées progressistes et le jeune et génial artiste, qui peinera à cacher son scepticisme devant la validité d’une telle entreprise, et rechignera toute sa vie à inclure Spartacus dans sa filmographie officielle", a analysé Olivier Père.


En 2012, Open Road Media a publié I Am Spartacus! Making a Film, Breaking the Blacklist, de Kirk Douglas, alors âgé de 95 ans. Un livre électronique préfacé par George Clooney et illustré de photographies inédites du tournage. Et, dans sa version audio, ce livre est lu par… Michael Douglas, fils de Kirk Douglas, acteur et producteur de films ayant marqué l'histoire du cinéma.

« En 1959, Kirk Douglas met en chantier, en tant que producteur, un projet considérable : l'adaptation de Spartacus, best-seller d'Howard Fast. Stanley Kubrick sera le réalisateur, Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Pour l'adaptation, Douglas engage le grand scénariste Dalton Trumbo. Or celui-ci, inscrit sur la liste noire de Joseph McCarthy, vient de passer un an en prison. Il doit donc travailler sous pseudonyme.

 Dans ce livre publié aux Etats-Unis en 2012, l'acteur « décrit la mise en place d'un projet de grande envergure ; les relations orageuses avec Kubrick, avec qui il venait de tourner - et de produire - Les Sentiers de la gloire ; les caprices des acteurs, notamment la rivalité entre Ustinov et Laughton ; les difficultés pour parvenir à un montage définitif. Livre à la fois au passé et au présent, mémoires et prise de parole d'un acteur soucieux depuis toujours de la chose politique, I am Spartacus ! raconte l'épopée du film qui permit à Hollywood de tourner enfin la page de la liste noire  ».

« Quand je repense à Spartacus aujourd'hui - avec plus de cinquante ans de recul - je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l'ère McCarthy, la concurrence avec un autre film - tout », observait Kirk Douglas.

« Mort sur le Nil »
Arte rediffusera le 24 mai 2021 « Mort sur le Nil » (Tod auf dem Nil , Death On The Nile) de John Guillermin d'après le roman éponyme de la britannique Agatha Christie.
  
« Une riche héritière est assassinée durant une croisière sur le Nil. Parmi les passagers : Hercule Poirot, détective en vacances... Au sein d'un casting de haut vol (Jane Birkin, Bette Davis, Mia Farrow, David Niven), Peter Ustinov se glisse avec délectation dans le costume impeccable d'Hercule Poirot pour une croisière mouvementée sur le Nil. »

« Hôtel Old Cataract, Assouan. Des touristes fortunés, dont la riche héritière Linnet Ridgeway, en lune de miel avec son époux Simon Doyle, embarquent sur le vapeur de croisière Karnak pour descendre le Nil. Le voyage s'annonce radieux mais Jacqueline, l’ancienne fiancée de Simon, apparaît inopinément. Parmi les autres passagers : le so British colonel Race, des services secrets de Sa Majesté et, bien sûr, Hercule Poirot, détective en vacances, mais toujours tiré à quatre épingles. En visite au temple de Karnak, Linnet Ridgeway manque de se faire écraser par un bloc de pierre. Le lendemain, on la trouve morte dans sa cabine. Le détective se voit forcé de reprendre du service ».

« C'est en partie grâce à ce film, tourné peu après la mort d'Agatha Christie, que Mort sur le Nil, perle du policier classique, paru en 1937, reste l'un des romans les plus connus de la série des Hercule Poirot ». 

« Peter Ustinov se glisse avec gourmandise dans le costume impeccable du limier belge, entouré d'un casting international de haute volée ».

"L’écrivaine britannique Agatha Christie popularisa au cours de sa longue et prolifique activité littéraire le « whodunit » (« qui l’a fait ? »), sous-genre du roman policier dans lequel la recherche et l’interprétation d’indices mènent à la découverte du coupable. Le détective belge Hercule Poirot demeure sa plus célèbre création. Il apparaît dans 33 romans et 51 nouvelles d’Agatha Christie", a écrit Olivier Père pour Arte

"A la fin des années 70, en pleine mode rétro, l’œuvre d’Agatha Christie bénéficie d’un regain d’intérêt chez les producteurs britanniques, qui adaptent avec des moyens importants plusieurs de ses romans mettant en scène Poirot, sous les traits d’Albert Finney et surtout Peter Ustinov, qui va s’emparer du personnage avec humour et gourmandise. Ces films académiques et luxueux possèdent le charme suranné des illustrations costumées qui lorgnent vers la partie de Cluedo et le pavillon de gériatrie, où se bouscule une cohorte d’acteurs anglo-saxons survivants de l’âge d’or hollywoodien, entre une apparition dans un film catastrophe, un épisode de La croisière s’amuse ou un cacheton doré en Europe", a analysé Olivier Père. 

Et il a conclu : "Coincés entre le cinéma catastrophe et les « James Bond » (avec lesquels ils partagent acteurs et réalisateurs) les « Agatha Christie films » appartiennent à la culture du divertissement et à la mode rétro des années 70, juste avant que l’industrie du spectacle ne passe à autre chose et relègue ces fictions désuètes à la télévision. Mort sur le Nil est une réussite du genre. Son générique prestigieux réunit les noms du scénariste et dramaturge Anthony Shaffer (Le Limier, Frenzy, The Wicker Man) à l’adaptation, Jack Cardiff prince du Technicolor à la photographie et Nino Rota (compositeur fétiche de Fellini) à la musique, plus une pléiade de vedettes anglo-saxonnes. La mise en scène est confiée à John Guillermin, solide professionnel du cinéma britannique. Après des débuts dans le giron des films de guerre, d’aventures et d’espionnage anglais des années 50, Guillermin accède aux commandes de superproductions internationales souvent réussies (Le Crépuscule des aigles). A Hollywood il réalise La Tour infernale, classique du film catastrophe alors en vogue et un remake colossal de King Kong sous la houlette de Dino De Laurentiis. Mort sur le Nil sera le chant du cygne de ce réalisateur qui mit constamment ses compétences au service de producteurs interventionnistes (en l’occurrence John Brabourne et Richard B. Goodwin) et de genres très codifiés".
 
Meilleurs costumes, Oscar et Bafta Awards 1979.


"Meurtre au soleil"
Arte diffusa le 10 juillet 2020 "Meurtre au soleil" (Das Böse unter der Sonne) de Guy Hamilton (1981). 

"Une célèbre actrice est assassinée sur une île paradisiaque en Méditerranée. Hercule Poirot (Peter Ustinov) reprend du service... Plein d’esprit et rondement mené, ce huis clos insulaire brille autant par son humour british que par la richesse de son casting : Jane Birkin, James Mason, Maggie Smith et Diana Rigg."

"Une affaire de fraude à l’assurance amène le détective Hercule Poirot sur une île enchanteresse de la riviera albanaise : il doit y surveiller Arlena Marshall (Diana Rigg, ex-Emma Peel), comédienne égocentrique, récemment remariée, soupçonnée d’avoir subtilisé un diamant. Celle-ci collectionne les ennemis dans le palace où elle est descendue : un producteur qui la presse de reprendre un rôle (James Mason), un échotier à qui elle refuse la sortie d’une biographie croustillante, une épouse jalouse et coincée (Jane Birkin), la propriétaire de l’hôtel (Maggie Smith), ancienne camarade de revue, excédée par ses caprices... Aussi, quand Arlena est retrouvée étranglée sur une plage, les mobiles ne manquent pas. "

"Sur cette île perdue au milieu de l’Adriatique (Majorque, en réalité), le Belge Hercule Poirot (Peter Ustinov) traque le mal sous le soleil sans s’affoler, gagné par la langueur estivale. Entre deux bains de soleil, la clientèle huppée de l’hôtel, tenu par l’élégante et pragmatique Daphne, s’échange des piques, dans un défilé de tenues au chic tapageur, qu’elle arborera pour la traditionnelle réunion dans le salon rococo, lorsque Poirot confondra le coupable. Plein d’esprit, ce huis clos insulaire à la mécanique bien huilée brille autant par son humour british, ses dialogues affûtés que par son impeccable casting. Une adaptation d’un roman d’Agatha Christie au délicieux parfum de vacances, enveloppée par la douce musique du grand Cole Porter." 

« Rendez-vous avec la mort » par Michael Winner 
Arte rediffusa le 18 décembre 2023 à 13 h 35 « Rendez-vous avec la mort » (Rendezvous mit einer Leiche) est un film réalisé par Michael Winner, avec Peter Ustinov, Lauren Bacall, Carrie Fisher, John Gielgud, Piper Laurie, Hayley Mills, Jenny Seagrove, Michael Craig (1988)

« Une riche veuve est assassinée lors d'une croisière vers la Terre sainte. Peter Ustinov mène l'enquête dans le costume d'Hercule Poirot et Lauren Bacall lui donne la réplique ». Une adaptation du roman Appointment with Deathd'Agatha Christie.

« New Jersey, 1937. À la mort de Mr Boynton, ses enfants, Ginevra, Lennox, Carol et Raymond, apprennent que leur père a légué toute sa fortune à leur belle-mère détestée, Emily. Pour détendre l'atmosphère, celle-ci leur propose une croisière vers la Terre sainte. Sur le bateau, les passagers font connaissance. Il y a là Sarah King, une belle doctoresse, Cope, l'avocat, Hercule Poirot, lady Westholme, membre du Parlement, et son amie miss Quinton. Lorsqu'Emily est assassinée, Hercule Poirot se charge de l'enquête… »

« Peter Ustinov a incarné Hercule Poirot dans pas moins de six films en dix ans. Pourtant, en apparence, il est peut-être l'interprète qui ressemble le moins au célèbre détective privé belge, créé par Agatha Christie avec moins de cheveux et nettement plus de sveltesse. Mais le talent de l'acteur fait largement oublier ces détails physiques ».

« À l'image du héros, il fait montre d'un sens de l'humour très british, à peine entamé par une occasionnelle fatuité (toute continentale, selon la chauvine Agatha). Passant avec délectation ses suspects sur le gril, de Mort sur le Nil à Rendez-vous avec la mort, il campe un limier sédentaire, à la fois simple et distingué, incorruptible et débonnaire, qui ne se départit jamais de son bon sens ».

Un film bien joué par des grands comédiens, dont Lauren Bacall et Sir John Gielgud, au dénouement étonnant et dont l'action se situe en Eretz Israël.



“Le rire est la musique la plus civilisée du monde.”

“Les juifs nous ont donné Jésus-Christ et Karl Marx, et ils se sont payés le luxe de ne suivre ni l'un ni l'autre.”


L'optimiste est celui qui sait à quel point le monde peut être triste. Le pessimiste, celui qui le découvre tous les jours.”


“Si le monde explose, la dernière voix audible sera celle d'un expert disant que la chose est impossible.”


“Tout le monde fait des bêtises. Le fin du fin, c'est de les faire au moment où personne ne regarde.”


“Si les Anglais hésitent à aller voir une comédie le samedi soir, c'est qu'ils ont peur d'en rire à l'office du dimanche.”


“Si les Anglais ont inventé beaucoup de sports, c'est que, dès qu'ils se sentent dépassés dans l'un d'eux par une nation étrangère, ils en inventent un autre.”


“Les parents sont des os sur lesquels les enfants font leurs dents.”



"Lola Montès" de Max Ophüls
France, Allemagne, 1955, 1 h 51 
Auteur : Cécil Saint-Laurent
Scénario : Franz Geiger, Annette Wademant, Max Ophüls, Jacques Natanson
Production : Gamma Films, Florida Films, Union-Film GmbH
Producteur : Albert Caraco
Image : Christian Matras
Montage : Adolph Schlyssleder
Musique : Georges Auric
Avec Peter Ustinov (Monsieur Loyal), Martine Carol (Lola Montès), Oskar Werner (l'étudiant), Will Quadflieg (Franz Liszt), Anton Walbrook (Louis 1er de Bavière), Ivan Desny (Lieutenant James), Henri Guisol (Maurice), Lise Delamare (la mère de Lola), Paulette Dubost (Joséphine)
Sur Arte le 19 décembre 2023 à 22 h 30
Sur arte.tv du 19/12/2023 au 16/02/2024
Visuels : © 2008 Les Films du Jeudi

"Spartacus", réalisé par Stanley Kubrick
Etats-Unis, 1960, 197 minutes
Auteur : Howard Fast
Scénario : Dalton Trumbo
Production : Bryna Productions, Universal Pictures
Producteur/-trice : Edward Lewis, Kirk Douglas
Image : Russell Metty, Clifford Stine
Montage : Robert Lawrence
Musique : Alex North
Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons, Charles Laughton
Peter Ustinov, John Gavin, Tony Curtis, Nina Foch, John Ireland
Sur Arte les 5 juillet 2020 à 21 h, 7 juillet 2020 à 13 h 35

Visuels :
Scène du film
Kirk Douglas
© Universal

« Mort sur le Nil » de John Guillermin 
Royaume-Uni, 1977, 2 h 15mn
Auteur : Agatha Christie
Scénario : Anthony Shaffer
Production : EMI Films, Mersham Productions
Producteurs : John Brabourne, Richard B. Goodwin
Image : Jack Cardiff
Montage : Malcolm Cooke
Musique : Nino Rota
Avec Peter Ustinov (Hercule Poirot), Jane Birkin (Louise Bourget), Bette Davis (Mrs. Van Schuyler), Mia Farrow (Jacqueline de Bellefort), David Niven (Colonel Race), Jon Finch (Ferguson), Lois Chiles (Linnet Ridgeway), Olivia Hussey (Rosalie Otterbourne), Simon MacCorkindale (Simon Doyle), Angela Lansbury (Mrs. Salome Otterbourne), Maggie Smith (Miss Bowers)
Sur Arte les 2 mai 2021 à 20 h 55, 4 mai 2021 à 13 h 35, 24 mai 2021 à 2 h, 26 mai 2021 à 13 h 30
Visuels : © Studiocanal

"Meurtre au soleilde Guy Hamilton
Royaume-Uni, 1981
Auteur : Agatha Christie
Scénario : Anthony Shaffer
Production : EMI Films, Titan Productions, Mersham Productions Ltd.
Producteur/-trice : John Brabourne, Richard B. Goodwin
Image : Christopher Challis
Montage : Richard Marden
Avec Peter Ustinov (Hercule Poirot), Colin Blakely (Sir Horace Blatt), Jane Birkin (Christine Redfern), Nicholas Clay (Patrick Redfern), Maggie Smith (Daphne Castle), Diana Rigg (Arlena Marshall), Roddy McDowall (Rex Brewster), Sylvia Miles (Myra Gardener), Denis Quilley (Kenneth Marshall), Emily Hone (Linda Marshall), James Mason (Odell Gardener)
Sur Arte les 1er juillet 2020 à 13 h 35 et 10 juillet 2020 à 13 h 35
Visuels © ARD/Degeto 
Obwohl der langjährige Broadway-Star Arlena Marshall (Diana Rigg) seit kurzem verheiratet ist, scheint sie einem Ferien-Abenteuer mit dem jungen Patrick Redfern (Nicholas Clay) nicht abgeneigt. 
birk
Meisterdetektiv Hercule Poirot (Peter Ustinov, li.) unterhält sich mit dem Broadway-Produzenten Odell Gardener (James Mason, re.): Er scheint als Einziger von den Hotelgästen kein Alibi für den Zeitpunkt zu haben, an dem Arlena Marshall ermordet wurde. 

« Rendez-vous avec la mort » par Michael Winner
Etats-Unis, 1988
Image : David Gurfinkel
Montage : Arnold Crust
Musique : Pino Donaggio
Production : Golan-Globus Productions
Producteur/-trice : Michael Winner
Scénario : Peter Buckman, Anthony Shaffer et Michael Winner
Acteurs : Peter Ustinov, Lauren Bacall, Carrie Fisher, John Gielgud, Piper Laurie, Hayley Mills, Jenny Seagrove, Michael Craig
Auteur : Agatha Christie
Sur Arte les 23 septembre 2018 à 20 h 50, 3 octobre 2018 à 13 h 35, 18 décembre 2023 à 13 h 35, 26 décembre 2023 à 13 h 35
Visuels :
Peter Ustinov (Hercule Poirot) et Lauren Bacall (Mady Westholme)
Jenny Seagrove (Dr. Sarah King), John Gilegud (Colonel Carbury) et Peter Ustinov (Hercule Poirot)
Peter Ustinov (Hercule Poirot)
© Paramount Pictures

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Les citations sur le film sont d'Arte. Cet article a été publié le 30 septembre 2018, puis les 7 juillet 2020, 20 mai 2021.

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