mardi 28 novembre 2023

Clint Eastwood

Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur - Trilogie du dollar de Sergio Leone, série Dirty Harry (1971-1988) - et réalisateur - Un frisson dans la nuit, Impitoyable, Un monde parfait, Sur la route de Madison, Mystic River, Million Dollar Baby - récipiendaire de nombreux Prix, compositeur et producteur de cinéma, maire de Carmel, américain. Arte diffusera le 8 décembre 2023 à 02 h 05 « Clint Eastwood, la dernière légende », documentaire de Clélia Cohen, et le 18 décembre 2023 à 20 h 55 « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood, avec le réalisateur, Meryl Streep, Annie Corley.


Né en 1930 à San Francisco, Clint Eastwood est un acteur autodidacte. Il débute une carrière d’acteur dans des séries B, puis dans la série télévisée western Rawhide (1959-1965).

Repéré par le réalisateur italien Sergio Leone, il devient célèbre grâce à la Trilogie du dollar (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand). 

Décriée par la critique, la série policière cinématographique Dirty Harry (1971-1988) lui permet d’accroître son autonomie.

En 1968, Clint Eastwood crée sa société de production dénommée Malpaso.

En 1971, il réalise son premier film, Un frisson dans la nuit

Dans sa filmographie de réalisateur au style classique, citons Impitoyable, Un monde parfait, Sur la route de Madison, Mystic River, Million Dollar Baby, Gran Torino, American Sniper, Sully et La Mule.

Proche du parti conservateur, il a été maire de Carmel (Californie).

Il a été distingué par quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois César et la Palme d'honneur au Festival de Cannes en 2009.

Le 14 janvier 2015, Ido Aharoni Aronoff, consul d'Israël, a posté sur Facebook une photo de lui avec la star américaine en la commentant ainsi : "Lorsque j'ai rencontré le légendaire Clint Eastwood, la première chose qu'il m'a dite a été "Je suis un grand partisan d'Israël".

« Clint Eastwood, la dernière légende »
Arte diffusera le 8 décembre 2023 à 02 h 05 « Clint Eastwood, la dernière légende », documentaire de Clélia Cohen.

« Soixante-dix ans de carrière devant et derrière la caméra, toujours actif à 90 ans passés, Clint Eastwood est la dernière légende de Hollywood. Retour sur ce parcours unique à travers un portrait qui explore toute la complexité du mythe. »

« Un visage anguleux sillonné par les rides, le regard froncé sous le chapeau, souligné par un rictus reconnaissable entre mille : cette image appartient désormais à l’imaginaire collectif. Si elle semble immémoriale, elle est en réalité moins figée qu’il n’y paraît. »

« Du gentil cow-boy de ses débuts télévisés au mercenaire cynique des westerns de Sergio Leone, du flic tordu de Dirty Harry au photographe romantique de Sur la route de Madison, et jusqu’au vieil homme de ses derniers films, Clint Eastwood a incarné un éventail de personnages surprenant… tout en restant lui-même. »

« Son parcours est à son image : en mouvement, ouvert aux chemins de traverse, libre et riche de multiples facettes. »

« C’est un drôle de paradoxe. Clint Eastwood est une légende, sans aucun doute. »

« Mais à 93 ans, il continue de tourner, bon an mal an, se rappelant régulièrement à notre souvenir, faisant toujours partie de notre paysage. »

« Si bien qu’on en oublie parfois le mythe… »

« Le documentaire de Clélia Cohen vient lui donner un coup de jeune bienvenu en remontant à la source. »

« Au son des musiques qui ont accompagné ses métamorphoses, l'icône reprend vie à travers un réjouissant montage d’extraits de films, de reportages et d’interviews d’époque qui mettent en relief les aspects exemplaires de son parcours, comme ses ambiguïtés. » 

« La route, le jazz, l’humour, la quête d’une communauté harmonieuse croisent la violence, la solitude et la conscience du vieillissement dans un portrait passionné qui rappelle l’importance de son œuvre humaniste, antimanichéenne, marquée par un mélange unique de classicisme et de modernité. »

« Interview de Clélia Cohen  »

« On croyait tout savoir sur Clint Eastwood. Clélia Cohen, journaliste et documentariste cinéphile, revivifie le mythe et explique pourquoi elle a entrepris ce portrait. Propos recueillis par Jonathan Lennuyeux-Comnène ».

« Clint Eastwood aujourd’hui, c’est une statue du commandeur. Un réalisateur d’un âge vénérable, auréolé, qui renvoie une image monolithique. J’avais envie de revenir aux sources pour montrer comment il s’est construit, et redonner vie à l’icône. Rappeler que quand il est devenu réalisateur, on ne lui accordait aucun crédit. À l’origine du mythe, il y a un parcours du combattant qui contredit les idées reçues. Je voulais montrer l’humour, le calme, la douceur qui imprègnent sa personnalité, essayer aussi de décrypter certaines polémiques. L’homme a des facettes moins séduisantes que je n’occulte pas, mais ses films sont plus subtils que ses prises de position politiques. Lorsqu’il tourne dans L’inspecteur Harry, il vient de réaliser Un frisson dans la nuit, un premier film en total contrepoint où il incarne un personnage fissuré, à la masculinité fragile. Il y a toujours eu chez lui une envie de surprendre, dans les méthodes de tournage, le choix des sujets, le ton. Il suffit de voir Minuit dans le jardin du bien et du mal ou Lettres d’Iwo Jima, un film de deux heures quinze tout en japonais ! J’ai pensé à lui quand Jean-Luc Godard est mort. Ils sont nés la même année : 1930. Godard lui avait dédié son film Détective, et lui avait remis un César d’honneur. Beaucoup de choses les relient, à commencer par ce goût pour l’expérimentation, moins voyant chez Eastwood, caché derrière le classicisme hollywoodien, mais tout aussi vital. »


« Sur la route de Madison »
Arte diffusera le 18 décembre 2023 à 20 h 55 « Sur la route de Madison » de Clint Eastwood, avec le réalisateur, Meryl Streep, Annie Corley.

« Quand le vertige de l’amour, aussi bref soit-il, bouleverse deux êtres à jamais... Dans ce mélo flamboyant, le maître Clint Eastwood parvient à saisir avec une grande sobriété les instants fugaces d'une vibrante passion. Adaptée d'un roman à succès, cette oeuvre sublime, tout en pudeur et en tension, met en scène Meryl Streep en état de grâce. »

« À la mort de Francesca Johnson, leur mère, ses enfants Carolyn et Michael apprennent qu’elle a demandé à être incinérée, et découvrent aussi, à travers son journal intime, un chapitre secret de sa vie. L’été 1965, alors que son mari, fermier de l’Iowa, et ses enfants se rendaient à un comice agricole, Francesca a rencontré Robert Kincaid, un photoreporter égaré, à la recherche d’un vieux pont couvert du comté à immortaliser pour National Geographic. Afin de mieux l’orienter, Francesca l’a accompagné. Le début d’une parenthèse de quatre jours qui les a marqués l’un et l’autre à jamais. »

« Avec Sur la route de Madison, le maître Eastwood signe avec brio un mélo flamboyant, dans la lignée de Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk. »

« Dans ce magnifique (quasi) tête-à-tête entre une épouse vertueuse et un photographe désabusé, l’amour emporte et envahit tout, les révélant l’un à l’autre, suspendus dans un vertige mêlé de brûlante sensualité et de douce évidence. »

« Hésitations, silences, ivresse et maladresses : la force – et l’infinie délicatesse – du film tient à cette immersion dans un temps étiré, quelques heures qui bouleversent les amants au plus profond, quand le quotidien, bière et thé glacé partagés dans l’écrasante chaleur de l’été, irradie de la seule beauté des sentiments. »

« Avec une Meryl Streep en état de grâce et un Clint Eastwood que son charme vieillissant rend d’autant plus désirable, l’image aux échos sixties frémit au rythme des élans de cœur et de corps. »

« Si, in fine, Francesca renonce à suivre le solitaire foudroyé pour retrouver son rôle d’épouse et de mère, elle sait déjà que cette brève et vibrante passion leur a offert un miracle autrement plus précieux, celui de préserver l’essentiel, à la vie à la mort. »


Bataille de Iwo Jima
En 2006, Clint Eastwood a réalisé deux films relatant l’histoire de la bataille de Iwo Jima - l'un vu côté américain (Flags of Our Fathers) d'après le livre de James Bradley et Ron Powers, l'autre vécu côté japonais Lettres de Iwo Jima (Letters from Iwo Jima) - et des six soldats américains immortalisés par Joe Rosenthal.


Mémoires de nos pères (Flags of our Fathers) de Clint Eastwood relate "l'histoire des marines qui ont planté en 1945 le drapeau américain sur une petite île tenue par les Japonais. Dans ce premier volet d'un époustouflant diptyque, Clint Eastwood livre une réflexion puissante sur l'une des plus meurtrières batailles de la guerre du Pacifique".

"Après avoir débarqué le 19 février 1945 sur l'île d'Iwo Jima, la 5e division de marines s'empare du mont Suribachi. Cinq soldats américains et un infirmier de la Navy plantent au sommet la bannière étoilée. Ce moment de gloire nationale est immortalisé par une photographie qui fait le tour du monde. De retour sur le sol américain, les trois survivants qui figurent sur le cliché sont acclamés malgré eux comme des héros. Face à cet engouement du public, le gouvernement leur confie une mission : vendre, lors d'une grande tournée, des bons du trésor afin de financer l'effort de guerre. Prisonniers de cette propagande, John "Doc" Bradley, l'Amérindien Ira Hayes et Rene Gagnon sillonnent le pays pour participer à d'immenses shows qui célèbrent leur fait d'armes. Mais les souvenirs de leurs camarades tombés au combat ne cessent de les hanter..."

"Adaptant le roman de James Bradley, Flags of our Fathers – Heroes of Iwo Jima, Clint Eastwood lève le voile sur la célèbre photo prise par le journaliste américain d'Associated Press Joe Rosenthal, récompensé par le prix Pulitzer. Son cliché serait en réalité une mise en scène au cours de laquelle les soldats auraient levé une deuxième fois le drapeau. À travers le personnage d'Ira Hayes, l'Amérindien qui ne peut supporter de jouer les héros, le film remet en question les valeurs de patriotisme de l'Amérique d'après-guerre. Sublimées par la photographie de Tom Stern, les impressionnantes scènes de débarquement et de batailles orchestrées par Clint Eastwood contrebalancent par leur horreur le discours de propagande des autorités d'une Amérique en guerre".

Arte diffusa Trois bonnes raisons de voir "Mémoires de nos pères" (France, 2017). "Le film évoque la vision américaine de l’une des pires batailles de la guerre du Pacifique, celle d’Iwo Jima à l’hiver 1945 et le destin de 6 soldats photographiés plantant le drapeau américain sur le mont Suribachi. Les comédiens ont été dispensés d’entraînement afin qu’ils retrouvent l’inexpérience des jeunes recrues que l’on jetait dans les combats sans grande préparation".

"Lettres de Iwo Jima"
"Après Mémoires de nos pères, Clint Eastwood livre dans Lettres de Iwo Jima (Letters from Iwo Jimale point de vue des soldats japonais, terrés dans les tunnels de l'enfer pendant quarante jours lors de la sanglante bataille d'Iwo Jima. S'attachant à dépeindre le fossé culturel qui oppose les deux camps, ce film de guerre met en lumière le code d'honneur en vigueur dans l'armée nippone, stupéfiant lors de la scène glaçante du suicide collectif dans laquelle les soldats japonais dégoupillent les uns après les autres une grenade sous la pression de leur commandant, préférant mourir avec dignité plutôt que tomber dans les mains ennemies. Entrecoupé de flash-back sur le passé des combattants, ce huis clos aux couleurs sombres déploie une impressionnante galerie de personnages avec en tête Ken Watanabe, magistral dans le rôle du général Kuribayashi".

"À travers les lettres de soldats nippons, ce second volet du dyptique de Clint Eastwood relate l'enfer de la bataille d'Iwo Jima en 1945. Un huis clos glaçant servi par un brillant casting d'acteurs japonais"
.
"1945, les armées japonaise et américaine s'affrontent sur l'île rocheuse d'Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des archéologues retrouvent des lettres de soldats nippons enfouies dans le sable. Envoyés sur Iwo Jima, ces jeunes hommes y expriment leurs peurs, mais aussi leurs certitudes : ils savent qu'ils vont vivre leurs dernières heures. En sous-effectif, épuisées par les conditions de vie déplorables et les bombardements aériens incessants, les troupes du Soleil levant se préparent à la défaite. "Vous devez vous résigner à ne plus fouler vivant le sol du Japon", annonce le général Kuribayashi, avant de mener l'ultime bataille. Fort de ses connaissances stratégiques, il fait agrandir les souterrains qui sillonnent l'île, la transformant en forteresse pour ses combattants. Parmi eux, Saigo, un jeune boulanger, tente d'assurer la défense du Mont Suribachi, point culminant du champ de bataille, tout en résistant aux ordres absurdes du lieutenant Ito".



France, 2022, 78 min
Coproduction : ARTE France, Agat Films & Cie
Sur Arte les 8 décembre 2023 à 02 h 05, 07 décembre 2023 à 2 h 05, 13 décembre 2023 à 1 h 20, 18 décembre 2023 à 0 h 00
Disponible du 12/11/2023 au 17/03/2024

« Sur la route de Madison » de Clint Eastwood
Etats-Unis, 1995
Scénario : Richard LaGravenese
Production : Amblin Entertainment, Malpaso Productions
Producteurs : Clint Eastwood, Kathleen Kennedy
Image : Jack N. Green
Montage : Joel Cox
Musique : Lennie Niehaus
Avec Clint Eastwood (Robert Kincaid), Meryl Streep (Francesca Johnson), Annie Corley (Carolyn Johnson), Victor Slezak (Michael Johnson), Jim Haynie (Richard Johnson), Phyllis Lyons (Betty), Debra Monk (Madge), Sarah Kathryn Schmitt (Carolyn jeune), Christopher Kroon (Michael jeune)
Auteur : Robert James Waller
Sur Arte le 18 décembre 2023 à 20 h 55


"Lettres de Iwo Jima" 
par Clint Eastwood

Etats-Unis, 2006
Image : Tom Stern
Montage : Joel Cox, Gary D. Roach
Musique : Kyle Eastwood, Michael Stevens
Production : Warner Bros. Pictures, DreamWorks Pictures, Malpaso Productions, Amblin Entertainment
Producteurs : Clint Eastwood, Steven Spielberg, Robert Lorenz
Scénario : Iris Yamashita
Acteurs : Ken Watanabe, Kazunari Ninomiya, Tsuyoshi Ihara, Ryo Kase, Shidou Nakamura, Hiroshi Watanabe, Takumi Bando
Auteurs : Iris Yamashita, Paul Haggis, Tadamichi Kuribayashi
Sur Arte le 15 janvier 2018 à 20 h 50
Visuels :
Ken Watanabe
Kazunari Ninomiya
© Warner Bros. Entertainment Inc.

"Mémoires de nos pères"
 (Flags of our Fathers) de Clint Eastwood

Etats-Unis, 2006
Auteurs : James Bradley, Ron Powers
Image : Tom Stern
Montage : Joel Cox
Musique : Clint Eastwood
Production : Warner Bros. Pictures, DreamWorks Pictures, Amblin Entertainment, Malpaso Productions
Producteurs : Clint Eastwood, Steven Spielberg, Robert Lorenz
Scénario : William Broyles Jr., Paul Haggis
Acteurs: Ryan Phillippe, Jesse Bradford, Adam Beach, John Benjamin Hickey, John Slattery, Barry Pepper, Jamie Bell, Robert Patrick, Paul Walker, Neal McDonough, Melanie Lynskey, Tom McCarthy, Joseph Cross
Sur Arte le 14 janvier 2018 à 20 h 55
Visuels :
Paul Walker et Stark Sands
Adam Beach, Ryan Phillippe et Jesse Bradford
© Warner Bros

Bob Dylan


Chanteur, compositeur, parolier, poète et peintre américain Juif, hormis une période de conversion au christianisme, Bob Dylan, né en 1941, a marqué depuis le début des années 1960 la musique populaire mondiale. Une légende internationale du folk-rock.  Le 13 octobre 2016, le Prix Nobel de Littérature a été décerné à Bob Dylan. Arte diffuse sur son site Internet "Comme une pierre qui roule. 1965, en studio avec Bob Dylan", documentaire de Julien Condemine.


Avec 110 millions de disques vendus, 600 chansons, 46 albums, Bob Dylan est universellement connu comme compositeur/parolier/interprète majeur de la deuxième moitié du XXe siècle.

Les œuvres du peintre et dessinateur sont moins connues, bien que divers musées et éditeurs aient présenté depuis 1994 ses aquarelles, dessins, gouaches...

De Robert Zimmerman à Bob Dylan
Robert Zimmerman nait en 1941 dans une famille Juive bourgeoise américaine originaire d’Odessa et installée depuis la fin du XIXe siècle dans le Midwest. Il grandit à Duluth, puis Hibbing, dans le Minnesota.

Il fréquente un camp d’été Juif sioniste dans le Wisconsin. Là, il pratique divers sports et joue du piano, de l’harmonica et de la guitare.

Il fait sa bar mitzva et s’adonne à sa passion pour la musique, notamment le rock, dans des groupes (Golden Chords, Accords dorés).

Dans la planète rock, le jeune artiste admire Elvis Presley, Little Richard et Buddy Holly, et parmi les chanteurs de country (folksinger), Hank Williams et Woody Guthrie qui décrit dans ses chansons simples et émouvantes les effets dramatiques de la Grande dépression (The Land is Your Land).

Il étudie à l’université de Minnesota à Minneapolis, et se produit dans des cafés sous le pseudonyme de Bob Dylan. Il découvre la musique populaire d’Odetta et du Kingston Trio. Et rencontre Woody Guthrie, malade, en hommage duquel il écrit Song to Woody.

La Cité de la musique a présenté l’exposition Bob Dylan, l'explosion rock (61-66) focalisée sur les premières années de la carrière de cet artiste américain Juif emblématique de la seconde moitié du XXe siècle. Une période courte, mais déterminante au cours de laquelle Bob Dylan bouleverse son approche artistique et opère une révolution musicale en inventant un style empruntant à la chanson à texte et à la poésie, et à la musique folk, traditionnelle, dans une société américaine qui sera bouleversée par les mouvements sociaux et hippies. Photos inédites notamment de Bob Santelli et Daniel Kramer, objets et documents rares, ainsi qu’archives audiovisuelles rappellent les années , cette étonnante histoire d'une évolution personnelle marquant un basculement de société. Un hommage rendu par la Cité de la musique après celui rendu à d’autres artistes consacrés : Serge Gainsbourg, Georges Brassens, John Lennon ou Miles Davis. Conçue par le Grammy Museum de Los Angeles, Bob Dylan, l'explosion rock raconte cette période d’effervescence artistique de Bob Dylan.

En janvier 1961, il rejoint New York, où Peter, Paul and Mary et Pete Seeger constituent cette scène avant-gardiste musicale des clubs de Greenwich Village. Il débute dans des clubs, tel le Gaslight.

Repéré par le journaliste du New York Times, Robert Shelton, il signe un contrat pour Columbia Records.

En octobre 1962, il enregistre son premier album Bob Dylan, puis en 1963 l’album The Freewheelin’ qui contient Blowin’ in the Wind. Une chanson reprise par le groupe Peter, Paul and Mary et qui devient un hymne pour les droits civiques.

Sensible à la justice et à la spiritualité, influencé par le gospel, Bob Dylan casse les règles d’écriture des chansons en puisant dans un registre folk rock, forgeant sa voix grave et rocailleuse, créant des chansons longues non formatées pour des diffusions à la radio telle Like a Rolling Stone, juste avant son récital au Newport Folk Festival (été 1965).

En cinq ans particulièrement productives (1961-1966), cet artiste talentueux compose sept albums qui rencontrent un succès critique et public dans une Amérique parcourue de mouvements contestataires, combattant en faveur des droits civiques, puis contre la guerre du Vietnam. Des artistes comme Bob Dylan et Joan Baez sont porteurs de ces aspirations.

En 1963, sort l’album The Times They Are A-Changin’ avec notamment la chanson With God On our Side dans laquelle il aborde la Shoah (“When the Second World War/Came to an end/We forgave the Germans/And we were friends/Though they murdered six million/In the ovens they fried/The Germans now too/Have God on their side”). La même année, l'album Joan Baez in Concert Part 2 révèle aussi Bob Dylan qui signe en 1965 quatre des onze chansons de Farewell, Angelina, sixième album de cette militante soprano de la "protest song".

Le 28 août 1964, par l'intermédiaire de son ami écrivain Al Aronowitz, Bob Dylan rencontre les Beatles à l'hotel Delmonico à New York. Admirateur du groupe britannique auquel Life Magazine vient de consacrer sa couverture, il loue particulièrement les qualités de chanteurs de John Lennon et de Paul Mc Cartney. Celui-ci, devenu un artiste chevronné, dit : Bob Dylan "était notre idole".

En 1965, l’album Highway 61 Revisited d’ouvre par une chanson évoquant un dialogue entre Abraham et Dieu. Bob Dylan épouse le mannequin Bunny Sara Lowndes (Shirley Nozinsky). Le couple a quatre enfants - Jesse, Sam, Jakob et Anna et se sépare en 1977.

"Comme une pierre qui roule. 1965, en studio avec Bob Dylan"
Arte diffuse sur son site Internet "Comme une pierre qui roule. 1965, en studio avec Bob Dylan", film de fiction de Julien Condemine.

"En 1965, Bob Dylan enregistre "Like a Rolling Stone", l’une des plus grandes chansons de tous les temps... Une recréation d'un spectacle donné par la troupe de la Comédie-Française à partir du livre de Greil Marcus."
 
"16 juin 1965. Dans le Studio A de Columbia Records à New York, quatre musiciens attendent Bob Dylan pour enregistrer le titre "Like a Rolling Stone". Certains le connaissent, d'autres moins. Le poète chanteur, star de la folk américaine, arrive enfin."

"La séance de travail peut commencer".

Bob "Dylan a décidé qu'il ne parlerait qu'avec le guitariste Mike Bloomfield, chargé de transmettre ses instructions aux autres musiciens."


"Dans la cabine de mixage, Tom Wilson, le producteur, perd peu à peu patience devant le manque de préparation de ses protégés."

"Les prises désastreuses s'accumulent, accompagnées de prises de bec. Entre ratages, incertitudes, tâtonnements et fâcheries, le morceau prend toutefois forme..."

"En cet été 1965, Bob Dylan et ses musiciens ignorent qu'ils sont en train de signer l'acte de création de la culture rock. Il a en effet suffi que le chanteur branche sa guitare à un ampli pour que tout change..."

"Si ce miracle musical a été boycotté à sa sortie par les radios, qui le jugeaient trop long, il est devenu depuis un classique, qualifié par le magazine Rolling Stone de "plus grande chanson de tous les temps". 

"À mi-chemin entre réalité et fantasme, Sébastien Pouderoux (qui campe ici Dylan) et Marie Rémond ont retracé cet événement fondateur dans un spectacle avec des acteurs de la Comédie-Française, inspiré du livre de Greil Marcus Like a Rolling Stone - Bob Dylan à la croisée des chemins. S'associant au réalisateur Julien Condemine, ils en proposent ici la fascinante recréation en studio, entre concert, théâtre et fiction.

Influences
En 1966, à la suite d’un accident de moto, Bob Dylan fait une pause dans une carrière fulgurante.

C’est un nouveau Bob Dylan qui réapparaît au public newyorkais pour un hommage à Woody Guthrie en 1968.

Ce folksinger a profondément influencé ses contemporains, dont Hugues Aufray qui introduit son œuvre en France.

Parmi ses protest songs : Here comes the story of the Hurricane (Voici l'histoire de Hurricane), en 1975. Une chanson Hurricane de onze couplets écrite par Bob Dylan après avoir lu Le Seizième Round (The Sixteenth Round, 1974), autobiographie de Rubin Carter, surnommé « Hurricane » (« Ouragan »), et après l'avoir rencontré dans la prison. Cet ancien champion noir de l'armée dans les super-légers avait été condamné à la prison à vie, en 1967, pour meurtre. Un juge fédéral reconnait l'innocence de Carter en 1985, après que Carter ait purgé dix-neuf ans de détention. Agé de 76 ans, ce sportif est mort d'un cancer de la prostate le 20 avril 2014 au Canada.

A la fin des années 1970, Bob Dylan se convertit au christianisme dont il se distancie dès la décennie suivante.

"Bob Dylan: Trouble No More"

Arte rediffusa les 22 et 30 mai 2021 "Bob Dylan: Trouble No More", documentaire réalisé par Jennifer Lebeau (2017).


"À la fin des années 1970, Bob Dylan, déjà virtuose de la provocation, déroute une nouvelle fois son public en sortant trois albums emplis de ferveur chrétienne. Récemment converti, il part en tournée durant près de trois ans pour défendre une litanie de morceaux à la fois exaltés et convaincants sur le plan musical".

"Ce documentaire, qui ravira ses adorateurs, comporte une séquence en studio, des coupures de presse assassines de l'époque, de splendides photos noir et blanc de la star, les doléances prises sur le vif de fans déconcertés, et, surtout, de nombreux extraits inédits d'une série de concerts de 1980." 

"Entouré d'un chœur gospel et d'un solide groupe de rock, Bob Dylan entonne des titres comme "Jesus Met the Woman at the Well", "Are you Ready?", "Slow Train" ou "Pressing on". 

"Sur une suggestion que Dylan lui-même aurait glissée à la réalisatrice, ces séquences live alternent avec des images de l'excellent acteur Michael Shannon, habillé en prédicateur et nimbé de la lumière d'un vitrail, qui déclame des extraits de sermons en écho aux paroles des chansons.  Ce film fait partie du coffret Bob Dylan, Trouble No More – The Bootleg Series Vol. 13 1979-1981, sorti chez Sony Music en novembre 2017.


"À la fin des seventies, le pape de la chanson contestataire ne jure plus que par Jésus. Immersion dans l'une des pages les plus déroutantes de la saga Bob Dylan. À l’époque, ce qu’il préférait faire, c’était chausser des lunettes noires, prendre sa voiture et embarquer un auto-stoppeur au hasard pour lui parler de Jésus. En 1979, le chanteur révèle à la stupéfaction générale sa conversion au christianisme. L’auteur de l’album Slow Train Coming, qui sort cette année-là, s’est laissé envoûter dans une chambre d’hôtel par le prêche télévisé d’un pasteur. Le chantre de la contestation se rend à l’église et se fait baptiser par immersion. Pour les fans, c’est un choc, comme pour une partie de sa communauté d'origine : Bob Dylan, de son vrai nom Robert Zimmerman, a grandi dans une famille juive du Minnesota. Devenu le héraut de la protest song, il a souvent été pris pour un prophète, rôle qu'il a toujours refusé d'endosser. Mais Bob Dylan n’est jamais là où on l’attend", a écrit Ludovic Perrin pour Arte.

Et il a poursuivi : "Quatorze ans après avoir pris de court son auditoire, avec le virage électrique de l’album Bringing it All Back Home, l’ex-ange du folk clame son amour de Dieu au son des guitares de Mark Knopfler, leader du groupe de rock FM Dire Straits. Car chacun, clame-t-il en ouverture de Slow Train Coming, qu'il soit "accro au rock’n’roll […], homme d’affaires ou braqueur de haut vol", se doit de "servir" ("Gotta Serve Somebody"). Première pierre d'une trilogie chrétienne, l'album sera suivi de Saved, en 1980, et en 1981, de Shot of Love, aux airs gospel".

Et Ludovic Perrin de préciser : "Paru à l’automne 2017 chez Sony Music et composé d'enregistrements live pirates et inédits, Bob Dylan, Trouble No More – The Bootleg Series Vol. 13 1979-1981, un pavé de huit CD et d'un DVD – le documentaire que diffuse ARTE – permet de se plonger dans la tournée mémorable qui a accompagné ces opus inspirés par la grâce. Le film ressuscite la ferveur talentueuse du récent converti, flanqué de son chœur gospel, mais aussi les réactions désappointées d'une partie de son public. En 1983, toujours accompagné des riffs de Mark Knopfler, Bob Dylan s’extrait de sa bulle chrétienne avec l’album Infidels, mais ne se rallie pas moins, deux ans plus tard, à l'hymne œcuménique "We are the World", destiné à lever des fonds pour soulager la famine en Éthiopie. Enfin, en 2016, lorsqu'il boude la cérémonie qui, à Stockholm, lui décerne le prix Nobel de littérature, il se montre peut-être plus fidèle à son credo de toujours : éviter, quoi qu'il arrive, de se prendre pour le Messie."


Israël
Bob Dylan visite l’Etat d’Israël pour son 30e anniversaire, et poursuit diverses expériences spirituelles et mystiques, se rapprochant de groupes chrétiens. Ce qui déconcerte et irrite de nombreux fans Juifs.

En 1983, Bob Dylan se rend dans l’Etat Juif pour la bar mitzva de son fils Jesse. Il est photographié au Kotel (mur dit des Lamentations) portant les tefillins et priant. Sa chanson Nieghborhood Bully dans son album Infidels (1983) est un hymne à cet Etat non nommé, critique et condamné, suppose ne pas répliquer, aux voisins hostiles, menaçants : « The neighborhood bully just lives to survive/He’s criticized and condemned for being alive/He’s not supposed to fight back/He’s supposed to have thick skin/He’s supposed to lay down and die when his door is kicked in/He’s the neighborhood bully”.

Bob Dylan étudie avec les Loubavitch de Brooklyn, épouse la chanteuse Carol Dennis en 1986 avec laquelle il a une fille et divorce en 1992.

Albums et tournées
Ses albums (Desire avec Hurricane) et tournées ont connu des succès variés. Consécration : Bob Dylan a été distingué par le Prix Pulitzer de la musique en 2008 et la plus haute médaille américaine, le Presidential medal of freedomn le 29 mai 2012 en présence du président Barack Obama.

"
No Direction Home - Bob Dylan" 
En 2005, Martin Scorsese raconte Bob Dylan dans son film No Direction Home - Bob Dylan (208 min). La "naissance d'un mythe, de son enfance à l'année 1966, date de sa rupture avec le public folk et de l'accident de moto qui interrompit sa carrière. Une biographie musicale en forme de chef-d'œuvre".

"Comment un tout jeune homme venu d'un coin perdu du Minnesota est-il devenu en quelques années l'icône absolue de la culture et de la musique populaires ?"

"Rien ne prédisposait le jeune Robert Allen Zimmerman, né en 1941, à devenir, à son corps défendant, le porte-parole de sa génération".

"À la fin des années 1950, il découvre la musique country, change son nom en Bob Dylan (en hommage, semble-t-il, au poète irlandais Dylan Thomas) et surtout s'abreuve à l'immense répertoire des folk songs, n'hésitant pas à "emprunter" durablement des centaines de disques à de fins connaisseurs du genre. En quelques mois, il rejoint New York, se mêle aux beatniks de Greenwich Village, et débute en chantant dans des cafés. Très vite, influencé par Kerouac et plus encore par Woody Guthrie, à qui il voue une profonde admiration, le jeune homme de 20 ans révèle des dons de poète et de song-writer fracassants".

"De 1961 à 1966, Bob Dylan passe brutalement du statut de coqueluche du Newport Folk Festival, jeune chanteur engagé et adulé, à celui de traître à la cause du folk, conspué par un public intransigeant lors de sa tournée européenne, coupable d'avoir électrifié sa guitare acoustique… De la protest song au rock'n'roll, Dylan se montre insaisissable, refusant les étiquettes et rétif à toute forme de récupération politique, y compris celle de la gauche contestataire. C'est cette image de ménestrel viscéralement indépendant, qui se dit sans racines autres que la musique, artiste exigeant se plaisant à cultiver le mystère sous une attitude mi-narquoise, mi-espiègle, qui domine au fil de ce fabuleux film fleuve signé Martin Scorsese".

En plus de "sa passionnante série sur le blues et son opus sur les Rolling Stones Shine a light", Martin Scorsese "avait filmé en 1976 le concert d'adieu du groupe The Band, auquel participait Bob Dylan, leur mentor, dans The last waltz. Nourri de documents d'archives rares et de témoignages de choix, ce portrait de l'artiste en jeune homme revient sur l'éclosion d'un talent fulgurant, depuis une enfance sans histoire jusqu'à un moment crucial de sa carrière".

"Passé maître dans l'art du montage en contrepoint, Scorsese met en regard d'ahurissants passages du concert surréaliste de Londres, en 1966, où le musicien joue sous les huées d'un public qui lui crie "Judas" ou "Dylan go home !", avec des extraits d'un entretien récent où Bob Dylan, veste de cuir noir et regard bleu pétillant, se livre comme rarement. Les vestiges du maccarthysme, le combat pour les droits civiques des Noirs, la guerre du Viêtnam, Joan Baez et Pete Seeger, Johnny Cash et Allen Ginsberg, la marche sur Washington de Martin Luther King et l'assassinat de JFK, Robert Johnson et Odetta, tout un pan de l'Amérique est là, absorbé et magnifié par un musicien de génie".

Non-lieu
A l'été 2012, Bob Dylan avait répondu à Rolling Stone qui l'interrogeait sur l'Amérique de la guerre civile et celle contemporaine : « Les Etats-Unis se sont embrasés et ont été détruits à cause de l’esclavage (…). Ce pays est trop obsédé par la couleur de peau. (…) Des gens continuent de se déchirer parce qu’ils ont une couleur de peau différente. (…) Les Noirs savent que certains Blancs n’auraient jamais abandonné l’esclavage – que si on les avait laissé faire, ils seraient encore sous leur joug, et ils ne peuvent pas faire semblant de l’ignorer. Si vous avez un esclavagiste ou un membre du Ku Klux Klan dans votre sang, les Noirs peuvent le sentir. Même encore aujourd’hui. Tout comme les juifs peuvent sentir le sang nazi et les Serbes le sang croate". 

En décembre 2012, le Conseil représentatif de la communauté et des institutions croates de France (CRICCF) avait porté plainte avec constitution de partie civile. A l'automne 2013, Bob Dylan a donné des concerts au Grand Rex, à Paris (12-14 novembre 2013). Il s'est vu signifier sa mise en examen pour "injure publique" et "provocation à la haine". 


Le 16 avril 2014, Bob Dylan a bénéficié d'un non lieu. La juge d'instruction instruisant la plainte visant Bob Dylan et le magazine a considéré que "le chanteur avait donné son accord à la publication de l'interview dans l'édition américaine du magazine, mais pas dans l'édition française".

Légion d'Honneur
Au printemps 2013, la remise des insignes de la Légion d'Honneur à Bob Dylan a suscité une controverse en France. Le 13 novembre 2013, il a reçu la Légion d'Honneur remise par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture.

La National Portrait Gallery à Londres a présenté l'exposition Bob Dylan: Face Value. Des portraits au pastel réalisés par le chanteur, compositeur et parolier américain Juif qui peint depuis six décennies,

Jean-Jacques Astruc a présenté sa conférence Bob Dylan et moi le 18 février 2014, à 15 h, à la Maison des Seniors et de la Culture Bluma Fiszer (75012).

"The Basement Tapes"
Le 4 novembre 2014, est sorti The Basement Tapes Complete: The Bootleg Series Vol. 11coffret avec 138 titres et six CDs, avec les grands classiques de Bob Dylan et des inédits restaurés datant de 1967, alors qu'il se rétablit d'un grave accident de moto de juillet 1966. Ont collaboré à ces œuvres The Band, composé de Robbie Robertson, Rick Danko, Richard Manuel, Garth Hudson et, plus tard, Levon Helm, dans une petite maison dans West Saugerties, New York, surnommée "Big Pink" par le groupe. Bob Dylan et The Band ont enregistré plus de cent chansons en plusieurs mois dont des douzaines de chansons récentes de Bob Dylan, dont les futurs classiques "I Shall Be Released", "The Mighty Quinn", "This Wheel's On Fire" et"You Ain't Going Nowhere." Columbia Records a distribué seize de ces chansons en 1975. L'album The Basement Tapes, qui inclut aussi huit nouvelles chansons du Band sans Bob Dylan, a rencontré un succès critique et commercial, se hissant dans les Tops 10 américain et britannique. John Rockwell, journaliste du New York Times, a écrit que cet album était "un des plus grands albums de l'histoire de la musique populaire américaine".

Le 5 novembre 2014, interviewé par la webradio Nerdist, Larry Charles, scénariste, réalisateur et producteur de séries télévisées dont Seinfeld et de films, tel Borat, a confié avoir proposé, avoir Bob Dylan, dans les années 1990 un projet de série télévisuelle à la chaîne HBO. Lors de ses tournées en bus, Bob Dylan se passionne pour les films de Jerry Lewis, accompagne son ami à HBO, puis se ravise, car il trouve le projet "trop burlesque". Le film Masked and Anonymous s'est avéré un échec.

Le 23 novembre 2014, dans le cadre de l'expérience suédoise « Experiment Ensam (Experimenter seul, en français) » et à l'Académie de musique de Philadelphie, le septuagénaire Bob Dylan et son groupe ont donné un concert devant un seul spectateur : Fredrik Wikingsson, "star de la télévision suédoise qui travaille sur une série de films sur l'expérience en solitaire d'événements conçus pour de larges foules". Il a interprété des "morceaux de pionniers du rock, dont Heartbeat de Buddy Holly 2et Blueberry Hill de Fats Domino. Fredrik Wikingsson va réaliser un documentaire de quinze minutes qui sera diffusé en janvier 2015 sur YouTube3.

Lors d'une vente aux enchères du 4 décembre 2014, Christie's a proposé les manuscrits originaux de deux chansons inédites de Bob Dylan. Le prix estimé se situait entre 40 000 $ et 60 000 $. On espérait vendre les paroles de deux chansons de Bob Dylan, écrites pour Izzy Young au début de sa carrière, non enregistrées : Talking Blues (1962) est estimé à 40 000 à 60 000 dollars, et Go Away You Bomb (1963) à 30 000-50 000 dollars. Israel "Izzy" Young avait ouvert le Folklore Center à MacDougal Street, au cœur de Greenwich Village en 1957. Son magasin est devenu le point focal de la scène musicale américaine folk à la fin des années 1950 et 1960. Ces manuscrits n'ont pas trouvé d'acquéreurs.

La synagogue Adath Shalom a accueilli le 16 février 2015, de 14 h à 17 h, la conférence de l'écrivain Jean-Jacques Astruc intitulée Bob Dylan et moi. "Anecdotes et vidéos autour de la vie de Bob Dylan, artiste majeur du 20e siècle, génie à vingt ans, poète, prophète, imposteur, comédien et martyr. L'après-midi s'est poursuivi autour d'un café avec Bob Dylan en musique de fond".

Arte diffusa les 8 août à 22 h 25 et 18 août 2015 à 1 h, et le 28 mai 2016 No Direction Home - Bob Dylan, documentaire de Martin Scorsese (2005, 208 min). La "naissance d'un mythe, de son enfance à l'année 1966, date de sa rupture avec le public folk et de l'accident de moto qui interrompit sa carrière. Une biographie musicale en forme de chef-d'oeuvre".


Le 7 mars 2016, Bob Dylan a annoncé sur les réseaux sociaux la sortie de son 37e album « Fallen Angels » disponible dès le 20 mai 2016, et une prochaine tournée américaine d’une trentaine de dates dans laquelle la première partie des concerts sera assurée par Mavis Staples, chanteuse de blues et de soul. Bob Dylan se produira au Japon en avril 2016 pour une quinzaine de concerts.

Bob Dylan s'est produit au Japon en avril 2016 pour une quinzaine de concerts. 

En mai 2016, est sorti le 37e album Fallen Angels de Bob Dylan. En février 2015, l’album Shadows in the Night, de Bob Dylan, réunissait des chansons des années 1940 et 1950 interprétées par Frank Sinatra (1915-1998). Fallen Angels se situe dans cette veine artistique : douze standards américains revisités. 

Le  Musée du peuple Juif à Beit Hatfutsot, Tel Aviv, Israël, présente jusqu'en mai 2017 l'exposition Forever Young - Bob Dylan at 75. "A New Exhibition in the framework of the festive events taking place as part of the inauguration of the Museum’s New Wing.

"It is difficult to think of a Jewish musician who has had a greater influence on 20th century culture than Bob Dylan. Dylan was one of the greatest American poets, the voice of an entire generation. In 1999, he was included in Time Magazine’s ‘100 most influential people of the 20th century’ describing him as a “poet, artist, social commentator, and the leading spirit of the anti-culture generation”. In order to demonstrate to what extent Dylan had become became a myth in his lifetime, Time quoted a line from one of his songs, Jokerman, “You were born with a snake in both of your fists while a hurricane was blowing”.

"Beit Hatfutsot’s exhibition will is designed to show to Museum visitors the complex figure that is Bob Dylan; through film, pictures, images, posters, exhibits and of course a lot of his music".

The "exhibition deliberately does not follow the chronological order of his life but rather describes his life story according to three core themes: The social revolution that Dylan caused; Dylan’s influence on music throughout the world; Dylan’s complex relationship with his Jewish identity".

"The Artistic Director of the exhibition is Yoav Kutner whose voice will be heard in the audio guide. In the framework of the exhibition there will be on display for the first time in Israel original photographs by Elliott Landy, who was the official photographer of the Woodstock Festival. In addition, a special short documentary film will be produced – ‘My Dylan’ – which will show Dylan’s influence specifically on Israeli music. The film will include a number of leading Israeli musicians, over different generations of the Israeli music scene, who will describe Dylan’s influence on them or a meaningful personal experience they had as a result of his inspirational music".

Prix Nobel de Littérature 2016
Le 13 octobre 2016, le Prix Nobel de Littérature a été décerné à Bob Dylan, âgé de 75 ans, « pour avoir créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux modes d’expression poétique », ainsi que l'a déclaré Sara Danius, secrétaire générale de l’Académie suédoise.

« Bob Dylan écrit une poésie pour l’oreille », a expliqué Mme Danius à la télévision publique SVT, affirmant que les membres de l’académie avaient manifesté « une grande cohésion » dans ce choix. « Il s’inscrit dans une longue tradition qui remonte à William Blake », le célèbre poète anglais mort en 1827, a-t-elle affirmé, citant Visions of Johanna et Chimes of Freedom. « Il est extrêmement doué pour la rime. C’est un sampleur littéraire qui convoque la grande tradition et peut marier de façon absolument novatrice des musiques de genres différents, des textes de genres différents. »


Bob Dylan est le premier musicien à être distingué par l’Académie depuis la création du Prix en 1901, et le premier Américain à obtenir le prix Nobel de littérature depuis Toni Morrison, en 1992. Il succède à la Biélorusse Svetlana Alexievitch. Le prix Nobel est doté de huit millions de couronnes suédoises (822 000 euros).


Dylan "est une histoire de l’Amérique à lui seul, synthétisant dans son œuvre la poésie surréaliste de la beat generation, l’austérité militante du folk, la complainte du blues, l’énergie révoltée du rock et la chronique de la vie quotidienne propre à la country. Présentée par l’Académie suédoise comme une « icône », la légende du folk a sorti son 37e album, Fallen Angels, en mars. A l’occasion d’une cérémonie de remise de trophées, organisée en 2015, l’auteur-compositeur était revenu sur son parcours : « Les chansons ne sont pas apparues par magie, je ne les ai pas fabriquées à partir de rien. J’ai appris à écrire des paroles en écoutant des chansons folk. Et je les ai jouées (…), je n’ai rien chanté d’autre que des folk songs, et elles m’ont ouvert le code pour tout ce qui est de bonne chasse, tout ce qui appartient à tout le monde. » A cette occasion, il avait aussi défendu sa voix : « Mes critiques disent que je mutile mes mélodies, que je rends mes chansons méconnaissables. Vraiment ? (…) Sam Cooke [chanteur de rhythm’n’blues à la voix d’ange] a répondu ceci quand on lui a dit qu’il avait une belle voix : “C’est très gentil à vous, mais les voix ne doivent pas être jugées en fonction de leur joliesse. Elles ne comptent que si elles vous convainquent qu’elles disent la vérité”. »
"Né le 24 mai 1941, à Duluth, dans le Minnesota, l’artiste a grandi dans une famille juive de la classe moyenne. Dans sa jeunesse, comme la plupart des adolescents américains, Bob Dylan tombe sous le charme du rock avec Elvis Presley et Jerry Lee Lewis avant de former son propre groupe. En 1959, étudiant à l’université de Minneapolis, il découvre les pionniers du blues, du country et du folk : Robert Johnson, Hank Williams et Woody Guthrie. En 1961, il abandonne ses études et déménage à New York pour fréquenter la scène musicale embryonnaire de Greenwich Village. C’est à cette époque que Robert Allen Zimmerman adopte comme nom de scène Bob Dylan, qui sera aussi le titre de son premier album. Sorti en 1962, celui-ci est un fiasco. La percée se produit un an plus tard avec l’album The Freewheelin’. Bob Dylan et ses deux titres folk de protestation : Blowin’ in the Wind, chanson pacifiste qui sera un hymne des années 1960 contre la guerre au Vietnam, et A Hard Rain’s A-Gonna Fall. En 1963, il participe à la marche sur Washington autour de Martin Luther King. A partir de la fin des années 1960, il se détache de plus en plus des fans de folk et des milieux de gauche, refusant d’être l’étendard des contestations et des luttes de l’époque. Depuis les années 80, son extraordinaire créativité s’est tarie, mais il parcourt la route sans relâche, sans toujours convaincre. A l’été 2012, il s’est produit au festival des Vieilles Charrues, en France, où sa prestation a déçu".

"Décidément habitué à être là où ne l’attend pas, il a aussi reçu en 2008 le prix Pulitzer, qui récompense traditionnellement des travaux journalistiques. Il avait été distingué, selon les mots du jury, « pour son profond impact sur la musique populaire et la culture américaine, à travers des compositions lyriques au pouvoir poétique extraordinaire ». Bien qu’il n’ait signé qu’un petit nombre de grands albums après l’apothéose créative des années 1965-1975, il reste, au même titre que le tandem Lennon-McCartney, l’un des chanteurs-auteurs-compositeurs les plus influents de l’histoire de la musique, maintes fois recopié, jamais égalé". 

Le 1er avril 2017, dans la plus grande discrétion, Bob Dylan a reçu son Prix Nobel lors d'une cérémonie à huis clos avec des académiciens à Stockholm (Suède), où il a donné deux concerts.


"Triplicate"

Le 31 mars 2017, sortit un triple album, Triplicatede Bob Dylan qui y reprend trente chansons célèbres américaines, comme As Time Goes By et As Time Goes By.

C'est le trente-huitième album studio de l'artiste et, après Shadows in the Night et Fallen Angels, son troisième album de reprises de chansons américaines des années 1940 et 1950. Les chansons de l'album ont été chantées par Frank Sinatra, à l'exception de Braggin' (de Tony Pastor & His Orchestra).

« Rough and Rowdy Ways »
En juin 2020, Bob Dylan a sorti « Rough and Rowdy Ways », son 39e album. Son "premier album de chansons originales depuis huit ans", depuis Tempest. D'une durée de 17 minutes, la chanson “Murder Most Foul,” évoque l'assassinat du Président John F. Kennedy. Bob Dylan a rendu hommage à Little Richard, un "grand chanteur de gospel", et à Robert Johnson. 

Dans une interview au New York Times, il a évoqué la mort de George Floyd : "Cela m'a rendu malade de voir George torturé à mort comme ça. C'était plus que moche. Espérons que la justice sera rendue rapidement pour la famille Floyd et pour la nation." Bob Dylan a aussi cité Anne Frank dont "l'histoire signifie beaucoup", Indiana Jones et les Rolling Stones.

Sur le jazz, Bob Dylan a déclaré : "Ella Fitzgerald, en tant que chanteuse, m'inspire. Oscar Peterson, en tant que pianiste, aussi. Y a-t-il quelque chose qui m'a inspiré en tant qu'auteur-compositeur ? Oui, "Ruby, My Dear" de Monk. Cette chanson m'a fait prendre une certaine direction pour faire quelque chose dans ce sens. Je me souviens de l'avoir écoutée encore et encore".

Sur la pandémie de coronavirus, Bob Dylan "pense que c'est un précurseur de quelque chose d'autre à venir. C'est une invasion, c'est sûr, et c'est très répandu, mais biblique ? Vous voulez dire comme une sorte d'avertissement pour que les gens se repentent de leurs méfaits ? Cela signifierait que le monde est en attente d'une sorte de punition divine. L'arrogance extrême peut entraîner des sanctions désastreuses. Nous sommes peut-être à la veille de la destruction. Il y a de nombreuses façons de penser à ce virus. Je pense qu'il faut simplement le laisser suivre son cours.

Universal
Le 7 décembre 2020, Universal "a annoncé l’acquisition de « l’ensemble du catalogue de chansons de Bob Dylan », soit plus de 600 chansons... La somme de plus de 300 millions de dollars (environ 247 millions d’euros) est avancée par le journaliste Ben Sisario, dans le New York Times. Pour sa part, la publication professionnelle américaine de l’industrie musicale Billboard estime que cet accord est « probablement le plus important pour un auteur-compositeur seul » à ce jour et évoque un montant de plusieurs centaines de millions de dollars".

"Le nombre de reprises de ses titres est estimé à plus de 6 000 . « Blowin’in The Wind » aurait été reprise à ce jour près de 400 fois"

"Si le Prix Nobel de littérature 2016, aujourd’hui âgé de 79 ans, devait en écrire d’autres à l’avenir, il pourrait les mettre en édition avec UMPG ou une autre structure. "

"Uncut"
Le numéro d'avril 2021 de la revue Uncut a en couverture une photographie de Bob Dylan jeune. Il réunit des contributions de Paul McCartney, Robbie Robertson, Jackson Browne, Elton John, Roger McGuinn, Van Morrison et de beaucoup d'autres pour l'auteur-compositeur-interprète. Il comprend aussi un CD – Dylan Revisited – avec 14 enregistrements exclusifs de chansons de Dylan.

Le souvenir de Paul McCartney ? "Nous [les Beatles] étions à l’hôtel Delmonico au croisement de la 59e rue et de Park Avenue à New York en août 1964. On était donc tous dans une chambre d’hôtel, gentiment avec notre scotch coca, c’était après un concert, je pense. Dylan est arrivé dans la chambre avec un roadie. Ringo [Starr] est allé voir ce qu’ils faisaient et il a trouvé Dylan en train de rouler un joint qu’il a partagé avec lui. Ringo est revenu et on lui a demandé comment c’était. Et il a répondu : "Le plafond est en train de venir vers nous…" Alors on est tous allé près de Dylan et on lui a demandé d’essayer. C’était la toute première fois que nous étions "stone" !"

"Essential Works"
"Le 24 mai 2021, Bob Dylan fêtera ses 80 ans, dont 60 passées à chanter. L’occasion rêvée pour se replonger dans sa discographie. Diggers Factory s’apprête à revisiter le début de carrière de Dylan en un double vinyle collector Essential Works tiré à 1500 exemplaires. On y trouvera compilés les meilleurs titres des trois premiers albums du compositeur américain : Bob Dylan (1962), The Freewheelin’ Bob Dylan (1963) et The Times They Are A-Changin‘ (1964)."

"Agrémenté d’extraits d’interviews et de versions jouées à la radio à l’époque, le double disque se présente comme un best-of complet des débuts d’un des auteurs-compositeurs les plus connus".

"Retrospectrum"
Le 30 novembre 2021, au Patricia & Phillip Frost Art Museum de Miami, sera présentée l'exposition « Retrospectum », soit les œuvres d'art de Bob Dylan créées durant six décennies, soit plus de 120 peintures, dessins et sculptures. Evoquant aussi les livres et la musique de Bob Dylan, l'exposition prendra fin le 17 avril 2022.

Une version nouvelle de l'exposition originale montrée  à Shanghai (Chine) en 2019, avec des œuvres inédites, notamment de la nouvelle série appelée « American Pastoral ». 

Au cœur de l'œuvre de l'artiste : ses voyages à travers les États-Unis, les paysages urbains ou désertiques.

Depuis sa première exposition, "The Drawn Blank Series", en Allemagne en 2007, Bob Dylan est apprécié de plus en plus comme peintre. Son travail a été accueilli à la National Portrait Gallery de Londres, à la Galerie nationale du Danemark, au Palazzo Reale de Milan et au Musée d'art moderne de Shanghai où le succès a été immense : elle a été l'exposition la plus visitée de la ville en 2019.


France, 2021, 74 min
Coproduction : ARTE France, Comédie-Française, Greil Marcus, Camera Lucida Productions
D’après le spectacle de Marie Rémond et Sébastien Pouderoux, inspiré d’un livre de Greil Marcus 
Avec Stéphane Pouderoux, Gilles David, Christophe Montenez, Stéphane Varupenne, Hugues Duchêne, Gabriel Tur  
Disponible du 02/12/2022 au 03/12/2023
Visuels : © Stéphanie Branchu

"Bob Dylan: Trouble No More", par Jennifer Lebeau

Etats-Unis, 2017, 59 minutes
Production : Sony Music Entertainment Inc.
Sur Arte les 22 mai 2021 à 1 h 45, 30 mai 2021 à 5 h 05, 8 juin 2021 à 5 h 00
Visuels : DR et © Ellen Kuras

No Direction Home - Bob Dylan, de Martin Scorsese 
2005, 208 min
Sur Arte les  8 août à 22 h 25 et 18 août 2015 à 1 h 

Du 24 août 2013 au 5 janvier 2014
A la National Portrait Gallery
Contemporary Collection displays, Room 40, on the Ground Floor Lerner Galleries
St Martin’s Place WC2H 0HE. Londres
Tél. : +44 (0)207 306 0055
Tous les jours de 10 h à 18 h, nocturne le jeudi et le vendredi jusqu’à 21 h

Jusqu’au 22 juillet 2012
221, avenue Jean-Jaurès. 75019 Paris
Tél. : 01 44 84 44 84
Du mardi au samedi de 12 h à 18 h. Nocturne le vendredi et le samedi jusqu’à 22 h. Dimanche de 10 h à 18 h

Visuels :
Nina Felix par Bob Dylan © Bob Dylan

Bob Dylan en chapeau haut-de-forme,
en voiture, Philadelphie, 1964
© Daniel Kramer

Bob Dylan sur scène, Forest Hills Stadium, New York, 1965
© Daniel Kramer

Bob Dylan, New York, 1965
© Daniel Kramer

No Direction Home - Bob Dylan, documentaire de Martin Scorsese
Bob Dylan lors de l'enregistrement de " Bringing it all back home ", en mars 1965
Le film est une odyssée folk sur la légende vivante Bob Dylan, en particulier sur ses premières années
© BR/WDR

DYLAN, Bob. Original typescript for the song "Go Away You Bomb," unpublished and unreleased, New York, 1963. 4to, two pages, recto and verso on a single sheet, 39 lines of typescript, with annotations in Dylan's hand, 29 words; additionally annotated by Israel Young: "1963, Bob Dylan wrote this when I asked him to do a song for a bomb song book."

Articles sur ce blog concernant :

Cet article a été publié pour la première fois le 6 juillet 2012, puis le 15 septembre 2012 alors que sortait Tempest, le 35e album studio de Bob Dylan, le 29 août et le 12 novembre 2013, les 17 février, 23 avril et 3 décembre 2014, 
- 8 avril 2015. Le 9 avril 2015, à 20 h 30, le Cercle Bernard Lazare proposa la conférence-débat "Bob Dylan et moi" de Jean-Marc Astruc qui illustrera ses propos d'extraits musicaux de cet artiste américain ;
- 7 août 2015, 9 mars, 28 mai et 13 octobre 2016, 10 février 2017, 29 mars 2018, 21 août 2020, 13 mai 2021. 
Il a été modifié le 28 novembre 2023.