Créés notamment par le commissaire de police honoraire Sammy Ghozlan (1942-2023) et Albert Myara au début des années 2000 pour combattre la recrudescence de l'antisémitisme consécutive à l'Intifada II, les Conseils des communautés juives (CCJ) d'Ile-de-France sont des interlocuteurs incontournables des préfets et des élus franciliens. Preuve est fournie par le 21e dîner républicain annuel, placé sous la Présidence d'honneur de Marie-France Parrain, maire de Maisons-Alfort, le 18 novembre 2025 aux Salons du Moulin Brûlé à Maisons-Alfort. Sous le titre "Les jours d'après en France à la suite du cessez-le-feu à Gaza", le Conseil des Communautés Juives du Val-de-Marne (CCJ 94), son président Gérard Uzan, son bureau, et la communauté de Maisons-Alfort (CCEJ, CCIM) ont réuni près de 400 convives, dont de nombreux élus locaux et nationaux et un ministre assurant leur soutien à leurs concitoyens juifs, dans une salle pleine.
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Des fonctionnaires de la Direction des impôts problématiques à l’égard de Juifs français
Des huissiers de justice problématiques à l'égard de Français Juifs
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Une aide juridictionnelle problématique à l’égard de justiciables français juifs
Vers 2001, Sammy Ghozlan (1942-2023), commissaire honoraire, et Albert Myara avaient créé le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) et les Conseils départementaux des communautés juives (CCJ) de Seine-Saint-Denis, déclinaison du premier CCJ fondé en particulier par Albert Myara - il demeure le coordinateur et l'archiviste des CCJ -, en présence de Moïse Cohen et d'André Benayoun, en 1992 à Saint-Maur La Varenne dans le Val-de-Marne. En contact direct avec leurs coreligionnaires, ces CCJ recensent dans leurs départements, les actes antisémites, en informent les services de police, de la préfecture et des édiles municipaux, préconisent des mesures de sécurité, etc.
Comité 94 des Français Amis d’Israël (CFAI 94)
Le 5 mars 2003, le Centre Communautaire Juif du 94 a organisé à Maisons-Alfort une soirée pour présenter le CFAI 94 (Comité 94 des Français Amis d’Israël). Elus français et personnalités israéliennes ont convenu de renforcer les liens entre les peuples concernés.
Quand S.E. Nissim Zvili, ambassadeur d’Israël en France, a pris ses fonctions, il a découvert la profonde détérioration de l’image de son pays dans les médias et dans l’opinion publique. Il a réagi en encourageant la réactivation ou la création d’associations d’amitié franco-israélienne. Les CCJ ont donc décidé d’instituer des Comités départementaux des Français Amis d’Israël, « structures apolitiques pour promouvoir les liens d’amitié et de coopération entre la France et Israël dans les domaines culturel, universitaire, scientifique et social ».
Pour lancer celui du Val-de-Marne, quoi de mieux qu’un dîner ? La longue soirée du 5 mars a permis aux 400 convives de connaître un Israël méconnu, voire d’adhérer au CFAI 94.
Survenu quelques heures auparavant, l’attentat à Haïfa donnait un relief particulier aux discours de Henri Plagnol, Secrétaire d’Etat délégué à la réforme de l’Etat, des députés, maires, conseillers généraux et régionaux, du ministre israélien du tourisme, Benny Elon, de M. Zvili, des membres de la communauté juive francilienne et de l’écrivain Morad El Hattab.
Ceux-ci ont loué la démocratie israélienne, condamné le terrorisme, rappelé la nécessité d’assurer la sécurité d’Israël dans des frontières sûres et prévu la création à terme d’un Etat pour les Palestiniens. Ils ont espéré la reprise du tourisme et la multiplication de relations protéiformes entre Israéliens et Français, tant l’apport de l’Etat hébreu est bénéfique : la société Civen Imaging a innové par un système d’ingénierie médicale remarquable, l’Université hébraïque de Jérusalem poursuit des recherches scientifiques de haut niveau, etc. Quant aux édiles locaux, ils ont réitéré la volonté des Pouvoirs publics de lutter contre « l’antisémitisme, le communautarisme et les extrémismes ». S’esquissaient alors des voies d’actions pour le CFAI, sous le regard bienveillant des édiles de toutes sensibilités, de l’UMP au Parti communiste.
M. Zvili a conclu par un plaidoyer grave où il a réfuté les stéréotypes négatifs accolés à Israël. Il a notamment insisté sur les valeurs éthiques et morales des soldats de Tsahal et le rôle néfaste des dirigeants palestiniens.
CCJ 93
Le 26 mars 2003, le CCJ de Seine-Saint-Denis (93) a organisé à Villepinte une soirée en l’honneur de S.E. Nissim Zvili et pour présenter le Comité des Français Amis d’Israël (CFAI) du 93. L’occasion d’un dialogue direct entre les élus locaux et cet ambassadeur.
Comment rétablir la vérité sur Israël dénigré par certains médias ? Les CCJ recourent notamment à deux solutions. D’une part, ils créent les CFAI, et ce soir-là fut inauguré le CFAI 93. D’autre part, ils organisent des soirées où se rencontrent des édiles et M. Zvili. Ils visent ainsi à contrebalancer les actions de mairies accueillant maires palestiniens et Leïla Shahid.
Le prestige de la soirée du CCJ 93 ? Parmi les 450 convives, figuraient 300 élus politiques de tous bords (UMP, UDF, PS, PC, Verts) et hauts fonctionnaires, dirigeants communautaires, dont Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), rabbins, responsables chrétien et musulman du groupe interreligieux local, et l’écrivain Morad El Hattab. En attestent aussi les partenaires : la délégation départementale du CRIF, le FSJU, le Centre Simon Wiesenthal (CSW), le Congrès Juif Européen, l’UPJF (Union des patrons juifs de France), le B’nai B’rith d’Ile-de-France et l’Association Des Elus Locaux et Municipaux Amis d’Israël.
Les élus ont exprimé leur attachement à Israël, un Etat démocratique. Puis Sammy Ghozlan, président du CCJ 93, a détaillé l’apport de la communauté juive à l’essor économique du 93, connu pour le Stade de France et le camp de Drancy, et décrit l’intensité de la vie juive et la profondeur du lien des Juifs à l’Etat hébreu. Si les relations avec les autorités publiques et les autres communautés s’avèrent satisfaisantes, M. Ghozlan a insisté sur le nombre élevé d’actes antisémites commis en Seine-Saint-Denis. C’est dans les villes où ont été incendiées les synagogues qu’ont été interpellés les islamistes liés à des réseaux terroristes.
M. Zvili a enfin dépeint la réalité quotidienne des Israéliens : leur aspiration à la paix, et leur usage forcé d’actions militaires pour assurer la survie de leur Etat menacé. A peine sortis de l’adolescence, forts de leurs valeurs morales, les soldats israéliens préserver la sécurité de leurs familles, menacées par des attentats terroristes et des attaques chimiques. Si M. Zvili comprend la position de la France à l’égard du conflit en Irak, il a alerté sur le devoir de « ne pas se tromper d’ennemi ».
A l’unisson de cette soirée médiatisée et organisée notamment par André Scemama, des chansons françaises et israéliennes ont charmé le public.
Dîner républicain 2024
Entre les deux tours des élections législatives (30 juin et 7 juillet 2024), une trentaine de présidents d'organisations juives françaises réunies dans le cadre de CCJ et de la Confédération des juifs de France et Amis d’Israël (CJFAI), avaient rencontré discrètement le 1er juillet 2024 Marine Le Pen et des dirigeants du Rassemblement national (RN), un parti politique qui, au premier tour, avait recueilli 9 379 092 voix (29,26 des suffrages exprimés, 19,01% des inscrits). Certains prévoyaient alors que le RN pourrait disposer d'une majorité à l'Assemblée nationale au soir du second tour de scrutin.
Invités à participer à cette réunion, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et le Consistoire Central de France avaient décliné cette proposition.
Interrogée sur l'abattage rituel, la circoncision, le port de la kippa, la date d'examens souvent fixée lors de chabbat ou de fêtes juives, Marine Le Pen avait tenu des propos rassurants. Sur Israël, elle avait souhaité "l'éradication totale du Hamas" et une "paix totale entre Israéliens et Palestiniens".
Cette réunion avait déplu au CRIF et aux Consistoires car elle rompait leur ligne "ni extrême-droite ni extrême gauche", donc pro-"extrême-centre macronien". Elle correspondait au souhait de dirigeants communautaires de tenir compte de la réalité de la vie politique française, sans être instrumentalisés, et du sur-vote de leurs coreligionnaires pour Reconquête ! et le RN. Elle permettait aussi à la communauté juive institutionnalisée de dégager des marges de manœuvre politique en une période d'interrogations sur son avenir en France.
Plusieurs mois après cette réunion, le Conseil des Communautés juives du Val-de-Marne (CCJ 94) et l'Union des Collectivités du Val-d'Oise (UCJ 95) - présidée par Renée Taieb, ancien vice-Président du BNVCA -, notamment Gérard Uzan et Albert Myara, les communautés et associations du Val-de-Marne, du Val-d'Oise et d'Ile-de-France ont organisé un dîner républicain annuel le 3 décembre 2024, au Pavillon Baltard (Nogent-sur-Marne), et placé sous la Présidence d'honneur de Jacques J.P. Martin, maire de Nogent-sur-Marne.
Une occasion de montrer, six mois après cette rencontre avec des élus du RN honni de l'establishment communautaire, que ces dirigeants communautaires n'étaient pas ostracisés : ni par les représentants de l'Etat - préfet -, ni par les élus locaux ni par leurs coreligionnaires. Un test réussi.
Parmi les 650 convives, se trouvaient des représentants de premier rang de préfectures, des édiles de conseils municipaux et départementaux, des commissaires de police, du Consistoire de France, de l'ambassade d'Israël en France et d'associations françaises, juives - BNVCA, OJF (Observatoire juif de France), OJE (Observatoire juif européen), Loge Hatikva de Saint-Mandé du B'nai B'rith - et non juives - C.J.F.A.I. (Confédération des Juifs de France et des Amis d'Israël), MICRA (Mouvement international contre la racisme et l'antisémitisme), Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie -, chrétienne assyrienne, des essayistes - la linguiste Yana Grinshpun, Maître de conférences en Sciences du Langage à l'université Paris Sorbonne Nouvelle, la journaliste Noémie Halioua -, du Collectif des Vigilants actif sur les réseaux sociaux, de médias - Israël Actualités -, etc.
Rythmée par les chants en hébreu du chœur de la grande synagogue de la rue des Victoires (Paris), dotée d'un écran affichant les visages des otages israéliens, dont deux franco-israéliens, dans la bande de Gaza, la soirée se composait de discours de personnalités, avec, nouveauté, une table-ronde.
Bien que mobilisés par le futur vote prévisible d'une motion de censure par les députés, des préfets absents étaient représentés par leur directeur de cabinet. Le signe de l'importance accordée aux CCJ.
Les orateurs politiques ont assuré leur soutien à leurs concitoyens juifs alors que perdure la hausse du nombre d'actes antisémites durant la guerre existentielle d'Israël après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 sur son territoire.
Animée par Rachel Binhas, journaliste à Marianne, la table-ronde a réuni deux avocats satisfaits des décisions judiciaires sévères condamnant les prévenus non politiques pour apologie du terrorisme - Me Ouaknine-Melki Muriel, présidente de l'OJE, et Me Franck Serfati, avocat du BNVCA, puis de l'OJF -, Amine El Khatmi, franco-marocain musulman, conseiller laïcité de la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, Déborah Münzer, vice-présidente chargée de la culture, de l'éducation artistique et culturelle, de la vie associative et du tourisme du conseil départemental du Val-de-Marne, dont le combat républicain est quotidien, et François Pupponi, ancien maire de Sarcelles, qui a alerté sur l'implantation de l'islam radical caractérisé par sa haine des juifs et son activisme 24h/24, et 7j/7.
Quant à Henda Ayari, présidente d'une fondation visant à soutenir les victimes de l'islamisme, elle a retracé son parcours du salafisme et à l'antisémitisme à l'émancipation et au rapprochement avec les juifs. Elle cherche un éditeur pour son autobiographie.
Meyer Habib a exprimé son inquiétude face à l'antisémitisme et son optimisme quant à la victoire prochaine d'Israël dans ses guerres existentielles contre des mouvements terroristes islamistes : le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah au Liban. Son optimisme était fondé sur l'élection de Donald Trump comme Président des Etats-Unis. Le nom du Président élu a été accueilli par des applaudissements.
Le Prix Paul Roitman du Bâtisseur communautaire a distingué feu le Dr Charles Sulman, ancien Président de la communauté de Lille et du Consistoire des Hauts-de-France. Sa veuve a reçu ce Prix des mains du grand rabbin Moshé Lewin.
« Ce dîner républicain est un grand succès. De nombreux intervenants de qualité ont pu s’exprimer librement, sur des sujets de sociétés. Notre volonté était de renforcer le lien entre ceux qui œuvrent pour Israël et la libération des otages. Plus d’une centaine d’élus présents ! Du jamais vu. Plusieurs dizaines de communautés juives furent présentes. Un moment de convivialité hors du commun et surtout un objectif à atteindre, celui de retrouver l’union des juifs de France pour cesser de penser que nous sommes seuls. Un sentiment de renouveau communautaire est né et d’autres actions percutantes vont voir le jour.. un peu de patience », m'a confié René Taïeb, Président de l’Union des Communautés Juives (UCCJ) du Val d’Oise, le 4 décembre 2024.
Hasard ? Volonté de ne pas laisser les CCJ éclipser le CRIF comme interlocuteur privilégié de l'Etat et des élus locaux ? Le 12 décembre 2024, à l’initiative du sénateur Laurent Lafon, Yonathan Arfi, Président du CRIF, et Nathalie Beizermann, vice-présidente du CRIF, ont rencontré des élus du Val-de-Marne au Sénat. Le sénateur Laurent Lafon a posté sur X, ex-Twitter : « L’antisémitisme n’est pas l’affaire de communautés, c’est un enjeu républicain. » - @Yonathan_Arfi, président @Le_CRIF au @Senat devant les élus du Val-de-Marne pour échanger sur la montée de l’antisémitisme et renforcer leur mobilisation face à ce défi majeur."
"Ces échanges étaient l’occasion d’évoquer la résurgence d’#antisémitisme qui a suivi les attaques du 7 octobre 2023, attestée par les résultats du récent sondage mené par IPSOS pour le Crif. Au cours de cette discussion ont été abordées les différentes solutions à envisager, tant au niveau national que local, pour combattre la haine des Juifs et plus largement pour défendre et préserver les principes républicains essentiels tels que la laïcité".
Le CRIF s'avère incapable d'adapter son action à un antisémitisme perdurant à un très haut niveau depuis près d'un quart de siècle, et réitère une énième rencontre avec des édiles. Avec quel effet ?
2025
Le 23 mai 2025, une lettre ouverte au Président de la République était signée par 43 dirigeants de communautés juives parisiennes et franciliennes, de dirigeants de loges du B'nai B'rith. Les signataires y exprimaient leur "douleur profonde et une colère légitime. Vos récents propos ainsi que ceux tenus par votre ministre des Affaires étrangères, Monsieur Jean-Noël Barrot, nous plongent dans le plus grand désarroi car, loin de calmer les tensions, ils exacerbent l’antisémitisme ambiant et fragilisent les Juifs de France".
Et les signataires de poursuivre :
« Israël, seul État démocratique du Moyen-Orient, constamment menacé, agressé, endeuillé, est aujourd’hui mis en accusation comme s’il portait seul la responsabilité des tragédies humaines inhérentes à toute guerre urbaine. Vos propos et ceux de votre ministre dénoncent avec sévérité les pertes civiles collatérales, ignorant volontairement les efforts exceptionnels d’Israël, unique pays à prévenir et alerter les populations civiles avant chaque frappe. Ces efforts, vous les connaissez, mais vous préférez les taire, nourrissant ainsi une vision biaisée et partiale. [...]Nous n’avons pas oublié nos propres opérations militaires contre Daesh en Irak ou en Libye, et les frappes douloureuses qui les ont accompagnées. Combien de milliers de victimes innocentes a-t-on extrait des décombres de Mossoul après les bombardements de notre coalition ? Chaque guerre entraîne des pertes civiles tragiques, hélas, en dépit de toutes les précautions de sauvegarde et considérations humanitaires. Alors pourquoi exiger d’Israël une perfection inaccessible, une exemplarité que même la France n’a jamais pu atteindre ?Vos condamnations du Hamas nous paraissent si faibles, et tellement inaudibles vos appels à libérer les otages ! Comme s’il ne s’agissait que de simples précautions oratoires pour vous autoriser, dans la même phrase, à accabler Israël. Cette rhétorique dangereuse, où la victime est présentée comme coupable, attise une haine antisémite déjà brûlante. Chaque mot résonne comme une accusation inique, offrant aux vrais criminels une légitimité effrayante. Les Juifs de France deviennent ainsi, tragiquement, les victimes collatérales de ces discours inconsidérés. Nos écoles, nos synagogues, nos lieux communautaires redeviennent des cibles, alimentées par cette confusion morale que vous contribuez à propager.Par ailleurs, votre détermination à reconnaître un Etat palestinien, dont la grande majorité des Israéliens et des Palestiniens ne veulent plus, nous semble relever de l’incantation et de l’affichage politique plutôt que d’une vision politique à long terme. On ne compte plus les plans de partage toujours acceptés par Israël et systématiquement refusés par la partie palestinienne qui a donc manqué toutes les occasions de se constituer en Etat. Comment hisser au rang d’Etat un régime rongé par la corruption et qui pensionne à vie les familles des criminels de sang emprisonnés en Israël ? Comment coexister avec une population, à Gaza et en Cisjordanie, qui a applaudi à 75% au massacre du 7 octobre (sondage institut Awrad – nov. 2023) et qui suscite dans ses rangs des légions d’assassins qui, chaque semaine depuis plus d’un siècle, s’infiltrent en Israël pour ôter la vie à des civils… uniquement parce que Juifs.Aussi, nous vous exhortons avec force à revenir à une clarté morale, à reconnaître publiquement que le combat d’Israël contre le Hamas revêt la légitimité de toute démocratie menacée par le terrorisme. Ne laissez pas l’ombre d’une complicité involontaire entacher votre engagement contre l’antisémitisme. Car l’histoire nous a montré que certains discours sont plus ravageurs que des armes de guerre, que de simples mots peuvent avoir des conséquences mortelles.L'assassinat récent d'un couple de diplomates Israéliens devant le musée juif de Washington, est une énième illustration des conséquences destructrices des discours simplistes et irresponsables qui présentent un Etat d’Israël, Juif des nations, toujours coupable quoi qu’il fasse ! Hier « peuple sûr de lui et dominateur » au sortir de sa victoire de la Guerre des Six Jours contre des pays coalisés qui voulaient sa destruction totale. Accusé aujourd’hui de « barbarie », pour avoir décidé d’en finir avec la menace existentielle que font peser sur lui les terroristes du Hamas obsédés par l’éradication de « l’entité sioniste ».L’Histoire jugera avec sévérité ceux qui, sous l’effet du manque de vision, de la démagogie, du calcul politique ou de l’indifférence, auront contribué à raviver dans notre pays les vieux démons antisémites qui prospèrent désormais sur le terreau de la haine d’Israël. [...]Aussi nous vous adjurons de bien vouloir épargner le paisible Etat juif, pétri de valeurs humanistes et démocratiques, du feu de vos diatribes et réserver vos traits acérés au fanatisme militant, à l’obscurantisme conquérant et à la haine criminelle dont ce même islamisme et ses affidés d’extrême gauche sont aujourd’hui les vecteurs les plus menaçant pour la France et l’ensemble du monde libre. »
Le 3 juillet 2025, Rodrigue FURCY, chef de cabinet du Chef de l'Etat, a répondu pour le Président à cette lettre ouverte en rappelant la "diplomatie arabe" de la France :
"Le 7 octobre 2023, l’État d’Israël a subi le plus grave attentat antisémite de son histoire. La France a immédiatement apporté soutien et solidarité au peuple israélien et soutenu son droit à se défendre contre le terrorisme du Hamas. Seul pays au monde à avoir organisé un hommage national aux victimes du 7 octobre, parmi lesquelles on a déploré la mort de 51 compatriotes, la France n’a cessé d’appeler et d’œuvrer avec ses partenaires à la libération immédiate des otages que cette organisation terroriste retient si cruellement depuis le début de ce conflit.C’est pourquoi la France a soutenu dès novembre 2023 les efforts déployés par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte pour obtenir un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Seuls un cessez-le-feu, la libération de tous les otages restants et une solution politique à long terme offrent le meilleur espoir de mettre fin à l'agonie des otages et de leurs familles, d'alléger les souffrances injustifiables des civils à Gaza, de mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza et d'ouvrir la voie à une solution à deux États.À cet égard, permettez-moi de vous indiquer que la position de la France en soutien d’une solution politique à deux États est constante. L’issue de ce conflit doit être politique, sur la base d’une solution à deux États, pour offrir un avenir soutenable aux deux peuples dans un Moyen-Orient en paix. Cet objectif ne peut aboutir que par la création d’un État palestinien démilitarisé, vivant dans la paix et la sécurité avec Israël.C’est l’objectif de l’initiative que la France co-présidera avec l’Arabie saoudite, qui doit permettre d'initier un processus d’établissement de l’État de Palestine d'une part, et de reprendre la dynamique de normalisation avec Israël d'autre part, afin d'apporter les garanties de sécurité nécessaires à tous. C’est pourquoi la France soutient le plan arabe pour la reconstruction de Gaza, le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance, au profit d’une Autorité palestinienne réformée qui constitue la seule autorité politique légitime. C’est dans ce cadre que le Président de la République a marqué sa détermination à reconnaître l’État de Palestine.Je puis, en outre, vous affirmer que la France déplore les nombreuses victimes civiles de ce conflit, notamment des enfants, et les déplacements provoqués par les opérations israéliennes en cours dans le nord de la Cisjordanie. Les modalités d’usage de la force employés par l’armée israélienne constituent un motif d’extrême préoccupation. La France appelle les autorités israéliennes à se conformer à leurs obligations internationales au regard du droit international humanitaire en assurant la protection de la population civile dans les territoires palestiniens occupés et à poursuivre les auteurs de violences contre elle, quels qu’ils soient.Par ailleurs, la France continue de condamner la colonisation encouragée par le gouvernement israélien en Cisjordanie, entrave au règlement politique du conflit. Des sanctions ont d’ores et déjà été prises contre plus d’une cinquantaine de colons israéliens se rendant coupables de violences contre les civils palestiniens et la France, en concertation avec ses partenaires européens, se garde le droit d’étendre et de durcir ces sanctions.La situation humanitaire à Gaza, injustifiable, est par ailleurs notre priorité. La reprise de l’aide humanitaire via l’ouverture de tous les points de passage est une nécessité vitale pour les populations civiles de Gaza. Leur protection et l’accès à l’aide humanitaire constituent des obligations en vertu du droit international, qui doivent être respectées. La France n’a de cesse d’oeuvrer pour que le blocus soit levé, dans l’ensemble des enceintes internationales et en lien avec tous ses partenaires.Vous pouvez compter sur le plein engagement de la France pour obtenir un cessez-le- feu, qui seul permettra de sortir de cette catastrophe humanitaire, de libérer les otages et de rouvrir un horizon politique à même de répondre aux aspirations des Palestiniens à un État et aux aspirations des Israëliens à la sécurité."
A l'automne 2025, a été élaborée, à l'initiative de ces CCJ la Charte fondatrice du Forum d’échanges des collectivités juives de France (FECJF). Fort d'une base populaire, le FECJF se présentera comme un représentant légitime des juifs français, face ou contre un CRIF et un Consistoire, dont certaines synagogues sont peu fréquentées. Deux instances communautaires critiquées par beaucoup pour leur "courtisanerie" envers le pouvoir politique.
Dîner républicain 2025
Sous le titre "Les jours d'après en France à la suite du cessez-le-feu à Gaza", le Conseil des Communautés Juives du Val-de-Marne (CCJ 94), son président Gérard Uzan, son bureau, et la communauté de Maisons-Alfort (CCEJ, CCIM) ont organisé le 18 novembre 2025 leur diner républicain annuel dans les Salons du Moulin Brûlé à Maisons-Alfort. Ce 21e diner annuel des CCJ a réuni près de 400 convives dans une salle pleine.
Situé au sud-est de Paris, le département du Val-de-Marne comprend quarante communautés juives et onze écoles juives.
Placé sous la Présidence d'honneur de Marie-France Parrain, maire de Maisons-Alfort, ce diner s'est déroulé en présence de Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur, Mathieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique, le Préfet du Val-de-Marne, Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, Olivier Capitanio, Président du Conseil Départemental du 94, Michel Gugenheim, Grand rabbin de Paris, Michel Herbillon, député du 94, ancien Maire de Maisons-Alfort, Assaf Moran, Chef de Mission près l'ambassade d'Israël en France et parlant mal le français, du Grand Rabbin Olivier Kaufman, directeur du Séminaire rabbinique de France, de parlementaires, d'élus locaux, de responsables civils et religieux des communautés et associations, et de représentants de l'Etat. Près de 400 convives dans une salle pleine.
Le macronien Mathieu Lefevre n'est pas le ministre le plus important du gouvernement Lecornu II, mais il a été député du Val-de-Marne (2022-2025). Cet ancien député (Ensemble pour la République) a été membre, notamment secrétaire, du groupe d'études sur l'antisémitisme (2023-2025) et membre puis président du groupe d'amitié France-Israël (2022-2025) à l'Assemblée nationale.
Dans une tribune publiée par Le Point le 7 février 2024, "jour d'hommage national aux victimes du 7 octobre", et intitulée « Lettre à un ami israélien », Mathieu Lefèvre, alors député Renaissance et Président du groupe d'amitié France - Israël, "mettait en garde l'État hébreu contre le « piège du jusqu’au-boutisme » :
"La France sera toujours à tes côtés pour te protéger, pour garantir ta sécurité sans que celle-ci ne soit à aucun moment négociable... Nous aussi avons connu l'horreur du terrorisme islamiste qui t'a frappé en plein cœurLes massacres, la peur et le chagrin sans fin des familles d'otages ont légitimement suscité tout à la fois une soif primaire de vengeance et un besoin de justice. Face à la barbarie, il y a non seulement un droit à se défendre, mais surtout un devoir à le faire. Là encore, tu nous trouveras toujours à tes côtésMais aujourd'hui, force est de constater que les opérations militaires menées à Gaza depuis lors n'ont que partiellement répondu aux deux buts de guerre incontestables que ton armée s'était fixée : la libération de tous les otages et l'élimination de tous les terroristes du HamasLa libération des otages n'a d'ailleurs pu intervenir qu'à l'occasion de trêves, pas consécutivement à des opérations militaires. Elles ont par ailleurs contribué, par la crise humanitaire qu'elles ont engendrée à Gaza, à compromettre les valeurs et les idéaux qui sont les tiens aux yeux de tous ceux qui te sont proches comme elle a contribué à alimenter la haine de ceux qui prônent ta destruction.Aussi, cher ami, je te le dis avec beaucoup d'humilité : le jusqu'au-boutisme est une folie, c'est un piège qui se retournera contre tes frères et toi et qui contribuera à affaiblir ta sécurité...Ton pays est un grand pays, enraciné dans la douleur et porté par la spiritualité de tes pères... Tu le sais, la résolution sécuritaire de ce conflit ne peut se résumer à cette seule dimension : pour gagner la paix, il ne faut pas seulement gagner la guerre... Viendra un temps où il faudra parler de l'« après », tracer des lignes et des perspectives pour une vie en commun. S'y refuser aujourd'hui, c'est s'y contraindre demain, et dans les pires conditions.Œuvrer à un cessez-le-feu durable n'est en rien céder au chantage de tes bourreaux, c'est leur répondre avec les armes démocratiques et humanitaires qui sont les tiennes depuis ta fondation...Aujourd'hui, cher ami... Élimine le plus possible de ces monstres, n'aie pas d'état d'âme ; mais ne te laisse pas entraîner par leurs passions tristes, car ils rêvent de te détruire deux fois : une fois sur ton sol et une fois dans ton âme. Ne deviens pas assoiffé de haine à ton tour, car il en va de ta sécurité comme de ton supplément d'âme."
Le 17 avril 2025, Mathieu Lefevre, Président du groupe d'amitié France-Israël, a déclaré être favorable à la création d'un Etat palestinien, alors que près de cent députés de la Knesset y sont opposés. Il a qualifié "d'extrême-droite" le gouvernement israélien et s'est dit opposé "à la colonisation à outrance en Cisjordanie", à "recoloniser Gaza". Il a conclu : "Je ne suis pas inféodé à Benyamin Netanyahu. J'ai une parole libre qui est celle de la diplomatie française".
Le 27 septembre 2025, il a allégué sur France Info : "Rien ne justifie plus la guerre à Gaza aujourd'hui.. Il faut que l'aide humanitaire intervienne. Les mots [que Benjamin Netanyahu] a eus envers le Président de la République sont honteux et injustifiés... S'il n'y a pas de perspectives politiques comme les a dessinées le Président de la République, ce sera une logique de guerre sans fin... Des mots consistants à dire ‘finir le travail’ quand on voit le massacre des populations à Gaza, l’absence d’aide humanitaire, c’est absolument insupportable... Ces huées [ayant visé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou] devant l'Assemblée générale des Nations unies sont objectivement justifiées”.
Ariel Goldmann, Président du Fonds Social Juif Unifié (FSJU), a posté sur X, ex-Twitter : "Présider le groupe d’amitié 🇫🇷🇮🇱 à l’@AssembleeNat et applaudir les huées contre le PM @netanyahu ? Bravo @MathieuMlefevre pour cette belle leçon de #dialogue… #Honteux #Démission"
Le 28 septembre 2025, Meyer Habib, ancien député de la 8e circonscription des Français de l'étranger, a reposté ce message en le commentant : Mathieu lefevre tu n’as plus la légitimité pour être président du groupe d’amitié France israel!
Respecte la démocratie israélienne, Honte à toi!!
Ta démission t’honorerai!
L’écrasante majorité des Français juifs et des Français d’Israël, soutiennent Benjamin Netanyahu, élu largement à 6 reprises!
97 députés de Knesset sont contre la reconnaissance d’un État palestinien dans ces conditions ! Alors tais-toi!
Emmanuel Macron , lui est à 17 % de popularité en ce moment, aucune leçon à recevoir de ta part ni de la sienne!
Mais les girouettes chez renaissance, vous connaissez ! C’est votre spécialité!"
Diverses associations étaient représentées : juives - OJF (Observatoire juif de France) -, et non juives - MAAVAR, C.J.F.A.I. (Confédération des Juifs de France et des Amis d'Israël), C.H.A.R. (Contre la Haine l'Antisémitisme et le Racisme) dont l'ancienne dénomination était MICRA (Mouvement international contre la racisme et l'antisémitisme) dont le Président était le rare, voire le seul musulman présent à la soirée. Le chœur juif de France a assuré les intermèdes musicaux.
Le 13 novembre 2025, l'IFOP, en partenariat avec Global Watch Analysis, a rendu public le sondage "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France" effectué pour le média Ecran de veille. Nul ne l'a évoqué, alors qu'il profilait un présent, et surtout un avenir très inquiétant pour la nation française, notamment pour les Français juifs. "L'islam [est] la deuxième religion de France après le catholicisme (43%)... Cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste... Elle suggère qu'à ce stade, rien ne semble enrayer ce processus de réislamisation. Au contraire, tous les indicateurs convergent vers un renforcement de ces tendances dans les années à venir. Dans ce contexte, la question de l'intégration des musulmans de France et de leur adhésion aux valeurs républicaines se pose avec une acuité nouvelle, appelant des réponses politiques qui dépassent largement les seules approches sécuritaires ou répressives", ont résumé François Kraus, directeur du pôle « Politique / Actualités » de l'Ifop, et Mathilde Tchou, chargée d'étude senior pôle « Politique / Actualités » de l'Ifop
Tous les élus et le ministre ont assuré de leur détermination à lutter contre l'antisémitisme, de leur soutien à leurs concitoyens juifs et à l'Etat d'Israël.
Les orateurs de la table-ronde animée par Lise Gutmann, journaliste, étaient Laurent Azoulai, président du Cercle Léon Blum, Me David Dahan, Président de l'Observatoire des Juifs réfugiés des pays Arabes, Me Amine Elbahi, juriste, écrivain, Omar Youssef Souleimane, écrivain, et Me Caroline Yadan, députée de la 8e circonscription des Français de l'étranger.
Laurent Azoulai a démissionné du Parti socialiste (PS) en 2024, lors de l'alliance électorale avec La France Insoumise (LFI), et a déploré que ses coreligionnaires "écoutent avec intérêt l'extrême-droite". Quant à David Dahan, il a obtenu d'Aurore Bergé, ministre de l'Égalité des femmes et des hommes, que soit étudié l'exil des juifs des pays Arabes - cela relève pourtant du ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, puis actuellement Édouard Geffray. Omar Youssef Souleimane a souligné son étonnement devant la tolérance des Frères musulmans en France. Me Amine Elbahi a suscité une ovation nourrie envers la chaine d'informations CNews, au grand dam des représentants de la Macronie.
Enfin, la députée macroniste Caroline Yadan (Ensemble pour la République) a fustigé LFI qu'elle souhaiterait voir ceinturé par "un cordon sanitaire", et s'est réjouie que sa proposition de loi "visant à lutter contre les formes renouvelées de l’antisémitisme" ait été cosignée par "120 députés du Parti socialiste aux Républicains, par tout l'arc républicain". Elle espérait que de nombreux coreligionnaires assisteront à l'audience du procès intenté contre elle par le député Aymeric Caron (Europe Ecologie Les Verts, EELV). On peut regretter que cette députée ait instrumentalisé ce diner : elle semblait avoir oublié avoir été élue députée grâce aux voix de LFI, que son "arc républicain" incluait la direction du PS anti-israélienne mais qui avait évité la chute du gouvernement Lecornu II, et excluait le Rassemblement national (RN), soutien d'Israël dans sa guerre existentielle. Enfin, pourquoi cette proposition de loi, cosignée par 108 députés, et déposée le 19 novembre 2024, n'a-t-elle pas été inscrite à l'ordre du jour depuis plus d'un an ?
Au terme de cette longue soirée, plusieurs questions demeuraient : pourquoi le mot "islamisme" a-t-il été prononcé si rarement ? Pourquoi le RN n'avait-il pas été invité ? Ce parti politique est pourtant représenté dans des conseils locaux et n'a jamais été dissout. Pourquoi aucun des organisateurs n'avait-il prononcé de discours ? Cette soirée républicaine était une opportunité pour les CCJ d'adresser un message fort aux édiles ainsi qu'aux Français juifs et de montrer leur force, leur indépendance. Que risquaient-ils à quelques mois des élections municipales de mars 2025 ? Qui aurait osé ne pas assister à leur diner républicain ou répliquer par une autre mesure de rétorsion ? Les députés macronistes, socialistes, voire écolos et LR redoutent la dissolution de l'Assemblée nationale car tous les sondages montrent l'érosion de leurs électorats et un grand vainqueur : le RN.
Les Français juifs attendent autre chose que des discours politiques bla bla bla et des dirigeants communautaires maitres de cérémonies. Ils espèrent du courage et de l'efficacité.
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Certaines parties de cet article ont été publiées par Actualité juive hebdo. Cet article a été publié le 6 décembre 2024.













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