Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 22 juin 2020

« Les religions » par Sylvie Deraime


Les éditions Fleurus ont publié « Les religions » par Sylvie Deraime. Illustré de cartes, photos et tableaux, ce livre pour enfants pêche par ses carences informatives et son discours « islamiquement correct ». Le 22 juin 2020, de 18 h 30 à 20 h, l'Espace Culturel et Universitaire Juif d'Europe (ECUJE) et l'Institut Elie Wiesel proposent, dans le cadre des "Lundis de Wiesel", "Abraham dans l’iconographie des trois monothéismes", une conférence en ligne de Sonia Fellous, Docteur en sciences religieuses et chargée de recherche au CNRS-IRHT.

L'aventure des écritures
« Aux origines des civilisations » par Tim Lambert
Dieu(x), Modes d’emploi 
« Les religions » par Sylvie Deraime
Il était plusieurs fois… et Kuehn Malvezzi House of One au 104 
Lieux saints partagés. Coexistences en Europe et en Méditerranée  
Poussin et Dieu
« La Bible » par John Huston
Chagall et la Bible
Interview de Laurence Sigal, directrice du MAHJ, sur l'exposition « Chagall et la Bible »
« Histoire du judaïsme » par Sonia Fellous 
« Histoire de la Bible de Moïse Arragel - Quand un rabbin interprète la Bible pour les chrétiens (Tolède 1422-1433) » de Sonia Fellous 
« En plusieurs foi(s). Judaïsme  » par Cécile Déroudille 
« En plusieurs foi(s). Christianisme » par Cécile Déroudille 
« -33 - Crucifixion de Jésus » par Denis van Waerebeke 
Enluminures du Moyen Âge et de la Renaissance. La peinture mise en page
Rembrandt et la figure du Christ
Le Vatican 
Approfondir le dialogue judéo-catholique en France 
Le métis de Dieu » par Ilan Duran Cohen
Jésus et l’islam » de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur 
« Luther, la Réforme et le Pape », par Thomas Furch
La fabrique des saintes images. Rome-Paris, 1580-1660 
« En plusieurs foi(s). Islam » par Cécile Déroudille
« 24 septembre 622 : l'an 1 de l'islam » par Denis van Waerebeke

Les éditions Fleurus publient des ouvrages pour la jeunesse, sur la vie pratique et le religieux.

Cet éditeur français propose Les religions, signé par Sylvie Deraime. Un livre clair, mais « islamiquement correct ».

Ambitions et confusions
« Une grande imagerie pour faire connaitre aux enfants les trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Une première double présente brièvement les principales religions du monde : animisme, hindouisme, bouddhisme… Une double rappelle l’héritage commun aux trois grandes religions monothéistes et leur ancêtre originel : Abraham. Puis, chaque religion est développée sur trois doubles chacune : une double relatant l’origine de la religion, une double traitant de la foi et des fondamentaux de la religion, enfin une double présentant les différents rites et fêtes ».

Et pour emporter la conviction du journaliste, le communiqué de presse ajoute : « Un livre indispensable pour comprendre un sujet d’actualité. Tous les textes ont été relus et validés par Frédéric Lenoir ». Conseiller scientifique du livre, Frédéric Lenoir est philosophe, sociologue et historien des religions, docteur et chercheur associé de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Depuis septembre 2009, il produit et anime une émission hebdomadaire consacrée à la spiritualité sur France Culture : Les Racines du ciel. De 2004 à 2013, il a dirigé le magazine Le Monde des religions, bimestriel édité par Malesherbes Publications, filiale du groupe La Vie-Le Monde.

L’éditeur remercie aussi Malek Chebel, anthropologue, philosophe et spécialiste de l’islam.

Que d’erreurs !

Jérusalem n’est pas une ville sainte pour l’islam. Combien d’occurrences de Jérusalem dans le Coran ?

Sylvie Deraime favorise les confusions en évoquant les « religions d’Abraham ».

En effet, les mots n’ont pas le même sens d’une part dans le judaïsme et le christianisme, et d’autre part en islam, et les personnages, bien que souvent quasi-homophones, leurs identité et rôles, s’avèrent profondément distincts. Ainsi, l’« Ibrâhim » du Coran est un prophète d’Allah alors que l’Abraham biblique est un patriarche, l’« Îsâ » du Coran, livre incréé, n’est pas le « Jésus » ou Yehoshua (Yahvé sauve, en hébreu), de la Bible, etc.

« Le Coran présente Abraham comme un prophète musulman. D’autres personnages de la Bible sont aussi islamisés et ressemblent peu aux originaux, d’où les conflits de Mahomet avec les Juifs de Médine qui étaient des lettrés connaissant bien la Bible. Conflits qui se terminèrent par l’expropriation, l’esclavage, les massacres et finalement l’expulsion des Juifs d’Arabie. Ces personnages aux noms bibliques sont respectés uniquement dans leur version coranique qui diverge de celle de la Bible. Celle-ci, considérée comme une falsification de la vérité coranique, n’est nullement respectée », a déclaré l’essayiste Bat Ye’or.

« Les chrétiens qui se réjouissent un peu vite de retrouver Jésus et Marie dans la religion islamique devraient y regarder à deux fois. Car cette Myriam, même si elle est vierge, est la sœur de Moïse qui a vécu 1350 ans auparavant ! Et ce Jésus appelé Issa n’est pas celui de la foi néo-testamentaire issue de la Bible : Issa ibn Myriam est un bon musulman, un prophète de l’islam dont les hadiths nous disent qu’il viendra à la fin des temps pour « briser les croix, tuer les porcs et instaurer la seule vraie religion, celle d’Allah » (Abou Dawoud). Il éliminera les Juifs et les chrétiens – ainsi que toutes les autres catégories d’infidèles – pour purifier le monde de tout obstacle impur au règne d’Allah », a écrit l’abbé Alain Arbez.

Pourquoi ce livre ne l’indique-t-il pas ?

Judaïsme
Le judaïsme n’est pas qu’une religion. Cette réduction cèle sa dimension civilisationnelle, philosophique, et la dimension du peuple juif.

Les Dix commandements ne constituent pas seulement un « fondement de la culture chrétienne », mais ont inspiré le droit civil et pénal de nombreux pays.

Pourquoi ne pas indiquer que la terre de Canaan est Eretz Israël ?

Pourquoi ne pas désigner le Mur des Lamentations par le Kotel ?

L’auteur prend soin d’ajouter le détail gore dans son descriptif partial des « prescriptions alimentaires » juives – « l’animal doit avoir été tué et préparé de manière rituelle et, en particulier, complètement vidé de son sang ». Elle omet d’indiquer que la carcasse est vérifiée pour détecter d’éventuelles lésions.

La cacherout est partiellement présentée : rien sur le shohet, rien sur l’interdiction de consommer les parties arrières d’un ruminant, etc.

Quant à Pessah, c’est une fête symbolique et didactique, c’est la libération du peuple Hébreu esclave en terre de Pharaon, et non le « grand ménage de printemps » ou l’ancien pèlerinage au Tempe de Jérusalem.

De manière surprenante, le drapeau israélien est placé au-dessous d’un encadré sur les fêtes juives.

Christianisme
Jésus n’a pas pu prêcher en Palestine, car la « Palestine » n’est apparue dans l’Histoire qu’un siècle environ après sa mort.

Après la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135, les Romains ont rasé Jérusalem.

Ils voulaient détruire en Judée tout souvenir d’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem.

Ils nommèrent Jérusalem Ælia Capitolina, et, pour désigner ce territoire juif, ils ont forgé le terme « Palestine » à partir du mot Philistins, anciens ennemis des Hébreux et disparus (préhistoire).

La Judée a disparu dans la région de « Syria Palæstina » (Syrie Palestine). L'accès à Jérusalem a été « interdit aux Juifs, et aux chrétiens d'origine juive ».

Islam
Interdite la représentation du prophète de l’islam ? « Impensables dans le domaine strict des sciences religieuses, des représentations de Muhammad [Nda : Mahomet] et des prophètes bibliques figurent dans des chroniques historiques ou dans des ouvrages à caractère mystique. Jamais produites dans le monde arabe, ces images furent exclusivement l’apanage des aires culturelles persanes et turques ».

L’attitude de Mahomet à l’égard des tribus juives, notamment les Banu Qaynuqa, est omis.


Mythe de la « coexistence pacifique » sous le joug islamique, édulcoration de la dhimmitude dont le mot est absent, louanges de l’islam qui, « pendant des siècles, va favoriser le savoir et l’art, ainsi que les échanges entre les savants musulmans, juifs et chrétiens »… Ce livre est « islamiquement correct » aussi dans l’omission de la règle de l’abrogation - quand deux versets se contredisent, le verset le plus récent (médinois) abroge le plus ancien (mecquois) -, des occultations sur le vrai sens de prières, fondements et pratiques islamiques, ainsi que de la théologie islamique. Celle-ci « voit dans la Bible une version falsifiée du Coran : pour l'islam, les prophètes bibliques sont des prophètes musulmans » a déclaré Bat Ye’or. Et d’ajouter : « Comme le Coran déclare que toute l’humanité depuis Adam qui était musulman, est musulmane, il s’ensuit que toute l’histoire biblique est une histoire musulmane, et que l’histoire occidentale des juifs et des chrétiens précédant l’islam est une falsification ».

La fatiha, sourate ouvrant le Coran et prononcée cinq fois par jour ? Elle exhorte Allah à guider les musulmans « dans le droit chemin. Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés ». Ceux qui ont encouru la colère d’Allah sont les Juifs, quant aux égarés, ce sont les chrétiens.

Le Ramadan est présenté essentiellement comme un mois de jeûne. Or, « [dans l’histoire de] la civilisation islamique, le Ramadan n’a pas été seulement un mois de dévotion religieuse et de proximité croissante d’Allah Le Tout-Puissant, mais aussi un mois d’actions et de djihad afin d’assurer l’expansion de cette grande religion », a écrit Ali Gum, ancien grand mufti d’Egypte, dans Al-Ahram en juillet 2012.

C’est à tort que l’auteur évoque « l’aumône » islamique par un parallèle avec l’aumône chrétienne - quid de la tsedaka (justice) ? - : « l’islam exige des croyants qu’ils donnent une part de leurs revenus et de leurs biens à ceux qui sont dans le besoin. Cette part peut aller à la mosquée ou à des œuvres caritatives, comme le Croissant-Rouge, l’équivalent de la Croix-Rouge ». Et pas du Maguen David Adom ?

Foin d’ironie. La zakât n’est destinée qu’à huit catégories d’individus : « Les aumônes ne sont destinées qu’aux pauvres et aux indigents, à la rétribution des percepteurs, au ralliement des bonnes volontés, à affranchir des nuques (esclaves), à libérer des insolvables, à aider dans la voie de Dieu et à secourir le fils du chemin ». Le « ralliement des bonnes volontés », un euphémisme pour le prosélytisme. La « voie de Dieu » : « toute action faite pour mériter la grâce de Dieu, y compris le soutien de l’effort de guerre ».

Aucun détail sur l’égorgement de l’animal tué selon le rite musulman ni sur le sacrifice du mouton lors de l’Aïd el-Fitr. Oubli ? Volonté de ne pas heurtes les âmes sensibles des jeunes lecteurs ?


C’est finalement la version islamique de l’Histoire qui est présentée : le djihad apparaît comme une réponse aux Croisades, « quand l’Eglise chrétienne prêchait la guerre sainte contre les musulmans ». Or, c’est l’inverse : en 1078, les Turcs Seldjoukides s’emparent de Jérusalem, massacre la quasi-totalité de sa population, briment les survivants, et refusent de laisser les pèlerins chrétiens entrer dans Jérusalem. La Première Croisade  (1096-1099) a été lancée à l’appel du pape Urbain II au concile de Clermont (27 novembre 1095) pour aider l’empereur byzantin Alexis Ier Comnène, les chrétiens d’Orient et libérer la Terre Sainte.

Editions Nathan
Le 20 avril 2017, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a demandé "aux Editions Nathan de faire preuve de rigueur, de rétablir la vérité et de corriger les graves erreurs,choquantes et dangereuses, commises sur le judaïsme dans leur livre Questions réponses Les religions destiné au enfants".

Le BNVCA "proteste contre les inepties graves constatées. - page 27, à l'item "Casher, c'est quoi ?", il est indiqué que "les juifs pratiquants ne mangent pas d'animal qui rumine et qui a le sabot fendu" alors que la vérité c'est précisément le contraire qui est observé et pratiqué. Aussi grave, page 15, à l'item "Pourquoi y a-t-il une croix", il est écrit que "les prêtres juifs et les Romains ont condamné Jésus à mort". Le BNVCA souligne que c'est bien cette vieille et fausse accusation de peuple juif déicide qui est à la source de l'antisémitisme chrétien le plus meurtrier depuis des siècles. Il est inadmissible qu'une édition aussi célèbre que Nathan confie l'écriture de ses ouvrages à des auteurs aussi incompétents, qui ignorent même la déclaration "Nostra Aetate" adoptée le 15 octobre 1965, promulguée le 28 par le Pape Paul VI, et qui récuse toute responsabilité du peuple juif en tant que tel dans la mort du Christ".

"Inquiet du fait que de tels écrits sont de nature à inciter les jeunes lecteurs à la haine du juif, le BNVCA avait déjà le 15/12/16, rappelé à l'ordre les mêmes éditions au sujet d'un livre d'histoire destiné aux classes de 6e, Dans la page "Leçon, Naissance du monothéisme juif 1 millénaire avant J-C", les auteurs écrivaient "le pays de Canaan actuelle Palestine" obérant totalement L'Etat Juif Israël. De plus, le dessin d'une étoile à 5 branches présentée comme l'Etoile juive est un faux flagrant qui démontre de façon évidente l'inculture des rédacteurs, La direction s'était alors engagée à faire procéder au corrections. Le BNVCA demande aux Editions Nathan une fois de plus de faire rectifier les erreurs grossières signalées, et lui recommande de faire preuve de plus de rigueur, de plus de sérieux, et veiller à confier les sujets traités sur le judaïsme à des rédacteurs mieux informés, et au besoin de faire appel à l'érudition d'une personnalité de la communauté juive qualifiée".

Journée de la culture, du livre Juifs et du shalom
Le 18 novembre 2018, de 11 h à 18 h, a au lieu la 29e édition de la Journée de la culture, du livre Juifs et du shalom organisée par la MJLF (Mouvement juif libéral de France) en son siège parisien de Beaugrenelle. En partenariat avec la librairie Lamartine Paris.

"Une journée au cours de laquelle une trentaine d’auteurs (historiens, philosophes, rabbins, poètes, psychanalystes, hommes politiques, journalistes, médecins, enseignants, …) viendront dédicacer le roman ou l’essai qu'ils ont publié dans l'année. Les livres sélectionnés font écho aux questions que nous nous posons en tant que juifs et citoyens.
A 15h30 : remise du Prix MJLF du 1er roman 2018.
De 16h à 17h : Jean-Paul et Raphaël Enthoven évoqueront le rapport que Marcel Proust, né de mère juive et de père catholique, a entretenu avec le judaïsme."

"Un atelier enfants sera à votre disposition pour que vous puissiez profiter pleinement de cette journée. Il sera situé :
- dans la salle du Gan au 1er étage : de 9h45 à 12h45
- dans la salle face à la cuisine au 4e étage : de 14h à 18h
Il sera animé par Betty et Maria sur le thème : Les aventures d'Itamar de David Grossman."

2e Salon du Livre Jeunesse et spiritualités
Le 18 novembre 2018, de 11 h à 18 h, se tiendra au Forum 104 (Paris), « Il était plusieurs foi(s) ? » : deuxième salon du livre Jeunesse et Spiritualités" avec l’association Écritures et Spiritualités. "Un salon du livre jeunesse tourné vers la connaissance des  grandes traditions spirituelles, le dialogue et la fraternité. Que donnons-nous à lire et à méditer aux plus petits ? Comment parler de spiritualité avec des adolescents ? Comment transmettre ces trésors d’histoires, de récits qui nous font vivre ? La deuxième édition de ce salon du livre réunira au Forum104 trente auteurs et illustrateurs jeunesse ouverts à l’altérité et une belle sélection de livres essentiels. Des ateliers destinés aux enfants, aux ados, aux parents et aux éducateurs favoriseront les rencontres tout au long de la journée. Un moment unique à partager entre générations et entre frères et sœurs de toutes traditions spirituelles. Toute la journée, des ateliers pour les enfants et les adolescents, des contes… Concert de clôture avec Mitchelée, chants du monde. Entrée libre. "


"Il est où Dieu ? C’est Qui Dieu ? Pourquoi n’est-ce pas le même pour tous ? Pourquoi se dispute-t-on à son sujet ? Que croient mes amis chrétiens, juifs, musulmans, athées ? Une trentaine d’auteurs ou illustrateurs dédicaceront leurs livres, la librairie proposera une riche sélection d’albums, BD, romans, issus des grandes traditions spirituelles ou tournés vers la connaissance spirituelle et religieuse de l’autre, et de la fraternité. Des ateliers seront ouverts pour une participation active des enfants et des adolescents. Une journée entière de lecture, d’ateliers, de questions mutuelles. De formidables outils pour ceux qui souhaitent transmettre nos sources spirituelles."

30 auteurs et illustrateurs présents : Nora Aceval, Amine Adjina, Paule Amblard, Radia Bakkouch, Loïc Barrière, Ghaleb Bencheikh, Karima Berger, Pauline Bebe, Brunor, Agnès Charlemagne, Cecilia Dutter, Christine d’Erceville, Nathalie Fréour, Nadia Hathroubi Saf Saf, Beatrice Jeancourt, Frank Lalou, Colette Nys-Mazure, Christine Ray, Emmanuelle Rémond-Dalyac, Robin, Virginie Roussel, Khaled Roumo, Nathalie Sarthou-Lajus, Florence Soulam, Sadia Tabti, Jean-Michel Touche…

"Né un an après les attentats du 13 novembre 2015, le premier salon « il était plusieurs foi(s) du 6 novembre 2016 était une réponse des écrivains au sentiment de peur et d’ignorance. Ils ont choisi de s’adresser à l’enfance et la jeunesse par le livre pour contribuer à faire mieux comprendre la diversité de notre société contemporaine. Accomplir ainsi un travail de culture, donc de paix. Le succès de cette première édition auprès des familles de toutes cultures et traditions religieuses, et l’enthousiasme des auteurs nous a conduits à renouveler l’expérience."

"Le salon sera ouvert par Jean-Louis Bianco, président de l’Office national de la Laïcité. Une table ronde animée par Fanny Cheyrou, rédactrice en chef de Panorama et Patrice Obert, vice-président d’Ecritures & spiritualités abordera ces questions centrales : Nos héritages spirituels, comment les transmettre ? Comment parler aux jeunes des autres traditions ?" Le rabbin Pauline Bebe, Ghaleb Bencheikh, animateur notamment de Cultures d’islam sur France Culture, Radia Bakkouch, présidente de Co-exister, Agnès Charlemagne, animatrice d’ateliers interreligieux auprès de collégiens et lycéens, Sophie Chergui, parent, de l’association des foyers islamo-chrétiens... Impliqués dans la formation spirituelle, la transmission, la culture, nos invités apporteront des lumières très concrètes sur les enjeux de la transmission de la foi et de la culture religieuse dans un monde sécularisé et plein d’inquiétude. Ils s’interrogeront sur la possibilité du dialogue entre les religions et sa traduction auprès des plus jeunes."

"Abraham dans l’iconographie des trois monothéismes"
Le 22 juin 2020, de 18 h 30 à 20 h, l'Espace Culturel et Universitaire Juif d'Europe (ECUJE) et l'Institut Elie Wiesel proposent, dans le cadre des "Lundis de Wiesel",  "Abraham dans l’iconographie des trois monothéismes", une conférence en ligne de Sonia Fellous, Docteur en sciences religieuses et chargée de recherche au CNRS-IRHT. Participation : 5€.

"La figure d’Abraham a marqué toute l’iconographie religieuse depuis le deuxième siècle de notre ère. Premier patriarche et « découvreur » du Monothéisme, tous les événements de sa vie conduisent à la Promesse d’une terre et d’une nation sous la protection du Dieu Unique en échange de l’obéissance absolue à ses commandements. Cette Alliance sera gravée dans la chair de ceux qui l’acceptent par la circoncision. Du départ de son clan de la ville de Haran en Chaldée, au sacrifice du fils de sa vieillesse, Isaac, les événements et les légendes qui jalonnent son histoire seront particulièrement privilégiés par l’un ou l’autre des monothéismes qui les adaptera à son propre dogme. Ainsi, le martyre d’Abraham dans la fournaise ardente est-il illustré dans l’art chrétien comme une annonce de la Passion et de la résurrection du Christ, conformément à son interprétation par les pères de l’Église. Le sacrifice d’Isaac est remplacé par celui d’Ismaël dans l’art de l’islam qui y voit le signe de L’Élection de la descendance du fils aîné d’Abraham… L’art des monothéismes révèle par la sélection des épisodes illustrés, les choix idéologiques et dogmatiques, les terrains d’accord et les points de rupture entre les religions abrahamiques. Le sacrifice d’Isaac reste incontestablement la scène la plus populaire à ce jour car elle représente l’acte le plus incompréhensible, le plus violent et le plus signifiant de l’histoire d’Abraham et du monothéisme et le symbole suprême de l’Élection."


 Sylvie Deraime, « Les religions ». Fleurus éditions, La Grande Imagerie, 2016. 32 pages. ISBN : 978-2-215-144-052

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Cet article a été publié le 28 avril 2016, puis les 24 avril 2017, 18 novembre 2018.

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