Simone Simon (1911-2005) est une actrice française à la carrière internationale sur environ 40 ans – des années 1930 aux années 1970 -, en France, à Hollywood, en Italie, en Allemagne et en Grande-Bretagne, et sous la direction de réalisateurs prestigieux : Marc Allégret, Jean Renoir, Jacques Tourneur, Max Ophüls. Arte diffusera le 7 novembre 2018 « La Bête humaine » (Bestie Mensch) de Jean Renoir, avec Simone Simon, Fernand Ledoux et Jean Gabin.
Henri Alekan (1909-2001), directeur de la photographie
Ses parents se séparent quand leur fille a trois ans. Simone Simon grandit auprès de sa mère et son beau-père à Madagascar, puis en France, à Berlin, Budapest et Turin.
Adolescente, mannequin, elle conçoit des robes et joue dans des opérettes à Paris. Elle débute dans un film-sketch drôle « On opère sans douleur », par Jean Tarride, qui la présente le réalisateur Marc Allégret.
1931. le réalisateur russe Victor Tourjansky la remarque à la terrasse du Café de la Paix, à Paris. Simone Simon interprète le personnage principal dans Le Chanteur inconnu.
En 1933, elle joue dans Ô mon bel inconnu, opérette de Sacha Guitry, musique Reynaldo Hahn, Théâtre des Bouffes-Parisiens.
En 1934, elle est révélée dans Lac aux dames réalisé par Marc Allégret d’après le roman de Vicky Baum sur des dialogues de Colette, et avec le jeune premier Jean-Pierre Aumont, et Toi, c'est moi, opérette de Moisés Simons et Henri Duvernois, au théâtre des Bouffes-Parisiens.
Simone Simon tourne dans Les Yeux noirs (1935) de Marc Allégret, avec Jean-Pierre Aumont. Et Marc Allégret la choisit pour Mam’zelle Nitouche.
Dans le cinéma français, cette « sauvage tendre », au nez retroussé, à l’air mutin, accède au rang de star.
Pour la Twentieth Century Fox, Darryl F. Zanuck la recrute. Mais cette première carrière à Hollywood s’avère décevante en raison du faible succès commercial et populaire de ces films, de son accent français et de problèmes de santé : Sous deux drapeaux (Under Two Flags) de Frank Lloyd et Dortoir de jeunes filles (Girls' Dormitory) de Irving Cummings (1936), L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Henry King (1937), Josette et compagnie (Josette) par Allan Dwan (1938).
De retour en France, Simone Simon incarne Séverine Roubaud dans La Bête humaine (1938) de Jean Renoir.
La Bête humaine





« Un film remarquable qui, une année avant La règle du jeu, dénonce l’hypocrisie sociale sur fond de passion amoureuse tragique. »


La guerre et après…
En 1939, quand débute la Deuxième Guerre mondiale, Simone Simon reprend le chemin des Etats-Unis. En 1940, sort Cavalcade d'amour de Raymond Bernard.
A Hollywood, elle tourne dans The Devil and Daniel Webster de William Dieterle (1941), La Féline (Cat People, 1942) par Jacques Tourneur puis The Curse of the Cat People (1944) par Gunther von Fritschand et Robert Wise – deux films produits par Val Lewton pour RKO Radio Pictures, et Mademoiselle Fifi de Robert Wise (1944).

Dans les années 1950, Simone Simon a été l’amie de Alec Weisweiller, banquier et éleveur de chevaux de courses, époux de Francine Weisweiller, mécène de Jean Cocteau et d’Yves Saint-Laurent et au salon littéraire réputé.

France, 1938
Image : Curt Courant
Montage : Marguerite Houlet Renoir, Suzanne de Troeye
Musique : Joseph Kosma
Production : Paris Film
Producteur/-trice : Robert Hakim et Raymond Hakim
Scénario : Jean Renoir
Avec Jean Gabin, Simone Simon, Fernand Ledoux, Julien Carette, Jenny Hélia, Colette Régis, Gérard Landry, Blanchette Brunoy
Auteur : Emile Zola
Sur Arte les 7 novembre 2018 à 20 h 55, 12 novembre 2018 à 2 h 15
Visuels :
Fernand Ledoux, Simone Simon et Jean Gabin
Simone Simon et Jean Gabin
Jean Gabin
Jean Gabin et Jenny Hélia
© 1938 STUDIOCANAL
Visuels :
Fernand Ledoux, Simone Simon et Jean Gabin
Simone Simon et Jean Gabin
Jean Gabin
Jean Gabin et Jenny Hélia
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