Citations

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« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 13 mai 2022

La famille Ephrussi


La Famille Ephrussi était une famille influente de commerçants et de banquiers juifs originaires d'Odessa (Empire russe), installés à Paris dans les années 1865-1870 et à Vienne, alors dans l'empire austro-hongrois. Elle a fui le régime nazi qui l'a spoliée. Le musée juif de New York présente l’exposition « The Hare with Amber Eyes » (Le Lièvre aux yeux d'ambre). 

Le congrès de Vienne ou l’invention d’une nouvelle Europe 

La Famille Ephrussi est une famille juive enrichie par le commerce de grains, notamment le blé, et par la finance. Originaires d'Odessa (Russie), ces banquiers se sont fixés à Paris (dans les années 1865-1870) et à Vienne (Autriche).

Charles Joachim (1792-1864) a édifié la fortune de la famille Ephrussi sur le commerce des grains. De son premier mariage, sont nés six enfants nés à Odessa. Ce patriarche décède à Vienne.

La deuxième génération prospère à Vienne, alors capitale de l'empire austro-hongrois. Là, Ignaz von Ephrussi crée en 1856 la banque Ephrussi et est construit le palais Ephrussi. 

Vingt ans plus tard, des membres de la famille Ephrussi dirigent les succursales de Paris - hôtels particuliers dans la plaine Monceau et avenue d'Iéna - et de Londres.

« Die Ephrussis. Eine Zeitreise »
Le musée juif de Vienne présente l’exposition « Die Ephrussis. Eine Zeitreise » (Les Ephrussis. Voyage dans le temps » ; The Ephrussis. Travel in Time) dont les commissaires sont Gabriele Kohlbauer-Fritz et Tom Juncker. L'histoire de la famille Ephrussi et de ses voyages entre la Russie, l'Autriche, la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, les États-Unis, le Mexique, le Japon et d'autres pays. 

"À l'aide d'objets, de documents et d'images sélectionnés, l'ascension sociale et la puissance économique d'une famille juive européenne sont retracées, dont les descendants sont aujourd'hui dispersés à travers le monde à la suite de leur fuite du régime nazi et de leur exil. Aujourd'hui, des œuvres qui appartenaient à la famille Ephrussi se trouvent dans des musées et des collections d'art internationaux. La pièce maîtresse de l'exposition est constituée par les archives de la famille Ephrussi, que la famille de Waal a données au Musée juif, ainsi que 157 netsukes, que la famille a prêtés au musée. Le netsuke est un objet vestimentaire, artistique, utile, traditionnel japonais.

"Things and the stories that tell about the people who once collected them, held them in their hands, passed them on and found them again are the focus of the exhibition at the Jewish Museum Vienna. It examines the path and the fate of the Ephrussi family, who originated from Russia, and their voluntary and involuntary travels between Russia, Austria, France, Great Britain, Spain, the USA, Mexico, Japan and other countries. On the basis of selected objects, documents and pictures, the economic and social development of a European-Jewish family, whose descendants now live scattered throughout the world as a result of flight and expulsion during the Nazi era, is traced. Works once belonging to the family can be found today in international museums and art collections. These recall the former owners and their relationships with the artistic and intellectual circles of that time in Odessa, St. Petersburg, Vienna, Berlin, Paris, London, Madrid and other places. At the heart of the exhibition is the Ephrussi Family Archives, donated to the Jewish Museum by the De Waal family, as well as 157 netsukes the family will loan to the museum."

The Jewish Museum Vienna "follows the traces of Edmund de Waal’s bestseller The Hare with the Amber Eyes, and tells the story of the famous Ringstrasse family Ephrussi starting on November 6, 2019."
The story of a family
On the basis of selected objects, documents and pictures, the economic and social development of a European-Jewish family, whose descendants now live scattered throughout the world as a result of flight and expulsion, is depicted.
A European family
"The Ephrussis left their mark all over Europe and later around the world: In Odessa, from where the family’s economic and social advancement began. In Vienna, where the family further expanded their social position and their network, married into Viennese society, and inscribed themselves in the city’s history with the building of Palais Ephrussi. In Paris, where Charles Ephrussi, art patron and art collector, inspired Marcel Proust to write his novel In Search of Lost Time, and the Dreyfus affair split French society. Despite their social standing, the Ephrussis were not immune to rising anti-Semitism and the ills of two world wars. "
"The story after 1938 ultimately tells of the robbery of the Ephrussi assets by the National Socialist regime, of the family’s expulsion from Vienna, of life in exile, and of the family’s efforts to bring about restitution, the proceedings of which continue to this day. "
A Viennese family 
"Chaim Joachim Ephrussi and his sons, Ignaz and Leon, were excellent networkers who soon extended their business empire beyond the borders of Russia. In 1857, Joachim Ephrussi founded a trading house in Vienna with the permission of the Russian authorities. His younger son, Ignaz, moved his main residence to the capital of the Habsburg Empire, while the elder son, Leon, ran the company in Odessa. Through Ignaz Ephrussi’s marriage to Emilia Porges, the Ephrussis sealed their affiliation with the old-established Jewish families of Vienna. In 1871, Emperor Franz Joseph granted the Russian citizen Ignaz Ephrussi a hereditary title of nobility for his services to the city of Vienna. However, Ignaz’s son, Viktor Ritter von Ephrussi, first gave up his Russian citizenship in 1911, and acquired the right to live in Vienna."
"In 1869, Ignaz Ephrussi commissioned Theophil Hansen, the favorite architect of the Viennese bourgeoisie, to erect a mansion at Franzensring 24, today Universitätsring 14. The architect paid special attention to the design of the Belle Étage with a separate stairwell for the house owner and his family. The representation rooms were designed as a complete work of art and planned down to the smallest detail. The paintings in the ballroom are dedicated to the biblical story of Esther, perhaps as Ignaz Ephrussi’s acknowledgement to his Jewish family history."
A family in exile 
"In March 1939, Viktor Ephrussi succeeded in fleeing to his daughter, Elisabeth de Waal, who lived in Great Britain. The family settled in Tunbridge Wells, where Viktor Ephrussi died on March 12, 1945. In his will he revoked the renunciation of his possessions in Vienna, which he had been coerced to sign by the Gestapo. Following the death of her father, Elisabeth de Waal established a new life with her family in the UK. They converted to the Church of England, and their eldest son, Victor de Waal, later embarked on a career as an Anglican priest. He was Dean of Canterbury from 1976 to 1986, and is active in refugee aid today."
Ignaz “Iggie” Ephrussi "left his hometown of Vienna before the “Anschluss” in 1938. After spending time in Paris and Frankfurt, he went to the United States in 1934, where he worked as a fashion designer. In 1941, he accepted US citizenship. His younger brother, Rudolph, managed to escape from Vienna to the United States in 1939. Both brothers joined the U.S. Army following the country’s entry into World War II, and returned to Europe as soldiers. Rudolph Ephrussi received the Bronze Star Medal for outstanding achievement in combat; his brother Iggie took part in the landing of the Allies in Normandy in 1944. He moved to Japan after the war and became an Austrian citizen again in 1965. Rudolph Ephrussi spent the rest of his life in the USA with his wife and six children."

Béatrice Ephrussi de Rothschild 
En 1883, belle, cultivée, intelligente, nerveuse, la baronne Béatrice de Rothschild (1864-1934) se marie avec Maurice Ephrussi (1849-1916), milliardaire russe juif, merchant-banker originaire d’Odessa (dans l’actuelle Ukraine), qui a édifié sa fortune sur des activités bancaires et commerciales (exportation du blé). Collectionneuse d'art, la famille Ephrussi a noué des liens amicaux avec les Rothschild. "Un des cousins de son époux n'est autre que Charles Ephrussi, mécène des impressionnistes".

Maurice et Béatrice Ephrussi partagent un goût pour l’architecture, la nature et l’art. Béatrice Ephrussi de Rothschild affectionne le XVIIIe siècle français ou l’exotisme. Elle s’affiche en ardente dreyfusarde.

Mais ce mariage malheureux - la jeune femme est devenue stérile à la suite d’une tuberculose génitale, et son mari est passionné par les jeux – se solde par une séparation en 1904.

Sur la Côte d’Azur, un des lieux de villégiatures de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie, Béatrice Ephrussi de Rothschild achète sept hectares rocheux sur la presqu’île de Cap Ferrat, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, et y édifie en cinq ans (1907-1912) de travaux d’arasement, de nivellement du terrain et de construction, une magnifique villa de style Renaissance italienne agrémentée de jardins et décorée avec raffinement. Prix de Rome, l’architecte Jacques Marcel Auburtin délègue à Aaron Messiah la construction de la Villa « Ile-de-France » dont le jardin épouse la forme du pont de bateau. une villa de style Renaissance

"La Mémoire retrouvée"
En 2011, les éditions Albin Michel ont publié "La Mémoire retrouvée. L"incroyable destin de la collection Ephrussi" d'Edmund de Waal (traduit de The Hare with the Amber Eyes par Marina Boraso). "Charles Ephrussi, qui inspira à Proust le personnage de Swann, fut le patriarche d'une des plus grandes familles de la bourgeoisie juive du XIXe siècle. Ami de Schnitzler et d'Hofmannsthal, ce banquier originaire d'Odessa qui vécut entre Paris et Vienne fut aussi un grand amateur d'art, à la tête d'une collection de miniatures japonaises sculptées, aujourd'hui miraculeusement conservées. Le dernier héritier de la famille, Edmund de Waal, s'est plongé dans ses souvenirs et son passé pour dépeindre sous les couleurs les plus vives un univers de raffinement et d'élégance et retracer le destin tragique d'une famille dans la tourmente du XXe siècle. En racontant comment la collection a échappé à la Gestapo, il relate une aventure à peine croyable, dans ses moindres détails, et brosse une galerie de personnages extraordinaires : d'Edmund de Waal, érudit et mécène, à Anna, vieille et loyale servante, qui préserva la collection du pillage nazi. Des cercles de la haute société de Paris et de Vienne, ce livre, à la croisée du récit familial et de l'enquête, est un inoubliable voyage dans le temps. Tout en sensualité et en fluidité, il nous fait partager le mirage d'une réalité passée, un défilé historique d'une exquise fragilité.

Musée juif de New York
Le musée juif (Jewish Museum) de New York présente l’exposition « The Hare with Amber Eyes » (Le Lièvre aux yeux d'ambre) qui 
raconte l'histoire de la famille Ephrussi, célébrée en 2010 dans le best-seller éponyme et traduit en 30 langues d'Edmund de Waal. "Les visiteurs de l'exposition peuvent profiter d'une expérience audio gratuite qui donne vie aux mémoires d'Edmund de Waal grâce à des extraits lus par l'auteur sur un appareil de lecture audio, disponible à l'entrée de l'exposition". Les commissaires sont Stephen Brown, Shira Backer, Leon Levy Associate Curator, et Edmund de Waal.

Fondée sur l'exposition The Ephrussis : Voyage dans le temps organisée par le Musée juif de Vienne, Le lièvre aux yeux d'ambre "raconte l'histoire de la famille Ephrussi et présente leur illustre collection. L'exposition explore l'ascension de la famille vers la splendeur dans la première moitié du XIXe siècle, puis se concentre sur le prolifique collectionneur et historien de l'art, Charles Ephrussi, jusqu'à l'entre-deux-guerres, et enfin la Seconde Guerre mondiale, lorsque la famille a perdu sa fortune et sa collection à cause du pillage nazi."

"Diller Scofidio + Renfro, en étroite collaboration avec de Waal et le Musée juif, a créé une installation interprétative utilisant des objets de la famille et prêtés qui retracent l'histoire mouvementée à travers le temps et l'espace. Les maisons à l'architecture distinguée que la famille Ephrussi a habitées au fil des générations sont évoquées dans le cadre domestique du Musée juif et rendues vivantes par des extraits des mémoires de de Waal."

"L'exposition rassemble des pièces des collections des Ephrussi afin d'examiner la manière dont les objets peuvent fonctionner comme des conteurs d'histoires, des symboles de résilience et des monuments d'un héritage familial, y compris des œuvres d'art de Jean-Honoré Fragonard, Berthe Morisot, Claude Monet, Gustave Moreau et Auguste Renoir, entre autres, des objets décoratifs, des photos de famille et des documents éphémères de leur vie sur quatre continents." 

"La pièce maîtresse de l'exposition est constituée de 168 pièces de l'extraordinaire collection de netsuke japonais, des sculptures miniatures de la période Edo (XVIIe-XIXe siècles), rassemblées à l'origine par Charles Ephrussi à la fin des années 1870 et cachées par une femme de chambre dans son matelas pour échapper aux autorités allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, puis restituées à la famille après la guerre". 

"La collection de netsuke a été transmise aux générations suivantes, servant de lien entre le passé et le présent. Le dernier membre de la famille à avoir hérité de la collection, l'auteur et céramiste Edmund de Waal, s'en est inspiré pour écrire son mémoire intitulé "Le lièvre aux yeux d'ambre", perpétuant ainsi l'héritage historique de la famille en matière d'activités artistiques et culturelles. Les récentes photographies à grande échelle prises par le photographe néerlandais Iwan Baan des anciennes grandes résidences des Ephrussi à Paris et à Vienne soulignent le passage du temps."

"Au cours du XIXe siècle, la famille Ephrussi est devenue l'une des familles juives les plus influentes d'Europe. Charles Joachim Ephrussi (1793-1864) a bâti sa fortune en tant que distributeur de céréales à Odessa. Ses descendants ont continué à accroître la richesse et l'influence de la famille en tant que banquiers, devenant des pairs de la famille Rothschild et étendant leur présence dans les principales capitales d'Europe. À Vienne, le fils de Charles, Ignace (1829-1899), a fondé la banque Ephrussi & Co, et a reçu le titre noble de chevalier (Ritter). Les Ephrussi ont atteint un statut social élevé en tant que participants de premier plan aux secteurs économiques et architecturaux florissants de la ville impériale et étaient connus pour leurs contributions culturelles et intellectuelles. En témoignage de leur réussite, la famille a fait construire le Palais Ephrussi, une résidence noble dans la célèbre Ringstrasse. La famille possédait des châteaux et des domaines dans toute l'Europe, dont la célèbre Villa Ephrussi de Rothschild sur la Côte d'Azur."

"Charles Ephrussi (1849-1905), l'un des membres notables de la famille, était le petit-fils de Charles Joachim Ephrussi et un éminent critique d'art, historien et collectionneur. Il était une figure importante du monde culturel de la fin du XIXe siècle à Paris, où il était copropriétaire, éditeur et collaborateur de La Gazette des Beaux-Arts, la célèbre revue d'art française qui était la principale référence en matière d'histoire de l'art à cette époque. Dans le cadre de ses activités, il s'est lié d'amitié avec des sommités des scènes artistiques et littéraires parisiennes en plein essor, notamment Edgar Degas et Edouard Manet parmi les impressionnistes, le poète symboliste Jules Laforgue et l'écrivain Marcel Proust. La présence de Charles se fait sentir dans toute l'histoire de l'art de cette période : son portrait apparaît dans l'œuvre d'Auguste Renoir et il a servi d'inspiration à un personnage central (Charles Swann) dans le chef-d'œuvre de Proust, À la recherche du temps perdu."

"Outre les Beaux-arts de diverses périodes, Charles Ephrussi a constitué une importante collection d'art et d'objets décoratifs japonais, notamment des figurines netsuke, des sculptures miniatures en bois ou en ivoire utilisées comme boutons de vêtement. Cette collection reflète non seulement l'intérêt encyclopédique de Charles, mais aussi le Japonisme, l'intérêt pour l'art et le design japonais parmi les Européens après la reprise du commerce entre l'Occident et le Japon dans les années 1850, après une interruption de 250 ans. Charles a été l'un des principaux promoteurs de l'art japonais en France au cours de cette période, acquérant finalement un total de 264 figurines netsuke."

"En tant que l'une des familles juives les plus importantes d'Europe, les Ephrussi sont devenus une cible majeure de l'antisémitisme croissant à la fin du XIXe et au XXe siècles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille a trouvé refuge en exil, en Angleterre, en Amérique et au Mexique. Elle a perdu son immense fortune et sa collection d'art inestimable spoliée par les nazis et n'a pas pu récupérer sa fortune et la plupart de ses biens au lendemain de la guerre. La collection de netsuke, qui occupe une place de choix dans cette exposition, constitue une exception. De la collection familiale, 168 sont présentés dans l'exposition, ainsi qu'une projection des 79 netsuke vendus aux enchères en 2018, dont les recettes ont été reversées au Refugee Council, une organisation caritative travaillant avec les réfugiés et les personnes demandant l'asile au Royaume-Uni."
 

Du 19 novembre 2021 au 15 mai 2022
1109 5th Ave at 92nd St
New York, NY 10128 
Tel. : 212.423.3200
Du jeudi au lundi de 11 h à 18 h
Visuels :
Gustave Moreau, Jason and Medea, or Jason, 1865, Oil on canvas, Musee d'Orsay, Paris, France

Installation view of The Hare with Amber Eyes. The Jewish Museum, NY. Photo: Iwan Baan

Berthe Morisot, Berthe, Jeune femme en toilette de bal (Young woman in ball gown), 1879, Oil on canvas, Musee d'Orsay, Paris, France

Masatoshi (sign.), Recumbent hare with raised forepaw, c. 1880, Ivory, buffalo horn, de Waal Family Collection

Parochet, (curtain of the Torah shrine), 1833, Silk damask, metal threads, cotton, Donated to the Stadttempel, Vienna, by Hermann Todesco, Jüdisches Museum Wien, Vienna

Jean Patricot, Charles Ephrussi, 1905, Drypoint, The Phillips Collection, Washington, D.C., Museum Purchase, 2016

1Gyokumin (sign.),"Ja" mask, Wood, de Waal Family Collection


Du 6 novembre 20198 au 13 avril 2020
Au Jüdische Museum der Stadt Wien
Dorotheergasse 11, 1010 Vienna
Du dimanche au vendredi de 10 h à 18 h

Articles sur ce blog concernant :
Les citations sont extraites du communiqué de presse du musée. Cet article a été publié le 13 avril 2020.

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