Né en Roumanie en 1930, Samy Briss est un graphiste, décorateur, graveur et peintre figuratif. Rescapé de la Shoah, il fuit la Roumanie communiste en 1959, a fait son aliyah en 1960 et s'est installé à Paris en 1973. Célèbre dès les années 1970, il expose sur les continents américain et européen des œuvres au style onirique et influencé par les icônes. A Paris, la galerie Minsky propose une exposition de tableaux de Samy Briss.
Samy Briss est né à Jassy (Moldavie, Roumanie) en 1930 dans une famille juive bourgeoise.
"Son père, Sapsi Briss, travaillait pour l’entreprise Phillips et sa mère, Ester Winter, dirigeait un petit atelier de haute couture. Sa mère découvre vite les talents artistiques de son fils et encourage ce dernier dans cette voie".
"Son père, Sapsi Briss, travaillait pour l’entreprise Phillips et sa mère, Ester Winter, dirigeait un petit atelier de haute couture. Sa mère découvre vite les talents artistiques de son fils et encourage ce dernier dans cette voie".
Durant la Deuxième Guerre
mondiale, sa famille part à Bucarest. Samy Briss "souffre de privations, mais reconnaîtra paradoxalement que l’antisémitisme institutionnel excluant les enseignants juifs des écoles, des lycées et des universités, lui a permis de bénéficier des plus grands professeurs".
Le jeune Samy Briss suit les cours à
l’Académie des Beaux Arts, travaillant dans le studio de Camil Ressu, ancien
étudiant du peintre Gustave Moreau. Il se spécialise dans les décors de théâtre et conçoit des affiches.
Puis, il conçoit nombre de lithographies où l’on peut
déceler l’influence de Georges Braque, parmi d’autres. En raison de la répression communiste qui touche notamment de nombreux intellectuels juifs en 1958, la première exposition de Samy Briss est interdite.
En 1960, Samy Briss s’installe en Israël comme graphiste et
décorateur. Là, il rencontre le "cofondateur du mouvement Dada, Marcel Janco. Naît une amitié fructueuse et déterminante pour le reste de sa carrière. Samy Briss collabore avec de nombreux architectes et expose dans le
monde entier. C’est en 1967 qu’est présentée, à la Nathan Gallery de
Tel Aviv (Israël), sa première rétrospective grâce à l'architecte Dani Karavan.
Samy Briss enchaîne avec des peintures murales sur des
bâtiments publics.
Il a "acquis une réputation internationale dans les années soixante-dix et quatre-vingt grâce à de fréquentes expositions, souvent plusieurs par an, en Europe, au Canada et aux États-Unis" et les expositions de ses oeuvres ont lieu aussi au Venezuela... "Ses peintures murales de mosaïques et de reliefs sur bois ou aluminium ornent plusieurs édifices publics".
Cet artiste s’établit à Paris en 1973.
De son pays natal, ce peintre garde un attachement à l’art
populaire, aux icônes : style naïf, goût des dorures qui confèrent un
éclat particulier aux couleurs, cadre rustique, etc. Cette influence imprègne
une œuvre puisant aussi dans le judaïsme, le cubisme ou la statuaire
égyptienne. « Mais tout est plat »,
précise Samy Briss.
En couches fines, en privilégiant les bleus profonds, il
peint des villages orientaux non réalistes, des couples heureux entourés
d’enfants, l’alliance (« briss ») des contraires (oiseau-poisson).
Dans le fond ? Un soleil ou une promenade de nuages.
C’est l’inspiration biblique et lyrique – le « Cantique des Cantiques », chant d’amour entre
la Bien-aimée
et son Bien-aimé composé par le roi Salomon- qui guide ce peintre dans la
série présentée à la galerie Dima, à Paris, en 2005. Y prévaut un monde
onirique, poétique, aux couleurs chaudes – bleus et ocres doux -, où l’art
roumain, notamment les icônes, est prégnant au travers des visages masculins
allongés et barbus, aux arêtes fines des nez, aux yeux étirés, un peu tristes
et mélancoliques et aux blouses simples. Des villages aux maisons agglutinées,
laissant deviner des venelles ombragées. Et pourtant, le soleil brille,
éclairant des couples aimants, des oiseaux portant écailles.
La Galerie Saphir et la galerie Art-Mode® Saphir Monceau ont présenté l'exposition collective « Du vitrail à la toile, de la lumière à l’illumination » avec les œuvres récentes et figuratives de Samy Briss, de Vladimir Kara et de Bosselin.
Paris
vu par... Tel
est le titre de l'exposition collective proposée par la Galerie Saphir qui a
retenu une sélection d'oeuvres de Yaël
Braverman, Samy Briss, Miguel Fabruccini, Vera Gutkina, Pierre Pentchev, Masha Schmidt, Karel Steiner et Vladimir Kara. Des « œuvres à la fois symboliques et cependant empreintes encore de cet expressionisme qui fut une des marques de l'Ecole de Paris, avec des jeux très subtils d'accords presque monochromes ».
«
La Galerie Saphir manifeste un grand intérêt pour l’Ecole de Paris sans pour
autant se limiter à ce courant. Avec l’exposition Paris vu, elle rassemble huit artistes d’origine étrangère qui
rendent hommage à la ville qui les a accueillis. L’Ecole de Paris, débutée dans
la capitale dès le tournant du XXe siècle, prend plus particulièrement son
essor avec l’avènement du cubisme. Elle se constitue autour d’artistes venus du
monde entier, très souvent Juifs, d’Europe centrale et orientale surtout - pour
se fondre dans l’esprit révolutionnaire et de liberté des mouvements
d’avant-garde : l’Espagnol Pablo Picasso, le Japonais Foujita ou les
Judéo-russes Marc Chagall, Haïm Soutine ou Jacques Lipchitz », écrit Elie Szapiro.
Et
d’ajouter : « Dans Paris vu par…, les
artistes perpétuent l’esprit de l’Ecole de Paris. Comme leurs prédécesseurs,
chacun, formé dans différentes académies et différents pays, est nourri de
multiples influences qu’il mêle à ses propres expériences dans le bouillon de
culture parisien. Ces travaux figuratifs s’écartent du réalisme – à l’exception
des photographies de Karel Steiner – au profit de l’Expressionnisme.
Comme il y
a cent ans, ce style, le plus proche des émotions, est privilégié par les
artistes Juifs originaires d’Europe de l’Est ou ceux qu’ils ont formés. De
sorte que, loin de la carte postale, chacun à sa manière projette ses
impressions de la ville, au risque de la rendre méconnaissable... Au-delà du climat de Paris, la juxtaposition ou l’amoncellement de
maisons en bleu « français » parfois teinté de gris de Samy Briss, qui
rappellent très fortement les compositions de la période marocaine de Paul
Klee, s’attachent à la notion d’habitat de la grande ville... Dans la
variété de cet ensemble, les artistes se centrent sur l’architecture bien que
celle-ci, de leur fait, soit souvent brouillée ou vague. Cette empreinte
humaine est cependant souvent démentie par le manque ou l’isolation de
personnages à peine esquissés. Les couleurs aussi sont absentes ou au contraire
saturées, improbables. Il en ressort de communes notions d’irréalité, de
langueur – voire de déréliction – qui touchent à l’aspect onirique de la
mémoire. Au début du XXIe siècle, la ville-lumière semble ainsi ramenée à
l’état de fantasme par les artistes qui s’y sont implantés ».
Un point commun entre Yaël Braverman, née à Jaffa (Israël,) Miriam Briss, née à Nimègue (Pays-Bas), Samy Briss, né à Jassy (Roumanie) et Vladimir Kara, né à Moscou (Russie) ? Porteurs de cultures différentes, ces quatre artistes confirmés, à la carrière internationale, ont élu Paris pour y vivre et travailler et lui rendent hommage aussi dans l'exposition collective Songes citadins au Centre d'Art et de Culture de l'Espace Rachi « autour du thème songes citadins, où rêves et élans poétiques se croisent ».
En décembre 2012, les deux galeries Saphir ont présenté à Paris
l'exposition collective « Du vitrail à la toile, de la lumière à l’illumination
» avec des oeuvres de Bosselin, Briss et Kara. Le « vitrail, dans l’histoire des arts
plastiques en Europe, précède de plusieurs siècles la peinture de chevalet :
les bleus de Chartres illuminent les cathédrales bien avant que Léonard de
Vinci ait emprisonné les transparences de la lumière toscane dans le sfumato de
la Joconde. Pourtant, aujourd’hui, les expositions de vitraux sont rares, et
plus rares encore celles qui, comme aujourd’hui à la Galerie Saphir au Marais,
confrontent vitraux, aquarelles et peintures ».
Du 14 mai 2015 au 25 juin 2015, Masha Schmidt, Miriam Briss, Samy Briss et Vladimir Kara ont présenté leurs œuvres à Open Art.
La galerie Saphir proposa l'exposition "Les univers enchantés" de Samy Briss et Mordecai Moreh.
A Paris, la galerie Minsky propose une exposition d'oeuvres de Samy Briss dont l'œuvre "révèle un monde introspectif, rêveur, intemporel qui, malgré le temps qui s’est écoulé depuis que l’Artiste a quitté sa terre natale, semble largement inspiré par ses souvenirs d’enfance, le folklore roumain et la peinture d’icônes."
"Cette imagerie apparemment symbolique s’est progressivement élargie pour inclure des éléments basés sur Briss’sejourn en Israël, sa vie privée et ses rêves. Son travail, réalisé en grande partie en petit format depuis les années 60, est construit à partir d’un jeu harmonieux de formes stylisées, figuratives, rondes aux contours fluides. Le fond doré investit les couleurs d’une lueur profonde et pleine, renforçant le caractère évocateur des représentations. Sami Briss’art ne suit pas les tendances artistiques. C’est très personnel, avec une forte charge poétique."
« Il a emporté avec lui la Moldavie, ses chants, ses proverbes, les fresques de ses monastères, l’éclat des céramiques paysannes… les hauteurs vertes et roses de Jérusalem, le silence flamboyant du désert, les rochers polychromes et les palmiers du pays du Livre… »
Frédéric Jacques Temple, poète et auteur de « L’imagier de la mémoire », livre consacré à l’artiste
« la prise du rêve et de la poésie… les personnages hiératiques semblent immatériels et se détachent sur des fonds bleus, ocre, dorés qui ont la somptuosité des icônes… »
Jean-Marie Tasset, dans Le Figaro
« Samy Briss mêle le sacré et le profane et aboutit à un style très personnel de symboliques poétiques et mythiques qui apportent un mystère qui intrigue. »
Revue L’œil
« La technique et les couleurs, inspirées de l’iconographie byzantine sont excessivement bien maîtrisées. La totale liberté de composition de Briss est une poésie du dessin qui nous conduit à l’abîme jusqu’au rêve ».
Marcel Janco
« Samy Briss montre d’une manière exceptionnelle que l’art populaire est toujours un filon riche de sève pour toutes les formes artistiques ».
Les Nouvelles Littéraires
Ils ont écrit sur Samy Briss...
« Il a emporté avec lui la Moldavie, ses chants, ses proverbes, les fresques de ses monastères, l’éclat des céramiques paysannes… les hauteurs vertes et roses de Jérusalem, le silence flamboyant du désert, les rochers polychromes et les palmiers du pays du Livre… »
Frédéric Jacques Temple, poète et auteur de « L’imagier de la mémoire », livre consacré à l’artiste
« la prise du rêve et de la poésie… les personnages hiératiques semblent immatériels et se détachent sur des fonds bleus, ocre, dorés qui ont la somptuosité des icônes… »
Jean-Marie Tasset, dans Le Figaro
« Samy Briss mêle le sacré et le profane et aboutit à un style très personnel de symboliques poétiques et mythiques qui apportent un mystère qui intrigue. »
Revue L’œil
« La technique et les couleurs, inspirées de l’iconographie byzantine sont excessivement bien maîtrisées. La totale liberté de composition de Briss est une poésie du dessin qui nous conduit à l’abîme jusqu’au rêve ».
Marcel Janco
« Samy Briss montre d’une manière exceptionnelle que l’art populaire est toujours un filon riche de sève pour toutes les formes artistiques ».
Les Nouvelles Littéraires
A la galerie Minsky
37, rue Vaneau. 75007 Paris
Téléphone : + 33(0)1 55 35 09 00
Du mardi au samedi de 10h 30 à 13h et de 14h à 19h.
Du 14 mai au 25 juin 2015
2, place Charles Dullin,75018 Paris
Du 8 janvier au 14 février 2015
2, place Charles Dullin,75018 Paris
Du 8 janvier au 14 février 2015
Du 18 septembre au 15 octobre 2014
A la galerie La Valse
41, rue des Tournelles. 75003 Paris
Du mardi au dimanche de 15 h à 18 h. Vernissage le jeudi 8 janvier 2015. Une conférence sur Samy Briss a eu lieu dans la galerie le 18 janvier 2015.Du 5 décembre 2012 au 15 février 2013
Jusqu'au 17 mars 2019 Paris vu par... Jusqu'au 31 octobre 2012
A la Galerie Saphir
69, rue du Temple, 75003 Paris
Tél. : 01 42 72 61 19
Du dimanche inclus au jeudi de 13 h à 19 h, le vendredi sur rendez-vous
Vernissage le 5 décembre 2012 de 17 h à 21 h
« Du vitrail à la toile, de la lumière à l’illumination »
Du 5 décembre 2012 au 15 février 2013
A la galerie Art-Mode® Saphir Monceau
69, avenue de Villiers, 75017 Paris
Vernissage le 11 décembre 2012 de 17 h à 20 h
Du 17 octobre au 16 novembre 2012
Au Centre d'Art et de Culture de l'Espace Rachi
39, rue Broca, 75005 Paris
Du lundi au jeudi de 10 h à 19 h. Vendredi de 10 h à 15 h
Tél. : 01 43 31 93 60
Vernissage le 17 octobre 2012 à 18 h
Du 5 décembre 2012 au 15 février 2013
A la galerie Art-Mode® Saphir Monceau
69, avenue de Villiers, 75017 Paris
Vernissage le 11 décembre 2012 de 17 h à 20 h
Du 17 octobre au 16 novembre 2012
Au Centre d'Art et de Culture de l'Espace Rachi
39, rue Broca, 75005 Paris
Du lundi au jeudi de 10 h à 19 h. Vendredi de 10 h à 15 h
Tél. : 01 43 31 93 60
Vernissage le 17 octobre 2012 à 18 h
Visuels de Samy Briss de haut en bas :
Samy Briss
© DR
Samy Briss
Chat-mallow
2015
HSP - 74x65
Nu n°3
2022
Collage feuilles d'or et acrylique sur papier
33x25cm
Paris trois
heures trente-cinq
acrylique sur
bois, 54 x
La ville aux
oiseaux
huile sur bois,
91 x 22 cm
Une lumière à
la fenêtre
huile sur bois,
68 x 27 cm
Des oiseaux plein la tête
Huile sur panneau
47 x 52 cm
Huile sur panneau
47 x 52 cm
L'amour des deux oiseaux
2021
HST - 92 x 73
Articles sur ce blog concernant :
Cet article a été publié en une version concise par L'Arche, et sur ce blog le 12 octobre, puis les 4 décembre 2012, 6 janvier et 13 mai 2015, 9 mars 2019.
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