Arte diffusera le 25 mai 2022 à 22 h 25 « Les 54 premières années. Manuel abrégé d'occupation militaire » (Israel als Besatzungsmacht - Soldaten erzählen), documentaire partial en deux parties d’Avi Mograbi. « À travers un vrai-faux manuel d’occupation, le documentariste israélien antisioniste Avi Mograbi dissèque les rouages de la mainmise de l’État hébreu sur les Territoires palestiniens, et recueille la précieuse parole de soldats qui y ont participé ».
Encore un film anti-israélien diffusé par Arte qui, décidément, n'a jamais diffusé les films documentaires honnêtes réalisés par Pierre Rehov. Et à l'approche du Festival Ciné-Palestine !
Au lieu de faire la tournée des capitales des Etats arabes signataires des accords d'Abraham, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) aurait du rédiger une étude sur la programmation depuis 2000 d'Arte concernant Israël.
« Dans cet exposé implacable, Avi Mograbi (Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, Pour un seul de mes deux yeux) endosse lui-même le rôle d’un docte expert en stratégie militaire, aveugle aux souffrances engendrées par l’application d’un manuel sans concessions ».
« Adoptant une narration chronologique, son film fait intervenir d’anciens soldats de différentes générations, qui racontent les exactions qu’ils ont commises sous l’uniforme de Tsahal ou auxquelles ils ont assisté, encouragés par leurs supérieurs : arrestations, tortures, perquisitions, punitions collectives, expropriations, destructions de maisons… »
« Des images d’archives étaient et recoupent ces témoignages et dévoilent les dessous d’une occupation des territoires palestiniens qui perdure depuis cinquante-quatre ans, condamnant tout espoir de paix. »
« Juin 1967. Au terme de la guerre des Six Jours, la Cisjordanie, le Sinaï, Gaza et le Golan passent sous contrôle israélien ».
« Débute alors l’occupation des territoires palestiniens, l’une des plus longues de l’histoire moderne ».
« Le réalisateur israélien Avi Mograbi, antisioniste déclaré, en expose, face caméra, les principes fondamentaux, tirés d’un vrai-faux manuel abrégé d’occupation militaire. »
« Chacun d’entre eux est illustré par les témoignages de soldats qui ont douloureusement vécu leur participation au maintien de la domination israélienne et se sont confiés à l’ONG "Breaking the Silence" ("Briser le silence"). » Non, ce n'est pas une ONG. C'est une organisation politique anti-israélienne, longtemps financée par l'Union européenne (UE) et des Etats européens. Elle participe de la campagne de diabolisation de l'Etat d'Israël.
« Car si l’occupation implique d’abord de confisquer des terres pour y implanter des colonies juives, elle oblige Tsahal, l’armée de défense de l’État hébreu, à sécuriser les opérations tout en réprimant les tentatives de résistance, dont la première Intifada, qui éclate en 1987… »
Second volet « de ce vrai-faux manuel d’occupation dans lequel le documentariste israélien Avi Mograbi dissèque les rouages de la mainmise de l’État hébreu sur les territoires palestiniens occupés. »
« Dans les années 1990, l’État hébreu continue d’asseoir sa domination sur la Palestine avec l’aide de son service de sécurité intérieure, le Shabak. De son côté, l’armée ferme les yeux sur les actes de violence commis par les colons envers les Palestiniens. »
« En 1993, les accords d’Oslo offrent des zones de souveraineté distinctes aux Israéliens et aux Palestiniens, mais entravent les déplacements de ces derniers à travers la mise en place de points de contrôle. »
« Après le massacre d’Hébron par un colon juif en 1994, des attentats-suicides visent les centres urbains israéliens. »
« En 2000, la seconde Intifada, violemment réprimée, entraîne une escalade sécuritaire et la construction d’un mur de séparation en Cisjordanie pour protéger la population israélienne de possibles attaques ».
« Après le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005, le conflit avec le Hamas (Mouvement de la résistance islamique) débouche sur des opérations militaires israéliennes dans la zone en 2008, puis en 2014. »
Mention spéciale, Berlinale Forum 2021
« Qu’est-ce qu’une occupation militaire ? À travers les témoignages de soldats israéliens qui l’ont mise en œuvre dans les territoires palestiniens, le documentariste Avi Mograbi décrypte une impitoyable machine de guerre. Propos recueillis par Laure Naimski ».
Comment avez-vous rassemblé les témoignages d’anciens soldats israéliens ?
Avi Mograbi : Je suis cofondateur de l’ONG "Breaking the Silence" ("Briser le silence") qui collecte des récits de vétérans ayant servi dans les territoires palestiniens occupés. Je montais des témoignages, qui majoritairement relatent des actions de routine exécutés par les soldats pour garder la population sous contrôle, lorsque j’ai pris conscience que ces paroles portaient en elles-mêmes un film en germe.
Pourquoi avoir donné à ce documentaire la forme d’un manuel d’occupation militaire ?
Au départ, je voulais me concentrer uniquement sur ce qu’est la réalité d’une occupation, avec les contrôles, les perquisitions, les arrestations, les détentions... Puis j’ai compris que ces témoignages me fournissaient la matière d'un éventail d'actions à mener pour perpétuer cette oppression. J'ai eu l’idée de les regrouper dans un manuel militaire avec un expert qui restitue le contexte historique pour mieux guider le spectateur. J’ai décidé d’endosser le rôle : c’est pour cela que dans le film je porte un bouc qui me fait ressembler à un vieux professeur ! En m’inspirant aussi de Machiavel, j’ai créé un personnage cynique, hermétique à la souffrance.
Les témoignages de soldats sont illustrés par des archives filmées…
Ce choix découle notamment d’un sentiment d’insécurité ressenti au sein de l’ONG au fil des années. Car certains nous accusent de fabriquer des témoignages portant sur des exactions inexistantes. Le fait de pouvoir soutenir la voix des témoins par des images d’archives me permet de battre en brèche les accusations de nos opposants qui, eux, soutiennent l’occupation israélienne.
Quel accueil a reçu votre film en Israël ?
Il n’a pas pu y être projeté. Il a été rejeté par tous les diffuseurs et par les festivals, qui, d’ordinaire, sélectionnent mes films. J’ai donc posté le film sur Facebook à destination du Moyen-Orient. Nous avons ainsi pu toucher un large public. Nous comptabilisons déjà plus de 3 millions de vues, ce qui dépasse nos prévisions.
Gardez-vous espoir que l’occupation israélienne cesse ?
Je garde espoir mais j’ai peu d’espérances. Par où commencer ? Rien ne permet aujourd’hui de penser que la situation pourrait s’améliorer. Tout est bloqué, il suffit de regarder les événements récents qui se sont produits à Jérusalem et Gaza. »
« Les 54 premières années » d’Avi Mograbi
France, 2021, 55 min
Coproduction : ARTE France, les Films d’Ici, 24images, Citizen Jane Productions, Ma.ja.de Filmproduktion
Sur Arte le 25 mai 2022
1er volet : à 22 h 25
2e volet : à 23 h 25
Disponible du 18/05/2022 au 23/07/2022
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Les citations proviennent d'Arte.
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