Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

dimanche 28 septembre 2025

Boris Zaborov (1935-2021)

Boris Zaborov (1935-2021) était un peintre, sculpteur, graveur et scénographe né à Minsk (Biélorussie). Sa famille est marquée par la Shoah. En 1981, Boris Zaborov s'est installé en France. Son oeuvre représente le temps qui passe, un vestige d'une époque révolue, parfois inséré dans une atmosphère onirique... En partenariat avec Connaissance des Arts, la Maison Caillebotte présente, à la Ferme Ornée, l'exposition « Boris Zaborov. Peindre la mémoire ».

Boris Zaborov (1935-2021) 

Boris Zaborov est né en 1935, dans une famille juive de Minsk (Biélorussie). Son père, Abram Zaborov (1911-1987), était peintre et . 

Il étudie dans les Académies des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et de Moscou.

Membre de l’Union des Peintres de l’URSS, il peint, réalise des gravures, crée des décors et costumes pour le théâtre et illustre des livres.

Pour des raisons personnelles sur lesquelles il restait discret, il quitte l’URSS en 1980 pour la France.

Il peint, collabore à des spectacles théâtraux, et expose à Amsterdam, New-York, Montréal, Moscou, Bologne, Darmstadt, Tokyo, etc.

Les Offices de Florence ont acquis en 2007 son autoportrait Le peintre et son modèle (1998). Une œuvre qui est entrée dans la collection fameuse d’autoportraits initiés par les Médicis au XVIe siècle et montrés dans le « Corridoio Vasariano » (Corridor de Vasari).

Boris Zaborov sculpte depuis 1995.

Vestiges des temps
Odes au livre, les sculptures en bronze patiné, en gris bleuté ou argenté semblent avoir été découvertes par un archéologue.

Ces sculptures symbolisent deux inventions cruciales menacées par la civilisation de l’image : l’écriture et le livre.

Grand ou petit, souvent seul, ouvert ou fermé, le livre usagé semble tiré de l’oubli, exhumé de ce qui l’avait enseveli avec des objets divers liés à lui : lunettes, poupées démembrées, besicles, ciseaux, masque ou des montres anciennes.

Ces vieux livres témoignent d’un savoir divers - histoire romaine, médecine, etc.-, parfois clos, et d’une transmission essentielle.
Hardies, les lettres escaladent le livre (« Composition avec des lettres ») ou servent aux typographes (« Composition n°1).

Incrustées dans les sculptures, des photos ont capté un moment, mais pas pour l’éternité. Car tout s’évanouit, s’estompe, est voué à la disparition, à devenir des vestiges. C’est une course contre le temps pour préserver ces témoins d’un passé touchant...

Dans « Comédie Française », à laquelle cet artiste-costumier a collaboré en concevant les costumes de pièces de Hugo et Tourgueniev, il a posé délicatement un pinceau et un masque sur un immense registre. « Un livre ouvert et un masque » cèle un visage.

Les peintures ressemblent à des films qui, trempées dans un bain spécial, laissent apparaître progressivement une image. Parfois on ne sait si le souvenir émerge ou s’évanouit (« Double portrait »), et si le visage se décompose.

Les couleurs sont discrètes, « passées », comme tamisées par une mélancolie paradoxalement brumeuse et précise. Le filtre du regard estompe, mais la mémoire témoigne (« Patriotes » américains)...

Paradoxalement forts et fragiles, ce sont des témoins ou vestiges des temps qui perdurent et symbolisent la puissance du savoir, la vulnérabilité et la sensibilité humaine…

Ces œuvres sont parties intégrantes de la « bibliothèque des vestiges » crées par Boris Zaborov au fil des années.

Galerie Vallois
La Galerie Vallois lui consacra en 2010 sa première exposition individuelle depuis celle de 2002, alors que Minsk lui a dédié cette année « une première rétrospective nationale ».

Dans le cadre de l’année de la Russie en France, la Galerie Vallois Sculptures présenta fin 2010 une vingtaine de bronze, sculptures livres ou livres sculptures, réalisées entre 1996 et 2006 et quelques tableaux (Fille au chien, 2010) par Boris Zaborov. Des œuvres à l’hyperréalisme nostalgique célèbrent le livre, symbole de savoir et moyen d’expression, de communication, de transmission. Elles révèlent ou exhument une mémoire évanescente

MahJ
Le musée d'art et d'histoire du Judaïsme (MAHJ) présenta Un couple (2009), tableau - acrylique et crayon sur toile - de Boris Zaborov, dans le cadre de l'exposition collective La collection contemporaine du MAHJ : un parcours. « Face aux images d'un monde ashkénaze qui n'est plus, la peinture de la disparition » de Boris ZaborovUne exposition inscrite dans le programme des Journées européennes de la culture et du patrimoine Juifs, avec des activités le 4 septembre 2011.

Un couple est une oeuvre donnée par l'association One for All Artists. 

« Mon regard s’était arrêté et, traversant le plan de l’image, il était sorti par le cadre du vieux cliché, comme par une fenêtre grande ouverte, pour gagner les espaces infinis du souvenir. Avec une soudaineté comme seul en est capable un éclair de mémoire, je vis le vaste panorama des jours heureux de ma vie passée. La mémoire avait rejeté toutes les gammes des noirs pour ne garder que les seules couleurs de l’arc-en-ciel », explique Boris Zaborov. 

Voyant par hasard une photographie ancienne, Boris Zaborov développait « une nouvelle pratique, une vision nouvelle, le « regard vers l’intérieur ».

Il abordait  le monde du souvenir, ouvre une fenêtre sur le passé, emprunte, selon son expression, une « porte dérobée », indiquait le MAHJ.

« Boris Zaborov - Peindre la mémoire »
Avec « Boris Zaborov. Peindre la mémoire », exposition en partenariat avec Connaissance des Arts, « c’est un travail autour de la mémoire qui est présenté à la Ferme Ornée de la Maison Caillebotte ». À l’initiative de Valérie Dupont-Aignan, Pascal Bonafoux, historien de l’art  est le commissaire de l’exposition

« Né en 1935 à Minsk, dans une famille d’artistes, Boris Zaborov quitte l’URSS et s'exile à Paris en 1981 avec sa famille pour "naître peintre".

« L’ensemble de son œuvre est magistral, loin des modes ; le dessin, la peinture, la gravure, la sculpture, la céramique, l’écriture, aucune discipline ne lui est étrangère, il excelle dans chacune d’elles ; il s’est formé à Minsk puis à l’Académie des Beaux-Arts de Leningrad, puis de Moscou. »

« Loin de son pays natal, il a emporté avec lui ses souvenirs et n’aura de cesse de réaliser un travail de mémoire à la fois personnel et universel. Ses paysages, ses « compositions à personnes » sont le « signe d’un temps qui s’est soudain arrêté. »

« La palette monochrome qu’il utilise pour ses peintures-dessins, souvent de grand format, lui permet d’effacer l’espace physique pour nous livrer une humanité en transit. Les références à l’histoire de l’art sont nombreuses dans ses œuvres. »

« À partir de 1983, date de son entrée à la galerie Claude Bernard, son talent a été reconnu à la fois par de nombreuses expositions en France, en Europe, en Russie et au Japon, à travers ses distinctions comme membre de l’Académie des arts du dessin de Florence, Chevalier des arts et des lettres en France, membre honoraire de l’Académie des Beaux-arts de Moscou et par sa présence dans de très nombreuses collections publiques et privées dans le monde. »

« Il a été seul artiste vivant dont la Galerie des Offices à Florence présente le portrait dans le couloir Vasari... »

« Il a bénéficié en 1989 d’une exposition rétrospective à Paris au Palais de Tokyo. En 1995 à Moscou, une rétrospective intitulée « Peintures, dessins, 1980-1995 » lui a été consacrée au musée Pouchkine et en 2004, la galerie Tretiakov lui a également dédié une rétrospective. »

« Cette exposition à la Ferme Ornée est la première rétrospective posthume à présenter toutes les dimensions de son œuvre. »

« À l’initiative de Valérie Dupont-Aignan, Directrice de la Maison Caillebotte, l’exposition Boris Zaborov (1935-2021), Peindre la mémoire a été conçue par Pascal Bonafoux, historien de l’art, commissaire de l’exposition, qui l’a bien connu, notamment à l’occasion de l’exposition Moi ! Autoportraits du XXe siècle qu’il avait montée en 2004 au Musée du Luxembourg à Paris. » 

« Une exposition de la poésie du silence, de l'équilibre, de la réflexion,... Nous nous y retrouverons mes héros et moi-même face à la nouvelle génération et je suis sûr que nous aurons des choses à nous dire ».

Boris Zaborov (1935-2021)

« Je pense que dans le domaine de l’art, on ne peut pas faire un pas en avant sans se retourner sur le passé. » Boris Zaborov

« Boris Zaborov naît le 16 octobre 1935 à Minsk, capitale de la Biélorussie alors l’une des républiques de l’URSS. Après des études à l’académie des Beaux-Arts de Léningrad et à l’Institut Suriakov de Moscou dont il est diplômé avec la qualité de scénographe, il revient dans sa ville natale en 1961. S’il peut y gagner sa vie grâce à l’illustration de livres, son ambition, « devenir peintre, faire des tableaux » y est contrecarrée. « J’accumulais le désespoir, l’exaspération, et enfin la peur de me perdre à tout jamais. » Il fait le choix de l’exil avec sa famille en 1980.

« C’est ainsi qu’en mai 1981, je me retrouvais sur le quai de la gare du Nord à Paris. »

Deux ans plus tard, c’est la Galerie Claude Bernard qui expose ses peintures. Ses dessins, ses toiles, souvent de grandes dimensions , s’inspirent de photographies anciennes d’hommes, de femmes, d’enfants dont on ne sait plus rien; Boris Zaborov impose leurs présences.

Depuis cette première exposition en 1983, nombreux ont été les collectionneurs et les musées qui ont reconnu la singularité de l’oeuvre qu’il a conçue à Paris.

En 2008, comme aucun autre artiste vivant ne l’a été depuis Marc Chagall, son autoportrait L’Artiste et son modèle, est accueilli à la Galerie des Offices de Florence dans la prestigieuse collection d’autoportraits créée au XVIIème siècle, salle Vasari. Cette institution a accepté le prêt exceptionnel de cette oeuvre à la Maison Caillebotte.

Chevalier des Arts et des lettres, membre honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Moscou, Boris Zaborov a été invité à prendre place à l’Académie des Arts du Dessin de Florence. Sa présidente l’accueillait en 2018 par ces mots : « Autour de lui, les grands collègues du passé lui tiennent idéalement compagnie : Masaccio, Michelangelo, Pontormo, Cellini, Vasari... pour la plupart, comme lui, maîtres du pinceau et de la plume, artistes et écrivains, et comme lui protagonistes d’un humanisme immortel. »

À la suite d’une première exposition rétrospective présentée au musée Mathildehöhe de Darmstadt en 1985, le Palais de Tokyo en propose une nouvelle dimension en 1989 à Paris. Il a été exposé à New York comme à Tokyo, à Amsterdam comme à Vérone…

Près de quarante ans plus tard, la Maison Caillebotte lui rend hommage par la présentation de tous les aspects de son oeuvre, peintures, sculptures, dessins et estampes. »

« Boris Zaborov » par Damien Aubel

« Pascal Bonafoux, dans le texte qu’il a donné au catalogue de l’exposition, parle très bien de la façon dont les fonds, chez Boris Zaborov, concourent à un processus d’effacement et de dissolution.

Tout se passe comme s’il y avait, chez le peintre, une volonté de s’affranchir de la figure – de faire disparaître la représentation. Mais ce au profit de quoi ? Regardons-les ces fonds, voyons comme quelque chose s’y allume : un ennuagement rosé, un éclat doré.

Voilà le mystère auquel il nous invite à prendre part : nous faire ouvrir notre regard au-delà des limites de l’individu et de l’existence terrestre. Pour apercevoir quelque chose comme la trace d’un feu créateur. D’une dimension spirituelle. Quelque chose « d’une nature et d’un air plus vrais, que l’air et le nerf de la nature vraie ». Et ce, toutefois, en restant « vraiment peintre ». En conservant à la figure, fût-elle mangée, corrodée par les fonds, sa présence. Et en restant ainsi parmi nous. Sur terre.
[…]
Revenons aux toiles de Boris Zaborov. Sur l’une d’elles, un cheval qui ne nous regarde pas en face, comme le ferait un fringant et hautain coursier caparaçonné. Lui nous présente sa croupe. Ailleurs, ce sont des traits d’adulte dans le corps d’un adolescent, et ce grand chien sur qui s’appuie le personnage. Lequel, dans un visage à la chair toute modelée et pétrie de plissements, n’ouvre qu’un oeil. Et sur l’un comme sur l’autre tableau, c’est ce gris d’ombre infusée d’aube rosissante si « zaborovien » qui s’est diffusé, épandu, gagnant tout le fond. Un seul oeil grand ouvert, comme un emblème, une façon d’attirer l’attention sur la nécessité de regarder – car il y a cette brume vaporisée partout à percer. Le cheval détourné – car ce qui importe, c’est autant le sujet figuré que ce qu’il y a derrière lui, et autour de lui : l’atmosphère.

Celle-ci, lorsqu’elle est ainsi opacifiée d’on ne sait quelle brume, est le correspondant à la fois poétique et météorologique de ce qui, dans le domaine de l’esprit et de l’âme, répond au nom de « mystère ». Il y a bien quelque chose dans l’air, chez Boris Zaborov, qui fait flotter un nuage d’étrangeté sur ses toiles.
[…]
L’atmosphère, comme berceau de la vie : cette façon puissamment élémentaire de se raccorder aux origines de l’existence reçoit aussi chez Boris Zaborov sa pleine expression plastique. Ces deux enfants, ou encore cet enfant accoudé : ne semble-t-il pas que, comme sur tel tableau de Zoran Music, leur substance humaine (corporelle, vitale et même spirituelle) soit tirée, formée, pétrie, de cette autre substance qui les baigne ? Ne semble-t-il pas que tout leur être reçoive subsistance et consistance de ce fond brumeux réchauffé de lueurs étouffées ?

Mémoire et Lumière 
Ecoutons, ou plutôt lisons (dans son autobiographie, 13, impasse Poule) Boris Zaborov : « Lorsque j’entends dire que d’une certaine manière mes personnages se ressemblent, je suis prêt à en convenir. Leur point commun est la solitude. Les solitaires se ressemblent tous. » Et quelle solitude est la leur, à ces personnages ! Il y a déjà, d’eux au peintre, la distance immense d’un simple carré – je veux dire d’une photo. Car ce sont des clichés d’anonymes – clichés soumis aux mille tribulations de la mémoire des inconnus, déracinés de leur environnement familier, arrachés à leur histoire, à leur nom, à leur identité – qui sont retranscrits, traduits, sur la toile. Le carré de la photo, voilà l’espace quasi immatériel réduit à deux dimensions, où s’effectue le contact entre l’artiste et son « modèle ». Faux contact, vraie distance – et incomblable, et incommensurable. Double solitude : du « modèle » ainsi séparé de l’artiste, et du « sujet » à ses origines et à son monde.
Aussi les fonds sont-ils comme vidés. Drapés de ce gris-nacre qui estompe tout. Et qui est la vraie couleur du deuil. Le costume de ceux qui ont perdu leur monde, qui sont perdus. Et il ne s’agit pas seulement des portraits : considérez comme il est funèbre cet Hommage à Florence !

Une vraie cérémonie des adieux…

Quelque chose, quelque part a été perdu. Détruit. Deutéronome, XXVIII, 24 :
« Le Seigneur répandra sur votre terre des nuées de poussière au lieu de pluie, et il fera tomber du ciel sur vous de la cendre, jusqu’à ce que vous soyez réduits en poudre. »

Cendre et poussière : ainsi pourrait-on qualifier les fonds de Boris Zaborov. Mais de quelle terrible force destructrice – de quelle terrible force ainsi capable de réduire les hommes à la solitude du « tout petit nombre » – les tableaux de Boris Zaborov gardent-ils donc l’empreinte douloureuse ?

Il suffit là encore de lire, d’ouvrir l’autobiographie de Boris Zaborov, et la clef de cette énigme qui n’en est pas une, tant la réponse a l’éclat éblouissant (mais un éblouissement blessant, cruel) d’une évidence : le totalitarisme soviétique. Qui aura déterminé l’exil du peintre en France. Aussi se prend-on à penser que le nuage d’obscurité gris des toiles de Boris Zaborov en est la traduction – quelque chose comme l’émanation malsaine et tenace de l’Histoire, manifestation plastique de la terreur politique.

Voilà ce dont se souviendraient les tableaux de Boris Zaborov : de la perte. Mais la dimension funèbre n’est qu’un aspect. Il y a aussi, faufilant toute l’oeuvre, le fil de l’histoire de l’art : Piero della Francesca... Fil qui a lui seul dessine une protestation contre l’oubli, en faisant appel à la mémoire visuelle. Mais aussi et surtout, ai-je suggéré plus haut, il y a des traces de lumière. Une irradiation dans les gris, dans la brume. Quelque chose peut-être comme une étape d’un processus alchimique. Une façon de commencer à recouvrer la lumière perdue.
[…]
Chez Boris Zaborov, il y a tout un monde. Enfants, femmes nues, animaux. Et puis il y a toutes ces figures qui évoquent les mots de Maurice Denis sur Puvis de Chavannes : « La valeur religieuse de l’oeuvre de Puvis de Chavannes, l’exemple qu’il en faut retenir pour la pratique de l’art sacré, cherchons-le plutôt dans l’humilité de son métier, dans l’austérité et la sobriété de ses moyens, dans la noblesse de ses ordonnances, dans la douceur de ses harmonies, dans ce hiératisme rajeuni par la simplicité de l’observation, qui lui a permis de donner à ses figures un si grand caractère, une éloquence si générale tout en s’abstenant soigneusement du geste théâtral et de la mièvrerie. » Et le fait est : il se dégage de tant de portraits une si irrépressible impression de noblesse – plus encore : de hiératisme.

S’agit-il d’un « art sacré », y a-t-il une valeur mystique dans les œuvres de Boris Zaborov et d’Evi Keller ? Laissons la question en germe et contentons-nous ici d’attirer l’attention sur le caractère spectral de leurs œuvres. Il semble qu’il y règne une véritable vie des esprits. Une forme d’immortalité de l’âme ?

Il y a un peu d’Eugène Carrière chez Boris Zaborov. Toujours est-il que, spectres ou corps humains, c’est une peinture aussi variée que peuvent l’être les vieilles photos dénichées par le peintre et qui lui servent de « modèles ». 


Du 17 mai 2025 au 12 octobre 2025
A La Ferme Ornée
8, rue de Concy 91330 Yerres
Tél. : 01 80 37 20 61 
Tous les jours sauf le lundi, de 14h à 18h30
Visuels :
Boris Zaborov (1935-2021)
Hommage à Irving Penn. Garçon à la table
2015
Acrylique sur toile
114 x 146 cm
Collection particulière
© Photographie Jean-Louis Losi
© Adagp, Paris, 2025

Boris Zaborov (1935-2021)
Deux fillettes et une poupée 
1988
Acrylique sur toile
240 x 160 cm
Collection particulière
© Photographie Jean-Louis Losi
© Adagp, Paris, 2025


Jusqu'au 11 septembre 2011
Au MAHJ
Hôtel de Saint-Aignan,
71, rue du Temple, 75003 Paris
Tél. : (33) 1 53 01 86 53
Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 11 h à 18 h, mercredi de 11 h à 19 h 30, dimanche de 10 h à 18 h. Fermé le samedi.

Jusqu’au 29 décembre 2010
A la galerie Vallois Sculptures
35, rue de Seine, 75006 Paris
Tél. : 01 43 25 17 34
Du mardi au samedi de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h

A lire :
Boris Zaborov. Galerie Visconti, 2002
Boris Zaborov, Le livre. Galerie Vallois, 2002

Visuels de haut en bas :
Fille au chien
2010, acrylique sur toile, 116 x 99 cm

Composition n° 1
1996, bronze, Fonderie Punto Arte, 18,5 x 12 x 11 cm

Un livre ouvert et un masque
1995, bronze, Fonderie Punto Arte, 16 x 16,5 x 13 cm

Quatre livres et une montre
1996, bronze, Fonderie Punto Arte, 15 x 15 x 10 cm

Composition avec des lettres
1995, bonze, Fonderie Punto Arte, 37 x 28 x 15 cm

Grand livre ouvert et une poupée
1995, bronze, Fonderie Punto Arte, 31,5 x 46 x 36 cm


Articles sur ce blog concernant :
- Culture, notamment
Hommage à Chana Orloff (1888-1968)
Paris, ville rayonnante
Cent lumières pour Casale Monferrato - Lampes d’artistes pour Hanouca
Les Orientales
La Splendeur des Camondo de Constantinople à Paris (1806-1945)
France

Cet article a été publié pour la première fois sur ce blog le 26 décembre 2010 et modifié le 4 septembre 2011.

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