Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 24 juillet 2025

Les Etats-Unis se retirent de l'UNESCO

Dotée d'un siège à Paris, l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) est une agence politisée où des Etats Arabes et leurs alliés font adopter régulièrement, par exemples, des résolutions anti-israéliennes, niant l'Histoire (sites juifs islamisés), durant les réunions de son Conseil exécutifLes États-Unis s'en sont retirés sous les mandats de deux Présidents conservateurs : en 1984, à l'initiative de Ronald Reagan qui reprochait sa politisation, sa mauvaise gestion financière et son tiers-mondisme – réintégration en 2003 sous le républicain George W. Bush –, en 2017 sous le républicain Donald Trump et l'Etat d'Israël avait aussi quitté l'UNESCO - réintégration en 2023 sous le démocrate Joe Biden - et en 2025 durant le deuxième mandat de Donald Trump. Trois jours après l'annonce du retrait des Etats-Unis de cette agence, le Président Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra, sans condition, la "Palestine" en septembre 2025 durant la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU (Organisation des Nations unies). L'espoir vain de combler la vacance de la superpuissance américaine ? 

A shorter version of this article was published in English by American Thinker
Une version abrégée de cet article a été publiée en anglais par American Thinker

Des Etats et entités arabes ont encore politisé la récente réunion du Comité du Patrimoine Mondial (CPM) 
Le Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO a "palestinisé" Battir/Beitar 
Hébron, ville biblique 
La lutte « politiquement correcte » de l’UNESCO contre le racisme

A lire de Bat Ye'or Delegitimizing the Jewish State

« Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » – Acte constitutif de l'UNESCO, 1945.

"Avec 194 États membres, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération multilatérale dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l’information. L’UNESCO coordonne un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial, de réserves de biosphère et de géoparcs mondiaux ; de plusieurs centaines de villes créatives, apprenantes, inclusives et durables ; et de plus de 13 000 écoles associées, chaires universitaires, centres de formation et de recherche avec un réseau mondial de 200 Commissions nationales. Basée à Paris, l’Organisation dispose de bureaux dans 54 pays et emploie plus de 2 300 personnes. Sa Directrice générale est Audrey Azoulay", énarque, ancienne ministre de la Culture et de la Communication (2016-2017) du Président socialiste François Hollande. Elle a été élue à ce poste en 2017.

C’est devenu routinier.

Depuis environ une décennie, le Conseil exécutif de l’UNESCO, « un des trois organes constitutionnels de l’UNESCO (la Conférence générale, le Conseil exécutif et le Secrétariat) » adopte, par consensus, lors de chacune de ses deux sessions biannuelles, des résolutions partiales stigmatisant le seul Etat d’Israël.

Proposées par des pays arabes ou musulmans, ces résolutions traitent de thèmes récurrents – la sauvegarde de la Vieille Ville de Jérusalem et les institutions culturelles et éducatives palestiniennes dans les « territoires occupés » - ou puisés dans l’actualité.

Si la préservation du patrimoine culturel entre dans la compétence de l’Organisation, ce n’est pas le cas de la stigmatisation de l’Etat juif.

Cinq résolutions présentées lors de la 184e session du Conseil exécutif
En avril 2010, lors de la 184e session du Conseil exécutif, cinq projets de résolutions partiales avaient été présentés par ces Etats.

Deux concernaient Jérusalem : la rampe des Maghrébins, le patrimoine culturel de la cité.

Deux autres imputaient à la barrière de sécurité d’entraver le fonctionnement des institutions éducatives et culturelles palestiniennes, et au blocus de la bande de Gaza de porter atteinte au développement et à la reconstruction de Gaza.

La cinquième alléguait que les sites « d’Al-Haram Al-Ibrahimi/Tombeau des Patriarches à Al-Khalil/Hébron et la Mosquée Bilal Bin Rabah/Tombe de Rachel à Bethléem » font « partie intégrante des territoires palestiniens occupés », et demandait à Israël de les retirer de sa liste des sites du patrimoine national.

Présentée par sept pays arabes dont l’Egypte, la résolution sur le Tombeau des Patriarches et la Tombe de Rachel, matriarche biblique, répliquait à la décision en février 2010 du gouvernement israélien d’inscrire ces deux lieux sur cette liste.

Cette inscription visait à souligner le lien de l’Etat d’Israël à sa terre et à rénover ces deux sites.

Mais elle avait suscité l’ire du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, du Hamas et du Hezbollah, de nombreux Etats arabes et musulmans ainsi que de l’OCI (Organisation de la conférence islamique).

Le secrétaire général de l'OCI, le professeur Ekmeleddin Ihsanoglu, avait « affirmé que ces deux Mosquées sont des Mosquées pour les musulmans seulement, contenant un patrimoine islamique pur qui ne doit aucunement faire l'objet d'agression, ni de tentative d’appropriation ». Une position conforme au Coran qui nie l'histoire biblique.

Le secrétaire général de l'OCI avait «  envoyé au Directeur général de l'UNESCO un message appelant à œuvrer pour s'opposer à cette piraterie israélienne du patrimoine islamique en Palestine. Il a en outre instruit de coordonner une action islamique d'urgence du groupe des Ambassadeurs des Etats membres de l’OCI auprès de l'UNESCO pour faire face à cette flagrante agression. Il a également appelé le quartette, et la communauté internationale et ses institutions à faire face à cette ignoble agression qui va attiser les ressentiments des musulmans ».

En avril 2010, ces cinq résolutions n’avaient pas été adoptées par le Conseil exécutif faute d’un consensus et malgré « de considérables efforts ».

Leur inscription était donc prévue à l’ordre du jour de la prochaine session dudit Conseil.

Mécontent, le représentant de l’Algérie avait critiqué le « consensus, contraire à la démocratie » car il permet à une « minorité de bloquer le processus » d’adoption des textes.

Cinq résolutions votées lors de la 185e session
Le 21 octobre 2010, lors de sa 185e session (5-21 octobre 2010), le Conseil exécutif de l’UNESCO a adopté à la majorité de ses 58 membres ces cinq résolutions : sur le patrimoine culturel de Jérusalem, sur les deux sites juifs islamisés et palestinisés, dont la tombe de la matriarche biblique Rachel, la reconstruction et le développement de Gaza, les institutions culturelles et éducatives dans les « territoires arabes occupés  »,  etc.

Ce qui a suscité l’indignation tardive du gouvernement israélien - celui-ci a suspendu partiellement sa collaboration avec cette organisation - et a signé les échecs des diplomaties israélienne et américaine ainsi que de cette organisation onusienne à remplir sa mission.

L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UNESCO David T. Killion a declaré : « L’UNESCO est de plus en plus instrumentalisée afin de singulariser l’Etat d’Israël. Ceci mine la crédibilité de l’UNESCO ».

Nimrod Barkan, son homologue israélien, a déploré que son pays soit ainsi stigmatisé.

Le représentant de l’Autorité palestinienne a remercié les pays ayant voté en faveur de ces cinq textes.

Fait unique dans les annales de l’Organisation : la présidente élue du Conseil, l’ambassadrice de la Fédération de Russie Eleonora Valentinovna Mitrofanov, a décidé que les remarques de l’ambassadeur israélien ne figureront pas dans le procès-verbal de la réunion.

Fait rare : l’UNESCO a publié un communiqué de presse sur l’adoption de ces cinq résolutions, mais aucun sur d’autres faits relatifs à cette session, sauf la notable exception du communiqué de presse sur le Prix controversé du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema.

De manière surprenante, l’ambassade d’Israël à Paris est demeurée silencieuse sur tous ces faits. Tout comme le ministère israélien des Affaires étrangères.

De même, le Département d’Etat américain n’a publié aucun communiqué, alors que les Etats-Unis ont voté contre chacune de ces cinq résolutions anti-israéliennes.

En outre, la Délégation permanente de la République française auprès de l'UNESCO, dirigée par Catherine Colonna,  n'a émis aucun communiqué, et n'a pas accepté notre demande d'interview.

Une réaction tardive du gouvernement israélien
Après la révélation par les médias israéliens de l’adoption de ces résolutions, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministère israélien des Affaires étrangères ont immédiatement réagi le 28 octobre 2010.

Benjamin Netanyahu a déploré qu’une « organisation créée pour promouvoir la préservation culturelle de sites historiques dans le monde essaie, pour des raisons politiques, de supprimer le lien entre la nation d’Israël et son patrimoine culturel ».

Quant au ministère israélien des Affaires étrangères, il a condamné la résolution qui « ignore le fait historique que la Tombe de Rachel n’a jamais été une mosquée ».

Pour sa part, Shmuel Rabinovitch, rabbin du Mur occidental et d’autre lieux saints à Jérusalem, il a souligné que l’UNESCO avait « déformé l’histoire » et que « les musulmans n’avaient jamais revendiqué » ce site, lieu de pèlerinage juif à Bethléem et sous contrôle israélien. Il invitait les autorités israéliennes à reconsidérer leur coopération avec l’UNESCO.

Par contre, le grand mufti de Jérusalem et de Palestine, Mohammed Hussein, a allégué que ce site « a toujours été musulman ».

Or, en 2007, le journaliste Nadav Shragai a relevé que ce n’est qu’en 1996 que des membres du WAKF ont dénommé, pour la première fois, ce site « la mosquée Bilal Bin Rabah ». Auparavant, les musulmans l’appelaient « Kubat Rahel » (la Tombe de Rachel en arabe).

David Ruzié, professeur émérite de droit international, a estimé dans son article La dérive de l’UNESCO : « On serait tenté de dire qu’il existerait, à l’UNESCO, comme à l’ONU, un « programme » de mise en accusation systématique d’Israël… Ce n’est pas en répétant à l’envi des contre-vérités qu’on en fait pour autant des vérités ».

Le 3 novembre 2010, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon a « annoncé la suspension de la coopération de l’Etat d’Israël avec l’Organisation dans l’application de ces cinq résolutions jusqu’à ce que ces déclarations scandaleuses soient abrogées ».

Il a ajouté : ces « résolutions, qui ont été adoptées sur le fondement de la majorité arabe automatique de l’Organisation, constituent une nouvelle tentative menée par l’Autorité palestinienne pour délégitimer l’Etat d’Israël ».

Le site Internet de la mission des Etats-Unis à l’UNESCO a publié une déclaration qui rejetait ces décisions anti-israéliennes.

Le 10 novembre 2010, le Premier ministre Netanyahu a dit au secrétaire general des Nations unies Ban Ki-moon lors de leur entretien à New York que  « la nation juive a un lien profond avec “ces deux lieux bibliques” depuis près de 4000 ans ». Il l’a aussi exhorté à changer ces décisions de l’UNESCO.

Celles-ci ont été condamnées par des organisations juives.

Rédigée par Peggy Shapiro, la pétition UNESCO: Protect, Not Deny, Jewish Heritage (UNESCO : Protégez, ne niez pas le patrimoine juif) a recueilli 59 987 signatures au 26 décembre 2010.

Des échecs
L’adoption de la résolution sur le Tombeau des Patriarches et la Tombe de Rachel consacre « la vision islamique de l'histoire » (Bat Ye'or). Ce qui signifie l'abandon par les Etats chrétiens ayant voté pour cette résolution, ou s'étant abstenus, de l'histoire biblique, de leurs racines, de leur passé historique et spirituel.

Elle semble marquer un tournant pour l’Etat d’Israël et les Etats-Unis à l’UNESCO.

Selon un observateur de l’Organisation, elle révèle un échec dans leurs efforts pour promouvoir un dialogue constructif dans le cadre du mandat légitime de l’UNESCO dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture.

En outre, cette stigmatisation de l’Etat d’Israël perdure à l’UNESCO, même après l’élection, le 15 octobre 2009, à la direction générale de l’Organisation, de la bulgare Irina Bokova qui avait devancé l’égyptien Farouk Hosni.

De plus, le gouvernement israélien semble avoir sous-estimé ou considéré comme peu importants les enjeux au sein de cette organisation spécialisée des Nations unies.

Ainsi, il a confié à un seul diplomate la représentation de l’Etat d’Israël auprès de deux organisations internationales majeures basées à Paris : l’UNESCO et l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Et l’Etat d’Israël, la "nation start-up", semble privilégier l’OCDE…

Addendum
En 2011, l'UNESCO a admis en son sein la "Palestine" comme un Etat membre. Les Etats-Unis ont arrêté de contribuer au budget de l'Organisation.

Sous la pression du groupe Arabe, l'UNESCO a "reporté"  le 14 janvier 2014 l'exposition du Centre Simon Wiesenthal (CSW) intitulée Le Peuple, le Livre, la Terre - La relation de 3500 ans du peuple Juif avec la Terre d'Israël. et dont l'inauguration était prévue le 20 janvier 2014 Dix jours auparavant, les Etats-Unis avaient retiré leur qualité de co-sponsor de l'exposition en invoquant la même raison reprise par l'UNESCO : les "négociations de paix entrent dans une phase délicate".

En 2015, une résolution a tenté de nier la judéité du Kotel. Lors de la 197e session (7-22 octobre 2015) du Conseil exécutif de l'UNESCO, une résolution hostile à l'Etat Juif a été présentée. Le contexte au Proche-Orient était tragique avec un jihad ou une Intifada aux voitures-béliers et aux couteaux causant la mort d'Israéliens et incité, attisé par les propos de Mahmoud Abbas (Abou Mazen) notamment lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU le 30 septembre 2015, et la rumeur infondée, réitérée depuis près d'un siècle, notamment par le grand mufti de Jérusalem al-Husseini qu'Israël attentait à l'intégrité de la mosquée al-Aqsa et allait reconstruire le Temple.

Proposée par l'Algérie, le Koweït, le Maroc, la Tunisie, les Emirats Arabes unis (EAU) et l'Egypte, une résolution visait à nier la judéité du Kotel, vestige du Temple, en alléguant que la place Buraq ferait partie de la mosquée Al Aqsa. Ce qui aurait modifié le statut du Kotel, mur de soutènement du mont du Temple à Jérusalem, datant du Ier siècle avant l'ère commune lors de la construction du Temple d'Hérode à la fin de l'époque du Second Temple. Il a été intégré au VIIe siècle aux murs d'enceinte du Mont du Temple, lors de la construction du Dôme du Rocher et de la mosquée al-Aqsa. Cette mosquée a commencé à être édifiée en 637, par le deuxième calife Omar ibn al-Khattâb, cinq ans après la mort de Mahomet.

Devant l'indignation d'Israël - le 19 octobre, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé la "falsification des faits historiques à Jérusalem" et une "manœuvre sournoise. La tentative palestinienne présente le Mur des Lamentations comme un lieu Saint Musulman. Cette tentative est clairement un effort pour détruire l’histoire, pour effacer le lien entre le peuple Juif et ses lieux Saints, et pour créer une fausse réalité" -, d'organisations Juives, dont le CRIF et le Centre Simon Wiesenthal (CSW), le communiqué d'Irina Bokova - "J'en appelle au conseil exécutif à prendre des décisions qui n’alimentent pas davantage les tensions sur le terrain et qui encouragent au respect du caractère sacré des lieux saints" -, ainsi qu'après les pressions des Etats-Unis, cette résolution a été modifiée. Le paragraphe sur Jérusalem a été supprimé dans la nuit du 20 au 31 octobre 2015 afin de parvenir au consensus si cher à l'UNESCO.

Le 21 octobre 2015, le Conseil exécutif de l'UNESCO a adopté la résolution affirmant que le tombeau des Patriarches à Hébron et la Tombe de Rachel à Bethléem font partie intégrante de la "Palestine". Cette résolution a été adoptée par 26 voix pour, 6 contre - dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne - et 25 abstentions dont la France. Elle indique : "Les deux sites palestiniens d'Al Haram al Ibrahimi/Tombeau des Patriarches à Al Khalil/Hébron et la mosquée Bilal Bin Rabah/Tombe de Rachel à Bethléem, font partie intégrante de la Palestine". En outre, l'Unesco "regrette" le refus d'Israël de se conformer à une résolution antérieure qui l'appelait à retirer ces deux sites de la Liste du patrimoine national israélien.

Le Conseil exécutif a voté pour une résolution qui « condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des Musulmans au site sacré de la mosquée al-Aqsa » sur le mont du Temple, « déplore vivement les irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne sur le site, et exhorte Israël à prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent (son) caractère sacré ».

La vieille ville de Jérusalem et ses remparts sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Le 22 octobre 2015, le ministère israélien des Affaires étrangères a exprimé son indignation.

Sur la fréquence Juive francilienne, le grand rabbin de France Haïm Korsia a déclaré avoir téléphoné au Quai d'Orsay pour rappeler la judéité et l'importance du Kotel pour les Juifs. Aurait-il oublié d'évoquer le Tombeau des Patriarches et la Tombe de Rachel ? Ignorance de la présence de ces deux lieux saints juifs dans la résolution de l'UNESCO ? Alors que le CRIF et le grand rabbin de France se vantent de leurs bonnes relations avec les instances islamiques, aucun représentant de celles-ci et aucun intellectuel musulman ne se sont exprimés en soutien avec les déclarations du CRIF et du grand rabbin de France Haïm Korsia. Encore une preuve de l'échec de ce "dialogue judéo-musulman" mené "perdant/gagnant".

Le 15 avril 2016, lors de sa 199e session, le Conseil exécutif de l'Unesco a adopté une résolution présentée par l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan condamnant Israël, "puissance occupante" de la "Palestine occupée".

Composé de 58 membres, le Conseil exécutif a approuvé la résolution n° 19 par 33 voix Pour - dont la France, l'Espagne, la Suède et la Slovénie -, six Contre - l'Estonie, l'Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les Etats-Unis - et 17 abstentions. Le Ghana et le Turkmenistan étaient absents.

Une deuxième résolution qui a condamné les actions israéliennes a été approuvée par 45 voix Pour, une voix contre – les Etats-Unis – et 11 abstentions.

Cette résolution n°19 a déploré "vivement les irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne et de forces en uniforme sur le site de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, et exhorte Israël, la Puissance occupante, à prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent le caractère sacré et l’intégrité de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif".

Elle a prié "instamment Israël, la Puissance occupante, de cesser toute atteinte à l’égard des biens du Waqf situés à l’est et au sud de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, comme les récentes confiscations de parties du cimetière al-Youssefeyah et de la zone d’al Sawanah du fait de l’interdiction faite aux Musulmans d’inhumer leurs défunts à certains endroits et de l’installation de fausses tombes juives en d’autres lieux des cimetières musulmans, qui viennent s’ajouter au changement radical du statut et du caractère distinctif des palais omeyyades, notamment la violation que représente la conversion persistante de nombreux vestiges islamiques et byzantins en soi-disant bains rituels juifs ou lieux de prière juifs".

Elle a regretté "en outre la décision israélienne d’approuver un plan de construction d’une ligne de funiculaire à deux voies à Jérusalem-Est, ainsi que le projet de construction de la dénommée « Maison Liba » dans la Vieille Ville de Jérusalem, la construction d’un centre destiné à accueillir les visiteurs – le dénommé « Centre Kedem » – à proximité du mur sud de la mosquée, la construction du Bâtiment Strauss et le projet d’ascenseur Place Al Buraq (« place du Mur occidental »)",

Elle a réaffirmé "que la Rampe des Maghrébins fait partie intégrante de la mosquée al-Aqsa/ al-Haram al-Sharif et est indissociable de celle-ci" et que "les deux sites palestiniens d’Al-Haram Al-Ibrahimi/Tombeau des Patriarches à Al-Khalil/Hébron et de la mosquée Bilal Bin Rabah/ Tombe de Rachel à Bethléem, qui se trouvent à Al-Khalil/Hébron et à Bethléem, font partie intégrante de la Palestine".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est indigné le 16 avril 2016 : “C'est encore une autre décision absurde onusienne, L'UNESCO ignore le lien unique historique du Judaïsme avec le mont du Temple, où deux temples se sont dressés pendant un millier d'années et vers lequel chaque Juif dans le monde a prié depuis des milliers d'années. L'ONU est en train de réécrire une partie basique de l'histoire humaine et a prouvé de nouveau qu'il n'y a aucun niveau bas où elle s'arrêtera”.

Président de Yesh Atid et ex-ministre des Finances, Yair Lapid a écrit une lettre cinglante à Irina Bokova, présidente de l'UNESCO  : "Cette décision est une tentative honteuse de réécrire l'Histoire, de réécrire la réalité, et s'inscrit dans la campagne actuelle politique contre Israël et le peuple Juif. L'incitation palestinienne à l'égard du mont du Temple - prouvée à de nombreuses reprises - a déjà coûté la vie de douzaines d'Israéliens".

Le 16 avril, la Directrice générale de l'UNESCO "a exprimé sa préoccupation devant l'escalade des violences à l’encontre et autour des sites culturels et religieux au Proche Orient." Elle a réitéré"sa profonde inquiétude et, dans cet esprit, a lancé des consultations élargies en vue d'encourager les États membres de l'UNESCO à poursuivre un dialogue
constructif, en conformité avec le mandat de l'UNESCO". Elle a déploré "les récentes propositions en cours de discussion par le Conseil exécutif de l'UNESCO et qui pourraient être perçues comme des modifications au statut de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, et qui pourraient en outre aviver les tensions". Elle en a appelé "au Conseil exécutif de l'UNESCO à prendre des décisions qui n’alimentent pas davantage les tensions sur le terrain et qui encouragent au respect du caractère sacré des lieux saints. La protection du patrimoine culturel ne doit pas être prise en otage, car cela fragilise le mandat et les efforts de l'UNESCO". "Nous avons tous des responsabilités au regard du mandat de l'UNESCO, à prendre des décisions qui favorisent le dialogue, la tolérance et la paix », a déclaré Irina Bokova. "Cela est particulièrement important pour les jeunes, qui doivent être inspirés et éduqués à la paix. Jérusalem est une terre sainte des trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous, Juifs, Chrétiens et Musulmans. Jérusalem est une mosaïque de cultures et de peuples, dont l'histoire a façonné l'histoire de toute l'humanité". La Directrice générale "a toujours appelé au dialogue et au consensus afin de faire avancer le mandat de l'UNESCO pour la protection du patrimoine mondial et la promotion de la tolérance et du respect mutuel". Dans cet esprit, la Directrice générale "réitère aujourd'hui ses appels à toutes les parties, à veiller à ce que le patrimoine culturel, y compris religieux, soit préservé et accessible à tous et à reprendre le dialogue dans un esprit de compréhension mutuelle".

Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, s’est entretenu "avec Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères. Il "a exprimé sa vive désapprobation à l’égard du vote, par la France, d’une résolution du Conseil exécutif de l’UNESCO le 16 avril dernier, ignorant le lien entre les Juifs, le Mur Occidental et le Mont du Temple à Jérusalem". Il lui a rappelé "la centralité de Jérusalem dans le judaïsme – les fidèles orientant notamment les prières. Le Grand Rabbin s’est dit rassuré à l’issue de cet échange, le Ministre ayant expliqué n’avoir jamais eu l’intention de remettre en cause, ni la présence ni l’histoire juives à Jérusalem et redit que Jérusalem appartenait bien à tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans. A la veille de Pessah, fête de pèlerinage, au cours de laquelle il était de coutume pour les Juifs de se rendre au Temple, le Grand Rabbin de France tient à réaffirmer le lien indéfectible qui unit les Juifs du monde entier à Jérusalem et invite les pays membres du Conseil exécutif de l’UNESCO".

Le 17 avril 2016, Serge et Beate Klarsfeld, "Envoyés spéciaux de l’UNESCO pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste, ont condamné "la résolution du 14 avril 2016 du Conseil Exécutif de l’UNESCO qui a décidé d’ignorer le lien historique évident existant entre le Judaïsme et le Mont du Temple". Pour ces ambassadeurs honoraires et Envoyés spéciaux de l’UNESCO pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste, "cette résolution proposée par plusieurs Etats musulmans a été adoptée par 33 voix dont regrettablement celle de la France contre 6 et 17 abstentions. Dans combien d’Etats musulmans du Moyen-Orient nous accorde-t-on, à nous ambassadeurs de l’Unesco, le droit d’aller enseigner l’histoire de l’Holocauste ?"

Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, "a appelé à de nouveaux efforts pour instaurer la confiance, sur la base du respect et de la compréhension mutuelle, à la suite de la 199e session du Conseil exécutif de l'UNESCO, qui s'est achevée le 14 avril 2016. Le Conseil exécutif de l'UNESCO a adopté des décisions sur les questions relatives au Moyen-Orient, en particulier sur le site du patrimoine mondial de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts.  "Jérusalem est une terre sainte des trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous les juifs, chrétiens et musulmans, et rien ne devrait être entrepris qui puisse en modifier l'intégrité et l'authenticité », a déclaré Irina Bokova. Et d'ajouter : « Jérusalem est une mosaïque de cultures et de peuples, dont l'histoire a façonné l'histoire de l'humanité tout entière. Seul un esprit de respect et le dialogue peut construire la confiance dont nous avons besoin pour avancer - et c'est la force de l'UNESCO, dans l'intérêt de tous. Je crois que les États membres ont une responsabilité envers le mandat de l'UNESCO, d'avancer dans un esprit qui encourage au dialogue, à la tolérance et à la paix. C'est particulièrement important pour les jeunes, qui doivent être encouragés et éduqués à la paix."  La Directrice générale a toujours plaidé pour le dialogue et le consensus afin que le mandat de l'UNESCO pour la protection du patrimoine mondial et la promotion de la tolérance et du respect mutuel puisse être mené à bien".

Le 18 avril 2016, le CRIF a déclaré : "Le Conseil Exécutif de l'UNESCO a adopté une résolution qui dénie le lien entre les Juifs et le Mur des Lamentations et le Mont du Temple à Jérusalem". Pour Roger Cukierman, président du CRIF, "cette décision est une négation délibérée de l'histoire ; elle ignore le lien historique du judaïsme avec Jérusalem, capitale spirituelle du Peuple Juif vers laquelle tous les Juifs dans le monde ont prié depuis des milliers d'années.  L'UNESCO tente de réécrire une partie de l'histoire de l'humanité et prouve encore une fois que la mauvaise foi et la haine d'Israël ne connaissent aucune limite.  Comment la France a-t-elle pu voter un tel texte, à la différence des autres puissances occidentales ?"

Irina Bokova a répondu par lettre au CRIF : "Je tiens à vous assurer de mes efforts personnels continus dans la lutte contre l'antisémitisme et l'extrémisme violent en l'intégrant au coeur des programmes de l'UNESCO", conclut la Directrice.

Le 19 avril 2016, Caroline Glick, éditorialiste au Jerusalem Post, a écrit :
"The US sits on UNESCO’s executive board despite its open anti-Semitism. By doing so, the US grants legitimacy to a body which is waging a culture war against Israel no less determined – and arguably no less criminal– than ISIS’s war against all vestiges of non-jihadist culture in Syria, Iraq and throughout the world.
And why shouldn’t it act in this way? Much of the cultural elite in the Western world has joined UNESCO in its campaign to erase Jewish civilization from the historical and scientific record.
UNESCO’s culture war against Israel is of course led by the Palestinians. The entire Palestinian national narrative is based on a conscious cooptation and theft of Jewish history. The Palestinians themselves understand exactly what they are doing.
In 2011, The Guardian and al Jazeera published what they referred to as “the Palestine Papers.” The papers were taken from the PLO ’s negotiations support unit, charged with instructing Palestinian negotiators with Israel about their positions in the talks.
Among the papers was one that explained why the Jewish connection to the entire land of Israel – rather than just to Judea and Samaria – must be denied at all costs.
“Recognition of the Jewish people and their right of self-determination may lend credence to the Jewish people’s claim to all of Historic Palestine,” the document warned.
That document was nothing new. Rather, it was simply a restatement of the PLO Charter. The charter states, “Claims of historical or religious ties of Jews with Palestine are incompatible with the facts of history and the true conception of what constitutes statehood. Judaisim, being a religion is not an independent nationality. Nor do Jews constitute a single nation with an identity of its own; they are citizens of the states to which they belong.”
PLO chief and Palestinian Authority President Mahmoud Abbas lives by these lies.
He has repeatedly denied the historical record, proclaiming that there was never a Jewish temple in Jerusalem and that Jews have no history in the land of Israel.
No Palestinian leader has ever disagreed with him.
Rather, the PLO has a long, unbroken record of committing war crimes no different from ISIS’s in deliberately destroying Jewish antiquities, starting with the Temple Mount, which, since the PA was established in 1994 has been the focus of sustained campaign of destruction ordered by PA leaders and conducted by Palestinians.
Like the Temple Mount – the cradle not only of Judaism but of Christianity as well – so Jewish sites throughout Judea, Samaria and Gaza have been systematically plundered, torched, vandalized, turned into mosques and destroyed by the Palestinians, often acting on orders from the PA . The Shalom al Yisrael synagogue in Jericho was first destroyed immediately after the PA took control of the city in 1994. The same is the case of the ancient synagogue in Gaza. Joseph’s Tomb and in Nablus was torched and turned into a mosque.
In 2014 UNESCO declared the ruins of Bar Kochba’s fortress of Beitar a World Heritage Site. Except that they called it Battir. And they said it was a Roman site.
And they erased its Jewish roots, claiming the terraced agriculture the Jews of ancient Israel developed was a Roman innovation.
When UNESCO began considering Beitar’s application for its protected status, The New York Times eagerly published its historical revisionism.
This is not surprising. The Times has repeatedly reported stories whose purpose is to erase the Jewish history of Israel. Last October, the Times published a story about the Temple Mount which cast aside mountains of evidence, gathered over decades by professional archaeologists, in order to question whether the Jewish temples were really located there.
In elite universities, students receive doctorates and go on to receive tenure despite, or perhaps due to their publication of politicized research, which free from evidence, demonizes Israel and Israelis as colonialist implants with no history or rights to Israel.
(...)
In so doing, they, like the governments that supported the UNESCO resolution denying Jewish history, and condemning Israel for stubbornly defending its heritage, and like the New York Times and other elite publications that publish as fact Palestinian historical falsehoods, are committing the same war crime that ISIS committed in Palmyra. They are, in Bokova’s words, engaging in “the deliberate destruction of heritage.”
Just as Bokova pledged to document all of ISIS’s war crimes against ancient heritage sites “so that these crimes do not go unpunished,” so Israel should document the actions of UNESCO and its allies that aid and abet the destruction of Jewish heritage sites.
History itself will convict them".
Lancée par l'International Legal Forum et StandWithIsrael, une pétition visant à ce que l'Unesco reconnaisse le lien historique et religieux entre le judaïsme et Jérusalem, dont le mont du Temple, ainsi que ses lieux saints  a atteint 4 626 signatures au 21 avril 2016.

Pendant des mois, la diplomatie israélienne a tenté d'obtenir des projets de résolutions moins durs, que des Etats votent contre de nouveaux projets de résolutions similaires, ou s'abstiennent. Elle avait publié et distribué une brochure montrant des découvertes archéologiques prouvent ce lien profond, ancien, entre Jérusalem et le peuple juif. Une photographie montre l'arc de Titus à Rome illustrant le pillage des trésors du Temple de Jérusalem, dont la Ménorah devenue le symbole de l'Etat juif refondé au XXe siècle. Le ministère israélien des Affaires étrangères a fait état des regrets de pays arabes outrés par l'extrémisme palestinien, mais contraints de le soutenir pour des raisons de politique intérieure.

En octobre 2016, divers organismes de l'Unesco ont approuvé des résolutions niant tout lien entre le peuple juif et Jérusalem, islamisant les lieux saints juifs et stigmatisant l'Etat d'Israël.

Le 13 octobre 2016, deux Commissions de l'Unesco ont adopté deux projets de résolution sur "la Palestine occupée", soumis par sept pays arabes - Egypte, Algérie, Maroc, Liban, Oman, Qatar, Soudan -, par 24 voix pour, six contre (dont les Etats-Unis) et 28 abstentions (dont la France).

Les projets de résolution "dénoncent les empiétements israéliens sur l'autorité de la Jordanie, les incursions israéliennes sur l'esplanade ou encore les restrictions d'accès imposées aux fidèles musulmans".

Les Palestiniens "se sont félicités du vote de la commission de l'Unesco tandis que la Ligue arabe saluait une "décision historique" qui "invalide les allégations israéliennes (...) en ce qui concerne Jérusalem".

Mais "les textes ont provoqué une indignation quasiment unanime de la classe politique israélienne, scandalisée notamment par le fait qu'ils ne fassent jamais référence à l'esplanade sous l'appellation de mont du Temple" (Har HaBayit, en hébreu) "et désignent d'abord par son nom arabe (al-Buraq) le parvis du mur des Lamentations en mettant "mur des Lamentations" entre guillemets. Pour les responsables politiques israéliens, cette terminologie revient à nier le lien entre les Juifs et le mont du Temple. "Dire qu'Israël n'a pas de lien avec le mont du Temple et le Kotel (mur des Lamentations) c'est comme dire que les Chinois n'ont pas de lien avec la muraille de Chine", a dénoncé M. Netanyahu.

Contrairement à une résolution similaire adoptée en avril 2016 et qui avait déjà suscité l'ire d'Israël, les "projets de résolution actuels "mentionnent l'importance de Jérusalem pour les trois religions monothéistes. C'est un progrès", a toutefois souligné le président du Conseil exécutif de l'Unesco tout en estimant qu'il "faut encore du temps et du dialogue pour arriver à un consensus".

"Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l'une ou l'autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l'intégrité du site", a assuré Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco. Formée sous un régime communiste, Irina Bokova polit son image par un double jeu : d'une part, elle allègue que Jérusalem est sainte pour les trois religions - judaïsme, christianisme, islam -, ce qui est faux : Jérusalem n'est pas nommée dans le Coran, les musulmans effectuent leur pèlerinage à La Mecque et prient sur le mont du Temple en tournant le dos à leur mosquée, Jérusalem est instrumentalisée depuis des siècles à des fins de géo-politique et de domination de pouvoir religieux dans l'oumma, etc. D'autre part, Irina Bokova souhaitait se présenter au poste de Secrétaire général de l'ONU, et demeure une femme ambitieuse.

Des organisations juives, dont le CRIF et le Consistoire, ont exprimé leur indignation pour ce vote niant les liens millénaires entre Jérusalem et le peuple juif.

Le 14 octobre 2016, le président du Conseil exécutif de l'Unesco, Michael Worbs, a espéré que le vote prévu mardi soit reporté pour "donner une chance au dialogue". Le gouvernement israélien a annoncé "suspendre sa coopération avec l'Unesco". Le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett avait accusé dans une lettre l'Unesco d'apporter un "soutien immédiat au terrorisme islamiste". Dans cette missive publiée sur Twitter et adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova, il annonçait la suspension par Israël de sa coopération avec l'organisation. Cette décision se traduit par le refus de rencontrer des représentants de l'Unesco ou de participer à des conférences internationales, a précisé le ministère.

Le 18 octobre 2016, les 58 Etats-membres du Conseil exécutif de l'Unesco ont voté en séance plénière sur ces résolutions. La résolution sur Jérusalem a été adoptée.

Le 19 octobre 2016, la chambre basse du Parlement de la République tchèque a adopté par 119 voix contre 4 un texte condamnant la résolution de l'Unesco niant les liens entre le peuple Juif et Jérusalem et exhortant le gouvernement tchèque à ne pas voter en faveur de résolutions similaires. Elle a estimé que cette résolution ne faisait qu'inciter à l'antisémitisme.

Le Brésil et l'Italie ont regretté leur vote d'abstention.

Le 26 octobre 2016, le Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO a adopté une résolution accusant Israël de porter préjudice à Jérusalem et niant les liens entre juifs et chrétiens et Jérusalem : ce texte se réfère au mont du Temple en l'appelant par son nom arabe, al-Aqsa Mosque / Al-Haram Al-Sharif, et en le qualifiant de "site saint musulman". Sur les 20 Etats membres du Comité, dix ont voté en faveur du texte, huit se sont abstenus et deux ont voté contre. En sont membres : l'Angola, l’Azerbaïdjan, le Burkina Faso, la Croatie, Cuba, la Finlande, l'Indonésie, la Jamaïque, le Kazakhstan, le Koweït, le Liban, le Pérou, les Philippines, la Pologne, le Portugal, La Corée du sud, la Tunisie, la Turquie, la Tanzanie, le Vietnam et le  Zimbabwe. Le représentant du Kazakhstan a condamné fortement la politisation de l'UNESCO et du CPM, et a souligné le fait qu'une telle résolution devrait être adoptée par consensus.

"The UNESCO representative of Indonesia said his country was committed to two-state solution and peace process. Its representative stressed the importance of the international community in resolving. Political issues are beyond the mandate of the WHC, expressed regret that the decision went through a political process.
Israel’s UNESCO ambassador said yet another resolution against Israel and Jewish people had been adopted. Israel was the only country in the region that was actually upholding UNESCO’s values. “The battle for Jerusalem has not started with the last vote, and it will not end with today’s. Jerusalem’s future will be determined by truth.” This decision was like the 1975 UN General Assembly resolution equating Zionism with racism, which was rescinded in 1991. He said the resolution belonged to the “garbage place of history” and then dumped the paper in a waste bin on his table.
Jordan’s representative said the role of UNESCO was to preserve the situation in Jerusalem prior to the Israeli occupation in 1967, while the Palestinian UNESCO ambassador said it had been a consensual resolution which had been tabled by “our European colleagues” in Istanbul earlier this year. He said he was “surprised” by the reaction of the Israeli ambassador, and Israeli anger was "completely unjustified." He then accused Israel of "trying to politicize religion."
The US representative to UNESCO said the item should have been defeated as it damaged the reputation of the organization. The text was inflammatory and one-sided. Member states of UNESCO must focus on core priorities. “Politicized decisions don't further the mandate of UNESCO, she said, but undermined the legitimacy of the organization".

Président du Congrès juif mondial (WJC), Ronald S. Lauder avait exhorté les 21 membres du Comité à rejeter ce texte "malhonnête et partial" : “Denying the fact that the Temple Mount existed prior to the advent of Islam, and that it is the holiest site to Jews, is a clear distortion of history and an aggression against the Jewish people and the State of Israel".

L'Etat d'Israël a rappelé son ambassadeur auprès de l'UNESCO.

Le 27 octobre 2016, a eu lieu à l'appel de plusieurs organisations françaises juives un rassemblement à Paris devant le Quai d'Orsay, siège du ministère des Affaires étrangères. Il a rassemblé 3 500 personnes selon les organisateurs.

Cette salve de résolutions islamisant l'Histoire révèle des faits graves. Tout d'abord, une offensive de l'Autorité palestinienne (AP) dirigé par Mahmoud Abbas contesté par l'Arabie saoudite qui lui reproche un rapprochement avec le Hamas. En outre, alors que la "communauté internationale" se concentre sur la Syrie, l'AP a contraint les Etats musulmans ou/et arabes, préoccupés par la lutte contre l'Etat islamique, à la soutenir dans sa guerre diplomatique contre Israël, et est revenue sur le devant de la scène, éclipsant d'autres conflits comme celui au Congo. En outre, ces résolutions procèdent à une diffamation de nature plus grave que les précédentes : non seulement, Israël est accusé d'être un colon sur sa terre, mais ses liens avec Jérusalem sont niés. Par ailleurs, engluées dans le "dialogue judéo-chrétien", les organisations chrétiennes françaises sont demeurées généralement silencieuses. De plus, si la diplomatie israélienne peut se réjouir des revirements de l'Italie ou du Mexique, si elle a renoué avec nombre d'Etats africains, elle peine à obtenir leur soutien lors de ces enceintes onusiennes soumises à des marchandages indignes.

Ajoutons qu'à l'approche des élections présidentielles et législatives au printemps 2017, les autorités politiques françaises socialistes ont donné de nouveaux gages au "vote halal" et à des Etats arabes. Elles ont violé l'article 1 de la Constitution de la Ve République qui affirme : la France "respecte toutes les croyances". Enfin, anesthésiées par le "dialogue judéo-musulman", les organisations juives françaises préfèrent condamner la seule diplomatie française, occulter le silence de leurs homologues musulmanes, évoquer une "ignorance" de l'UNESCO et refusent de dénoncer cette version islamique de l'Histoire adoubée et diffusée via les canaux d'Eurabia, dont la directive visant un enseignement biaisé sur l'islam est déjà appliqué dans les manuels scolaires français. Ainsi, il convient de souligner que nombre de médias, parfois juifs, ont choisi d'illustrer leurs articles par des photographies du Dôme du Rocher, et non du Kotel. Ce qui accréditait les allégations de cette résolution et les seuls liens entre l'islam et Jérusalem.

"Cette résolution est scandaleuse et désespérante car elle officialise et universalise un mensonge. Elle marque un pas de plus, parce qu'il s'agit de Jérusalem et qu'elle montre l'insistance des Palestiniens à délégitimer l’État-nation avec lequel ils prétendent vouloir faire la paix. Ce texte est l'équivalent de papier de la destruction des Bouddhas de Bâmiyân. La France avait approuvé un résolution du même type et certains membres du gouvernement avaient regretté ce vote et présenté des excuses. L'Histoire leur offrait une session de rattrapage, La France n'a pas saisi cette occasion. La pusillanimité française devant ce crime contre l'Histoire est passée presque inaperçue, comme une lettre à la poste, à peine commentée. Une presse si vigilante n'a rien vu à y redire. Il y a eu deux exceptions : Ivan Rioufol et Eric Conan. Puissance occupante, Israël est si déconsidéré que nul ne vient à son secours. Les Juifs se trouvent seuls. Le désespoir des Juifs est accru car ils ne peuvent pas partager leur indignation. Il y a un lien patent entre ce qui se passe en Israël et en Europe : "L'islam est habité par me double contradictoire et explosif du sentiment de la supériorité de sa civilisation et de l'infériorité de sa puissance" (Patrick Boisson). On devrait pouvoir voir cette communauté de destin... Il y a des considérations électoralistes, et la détestation d’Israël est un volet de l'anti-racisme, l'idée gauchiste que le Juif est l'ennemi", a expliqué Alain Finkielkraut sur RCJ le 6 novembre 2016.

Avril 2017
Le 2 mai 2017, jour de Yom Haatsmaout célébrant la refondation de l'Etat d'Israël, l'Unesco a voté une résolution rejetant toute souveraineté israélienne sur Jérusalem, sa capitale éternelle et indivisible. La France s'est abstenue.

Départ des Etats-Unis et d'Israël
Le 12 octobre 2017, les Etats-Unis, puis l'Etat d'Israël ont quitté l'UNESCO, devenue un "théâtre de l'absurde" politisé par l'adoption de résolutions anti-israéliennes, antijuives, et à la gestion déplorable. Les Etats-Unis ont annoncé garder un statut d'observateur. Une décision effective à compter du 1er janvier 2019.

Ancienne ministre de la Culture et de la Communication du Président socialiste François Hollande, Audrey Azoulay a été élue, de justesse, au poste de Directrice générale de l'UNESCO. Une faible majorité - 30 contre 28 - l'a préférée à Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari, ancien ministre de la Culture du Qatar et auteur de préfaces de livres antisémites. Les scrutins ont montré le conflit en coulisses de l'argent de l'Arabie saoudite contre celui du Qatar. Pas de quoi se réjouir. Rien à attendre d'Audrey Azoulay qui, ministre de la Culture, n'a rien dit sur les résolutions de l'Unesco niant le lien du peuple juif avec des lieux juifs, bibliques. Au mieux, elle condamnera l'adoption de résolutions anti-israéliennes. Il est curieux que le poste de Directrice générale soit occupé par une personne ayant la nationalité du pays hôte de l'Organisation.

La décision des Etats-Unis et d'Israël est devenue effective depuis le 1er janvier 2019.

"Qu’Israël, au symbole si lourd de par son histoire - j’entends non pas la souffrance mais la souveraineté spirituelle – quitte cette scène n’est pas sans signification. Comme le dit le Midrach d'”Abraham l’Hébreu”, au sortir de Babel: “Abraham d’un côté, le monde de l’autre”. Abraham ne quitte pas cet univers voué à la destruction pour le néant mais pour la Terre Promise", a déclaré le professeur Shmuel Trigano sur Radio J, le 18 janvier 2019.

Et d'expliquer : "Or, c’est bien du fait de la Terre Promise en son sommet le plus haut, Jérusalem, que la crise à l’UNESCO s’est produite pour Israël, lorsqu’il s’est trouvé des majorités pour voter les résolutions successives fomentées par l’Etat fantôme de Palestine qui, toutes, visaient  à retirer, dénier, à Israël toute légitimité au lien avec la “Terre d’Israël” dans tous les lieux de son histoire glorieuse. Ce que l’UNESCO, avec l’assentiment de l’Europe notamment, a promu a une dimension métaphysique et spirituelle: l’humanité, excepté les Etats Unis,  s’est unie pour récuser Israël dans son histoire sainte. Comme si Esav et Ismaël faisaient cause commune contre Jacob… C’est un paysage qui a quelque chose de prophétique. Cependant, ce que quitte Israël, c’est “le conseil des méchants” qu’évoque le Psaume premier. Récuser le lien d’Israël avec les lieux de son histoire est d’une telle violence, d’un tel mensonge, que c’en est la jauge de la déchéance morale et intellectuelle de l’humanité emmenée par la sournoiserie palestinienne. Or c’est Babel que quitte Israël, où sous le signe de l’unité et de la fraternité de l’humanité la vie d’un homme ne comptait plus pour rien. C’est bien là le profil du monde global contre lequel aujourd’hui montent de toutes parts la défiance et la rébellion."

Et de conclure : "Pour toutes ces raisons, le retrait d’Israël ne doit pas être un synonyme d’un repli sur soi, mais il doit se faire à la hauteur de la vocation universelle qu’Abraham ouvre au faux universel babélien. Puisque c’est Jérusalem qui est en question, il faut qu’elle devienne sous l’égide d’Israël un centre mondial dans lequel le monde entier puisse se rencontrer, hors du mensonge des Etats, et commencer à construire une humanité sortie de la corruption qui accompagne la volonté de puissance, celle qui croit que la réalité est à la merci d’un vote. L’héritage spirituel d’Israël, l’espérance qu’il représente pour des univers religieux comme les Amériques, l’Afrique, l’Asie, sont autant d’atouts pour faire de la capitale d’un Israël souverain une capitale mondiale, une arène internationale qui serait l’anti Babel. Il faut espérer que les hommes politiques israéliens et la petite politique municipale à laquelle ils sont enchaînés, sauront se situer à hauteur de ce défi. Jérusalem doit cesser d’être une grosse bourgade aux confins de Tel Aviv mais devenir positivement par ses activités une capitale de rang mondial, portant une vision de l’humanité."
 

En 2023, la réintégration des Etats-Unis s'est effectuée sous le Président démocrate Joe Biden. Les Etats-Unis auraient alors versé 600 millions de dollars d'arriérés de contributions dues.

Juillet 2025
Après l'agression djihadiste par 6 000 Gazaouis lourdement armés - 3 800 terroristes islamistes, notamment du Hamas, soutenu financièrement par l'Iran et le Qatar, et 2 200 civils - dans le sud d'Israël le 7 octobre 2025, l'Etat d'Israël a lancé la guerre « Glaives de Fer » (Swords of Iron)

Le 27 octobre 2023, l'UNESCO a exprimé son inquiétude pour les élèves gazaouis, sans évoquer les élèves juifs israéliens otages, de civils ou de djihadistes, dans la bande de Gaza. 

L'UNESCO a multiplié les condamnations d'Israël, notamment en reprenant les statistiques de "journalistes" morts provenant du Hamas - et ce, en occultant leurs liens avec les mouvements terroristes islamistes -  et pour "son attaque contre le centre de radiodiffusion iranien le 16 juin. L'organe de propagande de la République islamique était-il vraiment un centre « culturel » digne de la protection de l'UNESCO ? L'UNESCO a également condamné à plusieurs reprises Israël pour ce qu'elle qualifie de tentatives « délibérées » de détruire le « patrimoine culturel » palestinien à Gaza. Israël n'a aucun intérêt à détruire des sites d'importance culturelle. Mais si le Hamas tient bon dans une mosquée, armé, et de là lance des roquettes ou tire sur des soldats de Tsahal, cette mosquée devient une cible militaire légitime. La condamnation par l'UNESCO des attaques de Tsahal contre des sites « culturellement importants » à Gaza paraît singulière, compte tenu de son incapacité totale à condamner les attaques des « Palestiniens » contre des sites juifs, tels que les anciennes synagogues de Tibériade, Jérusalem, Safed et Hébron, dont beaucoup ont été rasées par les autorités jordaniennes lorsqu'elles contrôlaient la Cisjordanie." 

Le 22 juillet 2025, le Département d'Etat des Etats-Unis a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'UNESCO :
"Aujourd'hui, les États-Unis ont informé la Directrice générale Audrey Azoulay de leur décision de se retirer de l'UNESCO. La poursuite de leur participation à l'UNESCO n'est pas dans l'intérêt national des États-Unis.
L'UNESCO s'efforce de promouvoir des causes sociales et culturelles qui sèment la discorde et continue de mettre l'accent sur les Objectifs de développement durable des Nations unies, un programme mondialiste et idéologique pour le développement international en contradiction avec notre politique étrangère « America First » (l'Amérique d'abord). La décision de l'UNESCO d'admettre l'« État de Palestine » en tant qu'État membre est très problématique, contraire à la politique des États-Unis, et a contribué à la prolifération de la rhétorique anti-israélienne au sein de l'organisation.
La poursuite de la participation des États-Unis aux organisations internationales sera axée sur la défense des intérêts américains avec clarté et conviction.
Conformément à l'article II(6) de l'Acte constitutif de l'UNESCO, le retrait des États-Unis prendra effet le 31 décembre 2026. Les États-Unis resteront un membre à part entière de l'UNESCO jusqu'à cette date".
 Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a déclaré :
"Je regrette profondément la décision prise par le Président Donald Trump de retirer à nouveau les États-Unis de la communauté des membres de l’UNESCO – décision qui prendra effet fin décembre 2026.
Cette décision est contraire aux principes fondamentaux du multilatéralisme, ce dont nos nombreux partenaires aux Etats-Unis – sites candidats à une inscription au Patrimoine mondial, au statut de ville créative, chaires universitaires – pourraient être les premiers à pâtir.
Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’UNESCO s’y est préparée.
Au cours des dernières années, nous avons engagé d’importantes réformes structurelles et diversifié nos sources de financement. Par les efforts conduits par l’Organisation depuis 2018, la baisse tendancielle de la contribution américaine a été compensée, pour ne plus représenter que 8% du budget total de l’Organisation, contre parfois 40% dans certaines entités des Nations Unies, dans un budget lui-même en hausse. Aujourd’hui, l’Organisation est mieux protégée sur le plan budgétaire, grâce au concours constant d’un grand nombre d’Etats et de contributeurs privés. Ces contributions volontaires ont ainsi doublé depuis 2018.
A cette heure, l’Organisation n’envisage aucun licenciement.
Malgré la première annonce de départ du Président Donald Trump en 2017, l’UNESCO a redoublé d’efforts pour se déployer partout où ses missions pouvaient apporter une contribution à la paix et fait la preuve de la centralité de son mandat.
L’Organisation a réussi la plus grande opération de son histoire avec la réhabilitation de la vieille ville de Mossoul à partir de 2018 ; elle a adopté le premier et unique instrument normatif mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle ; elle a développé des programmes majeurs pour soutenir la culture et l’éducation dans les conflits, que ce soit en Ukraine, au Liban ou au Yémen. Elle a aussi démultiplié son action pour la biodiversité et le patrimoine naturel, ou bien encore l’éducation des filles.
Les raisons invoquées par les États-Unis sont les mêmes qu’il y a 7 ans, alors même que la situation a profondément changé, que les tensions politiques ont reculé et que l’UNESCO représente aujourd’hui un rare lieu de consensus pour un multilatéralisme concret et dans l’action.
Ces arguments contredisent aussi la réalité des efforts menés par l’UNESCO, notamment pour l’enseignement de la Shoah et la lutte contre l’antisémitisme.
L’UNESCO est l’unique responsable sur ces enjeux au sein du système des Nations Unies, et son travail a été unanimement salué par les grandes organisations spécialisées, telles que le Musée mémorial de l’Holocauste à Washington DC, le Congrès juif mondial et sa section américaine ou l’American Jewish Committee (AJC). L’UNESCO a ainsi accompagné 85 pays dans la mise en place d’outils et de formations des professeurs pour l’enseignement de la Shoah et des génocides, et la lutte contre le négationnisme et les discours de haine.
L’UNESCO continuera de mener ces missions, malgré des ressources qui seront inévitablement réduites.   
L’UNESCO a vocation à accueillir toutes les nations du monde et les Etats-Unis y sont et resteront les bienvenus.
Nous continuerons à travailler main dans la main avec tous nos partenaires américains du secteur privé, académique et associatif et poursuivrons notre dialogue politique avec l’administration américaine et le Congrès".
Le Président de la République Emmanuel Macron a posté sur X, ex-Twitter :
"Soutien indéfectible à l’UNESCO, protecteur universel de la science, de l’Océan, de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial. Le retrait des États-Unis ne fera pas faiblir notre engagement aux côtés de celles et ceux qui portent ce combat."

Le 22 juillet 2025, Gideon Sa'ar, ministre israélien des Affaires étrangères, a posté sur X :
"Nous saluons la décision de l’administration américaine de se retirer de l’UNESCO.
C'est une étape nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d’Israël à un traitement équitable au sein du système des Nations Unies, un droit qui a souvent été bafoué en raison de la politisation de cette arène.
La stigmatisation d’Israël et la politisation par les États membres doivent cesser, dans cette agence et dans toutes les agences professionnelles de l’ONU.
Israël remercie les États-Unis pour leur soutien moral et leur leadership, en particulier dans l’arène multilatérale qui est infectée par la discrimination anti-israélienne.
Les Nations Unies ont besoin de réformes fondamentales pour rester pertinentes."
Audrey Azoulay n'explique pas comment l'UNESCO a compensé la baisse de la contribution américaine (actuellement "8% du budget total de l’Organisation, contre parfois 40% dans certaines entités des Nations Unies") tout en augmentant son budget. Part accrue des contributions de certains pays : Chine, Qatar, etc. ? Apports financiers de fondations privées : celles de Bill Clinton, de George Soros, etc. ? Des dons sans contreparties ?

"Créé en 1998 à l’initiative des Émirats arabes unis et géré par l’UNESCO, le Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe récompense chaque année deux lauréats - personnalités, groupes ou institutions - ayant apporté une contribution exceptionnelle à la diffusion et à la promotion de l’art et de la culture arabes. Ce Prix met en avant les efforts visant à renforcer la connaissance de la culture arabe à l’échelle mondiale, tout en favorisant le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle entre les cultures". "Cette initiative fait partie du Programme de sciences sociales et humaines de l’UNESCO, et le Prix est doté d’un montant de 60 000 dollars, équitablement réparti entre les deux lauréats". Une action du soft power de l'Emirat de Sharjah ?

Elias Khoury (Liban) "est romancier, dramaturge et critique universitaire. Il est considéré comme l’une des grandes figures intellectuelles arabes d’aujourd’hui. Auteur d’une dizaine d’ouvrages traduits dans plus de treize langues, dont l’hébreu, son œuvre littéraire se penche sur l’histoire et traite des questions fondamentales de l'être humain. Dans ses romans, l’arabe classique et l’arabe dialectal s’entrelacent pour livrer un témoignage de la fierté et des blessures des pays du Monde arabe. Son action visant à tisser des liens entre les diverses formes de langage et les différentes cultures lui a valu le prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe 2011."

Récipiendaire du Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe 2015 : Elias Sanbar, ambassadeur de la "Palestine" auprès de l'Unesco. Cofondateur en 1981 à Paris, de la Revue d’études palestiniennes, média de l'Institut des études palestiniennes, il en a été le rédacteur en chef jusqu'à la fin de la parution en 2008. Membre du Conseil national palestinien depuis 1988, il est membre du comité de parrainage du tribunal Russell sur la Palestine qui fonctionne depuis le 4 mars 2009. En traduisant en français l’œuvre magistrale du poète palestinien de Mahmoud Darwich (1942-2008), dont il fut l'ami intime, Elias Sanbar apporte une précieuse contribution à la diffusion de la culture arabe dans le monde."
A aussi été distinguée par ce Prix la Biblioteca Islámica de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement, dont "le siège est à Madrid. Par la richesse de ses collections bibliographiques et ses services, elle est devenue une référence essentielle dans le domaine des études arabes et arabo-andalouses. Inaugurée en 1954, elle possède plus de 100 000 ouvrages. Parmi les chefs-d’œuvre de sa collection figurent notamment le Lexicon arabicum de Franciscus Raphelengius (1613), le Thesaurus linguarum Orientalium Turcicae-Arabicae-Persicae de Franciszek Mesgnien Meniński, publié entre 1680 et 1687, ou encore la Gramática arábigo-española de Francisco Cañes, publiée à Madrid en 1775."

Lauréat 2019 : Suleiman Mansour, "un des artistes les plus influents en Palestine. En un demi-siècle, l'expression de l'identité palestinienne dans ses peintures lui a valu une reconnaissance internationale. Il a largement contribué au développement d'une infrastructure pour les beaux-arts en Palestine. Il a été l'un des membres fondateurs de la Ligue des artistes palestiniens. En 1994, Suleiman Mansour a cofondé le Centre d'art Al-Wasiti à Jérusalem-Est dont il a été le directeur de 1996 à 2003. Membre fondateur du Conseil d'administration de l'Académie internationale des arts de Palestine, il a enseigné dans de nombreuses institutions culturelles et universités, participé à plusieurs expositions locales et internationales, et reçu divers prix. Le jury international a recommandé Suleiman Mansour non seulement en reconnaissance d’une carrière prolifique mais aussi pour son engagement envers l’enseignement des arts visuels, ainsi que pour la création de plateformes destinées aux artistes de la jeune génération."

Lauréate 2023 : "Hajer Ben Boubaker, chercheuse indépendante et directrice du son franco-tunisienne. Ses recherches portent sur l'analyse sociohistorique des musiques arabes et sur l'histoire culturelle de la communauté maghrébine en France et dans le monde.En 2018, elle crée et autoproduit le podcast « Vintage Arab », qui explore le patrimoine musical arabe. Au croisement de la recherche et de l'art, le podcast lui permet de demeurer dans chaque sphère. Mme Ben Boubaker est productrice et réalisatrice de documentaires pour France Culture, où son travail interroge la mémoire sonore et politique de l'immigration. En tant que chercheuse, elle est associée au fonds de musique arabe et orientale de la Bibliothèque nationale de France (BNF), et continue d'écrire pour des revues scientifiques, dont « Paris, capitale maghrébine : une histoire populaire » (octobre 2023)."

Le 22 mai 2025, Audrey Azoulay a remercié le souverain de Sharjah, Émirats arabes unis, pour son récent don de 6 millions de dollars à l'UNESCO qui "numérisera une partie importante de ses archives – documents, photos, films – retraçant ses 80 ans d’histoire". 
Elle a indiqué sur X :
" Dans le cadre de ce partenariat, @UNESCO  a également reçu le don du Dictionnaire historique de la langue arabe. Cet ouvrage monumental de 127 volumes, devenu une référence incontournable pour les linguistes, rejoindra les milliers d'ouvrages qui composent la Bibliothèque de l'UNESCO."
Les archives de l'UNESCO comprennent "plus de 2,5 millions de pages de documents, 165 000 photographies rares et des milliers d'heures d'enregistrements audio et vidéo. Ces documents illustrent des moments cruciaux de l'histoire de la culture et de l'éducation dans le monde. Seuls 5 % des archives ont été numérisés... Cet accord témoigne du rôle moteur que joue Sharjah, sous la direction de son Altesse le souverain de Sharjah, dans la promotion de la connaissance et des initiatives humanitaires. Il renforce la position de l'émirat en tant que centre mondial pour la préservation culturelle, la protection du patrimoine et la promotion de la représentation arabe dans les organisations intellectuelles et scientifiques internationales".

A la mi-juillet 2025, le Paléo-paysage de Faya de Sharjah, site archéologique majeur des Émirats arabes unis, a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. "Situé entre le golfe Persique et la mer d’Arabie, ce bien reflète une occupation humaine remontant au Paléolithique moyen et au Néolithique (entre 210 000 et 6 000 ans avant notre ère). Les couches archéologiques révèlent la façon dont les chasseurs-cueilleurs et les pasteurs se sont adaptés à des climats extrêmes, alternant entre phases arides et périodes pluvieuses tous les 20 000 ans". C'est le "premier site paléolithique désertique reconnu au niveau mondial", et le deuxième site émirati inscrit après les sites culturels d’Al Aïn (Hafit, Hili, Bidaa Bint Saud et les oasis) en 2011. Ce bien en série témoigne "d'une très ancienne sédentarisation à partir du Néolithique dans un milieu désertique présentant des vestiges de nombreuses cultures protohistoriques. Parmi ces vestiges remarquables, on trouve des tombes circulaires en pierre (vers 2500 avant J.-C.), des puits et une série de constructions en terre crue : des constructions résidentielles, des tours, des palais et des bâtiments administratifs. Hili présente par ailleurs l'un des plus anciens exemples d'aflaj, un système sophistiqué d'irrigation datant de l'Age de bronze. Le bien apporte un important témoignage de la transition dans la région, passée d'une culture de la chasse et de la cueillette à la sédentarisation".

En 2025, l'Italie est le pays comptant le plus grand nombre de sites (66) inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Humanité. Elle est suivie par la Chine (60), puis l'Allemagne (55) et la France (54). 

L’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) promeut des vœux pour des manuels scolaires sans haine et favorisant l’esprit de paix.

Quant à l’ISESCO devenue l’ICESCO (Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture), elle dépend de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). 

Le Plan Arabia  de l’UNESCO vise à développer la culture arabe. Mis en œuvre en collaboration notamment avec l’ICESCO, il véhicule le mythe al-Andalus.

En 2015, l’UNESCO et l’ISESCO ont élaboré, dans le cadre de 2013-2022 : décennie du dialogue des cultures, l’« Etude comparative de manuels scolaires: document de travail dans le cadre du dialogue Euro-Arabe  » signée par Jacqueline Costa-Lascoux, membre du Haut conseil à l’intégration, et Janine d’Artois, Chargée de mission, Commission française pour l'UNESCO. 

Ce rapport de synthèse préconise d’analyser les manuels scolaires européens et arabes, puis de lister les stéréotypes et représentations erronées de part et d’autre de la Méditerranée afin de les combattre et les prévenir. 

Les objectifs ? « Renforcer le dialogue pour établir les bases d’un « vivre ensemble » fondé sur le respect mutuel, contribuer à l’élaboration par l’Unesco de sa stratégie sur les manuels scolaires en vue d’améliorer la qualité de l’éducation pour la promotion de la paix, des droits de l’homme, de la compréhension mutuelle et du dialogue interculturel ». Ce document relève en particulier la « difficulté de traiter de la question de la Palestine dans les manuels », la « richesse de la diversité culturelle ». 

Parmi ses préconisations : un « guide de l’enseignant sur le Dialogue Euro-Arabe ».

Le 25 juillet 2025, après la fin de la session parlementaire, alors que beaucoup de Français sont en vacances, alors qu'une quarantaine d'adolescents juifs français étaient expulsés d'un avion Vueling dans l'indifférence des autorités françaises, notamment du consulat français à Valence, le Président Emmanuel Macron, impopulaire, a annoncé qu'il reconnaitra l'Etat de Palestine en septembre 2025 au siège des Nations unies à New York (Etats-Unis). Une reconnaissance qui violerait le droit international. Une réaction au retrait des Etats-Unis de l'UNESCO dans l'espoir de combler l'absence de la superpuissance mondiale auprès du monde Arabo/ et des BRICS ? 
Et ce, peu après la rupture des négociations entre Israël et le Hamas en raison des demandes inacceptables du mouvement djihadiste, alors que l'hypothèse d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale demeure plausible, et six mois avant des élections municipales, en sachant que La France Insoumise (LFI) excitera à la fin de l'été la "rue arabe". 

Peu avant les fêtes de Tichri, ce cadeau immérité de la diplomatie française à la "Palestine" aux contours inconnus risque d'induire des actes antisémites. Il va diviser l'opposition à la Macronie : un "collectif qui se dit « apolitique »,  a notamment lancé un blog et un compte sur « X », et appelle à un blocage total du pays à partir du 10 septembre 2025". Les anti-Israéliens soutiendront alors le Président Emmanuel Macron...

Ou bien, s'agirait-il pour le Chef de l'Etat d'instrumentaliser sa fonction et Israël à des fins personnelles, "quoi qu'il en coûte" ? En juillet 2025, le couple présidentiel a porté plainte "
en diffamation aux États-Unis contre Candace Owens, journaliste américaine", afro-américaine, catholique et conservatrice qui a allégué sur les réseaux sociaux que Brigitte Macron serait "née homme". Le 30 juin 2025, Candace Owens a déclaré qu'un proche collaborateur du Président Donald Trump, puis celui-ci lui auraient demandé voici quelques mois de garder secrète ce qu'elle appelle le « Brigitte Gate », « le plus grand scandale politique de l'histoire de l'humanité » : le Président Emmanuel Macron aurait conditionné son soutien à un accord de paix entre l'Ukraine et la Russie au fait que son homologue américain obtienne que Candace Owens cesse ses allégations sur "Becoming Brigitte" (Devenir Brigitte). Ce que Candace Owens aurait accepté de faire quelques temps. Le Chef de l'Etat français espèrerait-il désormais que le Président Donald Trump pourrait inciter son administration à tracasser cette journaliste ? Qui paie les honoraires des avocats de Brigitte et Emmanuel Macron ?


Visuel
Photo numérisée par la Library of Congress de la tombe de Rachel vers 1890.


Articles sur ce blog concernant :
- Affaire al-Dura/Israël
- Chrétiens
- Culture
- France
- Il ou elle a dit...
- Judaïsme/Juifs
- Monde arabe/Islam
- Articles in English

Article publié pour la première fois le 15 novembre 2010 et modifié le 23 juillet 2025.
Cet article a été republié le :
- 1er novembre 2011 à l'occasion de l'admission, le 31 octobre 2011, de la « Palestine »  comme État membre de l’UNESCO (Organisation des Nations-unies pour l'éducation, la science et la culture). La France a voté Pour. Je publierai un article sur ce fait après la clôture de la 36e session de la Conférence générale de cette organisation.
- 1er juillet 2012, à l'occasion de l'inscription de l'église de la Nativité à Bethléem, "en urgence", malgré l'opposition des responsables chrétiens de ce site et au titre de la "Palestine" dans la liste du Patrimoine mondial par l'UNESCO le 29 juin 2012 ;
- 27 octobre 2012 en raison du pèlerinage annuel au tombeau de Rachel, matriarche du peuple Juif ;
- 5 octobre 2013 alors que le Conseil exécutif de l'UNESCO vient d'adopter six résolutions anti-israéliennes, et a réélu Irina Bokova comme directrice générale ;
- 17 janvier 2014 et 23 octobre 2015, 18 avril et 18 octobre 2016, 9 mai et 27 octobre 2017, 17 janvier 2019.

4 commentaires:

  1. OUI OU NON ISRAEL VA T IL SE REVEILLé DE SA TORPEUR ? OU VA T IL ENCORE SUBIR SANS RIEN DIRE .

    RépondreSupprimer
  2. Chere Veronique,
    voici un article sur le tombeau de Joseph a Sh'khem du point de vue historique et aussi contemporain. Il faut noter que les Arabes ont aussi revendique le tombeau de Joseph, tout comme celui de Rachel, sur le fondement d'une narrative fausse de l'histoire.

    http://ziontruth.blogspot.com/2005/07/josephs-tomb-in-shkhem-pas-big-lie.html

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Véronique,

    Faut-il maintenant aussi "réviser" les Evangiles, car Jésus n'était pas Juif mais arabe Musulman ?
    INRI signifie maintenant "Jésus de Nazareth Roi d'Islam"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Claude,
      Le silence des églises chrétiennes, notamment en France, est choquant.
      Celui du Conseil français du culte musulman est éloquent.

      Supprimer