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mardi 22 février 2022

« Mon cher enfant » de Mohamed Ben Attia

Arte diffusera le 24 février 2022 à 01 h 15 « Mon cher enfant » (Mein lieber Sohn ; Weldi) de Mohamed Ben Attia. « En Tunisie, un père se lance à la recherche de son fils, parti rejoindre Daech en Syrie... Un drame puissant, quasi documentaire, réalisé par Mohamed Ben Attia et produit par les frères Dardenne. » 

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« Les Juifs d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale » de Claude Santiago et Antoine Casubolo 
« Les Juifs d'Afrique du nord face à l'Allemagne nazie » par Dan Michman et Haim Saadoun
« Tunisie, une mémoire juive », par Fatma Cherif et Saïd Kasmi
« La cuisine juive tunisienne » par Andrée Zana Murat

« Avec sa femme Nazli et leur fils unique de 19 ans, Sami, Riadh, cariste sur le port de Tunis et bientôt retraité, mène une vie modeste et paisible. Adoré par ses parents, le jeune homme, encore lycéen, souffre de fortes migraines qui semblent s'aggraver. »

« Après plusieurs rendez-vous chez des spécialistes, il disparaît du jour au lendemain. Dévasté, le couple comprend que son fils est parti en Syrie rejoindre un groupe de djihadistes. Riadh s’embarque alors dans un voyage risqué à sa recherche. Pourquoi Sami s’en est-il allé ? »

« Mon cher enfant se concentre sur l’impuissance et la douleur d’un couple, de plus en plus désuni après le départ du fils, les terribles maux de tête dont souffre Sami et l’angoisse de ses parents surprotecteurs apparaissant comme des signes annonciateurs de la tragédie. » 

« Dans ce film produit par les frères Dardenne, Mohamed Ben Attia retrace du point de vue du père, dans une mise en scène épurée et un style quasi documentaire, l’incompréhension et le désespoir d’une génération face à la révolte de ses enfants. » 

Arte diffuse sur son site Internet "Weldi" (Mon cher enfant) - Rencontre avec Mohamed Ben Attia" ("Weldi" - Interview mit Mohamed Ben Attia). "En quelques scènes douces de repas, de promenades tranquilles, ou d'échanges entre lycéens modernes, le cinéaste tunisien Mohamed Ben Attia enquête sur les dérangements considérables qui remuent son pays. Que peut faire un père lorsque son fils part au djihad alors que tout est harmonieux en apparence ? C'est la question que pose sans rien juger Ben Attia."




« Mohamed Ben Attia est né à Tunis en 1976. Il étudie la communication audiovisuelle à l’université de Valenciennes en France après avoir obtenu sa maîtrise à l’Institut de Hautes Etudes Commerciales (IHEC) de Tunis en 1998. Il a réalisé cinq courts métrages, Romantisme, Deux comprimés, Matin et soir (2004), Comme les autres (Etalon d’argent de Yennenga au Fespaco 2006), Mouja (2008), Loi 76 (2011) et Selma (2014) en compétition officielle au festival de Clermont-Ferrand. Il réalise son premier long métrage Hedi, Un vent de liberté en 2016 et obtient deux prix à la Berlinale 2016 : Meilleur Premier Film et l’Ours d’Argent du Meilleur Acteur. »

« Quel a été le point de départ de Mon cher enfant (Weldi) ?
C’était avant le tournage de Hedi, un vent de liberté, mon premier film, à l’époque les témoignages de parents partis à la recherche de leurs enfants qui avaient rejoint Daech commençaient à se généraliser à la radio, à la télé, dans les journaux. C’était, hélas devenu presque banal. 
Un jour, j’étais en voiture et j’ai entendu, sur notre radio nationale en français, un père raconter son histoire. Je ne sais pas comment l’expliquer, il m’a beaucoup marqué. Il n’arrêtait pas de dire « mon fils ». Il était extrêmement précis et factuel. Il racontait l’aéroport, l’avion, la Turquie, la frontière, la Syrie, etc. Ce qui m’a le plus ému, c’est qu’il racontait son périple de façon démunie de tout pathos. Il était tout le temps dans l’action. Il donnait des détails, des faits, des dates... 
J’ai eu envie de m’inspirer de son histoire. J’ai compris très vite que ce qui m’intéressait n’était pas les raisons qui avaient poussé le fils au départ, mais plutôt le point de vue de ceux qui étaient restés, de ses parents qui n’avaient pas vu la chose venir, et d’associer leurs réactions à notre vécu, à notre quotidien. 
La misère dans laquelle on vivait, pas seulement la misère économique, mais aussi la misère affective, sexuelle et spirituelle. Si bien que petit à petit, en cinq ou six mois, j’ai fini par raconter tout le reste. C’est-à-dire le travail, le couple, l’affectivité, la recherche du bonheur, si on peut parler de bonheur... 

Qu’est-ce qui était le plus difficile à accomplir dans l’écriture ? 
Le plus difficile était de ne pas tomber dans un manichéisme prévisible. De garder subtilité et délicatesse. Je voulais éviter la facilité d’aller directement dans une condamnation même si elle est tout à fait légitime. Je voulais dépasser ce premier degré de la haine, de la colère, même si, une fois encore, c’est tout à fait logique de ressentir ces sentiments-là. Je me rappelle une phrase de ma première assistante belge : « Nous, on connaît tous des gens qui sont proches des victimes, ou même des victimes des attentats » Et bien, chacun de nous en Tunisie connaît forcément quelqu’un qui est parti ou dont les proches sont partis en Syrie... C’est ce point de vue-là qui me paraissait intéressant, et même troublant, à fouiller, à développer... 
Il y a eu pas mal de films sur ce sujet, où les condamnations, un peu trop faciles, réduisaient le sujet à quelque chose de systématique. On accusait la pauvreté, l’endoctrinement religieux, etc. 
Or, dès qu’on se penche sur la question, on voit bien que les choses sont beaucoup plus complexes et que les profils de ceux qui partent sont tellement différents qu’il est impossible d’en tirer une règle. On a vu des familles entières partir, des gens au chômage comme des médecins. Dans l’appartement où l’on a tourné, celui d’une famille de la petite bourgeoisie, il y avait eu deux départs, et dans la résidence où se trouvait cet appartement, il y en avait eu six, dont un footballeur, le beau gosse du quartier, qui était parti avec son frère...

La force du film vient en effet du fait que vous ne vous interrogez pas du tout sur les raisons qui ont poussé le fils à partir et que votre point de vue est celui de ceux qui sont restés. Vous avez fait du père le personnage central du film. Comme dans Hedi, un vent de liberté, c’est un personnage ordinaire auquel les événements font perdre ses repères et qui va finalement être conduit à envisager sa vie de manière différente... 
Exactement. Pour Riadh, à l’âge qu’il a, la clé du bonheur est simple : s’occuper de sa famille, travailler tous les jours, gagner son pain. Ce sont ses raisons de vivre. C’est aussi la vie qu’il projette pour son fils : un bon travail, un mariage, des enfants, une vie « normale ». Il se définit à la fois à travers son statut de père et à travers son travail. Puis tout est bouleversé : son travail s’arrête puisqu’il a l’âge de la retraite et son fils disparaît ... C’est un chamboulement dans sa vie. 
Il va décider de partir à la recherche de son fils pour le ramener à la maison. Cela va l’entraîner à une prise de conscience et lui donner une sorte de maturité qu’il aura, c’est vrai, acquise sur le tard. A plus de 60 ans, retraité, qu’a-t-il réussi ? 
Et que promet l’avenir aux jeunes gens dans le monde d’aujourd’hui ? 
En partant à la recherche de son fils, que pouvait-il avoir comme images pour le convaincre de rentrer ? 
C’est ce qui me paraissait important de raconter à travers ce personnage du père. Cette révélation par rapport à lui-même, sur sa propre vie, sur sa propre condition de retraité, de père et d’époux. 

Dans cette prise de conscience, il y a une rencontre qui est de toute évidence capitale, c’est celle avec le vieil homme turc qui, lorsque le père lui dit qu’il ne veut que le bonheur de son fils, lui répond : « On dit tous ça mais au fond c’est le nôtre qui nous importe... » 
Bien sûr. C’est cette notion du bonheur qui m’a d’ailleurs paru faire un lien troublant avec Daech... Même pour un adolescent plutôt stable dans sa vie, grandissant dans un cocon familial aimant, dans un environnement sain et tout à fait normal, il y a toujours une pression : les études, la réussite, le travail à trouver, la famille à construire... Et on lui dit que c’est ça le bonheur. 
Or les gens de Daech disent justement à ces jeunes de 18 à 25 ans que le bonheur n’existe pas, que c’est une fausse notion qu’on leur vend pour les endoctriner autrement et que la vie n’est pas cette quête du bonheur parfait. Pour ces jeunes gens, cela peut être malheureusement une forme de soulagement. C’est cette confrontation qui m’intéresse.

La mère et le père ne réagissent pas du tout de la même manière au départ de leur fils... 
Nos mères, souvent, n’ont pas d’autre choix que d’être fortes, de choisir et de décider pour tout le monde, de penser au quotidien, aux difficultés du quotidien, aux finances... Cela ne leur permet pas d’agir autrement, ne leur donne pas le temps de souffler, de voir les choses de manière plus ambiguë, plus nuancée. Mais la mère dans le film va elle-même évoluer. Et une fois qu’elle a compris qu’elle a perdu son fils, elle n’arrivera pas à se définir autrement que par cette perte.

Quand le père enquête sur la disparition de son fils et dit « Peut-être qu’il est mort » on lui répond « S’il était mort, ils vous auraient informé ». Ça se passe comme ça ? Vous avez enquêté ? 
Oui, je me suis beaucoup documenté, et oui, ça se passe comme ça. Le père qui parlait à la radio, celui qui m’a ému, avait reçu une lettre qui lui annonçait la mort de son fils. Mais il n’y a pas de règle, cela peut se passer différemment. En tout cas, ils informent toujours puisque pour Daech si un jeune homme est mort, c’est qu’il s’est conduit en martyr, qu’il a accompli des gestes d’une grande valeur. A la limite, c’est une fierté, presque un titre de gloire. Donc pas de raison de ne pas s’en vanter.

Cela rejoint ce que dit le vieux Turc : « Ils cherchent à se sentir importants quitte à se donner la mort… » 
Exactement c’est ça, ils sont prêts à tout. Surtout quand, au départ, ils sont un peu fragiles... 

L’idée des migraines dont souffre le fils, elle est venue d’où ?
De mes propres migraines ! (Rires) Dont on ne trouve jamais l’origine. Vos proches s’inquiètent, ils voudraient savoir, ils voudraient comprendre, mais c’est comme ça, inexplicable. Ce qui me plaisait, c’était de faire comme un parallèle avec son futur départ. On ne sait pas pourquoi il est parti, c’est comme ça, et c’est tout. On a beau faire le tour, on ne trouvera jamais le pourquoi. 

Les interprètes, formidables, ne sont pas étrangers à la force et à l’authenticité que dégage le film. Comment avez-vous composé le casting ? 
J’ai eu, c’est vrai, beaucoup de chance. J´ai trouvé le père et le fils, Riadh et Sami, le premier jour du casting ! En lisant le scénario mon directeur de casting a tout de suite pensé à Mohamed Dhrif pour le rôle du père, il avait joué en 1986 un petit rôle dans L’Homme cendres de Nouri Bouzid, et dans une sitcom vieille de 30 ans, une série policière. Tout de suite, j’ai su qu’il était l’interprète idéal. Il a cette bonhommie, cette humanité, que dégage le personnage. Et pendant le tournage, il a été d’une disponibilité et d’une douceur étonnantes. Il m’a fait entièrement confiance, d’autant qu’il avait peur de ne pas assez « jouer », alors que je trouvais que moins il en faisait plus il était formidable et touchant. 
Le jour où je l’ai rencontré, le directeur de casting m’a dit qu’il avait demandé à un jeune homme de venir mais juste pour donner la réplique à Mohamed Dhrif. À la fin des essais, j’ai su que ce serait lui qui jouerait le fils ! Il s’appelle Zakaria Ben Ayed, il est musicien, il joue de la guitare, il compose, il est chanteur, il a juste fait trois ou quatre pubs comme acteur. 
Le choix de la mère est encore plus étonnant. Dans la vie, Mouna Mejri est en effet la mère de Majd Mastoura, l’acteur principal de Hedi, un vent de liberté. Et c’est lui qui m’a suggéré de lui proposer le rôle. Quand je lui ai parlé de Mon cher enfant (Weldi), il m’a dit : « Tu devrais voir ma mère, je trouve qu’elle a pas mal de points communs avec ton personnage, et pas seulement parce qu’elle est prof d’arabe comme elle ». Mais il a fallu la convaincre, car elle est à mille lieues de tout ce qui est cinéma, composition, jeu d’acteur, etc. 

Et Sameh, la collègue de travail du père ? 
C’est le rôle pour lequel j’ai mis le plus de temps à me décider. Pourtant ma productrice Dora Bouchoucha m’a suggéré très vite de voir Imen Cherif. Mais Imen n’est pas comédienne, c’est une star de la chanson en Tunisie et j’ai tout de suite trouvé que c’était une mauvaise idée.
Mais Dora a insisté et a eu raison puisque lorsque je l’ai rencontrée, elle était tellement différente de l’idée que j’en avais que j’ai voulu la revoir. Entre temps, j’en ai vu beaucoup d’autres. Et puis, finalement, Imen s’est imposée et elle a fait un travail formidable. 

Et le vieil homme turc dont on parlait tout à l’heure ?
Il n’est pas turc, il est palestinien. Il s’appelle Tarik Copty. C’est ma productrice exécutive Lina Chaabane qui a pensé à lui. On l’a vu dans pas mal de films : La Famille syrienne, Les Citronniers… En revanche, celui qui joue le passeur est bel et bien turc. On a eu du mal à trouver un acteur en Turquie qui correspondait à ce que je voulais. 
J’étais si désemparé que j’ai fini par taper sur Google quasiment « tête de turc » et je suis tombé sur Taylan Mintas. J’ai beaucoup aimé son visage, son regard. Et là encore, j’ai eu beaucoup de chance car c’était un ami de notre productrice exécutive turque Cigdem Mater. Elle a d’ailleurs essayé de me dissuader en me disant qu’il n’était pas acteur mais réalisateur de documentaires. Pour moi, au contraire, c’était presque un atout.

Comment avez-vous travaillé avec eux qui, hormis Mohamed Dhrif et Tarik Copty, étaient tous des débutants ? 
Hormis Mohamed qui a fait, je crois, une école d’art dramatique, et Tarik Copty, ils étaient pratiquement tous au même niveau. J’ai d’abord pris beaucoup de temps pour leur parler du film. Et puis, on a beaucoup répété. Pendant des semaines et des semaines. Il a fallu apprendre à Mouna qui joue la mère, à placer la voix, à poser le regard. Je lui donnais des exemples, je lui ai montré des films comme Winter Sleep et Les Climats, de Nuri Bilge Ceylan, et ce sont finalement ces films qui l’ont le plus aidée. 
Ce qui nous a pris du temps aussi, c’est qu’on a beaucoup travaillé sur les traductions, je voulais quasiment que chacun traduise ses propres répliques à sa manière... J’ai toujours peur de n’entendre qu’une seule voix dans le film, celle du scénariste qui a traduit son propre scénario... 
Et puis un mois avant le tournage, l’appartement où on allait tourner a été disponible et on s’y est installés pour continuer à travailler. Car le plus dur, puisqu’on avait choisi avec Frédéric Noirhomme, le chef opérateur, de tourner en plans séquences, c’était de mettre au point cette chorégraphie par rapport à l’espace. Il fallait qu’on arrive à synchroniser tous les acteurs ensemble, ne pas forcer le plan séquence dans des actions inutiles, que tout ait un sens. C’étaient des répétitions filmées où, avec Fred, on réglait à la fois le jeu des acteurs, les mouvements de caméra et les problèmes techniques. 
On voulait que tout soit au point, car après nous n’avions que six semaines de tournage en Tunisie et une en Turquie, et on ne pouvait pas se permettre de perdre trop de temps sur le plateau... 

Vous êtes fidèle à votre chef opérateur, Frédéric Noirhomme, avec lequel vous aviez déjà travaillé sur Hedi, un vent de liberté. En quoi êtes-vous complémentaires ? 
Dès qu’on s’est rencontrés avec Fred, cela a été le coup de foudre, même si c’était par Skype. J’étais très angoissé, car c’était mon premier film et j’avais besoin d’un très bon technicien. 
Nos coproducteurs belges, Les Films du Fleuve, m’ont fait des propositions et le premier avec lequel j’ai parlé par Skype était Fred. Le courant est tout de suite passé entre nous. D’abord sur le plan humain - il est drôle, direct, à la fois très chaleureux et très rentre-dedans. Et puis sur le plan cinématographique, cela a été une belle découverte. Cela s’est tellement bien passé sur Hedi, un vent de liberté qu’il était impensable qu’on ne se retrouve pas sur Mon cher enfant (Weldi). Et je lui ai déjà parlé de mon prochain projet ! 
On a les mêmes références, on aime les mêmes films, les mêmes choses, on est sur la même longueur d’ondes, on aime tous les deux la simplicité, on se méfie des artifices ou de la belle lumière juste pour la belle lumière. 
Cette idée de tourner en plans séquences sur Mon cher enfant (Weldi) n’était pas prévue au départ, elle est venue au fur et à mesure de nos discussions, quand on s’interrogeait sur comment servir au mieux l’histoire et les personnages, quand je disais que je ne souhaitais pas faire trop de gros plans ni de champs contrechamps pour ne pas alourdir le propos... 
En même temps, on ne voulait pas que ce soit systématique. Si, à un moment donné, on estimait qu’une séquence devait être découpée pour faire ressentir ce qu’il fallait comme émotion, on ne s’empêchait pas de le faire.
 
Vous avez donc tourné une semaine en Turquie. C’était compliqué ? 
Ce qui a été un peu compliqué, c’était d’avoir l’autorisation. On pensait que ce ne serait qu’une formalité. Je n’ai jamais autant stressé que sur ce dossier-là ! En revanche, une fois qu’on l’a eue, cela a été très simple de tourner sur place. La production, les acteurs étaient tous très efficaces et sympathiques. 

Vous êtes fidèle aussi à vos productrices qui vous suivent depuis vos premiers courts métrages. Après le succès et les récompenses de Hedi, un vent de liberté – Ours d’argent du meilleur acteur et Prix du meilleur premier film à Berlin – Mon cher enfant (Weldi) a dû être plus facile à monter financièrement... 
Oui, bien sûr, et j’ai même bénéficié d’un budget beaucoup plus confortable que sur Hedi, un vent de liberté. Ne serait-ce que pour soigner davantage la post-production. 
J’ai beaucoup de chance car avec Dora Bouchoucha (ma productrice) et Lina Chaabane (ma productrice exécutive) nous formons une belle équipe. Cela fera bientôt 20 ans que nous travaillons ensemble et ce qui est formidable, c’est que notre plaisir de raconter des histoires est intact voire encore plus fort. Au-delà de la production « pure », elles m’aident beaucoup depuis l’écriture jusqu’au montage et leur implication est toujours bienveillante. 

Les frères Dardenne figurent encore parmi vos co-producteurs. Se sont-ils impliqués comme dans Hedi, un vent de liberté
Ils se sont moins investis sur le scénario comme ce fut le cas pour Hedi, un vent de liberté, mais étaient plus présents sur le montage. 

Si vous ne deviez garder qu’une seule image ou qu’un seul moment de toute l’aventure de Mon cher enfant (Weldi) ? 
Le dernier plan du film a été tourné près de Gafsa, dans le Sud tunisien et c’était le dernier jour de tournage en Tunisie. C’était forcément très émouvant. »


« Mon cher enfant » de Mohamed Ben Attia
Belgique, France, Tunisie, 2018, 98 min
Production : Nomadis Images, Les Films du Fleuve, Tanit Films, ARTE France Cinéma
Producteurs : Dora Bouchoucha Fourati, Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Nadim Cheikhrouha
Scénario : Mohamed Ben Attia
Image : Frédéric Noirhomme
Montage : Nadia Ben Rachid, Hafedh Laaridhi
Musique : Omar Aloulou
Avec Mohamed Dhrif (Riadh Saïdi), Mouna Mejri (Nazli Saïdi), Zakaria Ben Ayyed (Sami Saïdi), Imen Cherif (Sameh), Daoud Mahmoud (Maher), Taylan Mintas (Jacim)
Sur Arte le 24 février 2022 à 01 h 15
Disponible du 16/02/2022 au 24/03/2022
Visuels :
Mohamed Dhrif (Riadh Saïdi), Mouna Mejri (Nazli Saïdi) et Zakaria Ben Ayyed (Sami Saïdi) dans le film de Mohamed Ben Attia "Mon cher enfant"
Zakaria Ben Ayyed (Sami Saïdi) dans le film de Mohamed Ben Attia " Mon cher enfant"
Mohamed Dhrif (Riadh Saïdi) dans le film de Mohamed Ben Attia " Mon cher enfant"
Mohamed Dhrif (Riadh Saïdi) et Zakaria Ben Ayyed (Sami Saïdi) dans le film de Mohamed Ben Attia " Mon cher enfant"
© BAC Films© BAC Films

France, 2018, 3 min
Disponible du 15/05/2018 au 17/05/2028

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