Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 4 septembre 2024

Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)

Né dans une famille aisée, peintre portugais d'avant-garde Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918) forge, entre 
Manhufe et Paris, son style influencé par l’impressionnisme, le  cubisme, les primitifs et le futurisme, puis évolue vers l’abstraction. Il a noué une profonde amitié avec Amadéo Modigliani et d’autres artistes de l’école de Paris tel le couple Robert et Sonia Delaunay
Le Centre Pompidou présente l'exposition "Amadeo de Souza-Cardoso, Sonia et Robert Delaunay. Correspondances".


« Il me semble intelligent celui qui, quand il aime intensément une œuvre d’art, se garde d’autant plus de l’imiter ! » (Lettre d’Amadeo de Souza-Cardoso à son oncle Francisco, Paris, 1910).

« J’utilise différentes manières, comme l’huile, la gouache, l’émail, la cire, etc. Il m’arrive aussi d’utiliser plus d’une manière sur un même tableau, de la même façon que je peins plusieurs tableaux simultanément car il m’est complètement impossible de travailler sur une seule et unique toile. » (Interview d’Amadeo de Souza-Cardoso à João Fortunato de Sousa Fonseca, Jornal de Coimbra, Coimbra, le 21 décembre 1916).

« Nous, la nouvelle génération, il n’y a que l’originalité qui nous intéresse. / Suis-je impressionniste, cubiste, futuriste, abstractionniste ? Un peu de tout. / Mais rien de tout cela ne constitue une école. » (Amadeo de Souza-Cardoso en 1916)

Rétrospective
En 2016, le Grand Palais présenta une rétrospective du peintre portugais d'avant-garde Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918). 

« Selon un parcours chrono-thématique, l’exposition réunit environ 300 oeuvres : peintures, dessins, gravures, photographies, ainsi qu’une sculpture et deux masques africains. Parmi elles, quelques oeuvres d’artistes contemporains d’Amadeo dont il fut proche comme Brancusi, Modigliani, Robert et Sonia Delaunay. Dans la rotonde un triptyque vidéo, commandé spécialement par la Fondation Calouste Gulbenkian à l’artiste Nuno Cera, consacre les lieux chers à Amadeo (Manhufe au Portugal, la Bretagne et Paris). En dix ans, Amadeo de Souza-Cardoso a tracé une voie totalement singulière dont la redécouverte en France, bien tardive, ne devrait en être que plus saisissante. »

Peu d’artistes majeurs du XXe siècle sont aussi méconnus qu’Amadeo de Souza-Cardoso. Ce qu’a formulé ainsi l’historien d’art américain Robert Loescher en 2000 : « L’un des secrets les mieux gardés du début de l’art moderne ». 

Brève, intense, la vie de Souza-Cardoso s’articule autour d’une césure caractérisée par le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 : la période de Paris (1906-1914) et le retour à Manhufe, Portugal (1914-1918). Lors de sa carrière artistique de plus d’une décennie,  refusant tout enrôlement dans une quelconque école artistique, Amadeo de Souza-Cardoso établit le lien entre ces deux mondes : la capitale à l’effervescence artistique stimulante et le village portugais. Il oscille entre deux espaces : « d’un côté son monde rural, paysage naturel et mental, de l’autre la vie moderne et urbaine, dans une même dynamique et sans hiérarchie ».

En « un parcours chrono-thématique, l’exposition réunit environ 300 œuvres : peintures, dessins, gravures, photographies, ainsi qu’une sculpture et deux masques africains. Parmi elles, quelques œuvres d’artistes contemporains d’Amadeo dont il fut proche » tels Brancusi, Modigliani rencontré en 1909, Robert et Sonia Delaunay dont il fait la connaissance en 1911. « Dans la rotonde un triptyque vidéo, commandé spécialement par la Fondation Calouste Gulbenkian à l’artiste Nuno Cera, consacre les lieux chers à Amadeo (Manhufe au Portugal, la Bretagne et Paris) ».

Manhufe/Paris
Les noms Souza et Cardoso sont aussi portés par des Juifs sépharades. 

« Fils d’une famille traditionnelle de la riche bourgeoisie rurale, Amadeo part pour Paris dans une situation financière confortable, loin de la condition de boursier qui est celle de nombre de ses compatriotes – qu’il ne fréquente d’ailleurs sur place que pendant une courte période. Il fait ses adieux à sa mère en lui affirmant qu’il lui faut accomplir son destin ».

Il découvre une ville fascinante et cosmopolite  pour des artistes soucieux de rompre avec les standards académiques. Amadeo se lie en 1908, à la Cité Falguière (quartier de la gare Montparnasse), avec Modigliani et Brancusi. Il rencontre Archipenko, le couple Robert et Sonia Delaunay, Otto Freundlich, Boccioni, « entre autres, et prend contact avec des agents artistiques, des éditeurs ou des commissaires d’exposition, comme Walter Pach, Wilhelm Niemeyer, Ludwig Neitzel, Herwald Walden, Adolphe Basler, Harriet Bryant ». 

Si l’on observe finement la chronologie de son compagnonnage avec Amedeo Modigliani ou Constantin Brancusi, c’est bien souvent lui qui fait figure d’inventeur de formes.

Le « petit village de Manhufe au Nord du Portugal imprègne l’univers visuel d’Amadeo et se retrouve au long des multiples étapes de son travail. Il ne s’agit pas seulement de paysages ou de représentations de la nature ; ce lieu renferme ce qu’Amadeo considère comme sien, un paysage naturel mais aussi mental. Il intègre dans tout son processus créateur ce qui pourrait être perçu comme des thèmes traditionnels : objets du quotidien, paroles de chansons populaires et poupées folkloriques, instruments de musique régionaux, montagnes, forêts, châteaux imaginaires et intérieurs familiers ».

Ces « éléments sont représentés selon des solutions stylistiques où se combinent cubisme, futurisme, orphisme et expressionnisme. Amadeo confronte des fragments du monde rural et du monde moderne dans une même dynamique et, sans hiérarchie, il opère une fusion entre sa région d’origine et le vertige des machines, des mannequins mécaniques, des fils télégraphiques et téléphoniques, des ampoules électriques et des panneaux publicitaires, des émissions de radio, des moulins à eau, des parfums, du champagne, etc. »

« Devenu urbain par choix, l’artiste garde le lien avec le mouvement ondulatoire de ses montagnes, qu’il peint à maintes reprises et qui servent de fond à des tableaux de phases diverses. Et c’est d’ailleurs devant ces montagnes qu’il trace son autoportrait, habillé en peintre, à la manière du Greco ».

La « simple représentation, même augmentée par les moyens du cubisme, ne lui suffira pas. Il procède par représentation et par « incorporation », ses œuvres intégrant – notamment par collage – de nombreux objets régionaux ou urbains ».

Les « lettres/mots, appliqués à l’aide de pochoirs en carton ou en zinc (qu’il fait lui-même ou commande), sont autant de nouveaux éléments de polysémie – références à la publicité industrielle (Barrett, Wotan) et commerciale (Coty, Brut, 300, Eclypse) mais sans rôle narratif ou illustratif dans la peinture ». 

Amadeo « détourne les significations, ainsi que les formes : ses disques chromatiques peuvent être des cibles colorées ou des assiettes en faïence populaire sur lesquelles tombent des insectes... Curieusement, son histoire familiale rapporte que l’artiste compose sa toute première peinture sur deux battants d’une armoire de la salle à manger ; le très jeune Amadeo y reproduit, vers 1897, les couvercles de boîtes à biscuits de la marque Huntley & Palmers. Tous ces indices d’incorporation du monde nouveau dans son œuvre montrent qu’Amadeo a une conscience aiguë de ce que signifie « être moderne », qui se traduit non seulement dans ses thèmes (exaltation de la mécanisation), mais aussi dans ses méthodes et techniques ou encore dans sa volonté de se faire connaître en promouvant personnellement son identité d’artiste. Cette stratégie est mise en œuvre très tôt avec la publication d’une édition de ses XX Dessins et des 12 Reproductions, et s’exprime encore dans l’emploi du tampon de sa signature ».

Amadeo de Souza-Cardoso expose au Grand Palais en 1912, montre au Salon d’Automne Avant la Corrida, une toile présentée ensuite à la célèbre exposition de l’Armory Show aux Etats-Unis en 1913. Elle « y est vendue immédiatement comme presque tous les autres envois de l’artiste qui fait sensation. C’est ainsi que plusieurs de ses chefs-d’œuvre sont conservés aujourd’hui aux Etats-Unis, en particulier à l’Art Institute de Chicago ».

Au début de la Première Guerre mondiale, Amadeo de Souza-Cardoso quitte l’avant-garde artistique parisienne dont il incarnait une des figures les plus originales. Il « entretient une correspondance fournie avec les Delaunay qui perdure jusqu’à leur installation au Portugal en 1915 autour d’un projet artistique, « la Corporation Nouvelle ».

Il décède à trente ans victime de l’épidémie de grippe espagnole.

« Parler, dans ce cas, d’imitation de la part de l’un des deux [artistes, Modigliani ou Souza Cardoso] serait absurde. Cardoso a été pour Modigliani non seulement son seul ami intime de cette période, mais le seul vrai compagnon de travail de toute sa vie artistique. […] Quand, en 1918, arriva à Paris la nouvelle qu’Amadeo de Souza-Cardoso était mort à trente ans de la grippe espagnole, Modigliani pleura comme un enfant », analyse la fille de Modigliani.

Amadeo sombre dans l’oubli sauf au Portugal. Il « a pourtant eu le temps de laisser une œuvre étourdissante, à la fois en prise avec toutes les révolutions esthétiques de son temps et ne ressemblant à aucune autre ». 


"Amadeo de Souza-Cardoso, Sonia et Robert Delaunay. Correspondances"
Le Centre Pompidou présente l'exposition "Amadeo de Souza-Cardoso, Sonia et Robert Delaunay. Correspondances". Le commissariat est assuré par Helena de Freitas, conservatrice au Centre d’Art moderne de Lisbonne – Fondation Calouste Gulbenkian, Sophie Goetzmann et Angela Lampe.

« Conçue en partenariat avec la Fondation Calouste-Gulbenkian de Lisbonne, cette exposition explore les liens, tant amicaux qu’artistiques, que Robert et Sonia Delaunay ont entretenus avec le peintre portugais Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918). Après leur rencontre en 1911, les trois artistes se fréquentent régulièrement, d’abord à Paris puis au Portugal à partir de 1915. Articulé en deux volets se répondant symétriquement, le parcours présente les œuvres des trois artistes, de leurs débuts jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale, en faisant apparaître à la fois leurs préoccupations communes et leurs disparités. »

"Amadeo de Souza-Cardoso s’installe à Paris à la fin de l’année 1906. À ses débuts, son style coloré et décoratif, influencé par le fauvisme, se rapproche des portraits réalisés au même moment par Sonia Delaunay. Parallèlement, Souza-Cardoso et Robert Delaunay partagent un intérêt pour l’architecture, les formes anguleuses et géométriques, peintes à l’aide de palettes monochromes. Le couple Delaunay ne fait toutefois la rencontre du peintre portugais qu’au cours de l’année 1911; dès lors, les trois artistes se fréquentent régulièrement."

"À l’aube de la guerre, leurs recherches s’orientent dans des directions très similaires, portées sur l’étude abstraite de la lumière et des couleurs. Les Delaunay réalisent des compositions autour de la diffusion des rayons solaires ou de l’éclairage électrique, dans lesquelles les contrastes colorés se déploient en cercles. Visuellement très proches, les toiles abstraites de Souza-Cardoso se caractérisent toutefois par des volumes plus marqués, jouent sur des couleurs plus chaudes."

"Surpris par le déclenchement de la guerre alors qu’il se trouve au Portugal pour des raisons familiales, Souza-Cardoso ne retourne pas à Paris. Il est rejoint à partir de l’été 1915 par le couple Delaunay, qui s’installe à Vila do Conde, au nord de Porto, dans une luxueuse villa proche de la mer. Sonia se consacre à des travaux d’art décoratif inspirés de l’artisanat local – poteries, broderies –, représentés dans les toiles de Robert, qui réintroduit peu à peu des éléments figuratifs dans ses compositions."

"De même, Souza-Cardoso se détourne de l’abstraction pour puiser davantage son inspiration dans l’art et la culture populaires, notamment les céramiques et les poupées. Dans ses dernières œuvres, réalisées un an avant son décès, en 1918, l’artiste portugais s’intéresse aux images issues de la culture visuelle de masse et à la technique du collage, également expérimentée par Sonia dans ses essais d’affiches publicitaires. Il opère une fusion entre culture populaire et urbaine, d’une grande originalité."

"Souza-Cardoso succombe à l’épidémie de grippe espagnole en 1918. L’étude de ses échanges avec les Delaunay brouille la hiérarchie établie entre le Nord et le Sud, le centre et la périphérie, révélant un panorama artistique plus complexe et interconnecté. Des vitrines documentaires complètent l’ensemble, et présentent des archives et photographies relatives à la vie des Delaunay au Portugal. Les projets communs échafaudés avec Souza-Cardoso sont également abordés ; parmi eux, celui de la Corporation nouvelle, tentative infructueuse de rassembler un vaste réseau d’artistes pour organiser, pendant la guerre, des « expositions mouvantes » à l’international".

"Amadeo de Souza Cardoso, le dernier secret de l’art moderne"
"Amadeo de Souza Cardoso, le dernier secret de l’art moderne" est un documentaire réalisé par Christophe Fonseca.

"Peintre méconnu, Amadeo de Souza Cardoso est considéré comme l’un des plus grands génies de sa génération. Zoom sur l’œuvre fulgurante de cet artiste portugais, à l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais. « Inclassable », « singulier », « avant-gardiste ». C’est en ces termes que les spécialistes évoquent Amadeo de Souza Cardoso, peintre portugais pourtant peu connu car trop tôt disparu. Afin de combler le manque, des passionnés partent sur les traces de cet artiste aux multiples facettes, dont l’œuvre se situe à la croisée de tous les courants artistiques du XXe siècle", a écrit Amandine Deroubaix.

Et Amandine Deroubaix de poursuivre : "Issu d’une famille de la grande bourgeoisie du nord du Portugal, Amadeo, né en 1887, quitte sa famille, sa maison natale de Manhufe et son pays pour la capitale française en 1906. « Paris a été, au début du XXe siècle, une ville incroyablement attractive pour les artistes, explique Catherine Grenier, conservatrice du patrimoine et historienne de l’art. Cela correspondait au fait que certains avaient initié le mouvement moderne, notamment les expressionnistes, mais aussi Cézanne et les symbolistes. Les artistes étaient donc naturellement attirés par cette scène. »

"Dans la Ville lumière, Amadeo exerce ses talents de caricaturiste pour la presse, profite de l’effervescence de la vie parisienne et côtoie Juan Gris, Alexander Archipenko, Pablo Picasso, André Derain, Constantin Brancusi… « Il construit son puzzle visuel avec toutes sortes d’influences », remarque Helena de Freitas, curatrice et historienne de l’art. Il se lie d’amitié avec Amedeo Modigliani, qui expose pour la première fois ses sculptures dans l’atelier du peintre portugais en 1911. La même année, Amadeo présente son travail au Salon des indépendants et au Salon d’automne aux côtés des plus grands de son temps. « Cela a été une épreuve du feu, un geste d’affirmation fondamental », souligne Raquel Henriques da Silva, historienne de l’art", a souligné Amandine Deroubaix.

Amandine Deroubaix a analysé "cet intérêt scientifique pour la couleur. Proche des fauves, des cubistes, des futuristes et des abstractionnistes, il refuse cependant toute étiquette. « Amadeo cherche un langage qui lui est personnel sans vouloir se rallier à aucun de ces mouvements, précise Catherine Grenier. On voit donc son travail évoluer vers quelque chose qui va être une diversité, ce qui va devenir son style. » Sa rencontre avec Sonia et Robert Delaunay va aussi influer sur sa représentation du mouvement et son utilisation des couleurs. Pour Helena de Freitas, « il se dissocie de la dimension monochrome du cubisme et s’intéresse de manière scientifique à la couleur. Il l’applique avec perfection. Il sait comment valoriser chaque tonalité et comment les juxtaposer pour obtenir un maximum de vibrations ». Les critiques remarquent le talent de ce jeune prodige de 25 ans. Mais le premier conflit mondial met un frein à sa carrière internationale."

"De retour au pays, cet éternel insatisfait continue ses recherches picturales et plastiques avec ferveur. Dans la solitude de son atelier de Manhufe, il essaie différents styles et expérimente de nouvelles techniques, comme des superpositions d’images photographiques ou des collages. En 1918, il est emporté par la grippe espagnole à seulement 30 ans, laissant derrière lui une production d’une grande richesse et d’une extraordinaire diversité. Aujourd’hui dispersés entre le Portugal, la France, l’Allemagne et les États-Unis, ses tableaux sont encore loin d’être tous retrouvés. Une œuvre, marquée par une identité forte, qui reste indissociable des paysages de son enfance", a conclu Amandine Deroubaix.

« Modernités portugaises »
Dans le cadre de « La Saison France-Portugal 2022 », la Maison Caillebotte a accueilli l’exposition « Modernités portugaises ».

Anne Bonnin en est la commissaire de l'exposition.

« Embrassant une vaste période, des années 1910 aux années 1960, l’histoire du modernisme portugais, dont le poète Fernando Pessoa fut la figure tutélaire et son principal fondateur, se déroule entre le Portugal et Paris : la capitale française, centre artistique international depuis le XIXe siècle, attire les Portugais en quête de modernité. »

« Cette histoire méconnue s’insère dans un contexte international bien plus vaste et met en lumière, à partir d’artistes de générations et de styles différents, un modernisme de tous les pays, de tous les continents. »

« Avec plus d’une centaine d’œuvres d’artistes portugais célèbres ou peu connus en France, mais qui tous ont contribué à l’art moderne lusitanien comme international, cette exposition nous amène à déplacer notre regard, à le faire voyager, et à penser l’histoire de l’art en dehors de ses grandes figures. »

« Sont exposées, les œuvres de Sarah Affonso, José de Almada Negreiros, Mário Cesariny, António Dacosta, Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Ofélia Marques, Santa Rita Pintor, Amadeo de Souza-Cardoso, Árpád Szenes, Eduardo Viana, Maria Helena Vieira da Silva. » Des artistes pionniers, surréalistes ou futuristes, marqués par leur séjour à Paris. 

Dans la dernière salle, le cabinet de dessin est centré sur le dessin, technique utilisée par les artistes de cette exposition. Amadeo de Souza-Cardoso ne fait pas exception se forme au dessin avant même de commencer la peinture. Vers 1912, il compose ce magnifique dessin, intitulé « Le Bain des sorcières » pour l’album XX Dessins".

Le 24 septembre 2022 à 14 h, à Yerres, a été projeté, dans le cadre de cette exposition, au cinéma Paradiso « Amadeo de Sousa Cardoso, le dernier secret de l’art moderne », documentaire français réalisé par Christophe Fonseca. Un débat avec le réalisateur a suivi.

« Le Minho ardent de Souza-Cardoso »
Arte diffusa le 17 octobre 2022 à 17 h 25, dans le cadre d’« Invitation au voyage » (Stadt Land Kunst), « Le Minho ardent de Souza-Cardoso » (Minho-Region: Die kühne Kunst des Souza-Cardoso) de Fabrice Michelin.

« Linda Lorin nous emmène à la découverte de notre patrimoine artistique, culturel et naturel. »

« Entre les vallées de pins et de vignes qui s'étendent dans le nord du Portugal serpente le fleuve Douro qui traverse le pays d'est en ouest. Cette terre, le peintre Amadeo de Souza-Cardoso l'explore comme ses ancêtres portugais avant lui, proposant un regard neuf à travers ses tableaux. Au début du XXe siècle, le peintre Amadeo de Souza-Cardoso explore le Minho, la province historique du Portugal. Posant sur elle un regard neuf, ce génie de l’avant-garde propulse – grâce à son oeuvre – son pays dans une modernité révolutionnaire. »

« Douro »
Arte propose sur son site Internet, dans le cadre d’« Invitation au voyage » (Stadt Land Kunst), « Douro » (Spezial Duoro) de Fabrice Michelin.

« À la découverte de la vallée du Douro à travers trois sujets. Le Minho ardent de Souza-Cardoso - Au Portugal, en suivant le train du Douro - À Porto, meurtre par gourmandise. »

« Au Portugal, en suivant le train du Douro
Considéré comme l'un des plus beaux chemins de fer d'Europe, au départ de Porto jusqu'à la frontière espagnole, ce train sillonne les rives fertiles du fleuve Douro. Au-delà de proposer un voyage au coeur des paysages portugais, cette ligne raconte aussi l'histoire de cette vallée viticole. Ce chef-d'oeuvre de l'époque industrielle, toujours utilisé aujourd'hui, est un trésor pour les habitants qui se battent pour le conserver. »

« À Porto, meurtre par gourmandise
À quelques encablures du majestueux Douro, le quartier de la Baixa de Porto est surplombé par l'imposant pont de fer Dom Luis. Avec ses ruelles pavées, ses belles façades colorées et ses balcons en fer forgé, il rappelle qu'au XIXe siècle, la haute société peuplait ce coin de la ville. À cette époque, au sein d'une de ces maisons cossues habitée par une bonne famille, se déroule un drame qui défraya la chronique... »



Du 3 avril au 9 septembre 2024
Au Centre Georges Pompidou
Niveau 4, salle 34
Place Georges-Pompidou
75004 Paris
Tél. ; +33 (0)1 44 78 12 33
Ouvert tous les jours, sauf les mardis, de 11h à 21h
Visuels :
Amadeo de Souza-Cardoso
Chanson populaire, la Russe et le Figaro
vers 19169
Huile sur toile
80 × 60 cm
Lisbonne, CAM - Fundação Calouste Gulbenkian
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP

Amadeo de Souza-Cardoso
Clown, cheval, salamandre
vers 1911
gouache sur papier
50 × 61 cm
CAM-Centro de Arte Moderna Gulbenkian, Lisboa
© Paulo Costa

Sonia Delaunay
Prismes électriques
1914
Huile sur toile
250 × 250 cm
Musée national d'art moderne
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP

Robert Delaunay
La verseuse
1916
Huile et peinture à la cire sur toile
140 × 150 cm
Musée national d'art moderne
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jean-Claude Planchet/
Dist. RMN-GP


France, 2016, 53 min
Auteurs : Christophe Fonseca et Frédéric Wilner
Production : Les Films de l’Odyssée / Imagina Produções / RMN — Grand Palais, avec la participation de France Télévisions et de la Rádio e Televisão de Portugal
Images : Christophe Fonseca, Jaime Franco, Lisa Persson, Jean-Baptiste Gallot, Christophe Blais, Damien Augeyrolles, Philip Poupin, Pierre Musy
Montage : Cédric Daire


Du 4 juin au 30 octobre 2022
A la Ferme Ornée
8 rue de Concy. 91330 Yerres
Tél. : 01 80 37 20 61
Du mardi au dimanche de 14h à 18h30


« Le Minho ardent de Souza-Cardoso » 
de Fabrice Michelin
France, 2021, 14 min
Coproduction : ARTE France, Éléphant Doc
Sur Arte le 17 octobre 2022 à 17 h 25
Disponible du 10/10/2022 au 15/12/2022


« Douro » de Fabrice Michelin
France, 2022, 40 min
Coproduction : ARTE France, Éléphant Doc
Émission présentée par Linda Lorin
Disponible du 27/08/2022 au 01/12/2022
Visuels © Elephant Doc
Du 20 avril au 18 juillet 2016

Au Grand Palais 

Galeries nationales
Entrée square Jean Perrin
3, avenue du Général Eisenhower. 75008 Paris
Tél. : 01 44 13 17 17
Du jeudi au lundi de 10 h à 20 h, mercredi de 10 h à 22 h


Visuels
Affiche
Amadeo de Souza-Cardoso
Lévriers
vers 1911
huile sur toile
100 x 73 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa
© Affiche Rmn-Grand Palais, Paris 2016

Amadeo de Souza-Cardoso
s.d.
ASC 01/70, Fonds Amadeo de Souza-Cardoso,
FCG - Biblioteca de arte

Amadeo de Souza-Cardoso
Caricatures
s.d.
aquarelle, crayons de couleur et graphite sur
papier
26 x 33,5 cm
collection particulière
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
La Détente du cerf
(dessin 14 pour l’album XX Dessins)
vers 1912
lavis, encre de Chine et mine graphite sur papier
25 x 32,2 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
Titre inconnu (Bellevue)
vers 1911-1912
huile sur toile
46 x 33 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
Titre inconnu (Clown, cheval, salamandre)
vers 1911-1912
gouache sur papier
23,80 x 31,8 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
Canard violon insecte
vers 1916
huile sur toile
50 x 40 cm
collection particulière
Photo José Manuel Costa Alves

Amadeo de Souza-Cardoso
Titre inconnu (La Maison de Manhufe)
vers 1912-1913
huile sur bois
50,8 x 29,3 cm
collection particulière
en dépôt au Museu Municipal Amadeo de Souza-
Cardoso / Câmara Municipal de Amarante
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
La Cuisine de la maison de Manhufe
1913
huile sur bois
29,2 x 49,6 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
Tableau G
vers 1912
huile sur toile
51 x 29,5 cm
Lisbonne, CAM / Fundação Calouste Gulbenkian
Photo Paulo Costa

Amadeo de Souza-Cardoso
Chanson populaire
vers 1916
huile sur toile
50 x 50 cm
collection particulière
Photo José Manuel Costa Alves

Amedeo Modigliani
Cariatide
vers 1911
technique mixte sur carton
80 x 50 cm
collection particulière
© Studio Sébert - Photographes

Articles sur ce blog concernant :
Articles in English
Les citations sur l'exposition sont extraites du dossier de presse du Grand Palais et du Centre Pompidou, du site d'Arte. Cet article a été publié le 18 juillet 2016, puis le 14 octobre 2022.

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