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jeudi 3 novembre 2022

« Cabu. Dessins de la rafle du Vel d’Hiv »

Le Mémorial de la Shoah présente, à l’occasion de la commémoration des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, l’exposition bouleversante « Cabu. Dessins de la rafle du Vel d’Hiv ». « Des dessins de presse jamais exposés de Cabu réalisés pour le journal Le Nouveau Candide en 1967. Le talent du dessinateur permet de se replonger dans l’un des événements les plus sombres de l’histoire de France. » Tallandier publie ces dessins présentés par l'historien Laurent Joly et "
La Grande Rafle du Vel d’Hiv" de Claude Lévy et Paul Tillard et préfacé par Joseph Kessel.
Rue des Rosiers. Le Marais juif, 1974-1975. Photographies d’Alécio de Andrade

« Au printemps 1967, le journal Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de La Grande Rafle du Vel d’Hiv 16 juillet 1942 de Claude Lévy et Paul Tillard (Robert Laffont). Pour illustrer cette série en cinq épisodes, la rédaction fait appel à un jeune dessinateur de 29 ans, Jean Cabut, dit Cabu. »

« L’ouvrage de Lévy et Tillard retrace, à travers documents et témoignages, le déroulement de la rafle et l’enfermement au Vélodrome d’Hiver de plus de 8 000 des quelque 13 000 victimes des arrestations. Pointant le rôle de la police française et du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs par les nazis, le livre provoque un choc dans l’opinion. C’est aussi un choc pour Cabu, qui découvre cette tragédie trop vite oubliée et met le meilleur de son talent à traduire en dessins les scènes décrites. »

« À l’occasion des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, Véronique Cabut, son épouse, et le Mémorial de la Shoah proposent de redécouvrir ces dessins jamais exposés depuis leur parution. Cette exposition est aussi un hommage à un dessinateur génial et populaire qui fut l’une des douze victimes de l’attentat djihadiste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo. »

« Il s’agit de la première exposition monographique d’un dessinateur de presse présentée au Mémorial. » Une exposition bouleversante en raison du thème illustré et de l'assassinat du dessinateur lors d'un attentat terroriste islamiste le 7 janvier 2015, à la rédaction de Charlie hebdo

« Ces seize dessins inédits de Cabu datant de 1967 et illustrant la rafle du Vélodrome d’Hiver de 1942 sont là pour l’Histoire. Il faut qu’ils soient vus par le plus grand nombre, pour que les gens comprennent ce qu’a été la rafle du Vel d’Hiv dont nous ne possédons qu’une seule photographie aujourd’hui. La grande force du trait de Cabu c’est de réussir, en un coup d’œil, à transmettre l’horreur de cette tragédie », expliquent Laurent Joly et Véronique Cabut.

Avec empathie, Cabu met sa technique, sa sensibilité, sa culture, ses connaissances sur cette rafle, son sens du détail pour illustrer son déroulement. Dans le dessin montrant des Juifs tentant de fuir par les toits, il assombrit pour dramatiser et souligner la tension. Déforme les perspectives. Avec un minimum de traits, il exprime la psychologie d'enfants ou d'adultes. 

Il est dommage que cette exposition ait commencé en juillet, alors que les établissements scolaires étaient fermés. Ce qui a réduit le public scolaire pouvant venir la voir.

Le 23 juillet 2022, Pap Ndiaye, ministre de l'Education nationale, s'est rendu au Mémorial de la Shoah où, en présence de Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, il a vu le Mur des Noms et cette exposition présentée par Laurent Joly, directeur de recherche au CNRS et commissaire scientifique de l'exposition. 

La coordination de l’exposition est assurée par Sophie Nagiscarde, responsable du service des activités culturelles, Mémorial de la Shoah. Le Graphisme et la scénographie sont signés par Michael Levin, Doc Levin.

Tallandier publie ces dessins présentés par Laurent Joly. « La rafle du Vel d’Hiv, qui fit près de 13 000 victimes, dont 4 000 enfants, les 16 et 17 juillet 1942, est l’un des épisodes les plus terribles de la collaboration de Vichy avec l’occupant nazi. En 1967, à l’occasion de la sortie du livre de Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande Rafle du Vel d’Hiv, Cabu, jeune dessinateur de presse, met tout son talent pour illustrer cette tragédie. Ces dessins restituent de manière poignante cette page sombre de notre histoire. Cabu est mort le 7 janvier 2015 sous les balles de l’islamisme, dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. Il a dessiné le pire du XXe siècle et a été lui-même la victime du pire du XXIe siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle particulière, et pour tout dire vertigineuse », a écrit Laurent Joly.



« La rafle dite du Vel d’Hiv est la plus importante opération menée contre les Juifs en Europe de l’Ouest pendant la Seconde Guerre mondiale, avec 12 884 hommes, femmes et enfants arrêtés en moins de deux jours en vue d’être exterminés à Auschwitz. »

« Elle est le résultat d’un accord criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy, qui a accepté de mettre la police française au service de la politique nazie. Plus de 110 000 Juifs, français et étrangers, vivent alors à Paris et en banlieue. Après définition des catégories et tri des « fichiers juifs » de recensement, 27 400 fiches d’arrestation sont établies par la Préfecture de police de Paris. Elles concernent des Juives et Juifs apatrides (ex-polonais, russes, etc.) de plus de 16 ans, auxquels il faut ajouter 10 000 enfants de moins de 16 ans, la plupart de nationalité française. »

« Environ 4 500 policiers sont mobilisés afin d’arrêter et de surveiller les victimes. Au terme des opérations, 8 833 « adultes » et 4 051 enfants ont été arrêtés. C’est un paradoxe : la « rafle monstre », comme on l’appelle, est un semi-échec pour la police. Les « adultes » sans enfants sont directement conduits au camp de Drancy, tandis que les familles sont parquées au Vélodrome d’Hiver à Paris. Presque tous (12 400) seront déportés, les enfants séparés de leurs parents dans des conditions abominables. Il n’y aura qu’une centaine de survivants en 1945. »


« L’ouvrage de Claude Lévy et Paul Tillard La Grande Rafle du Vel d’Hiv est paru le 5 mai 1967. Publié dans la collection d’histoire à succès de Robert Laffont « Ce jour-là », soutenu par un spectaculaire bandeau rouge (« La Saint-Barthélemy des juifs de Paris ») et une préface de Joseph Kessel, il fit d’emblée sensation. » 

« Les événements de 1968, La France de Vichy de Robert Paxton puis l’émergence de Serge Klarsfeld ont éclipsé le rôle précurseur de La Grande Rafle dans la prise de conscience publique liée à la responsabilité de Vichy dans la déportation des Juifs. Le 20 février 1967, L’Express donnait le ton : « Pour la première fois depuis la Libération, les responsables français du génocide, du plus petit jusqu’au plus grand, seront nommément mis en accusation »…

« Mais c’est moins la mise en accusation des « responsables français » de la rafle que l’évocation détaillée et bouleversante de celle-ci, via une vingtaine de témoignages de rescapés, qui a fait le succès de l’ouvrage. C’est en grande partie grâce à lui que l’événement et l’expression même de « rafle du Vel d’Hiv » se sont imposés dans la mémoire nationale. »

En juin 2020, Tallandier a republié ce livre de deux résistants déportés. "Tandis que les célibataires et les couples sans enfants sont directement conduits au camp d’internement de Drancy, les familles, soit plus de 7 000 personnes, sont détenues au Vélodrome d’Hiver. Elles y demeurent plusieurs jours, dans des conditions épouvantables : entassées sur les gradins, dans une chaleur insupportable, presque sans eau, ni vivres. Jusqu’à leur internement à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande, avant d’être déportées vers les camps de concentration d’Allemagne et de Pologne. Fruit d’une longue enquête, La Grande Rafle du Vel d’Hiv, publié en 1966, demeure encore aujourd’hui le document de référence sur le crime du « Jeudi noir » de juillet 1942".


« Avec ce dessin d’une force exceptionnelle, Cabu a certainement voulu symboliser le drame des orphelins de la grande rafle, dont les parents ont été déportés et exterminés. » 

« C’est le cas de la petite fille dont il s’est inspiré : Lisa Fajnzylberg. Alors âgée de 6 ans et demi, la fillette est tenue de porter l’étoile jaune, mais son petit frère, Lucien, 4 ans et demi, en est encore dispensé. » 

« Le 16 juillet 1942, au 12, boulevard de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, les agents arrêtent sa mère, Ita, 32 ans, mais ils épargnent son père Wigdor, 33 ans, glorieux combattant de la guerre de 1939-40 au cours de laquelle il a perdu une jambe ». 

« Peu après, Wigdor se rend chez le photographe avec Lisa et Lucien. Puis il écrit au maréchal Pétain, à Vichy, espérant que sa lettre, sa photo, ses médailles émouvront en haut lieu. Il n’en sera rien. Sa femme est déportée le 23 septembre 1942. Lui-même, ayant mis ses enfants à l’abri à la campagne, sera raflé dans la nuit du 3 au 4 février 1944 et mourra en déportation, laissant deux orphelins inconsolables. » 

« La tension dramatique de la scène est accentuée par le clair-obscur que prisait tant Cabu – et son hommage permanent au maître du genre, Rembrandt. »


« Lorsque Cabu réalise ce dessin d’une qualité exceptionnelle (chaque visage semble exprimer un sentiment propre, de résignation, d’effroi, d’abattement, de perplexité), il ignore que le bus deviendra le symbole par excellence des terribles journées de juillet 1942 : l’unique photo de la rafle n’a pas encore été identifiée ; elle le sera par Serge Klarsfeld en 1990 à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP). »
 
« D’abord amenées dans des centres de rassemblement, les victimes sont réparties entre le Vélodrome d’Hiver et le camp de Drancy. Le Vel d’Hiv est destiné aux familles ; Drancy, aux « adultes » (Juives et Juifs de plus de 16 ans) sans enfants. Pour ces transferts, la Préfecture de police de Paris dispose de dix grands cars et de voiturettes. La Compagnie du métropolitain (l’ancêtre de la RATP) a par ailleurs mis à disposition de la Préfecture 50 autobus au titre d’un « service spécial »… » 

« C’est l’un de ces autobus, de couleurs blanche et verte, si familiers dans le paysage parisien des années 1940, que Cabu a dessiné. »

Les yeux expressifs des passagers entassés sont comme tournés vers l'intériorité des êtres humains. Chaque regard, chaque attitude retracent un parcours de vie. Un enfant baille. Une femme sans espoir et portant l'étoile jaune sur son corsage tient contre elle son enfant. Certains semblent enregistrer par leur regard leur rue. 

« Cabu par Véronique Cabut »

Dessinateur, Cabu était aussi un journaliste de presse (carte de presse n° 21991). « Un dessin cela ne se raconte pas, cela se regarde » affirmait-t-il. J’attendais tous les mercredis pour les voir publiés dans Le Canard enchaîné et Charlie Hebdo. Jamais je ne regardais sur sa table les originaux. De toutes façons le fouillis particulier qui y régnait m’en dissuadait. Lui seul savait s’y retrouver.

Cabu a 29 ans en 1967 lorsque Le Nouveau Candide lui commande une série de dessins pour illustrer la publication des bonnes pages du livre à paraitre de Claude Lévy et Paul Tillard La Grande Rafle du Vel d’Hiv. C’est une exclusivité. Cabu lit ce livre qui retrace les histoires vraies de familles juives arrêtées au petit matin à Paris par la police française les 16 et 17 juillet 1942. Il est totalement bouleversé. Les auteurs, résistants et déportés, ont mené une vaste enquête et interrogé de nombreux témoins.

Le défi est immense et Cabu y met toute son énergie et son talent graphique inégalé. Des dessins bruts, « un coup de poing dans la gueule » - je reprends volontairement son expression car elle prend toute sa force en les regardant. Travailleur acharné, ce projet lui tient à cœur plus qu’aucun. Sa mémoire que je qualifierais de photographique saute aux yeux.

Rien n’est plus dur que d’écrire en général sur le dessin, et sur celui de l’homme de sa vie en particulier. Plongée, contre-plongée, compositions différentes, trait unique, en mouvement, des angles choisis avec une détermination précise et sans faute au service de l’expressivité. Foisonnement de personnages toujours différents comme chez son maître Albert Dubout qu’il copiait jeune. Visages expressifs aux yeux apeurés des hommes femmes et enfants, et toute la dureté des policiers, gendarmes, militaires, impassibles.

Cabu avait une admiration pour les tableaux de Rembrandt, il prenait des notes sur les yeux des personnages dans tous les musées. Les décors de ses œuvres ne sont jamais gratuits, ils collent à la réalité qu’il s’agisse du bus, de l’intérieur du Vel d’Hiv ou du métro aérien. Son sens des détails est unique, il ne laisse rien au hasard. Les situations sont fidèles aux lieux indiqués dans le livre. Sa générosité est flagrante, toute son âme est là pour raconter cette tragédie qui a couté la vie à 13 000 Juifs.

Cabu en restera marqué toute sa vie comme par son service militaire obligatoire de 24 mois pendant la guerre d’Algérie.

Ses dessins sont là pour l’histoire. Laurent Joly en restitue magnifiquement toute la force et je l’en remercie »

QUESTIONS À VÉRONIQUE CABUT ET LAURENT JOLY

« Comment ces dessins sont-ils nés, et quelle est leur histoire ?

V.C.
: En 1967, Le Nouveau Candide demande à Cabu d’illustrer le livre de Claude Lévy et Paul Tillard La Grande Rafle du Vel d’Hiv dont ils ont acquis les droits en exclusivité. Âgé de 29 ans, Cabu lit ce livre qui raconte pour la première fois comment près de 13 000 juifs de Paris ont été raflés les 16 et 17 juillet 1942 par la Police française. Il admettra que l’illustration de « ce livre terrible » (selon ses mots) lui fera faire des cauchemars et il en restera marqué à vie, au même titre que son service militaire de 27 mois en Algérie.

Quelle est leur portée symbolique ?

L.J. : La plus forte, évidemment, est ce que l’on sait du destin de Cabu. En 1967, il mettait tout son talent pour illustrer l’une des conséquences les plus tragiques du nazisme et de la collaboration d’État en France occupée.

En 2015, il est mort sous les balles de l’islamisme. Il a dessiné le pire du 20e siècle, et a été lui-même la victime du pire du 21e siècle. C’est vertigineux.

En quoi ces dessins permettent-ils de retracer un événement aussi tragique que la rafle du Vel d’hiv ?

L.J. : Comme on le sait, il n’existe qu’une photo de la grande rafle, représentant l’arrivée des bus devant le palais des sports du Vélodrome d’Hiver. Cabu compense donc cette absence en choisissant de mettre les victimes au cœur de ses dessins – à part les policiers, on ne voit qu’elles, pas de témoins, pas de voisins. Les victimes, leur détresse, leur dignité, face à la machine policière implacable.

Comment ces dessins ont-ils influencé Cabu dans la suite de son parcours professionnel et personnel ?

V.C. : Il écrira, à l’occasion de la sortie du livre Ma 5ème République (2001) : « Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de ce livre terrible qui me donnera des cauchemars en l’illustrant ». Il a toujours été très attentif à ce drame du Vel d’Hiv, et lorsque le Président Chirac a reconnu le 16 juillet 1995 la responsabilité de l’État français dans les déportations, il en sera très touché. Cabu était un homme engagé, un pacifiste convaincu.

Pourquoi avoir décidé aujourd’hui de faire redécouvrir ces dessins jamais publiés depuis leur parution dans la presse ?

V.C. : Le 80e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv a été déterminant. Par un ami commun, j’ai rencontré Laurent Joly en début d’année 2021 à qui j’ai montré les dessins. Ces dessins n’ont jamais été présentés ensemble depuis 1967, date de leur publication dans Le Nouveau Candide (1). Rencontre inoubliable, Laurent Joly savait tout et reconnaissait les situations de certains personnages… Très vite, d’un commun accord, nous avons souhaité les exposer et toucher ainsi un large public, et notamment les jeunes générations. Le Mémorial de la Shoah et son directeur, Jacques Fredj, ont immédiatement accepté le principe d’une exposition exceptionnelle qui accompagne le récit. De par sa longue durée (5 mois) et l’important travail du Mémorial à destination du monde scolaire, avec Laurent Joly, nous en sommes très fiers.

Dans quelle mesure la transmission de la mémoire peut-elle se faire à travers le dessin ?

V.C. : Le plus important est le contexte historique de la Rafle pour ces hommes, ces femmes et ces enfants arrêtés au petit matin sur ordre de Vichy. C’était là tout l’enjeu de l’ouvrage La Grande Rafle du Vel d’Hiv publié en 1967 par Claude Lévy et Paul Tillard. Les auteurs, tous deux résistants et déportés, se sont improvisés historiens et ont mené l’enquête pour enfin briser le silence autour de cet évènement tragique. Les dessins de Cabu, par leurs qualités graphiques, traduisent la vérité « visuelle » : des regards apeurés des personnages aux visages impassibles des policiers, jusqu’à la foule entassée, et le tout avec une composition exceptionnelle. Ce n’est pas le « Cabu » que l’on connait, c’est juste la force du grand dessinateur qu’il était, au service de la transmission de l’horreur.

À nous de continuer à les faire connaître.

Qu’aimeriez-vous que les visiteurs apprennent ou comprennent en parcourant l’exposition ?

L.J. : Que les plus jeunes, qui n’ont pas connu Cabu, découvrent son génie, son sens du détail émouvant, personnalisant chaque visage, qui permet d’entrer de plein pied dans cet évènement dramatique. Et puis aussi bien sûr qu’ils en ressortent avec des bases historiques claires sur la rafle du Vel d’hiv. L’enjeu est d’autant plus important qu’il n’y aura sujet… »


(1). Seuls 3 dessins ont été reproduits dans la biographie de Cabu (Gallimard 2018)
et un autre dans le livre Ma 5ème République en 2001.

Le 16 juillet 1942, à l’aube, débute à Paris une vaste opération policière, baptisée « Vent printanier ». Voulue par les autorités allemandes, elle mobilise près de 9 000 hommes des forces du gouvernement de Vichy. Ce jour-là et le lendemain, 12 884 juifs sont arrêtés, dont 4 051 enfants.


Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande Rafle du Vel d’Hiv. Préface de Joseph Kessel. Tallandier, 2020. 10 €. 304 pages. EAN papier : 9791021043596

Laurent Joly, Cabu, La Rafle du Vel D'Hiv. Avant-propos de Véronique Cabut. Tallandier, 2022. 18 €. 56 pages. EAN papier : 9791021053984


Du 1er juillet au 7 novembre 2022
17, rue Geoffroy–l’Asnier. Paris 4e
Tél. : 01 42 77 44 72
Tous les jours, sauf le samedi, de 10 h à 18 h
Nocturne jusqu’à 22h le jeudi.
Entrée gratuite
Visuels :
Affiche de l’exposition 
© V. Cabut

Wigdor Fajnzylberg entouré de ses deux enfants Lisa et Lucien. Après le 16 juillet 1942. 
© Mémorial de la Shoah.

La petite fille, Cabu, 1967. Publié dans le n° 313 du Nouveau Candide 
© V. Cabut.

L’Autobus, Cabu, 1967. 28 x 45,5 cm. Publié dans le n° 313 du Nouveau Candide. © V. Cabut.

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