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jeudi 17 septembre 2020

« Made in France - Au service de la guerre » de Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot


Arte diffusera le 22 septembre 2020 « Made in France - Au service de la guerre » (Made in France: Gaza im Visier), documentaire partial de Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot. « Un fabricant de matériel de guerre français est visé par une plainte pour complicité de crime de guerre après la mort de trois enfants palestiniens. Le récit d’un combat judiciaire sans précédent, depuis la bande de Gaza jusqu’au tribunal de Paris. » Un blood libel visant à diffamer Israël et l'isolant par un djihad judiciaire ciblant un fabricant d'armes. Tout en occultant le terrorisme palestinien, ses victimes israéliennes et l'anti-israélisme d'Al MezanONG généreusement financée notamment par l'Union européenne (UE).

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« Gaza, la vie » par Garry Keane 
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« Israéliens, Palestiniens et la bande de Gaza » 
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5e partie : Les tournées controversées de Salah Hamouri en France (5/5) 
Mon interview sur RCN (Radio Chalom Nitsan) le 18 octobre 2012

“Thema” propose, à l’antenne et en ligne, « Géopolitique : les grands docus d’ARTE », une série de documentaires géopolitiques inédits tous les mardis soir du 8 septembre au 6 octobre et à partir du 1er septembre sur arte.tv. "Embargo sur l’Iran, rôle de l’Otan, batailles pour la santé...Pour la rentrée, ARTE revient sur quelques grands enjeux de géopolitique qui marquent l'actualité à travers une série de documentaires".

Terroristes du Hamas
« Le 17 juillet 2014, pendant l’opération "Bordure protectrice", un drone israélien cible une maison dans un quartier populaire de Gaza ». Rappelons que cette opération militaire visait le mouvement terroriste islamique palestinien Hamas, lié aux Frères musulmans, ayant pendant des années tiré des missiles vers des civils en Israël et dont la charte vise la destruction de l'Etat Juif.

« Wassim, Afnan et Jihad, trois enfants qui jouaient sur le toit, meurent, les corps criblés par les éclats d’un missile ». C'est la version autorisée par le Hamas. Quelle autorité indépendante l'a vérifiée ? Des journalistes ont témoigné que les terroristes gazaouis se positionnaient à proximité ou sur le toit d'immeubles d'habitations, d'hôpitaux, etc. Pendant une guerre, laisse-t-on ses enfants s'amuser sur un toit de maison ? Il n'est pas innocent de prénommer son fils Jihad, guerre menée au nom d'Allah.

Quid des trois adolescents israéliens - Naftali Frenkel, Gilad Shaer et Eyal Yifrach - "enlevés et assassinés par des terroristes du Hamas en Cisjordanie en juin 2014 - acte à l'origine de l'opération "Bordure protectrice" déclenchée par Tsahal quelques semaines plus tard ? L'enlèvement et le meurtre des trois adolescents avaient été revendiqués par la branche militaire du Hamas, les Brigades Azzedine Al-Qassem". Les familles des victimes israéliennes "ont intenté une action en justice contre le groupe terroriste" a rapporté Israel Hayom en août 2020. Les plaignants réclament des dommages et intérêts d'un montant de 520 millions de shekels (130 millions d'euros environ). "Représentés par les avocats Nitsana Darshan-Leitner, Avi Segal et Avi Gaz du Centre juridique israélien Shurat Hadin", ils veulent "mettre un terme aux transferts de fonds de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza. La procédure repose en partie sur une étude menée par le lieutenant-colonel de réserve Alon Eviatar, relevant que l'Autorité palestinienne transfère ainsi entre 50 et 100 millions de dollars (entre 42 millions et 84 millions d'euros) par mois au Hamas."

"Cet argent, transféré aux bureaux du gouvernement du Hamas et à divers organes de la bande de Gaza, est considéré comme des fonds du groupe terroriste qui peuvent, en tant que tels, être confisqués dans le cadre d'une condamnation de celui-ci", a déclaré Shurat Hadin dans un communiqué. Des fonds dont Hussam Qawasmeh, chef de la cellule terroriste ayant commis l'enlèvement et le meurtre des adolescents, "a avoué avoir bénéficié pour mener l'attaque" lors de son interrogatoire .

"Il s'agit d'un procès sans précédent. Pour la première fois, les fonds de l'Autorité palestinienne vont être confisqués en raison d'une attaque terroriste perpétrée par le Hamas. Si l'AP refuse d'honorer l'ordre de saisie, et continue de financer le Hamas, nous ferons en sorte que les sommes transférées dans la bande de Gaza soient déduites des taxes collectées par Israël au nom de l'AP", a affirmé Nitsana Darshan-Leitner, qui dirige Shurat Hadin.

Mais ces actions judiciaires n'ont pas l'heur d'intéresser les deux réalisatrices, Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot.

Al Mezan Center for Human Rights
« Un enquêteur palestinien, Yamin al-Madhoun, chargé par l’ONG Al Mezan de récolter les preuves des crimes de guerre commis lors de l’offensive découvre un petit bout de métal parmi les débris. Il y est inscrit "Paris, France" et le nom d'une entreprise française ».

Celui qui décrit le mieux cette ONG est ONG Monitor (Observatoire des ONG), malgré l'opacité d'Al Mezan.

Les généreux donateurs finançant des actions de "surveillance" des droits des civils gazaouis ? L'Union européenne (UE), les Pays-Bas, Human Rights and International Humanitarian Law Secretariat réunissant la Suède, la Suisse, le Danemark et les Pays-Bas et ayant pris fin en 2017 - 641700 dollars (2014-2017) -, Diakonia, American Friends Service Committee (AFSC), et Medico International (Allemagne).

En 2017-2020, Al Mezan a reçu 449 997 euros de l'UE via EIDHR pour “Strengthening monitoring, protection and Rehabilitation of Civilians Victimized by, or at risk of, human rights and IHL Violations in Gaza with Relation to Access Restricted Area and Torture.”

En 2019, Al Mezan a reçu 244,756 dollars de l'organisme onusien Fonds humanitaire d'OCHA pour les territoires palestiniens occupés pour “Monitoring and documentation of IHL and IHRL violations in the Gaza Strip.”

Al Mezan désigne continûment l'armée israélienne comme les "Forces israéliennes d'occupation" (IOF), délégitime l'auto-défense israélienne, et gomme le contexte du terrorisme palestinien, le recours par le Hamas aux boucliers humains, ainsi qu'aux attaques illégales par des roquettes contre des civils israéliens.

L'organisation gazaouie procédurière décrit régulièrement les politiques israéliennes comme de l'“apartheid,” accuse Israël de “nettoyage ethnique" et de “crimes de guerre,” promeut le narratif de la “nakba” et qualifie les mesures sécuritaires israéliennes de "punitions collectives".

Durant la guerre en 2014, Al Mezan a été désignée par UN-OCHA pour fournir des statistiques de blessés. Ces statistiques avaient été élaborées avec le ministère de la Santé du Hamas, et de nombreux individus identifiés par Al-Mezan et d'autres comme “civils” tués durant le conflit étaient en fait des combattants et des membres de groupes terroristes. Al Mezan a pourtant été citée par le rapport Goldstone biaisé.

Al Mezan soutient le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions).

Juge français
« Pour la première fois, un lien juridique pourrait être établi entre un crime de guerre et un industriel français ».

« Cette pièce à conviction permet le démarrage d’une procédure opposant les parents des enfants disparus à un fabricant de matériel de guerre ».

« Fait inédit dans l’histoire de la jurisprudence française : un juge devra se prononcer sur la complicité d’une société privée à la participation d’un crime de guerre commis par une armée étrangère ».

« La plainte est instruite depuis février 2018 par le pôle "Crimes contre l’humanité – crimes et délits de guerre" du tribunal judiciaire de Paris ». Instruit-elle des plaintes contre les mouvements terroristes palestiniens ayant tué des Franco-israéliens lors d'attentats depuis l'Intifada II ?

« L’affaire, en pleine instruction en 2020, était jusqu’ici restée confidentielle ».

« Les journalistes et documentaristes Sophie Nivelle-Cardinale (Prix Albert-Londres en 2016, pour le documentaire Disparus, la guerre invisible de Syrie) et Alice Odiot (lauréate du même prix en 2012 pour Zambie, à qui profite le cuivre ?) relatent l’affaire, des toits de Gaza jusqu’au cabinet parisien d’avocats qui juge le combat à venir comme celui de "David contre Goliath". Cliché. Et en plus faux.

« L’on suit le lent cheminement de la justice, en passant par le siège des Nations Unies ou par Tel Aviv, où les réalisatrices ont pu capter la parole de hauts dirigeants de l’armée israélienne ».

« Outre les images glaçantes tournées par l’enquêteur au lendemain du bombardement, le documentaire s’attache aussi longuement aux survivants de la famille Shuheibar, leurs visages sonnés devant les enquêteurs et les avocats, ou leurs regards inquiets tournés vers le ciel ».

« En dix ans, l’ONG Al Mezan a déposé 244 plaintes en Israël concernant plus de 500 civils tués ou blessés par les soldats israéliens dans la bande de Gaza ».

« Aucune n’a abouti ».

« Pour eux, le procès en France représente la seule réponse juridique aux crimes de guerre commis par Israël. » Cette allégation infondée s'avère d'autant plus grave qu'aucune instance juridique internationale n'a condamné Israël, ou tel officier militaire israélien, pour "crimes de guerre".

Ce documentaire est un énième blood libel visant à diffamer Israël et à l'isoler par le djihad judiciaire intimidant un fabricant d'armes. Tout en occultant le terrorisme palestinien et ses victimes israéliennes, les difficultés pour les familles de ces victimes d'obtenir des condamnations judiciaires de l'Autorité palestinienne et du Hamas qui financent, soutiennent et promeuvent les terroristes.

Et ce, alors que la configuration au Proche-Orient et au Moyen-Orient est bouleversée par la diplomatie audacieuse du Président américain Donald Trump, des alliances entre dirigeants Arabes musulmans sunnites d'Etats du Golfe et le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu, pour contrer le régime iranien des mollah chiites et ses proxys, notamment le Hezbollah au Liban, et le Qatar.

Et que les Palestiniens, par leur intransigeance, gênent la diplomatie et les intérêts des monarchies du Golfe.

« Une famille palestinienne contre Goliath »

« En 2014, lors de l’opération “Bordure protectrice”, un missile israélien, dont l’une des pièces provient d’une entreprise française, tue trois enfants palestiniens. Un documentaire suit pas à pas le combat de leur famille, qui a déposé plainte en France contre le fabricant. Entretien avec Alice Odiot *, sa coréalisatrice. Propos recueillis par Raphaël Badache ».

« Votre documentaire pose cette question : les fabricants d’armes sont-ils coupables des crimes commis avec leurs marchandises ?
Alice Odiot : Pour la première fois, une procédure judiciaire examine le lien entre la mort de trois enfants et une société d’armement française. Un fabricant de matériel de guerre, dont on retrouve l’un des composants sur une scène de crime de guerre, est-il complice ? Peut-être. Il est permis d’avoir des doutes mais imaginez que la justice française réponde par l’affirmative : nous aurions là une jurisprudence aux conséquences inimaginables.

Vous mettez en avant un article du Code pénal : “Est complice d’un crime la personne qui sciemment, par aide ou par assistance, en a facilité la préparation.”
C’est le fondement de cette procédure, le chemin de traverse juridique emprunté par Joseph Breham – l’avocat qui représente les proches de ces enfants tués. Cela paraît tout simple, mais voilà la problématique des exportations d’armes ramenée à un débat sur la responsabilité pénale. 

Que représente cette procédure pour les parents des enfants disparus ?
Elle est fondamentale car les parents que nous avons filmés sont face à un deuil qui est impossible sans procès.
Ils ont porté plainte en Israël, comme d’autres familles gazaouies ayant perdu leurs enfants lors de l’opération “Bordure protectrice” de 2014 [une offensive israélienne dans la bande de Gaza, en 2014, qui, selon l’ONU, a notamment coûté la vie à plus de 500 enfants, NDLR].
Ces plaintes sont toutes restées sans réponse. Alors que leur reste-t-il ? Cette action en France, tout à fait inédite. 
Ils savent que cela sera très long mais il leur paraît légitime d’attendre qu’un procès se tienne dans le pays où a été fabriqué ce matériel de guerre. Et leurs attentes sont immenses. Ce n’est pas la seule famille à Gaza qui ait retrouvé, parmi les débris des missiles qui ont tué leurs enfants, un petit bout de métal où l’on peut lire “France” et le nom du fabricant. Ils l’ont gardé, comme une terrible relique.

Justement, un procès est-il déjà prévu ?
Pas pour le moment. Nous ne savons pas si l’entreprise impliquée a été entendue. À l’heure actuelle, je peux seulement vous dire que les parties civiles à Gaza ont été reçues en visioconférence par un juge et que l’instruction se poursuit.

Cette procédure, c’est David contre Goliath ?
Logiquement, Israël défend fermement le fait qu’aucun procès ne vienne questionner son armée ni les opérations menées dans les territoires qu’il occupe. Nous filmons à Gaza des gens pris au piège, mais qui ont encore suffisamment de courage pour chercher justice. Alors, oui, comme le dit l’avocat dans le documentaire, cette procédure c’est David contre Goliath. Si David gagne, cela pourrait poser quelques problèmes diplomatiques. »

* Prix Albert-Londres de l’audiovisuel en 2012 pour Zambie, à qui profite le cuivre ?


« Made in France - Au service de la guerre  » de Sophie Nivelle-Cardinale et Alice Odiot 
France, 2020
Sur Arte le 22 septembre 2020 à 23 h 25
Disponible du 15/09/2020 au 21/10/2020
Visuels :
Salon eurosatory 2018
© Les Films du Tambour de Soie

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