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lundi 7 septembre 2020

« J.O. 1972 : la tragédie de Munich » de Sebastian Dehnhardt, Uli Weidenbach et Manfred Oldenburg

J.O. 1972 : la tragédie de Munich (Black September. The True Story of the Munich Massacre, 2006) est un documentaire de Sebastian Dehnhardt, Uli Weidenbach et Manfred Oldenburg. L’histoire de la prise d’otages et de l’assassinat de 11 athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de Munich (ancienne République fédérale allemande, actuelle Allemagne), les 5-6 septembre 1972, par les terroristes du mouvement Arabe palestinien Septembre Noir. Et ce qu’elle révèle sur la détermination et le courage des athlètes et politiciens Juifs israéliens, ainsi que la lâcheté et l’incompétence de dirigeants politiques et sportifs européens, la cruauté lâche des terroristes Arabes palestiniens antisémites, dont Abu  Mazen (Mahmoud Abbas), et l’alliance remontant au grand mufti de Jérusalem al-Husseini entre ces derniers et les (néo-)nazis allemands.



Après la guerre d’Indépendance (1948), la (Trans)Jordanie a accueilli un grand nombre de "réfugiés Arabes palestiniens", et a occupé la Judée et la Samarie.

Dirigée par Yasser Arafat, l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), notamment le Fatah, utilise le royaume hachémite comme base militaire à ses attaques terroristes contre l’Etat d’Israël. Elle tente aussi des putschs contre le pouvoir jordanien.

Lors de la Guerre des Six-Jours (1967), l’armée israélienne libère en la conquérant la Judée et la Samarie.

En septembre 1970, le roi Hussein de Jordanie réprime durement l’un de ces putschs visant à le détrôner ou/et à le tuer pour instituer un Etat-terroriste palestinien. Un accord est signé entre la Jordanie et Arafat, mais celui-ci n’en respecte pas les stipulations.

En 1971, le roi de Jordanie ramène l’ordre dans son royaume en luttant victorieusement contre les fédayins palestiniens qui fuient, en préférant parfois se rendre aux soldats israéliens, ou qui sont expulsés du royaume.

La même année, le Fatah crée le groupe terroriste Arabe palestinien Black September (Septembre Noir) qui assassine en novembre 1971 le Premier ministre jordanien Wasfi al-Tal.

Onze athlètes israéliens Juifs tués

A l’aube du 5 septembre 1972, lors des Jeux Olympiques (JO) d’été à Munich (alors en RFA), un commando lourdement armé de terroristes arabes palestiniens de Septembre Noir pénètre aisément dans le village olympique. Arborant des vêtements sportifs, il se dirige vers l’immeuble où demeure l’équipe israélienne.

Malgré la courageuse résistance d’athlètes israéliens, il kidnappe neuf athlètes de cette équipe ; les autres athlètes israéliens sont tués par les terroristes ou parviennent à fuir. Il formule alors ses exigences aux autorités allemandes : la libération de terroristes détenus en Israël et leur transfert en Israël, et celle de deux gauchistes allemands de la Faction armée rouge (RAF), Ulrike Meinhof et Andreas Baader, en Allemagne. Refus israélien. Les terroristes jettent par-dessus le balcon de l’immeuble un athlète israélien assassiné, Moshe Weinberg.


Malgré la demande israélienne, les autorités politiques allemandes et le Comité olympique refusent d’interrompre les J.O. dont les épreuves sportives, transmises à la télévision, se déroulent parallèlement aux négociations avec les terroristes.

Écartant les offres d’argent des autorités ouest-allemandes, les terroristes reportent leur ultimatum et exigent un avion pour aller au Caire (Egypte). Ils prennent un bus avec leur otage jusqu’à l’aéroport de la base militaire Fürstenfeldbruck de l’OTAN.

Là, des forces de l’ordre allemandes tentent une vaine opération pour mettre un terme à la prise d’otages. Alors que des athlètes israéliens étaient parvenus à rompre des liens autour de leurs poignets, tous les athlètes israéliens sont tués lors de l'intervention allemande.


Le bilan est lourd : onze athlètes Juifs de l'équipe olympique israélienne - David Mark Berger (28 ans, haltérophile), Zeev Friedman (28 ans, haltérophile), Yosef Gottfreund (40 ans, arbitre de lutte), Eliezaar Halfen (24 ans, lutteur), Yosef Romano (32 ans, haltérophile), Amitzur Shapira (40 ans, entraîneur de l'équipe d'athlétisme), Mark Slavin (18 ans, lutteur), Andre Spitzer (27 ans, arbitre d'escrime), Yakov Springer (50 ans, entraîneur de l'équipe d'haltérophilie), Kehat Schor (53 ans, entraîneur de l'équipe de tir), Moshe Weinberg (32 ans, entraîneur de l'équipe de lutte) - et un policier ouest-allemand décédés.

Lors de l'opération allemande, cinq des huit terroristes sont tués, et trois interpellés.


Le 6 septembre 2012, Avery Brundage, président du Comité olympique, omet dans son discours d’évoquer les athlètes israéliens assassinés : « The Games must go on… » (Les Jeux doivent continuer). Ancien athlète ayant concouru aux J.O. en 1912, Avery Brundage avait dirigé des organisations sportives américaines et s’était élevé contre le boycott des J.O. de Berlin, dans l’Allemagne nazie, en 1936.

Cet « événement caractérise la naissance du terrorisme moderne ». Le communiqué de la chaîne Paris Première omet curieusement de le qualifier d'islamiste.

Il a eu de nombreuses conséquences : création par la RFA d’une cellule de lutte contre le terrorisme, bombardement de bases de l’OLP en Syrie et au Liban, détournement moins de deux mois plus tard d’un avion de la Lufthansa, libération le 29 octobre 1972 par la RFA de trois preneurs d'otages survivants.

Le gouvernement de Golda Méir décide de venger les victimes, et d'agir pour prévenir toute reproduction de cette tragédie. La traque des terroristes par le Mossad s'étale sur plus d'une décennie Elle vise à éliminer les responsables de cette tragédie – Abdel Wael Zwaiter, Mahmoud Hamchari, Hussein al Bachir, Abou Youssouf, Mohamed Boudia, Ali Hassan Salameh -, dont l’un des maîtres d’œuvre est l’Arabe palestinien Mahmoud Abbas (Abu Mazen). Par erreur, le Mossad tue Ahmed Bouchiki à Lillehammer.

En 1977, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la France a expulsé Abou Daoud, terroriste du Fatah responsable de la prise d’otages des athlètes israéliens par le commando Septembre Noir aux J.O. de Munich, vers Alger où Abou Daoud a pu librement rejoindre le lieu de son choix. Et ce, malgré la demande d’extradition de la RFA et de l’Etat d’Israël. Abou Daoud témoigne dans ce documentaire dont les auteurs ont interviewé aussi des proches des victimes israéliennes, des responsables israéliens, tel Ehud Barak, et allemands.

Le 17 juin 2012, le journal allemand Der Spiegel révèle, en se fondant sur le rapport du Service fédéral de renseignement, que deux néo-nazis, Willi Pohl et Wolfgang Abramowski, ont aidé les terroristes de Septembre Noir, dont Abou Daoud (sous le nom de Saad Walli), chef du commando, dans la logistique de cette prise d’otages des athlètes israéliens. L’un des deux néo-nazis était chargé par l’OLP de commettre des attentats et de prendre des otages en particulier à la cathédrale de Cologne, ceci pour venger des Arabes palestiniens tués par des policiers allemands. Willi Pohl, « aujourd'hui repenti de son passé nazi et devenu auteur pour la série télévisée à succès Tatort », a assisté à la rencontre entre Abou Daoud et des « Arabes portant costume et cravate », des diplomates syriens selon lui. Pohl et son complice « ont été arrêtés à Munich en octobre 1972 en possession d'armes automatiques, de grenades et d'une lettre de menace signée « Septembre noir » adressée à un juge chargé de l'instruction d'une enquête sur les membres du commando qui avaient survécu. Le commando s'était servi des mêmes grenades, de fabrication belge avec un explosif d'origine suédoise, pour tuer les otages israéliens ». En 1974, Pohl a été condamné à deux ans d’emprisonnement pour possession illégale d’armes.

Le 23 juillet 2012, ce journal allemand révélait que des alertes sur la tragédie à venir lors de ces J.O. avait été alors exprimées.

Le 26 août 2012, le Spiegel révélait que, craignant d'autres attentats, la RFA a collaboré officieusement, comme l'Italie, avec l’OLP peu après cet assassinat. Plusieurs mois après cet attentat, Walter Scheel, ministre allemand des Affaires étrangères, a rencontré secrètement plusieurs terroristes de Septembre Noir pour "reconstruire la confiance". Ces terroristes ont réclamé le soutien allemand à l'OLP en échange de l'arrêt des attentats terroristes palestiniens. Et l'ont obtenu. La RDA a mis un terme à son enquête.

Le 29 août 2012, des archives israéliennes déclassifiées révèlent combien les Israéliens déploraient cette tentative de sauvetage « mal organisée et ratée. [Les Allemands ont] tout fait pour en finir avec cette histoire, à n'importe quel prix afin de ne pas perturber les Jeux Olympiques… Ils n’ont même pas fait un effort minimal pour sauver des vies, ils n’ont pas pris le moindre risque pour sauver les gens, ni les leurs ni les nôtres » selon Zvi Zamir, alors chef du Mossad. Selon le Premier ministre Golda Méïr, l’Etat d’Israël n’avait pas reçu d’alerte concernant une menace visant l’équipe nationale aux J.O. de Munich. Golda Méïr avait exhorté à ne pas rendre responsable de cette tragédie les services de renseignements israéliens.

Le 5 septembre 2012, lors d'une cérémonie à la mémoire des victimes israéliennes à l’aéroport de la base militaire Fürstenfeldbruck, Ankie Spitzer, veuve d'Andrei Spitzer, entraineur de l'équipe israélienne d'escrime, a déploré la « tentative de sauvetage désastreuse » des forces de sécurité allemandes. Elle a fustigé « l'incompétence, la stupidité et l'arrogance » des autorités allemandes en 1972, et l'interdiction pour les familles des victimes d'accès aux documents officiels sur cette tragédie. Elle a réclamé « une nouvelle enquête » sur cet échec. Lors d'une conférence de presse, elle a insisté pour que les autorités allemandes « ouvrent tout », car c'était son droit de savoir ce qui s'était passé. Président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, DieterGraumann a dénoncé le « dilettantisme désastreux et inimaginable des forces de sécurité allemandes », et la « négligence » et la « légèreté » des dirigeants sportifs. « Aucun être humain ne peut comprendre » que les Jeux n'aient pas été interrompus immédiatement, a-t-il constaté. « Avons-nous été trop naïfs ? Avons-nous sous-estimé la menace terroriste ? Ces questions demeurent », a reconnu le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Pieter Friedrich. Silvan Shalom, vice-Premier ministre israélien, a qualifié le 5 septembre 1972 d'un «  des jours les plus tragiques du jeune Etat d'Israël ». Il a considéré «  tout à fait légitimes » les demandes des proches des victimes et estimé qu'il était « peut-être temps » que l'Allemagne déclassifie les documents concernant cette tragédie.

Honte au Comité d’organisation olympique

La campagne JustOneMinute - pétition lancée par Ankie Spitzer - a visé à faire respecter une minute de silence, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Londres (27 juillet-12 août 2012) à la mémoire des onze athlètes Juifs israéliens assassinés.

Lancée à cette fin, une pétition sur Internet a recueilli 111 753 signatures en août 2012.

Cette demande est refusée par les organisateurs des JO, dont Jacques Rogge, l’actuel président du Comité d’organisation des JO, et Sebastian Coe, responsable du Comité d'organisation des JO à Londres, en alléguant que les J.O. seraient apolitiques et qu'une minute de silence serait inappropriée lors de la cérémonie d'ouverture des J.O.

Pourtant, en 1996, la guerre dans les Balkans a été évoquée lors de la cérémonie d'ouverture des JO. En 2002, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001. En 2010, une minute de silence a été respectée à la mémoire du lugeur géorgien Nodar David Kumaritashvili, décédé lors d'un entrainement.

En fait, ces dirigeants craignent la réaction, et l'éventuel refus ou retrait des pays arabes.

La campagne JustOneMinute est soutenue par des politiciens israéliens, américains (Congrès), australiens, canadiens, italiens, français (Claude Goasguen), les gouvernements d'Israël, des Etats-Unis, d'Allemagne et d'Australie, ainsi que par des communautés Juives dans le monde et des responsables chrétiens.

Le 25 juillet 2012, Ilana Romano, veuve de l'haltérophile israélien Yosef Romano, a demandé à ce que les spectateurs de la cérémonie d'ouverture des JO observent une minute de silence lorsque Jacques Rogge, qui a participé aux JO de Munich en tant que sportif, débutera son discours. La Chambre italienne des députés a observé une minute de silence.

En vain.

Le 25 juillet 2012, Al-Hayat Al-Jadida, quotidien de l’Autorité palestinienne, a titré : « Le sport est fait pour la paix, pas pour le racisme ». Il a fait état de la lettre du Président du Comité olympique palestinien, Jibril Rajoub, à Jacques Rogge. Jibril Rajouby a exprimé à Jacques Rogge son appréciation de son opposition à la demande d'une minute de silence à la mémoire des athlètes Juifs israéliens assassinés. Il a rappelé que « le sport en Palestine est moyen de réaliser les objectifs nationaux » et « un instrument de lutte pour présenter la cause palestinienne ». Le 25 juillet 2012, le quotidien palestinien al-Hayat a qualifié d'« opération » cet attentat terroriste palestinien et a cité Jibril Rajoub alléguant que cette minute serait « une cause de division et diffuserait le racisme parmi les nations ».

Le 25 juillet 2012, en réponse à une lettre de la députée et vice-présidente du Comité des Affaires étrangères de la Chambre des députés Fiamma Nirenstein, le président de cette Chambre Gianfranco Fini a fait observer une minute de silence par les membres de cette Assemblée. "Notre parlement a aujourd'hui condamné l'acte de violence le plus vile - le terrorisme - qui a frappé tant de fois Israël au fil des années, caisant des dommages à des vies de civils innocents. Le dernier tragique attentat à Burgas contre des touristes israéliens, comme celui de Munich en 1972, exprime le désir de tuer la démocratie vibrante d'Israël", a déclaré Fiamma Nirenstein en désignant "l'organisation palestinienne terroriste Septembre Noir".

Le 29 juillet 2012, l’équipe olympique et des diplomates israéliens ont respecté une minute de silence lors de la cérémonie organisée devant leur pavillon du village olympique. Une trentaine d’athlètes de l’équipe italienne olympique, ainsi que le ministre italien des Sports Piero Gnudi, s’est jointe à eux.

Le 6 août 2012, une cérémonie à la mémoire des athlètes israéliens assassinés a été organisée par la communauté britannique Juive et l'ambassade d'Israël en Grande-Bretagne. Environ mille personnes y ont assisté, dont des responsables communautaires, Boris Johnson, maire de Londres, David Cameron, Premier ministre britannique, Jacques Rogge, Sebastian Coe, président du Comité d'organisation de ces Jeux 2012. « Même après 40 ans, c'est douloureux de revivre les moments les plus douloureux du mouvement olympique », a indiqué Jacques Rogge. « Honte à vous, parce que vous avez oublié onze membres de la famille olympique. Vous les discriminez pour la seule raison qu'ils sont Israéliens et Juifs », a déclaré Ankie Spitzer, veuve d'Andrei Spitzer, entraineur de l'équipe israélienne olympique d'escrime, aux dirigeants dudit Comité. Une déclaration accueillie par une standing ovation réservée aussi à Ilana Romano, qui a déploré que Jacques Rogge « se soit soumis au terrorisme. Votre nom sera écrit sur les pages de l'histoire comme un ancien athlète devenu le président qui a violé la charte olympique qui appelle à la fraternité, l'amitié et la paix ».

Malgré la demande d’Irwin Cotler, ancien ministre canadien de la Justice, aucune minute de silence n’est observée non plus lors de la cérémonie de clôture.

Médaillée olympique américaine Juive de gymnastique, Aly Raisman a déclaré le 8 août 2012 qu’elle aurait observé cette minute de silence à la mémoire des athlètes israéliens tués.

Un CRIF "palestiniennement correct"
Le 5 septembre 2012, date commémorant les 40 ans de l’attentat perpétré contre des athlètes israéliens aux J.O de Munich, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) organise à 19 h, au siège du Comité national olympique à Paris, « lieu où l’olympisme fut créé », une cérémonie en présence de Valérie Fourneyron, ministre des Sports, du président du Comité national olympique et sportif français, Denis Masseglia, de l'ambassadeur d'Israël en France, S.E. Yossi Gal, de représentants de fédérations sportives, des associations de lutte contre l’antisémitisme et le racisme, des hauts responsables de la justice antiterroriste, afin de rappeler le souvenir de cet événement. Rappelons que, député socialiste, Valérie Fourneyron avait interrogé le 24 mai 2011 le ministre français des Affaires étrangères et européennes pour savoir « si la France soutiendra la soumission officielle du rapport Goldstone au conseil de sécurité en vue d’une éventuelle saisine de la Cour pénale internationale ».

Parmi l’assistance : l’ambassadeur des Etats-Unis en France Charles Rivkin, l’ambassadeur des Etats-Unis à l’UNESCO, David Killion, l’ambassadeur d’Allemagne en France, Suzanne Wasum-Rainer, Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris, Pierre Schapira, adjoint au Maire chargé des relations internationales, le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, Rogel Nahum, athlète délégué par le Comité Olympique israélien, Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat, Marc Trévidic, juge d’instruction, Alain Arvin-Berod, administrateur du think tank « Sports et citoyenneté », Muriel Schor, nièce de Kehat Schor, victime de l’attentat, des associations de lutte contre l’antisémitisme et le racisme, parmi lesquelles SOS Racisme, le Mouvement pour la paix contre le terrorisme (MPCT), la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs. Rappelons que Bariza Khiari, sénatrice, comparait le 14 janvier 2009 la bande de Gaza à une "prison à ciel ouvert" et est membre du Comité de parrainage de Salah Hamouri, terroriste ayant reconnu sa responsabilité dans les préparatifs de l'assassinat du grand rabbin Ovadia Yossef.

Horaire tardif ? Pas une image sur cette cérémonie au JT de 20 h de France 2.

Est-ce un hasard si aucun sportif, ministre ou diplomate français ne s’est joint à la cérémonie à Londres le 29 juillet 2012 et si la France du Président Nicolas Sarkozy ou du Président François Hollande, des Premiers ministres François Fillon, puis Jean-Marc Ayrault ne s'est pas jointe à la campagne pour une minute officielle de silence aux J.O. de Londres en 2012 ? Rappelons le "vote décisif" de la France en faveur de l'inscription de l'église de la Nativité à Bethléem, "en urgence", malgré l'opposition des responsables chrétiens de ce site et au titre de la "Palestine" dans la liste du Patrimoine mondial par l'UNESCO (Organisation des Nations-unies pour l'éducation, la science et la culture) le 29 juin 2012, et  en faveur de l'admission de la "Palestine" à l'UNESCO le 31 octobre 2011. Bref, cette cérémonie organisée par le CRIF s'apparente à une session de rattrapage pour la France.

Est-ce un hasard si aucun responsable musulman ou/et Arabe n'est annoncé à ces évènements ? Et la présence de l'imam de Drancy, Hassan Chalghoumi, souligne l'absence de tous les autres dirigeants des instances musulmanes françaises. Partout dans le monde, la ligne de partage entre Juifs et musulmans passe par l'Etat d'Israël, le refus du monde musulman d'un Etat non-musulman, Juif ou chrétien.

« Les athlètes assassinés étaient juifs, trente-six ans auparavant, les jeux de Berlin avaient été utilisés pour glorifier le nazisme et pour banaliser l’exclusion des Juifs et cela avait été fait avec la complaisance de certains dirigeants du sport international qui se trouvaient encore aux commandes lors des jeux de Munich. Chacun connaît la trêve olympique sur laquelle d’ailleurs l’histoire nous dit finalement peu de choses précises. Mais l’utopie de Pierre de Coubertin est un magnifique objectif. Je suis sûr que les athlètes israéliens assassinés en étaient pénétrés. Je suis moins sûr, et je parle ici par litote, que tous aujourd’hui partagent cette utopie et que tous les athlètes en soient les porteurs. Des Etats qui refusent que leur équipe rencontre une équipe israélienne, des athlètes qui préfèrent être disqualifiés et revenir en héros dans leur patrie, plutôt que d’affronter des concurrents israéliens, des chaines de télévision qui coupent la transmission de leur reportage au moment où défile l’équipe israélienne », a déclaré Richard Prasquier, président du CRIF.


Est-ce un hasard si le discours de Richard Prasquier lors de cette cérémonie et le compte-rendu rédigé par Eve Gani de cet événement - un résumé publié sur le site Internet du CRIF,  mal titré, évoquant une "cérémonie contre le terrorisme"(et pas à la mémoire des onze victimes Juives israéliennes de cet attentat terroriste palestinien ?)  -  ne qualifient curieusement pas ce terrorisme de "palestinien". Richard Prasquier omet aussi de nommer le mouvement terroriste Septembre Noir ou les Etats, Arabes ou/et musulmans, qui refusent toute rencontre entre leurs sportifs et leurs homologues de l'Etat Juif. Comme Richard Prasquier l'a alors si bien déclaré : "On ne bâtit rien sans le socle de la mémoire". Ni sans l'Histoire. Curieusement, sur la photo illustrant ce compte-rendu, le sourire éclairant certains visages de personnalités - le sourire le plus patent semble celui de Pierre Besnainou, président du FSJU (Fonds social juif unifié) et de l'AUJF (Appel unifié juif de France) -, surprend et contraste avec la gravité du visage de Richard Prasquier. D'autant que ces personnalités communautaires et politiques posent devant l'affiche des onze victimes israéliennes de ces J.O.

Est-ce un hasard si ce passionnant et bouleversant documentaire est diffusé non par une chaine du service public français, mais par une télévision privée ?

Futur Mémorial
Le 4 septembre 2013, lors de la cérémonie marquant le 41e anniversaire de cet attentat terroriste palestinien, Ludwig Spaenle, ministre bavarois de l’Education et des Affaires culturelles, a annoncé l’édification d’un Mémorial  à Munich en mémoire des onze athlètes israéliens et du policier allemand tués en 1972.

Coûtant 1,7 millions d’euros, ce mémorial sera construit près du site munichois ayant accueilli les J.O. Il est l’aboutissement d’une réflexion commune dudit ministère bavarois et du ministère bavarois pour l’Education politique, des familles des victimes, du musée Juif de Munich, du consul d’Israël et du Mémorial du camp de concentration de Flossenbürg. Il sera inauguré en 2016.

Une cérémonie à la mémoire des 11 athlètes israéliens tués par des terroristes palestiniens lors des Jeux olympiques de Munich (1972) a eu lieu lors des Jeux olympiques d'hiver de 2014, ou XXIIes Jeux olympiques d'hiver (7-23 février 2014) à Sotchi, cité balnéaire bordée par la mer Noire (Russie). 

L'implication d'Abbas/Mazen
Le 2 décembre 2014, le Mouvement des étudiants pour Israël a écrit au ministre israélien de la Défense afin que soit reconnue la responsabilité de Mahmoud Abbas (Abu Mazen) qualifié de "ministre des finances du terrorisme" lors de ces Jeux olympiques en 1972.

"Après ce terrible massacre des onze athlètes à Munich, le gouvernement israélien dirigé par Golda Meir s'est voué pour que tous ceux impliqués dans ces faits rendent des comptes et a adopté des mesures pour que soient jugés les terroristes impliqués dans l'organisation et la réalisation de l'attentat. Cependant, pour des raisons politiques, le responsable du financement de ce massacr, Abu Mazen n'a pas été officiellement reconnu par l'Etat d'Israël comme un de ceux impliqués dans la promotion du massacre", a déclaré Eliyahu Nissim, président de ce Mouvement.

Et d'ajouter : "Depuis quelques mois, nous avons réuni les preuves indubitables de l'implication d'Abbas dans ce terrible massacre qui a été effectué par l'organisation Septembre Noir, créée à l'initiative du Fatah d'Arafat, et Abbas a assuré le financement. En fait, l'implication d'Abbas dans cet attentat terroriste est bien connue du public et des familles des victimes. Voici quelques années, Ilana Romano, veuve de Yosef Romano, un des onze qui ont été assassiné à Munich, a dit lors d'une interview au Yediot Aharonot qu'elle détenait une cassette dans laquelle Abbas admet son implication dans le meurtre des athlètes. Après plusieurs années de suivi, nous savons qu'Abbas était le minitre des finances du meurtre de Munich et celui qui a amené l'argent de l'Arabie saoudite pour financer cette opération. Si le ministre de la Défense a le moindre doute sur l'implication d'ABbas dans le massacre des athlètes israéliens, nous devons saisir la chance de la prouver de de présenter les preuves. Même s'il y avait des doutes dans le passé, ceux-ci ont disparu au fil des années quand des détails sur ce massacre et ceux qui y étaient impliqués ont commencé à s'accumuler jusqu'à fournir une image très claire de l'histoire vraie. Maintenant, nous demandons seulement une reconnaissance formelle de ce qui est connu et clair pour tous... Il n'est jamais trop tard pour la justice... Abbas continue d'inciter au terrorisme et de le financer de manière régulière, notamment via des salaires et des bonus pour les terroristes assassins emprisonnés en Israël. Malheureusement, le gouvernement israélien lui permet de porter un chapeau différent chaque jour, comme il le veut - un jour le chapeau du terroriste, un autre jour celui du modéré. Il est temps de voir la réalité en face et de se souvenir qu'Abbas n'est pas seulement impliqué dans le terroriste et le financement de ce dernier actuels, mais aussi depuis 45 ans... Nous envisageons aussi la possibilité de saisir la Haute Cour et de lui présenter les preuves de l'implication d'Abbas dans le massacre de Munich".

Au cours des dernières années, les liens étroits entre Abbas et Abu Daoud, "cerveau" de cet attentat terroriste palestinien ont été soulignés. En 2010, Abbas a loué Abu Daoud : "Il était l'une des figures leaders du Fatah et a consacré sa vie à la résistance, à un travail sincère, et au sacrifice physique pour les justes causes de son peuple".

Directrice du Shurat Hadin Israel Law Center, l'avocate Nitsana Darshan-Leitner a montré comment Abbas a fourni le financement de cet attentat à Munich.

Le 2 décembre 2014, des étudiants israéliens ont écrit au ministre israélien de la Défense afin que soit reconnue la responsabilité de Mahmoud Abbas (Abu Mazen) qualifié de "ministre des finances du terrorisme" lors de ces Jeux olympiques en 1972.

Munich, de Spielberg
Munich est un film de Steven Spielberg (2005). "A Munich, en 1972, un commando de terroristes palestiniens affilié au groupe «Septembre noir» prend en otages des athlètes israéliens. L'opération tourne au carnage. Aussitôt, Golda Meir, Premier ministre israélien, prend la décision de répliquer. Avner, un jeune agent du Mossad, reçoit l'ordre de retrouver et d'éliminer les membres de «Septembre noir» qui sont considérés comme les commanditaires de l'attentat. Il change d'identité et quitte Tel Aviv en laissant sa femme enceinte. Arrivé en Europe avec un commando de quatre hommes, il tente d'entrer en contact avec le mystérieux «Papa», qui devrait lui permettre de localiser les terroristes..."


Athlètes torturés et mutilés
Le 1er décembre 2015, le New York Times a révélé les tortures et castration infligées aux otages Juifs israéliens par ces terroristes. Veuves de deux athlètes otages, Ankie Spitzer et Ilana Romano ont révélé ces actes barbares au documentaire Munich 1972 & Beyond, de Stephen Crisman. Né en 1940 à Benghazi (Libye), Yossef Romano, haltérophile et décorateur d'intérieur, a été blessé au début de la prise d'otages, alors qu'il tentait de combattre les terroristes. Il a été castré et abusé sexuellement devant ses camarades, ligotés. Les autres otages ont été battus, leurs os cassés. Deux otages, dont Yossef Romano, sont morts dans le village olympique. "Les terroristes ont toujours allégué qu'ils n'étaient pas venus pour tuer quiconque et qu'ils voulaient seulement libérer leurs amis emprisonnés en Israël. Ils disaient qu'ils ont tué le reste des otages du fait de l'opération de sauvetage à l'aéroport. Mais ce n'est pas vrai. Ils étaient venus pour blesser des gens. Ils étaient venus pour tuer".

Les familles des otages ont toujours demandé des informations sur ce qui s'était passé, mais elles se heurtaient au déni de l'Allemagne. En 1992, Ankie Spitzer a fait part de sa frustration à un documentariste pour le 20e anniversaire de cette tragédie. Elle a été contactée par un individu qui lui a donné 80 pages, notamment d'un rapport de la police, sur ces faits. Les proches des otages ont donc sollicité de nouveau les autorités allemandes, et obtenu des documents et photographies sur les tortures subies par des athlètes. Ils ont alors promis de ne pas divulguer ces informations qu'ils ont rendues finalement publiques pour que les athlètes reçoivent à titre posthume une reconnaissance publique et officielle.

Nouveau président du Comité olympique international (IOC), Thomas Bach a exprimé son accord pour un moment de souvenir de tous les athlètes morts lors des J.O. durant les ceux à Rio en 2016. Ankie Spitzer et Ilana Romano œuvrent à ce que le souvenir des athlètes israéliens tués à Munich soit distinct de celui des autres athlètes, car leur mort a résulté d'un attentat terroriste. L'IOC est d'accord pour contribuer au financement d'un Mémorial aux athlètes israéliens tués à Munich.


Dubaï Film Market
Dans le cadre du Marché du film à Cannes et de Dubai Goes to Cannes, le Dubaï Film Market (DFM) a présenté le 16 janvier 2016, de 16 h à 18 h, des extraits de quatre films dont Munich: A Palestinian Story, documentaire biaisé de Najib Hajjaj : "‘Munich: A Palestinian Story’ tells the story of the hostage situation that took place at the 1972 Munich Olympics. It is the first time an Arab filmmaker has tackled the event. The films is directed by Palestinian filmmaker Nasri Hajjaj who was childhood friends with one of the Fidayeen group members who carried out and was killed during the hostage-taking incident. Years later, Hajjaj meets Jamal, one of the two surviving members of the group. The film is an attempt to present different views – irrespective of the support for or condemnation of the events in Munich in 1972". Ilana Romano a refusé de témoigner dans ce documentaire partial qui désigne les terroristes islamistes palestiniens en "combattants de la liberté". Lors de cette projection interdite à la presse, le réalisateur britannique Ken Loach était un des rares spectateurs.

J.O. Rio 2016

Les Jeux olympiques se déroulent à Rio de Janeiro du 5 au 21 août 2016.

Le 3 août 2016, dans le village olympique de Rio de Janeiro (Brésil), a été inauguré un Mémorial en hommage aux athlètes décédés lors des Jeux olympiques.

Le "monument, qui contient une pierre du site d’Olympie, berceau des Jeux antiques en Grèce, est dédié notamment à la mémoire des victimes de l’attaque perpétrée par le groupe palestinien Septembre noir contre le pavillon où résidaient les membres de l’équipe d’Israël à Munich".

En présence d’athlètes israéliens et allemands ainsi que des deux veuves de victimes israéliennes de Munich, Thomas Bach, président du Comité international olympique et champion olympique d’escrime en 1976 à Montréal (Canada) avec l’équipe d’escrime de la République fédérale d’Allemagne (RFA), a déclaré : « Les Jeux olympiques ont toujours été une affirmation de la vie. Que cette commémoration soit une affirmation de leurs vies ». Il a lu les noms des onze otages israéliens assassinés en 1972 et celui de Nodar Kumaritashvili, lugeur géorgien décédé accidentellement durant une descente d’entraînement la veille des JO d’hiver de Vancouver en 2010.

« C’est un moment incroyablement important. Nous avons attendu 44 ans pour ce moment. Nous nous sommes battus pour leur mémoire et la reconnaissance que nos êtres chers brutalement tués à Munich appartiennent vraiment à la famille olympique. Le président Bach a prononcé leurs noms et observé cette minute de silence, je ne peux pas décrire mon émotion  », a confié Ankie Spitzer, veuve de l’entraîneur de l’équipe israélienne d'escrime à Munich, Andre Spitzer.
  
« C’est un moment historique pour lequel je remercie le président Bach », a témoigné Ilana Morano, veuve de l’haltérophile Yossef Moreno, un des premiers otages tués.

Le Comité international olympique (CIO) a annoncé qu'un site de deuil - Place of Mourning - constitué en particulier de deux pierres de l'Olympie antique encastrés dans du verre, situé dans la partie arborée du village des athlètes, se trouvera dans chaque village olympique et sera lié à une minute de silence à la mémoire des victimes du terrorisme palestinien.

Le 14 août 2016, à l'hôtel de ville de Rio de Janeiro, une cérémonie a rendu hommage aux 11 athlètes israéliens assassinés lors des Jeux olympiques de Munich de 1972 en présence de responsables olympiques, dont Thomas Bach, israéliens, dont Miri Regev, et brésiliens.

“Entendre enfin les noms des onze athlètes israéliens assassinés prononcés à voix haute à l’intérieur de votre village olympique, et voir une minute de silence être observée, ont été l’aboutissement de notre lutte pour que nos proches soient reconnus en tant que membres de la grande famille olympique” a déclaré Ankie Spitzer.


Ministre israélienne des Sports et de la Culture, Miri Regev a demandé qu’une telle cérémonie ait lieu à chaque cérémonie d'ouverture des Jeux olympique. Elle a dit au Comité international olympique qu'un "drapeau noir" flottera toujours sur son événement sportif. "Notre bon ami, Thomas Bach a été le premier à comprendre l'obligation du CIO de marquer cette tragédie. Cependant, cette cérémonie n'est pas suffisante. Le chagrin pour les athlètes tués à Munich n'appartient pas seulement à leurs familles, pas seulement à l'Etat d'Israël, pas seulement au peuple juif. C'est une tragédie aussi pour le CIO qui aura un drapeau noir flottant. Cela doit devenir une partie intégrale de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques afin de rappeler au monde libre ce qui peut arriver quand on baisse sa garde. Espérons que vous, notre ami Thomas Bach, introduirez ce droit aux prochaines Olympiades à Tokyo", a déclaré Miri Regev.

Le 22 mars 2017,  à 22 h 32, Paramount Channel diffusa Munichde Steven Spielberg (Etats-Unis - Canada - France, 2005, avec Eric Bana, Daniel Craig, Ciarán Hinds, Mathieu Kassovitz, Hanns Zichler, Ayelet Zurer, Geoffrey Rush, Michael Lonsdale, Mathieu Amalric, Lynn Cohen, Yvan Attal, Gila Almagor. "A Munich, en 1972, un commando de terroristes palestiniens affilié au groupe «Septembre noir» prend en otages des athlètes israéliens. L'opération tourne au carnage. Aussitôt, Golda Meir, Premier ministre israélien, prend la décision de répliquer. Avner, un jeune agent du Mossad, reçoit l'ordre de retrouver et d'éliminer les membres de «Septembre noir» qui sont considérés comme les commanditaires de l'attentat. Il change d'identité et quitte Tel Aviv en laissant sa femme enceinte. Arrivé en Europe avec un commando de quatre hommes, il tente d'entrer en contact avec le mystérieux «Papa», qui devrait lui permettre de localiser les terroristes..."


Nouveau mémorial

Le 6 septembre 2017, un nouveau Mémorial en mémoire des victimes a été inauguré à Munich en présence du président israélien Réouven Rivlin, du président allemand Frank-Walter Steinmaier et des représentants des familles des victimes israéliennes du terrorisme palestinien. Une minute de silence a été observée par l’assistance à la mémoire de ces victimes.

Le président Reouven Rivlin a déclaré : “Nous remercions le Premier ministre de Bavière Horst Seehofer pour cette initiative et pour sa sollicitude envers l’Etat d’Israël et le peuple juif”. Lors de son intervention, le président israélien a également rappelé que 45 ans après ce massacre, le terrorisme international continue à frapper et à menacer des innocents à travers le monde: “Il y a même des endroits où ces attentats sont présentés comme des actes de bravoure. Le Fatah a célébré récemment cet attentat comme un modèle à suivre. L’inauguration de ce mémorial doit donc être un message adressé à toute la planète: il ne faut en aucun cas être indulgent avec le terrorisme. Le terrorisme doit être dénoncé et combattu en tout endroit, à Barcelone comme à Londres, à Paris comme à Berlin ou à Jérusalem. Nous devons tous nous unir contre ce fléau”.

Ilana Romano, "veuve de l’haltérophile Yossef Romano hy”d, a exprimé sa grande émotion et estimé que ce mémorial constituait une dette morale envers les onze victimes. Elle et souligné que la présence des présidents allemand et israélien donnait plus de poids et de symbole à cette cérémonie".


Le 18 février 2018, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est recueilli avec son épouse et le ministre de l'Education et de la Culture, devant ce Mémorial. Le Premier ministre israélien s'est rendu en Allemagne pour participer à la Munich Security Conference au cours de laquelle il a insisté sur la détermination de l'Etat juif à refuser toute menace visant sa sécurité.


Benjamin Netanyahu a lié la Shoah et l'assassinat des athlètes israéliens, en soulignant la grande différence constituée en l'existence de l'existence de l'Etat d'Israël qui agit contre le terrorisme : "There is significance that we are standing at the place where 11 Israeli athletes were murdered just because they were Jewish and Israeli. At this place, millions were massacred just because they were Jewish. The big difference is that we have a state, and the state acted, and is currently acting against terror and those who came to destroy us. Because of that we are here representing our proud state, that promises the future of our nation".

La délégation israélienne a chanté la Hatikvah, hymne national israélien. 


Daoud à Prague
En septembre 20107, des photos publiées ont montré la vie des terroristes Abou Daoud, dénommé Rak, et de Carlos à Prague, alors en Tchécoslovaquie, dans les années 1970 et 1980. Tous deux étaient espionnés par la police secrète tchécoslovaque, la StB. Des documents déclassifiés par le gouvernement tchèque évoquent Abou Daoud, soûl. Le comportement des deux terroristes inspiraient à la Tchécoslovaquie des craintes croissantes. En 1982, Abou Daoud a été interpellé par les services de sécurité tchécoslovaques alertés par la proximité d'un attentat terroriste en Europe occidentale et a été contraint de  quitter ce pays. Il est mort en 2010 en Syrie.

"In 1982, possibly alerted to an impending new attack in western Europe, state security services detained Abu Daoud, the commander of Black September, and ordered him to leave, circulating reports of his sex life to other Eastern bloc spy agencies. He would die of kidney failure in 2010 in Syria. “I will never come back to Czechoslovakia,” he fumed to a hotel employee in the lift after a four-hour StB interrogation. “And I will also tell all my friends and acquaintances to look for another state to operate in. I am a decent person and I have never experienced such treatment anywhere in the world.”

Edwy Plenel

Le 2 avril 2018, interpellé par Me Gilles-William Goldnadel pour TV France Libre, Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde (1996-2004), président et cofondateur du site Mediapart, a reconnu avoir écrit sous le pseudonyme de Joseph Krasny, un article publié dans le journal trotskiste Rouge et exhortant à "défendre inconditionnellement" les terroristes palestiniens ayant commis cet attentat à Munich :
“L’action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël (…) Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation (…) A Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tous poils qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage”.
Le  2 avril 2018, le CheckNews de Libération a rappelé : "En 2008 dans Enquête sur Edwy Plenel, écrit par le journaliste Laurent Huberson, [ces écrits] sont pour la première fois exhumés. Quasiment un chapitre est consacré à l'anticolonialisme, l'antiracisme, et l'antisionisme radical du jeune militant Plenel. C'est dans ces pages que sont retranscrites ces lignes".

Edwy Plenel a déclaré CheckNews :
“Je n’ai jamais fait mystère de mes contributions à Rouge, de 1970 à 1978, sous le pseudonyme de Joseph Krasny. Ce texte, écrit il y a plus de 45 ans, dans un contexte tout autre et alors que j’avais 20 ans, exprime une position que je récuse fermement aujourd’hui. Elle n’avait rien d’exceptionnel dans l’extrême gauche de l’époque, comme en témoigne un article de Jean-Paul Sartre, le fondateur de Libération, sur Munich dans La Cause du peuple–J’accuse du 15 octobre 1972. Tout comme ce philosophe, j’ai toujours dénoncé et combattu l’antisémitisme d’où qu’il vienne et sans hésitation. Mais je refuse l’intimidation qui consiste à taxer d’antisémite toute critique de la politique de l’Etat d’Israël”.

Malgré cette révélation, le Président de la République Emmanuel Macron a maintenu Edwy Plenel comme journaliste l'interviewant le 15 avril 2018. Et ce, malgré de nombreuses demandes sur les réseaux sociaux en ce sens.

Le 18 avril 2018, Causeur a publié la tribune "Massacre de Munich: Plenel m’indigne" de Me Gilles-William Goldnadel :
"Dans le Médiapart du 10 avril, Edwy Plenel suggère que j’aurais « publicisé » son approbation du massacre des athlètes israéliens par le groupe terroriste palestinien Septembre Noir en raison de l’enquête de son journal concernant l’affaire libyenne mettant en cause Nicolas Sarkozy…
J’espérais qu’il était de la faculté de mes pires contempteurs de ne pas sous-estimer mon attachement au peuple israélien sans avoir à me prêter des arrière-pensées subalternes. À moins qu’Edwy Plenel pense qu’il vaut mieux rabaisser les motivations de ses contradicteurs, dans la pure tradition de combat d’un trotskisme culturel qu’il ne récuse pas.
Mais trêve de querelle personnelle, le propos de cette chronique étant d’analyser les explications idéologiques livrées par Plenel à Libération à la suite de la polémique liée à ces révélations.
Encore faut-il grandement relativiser le mot « révélations », puisque l’approbation par le directeur de Médiapart du massacre de Munich était connue de quelques initiés, figurait dans la biographie Wikipédia de l’intéressé et avait été, pour le coup, « révélée » par la grâce d’un livre écrit par Laurent Huberson : Enquête sur Edwy Plenel, en 2008. 
Hier encore, j’avais 20 ans…
Dès lors, force est de constater qu’il aura fallu une décennie pour que cette révélation passe le barrage de la résistance médiatique, moins en raison de l’industrie de l’auteur du présent article que du fait que l’étoile de la star journalistique avait déjà pâli.
Depuis que l’intéressé, après avoir couvert d’une discrétion inaccoutumée les viols reprochés à Tariq Ramadan et avoir été brocardé pour cela par Charlie hebdo, avait répliqué en affirmant que le journal martyr prenait part à une campagne « générale » de « guerre aux musulmans », celui-ci n’inspire plus la crainte révérencieuse d’antan. Mais avant cette période fatale, il n’était pas question de poser la question. 
A côté de l’interminable immunité du journaliste-militant, apparaît également cette indulgence toujours coupable et parfois connivente qu’inspirent au monde médiatique les insanités de l’extrême gauche que je dénonce à longueur de chroniques.
En matière d’insanités, celles dont fut capable le jeune Plenel en 1972 lorsqu’il se faisait appeler « Joseph Krasny », écrivait dans Rouge et qu’il récuse 46 ans plus tard avec une touchante spontanéité lorsqu’on lui met sous le nez, ne sont pas très ragoûtantes : « L’action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël. (…) Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation. » (Rouge, numéro 171).
Il en faut de la haine, lorsqu’on a 20 ans, pour écrire de telles lignes et approuver le massacre de sportifs innocents. Comme l’écrit très bien le député LR Jean-Charles Taugourdeau : « En 1972, vous aviez 20 ans… J’en avais 19… Et contrairement à vous, je n’ai jamais écrit, ni même pensé une once de ce que vous avez pu écrire au sujet de l’assassinat des athlètes israéliens. Non, moi j’en ai pleuré. Et 46 ans après, je suis toujours très fier d’avoir pleuré ».
J’étais pas le seul, m’sieur !
J’en viens à présent aux deux justifications apportées par Plenel à Libération.
La première est de faire observer qu’à cette époque lointaine, à l’extrême gauche, une telle approbation du terrorisme palestinien était monnaie courante. L’argument relève lui de la fausse monnaie et est caractéristique de cette faculté de l’extrême gauche de vouloir s’exonérer à bon marché de tous ses péchés.
Il est vrai que la faute est ancienne. Encore faut-il relativiser l’ancienneté. Et l’extrême gauche est bien mal placée en matière de pardon des péchés. Il n’y a pas plus hyper-mnésique ou anachronique qu’un militant trotskiste ou communiste. Il est capable de reprocher à un homme de droite de 2018 l’attitude d’un Croix-de-Feu en 1934 ou d’un collaborateur en 1940. Ou à un résistant héroïque contre les nazis d’avoir été pour l’Algérie française et d’être ainsi déchu de tout droit à une rue.
Plenel et ses amis ont la rancune aussi tenace que sélective.
Il est vrai également que l’extrême gauche en 1972 était fort bienveillante à l’égard du terrorisme palestinien aveugle. Plenel a parfaitement raison. Sauf que je passe encore aujourd’hui une bonne partie de ma vie intellectuelle à continuer à lui reprocher de continuer. Je mets au défi Plenel de me mettre sous les yeux un article dans lequel il condamnerait avec la vigueur dont il sait être capable le terrorisme du Hamas. Il fut au contraire le thuriféraire le plus exalté de Stéphane Hessel à qui j’ai reproché (dans Le vieil homme m’indigne) ses faiblesses insignes pour le mouvement islamiste.
Quelques mois après les attentats terroristes antijuifs à Paris, je reprochais aux Insoumis leur intention funeste d’avoir voulu rendre visite dans sa prison en Israël à un terroriste palestinien coupable d’attentat contre des civils. Je n’aurais pas assez d’un livre en dix volumes pour consigner à gauche cette complaisance extrême pour la violence contre les innocents qui transcende largement le conflit israélo-palestinien. Dois-je rappeler la complaisance des camarades de Mélenchon pour Fidel Castro,  Guevara ou Robespierre ? Dois-je rappeler enfin que j’attends qu’ils reconnaissent le génocide vendéen ?
Edwy « Zola » Plenel
Seconde observation d’Edwy Plenel : « J’ai toujours dénoncé et combattu l’antisémitisme mais je refuse l’intimidation qui consiste à taxer d’antisémite toute critique de la politique de l’État d’Israël ».
La véracité contenue dans la première partie de l’argument ne me saute pas aux yeux.
Pour ne prendre qu’un seul exemple, son long flirt avec Ramadan, sa complaisance à l’égard des Frères musulmans et ses sympathies pour Mehdi Meklat ne m’incitent pas à le ranger dans le même Panthéon qu’Émile Zola.
Mais trêve de persiflage, j’en viens à ce refus offusqué du chantage à l’antisémitisme qui relève chez Plenel et ses amis du mantra. Sorte d’amulette magique, d’eau bénite, de gousse d’ail protectrice à brandir lorsqu’un vampire sioniste tente de mordre le cou d’anti-israéliens radicaux.
Ils voudraient que tout adversaire d’Israël, même le plus violent, se voit ipso facto et de plein droit, décerné un certificat de non-antisémitisme. Glissons sur ce sophisme ou cette perversion intellectuelle.
J’ai toujours refusé d’utiliser l’argument antisémite pour reprocher à un anti-Israélien pathologique ou seulement injuste ce que je considère, à tort ou à raison, comme une attitude excessive.
Encore que je conçoive aisément qu’on puisse être à la fois antisémite et anti-Israélien, il ne m’apparaît pas que ce soit en toutes circonstances l’explication causale. Et je ne place pas non plus forcément l’antisémitisme au sommet de la hiérarchie maléfique. L’ignorance, la sottise, la méchanceté, le goût pour la provocation, la jalousie -encore qu’ils ne soient pas incompatibles avec la haine des Juifs – me paraissant largement aussi redoutables.
Plenel ou le philosémitisme schizophrénique
Je reviens, pour terminer, vers M. Plenel. J’écris ici que je ne le crois pas un seul instant antisémite. J’écris encore que je le crois plutôt philosémite. Mais de ce philosémitisme névrotique que j’ai passé une bonne partie de ma vie intellectuelle à étudier et à combattre (Le Nouveau Breviaire de la Haine, Ramsay, 2001). M. Plenel en est même une des incarnations les plus dangereusement emblématiques.
M. Plenel, hanté et fasciné par la Shoah, adore le juif en pyjama rayé mais il l’abhorre en uniforme kaki. Au sein de sa religion athée post-chrétienne, il le vénère, christique et décharné quand il ne se défend pas. Mais il considère que le juif vivant violent est son nouveau Judas.
Voilà pourquoi, dans son inconscient tourmenté, M. Plenel considère que le musulman, victime du nouveau juif vivant, est devenu son nouveau Juif rêvé.Et tant pis si son fantasme tourne le dos à la réalité.Voilà pourquoi, sans doute, Plenel jeune comme Plenel l’ancien, quoique hantés tous deux par la Shoah, sont incapables de ressentir combien assassiner des  juifs musclés mais innocents à quelques kilomètres de Dachau demeure une ignominie toute particulière."

Veuve du philosophe Benny Lévy, Léo Lévy a écrit dans La Règle du jeu (23 avril 2018) : "Le conformisme, la paresse de pensée ont laissé, en maintes occasions, advenir des catastrophes. Monsieur Plenel cite un article écrit par Sartre dans La Cause du Peuple, journal dont il était le directeur, soutenant l’action des terroristes. La Cause du Peuple était le journal de la Gauche Prolétarienne, organisation révolutionnaire maoïste, selon la terminologie de l’époque. Ses directeurs, l’un après l’autre, avaient été emprisonnés. Ayant accepté le titre de directeur , Sartre protégeait le journal grâce à sa notoriété, mais n’était pas à l’origine de ses positions. Paraît un texte condamnant sans ambiguïté l’action du commando, émanant de la direction de la Gauche prolétarienne. C’est à cette condamnation que l’article de Sartre répond . Il n’y avait donc pas une pensée unique de l’extrême gauche et Sartre n’en était pas l’expression, ni ne souhaitait l’être".


« Black September. The True Story of the Munich Massacre » de Sebastian Dehnhardt, Uli Weidenbach et Manfred Oldenburg
ZDF, 2006, 1 h 30
Diffusions notamment sur la chaine Histoire les :
- 5 septembre 2012 à 20 h 35, 7 septembre 2012 à 8 h 55 ; 9 septembre 2012 à 14 h 20 ; 15 octobre 2012 à 11 h 15 ; 12 mars 2013 à 20 h 35.
- 03/07/2013 à 9 h 50, 09/07/2013 à 9 h 20, 19/07/2013 à 2 h 40, 15 septembre à 3 h 05, 25 septembre 2013 à 20 h 40 et 27 septembre 2013.

Le 5 septembre 2012 à 19h
Au Comité national olympique
1, avenue Pierre de Coubertin - 75013 Paris

Articles sur ce blog concernant :

Publié les 5 septembre 2012, les 11 mars et 7 septembre 2013, 10 février et 4 décembre 2014, 8 juin et 3 décembre 2015, 16 mai et 10 août 2016, 21 mars et 7 septembre 2017, 19 février et 3 mai 2018, cet article a été actualisé le 3 mai 2018.  

2 commentaires:

  1. Merci infiniment pour cet article ecclectique. C'est tres emouvant. De plus triste, le meutre aveugle des athletes Israliens n'a pas trop change l'opinion des gens progressifs quant a l'objectif principal de l'Autorite Palestinienne et FATAH, qui est la destruction de la vie et le massacre incense pour une fausse cause revolutionnaire. Pour moi, l'acte terroriste de Munich 72 reste toujours lie a ce que le grand erudit intellectuel Benny Levy (que Hashem recoit son ame) a dit de ce tragique acte de sauvagerie. Pour Benny, c'etait la fin absolue de l'activisme revolutionnaire comme il a ete concu par les intellectuels de gauche. Mais plus important, Benny atteste de cela la preuve irrefutable du fait que l'anti-semitisme ne peut plus etre disassocie avec l'anti-sionisme.

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    1. Merci.
      Ce n'est pas un "meurtre aveugle", mais un massacre prémédité.
      La citation de Benny Lévy me semble pertinente.

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