Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 23 août 2022

Grigny

Grigny est une ville située dans la banlieue au sud-est de Paris. Ancré à gauche, son conseil municipal est dirigé par le maire Philippe Rio (PCF). Membre de l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP), Grigny a voté des motions de soutien à la "Palestine".
 Une part importante de sa population, notamment sa jeunesse, est d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque. Des émeutes urbaines surviennent plusieurs fois par décennies. Arte diffusera le 25 août 2022 à 13 h, dans le cadre d’« ARTE Regards », « Grigny, le meilleur maire du monde » (Re: Grigny. Der beste Bürgermeister der Welt) d’Auberie Perreaut et d’Ariane Maurisson.
A Grigny, a été découverte une importante nécropole pré-mérovingienne. Durant la signature de l’édit de Nantes, les protestants parisiens se réfugient dans un domaine seigneurial grignois et y célèbrent leur culte. 

"Les monuments du parc du château de l’Arbalète dont le bassin, le kiosque et le portail ont été inventoriés au titre des monuments historiques". 

"Village situé à 25 km de Paris, Grigny  a été construit à l’écart des routes. Grigny  s'est consacré à des activités économiques, cultures céréalières et d'extraction de matériaux de construction" - meulières, sable - "pour le marché parisien. Grigny a été ensuite un coin de verdure apprécié des Parisiens".

En août 1914, avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, on propose à des ouvriers italiens de Grigny de rentrer en Italie.

Dans les années 1930, la compagnie d’extraction Piketty construit la première cité ouvrière de Grigny pour loger les carriers. L’extraction s'achève en 1950, mais les habitants demeurent. En 1931, apparaissent le groupe scolaire Gabriel-Péri, la mairie, la salle des fêtes et des douches municipales. Depuis 1935, le maire de Grigny est communiste. 

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, l’état-major de l’armée allemande loge dans la la propriété Saint-Antoine.

En 1954, une cité résidentielle aux Blancs Manteaux est construite pour héberger, à la demande de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique nord), les pilotes américains et leurs familles - jusqu’en 1954, l’US Air Force occupait les terrains d’aviation de l’aéroport Paris-Orly. Ces familles y vivent de 1955 à 1966. En 1961, dans le quartier des Aiglons, apparait une école professionnelle de mécaniciens aéronautiques. Dès 1962, au fur et à mesure du départ des militaires, les rapatriés d’Algérie s'installent dans ces logements modernes.

Dès octobre 1967, est édifiée la Grande Borne et les Patios, comportant 3 981 logements sur quatre-vingt-dix hectares de plateau en bordure de l’autoroute A6.  De 1969 à 1971, ont lieu les travaux du "second grand ensemble de la commune, Grigny 2, deuxième plus grande copropriété de France après Parly 245, équipée d’un centre commercial et d’une gare financée par le promoteur et destinée à une population de cadres".

Grigny comptait 1 132 habitants en 1954, 1 719 en 1962, 2 938 en 1968, 25 653 en 1975, 26 180 en 1982, 27 716 en 2013 et 28 487 en 2016. Située en Ile-de-France, Grigny est "la ville la plus jeune de l'Essonne". 

En 1999, 23,5 % de la population était étrangère. En 2005, "71 % des jeunes de moins de dix-huit ans étaient d’origine étrangère (au moins un parent immigré) avec une majorité des jeunes d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque ; 31 % des jeunes étaient d’origine subsaharienne, soit trois fois plus qu’en 1990".

Grigny est doté du Centre culturel pluridisciplinaire Sidney-Bechet, d'une bibliothèque municipale, d'un conservatoire municipal, d'installations sportives...

Des émeutes y surgissent -1993, novembre 1995, novembre 1999, septembre 2000, septembre 2001 -, notamment à l'automne 2005.

Face aux difficultés - endettement (15,5 millions d’euros en 2009), chômage -, la commune a eu un « Grand projet de ville » (GPV), en 2001 été classée en Zone de redynamisation urbaine (ZRU) et en zone urbaine sensible (ZUS).

Vers la mi-avril 2020, durant la pandémie de coronavirus, "les forces de l’ordre ont été la cible de jets de projectiles et de tirs de mortiers à Grigny. En plein confinement, la situation pourrait “devenir explosive” alors que les trafics de drogues sont à l’arrêt. La police a dû mettre en place un dispositif de sécurité pour permettre aux soldats du feu de faire leur travail sans craintes... L’ensemble des faits montrent qu’il s’agirait d’un guet-apens dont les forces de l’ordre ont été victimes dans la nuit de vendredi à samedi. Cette banlieue dirigée par les trafics de stupéfiants, qui a été placée en quartier de reconquête républicaine par le gouvernement en 2018".

En 2022, Najwa Bouazzaoui, gérante de la Boucherie du soleil, a mis un terme à son activité : "malgré les nombreuses opérations de dératisation, les rats sont de plus en plus nombreux dans ce commerce alimentaire". 

Parmi les célébrités de Grigny, citons : Sidney Bechet (1897-1959), clarinettiste, saxophoniste et compositeur américain, qui y vécut de 1950 à son décès, Malek Boutih, militant et politicien né en 1964, qui y travailla, Sandrine Bonnaire, née en 1967, actrice, et Delphine Batho, politicienne née en 1973), y ont habité et le boxeur Patrice Quarteron, né en 1979, y réside.
 
Mosquée
"L’idée de construire une mosquée à Grigny est née en 2003. Les deux salles de prière utilisées depuis 2000 sont beaucoup trop étroites pour le nombre de fidèles. « Malgré tout, au début, les collectes restaient timides», souligne en 2015 Laïd Ziara, secrétaire général de l’Union des musulmans de Grigny (UMG), l’association qui collecte l’argent". Avec des associations et particuliers, il affine un projet en 2005. Ils "débutent les démarches et se rapprochent des autorités locales, créent leur association et commencent à discuter des différents sites de construction.. Si, au début, tout le monde notait le montant des recettes et des dépenses sur son petit carnet, rapidement, la publication automatique des relevés de banque et le suivi hebdomadaire de toutes les dépenses ont permis de rassurer les donneurs. « C’est indispensable, car nous étions déterminés à ne recevoir aucun don de l’extérieur. Pour le financement, c’était à l’échelle locale ou ce n’était pas la peine. » Le budget est évalué à 4,5 millions d’euros. Le financement est principalement issu de collectes sur le marché et les lieux de prière. En 13 ans, deux millions et demi ont été recueillis. Les travaux ont débuté dès que le million a été atteint. A terme, les fidèles bénéficieront d’un grand complexe polyvalent, en plus de la partie cultuelle. Une zone marchande composée de quatre locaux commerciaux — dont un réservé à la mosquée — permettra au site de s’autofinancer".

"On ne veut pas se voir imposer des imams, ou une façon d'aborder la religion. Le choix était d'être totalement indépendant, explique Mathieu Pavlak, de l'association des musulmans de la ville. Ce n'est pas la voix la plus facile d'être indépendant, mais à long terme c'est payant".

"Entre 70 et 80% des mosquées de France sont financées intégralement par les fidèles", rappelle à l'AFP Nathalie Goulet, sénatrice UDI, auteure d'un rapport sénatorial sur le financement de l'islam en France.

"Lancés dans la collecte des fonds en 2003, les responsables ont inauguré les travaux en 2012, après avoir réuni plus d'un million d'euros. De quoi financer 80% des murs et de la charpente, comme l'exigeait la mairie. Celle-ci a alloué un terrain de 2.700 m² au centre de la ville, à la condition que la mosquée soit intégralement financée par les fidèles. le bâtiment principal et ses deux salles de prière ont été érigés. Au rez-de-chaussée, celle des hommes peut accueillir 1.200 fidèles, tandis que 500 femmes peuvent se partager l'étage."

"Hassan Elhassani. marocain de 72 ans, se souvient en 2016 de son arrivée à Grigny en 1981. Sans lieu de prière musulman, avait été le premier à démarcher les commerçants pour un local privé, bien avant que la municipalité communiste ne mette en place des salles de prière."

"L'imam Laïd Ziara aimerait "qu'on leur facilite la tâche", par exemple avec des prêts à taux zéro, car l'emprunt classique auprès d'une banque est interdit par la finance islamique. Et surtout éviter les amalgames : "Je ne peux pas croire que l'argent étranger finance la radicalisation dans les mosquées", dit-il, assurant que "les radicaux se forment sur internet ou en prison".

En 2016, "80% de l'argent vient de Grigny et des Grignois, le reste des communes voisines", insiste le secrétaire général de l'Union des musulmans de Grigny, l'association cultuelle fondée pour superviser la construction de la mosquée".

Palestine
"Il y a 14 ans, la ville de Grigny adhérait à l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP), qui fait partie d’un réseau international de maires pour la paix créé à l’initiative des maires d’Hiroshima et de Nagasaki. Présent aujourd’hui dans 160 pays et établi sur 5 continents, il regroupe plus de 6 300 collectivités dans le monde, dont près de 160 en France, et représente plus d’un milliard de citoyens. Philippe Rio, maire de Grigny, est le président de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France depuis le 23 juin 2014."

"Trois motions ont été adoptées à travers lesquelles le Conseil municipal manifeste concrètement sa solidarité avec le peuple Palestinien, les Kurdes de Syrie et dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola avec des dons faits à différentes associations humanitaires".

Le 16 décembre 2014, le Conseil municipal de Grigny a adopté deux motions : la "Motion pour la reconnaissance de l’état palestinien et l’instauration d’une paix juste et durable" - demande de "libération de tous les prisonniers politiques, notamment celle de Marwan Barghouti" - et la "Motion condamnant la recrudescence des actes et crimes racistes et antisémites". Y a-t-il encore des Juifs à Grigny en 2022 ? Le site Internet de la ville n'indique aucune synagogue.

Le 26 mars 2018, le Conseil municipal de Grigny a adopté la motion "Pour la reconnaissance unilatérale de l'Etat de Palestine" : "chaque jour, le peuple palestinien est victime de violences".

Aucune de ces motions ne dénonce le terrorisme palestinien, la corruption de l'Autorité palestinienne et du Hamas, l'enseignement de la haine des Juifs et l'incitation au djihad dans les manuels palestiniens.

Dans son discours des vœux, le maire Philippe Rio a déclaré le 9 janvier 2016 : 
"Souvenons-nous de nos rassemblements laïques et citoyens de l’après-Charlie et du mois de novembre, notamment avec les représentants des communautés religieuses – catholiques, musulmans, hindous, juifs – qui ont su faire vivre l’intelligence et la sensibilité des religions à Grigny.
Merci aux croyants comme aux non croyants d’avoir eu aussi l’intelligence collective de ne pas faire d’amalgame entre la barbarie et les choix confessionnels. Quelle belle leçon de laïcité !
Merci également à Élan citoyen, ce collectif d’habitants de Grigny mobilisés pour dire non à l’intolérance et oui au « vivre ensemble » qui contribue à forger notre identité commune.
Merci à Hani Al Hayek, maire de Beit Sahour, cette ville près de Bethléem en Palestine, membre du réseau « Maires pour la Paix ». Il n’a cessé d’un endroit du monde bouleversé de nous dire de tenir bon et vivre en paix (...)
À tous les va-t’en-guerre, nous disons : « Vous voulez vous battre ? Et bien battons-nous contre les marchands d’armes qui réalisent d’énormes profits grâce à la guerre, battons-nous pour la paix et l’amitié entre les peuples, battons-nous pour les peuples en danger (Kurdes, Yézidis, Palestiniens, etc.) et ces femmes combattantes, battons-nous pour les réfugiés ; et ici en France, battons-nous contre les inégalités, battons-nous contre l’apartheid social et territorial, battons-nous contre le chômage et la précarité, contre la peur du déclassement et la mal-vie ; contre le racisme, le populisme, le FN ; battons-nous pour que les grandes valeurs ne soient pas portées par de petits esprits » !"
Le site Internet de Grigny publie "Ensemble pour la paix et la fraternité", éditorial du maire, Philippe Rio, suivi d’une "déclaration de responsables religieux de Grigny".
"La réaction à l’assassinat, fin septembre, de notre concitoyen Hervé Gourdel par des fanatiques a été unanime. Quelles que soient nos origines, nos convictions, nos croyances, nous condamnons tous cet acte barbare. Ensemble, nous sommes attachés à préserver la laïcité et la démocratie qui sont les garants de la liberté de conscience et qui fondent notre pacte républicain. Ensemble, nous sommes déterminés à soutenir, à Grigny et au-delà de nos frontières, celles et ceux qui sont victimes de la violence et de l’intolérance sous toutes ses formes.
Mais l’indignation, nécessaire, n’est cependant pas suffisante, car c’est la paix dans le monde qui est aujourd’hui en cause. Le développement des conflits qui sévissent un peu partout sur la planète (Palestine, Ukraine, Syrie, Irak, Mali…) et la prolifération des armes, notamment nucléaires, font courir à l’humanité un risque global. Une réponse globale est donc nécessaire pour faire entendre une autre voix, celle du pacifisme et de l’humanisme, de la justice et de la fraternité, qui est précisément ce qui nous rassemble.
À Grigny, nous nous sommes engagés à promouvoir l’éducation et la formation à la culture de la paix. Parce que les guerres s’enracinent dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. Alors que, tous les jours, l’actualité nous rappelle tragiquement que la paix n’est pas un acquis définitivement établi, c’est un travail de longue haleine qui requiert une implication et des actes de vigilance quotidienne passant par le respect mutuel, l’égalité et la solidarité.
C’est précisément le sens de l’appel lancé par les responsables religieux de Grigny qui montre que, dans la diversité de nos options philosophiques et spirituelles :
Nous sommes unis par un objectif commun de rejet de la violence et du règlement pacifique des conflits
Nous sommes unis par la même conviction que le « vivre ensemble » est le meilleur moyen de garantir la sécurité humaine
Nous partageons la même idée que la paix mondiale est notre bien le plus précieux qu’il nous faut préserver et cultiver au niveau local, dans nos villes ou nos villages.
C’est la raison pour laquelle nous faisons nôtre cette déclaration de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, qui déclarait le 4 mai 2010 lors de la Conférence des Maires pour la Paix, au siège des Nations-Unies à New-York :
« Construire un monde pacifique ne commence pas dans des salles de conférence à New-York ou à Genève. Cela commence à la base, dans les quartiers, dans les communautés »
La "déclaration des responsables religieux de Grigny" - Brahim AGOURAM, président de l’Union des Musulmans de Grigny (UMG), Mathieu PAWLAK, responsable du pôle inter-religieux de l’UMG, Jacques BAUDET, prêtre de Grigny et aumônier du service diocésain des relations avec l’Islam, Hélène DIXMIER, déléguée diocésaine pour les relations avec l’Islam, est la suivante - à noter que les représentants islamiques précèdent leurs homologues catholiques :
"Nous, citoyens catholiques et musulmans de Grigny, condamnons l’assassinat d’Hervé Gourdel. Celui-ci a été assassiné parce que français par des terroristes se réclamant de l’organisation Daesch. Tous les citoyens de toute confession ou sans confession peuvent donc être victimes de ces barbares.
Nous, musulmans de Grigny, rappelons que l’Islam est une religion de paix et de fraternité. Nous invitons tous nos concitoyens à ne pas tomber dans l’amalgame entre l’Islam et les agissements de cette organisation sectaire et criminelle.
Croyants et priants, nous trouvons dans la prière au Dieu Miséricordieux la force pour construire la paix. Catholiques et musulmans, nous affirmons vouloir œuvrer à un « vivre-ensemble » harmonieux à Grigny".
« L’Incorrect »
Le 28 janvier 2022, L’Incorrect a publié la tribune « Je m’appelle Naima, et je vis dans l’enfer islamique de Grigny » :
« Grigny, c’est la ville ou Coulibaly [terroriste islamiste qui tua la policière Clarissa Jean-Philippe à Montrouge, blessa grièvement un agent de voirie et commis l'attentat contre l'HyperCacher porte de Vincennes - quatre morts (
Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab) et un blessé, Patrice Oualid, Ndlr] a grandi, c’était déjà un petit voyou, et les barbus qui recrutent les jeunes perdus se sont régalés avec lui. Quand ces jeunes revenaient de Syrie, ils nous disaient à nous, les jeunes femmes, de nous marier et de porter le voile ».
Nous ne sommes que du bétail : on nous demande en mariage quand nous passons entre les étals des marchés – lorsque nous sommes célibataires sans enfants et considérées comme vierges bien sûr. Aujourd’hui, ils mettent le voile aux petites-filles même lorsqu’elles sont encore bébé, pour les « habituer », « leur apprendre la pudeur ». Leur vie est déjà tracée du berceau jusqu’au cercueil : elles devront se taire, être soumises, et toujours dépendre d’un homme comme au bled.
Ce maire qui a fait un jumelage avec la Palestine – pourquoi cet attachement à la Palestine ? – est un pur islamo-gauchiste, et ce n’est pas parce que je suis d’origine maghrébine que je vais me priver de le dénoncer. Notre édile ne vit même pas dans la ville. Il dispose d’un appartement à Grigny et fait croire que c’est sa résidence principale. Il réside en réalité à Paris dans le IVe arrondissement, pendant que nous devons subir quotidiennement des agressions sexuelles. Parce que quand vous n’êtes pas voilée et que vous marchez sans mahram (tuteur de la femme en islam) dans la rue, vous êtes « la reine des putes ». Les femmes voilées essayent d’ailleurs de ramener les autres dans le « droit chemin », un chemin de silence et de souffrance.
Ne pas porter le voile, c’est se faire injurier pour un oui ou pour un non. Que l’on travaille, que l’on fasse des études, peu importe : si vous n’êtes pas voilée, vous n’êtes pas une femme bien. De ce fait, les hommes s’autorisent à vous faire des propositions indécentes et vous agressent sexuellement. Si vous n’êtes pas voilée, vous méritez d’être violée et de recevoir des coups. C’est cela la charia.
À Grigny, c’est le KGB islamique qui fait la loi. Même lorsque je fais mes courses, ils surveillent ce que j’achète : si c’est du vin ou du porc. Et si je n’achète que de la viande halal, ils se permettent encore de me reprendre sur mon « absence de pudeur » : « Maintenant, habille-toi correctement ! » Ils vont même jusqu’à surveiller ce qu’il y a dans le fond de nos culottes, c’est-à-dire si nous avons des amants, si nous sommes mariées, avec qui et pourquoi.
Nous n’avons pas une seule boucherie, ni même une boulangerie, ou un restaurant qui ne soit pas halal. Ce sont toujours les mêmes communautés qui tiennent les commerces.
Durant le ramadan c’est la catastrophe, la police religieuse se sent pousser des ailes. On m’interpelle : « Pourquoi tu fais pas le ramadan, t’as pas honte ? ». On ne peut même pas manger dehors sans subir des réflexions. Certaines mangent en cachette, disent qu’elles ont leurs règles ou bien qu’elles sont malades.
Ils poussent même les diabétiques à jeûner. Ce que l’on ne vous dira jamais dans les médias, c’est que certains meurent d’avoir observé le ramadan alors qu’ils étaient gravement malades. Faites un constat durant les périodes de ramadan : les urgences sont remplies de jeûneurs !
L’Aïd : au secours. Le maire fête toujours l’Aïd avec les communautés musulmanes. Il se maintient en place grâce aux intégristes qui veulent la charia à tout prix (à tel point qu’en 2007, ils avaient transformé un local poubelles en mosquée). Maintenant, ils ont plusieurs salles de prière et une mosquée à côté du commissariat. L’imam de Grigny fait des prêches pour que les musulmans votent en faveur du maire, alors que Grigny est la ville la plus pauvre de France.
Ici, les gosses deviennent dealers dès l’âge de 10 ans et des petits de 5/6 ans font la « chouffe » (guettent la police). Les écoles sont des déserts éducatifs et les écoles coraniques en profitent pour prendre le relais. Soit les gosses sont livrés à eux-mêmes, soit ils sont encadrés par des dealers ou des salafistes. Or bien souvent, les barbus sont aussi des dealers. C’est grâce à l’argent de la drogue qu’ils ouvrent des commerces.
Les jeunes adolescentes de 12/13 ans, si elles ont le malheur d’être vues en train de fréquenter des garçon, finissent violées dans des caves, ou même dans les toilettes du collège. À partir du moment où elles ont été violées, elles sont considérées comme des moins que rien et n’importe qui peut abuser d’elles puisque ce sont des « filles faciles ». C’est ce qui est arrivé à la pauvre Shaïna. Où sont les féministes de gauche pour dénoncer ces atrocités ? Beaucoup de filles violées sont ensuite prostituées ou mariées de force, quand elles ne sont pas tuées pour « sauver l’honneur de leur famille ». Je rappelle que nous sommes en France. Elles sont aussi nombreuses à finir par se voiler de la tête aux pieds pour ne plus être violentées.
Il ne se passe pas une journée sans que je ne sois sur mes gardes. J’ai été suivie en voiture, agressée plusieurs fois et, désolée de le dire, c’était par des Maghrébins ou des convertis. Ceux-là deviennent aussi obsédés sexuels que ceux qui naissent dans des familles musulmanes.
Je connais Roubaix et croyez-moi, Grigny c’est pire, c’est l’enfer ! L’enfer du salafisme, de la drogue, de la prostitution et de la pauvreté. Il y a encore beaucoup à dire sur cette ville épouvantable. En 2001, l’imam a forcé sa propre fille de 13 ans à épouser un blédard de 30 ans ! Évidemment, tout le monde avait donné raison à l’imam, sauf la justice. J’ai moi-même échappé à ce sort de justesse. Mon père voulait me marier à l’âge de 11 ans. Heureusement que j’étais en France. Combien d’adolescentes françaises de confession musulmane partent « en vacances au bled » et ne reviennent jamais ? Là-bas, on brûle leur passeport, puis on les emmène chez leur futur mari (souvent choisi pour elles à leur naissance). Pour la « nuit de noces », si elles ne sont pas dociles, elles seront au pire attachées, au mieux droguées. C’est d’ailleurs le sort subi par ma propre mère à l’âge de 16 ans.
Ma mère a quitté le bled pour que je puisse échapper à l’islamisme, en France. Mais c’est l’enfer pour une femme de vivre à Grigny. Impossible d’avoir des activités normales et des plaisirs simples comme s’installer à la terrasse d’un café, ou porter une robe, sans être considérée comme une traînée, avec toutes les conséquences que cela implique. Je ne cède pas, même si c’est très dur car je suis isolée. Mais je ne survivrai pas encore longtemps dans cette jungle islamiste et communiste ».
« Grigny, le meilleur maire du monde »
Arte diffusera le 25 août 2022 à 13 h, dans le cadre d’« ARTE Regards », « Grigny, le meilleur maire du monde » (Re: Grigny. Der beste Bürgermeister der Welt) d’Auberie Perreaut et d’Ariane Maurisson.

Arte propose des documentaires dans sa page Internet « ARTE Regards - Des histoires d’Européens ». L’Europe dans sa diversité en reportages quotidiens : une plongée dans des réalités inédites, du lundi au vendredi à 13 heures et à tout moment sur le Net ».

« C’est un coup de projecteur auquel ne s’attendaient pas les 28 000 habitants de Grigny, dans l’Essonne. Leur maire, Philippe Rio, a été élu meilleur édile du monde" 2021 avec Ahmed Aboutaleb, son homologue de Rotterdam (Pays-Bas). "Un titre décerné par une association londonienne, la "City Mayors Foundation" car il « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».

"La City Mayors Foundation est un groupe de réflexion international dédié aux affaires urbaines. Créée en 2003, « pour promouvoir des villes fortes, justes et prospères ainsi qu’un bon gouvernement local », la fondation décerne tous les deux ans le World Mayor Price. Cette récompense rend hommage à ceux qui ont bien servi leur collectivité et qui ont contribué au bien-être des villes. Ce sont les habitants du monde entier qui sont invités à voter."

"Pour l’année 2021, la fondation honore les maires « dont le leadership pendant la pandémie de COVID-19 a assuré à leurs collectivités la protection et l’assurance ». La Fondation a examiné trente-deux candidatures.

Pour la City Mayors Foundation : « Le maire de Grigny, Philippe Rio, en tant que dirigeant d’une des villes les plus pauvres de France, est un visionnaire social et pragmatique. Tout en promouvant les valeurs françaises de Liberté, Égalité et Fraternité, il est un combattant passionné et déterminé à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale »

Ce "diplômé du Cycle d’urbanisme de Sciences Po est Maire de la commune de Grigny, située dans le département de l’Essonne, depuis 2012. Il est également vice-président en charge du développement durable, du cycle de l’eau, de la biodiversité et de la production d’énergie de Grand Paris Sud".

"C'est la ville la plus pauvre de l'hexagone". "On est deux fois plus en difficultés que les autres. Donc, on doit faire deux fois plus d'efforts que les autres pour  arriver à nos fins", affirme son maire, âgé de 47 ans, et 6e vice président de la communauté d’agglomération, Développement durable, transition énergétique, cycle de l’eau, biodiversité et production d’énergie.

Grigny "compte deux cités parmi les plus grandes de France : Grigny II et La Grande Borne". 

Son "nom est identifié au trafic de drogue". 

La ville "manque de tout : pas de commissariats, de supermarchés ou de cinéma". 

Pourtant, un Grignois d'origine étrangère exprime son bonheur "d'avoir grandi à Grigny".

« Younous, étudiant d'un quartier populaire »

« À l'occasion des élections européennes, ARTE Journal vous emmène à la rencontre d'européens d'opinions diverses. Leur point commun : ils se sentent invisibles dans l'UE et font partie des oubliés de la coopération européenne ». 

« Aujourd'hui, rencontre avec Younous Ziara, étudiant et habitant de Grigny (Essonne), l'une des communes les plus pauvres de France ».

« Gangs Story : tribus de France »
Arte propose sur son site Internet « Gangs Story : tribus de France » (Fotografie: Geschichten einer Gang).

« Dans son livre "Gangs Story", le photoreporter Yan Morvan s’associe à Kizo, un ancien membre d’un gang de Grigny, pour nous faire découvrir une histoire française méconnue : celle des gangs qui émergent en France dès les années 1950. Une véritable culture liée à l’immigration, à l’urbanisme, et à des genres musicaux tels que le rock, le punk ou le hip-hop. »

« Un des plus grands spécialistes contemporains de la photo de guerre, Yan Morvan effectue ses premiers reportages sur les blousons noirs de Paris en 1970. À travers le travail exceptionnel de Yan Morvan, photoreporter, et de Kizo, originaire de Grigny, Gangs Story nous propose de découvrir une histoire méconnue. L’histoire des gangs est profondément liée à celles de l’immigration, de l’urbanisme et bien sûr du développement de phénomènes culturels tels le rock, le punk, puis le hip-hop et le rap. Conformément au modèle américain, les gangs vont développer une véritable culture : logos, signes de ralliement, mode vestimentaire, musique. Mais quelles sont les raisons qui poussent un jeune à intégrer une bande ? Phénomène de mode ? Phénomène de groupe qui donne un sentiment de puissance ? Attrait pour la violence ? Quête identitaire ? À travers 220 photos, ce livre permet de découvrir les gangs : Hells Angels, Rebels, Skinheads, Antifas, Black Panthers, Ducky Boys, Requins Vicieux... »

« Tracks »
Arte a diffusé le magazine culturel « Tracks ». « Chaque semaine, Tracks fait le tour des sons et des cultures qui dépassent les bornes. »

Un numéro montre l’« Oulipo rap ». « Langage crypté et argot des cités : une nouvelle génération de rappeurs avec, en tête, ceux de Grigny s'amusent avec la langue de Molière pour mieux la réinventer. »



« Grigny, le meilleur maire du monde » d’Auberie Perreaut et d’Ariane Maurisson
France, 2022, 33 minutes
Sur Arte les 25 août 2022 à 13 h, 26 août 2022 à 4 h 20
Sur arte.tv du 24/08/2022 au 23/09/2022
Visuels :
© Maximal Productions

France, Allemagne, 2022, 3 min
Journaliste : Bertrand Loutte
Disponible du 01/06/2022 au 01/06/2023

« Tracks -  Oulipo rap »
France, 2020, 30mn
Coproduction : ARTE France, Program 33
Sur arte.tv du 27/11/2020 au 18/11/2023

France, Allemagne, 2019, 3 min
Journaliste : Nicolas Joxe
Disponible du 03/04/2019 au 05/04/2039


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