Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mardi 26 novembre 2024

« Paris 1924 - Paris 2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés »

À l’occasion des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques de Paris 2024, le Mémorial de la Shoah à Paris présente « Paris 1924- Paris 2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés ». Une énième exposition, certes intéressante, mais « politiquement correcte » - impossible comme dans celle au musée national de l'histoire de l'Immigration d'associer "terrorisme" et "palestinien" et d'évoquer d'autres sujets sensibles (transgenres membres d'équipes féminines, corruption, etc.) - sur l'histoire des J.O., déclinée au Mémorial de la Shoah à Drancy et itinérante. Est-ce sa place dans ce monument ? Entrée familiale gratuite. Un livret pour le jeune public est disponible.

Point of no return published a biographical article about Alfred Nakache 

« La pratique du sport est un droit de l’homme.
Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Charte olympique doit être assurée sans discrimination d’aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. »
Extrait du préambule de la Charte olympique

Pourquoi le Mémorial de la Shoah propose-t-il une exposition avec un lien si ténu avec la Shoah ? A quand une exposition sur le monde musulman et la Shoah ? Ou sur le nazisme et le monde islamique ? Ou encore sur la propagande nazie dans le monde musulman et ses séquelles actuelles ?

Vous n'apprendrez rien de nouveau dans cette exposition. Vous serez surpris par le refus de nommer le "terrorisme palestinien" : le Mémorial de la Shoah et Jenny Raflik Grenouilleau
Professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nantes et spécialiste du terrorisme, interviewée n'associent pas dans leurs discours ces trois mots : "commando", "terroriste" et "palestinien". Quelle est l'origine du nom du commando "Septembre Noir" ? Mystère. La liste des onze athlètes israéliens victimes des terroristes lors des J.O. de 1972 à Munich, alors en République fédérale d'Allemagne (RFA) apparait dans une vidéo avec l'interview de cette historienne. Ne méritait-elle pas d'être affichée sur les murs ? Quid du long combat des familles de ces victimes héroïques pour obtenir un accord d'indemnisation signé par le gouvernement allemand en... 2022 ?

Quid
de Son Ki-chong ou Son Ki-jeong (1912-2002), athlète coréen M
édaille d'or, pour le Japon occupant la Corée, lors du marathon aux Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin ? 

Vous chercherez en vain l'évocation de la corruption ou de l'admission de transgenres dans une équipe féminine.

L'exposition évoque des discriminations, l'antisémitisme et le racisme envers les sportifs noirs américain. Mais, curieusement, elle occulte le refus du régime des mollahs de laisser ses sportifs combattre leurs homologues israéliens. Et quid d'Emilie Gomis, ancienne basketteuse et ambassadrice des JO 2024 de Paris, visée par une enquête pour apologie du terrorisme après une publication Instagram le 9 octobre 2023 : une carte de la France était progressivement recouverte au fil des ans par le drapeau israélien, et accompagnée par cette question :  "Que feriez-vous dans cette situation ?"  

L'exposition se déploie en panneaux sur des murs et en alcôves où, dans la pénombre, pour lire difficilement la légende accompagnant une photographie, vous devez soulever le cliché, et donc vous priver de la confrontation image/texte ! Pas pratique.

« EXPOSITIONS POUR RYTHMER L’ANNÉE OLYMPIQUE »
« Depuis 2011, le Mémorial de la Shoah a fortement investi le champ d’études du monde sportif. Une première exposition, « Le sport européen à l’épreuve du nazisme », présentée à Paris et associée à un colloque international a rencontré un écho très favorable auprès du grand public. Ces manifestations se sont accompagnées du déploiement d’une action éducative (ateliers, visites, projections rencontres) auprès du public scolaire. Le projet se traduisait enfin par un programme de formation dédié auprès des enseignants et par la déclinaison de cette première exposition en exposition itinérante qui circule depuis dans de très nombreux musées, mairies et établissements scolaires. »

« Loin de se limiter à une seule approche factuelle et fidèle aux missions prioritaires du Mémorial de la Shoah, les actions menées contribuaient à une première évocation des résonances citoyennes du sport dans nos sociétés. Aujourd’hui, ces perspectives rencontrent un écho très favorable auprès de nombreuses institutions partenaires de notre fondation (collectivités territoriales, Education nationale, lieux culturels, etc.). Elles s’appuient sur l’expérience acquise par le Mémorial de la Shoah depuis plus de dix ans et l’invitent à élargir l’approche des Jeux olympiques : en interrogeant des enjeux très contemporains et par un élargissement de la focale historique (Paris 1924-2024). »

« Sur l’ensemble de ses sites, le Mémorial de la Shoah met le sport au cœur de sa programmation :


• Une exposition itinérante qui circule dans toute la France en location auprès des publics institutionnels et éducatifs
Paris 1924-Paris 2024 : le sport, miroir des sociétés
« La circulation de l’exposition est d’ores et déjà programmée dans plus de 60 lieux en 2024 (établissements scolaires, collectivités territoriales, musées….). La présentation de cette exposition s’accompagne de médiations, d’ateliers pédagogiques et de journées de formation. »

• Une exposition temporaire similaire au Mémorial de la Shoah de Drancy

• Une exposition temporaire au Lieu de Mémoire du Chambon-sur-Lignon
Les sportifs « Justes par les Nations »
Du 15 janvier au 2 juin 2024
« L’exposition interroge la place et le rôle des athlètes en temps de guerre en replaçant leur engagement dans une tendance séculaire. Les liens entre valeurs du sport, de l’olympisme et lutte contre les discriminations constituera bien le fil rouge de ces 100 ans d’Olympiades. »

• Une exposition temporaire au CERCIL-MUSÉE-MÉMORIAL DES ENFANTS DU VEL D’HIV ».
La figure héroïque de Jean Zay
Du 19 mars au 3 novembre 2024
« Dans le cadre des 80 ans de sa disparition. Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-arts, au moment des Jeux olympiques de Berlin et de de ceux de Barcelone en 1936, est emprisonné par le régime de Vichy et exécuté par la milice le 20 juin 1944. Dans sa cellule, parmi tous ses écrits sur l’avenir de l’École, il place le sport et ses valeurs au coeur de ses réflexions. »
La programmation culturelle du Mémorial de la Shoah s’efforce de mettre en relief des approches renouvelées et de faire (re) découvrir de nombreux talents. Les regards croisés avec les sportives et les sportifs ont ouvert de nouveaux horizons. Des séances de cinéma en plein air à destination du grand public contribuent à une réflexion au long cours sur les enjeux du sport, entre passé et présent. Sans oublier le passage de la flamme olympique lors du 14 juillet 2024. »

Projet labelisé olympiade culturelle.

Paris 2024 - Passage de la flamme olympique :
14 juillet au Mémorial de la Shoah à Paris
25 juillet au Mémorial de la Shoah à Drancy

« À Paris, le Mémorial de la Shoah propose une exposition à vivre comme une expérience inédite. En immersion dans l’arène sportive, au plus près de l’émotion d’athlètes transcendés par l’exploit, à côté de celles et ceux qui ont fait de ce rendez-vous médiatique une tribune et laissé une empreinte iconique, l’exposition transporte le visiteur au plus près du pays organisateur, de la ville, du stade. »

« En retraçant un siècle d’olympiades, le parcours de l’exposition questionne les multiples enjeux sociétaux du plus grand événement sportif planétaire. Depuis leur recréation en 1896, les Jeux olympiques n’ont eu de cesse de refléter et d’accompagner l’évolution du monde moderne. »

« Si l’esprit olympique porte un message de paix universelle, les Jeux ont parfois donné lieu à des rivalités exacerbées entre les nations et les athlètes. Alors que la charte olympique proclame que chaque individu doit avoir la possibilité de pratiquer le sport sans discrimination d’aucune sorte, l’histoire des Jeux olympiques est cependant jalonnée de discriminations et d’exclusions. »

« L’exposition accorde une place conséquente à l’instrumentalisation du sport et des Jeux olympiques par les régimes totalitaires et autoritaires. Elle explore les multiples facettes des Jeux olympiques, particulièrement ceux de 1936, 1968 et 1972 et met en avant les destins individuels d’athlètes célèbres ou méconnus du grand public. Elle s’attache à montrer comment les valeurs de l’Olympisme peuvent concourir à un engagement fort en faveur de la tolérance et de l’inclusion. »

« À partir d’archives écrites, sonores et audiovisuelles, d’objets, d’extraits littéraires et d’une large iconographie, l’exposition bilingue s’accompagne d’un parcours et d’un livret pour les visites en famille. »

« L’exposition évoque des champions olympiques ou des athlètes dont la carrière olympique est établie (liste non exhaustive) : Harold Abrahams, Mohamed Ali, Géo André, Enrequeta Basilio, Rhadi Ben Abdesselem, Joan Benoit, Gretel Bergmann, Abebe Bikila, Clyde Blair, Victor Boin, Zola Budd, John Carlos, Nadia Comăneci, Mary Decker, Kornelia Ender, Lee Evans, Donald Finlay, Cathy Freeman, Ron Freeman, Heike Friedrich, Florence Griffith-Joyner, William Hunter, Dorothy Hyman, Larry James, Sohn Kee-Chung, Karen König, Tommy Kono, Suzanne Lenglen, Giuseppina Leone, Carl Lewis, Lutz Long, Spyrídon Loúis, Simone Mathieu, Vincent Matthews, Helene Mayer, Birgit Meineke, Alice Milliat, Alain (Ali) Mimoun, Nawal El Moutawakel, Alfred Nakache, Paavo Nurmi, Kristin Otto, Jesse Owens, Marie-José Pérec, Giancarlo Peris, George Poage, Petra Priemer, Meyer Prinstein, Sam Rabin / Samuel Rabinovitch, Wilma Rudolf, Wendy Sly, Tommie Smith, Mark Spitz, Eva Székely, Naoto Tajiama, Károly Takács, Emil Zatopek ».

Le Commissariat de l’exposition est assuré par Paul Dietschy, Professeur d’histoire contemporaine, Directeur du Centre Lucien Febvre à l’Université de Franche-Comté, Caroline François, coordinatrice des expositions itinérantes du Mémorial de la Shoah et Hubert Strouk, responsable du service pédagogique du Mémorial de la Shoah.

AUTOUR DE L’EXPOSITION

Conférence inaugurale
dimanche 7 avril à 16h30
« En écho à la nouvelle exposition du Mémorial, Paris 1924-Paris 2024 : Les Jeux olympiques, miroir des sociétés, cette conférence vise à mettre en lumière la question des préjugés et des discriminations sur le temps long, et à montrer que les Jeux, marqués par le sceau de l’amitié, de l’excellence mais aussi de l’instrumentalisation à des fins politiques, reflètent souvent les tendances profondes de la société. »
« L’idée est également de témoigner de l’expérience de sportives et de sportifs de haut niveau et d’interroger ce que le plus grand événement sportif planétaire représente pour eux. »
« En présence de Paul Dietschy, historien, co-commissaire de l’exposition, Caroline François, coordinatrice des expositions itinérantes au Mémorial de la Shoah, co-commissaire de l’exposition, Céline Géraud, ancienne judokate médaillée et journaliste sportive, et Hubert Strouk, responsable du service pédagogique et coordinateur régional au Mémorial de la Shoah, co-commissaire de l’exposition. Animée par Bertrand Richard, auteur et éditeur. »

Rencontre
dimanche 16 juin à 14h30
« Jesse Owens, Abebe Bikila et Mohamed Ali. Déconstruire les légendes de champions olympiques, icônes en butte à leur époque. »
« Les grands champions sportifs peuvent être soumis à des récupérations idéologiques pour servir les enjeux du temps présent. Hissé au rang d’icône de l’antiracisme suite aux quatre médailles d’or gagnées aux Jeux olympiques de Berlin de 1936, Jesse Owens reste à son retour aux États-Unis un Afro-Américain privé de droits civiques dans un pays largement ségrégationniste. Mohamed Ali, médaillé d’or à l’âge de 18 ans aux Jeux de Rome de 1960, se voit dépossédé de son titre mondial et de sa licence de boxe en raison de son opposition à la guerre du Vietnam. Tandis que l’athlète Abebe Bikila, premier médaillé éthiopien aux mêmes Jeux de Rome, deviendra l’icône de la décolonisation, vingt-cinq ans après l’invasion italienne de son pays. »
« En présence de Claude Boli, historien, responsable scientifique du Musée national du Sport, François René Julliard, docteur en histoire, ATER à l’université polytechnique des Hauts-de-France, et Stéphane Mourlane, maître de conférences en histoire contemporaine, université d’Aix-Marseille. Animée par Paul Dietschy, historien, co-commissaire de l’exposition. »


PARCOURS DE L’EXPOSITION

« Toute compétition sportive débute par la présentation des athlètes et leur arrivée dans le stade. La visite de l’exposition commence donc par la traversée d’un couloir immersif qui procure la sensation d’entrer dans l’arène. Des portraits lumineux de sportifs et de champions olympiques forment une haie d’honneur accueillant le visiteur. Les destins de ces figures emblématiques sont évoqués plus tard dans le parcours de l’exposition. »

Première salle
« Guidé par un marquage linéaire au sol qui rappelle l’esthétique du stade olympique et les couloirs d’athlétisme, le visiteur entre dans la première salle d’exposition consacrée aux quatre symboles olympiques : le défilé (1908), les anneaux (1913), le serment (1920) et la flamme (1928). Après avoir présenté les contextes de création, d’utilisation et leurs significations, le visiteur est amené à se questionner sur le détournement de ces symboles à des fins politiques notamment au travers de documents d’archives qui en témoigneront : parcours de la flamme olympique inventé par le régime nazi au moment des Jeux de Berlin en 1936, anneaux olympiques brisés par les appels à boycott, mais aussi des caricatures dénonçant l’instrumentalisation des Jeux par des régimes totalitaires et autoritaires. »

« Agrémentée d’une vitrine centrale, cette première salle d’exposition donne à voir l’évolution esthétique des symboles olympiques. Sont ainsi présentés des objets issus des collections du Musée national du sport de Nice et du Musée allemand du sport et des Jeux olympiques de Cologne. »

« Les visiteurs découvrent également une création filmique qui reproduit l’ambiance et le cérémonial du stade olympique, ainsi que les rituels symboliques qui entourent l’événement. »

Couloir sensoriel
« Pour se rendre dans la seconde salle d’exposition, le visiteur traverse un couloir sensoriel où sont projetées, en miroir, l’épreuve mythique du 100 m de Jesse Owens aux Jeux olympiques de Berlin 1936 et celle de Carl Lewis aux Jeux olympiques de Los Angeles 1984. Owens et Lewis comptent parmi les plus grands athlètes noirs des Jeux par leurs victoires (quatre médailles d’or chacun). Deux champions, deux records et deux destins qui illustrent l’évolution de l’histoire sportive et sociale des Etats-Unis. »

« La deuxième salle d’exposition propose une réflexion plus large, à la fois chronologique et thématique, sur le sport et les Jeux olympiques. »

« Un premier pan questionne la mémoire du stade, comme lieu hybride. En quoi l’architecture des stades est-elle pensée comme un outil au service d’une propagande politique ? Comment les stades olympiques, foyers de rassemblement et de liesse populaire, sont-ils dévoyés pendant la Seconde Guerre mondiale et transformés en camps d’internement ? »

« Le Vélodrome d’Hiver fait figure d’exemple, site pour les Jeux de Paris 1924 avant de servir de lieu d’enfermement pendant la rafle des 16 et 17 juillet 1942, puis de redevenir une infrastructure sportive dans les semaines qui suivent l’après-guerre. »

« A travers des témoignages littéraires, l’exposition revisitera la mémoire individuelle et collective de ces lieux. »

« Un deuxième pan permet d’interroger l’événement olympique à travers trois Jeux marquants : Berlin 1936 – Les Jeux nazis, Mexico 1968 – Les Jeux contestataires, Munich 1972 – Les jeux attaqués. Pour comprendre ces trois moments historiques, le visiteur dispose de capsules vidéos incluant des images filmiques brutes, le récit d’athlètes témoins et l’analyse d’historiens. »

« Un dernier pan met à l’honneur une galerie de portraits d’athlètes. »

« Au-delà de leur prouesse sportive, ils incarnent tous des valeurs qui transcendent le domaine sportif : dépassement de soi, résilience, patriotisme… »

« Leurs trajectoires individuelles, bousculées par la grande Histoire, en font les représentants emblématiques d’une époque à l’exemple de Sam Rabin, Jesse owens, Alfred Nakache, Eva Szekely, Alain Mimoun, Wilma Rudoph et Nadia Comaneci. »

Les alcôves
« Au centre de la pièce figure un dispositif unique : 5 alcôves immersives, représentant les cinq anneaux olympiques. Le visiteur pourra circuler de l’une à l’autre et découvrir à chaque fois un point de vue singulier sur le sport et les Jeux. »

« Une première alcôve sensorielle offre au visiteur une capsule temporelle. Des archives sonores le plongeront dans une époque et interrogeront, à travers l’émotion du son, la représentation et l’imaginaire des Jeux. »

« Une seconde alcôve questionne l’ambivalence d’une victoire ou d’une défaite olympique. Intitulée “Vaincre, participer, perdre”, elle présente les destinées d’athlètes en prise avec des enjeux historiques qui les dépassent. Le sport apparaît alors comme une revanche personnelle, une voie d’émancipation, ou au contraire un moyen d’oppression. »

« Une troisième alcôve montre les liens entre diplomatie et Jeux olympiques. Annulés à cause des deux guerres mondiales, boycottés pendant la guerre froide, ils sont marqués par l’histoire mouvementée du XXe siècle. Ils reflètent également les grandes dynamiques géopolitiques à l’œuvre (les mouvements de décolonisation, l’apartheid, l’avènement de la mondialisation) ainsi que les grandes avancées sociétales (la féminisation des Jeux et l’inclusion des minorités). »

« Une quatrième alcôve aborde la question du corps de l’athlète. De la glorification des corps par la propagande, devenus objets d’un discours racial hiérarchisant, aux corps augmentés par le dopage; à la question des corps brisés dont la pratique du sport permet la réparation ou la résilience des traumatismes, en atteste l’essor du mouvement paralympique. »

« La cinquième alcôve s’intéresse aux réinterprétations plurielles qu’ont suscitées les Jeux olympiques. Comment sont-ils devenus une matrice réinventée, au service de revendications politiques et sociales ? Figureront à ce titre, les Jeux féminins, les Maccabiades, les Spartakiades et les Gay Games. »

LE MÉMORIAL DE LA SHOAH

« Le Mémorial de la Shoah, plus grand centre d’archives en Europe sur l’histoire de la Shoah, est un lieu de mémoire, de pédagogie et de transmission sur l’histoire du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il réunit aujourd‘hui six sites : le Mémorial de la Shoah de Paris et du site de Drancy, le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), le CERCIL Musée - Mémorial des enfants du Vel-d’Hiv (Loiret), le Centre culturel Jules Isaac de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), et la Gare de Pithiviers. »

« Ouvert au public le 27 janvier 2005 dans le quartier historique du Marais, le site parisien offre de nombreux espaces et un programme de sensibilisation conçu pour chaque type de public : une exposition permanente sur la Shoah et l’histoire des Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale, un espace d’expositions temporaires, un auditorium programmant des projections, des colloques, le Mur des Noms où sont gravés les noms des 76 000 hommes, femmes et enfants juifs déportés depuis la France entre 1942 et 1944 dans le cadre de la « Solution finale », le centre de documentation (50 millions de pièces d’archives et 1.500 archives sonores, 350.000 photographies, 3.900 dessins et objets, 12.000 affiches et cartes postales, 30.000 documents cinéma, 14.500 titres de films dont 2.500 témoignages, 80.000 ouvrages) et sa salle de lecture, des espaces pédagogiques où se déroulent des ateliers pour enfants et des animations pour les classes et pour les enseignants, ainsi qu’une librairie spécialisée. Une meilleure connaissance de l’histoire de la Shoah vise à lutter également contre le retour de la haine et contre toutes formes d’intolérance aujourd’hui : le Mémorial travaille aussi depuis plus de dix ans à l’enseignement des autres génocides du XXe siècle, tels que le génocide des Tutsi au Rwanda ou encore le génocide des Arméniens et ouvre, en juin 2023, le Centre Raphael Lemkin, le nouveau centre de ressources des génocides. »

MÉMORIAL DE LA SHOAH DRANCY

« Ce mémorial est situé en face de la Cité de la Muette à Drancy, un habitat collectif bâti dans les années 1930 mais jamais achevé, qui devint en 1941 un camp d’internement, puis en 1942 le camp de regroupement des juifs de France en vue de leur déportation vers les camps d’extermination. Entre mars 1942 et août 1944, environ 63 000 des 76 000 juifs déportés de France sont passés par Drancy. »

« Le Mémorial de la Shoah de Drancy propose une exposition permanente richement documentée permettant de connaître l’histoire de la Cité de la Muette, ainsi que le rôle central du camp de Drancy dans la déportation des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale. »

« À l’aide de témoignages vidéo, de documents d’archives et de photographies d’époque, l’exposition permanente retrace l’histoire du camp de Drancy, la vie quotidienne des internés, l’organisation des déportations de 1941 à 1944, mais aussi la construction de la mémoire du camp après-guerre. Au milieu de l’exposition, la Maison des enfants permet au visiteur de découvrir le sort des enfants internés via des photographies et l’écoute des lettres qu’ils ont écrites dans le camp. Une dizaine de films documentaires réalisés par Patrick Rotman est diffusée dans cet espace d’exposition. »



Du 4 février 2024 au 22 décembre 2024
Niveau -1
110-112, avenue Jean-Jaurès 93700 Drancy
Tél : + 33 (0)1 42 77 44 72
"Entrée gratuite du dimanche au jeudi de 10h à 18h.
Facilité d’accès pour les personnes à mobilité réduite
Chaque dimanche à 15h, une visite guidée gratuite est proposée par les médiateurs du musée.
Une navette Paris-Drancy est affrétée gratuitement et sans réservation un dimanche par mois : informations pratiques à retrouver sur le site du Mémorial de Drancy : https://drancy. memorialdelashoah.org/
Jours de fermeture du musée à retrouver également en ligne"

Du 29 mars 2024 au 31 décembre 2024
17, rue Geoffroy–l’Asnier Paris 4e
Tél. : 01 42 77 44 72
Ouverture de 10h à 18h
Tous les jours, sauf le samedi.
Nocturne jusqu’à 22h le jeudi.
Entrée gratuite
Visuels :
Affiche officielle.
© Illustration : Mathieu Persan / Mémorial de la Shoah.

Vue de l’exposition Paris 1924-Paris 2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés © Mémorial de la Shoah / Photo : Yonathan Kellerman

L’entrée des gymnastes allemands aux Jeux de Berlin. Le régime nazi se sert des Jeux de Berlin 1936 pour déployer le drapeau à croix gammée qui remplace la bannière allemande à trois couleurs. © SZ Photo/Bridgeman Images
Tract pour l’Olympiade Populaire de Barcelone, contre-Jeux organisés pour protester contre les Jeux olympiques de Berlin en 1936. © Archives Charmet/Bridgeman Images. 

Tommie Smith et John Carlos, premier et troisième au 200 m, lèvent un poing ganté de noir sur le podium (16 octobre 1968). © Universal History Archive/UIG/Bridgeman Images. 

Discours de Mussolini dans le stade de Marbre pour le jour de la fondation de Rome, 1940. © SZ Photo/Scherl/Bridgeman Images. 

Hitler entre dans le stade olympique avec les membres des comités olympiques internationaux et nationaux pour l'ouverture des Jeux à Berlin, août 1936. © SZ Photo/Scherl/Bridgeman Images.

Démonstration de gymnastique lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 © SZ Photo/Scherl/Bridgeman Images.  

Éva Székely. © Magyar Olimpiai és Sportmúzeum. 

L’équipe de gymnastique féminine des Pays-Bas, championne olympique aux Jeux d’Amsterdam 1928. Cinq des membres ainsi que leur entraîneur sont déportés à Auschwitz et Sobibor. © Collection Gelderland. . 

Berlin ruft zur Olympiade (Berlin invite aux Jeux olympiques), John Heartfield. Photomontage publié dans l’hebdomadaire Arbeiter Illustrierte Zeitung (A.I.Z.), n° 26, 24 juin 1936. © Musées de la ville de Strasbourg, M. Bertola. 

L'entrée de l’équipe israélienne lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Munich en 1972. © Bridgeman Images. 

Carte postale représentant le parcours de la flamme olympique aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. Coll. Mémorial de la Shoah. 

Un athlète en fauteuil s’entraîne au lancer du javelot à Stoke Mandeville avant les Jeux de Tokyo 1964. © Mirrorpix/Bridgeman Images. 

Affiche de la deuxième édition des Maccabiades (Tel Aviv 1935) à laquelle participent 1350 athlètes masculins et féminins juifs, originaires de 28 pays. Coll. Mémorial de la Shoah 

Podium du concours de saut en longueur des jeux de Berlin 1936 De gauche à droite, le japonais Naoto Tajima, l’Améri-cain Jesse Owens et l’Allemand Luz Long ©SZ Photo / Scherl / Bridgeman Images 


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