Le Musée de l'histoire de l'immigration, dont le directeur général a été jusqu'au 20 mai 2022 Pap Ndiaye, présente l'exposition partiale « Juifs et musulmans, de la France coloniale à nos jours », assortie d'un catalogue et dotée d'un mini-site. Un narratif "islamiquement correct" réduisant les "colonies" au Maghreb : antisémitisme et antijudaïsme islamique dissimulés, dhimmitude édulcorée, affaire al-Dura occultée, noms et visages omis des victimes juives françaises des "Allah Akbar boys" depuis 2000, etc.
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"Depuis le 1er janvier 2012, le Musée national de l'histoire de l'immigration et l’Aquarium tropical ont été réunis dans un Etablissement culturel public de l’État.
Cet Etablissement public du Palais de la Porte Dorée dispose d'un Conseil d’administration présidé par Mercedes Erra, présidente exécutive d’Havas Worldwide, et d'un Conseil d’orientation présidé par François Héran, professeur au Collège de France, à la chaire « Migrations et sociétés », et qui a succédé à "Benjamin Stora qui occupait ces fonctions depuis août 2014. Monsieur Jacques Toubon a présidé la mission de préfiguration du Musée, initiée en 2003, puis le Conseil d’orientation de 2007 à 2014".
Cet Etablissement public a eu pour directeur général (1er mars 2021-20 mai 2022) Pap Ndiaye, ministre actuel de l'Education nationale. Le 10 juin 2022, Madame Mariane Saïe a été désignée Directrice générale par intérim de cet Etablissement public.
Palais de la Porte Dorée, le Musée de l'histoire de l'immigration présente une exposition permanente sur l'immigration mettant au même niveau toutes les immigrations : celle juive - présence juive dès la Gaulle -, ou celle subsaharienne !?
Le commissariat de l’exposition « Juifs et musulmans, de la France coloniale à nos jours » est assuré par Benjamin Stora, commissaire général, Karima Dirèche, commissaire associée, et Mathias Dreyfuss, commissaire exécutif.
« L’exposition Juifs et musulmans, de la France coloniale à nos jours porte un regard neuf et documenté sur l’histoire des relations entre juifs et musulmans en France en révélant le rôle essentiel de la France et de l’État dans la transformation de ces relations, tant en Afrique du Nord qu’en France métropolitaine. »
« La France est aujourd’hui le pays d’Europe qui compte les populations juive et musulmane les plus importantes du continent. L’histoire des relations entre juifs et musulmans en France prend sa source dans l’espace colonial du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et se poursuit en France métropolitaine depuis les années 1960. »
« Après avoir partagé les mêmes langues (arabe et berbère) et la même culture pendant près d’un millénaire, les juifs et les musulmans du Maghreb voient leurs destins collectifs bouleversés par la colonisation française. La conquête violente de l’Algérie, puis la mise sous protectorat de la Tunisie (1881) et du Maroc (1912) transforment les sociétés maghrébines sur le plan religieux, politique, économique et culturel. Ces évolutions tendent tantôt à rapprocher juifs et musulmans dans une même communauté de destin, tantôt au contraire à les séparer selon différentes lignes de fracture, notamment juridiques et à les pousser à quitter leur terre natale. Ces départs, de gré ou de force, se font majoritairement vers la France, où la vie intercommunautaire se recompose difficilement après la décolonisation. Malgré de nombreux points communs, la séparation se creuse. Les juifs du Maghreb font tôt le choix de l’intégration politique à la République. Ce choix est favorisé par le fait qu’en France, les juifs sont reconnus comme citoyens depuis 1791. Ce cheminement est plus progressif chez les musulmans, la différence de statut juridique pesant fortement sur leurs trajectoires. Cette exposition donne à voir à travers des documents, des œuvres d’art, des objets et des récits, cette histoire et la manière dont l’État français a pris part à cette relation. Elle permet de mieux comprendre ces interactions, trop souvent réduites aux tensions liées au conflit israélo-palestinien et à l’image d’un conflit héréditaire entre deux groupes volontiers présentés comme des « frères ennemis ».
« J’ai souhaité, en prenant la direction du Musée national de l’histoire de l’immigration il y a trois ans, éclairer des évènements récents à travers une approche scientifique et historique. La différence est génératrice d’échanges, mais aussi d’oppositions, et les immigrés endossent souvent malgré eux la position de l’Autre. Cette altérité est particulièrement forte lorsqu’elle est associée à une foi perçue par certains comme erronée, voire incompatible avec la civilisation française. En déroulant le fil de l’histoire des relations entre les juifs et les musulmans en France depuis l’Empire colonial jusqu’à nos jours, le musée contribue à la compréhension de la société contemporaine et à déconstruire les stéréotypes », a écrit Sébastien Gökalp, directeur du Musée national de l’histoire de l’immigration.
Et Sébastien Gökalp de poursuivre : « Des deux côtés de la Méditerranée, une histoire commune relie juifs et musulmans, qui tire sa force de traditions et savoirs partagés. Ils ont dialogué, nourri leurs identités au contact les uns des autres ; mais cette histoire est aussi faite de persécutions, de conflits, d’exodes. La France a dans cette relation joué un rôle fondamental, leur imposant un couple à trois. Aujourd’hui encore, la République « indivisible, laïque, démocratique et sociale » peine à avoir une approche équilibrée et dépassionnée, alors même que les communautés juives et musulmanes sont les plus importantes d’Europe, démographiquement et en termes de visibilité dans les sociétés civiles. L’exposition réunit œuvres d’art, documents historiques, audiovisuels, pour donner à voir cette histoire ; elle insiste sur l’action gouvernementale, législative, militaire de l’État, en s’intéressant à la société française, et aux plus importantes migrations que la France ait connu. Elle est le résultat d’un travail scientifique, lucide et dépassionné des commissaires sur ces liens profonds et pourtant heurtés ; et d’un engagement complet de l’équipe du musée, du Palais, des auteurs du catalogue, des prêteurs, des artistes. Cette exposition permet un regard apaisé sur une histoire souvent caricaturée. À travers la connaissance et la compréhension de cette histoire partagée, de cette mémoire plurielle, elle a pour but de contribuer au vivre ensemble. »
Au fil de ses livres et expositions, Benjamin Stora diffuse son narratif peu convaincant, minorant ou édulcorant la dhimmitude.
La zone géographique est définie de manière restrictive sans aucune raison valable. A la différence des protectorats de Tunisie et du Maroc, l'Algérie française a été constituée de trois départements français. Quid des colonies françaises en Afrique sub-saharienne ?
Le pire surgit en fin du parcours de l'exposition. Les victimes françaises juives de meurtriers musulmans ne sont pas nommées, et leurs portraits sont absents. L'affaire al-Dura est occultée...
Que nul ne s'en soit rendu compte s'avère inquiétant et révélateur d'une condition juive très affaiblie.
Au Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil. 75012 Paris
Tél. : +33 (0)1 53 59 58 60
Du mardi au vendredi, de 10 h à 17 h 30.Le samedi et le dimanche, de 10 h à 19 h. Nocturnes les mercredis jusqu’à 21 h.
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