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lundi 5 mars 2018

Drancy, au seuil de l’enfer, dessins de Georges Horan-Koiransky


Le Mémorial de Drancy présente l’exposition « Drancy, au seuil de l’enfer, dessins de Georges Horan-Koiransky ». Les croquis et dessins de Georges Horan-Koiransksy (1894-1986), « dessinateur industriel interné dans l’enfer de Drancy en 1942-1943, sont présentés avec des photographies et divers documents » sur ce camp d’internement aux portes de Paris et antichambre du complexe concentrationnaire, industriel et d’extermination d’Auschwitz (Pologne). Des documents alliant valeurs documentaire et artistique. Les 12 mars à 7 h 24, 16 mars à 19 h 33, 18 mars à 15 h 27 et 20 mars 2018 à 14 h 05, Toute l'Histoire diffusera "Drancy, un camp aux portes de Paris", de Philippe Saada. "Aux portes de Paris, la ville de Drancy, en Seine-Saint-Denis, est devenue le symbole de la déportation des juifs de France. La Cité de la Muette fut le lieu de transit des juifs arrêtés en France et déportés ensuite vers les camps de la mort. Pour plusieurs dizaines de milliers de personnes, ce fut l'antichambre de l'extermination, gardée par des gendarmes français et soutenue par le régime de Vichy. Ce documentaire tente de raconter l'histoire du camp à l'aide des dernières découvertes d'archives, menées par le Mémorial de la Shoah et grâce aux recherches d'historiens dont Michel Laffitte, spécialiste de Drancy".

Drancy, au seuil de l’enfer, dessins de Georges Horan-Koiransky
      
« Institution de référence pour la préservation et la transmission de la mémoire, le Mémorial de la Shoah célèbre en 2017 les 5 ans de son site, le Mémorial de Drancy », ville située dans la banlieue nord-est de Paris, en Seine-Saint-Denis


« À cette occasion, le Mémorial de Drancy présente une exposition exceptionnelle consacrée à Georges Horan-Koiransksy (1894-1986), dessinateur industriel interné dans l’enfer de Drancy ».

« Les 56 estampes publiées en 1947 dans son recueil Le camp de Drancy, seuil de l’enfer juif sont des documents historiques permettant d’illustrer l’internement dans ce camp majeur de la persécution des Juifs de France ».

« Leur auteur est cependant resté ignoré, puisque son œuvre, éditée sous pseudonyme, n’a pas rencontré le succès de son vivant et n’avait jamais été rééditée ».

« Avec l’aide de ses proches, à l’issue d’un long travail de recherche et de documentation, le Mémorial de Drancy dresse enfin un véritable portrait de Georges Horan-Koiransky : ses croquis et dessins sont présentés accompagnés pour la première fois de courriers clandestins et officiels, documents administratifs et photographies, ainsi que d’extraits de son Journal d’internement inédit, écrit en 1943. L’exposition offre ainsi un « témoignage graphique » complet et unique ».

En partenariat avec le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, cette exposition a pour commissaires Karen Taieb, responsable du service des archives du Mémorial de la Shoah, et Benoît Pouvreau, historien au Service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. La scénographie est signée par Gaëlle Seltzer, et le graphisme Pauline Gruffaz.

Autour de l’exposition, est prévue une visite guidée le 14 mars 2018, de 16 h à 17 h 30. À l’occasion de la parution des ouvrages de Georges Horan-Koiransky « Journal d’un interné, Drancy 1942-1943 », publication inédite, et « Camp de Drancy, seuil de l’enfer juif » (recueil de 56 estampes), réédition analysée et commentée, préface de l’historien Thomas Fontaine, éd. Créaphis, 2017), en parallèle de l’exposition, le Mémorial de Drancy « propose une rétrospective en trois temps : une visite de l’ancien camp de Drancy, une présentation de l’exposition, et une rencontre autour des livres qui accompagnent cette exposition ». En présence de Benoît Pouvreau, historien au Service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, et Pierre Gaudin, éditeur.

Georges Horan-Koiransky
Georges Koiransky est « né à Saint-Pétersbourg (Russie) le 25 novembre 1894 dans une famille aisée, francophile et non croyante ». Son père est chrétien orthodoxe, sa mère juive.

Il « arrive avec sa famille à Paris en 1900 ». 

Georges « y développe sa passion pour le dessin, jusqu’à intégrer les Beaux-arts en cours du soir. Sa mobilisation au sein de l’armée de l’Air durant la Grande guerre lui permettra d’être naturalisé français en 1925 ».

« Il s’installe alors à Boulogne-Billancourt où il épouse Hélène Lejeune ». En 1928, le couple a un fils, Alain. 

Georges Koiransky est recruté comme dessinateur industriel par l’aviateur Farman. 

Il « soutient le Front populaire ».

« Durant l’Exode, au printemps 1940, la famille Koiransky se réfugie dans l’Aude puis revient finalement s’installer à Boulogne-Billancourt à la fin de l’été. L’antisémitisme croît, et avec lui les injures et les dénonciations. Puis c’est le temps des enquêtes et des convocations à la préfecture de Police ».

« Au printemps 1942, deux sœurs de Georges, dont une avocate radiée du Barreau de Paris suite aux lois sur le statut des Juifs, ainsi qu’un de ses neveux sont reconnus comme « non-juifs » par un expert du Commissariat général aux questions juives. Sa sœur obtient ainsi sa réintégration en tant qu’avocate. Mais, un voisin de la famille Koiransky, profondément antisémite, parviendra à faire arrêter Georges le 11 juillet 1942 ».

Dénoncé, « Georges Koiransky est interné au camp de Drancy le 12 juillet 1942, peu de temps avant l’arrivée des femmes et des enfants de la rafle du Vel’ d’Hiv’ (16 et 17 juillet 1942) qui vont donner une toute autre dimension au camp et faire augmenter considérablement la fréquence des déportations ».

Il « découvre très rapidement la réalité de ce camp, faite de misères et de tensions, de malnutrition et de désœuvrement ».

« Très vite remarqué pour son aptitude au dessin, Georges Koiransky fait la connaissance de René Blum, frère cadet de Léon [Blum, ancien Président du Conseil lors du Front Populaire , Nda], autorité morale du camp, interné depuis décembre 1941 ».

Journaliste, directeur artistique, directeur de théâtre et d’opéra, co-fondateur et directeur des Ballets de Monte-Carlo, René Blum « lui demande de dessiner pour témoigner en images de ce qu’ils vivent et pour accompagner un texte qu’il souhaite écrire afin commencer à retranscrire l’histoire du camp. Ensemble, ils réunissent les preuves du crime en cours, transcrivent l’histoire du camp grâce aux souvenirs des internés d’août 1941 encore présents ». 

« Tout ce que Georges Koiransky voit, il le dessine : malnutrition, désœuvrement, corvées, misères, tensions, arrivée des enfants par train, nouvelles déportations… » 

« Ses estampes sont réalisées à partir de différents matériaux et techniques qu’il évoque avec soin dans son journal (crayon, stylo, pastel, craie, huile…), tout comme le papier que sa femme ne peut lui fournir en quantité suffisante et dont il manque régulièrement ».

Georges Koiransky « parvient tout de même à faire sortir clandestinement ses dessins dans son linge sale pour que sa femme les conserve ».

A la suite de « la rafle du Vel’ d’Hiv’ qui a lieu a Paris les 16 et 17 juillet 1942, 4992 adultes sont directement dirigées vers le camp de Drancy. Les familles avec des jeunes enfants (soit 8160 personnes, dont 4115 enfants) sont quant à elles internées au Vélodrome d’Hiver  (XVe) puis transférées dans les camps du Loiret, à Pithiviers et de Beaune-la-Rolande. A cette époque, le Reich ne réclame que les jeunes de plus de 15 ans, mais Pierre Laval, alors chef du gouvernement français, souhaite déporter tous les enfants juifs. Dans l’attente de l’approbation de Berlin, seuls les mères et les grands adolescents, séparés des enfants, sont déportés des camps du Loiret vers Auschwitz-Birkenau par les convois n°13 à 16 entre le 31 juillet et le 7 août 1942. Les enfants restent seuls, dans une détresse absolue. L’accord de Berlin pour la déportation des enfants tombe le 13 août. Entre le 15 et le 25 août, ils sont transférés à Drancy avant d’être déportés à leur tour vers Auschwitz-Birkenau par les convois n°20 à 26, entre le 17 et le 28 août 1942 ».

« Le 4 septembre 1942, aux côtés de René Blum et d’autres « conjoints et conjointes d’aryennes et d’aryens », officiellement « non-déportables », Georges Horan-Koiransky est déplacé au camp de Pithiviers puis, le 24 septembre, au camp de Beaune-la-Rolande ».

Le « portrait intitulé « Dr Schatzman, 1942 » a été réalisé par Georges Horan-Koiransky, très probablement au cours de leur internement commun au camp de Pithiviers en septembre 1942 car « non-déportables ». Pourtant, le 20 septembre 1942, Benjamin Schatzman et que René Blum sont transférés au camp de Beaune-la-Rolande puis transférés au camp de Drancy pour être déportés le 23 septembre par le convoi n° 36 parti vers Auschwitz-Birkenau  (Pologne). Georges, quant à lui, est transféré au camp de Beaune-la-Rolande le 24 septembre et réintègre finalement le camp de Drancy le 27 septembre 1942. Il conserve involontairement ce portrait qui aurait dû revenir à son commanditaire ».

« Depuis son arrestation, Georges Horan-Koiransky nie être Juif, s’appuyant sur le statut obtenu par ses sœurs et son neveu quelques mois auparavant. En septembre 1942, c’est sa femme Hélène qui se voit délivrer un certificat de « non appartenance à la race juive », ce qui va confirmer le statut de « conjoint d’aryenne » de Georges. Seulement partiellement protégé par ce nouveau statut, il sera finalement déclaré « non Juif » le 25 janvier 1943 grâce à la mobilisation de ses proches. Il ne sera libéré de Drancy que le 13 mars 1943 ».

Il « se fait alors appeler Georges Horan, se confectionne des faux papiers et noue des contacts avec la Résistance (les mouvements Libération-Nord et Front national) ».

Rapidement, Georges Horan « écrit son Journal pour se « libérer ». Il fixe sur le papier ce dont il fut témoin durant ses huit mois d’internement à Drancy à partir de juillet 1942. Il dessine et écrit ces « choses vues » au camp pour « se libérer d’une obsession ».

« La cité de la Muette encerclée de barbelés, le faisceau d’un projecteur révélant des dizaines d’ombres marchant péniblement dans la nuit, des portraits aux mines anxieuses, des scènes du quotidien dans l’obscurité de chambres sordides, des silhouettes agglutinées aux fenêtres, les fouilles, l’appel, le ballet des autobus, Georges Horan fut un témoin bien particulier du plus grand camp de transit des Juifs en France : Drancy. Tout au long de son internement, il a su observer et croquer le quotidien du camp avec justesse et précision, tant à travers les scènes que l’expression des visages des internés. Ses estampes révèlent toute la difficulté de la vie dans le camp mais aussi les moments de solidarité et de partage. »

Georges Horan « aurait aussi participé à la Libération de Paris ». 

Début 1945, il « porte plainte contre les voisins qui l’ont dénoncé. Il travaille alors dans les assurances mais continue sa pratique artistique et poursuit, sans René Blum, mort à Auschwitz en septembre 1942 son projet de recueil de dessins qu’il va préfacer lui-même et publier à compte d’auteur sous le titre Le camp de Drancy, seuil de l’enfer juif en 1947 ». Celui-ci ne se vend pas et reçoit peu d’échos ». 

« Dans les années 1970 et 1980, l’œuvre de Georges Horan-Koiransky connaît un regain d’intérêt ».

« Aujourd’hui, dès lors qu’il s’agit d’illustrer l’internement dans ce camp majeur de la persécution des Juifs de France, les dessins de Georges Horan sont une évidence. Cependant, jusqu’à très récemment, on ignorait quasiment tout de l’auteur, dont le véritable nom était Georges Koiransky et qui avait pris pour pseudonyme « Horan ». Sa seule publication connue, un recueil d’estampes, intitulé Le camp de Drancy (seuil de l’enfer juif) et publié en 1947, n’avait jamais été rééditée ».

« Depuis peu, grâce à ses proches, nous en savons beaucoup plus sur Georges Horan-Koiransky : croquis, dessins, courriers clandestins et officiels, documents administratifs et photographies et, enfin, un Journal d’internement inédit, écrit en 1943, sont désormais accessibles. Cette redécouverte éclaire son œuvre et permet la réévaluation de ce « témoignage graphique » unique ».

Georges Horan-Koiransky meurt le 25 décembre 1986 à Boulogne-Billancourt.
    
EXTRAITS DU JOURNAL DE GEORGES HORAN-KOIRANSKY

« Des gens hirsutes sont groupés sur le bas-flanc de droite ; sale gueule, débraillés, assez peu rassurants, noirs ; tout un mélange de pègre, de racaille, venus de partout, semblant suspects comme ces traces brunes qu’ont certains murs lépreux. Je trouve une place à gauche ; ma mallette me servira d’appui-tête. Je suis résolu au mutisme. Je reconnais deux juifs aperçus le matin rue Greffulhe ».
Extrait du Journal de Georges Horan-Koiransky, 11 juillet 1942, « Nuit au dépôt de la préfecture de Police ».
  
« Je transcrirai tout ce que je verrai. Nous dresserons le réquisitoire de cette inhumanité monstrueuse, de cette honte ineffaçable (…) Je croque, je fais des portraits et demande du papier en échange. N’importe lequel. Je peine, tant pis, je mendie du papier, je note avec prudence, dans les chambres, dans la cour, dans les escaliers. (…) J’ai des complices spontanés. Un rideau humain se forme devant moi lorsque j’ai besoin de me cacher ».
Extrait du Journal de Georges Horan-Koiransky, 19 juillet 1942, sur « les internés solidaires ».

« Depuis plusieurs jours – je l’avais annoncé – des rafles monstrueuses ont eu lieu à Paris. Vingt mille juifs – dit-on – ont été internés. Le Palais des Sports, le Parc des Princes, Buffalo, les Tourelles sont pleins. Il y a une part de vérité dans cette information. Pour la première fois depuis des mois, les autobus parisiens de la [S].T.C.R.P. [société des transports en commun de la région parisienne] amènent au camp des Juifs. Il y en a combien ? Trois mille peut-être qui arrivent sans arrêt, fourbus, minables, éreintés. Les coups de sifflet des gendarmes se suivent ».
Extrait du Journal de Georges Horan-Koiransky, 16 juillet 1942.

« Fouille pour les arrivants d’hier. Pardonnez-moi mes mensonges, pauvres gens. Ce n’est pas moi l’Ogre. Je me suis levé tard. Je dessine un peu, comme on se jette à l’eau, sans savoir si c’est par hygiène ou pour se noyer. Le cœur n’y est pas. À onze heures quinze minutes, les Allemands arrivent. Contre-ordre. La déportation est suspendue. Les petits vieux se hâtent de regagner au plus vite leur pigeonnier ».
Extrait du Journal de Georges Horan-Koiransky, 12 février 1943.

« 16 avril 1943. J'écris ceci pour moi. Pour me libérer d'une obsession.
J'essayerai difficilement d'être objectif et m'appliquerai à n'être qu'un témoin, un œil attentif. Si la subjectivité ne veut point se soumettre, tant pis. [...] J'écris pour moi-même. Peut-être en donnerai-je une lecture, afin que personne ne m'interroge plus sur Drancy. Je suis intoxiqué de Drancy, saturé. Toutes ses images - j'en ai fait des centaines, peut-être un millier – me sont familières ; elles sont impressionnées dans ma pensée, et mes yeux les reconstituent. Je dors encore sous leur maléfique influence.
Je n'ai que ce moyen de leur échapper ; les fixer sur le papier. Elles s'useront.
Mais auparavant je dois leur donner un corps, une forme. Je ne suis malheureusement ni Callot ni Goya ni Picasso. Mais j'ai promis aux compagnons de retracer leur misère. C'est un devoir. De ces centaines de croquis, de silhouettes, je dois tirer une documentation vengeresse. [...]
Je dois dire pour ceux qui ne le peuvent.
Certaines affirmations déplairont parce que vraies. Je ne dresse pas un réquisitoire : il se dégagera lui-même. Je ne plaide pas une cause ; d'autres le feront. J'ai vu fort peu de noblesse ; mais énormément de laideur, de bassesse et d'horreur. Quoique je fasse je ne saurai jamais dépeindre l'épouvante des nuits précédant les déportations : les hurlements désespérés des femmes, les lamentations, les pleurs, les gémissements des enfants et des bébés.
Je suis tellement inférieur à la tâche à accomplir. Dussé-je revivre péniblement en ma chair, en mon esprit, en mon cœur les tourments qui ont cessé provisoirement pour moi, que je dois l'entreprendre.
Et que mes compagnons et les autres me pardonnent si je ne réalise que partiellement ce travail épouvantable ».


Extrait du Journal de Georges Horan-Koiransky, 16 avril 1943.

Du 17 septembre 2017 au 15 avril 2018
Au Mémorial de la Shoah, Drancy
110-112 avenue Jean-Jaurès. 93700 Drancy
Tél. : 01 42 77 44 72
Tous les jours, sauf le vendredi et le samedi, de 10 h à 18 h

Visuels :
Carnet de dessin de Georges Horan-Koiransky
© Coll. part. / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

Photographie militaire, 1917, Georges est au centre, sous la flèche
© Collection particulière / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

« Première arrivée des enfants en gare du Bourget-Drancy, sans parents ni secours »
© Mémorial de la Shoah

« Vue extérieure du camp de Drancy, lugubre et sordide. »
© Mémorial de la Shoah

« Délivré définitif. Heureux celui qui est mort avant d’avoir subi la déportation et le four crématoire » © Mémorial de la Shoah

« Plus de 120 000 Juifs sont déportés »
© Mémorial de la Shoah

« Quatre heures du matin »
© Mémorial de la Shoah

« Affinités »
© Mémorial de la Shoah

Fausse carte d’identité de Georges Koiransky réalisée par lui-même après sa libération du camp de Drancy © Collection particulière / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis

« Douches. Quelques minutes agréables malgré la compression et l’incommodité »
© Mémorial de la Shoah

« Vue intérieure »
© Mémorial de la Shoah

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Les citations sont extraites du dossier de presse.

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