Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
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« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

jeudi 21 janvier 2016

Philippe Halsman, étonnez-moi !


Le Jeu de Paume présente l'exposition éponyme (Philippe Halsman, Astonish me! Philippe Halsman, Erstaunen Sie Mich!) consacrée au célèbre photographe américain auquel en 2013 le galeriste et collectionneur Serge Aboukrat et Maison Européenne de la Photographie  (MEP) ont rendu un bel hommage à Paris. Né à Riga (alors empire russe, maintenant Lettonie) dans une famille Juive, Philippe Halsman (1906-1979) est injustement accusé de parricide, et sauvé de la peine capitale grâce à une mobilisation d'intellectuels européens. Novateur par ses « photographies d’idées » (photographs of ideas) et sa série Jumpology, cet artiste devenu américain devient célèbre par ses portraits de célébrités et ses photographies de mode. 


« Il y a une dizaine d’années, je fis l’acquisition d’un lot photographique de Philippe Halsman, ensemble réduit de cet artiste, sorte de mini rétrospective : Atomicus, Skull, Jump et portraits « flottants ». Je m’en suis immédiatement voulu de ne pas m’être intéressé bien avant à cet artiste, considéré comme l’un des dix grands photographes de sa génération. Au fil de mes recherches, je constituais un ensemble cohérent… et ce moins de 40 ans après sa disparition », se souvient Serge Aboukrat.

Et d’ajouter : « Les fatalités de son adolescence n’ont pas engendré chez Philippe Halsman, dans sa vie ou son travail de la rancœur, mais plutôt légèreté, beauté, optimisme et joie de vivre. Les événements éprouvés dans sa jeunesse ont jeté dans les dés du hasard les clefs de sa passion, qu’il mit au service de son œuvre, sa marque singulière facilement reconnaissable".

La soixantaine de photographies de Philippe Halsman  sélectionnée en 2013 par Serge Aboukrat a  fait découvrir une partie de l’œuvre et de la vie de ce photographe portraitiste pour qui « les accents et les différences sont là non pas pour contrarier, mais pour être savourés ».

En 2014, le musée de l'Elysée a présenté l'exposition Philippe Halsman, étonnez-moi ! (Philippe Halsman, Astonish mePhilippe Halsman, Erstaunen Sie Mich!)

C'est cette exposition itinérante que présente, en une version différente, le Jeu de Paume (20 octobre 20105-24 janvier 2016). L’exposition Philippe Halsman, étonnez-moi ! s'articule autour de quatre sections qui illustrent des périodes, des collaborations ou des thématiques marquantes de l’oeuvre et de la vie du photographe : Paris années 1930, portraits, mises en scène et Halsman/Dalí". Ce qui est gênant est que, de nouveau, rien n'indique la judéité de l'artiste, hormis l'antisémitisme ayant induit son procès.

"Loin d’être uniquement un photographe de célébrités, Philippe Halsman n’aura de cesse, toute sa vie, d’expérimenter et de repousser les limites de son médium. Il collabore notamment pendant plus de 30 ans avec Salvador Dalí et invente la « jumpology », qui consiste à photographier des personnalités en train de sauter, offrant ainsi un portrait plus naturel et spontané de ses sujets. Philippe Halsman se distingue par l’étendue de son champ d’activité : portraits, mode, reportages, publicité, projets personnels, commandes privées et institutionnelles. La photographie de Philippe Halsman se caractérise par une approche directe, une parfaite maîtrise technique et un soin du détail, et son œuvre révèle aussi une grande diversité animée par une constante exploration du médium. Au final, près de 300 images exclusives et documents originaux (planches et tirages par contact, épreuves préliminaires, photomontages, originaux et maquettes) sont présentés pour cette exposition rétrospective, apportant un éclairage unique sur l’œuvre et le processus d’un photographe exceptionnel et atypique".

L'exposition sera ensuite montrée au Kunsthal Rotterdam (27 février-5 juin 2016), au CaixaForum Barcelone (19 juillet-30 octobre 2016) et au CaixaForum Madrid (29 novembre 2016-12 mars 2017).

Mobilisation internationale pour Halsman
Philippe Halsman  nait à Riga (alors dans l’empire russe, et dans l’actuelle Lettonie) en 1906, dans une famille Juive bourgeoise aisée dont le père est dentiste.

Dès 1921, âgé de quinze ans, il commence à photographier famille et amis avec le vieil appareil de son père.

Major à sa sortie du lycée, il acquiert une formation d’ingénieur en électricité à Dresde.

En 1928, lors d’un séjour familial dans les Alpes autrichiennes, son père meurt dans des circonstances étranges.

Jeune étudiant brillant, Philippe Halsman est accusé de parricide, et condamné à mort.
"Grâce à la mobilisation de sa famille, de son avocat, et de nombreuses personnalités comme Albert Einstein, Thomas Mann et Sigmund Freud, il est libéré au bout de deux ans ; il sera gracié. Mais pour Philippe, accepter le pardon signifie être coupable. Cet épisode de sa vie aura une influence particulière sur sa personnalité : à cette culpabilité, son avocat et mentor lui opposera la nécessité de recouvrer sa dignité, en utilisant sa nouvelle liberté d'une manière constructive et créative. Ainsi, joie de vivre, don de soi et la diffusion du bonheur autour de lui deviendront des pôles centraux".

Les débuts parisiens
En 1931, l' intervention de Jean Painlevé lui permet d obtenir l' asile en France.

Philippe Halsman rejoint sa famille à Paris.

Là, en 1932, il ouvre un studio photographique au 22 rue Delambre, dans le quartier Montparnasse.

Il conçoit un appareil photographique reflex bi-objectif (twin lens reflex) 9 x 12 cm novateur par l’utilisation de deux objectifs - l'un servant à la visée, l'autre à la prise de vue – et le fait fabriquer en 1936 par le petit-fils d’Alphonse Giroux, fabriquant du premier appareil pour Louis-Jacques-Mandé Daguerre.

Avec cet appareil original, Philippe Halsman photographie de célèbres écrivains, architectes, peintres, dramaturges : André Gide, Marc Chagall, Paul Valéry, Jean Painlevé, Jean Giraudoux, Le Corbusier, André Malraux, Marc Allégret…

Philippe Halsman travaille aussi avec le monde de la haute couture, notamment celui des chapeaux, et avec des clients privés.

Dès 1936, Halsman, qui a étudié le travail d’autres artistes et photographes, en particulier les surréalistes dont il retient l’art de surprendre le lecteur, s’impose comme le meilleur portraitiste en France.

Ses photos apparaissent en couvertures de livres et dans les magazines : Vu, Vogue, Voilà.

L'influence des surréalistes "sur son art du portrait se révèle dans la dimension particulière de l'exploration de l'inconscient de son sujet, et dans l'utilisation symbolique d'objets afin de composer des images qui suscitent le désir".

Il épouse Yvonne Moser, jeune photographe, qui deviendra aussi sa fidèle assistante.

La Galerie de la Pléiade, boulevard Saint-Michel, organise alors sa première exposition.

Fuyant la France à l’été 1940, son épouse, leur fille, sa sœur et son beau-frère parviennent aux Etats-Unis comme citoyens lettons, bien qu’ils détiennent un passeport français.

A Marseille, après de longs mois d’attente, grâce à l’intervention d’Albert Einstein, qui avait rencontré la sœur d’Halsman dans les années 1920, Halsman obtient un visa urgent pour entrer aux Etats-Unis.

 Célébrité aux Etats-Unis
Il se rend à Lisbonne, et de là, muni de son appareil photographique et d’une douzaine d’épreuves, embarque dans un navire de réfugiés pour les Etats-Unis en novembre 1940.

 Sa rencontre avec Salvador Dali en 1941 marque "les débuts d'une collaboration et d'une amitié de plus de trente ans, avec la mise en commun de leurs idées en images, dont la plus connue demeure « Dali Atomicus ».

La carrière d’Halsman amorce un tournant déterminant quand il rencontre Connie Ford, une modèle qui accepte de poser pour lui en échange de clichés pour son portfolio. "Quand les publicitaires d’Elizabeth Arden  voient la photographie de ce mannequin se détachant du drapeau américain, ils décident d’utiliser cette photographie pour lancer leur campagne nationale pour le rouge-à-lèvres Victory Red".

Un an plus tard, à l’automne 1942, Life demande à Halsman de photographier de manière narrative un nouveau chapeau. A la grande joie de l’artiste, le 5 octobre 1942, son portrait du modèle souriant au travers du bord plumeté du chapeau fait la couverture du magazine né six mois auparavant. Le début d’une longue collaboration dans un monde où le photojournalisme est encore un champs nouveau…

De ses débuts en France dans les années 1930 à la carrière qu’il poursuit à New York dès 1940, Philippe Halsman s’illustre par ses photographies de mode et ses portraits de personnalités. Des portraits qui pendant trente ans illustrent les couvertures des magazines américains les plus importants : Look, Esquire, Life, The Saturday Evening Post, Paris Match...

Pour le célèbre magazine Life sensible à la justesse de ses portraits, avec lequel il collabore jusqu’en 1970 – Life a cessé de paraître en 1972 - et dont il détient, avec 101 couvertures, le record inégalé de « Une », Philippe Halsman "photographie les riches et les célèbres, renouvelant l’art du portrait grâce à son inventivité, à son originalité et à son empathie envers son sujet".

Il réalise aussi des photos pour des publicités pour des firmes aussi renommées qu’Elizabeth Arden cosmetics , NBC, Simon & Schuster, et Ford.

"Que penser de certains de ses portraits, au tirage sombre et contrasté, en très gros plan et en orientation frontale ? Philippe Halsman y exorcise-t-il l'horrible vision de la tête fracassée de son père assassiné – tête conservée et présentée au jury lors de la parodie de justice de son procès ?"

Familier des surréalistes, Philippe Halsman débute en 1941 une collaboration de 37 ans avec Salvador Dali, d’où sont nées des « photographies d’idées » (photographs of ideas).

Exemples de ces  « photographies d’idées » : les séries Dali Atomicus – Dali, ses tableaux, ses chats, et l’eau apparaissent suspendus dans l’air - et Dali’s Mustache imprégnées de l’irrationalité perturbante des rêves et tableaux de Dali.

Philippe Halsman utilise l'expression de « portrait psychologique », qu'il réutilise en 1962 au cours de ses célèbres séminaires de photographie à la Famous Photographers' School, rappelant les conférences de psychanalyse.

En 1945, Halsman est élu le premier président  de l’American Society of Magazine Photographers  (ASMP). Il y mène un combat pour la protection des droits d’auteur des photographes.

A l’époque, les Américains apprennent le monde par leurs journaux, à la radio et aux Actualités cinématographiques. Avec Life et les autres magazines populaires, ils découvrent une actualité présentée différemment, de manière attrayante, vivante, et illustrée de photos brillantes, dramatiques, mêlant histoires sur la politique internationale, vie quotidienne, célébrités, exotisme et humour. Les images d'Halsman illustrent la société américaine prospère du milieu du XXe siècle.

Son art consiste à insérer dans la photo des détails familiers, et finalement perturbants, ce qui confère aux sujets une tension, tout en soignant ses éclairages sophistiqués, son focus large. Les autres raisons de son succès ? Elles tiennent notamment en sa joie de vivre et son imagination ainsi qu’à ses prouesses technologiques.

Quand Halsman a fait poser les comédiens de la NBC contre un papier blanc nu, en éliminant tout élément de contextualisation, ces artistes ont paru à la fois drôles et fragiles.


De l’exploration de l’inconscient érotique par les surréalistes, Philippe Halsman a appris comment associer glamour, sexe, l’énergie et la santé dans un portrait. Ce qui a fait de lui le photographe favori de Life pour des stars sensuelles.

Halsman aimait comparer son travail à celui d’un bon psychologue qui regarde ses sujets avec une perspicacité particulière et en révèle la personnalité : « Cela ne peut pas être fait en poussant la personne dans une position ou en arrangeant sa tête à un certain angle. Cela doit être accompli en provoquant la victime, en l’amusant avec des plaisanteries, en la rassurant par le silence, ou en lui posant des questions impertinentes que son meilleur ami aurait peur d’exprimer ».

« Cette fascination pour le visage humain ne m’a jamais quitté… Chaque visage que je vois semble cacher – et parfois révéler fugitivement – le mystère d’un autre être humain. Capturer cette révélation est devenu le but et la passion de ma vie », écrit Halsman en 1972. Son portrait du chanteur, danseur et acteur Sammy Davis Jr dissimule la moitié gauche du visage de cet artiste américain Juif qui avait perdu l'usage de son œil gauche à la suite d'un accident de voiture le 19 novembre 1954.

Après son retour en Europe dans les années 1950, où il est invité par David Seymour  à se joindre à Magnum, Halsman poursuit son exploration du portrait au travers de sa célèbre série « jumpology ». A la fin de chaque séance, il demande à ses sujets de sauter devant son objectif. « Quand vous demandez à une personne de sauter en l’air, son attention se concentre essentiellement dans l’acte de sauter et le masque tombe afin que la vraie personne apparaisse », explique Halsman qui photographie ainsi les plus grands de ce monde, en plein saut, de Marilyn Monroe  à Brigitte Bardot, de Mme Ford à Richard Nixon à la Maison Blanche, des Windsor à Edward Steichen… Ces images amusantes et pleines d’énergie constituent une part importante de son patrimoine photographique.

Dès 1950, quand "cet artiste se met à faire sauter ses sujets pour les alléger de toute contrainte, cherche-t-il à se libérer de cette triste période de sa vie, en amenant de la joie et des rires ? Il nomme alors cette technique, avec beaucoup d'humour, du terme pseudo-scientifique de « jumpology ». Jusqu'en 1970, il photographie les plus grands de ce monde : de Marylin Monroe à Brigitte Bardot, de Mme Ford à Richard Nixon,des Windsor à Edward Steichen , artistes, écrivains, scientifiques, industriels, athlètes etc. Lors du saut, établi comme un rituel, avec une dimension onirique, le masque tombe, la vérité profonde de l'être apparaît. Pour lui, ils ont sauté, et ils se sont exposés à notre regard. La fine approche psychologique de cet artiste leur a permis lors de ce « colloque singulier » de partager leur sensibilité, leurs intérêts, d'être regardés pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils représentent.

Philippe Halsman le dira et le répétera lors de séminaires donnés aux étudiants : « Dans le saut, le sujet ne peut contrôler à la fois ses muscles et son expression. »

Etait-il le seul à le savoir ? D'où lui venait son acuité sur les êtres, son empathie pour leurs fêlures et leurs joies ? D'où, si ce n'est de sa propre histoire... Il nous propose de nous voir et de nous reconnaître, dans tous ces « pseudo-fous sautant », désinhibés par ce « sérum de vérité » - donc tellement plus photogéniques. Et je me demande combien, parmi tous ces gens célèbres, ont été amenés à se remettre en cause, à se sentir mieux grâce à un saut halsmanien ?

Ainsi, lorsque Philippe Halsman veut faire sauter le Juge Learned Hand, 87 ans, celui-ci lui répond : « Ne croyez-vous pas que cela puisse me tuer ? Après tout, peut-être n'est-ce pas si mal de partir ainsi ». Philippe Halsman ne peut retenir ses larmes devant cet aveu sur la fragilité de la vie".


En 1958, un sondage mené par Popular Photography auprès des photographes le désigne comme l’un des dix plus grands photographes au monde aux côtés d’Irving Penn, Richard Avedon, Ansel Adams, Henri Cartier-Bresson, Alfred Einsenstaedt, Ernst Hass, Yousuf Karsh, Gjon Mili et Eugene Smith.

Philippe Halsman a su créer des « photographies d’idées » (photographs of ideas), denses en informations, et marquant durablement les gens. Ainsi, sa célèbre photographie du réalisateur Alfred Hitchcock pour la promotion du film Les Oiseaux (1962) sur un fond inquiétant, sombre.

De 1971 à 1976, Halsman enseigne dans le cadre du séminaire Psychological Portraiture à The New School.

Dès 1998-1999, moins de vingt ans après la mort d’Halsman, la National Portrait Gallery (NPG) de la Smithsonian Institution a présenté la première rétrospective historique  de cet artiste dont les œuvres ont imprimé nombre de rétines et influencé beaucoup de photographes.


Après la Maison européenne de la photographie  (MEP) a rendu hommage à Serge Aboukrat, collectionneur et galeriste.

En 1913, le Musée de l'Elysée a  offert en 2014 tout son espace, du "second sous-sol aux combles" à une rétrospective de Philippe Halsman. "En complément de ses photographies iconiques, le musée a retrouvé les essais, les tentatives, les maquettes, les collages, les publications d’un créateur qui n’a eu de cesse d’expérimenter avec l’image". A noter son portrait de Churchill, de dos et si reconnaissable sur un fond bucolique.


L'exposition Paris Magnum (12 décembre 2014-25 avril 2015) a présenté notamment un portrait d'André Malraux par Philippe Halsman.


Du 20 octobre 2015 au 24 janvier 2016

Au Jeu de Paume
1, place de la Concorde.  75008 PARIS
Tél. 01 47 03 12 50
Le mardi de 11 h à 21 h
Du mercredi au dimanche de 11 h à 19 h
   
Du 29 janvier au 11 mai 2014
Au Musée de l'Elysée
18, avenue de l'Elysée, 1014 Lausanne. Suisse
Tél. :  +41 21 316 99 11
Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h

Jusqu’à fin septembre 2013
A la galerie Serge Aboukrat

7, place de Furstemberg, 75006 PARIS
Tél. : 09 66 94 02 12/ 01 44 07 02 98
Du dimanche au vendredi, de 15 h à 19 h

Jusqu’au 15 septembre 2013
A la Maison Européenne de la Photographie  (MEP)

5/7, rue de Fourcy, 75004 Paris
Tél. : 01 44 78 75 00
Du mercredi au dimanche de 11 h à 20 h

Visuels :
Grace Kelly, 1955
© Philippe Halsman / Magnum Photos
Albert Einstein, 1947
© Philippe Halsman
Salvador Dali, 1953
© Philippe Halsman / Magnum Photos
Expérimentation pour un portrait de femme, 1931-1940
 © Philippe Halsman
Dalí Atomicus, 1948, planche contact
 © Philippe Halsman
Folle Iseult, 1944
 © Philippe Halsman
Sammy Davis Jr, 1965
 © Philippe Halsman
 Jean Seberg, 1959
 © Philippe Halsman
Maria Felix, 1956
 © Philippe Halsman
Portrait d’Alfred Hitchcock pour la promotion du film Les Oiseaux, 1962
 © Philippe Halsman
Winston Churchill, 1951
 © Philippe Halsman
Philippe Halsman, André Malraux, 1934
© Philippe Halsman/Magnum Photos

A lire sur ce blog :
Articles in English

Les citations proviennent du dossier de presse, de Linda Cukierman et Serge Aboukrat. Une partie de cet article a été publiée le 13 septembre 2013 dans l'article L'œil d'un collectionneur : Serge Aboukrat : du cliché-verre à Philippe Halsman. Cet article a été publié les 21 février et 9 mai 2014, 24 avril et 26 octobre 2015.

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