Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 26 décembre 2016

Benjamin Katz


Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris propose une exposition réunissant 70 photographies  de Benjamin Katz, galeriste puis depuis les années 1970 photographe d’artistes contemporains, tels Keith Haring et Dennis Hopper. Une sélection parmi plus de 200 photographies qui ont enrichi récemment les collections du Musée d’Art moderne grâce à la générosité de la Société des Amis du musée.


Dans le cadre de Paris Photo et d’une acquisition récente d’œuvres du photographe Benjamin Katz, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente une rétrospective, dont la commissaire est Emmanuelle de l’Ecotais, rendant hommage à ce photographe belge qui vit à Cologne (Allemagne).

Ces photographies constituent « un ensemble représentatif et un témoignage unique de la vie artistique des années 1970 à nos jours : avec notamment des séries importantes sur des artistes de la collection, comme Eugène Leroy, Georg Baselitz ou Niele Toroni ou des portraits isolés comme ceux de Josef Beuys, Andy Warhol ou d’André Kertész que Benjamin Katz considérait comme un modèle ».

Curieusement, le communiqué de presse de l'exposition omet d'indiquer la judéité de Benjamin Katz.

Témoin d’artistes
Benjamin Katz est né à Anvers (Belgique) en 1939, dans une famille de Juifs berlinois ayant fui l’Allemagne nazie.

Benjamin Katz est élevé dans son pays natal.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, son père est mort dans un camp en France.

En 1956, sa mère et lui se rendent à Berlin. Là, Benjamin Katz entre à l’Académie des Beaux-arts.

En 1963, quatre ans après le décès de sa mère, il crée avec Michael Werner la Galerie Werner & Katz qu’il dirige jusqu’en 1969. La galerie est inaugurée par une exposition de peintures et de dessins de Georg Baselitz. Scandale ! Jugés immoraux, deux tableaux de cet artistes sont saisis par la justice.

Les associés se séparent, et Benjamin Katz continue son activité de galeriste et de commissaire d'expositions pour divers musées.

Il se fixe à Cologne en 1972, puis dès 1976, il photographie « ses amis à l’aide d’un simple boîtier n’exigeant aucune connaissance technique particulière ».

« Progressivement, il photographiera avec un Reflex toute la scène artistique rhénane, notamment les ateliers de Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, A.R Penck ou Gerhard Richter ».

« Procédant avec discrétion, sans flash ni mise en scène particulière, il nous donne ainsi accès aux coulisses de la création ».

« Avec patience et bienveillance, en prenant le temps et le soin de disparaître dans l’espace intime des artistes, Benjamin Katz enregistre les gestes dansants de Penck devant sa toile, ou Baselitz  armé de sa tronçonneuse partant à l’assaut d’une immense sculpture ».

« Certaines images sont empreintes d’humour, comme celle où Sigmar Polke cherche dans une poubelle les matériaux pour une éventuelle et future composition ».

Benjamin Katz est « non seulement un témoin considérable de la scène artistique internationale de ces quarante dernières années, il est aussi un grand photographe qui a su se rapprocher des plus grands artistes sans rien perdre de son sens de l’instantané, de la composition et de la lumière ».

La première exposition de ce portraitiste remonte à 1985, à Cologne.

Benjamin Katz a aussi enseigné la photographie en 2006-2008 à Düsseldorf.

D’une production abondante, le Musée d’Art moderne a sélectionné quelques dizaines de photographies en noir et blanc d’artistes tels Georg Baselitz, Keith Haring, James Lee Byars, A.R. Penck et Sigmar Polke. Des artistes au travail, dans l’environnement familier de l’atelier - Eugène Leroy dans son atelier à Wasquehal, Gerhard Richter dans son atelier en train de réaliser "Die Kerze“ (La bougie) en 1983 -, saisis dans leur travail d’affrontement de la matière – Baselitz sculptant le bois -, ou s'amusant avec l'oeuvre d'un autre artiste, tels A. R. Penck et James Lee Byars tenant la main d'une sculpture de Baselitz exposée à la Galerie Michael Werner, à Cologne, en 1983. Ce qui révèle la confiance qu’il a su inspirer à ces artistes ayant accepté d’être photographiés dans l’intimité de la création, la discrétion dont il a su faire preuve pour ne pas les gêner et la complicité pour qu'ils se prêtent à des mises en scènes.


Du 30 septembre au 31 décembre 2016
11, avenue du Président Wilson. 75116 Paris
Tél. : +33 (0)1 53 67 40 00

Visuels :
Couverture du livre Souvenirs
Josef Beuys à la galerie Heinz Holtmann,
Cologne, 31.10.1980
23,8 x 30,3 cm
© ADAGP, Paris 2016

Denis Hopper devant une peinture de Roy Lichtenstein « M-maybe » (1965),
Musée Ludwig, Cologne, 28.03.1992
17, 6 x 12,5 cm
© ADAGP, Paris 2016

Gerhard Richter dans son atelier en train de réaliser "Die Kerze“ (La bougie),
Cologne, 1983
40,4 x 30,5 cm
© ADAGP, Paris 2016

Les citations sont extraites du communiqué de presse.

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