Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
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vendredi 23 juillet 2021

Signac, les harmonies colorées

Le musée Jacquemart-André présente l’exposition « Signac, les harmonies colorées ». 
Paul Signac (1863-1935) est un peintre paysagiste français néo-impressionniste, à l’origine avec le peintre Seurat du pointillisme. Il a élaboré la technique du divisionnisme. Cofondateur avec Seurat de la Société des artistes indépendants qu’il a présidée, il s’est lié d’amitié avec Victor Dupont, peintre fauve et vice-président du Salon. Proche du mouvement anarchiste, pacifiste et internationaliste, il a soutenu Emile Zola lors de l’affaire Dreyfus.


« En 2021, découvrez l’œuvre de Paul Signac (1863 – 1935), maître du paysage et principal théoricien du néo-impressionnisme, à travers près de 70 œuvres issues du plus bel ensemble d’œuvres néo-impressionnistes en mains privées. Aux côtés de 25 de ses toiles telles que Avant du Tub (1888), Saint-Briac. Les Balises (1890), Saint-Tropez. Après l’orage (1895), Avignon. Matin (1909) ou Juan-les-Pins, Soir (1914) et d’une vingtaine d’aquarelles, l’exposition présente plus de vingt œuvres de Georges Seurat, Camille Pissarro, Maximilen Luce, Théo Van Rysselberghe, Henri-Edmond Cross, Louis Hayet, Achille Laugé, Georges Lacombe et Georges Lemmen. »

« L’ensemble de l’exposition suit un parcours chronologique, depuis les premiers tableaux impressionnistes peints par Signac sous l’influence de Claude Monet jusqu’aux œuvres vivement colorées réalisées par l’artiste au XXe siècle, en passant par sa rencontre avec Georges Seurat en 1884. L’exposition, qui retracera la vie de Signac et son travail de libération de la couleur, évoquera également l’histoire du néo-impressionnisme. »

« En introduction, une salle est consacrée à la présentation du mouvement néo-impressionniste. Une importante section est ensuite réservée aux premiers tableaux néo-impressionnistes de Signac, puis à la période de Saint-Tropez où il choisit de passer la belle saison chaque année de 1892 à 1913. Les œuvres peintes à Paris et en Bretagne contrastent avec les tableaux aux couleurs fortes inspirés par le Midi. L’exposition illustre ainsi le développement stylistique du peintre qui se libère progressivement des théories de Seurat pour faire évoluer le néo-impressionnisme dans le sens d’une expression picturale toujours plus colorée. » 

« Signac a beaucoup milité pour la diffusion du mouvement et les tableaux de ses compagnons de route sont accrochés au cœur de l’exposition. » 

« Dans les trois dernières salles de l’exposition, découvrez l’œuvre de Signac au XXe siècle. Peintre novateur, Signac ouvre alors la voie à de nouvelles générations d’artistes, fauves, futuristes ou abstraits. À cette époque, il peint de nombreuses aquarelles et une sélection d’entre-elles rappellera qu’elles occupent une part de plus en plus importante de son travail. »


"Quai de Clichy. Temps Gris (opus 156)"
En juillet 2019, l'Allemagne "a annoncé  la remise d’une œuvre du peintre français Paul Signac à une descendante de son propriétaire, un agent immobilier français et juif, Gaston Prosper Lévy, spolié par les nazis. 
La toile "Quai de Clichy. Temps Gris (opus 156)" appartenait à un agent immobilier, Gaston Prosper Lévy" qui avait du fuir la France. Elle « faisait partie des centaines d’œuvres du collectionneur d’art germano-autrichien Cornelius Gurlitt, décédé en 2014. Son père, Hildebrand, avait été chargé par les nazis de vendre des œuvres volées aux Juifs ou confisquées pour « décadence ».

« Un nombre incalculable de marchands ou collectionneurs d’arts, juifs pour la plupart comme Gaston Prosper Lévy, ont été persécutés, volés ou spoliés par les nazis (…) c’est ce mal qu’on veut réparer », a déclaré la ministre allemande de la Culture, Monika Grütters, dans un communiqué annonçant la remise du tableau. A sa mort, Cornelius Gurlitt avait désigné le Musée d’arts de Berne comme l’héritier de sa collection, mais 500 pièces à l’origine litigieuse sont conservées en Allemagne.


REPERES CHRONOLOGIQUES
PAUL SIGNAC (1863-1935)

« 11 novembre 1863 : Naissance de Paul Signac à Paris.
Juin 1880 : Il visite la première exposition personnelle de Claude Monet et décide de devenir peintre.
1882 : Études impressionnistes à Asnières, puis à Port-en-Bessin.
15 mai 1884 : Exposition du groupe des Artistes indépendants où il rencontre Georges Seurat.
Ensemble ils participent à l’élaboration de la Société des artistes indépendants.
Avec Seurat, Signac s’intéresse aux théories de la perception des couleurs et sollicite une rencontre avec le chimiste Eugène Chevreul.
10 décembre 1884 : 1ère exposition de la Société des artistes indépendants. Signac, membre fondateur, se consacre dès lors à l’organisation des expositions de la société.
Printemps 1885 : Signac fait la connaissance de Camille Pissarro. Visite l’exposition Eugène Delacroix à l’École des Beaux-Arts.
Août 1885 : Charles Henry publie « Introduction à une esthétique scientifique » dans la Revue contemporaine.
Hiver 1885-1886 : Seurat reprend entièrement sa toile La Grande Jatte en la tapissant de petites touches de couleurs pures. À sa suite, Camille Pissarro et Signac adoptent la nouvelle technique.
15 mai – 15 juin 1886 : 8e exposition de peinture impressionniste. Grâce au soutien de Camille Pissarro et de Berthe Morisot, Seurat et Signac y participent. Les premières œuvres « néos » sont regroupées dans la dernière salle.
Eté 1886 : Première série de paysages néo-impressionnistes aux Andelys.
19 septembre 1886 : Apparition du terme « néo-impressionniste » dans un article de Félix Fénéon.
Février 1887 : Signac rencontre au Salon des XX à Bruxelles Théo Van Rysselberghe qui se rallie au mouvement l’année suivante.
Mars 1887 : Signac achète un tableau de Maximilien Luce. Début de leur amitié. Luce adopte la technique de la division des couleurs.
1890 : Signac visite l’importante exposition consacrée à la gravure japonaise à l’École des Beaux-Arts.
1890 : Séjour à Saint-Briac.
20 mars 1891 : Ouverture de la 7e exposition des Indépendants : Henri-Edmond Cross y présente son premier tableau néo-impressionniste.
29 mars 1891 : Mort de Georges Seurat.
1891 : Séjour à Concarneau.
Mi-mai 1892 : À la barre de son voilier Olympia, Signac aborde au port de Saint-Tropez où il passe désormais chaque année la belle saison. Il peint ses premières aquarelles.
7 novembre 1892 : Signac épouse Berthe Roblès.
Décembre 1892 : Inauguration de la première exposition de peinture néo-impressionniste dans les salons de l’hôtel Brébant à Paris.
1893 : Première pensée d’une grande toile décorative, Au temps d’harmonie, qui occupera Signac jusqu’en 1895.
1894 : Signac participe au premier
Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles.
1894 : Stimulé par la lecture du Journal d’Eugène Delacroix, Signac décide de tenir son propre journal.
1895 : Il renonce à la touche serrée des premiers temps pour une facture plus large. À Saint-Tropez, il loue la villa La Hune qu’il achètera en 1897.
1897 : Nouvel appartement parisien au Castel-Béranger, construit par l’architecte Hector Guimard, 14rue La Fontaine dans le 16e arrondissement.
1897 : Séjour au Mont-Saint-Michel.
1898 : Affaire Dreyfus : Signac signe une pétition de soutien à Émile Zola.
1898 : Séjour à Londres pour voir les œuvres de Turner.
1899 : Édition en volume de D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, déjà partiellement publié dans La Revue blanche en 1898. Souvent réédité, ce texte est lu par toute une génération d’artistes curieux de théories de la couleur.
10-31 mars 1899 : Une exposition réunit à la galerie Durand-Ruel les néo-impressionnistes, les nabis et Odilon Redon. Début du succès.
1902 : Première exposition monographique à la galerie Bing.
1904 et 1908 : Séjours à Venise.
13-31 décembre 1904 : Exposition Paul Signac à la galerie Druet
1907 : Exposition Paul Signac à la galerie Bernheim-Jeune dirigée par Fénéon. La galerie défend dès lors l’oeuvre de Signac.
1908 : Signac est nommé Président de la Société des artistes indépendants.
16 mai 1910 : Mort de Cross ; ralentissement de la production de Signac.
Septembre 1913 : Signac s’installe à Antibes avec Jeanne Selmersheim-Desgrange, elle aussi peintre, qui donne naissance à leur fille Ginette.
1914-18 : Pacifiste, Signac est profondément déprimé par les événements.
1919 : Signac loue un nouvel appartement à Paris, 14 rue de l’Abbaye. Il reprend les expositions des Indépendants où il présente chaque année quelques oeuvres peintes à l’huile. Dès lors, il sillonne la France et peint surtout à l’aquarelle.
1922 : Lucie Cousturier, peintre néo-impressionniste, publie aux éditions Crès la première monographie consacrée à Signac.
1926 : Signac organise l’exposition Trente ans d’art indépendant, démonstration du rôle tenu par la Société des artistes indépendants sur la scène artistique.
1929-1931 : Campagnes d’aquarelles des ports de France.
15 août 1935 : Décès de Signac à Paris à l’âge de 72 ans. Il est incinéré au colombarium du cimetière du Père-Lachaise. »



Du 26 mars au 19 juillet 2021
158, boulevard Haussmann - 75008 Paris
Téléphone : + 33 (0) 1 45 62 11 59
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h

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Les citations sont extraites du dossier de presse.

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