lundi 27 octobre 2025

Julian Assange

Arte diffusera le 4 novembre 2025 à 22 h 25 « Julian Assange : l’homme à faire taire », documentaire d’Etienne Huver. « Militant ? Journaliste ? Hacker narcissique ? Portrait du fondateur de WikiLeaks, icône controversée dont le bras de fer avec le gouvernement américain a mis en lumière le rôle crucial des lanceurs d'alerte dans l'espace démocratique. » 

Une problématique Fondation Casip-Cojasor 
L’affaire Krief, exemple d’antisémitisme d’Etat (version courte)
« OGM - Mensonges et vérités » de Frédéric Castaignède 

"Afghan War Logs" : trois mots qui projettent un jeune hacker australien sur le devant de la scène médiatique mondiale. »

« Au printemps 2010, Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks, publie près de 77 000 documents classés "secret-défense" qui jettent une lumière crue sur les violences et les crimes de guerre commis par les États-Unis en Afghanistan et en Irak. »

« Mais, six mois plus tard, le lanceur d’alerte est accusé de viol et d’agression sexuelle par deux femmes en Suède, Interpol émettant un mandat d'arrêt international à son encontre : des faits qu’il nie, arguant qu’on cherche à discréditer son combat. »

« Après s’être rendu à la police britannique, le cybermilitant est placé en résidence surveillée, avant d’obtenir l’asile politique dans l’ambassade d'Équateur à Londres. Il y restera sept ans et publiera les documents d'Edward Snowden sur la surveillance globale par l’Agence nationale de la sécurité américaine (la NSA) des télécommunications entre particuliers, puis, en 2016, des e-mails du Parti démocrate américain mettant au jour les dessous peu reluisants de la campagne de Hillary Clinton pour la primaire : une opération orchestrée en sous-main par les services de renseignements de la Russie, le FSB, pour affaiblir la candidate, à l’époque présidentiable. »

« En 2017, Assange met en ligne "Vault 7", la plus grande révélation de dossiers confidentiels de la CIA, relatifs à son arsenal cyber. L’agence riposte en infiltrant la compagnie en charge de la sécurité de l'ambassade d'Équateur où le "hacktiviste" est réfugié, projetant même un enlèvement et un assassinat. »

« Après une alternance politique en Équateur, Assange est finalement arrêté par les forces de police britanniques en 2019. »

« Retraçant le marathon judiciaire de ce héros pour les uns et de cet ennemi public pour d’autres, Étienne Huver (Prix Albert-Londres 2016 pour Disparus, la guerre invisible de Syrie) tente de cerner la figure controversée de Julian Assange, libre depuis qu’il a accepté de plaider coupable face à la justice américaine en 2024. »

« Grâce au témoignage de premier plan de l'ex-consul d'Équateur – sur de nombreuses images des caméras de l'ambassade durant son isolement –, et de celui de ses compagnons d'armes lorsqu’il était jeune hackeur à Melbourne puis activiste en Islande, le journaliste lève un coin du voile sur cet homme engagé dans un bras de fer judiciaire qui lui aura volé sa vie. » Parmi ses soutiens : Ben Cohen, co-fondateur de Ben & Jerry's..

« Dressant le portrait d’un obsessionnel, diagnostiqué du syndrome d’Asperger, son documentaire rappelle aussi combien le cas Assange, en interrogeant les principes fondamentaux de la liberté et de la vie démocratique, a transformé les attentes du public sur la transparence étatique et montré l’absolue nécessité de protéger les lanceurs d'alertes. »

En 2017, à Londres, Julian Assange a déclaré à Sean Hannity que "plusieurs journaux, dont Le Monde, avec qui il a signé un accord de partenariat pour rendre publics les câbles et emails divulgués par WikiLeaks, d’avoir censuré certaines informations pour des motifs politiques— et non, comme le quotidien du soir l’a affirmé— pour protéger la vie de quelqu’un.
Extrait :
« Contrairement aux autres médias, qui censurent certaines informations— sans expliquer pourquoi ils le font— WikiLeaks publie ce qu’il reçoit. Je peux vous dire que par expérience, pour avoir travaillé avec plus de cent dix médias avec qui nous avons développé des partenariats, très souvent, l’information [que nous leur transmettons] est cachée pour des motifs politiques, alors qu’ils prétendent que c’est pour protéger des personnes. Cette censure révèle un profond degré de corruption.
 
Fox News: Vous parlez du New York Times, d’ABC, CBS, Politico. Vous parlez des principaux médias américains !
Nous avons des problèmes similaires avec The Guardian, Le Monde, El Païs.
Ils ont de bons journalistes qui ont fait du bon travail, ce n’est pas tous les journalistes, mais il y a eu des cas critiques où l’information que nous avons partagée [avec eux], avec des accords de partenariats qui stipulaient que les informations ne seraient censurées [par eux] que pour des raisons de droit de l’homme, de trahison, c’est à dire pour protéger des vies humaines, alors qu’elles ont été censurées pour protéger des compagnies pétrolières qui opèrent au Kazakhstan, ou encore concernant Yulia Tymoshenko, l’ex-leader accusée de meurtre en Ukraine.
Voilà le problème basique de la censure [par ces médias] : ils créent un système opaque où les gens ne peuvent pas voir quel est le motif derrière cette censure."

En 2023, le Rassemblement national (RN) avait déposé un amendement à l'Assemblée nationale afin de demander au gouvernement du Président Emmanuel Macron l'octroi du statut de réfugié politique à Julian Assange.
La France, qui accorde généreusement le statut de réfugié à des centaines d'immigrés, a refusé de reconnaître cette qualité à Julian Assange. 

The Six Billion Dollar Man
 (« L'homme qui valait six milliards de dollars ») est un film documentaire américain réalisé par Eugene Jarecki qui signe aussi le scénario (2025). Le film "retrace l'emprisonnement du journaliste et lanceur d'alerte australien Julian Assange, dont la récente libération de prison a relancé le débat mondial sur la liberté de la presse. Présenté comme un thriller international, le film bénéficie d'un accès privilégié aux documents de WikiLeaks et à des preuves inédites pour explorer la position de plus en plus précaire des journalistes dans un monde où la défense de la vérité est menacée. Le titre, traduisible « L'homme qui valait six milliards de dollars », fait référence au montant du prêt accordé à l’Équateur pour qu'il renonce à accorder l’asile politique à Julian Assange".

En raison de « développements importants et inattendus », ce documentaire a été déprogrammé du Festival du film de Sundance 2025 où il devait être présenté en première mondiale. 

Le 21 mai 2025, il a été projeté, en avant-première mondiale, dans la section « Séances spéciales » du Festival de Cannes 2025, en présence de Julian Assange et son épouse Stella Assange. "L'actrice Pamela Anderson, une amie d'Assange, et le lanceur d'alerte Edward Snowden, apparaissent également dans le documentaire. L'ancien président de gauche de l'Équateur Rafael Correa, qui a offert l'asile à Assange dans son ambassade londonienne, est aussi présent pour la première cannoise".

Julian Assage portait, sous sa veste kaki vert, un T-shirt blanc sur lequel étaient écrits sur le devant les "noms des 4 986 enfants de moins de 5 ans" qu'aurait tués dans la bande de Gaza l'armée israélienne lors de sa guerre existentielle menée après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël, et dans le dos « Stop Israël ». Stella Assange tenait l'affichette "Stop the killing". Une double position politique interdite normalement lors de cet évènement artistique cinématographique.

Ancienne otage dans la bande de Gaza, l'Israélienne Mia Schem "a vu son écharpe "Bring Them Home" confisquée par la sécurité du Festival de Cannes lors de la cérémonie de clôture. L'incident s'est produit à son arrivée sur le tapis rouge. "Je suis venue pour soutenir la lutte visant à ramener les otages. Malheureusement, à l'entrée du tapis rouge, la direction du festival a saisi l'écharpe que je comptais porter. J'ai refusé d'abandonner. J'ai récupéré le pin's jaune des otages auprès d'un membre de la délégation et je l'ai fixée sur ma robe", a expliqué Schem à la chaîne N12. À l'intérieur du Palais des Festivals, la jeune femme a crié "Bring them home now" à la fin de la cérémonie. La jeune femme avait été invitée par le Collectif 7 octobre Cote d’Azur pour sensibiliser au sort des captifs encore détenus. Elle avait reçu une invitation au festival de la part du maire de Cannes, David Lisnard. La veille de la clôture, elle avait été reçue par le maire de Nice et s'était exprimée devant le conseil municipal de la ville."

"Les réalisateurs jumeaux Arab et Tarzan Nasser ont protesté lors de la projection de leur film "Once Upon a Time in Gaza" en sélection dans Un certain regard. "Gaza subit le génocide le plus important et le plus horrible de l'histoire moderne", ont-ils allégué. Leur film est co-financé par la France, le Portugal, l'Allemagne et la Palestine. Il a été reçu par une standing ovation ; des spectateurs dont un réalisateur ont fait le signe V de la victoire. Le film relate "
l’alliance d’un étudiant et d’un dealer menacée par un policier corrompu" en 2007Tarzan Nasser et Arab Nasser ont reçu le Prix de la Mise en scène - Un Certain Regard pour ce film.

Le vendredi 23 mai 2025, l'hôtel Majestic, palace dont le Qatar est en partie propriétaire, a accueilli une conférence pour dénoncer la guerre à Gaza.


France, 2025, 91 min
Coproduction : ARTE GEIE, Slugnews, Fédération Studios
Sur Arte le 4 novembre 2025 à 22 h 25 
Sur arte.tv du 28/10/2025 au 28/10/2026
Visuels : © Slugnews/Federation Studios/ARTE


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