jeudi 30 juin 2022

« Planète finance » sur Arte

Méconnu, le monde de la finance suscite des craintes et des stéréotypes. Arte diffusera le 18 avril 2023 à 20 h 55, dans le cadre de « Planète finance », « La course aux matières premières » de Marije Meerman.

« OGM - Mensonges et vérités » de Frédéric Castaignède 
« Une femme d'exception. Le royaume d’Anna » par Beate Thalberg

Arte réunit des documentaires « Planète finance ». « L'inflation est élevée et les intérêts quasi inexistants. Grâce à des applications l'investissement est devenu aujourd’hui un jeu d'enfant. Une nouvelle génération d'investisseuses et d'investisseurs cherche son bonheur sur la "Planète finance". Mais savent-ils vraiment comment elle fonctionne ? La réalisatrice Marije Meerman guide les spectateurs et spectatrices à travers le monde miraculeux de la finance. »

« Alors que le monde de la finance reste pour la plupart d’entre nous un univers parallèle opaque, décryptage d’un grand casino virtuel qui influence profondément notre existence. 
Seuls les trois premiers épisodes seront diffusés à l'antenne ; les trois derniers seront disponibles sur arte.tv prochainement ».

« La course aux matières premières »
Arte diffusera le 18 avril 2023 à 20 h 55, dans le cadre de « Planète finance », « La course aux matières premières » de Marije Meerman.

« Dans ce volet : la "planète finance" fixe le prix du marché mondial de nombreuses matières premières, comme les céréales, l’or ou encore le pétrole brut, dont la demande fluctuante détermine le cours. »

« Le cours du pétrole brut s’effondre en 2020 avec les confinements successifs de la pandémie de Covid-19 », et donc d'une faible demande.

« Les négociants ont dû ainsi gérer une surproduction massive, les puits continuant à produire malgré l’arrêt brutal de la consommation, car leur fermeture aurait coûté trop cher ». 

« Une fois les entrepôts terrestres saturés, une part des réserves mondiales a dû être stockée dans les cuves des pétroliers en mer. »

« L'or noir s’est vu alors quasiment relégué au rang de déchet, ses détenteurs cherchant à s'en débarrasser à tout prix, quitte à payer des acheteurs. »

« Aux États-Unis, le prix du baril est ainsi brièvement devenu négatif ». 

« Comment un marché peut-il dérailler à ce point, et avec quelles conséquences ? »

« Nébuleuse opaque de chiffres pour la plupart d’entre nous, le monde de la finance, en croissance constante, fait parler de lui lorsque les marchés connaissent des crises ou des crashs ». 

« Pourtant, cette "planète" inconnue, dominée par le désir et la peur, mérite toute notre attention. Que révèlent les fluctuations des cours du pétrole et des autres matières premières ? Pourquoi peut-on faire fortune en pariant sur la faillite d’une entreprise ? Que recouvrent les "obligations catastrophes", ces investissements risqués amenés à prendre de l’ampleur avec le changement climatique ? »

« Nourrie de témoignages de traders et d’éclairages d’experts internationaux, cette ambitieuse série en six épisodes décrypte avec pédagogie les rouages et les paradoxes d’un grand casino virtuel où le cynisme est roi, et qui influence profondément notre existence. »   

Trois ans plus tard, le tableau est différent. Avec la guerre en Ukraine, et les sanctions occidentales ayant visé le gaz russe, le prix du pétrole a augmenté. Les Etats-Unis dirigés par le Président démocrate Joe Biden ont espéré que l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) - près d'un tiers de l'offre mondiale -, et notamment l'Arabie saoudite, augmenteraient leur production de pétrole afin d'initier la baisse du prix de l'or noir. Un espoir déçu : l'Arabie saoudite n'a pas apprécié le traitement réservé par le Président Joe Biden et son administration après l'assassinat sous la torture de Jamal Khashoggi, journaliste proche de mouvements terroristes islamistes, au consulat saoudien à Istanbul (Turquie) en 2018. Et elle contrôle sa production de pétrole en fonction de ses intérêts.

Le 2 avril 2023, "huit membres - Irak, Algérie, Emirats arabes unis (EAU), Oman, Kazakhstan, Koweït, Gabon, Arabie saoudite - de l'organisation des pays exportateurs de pétrole ont annoncé dimanche dernier qu'ils baissaient leur production de barils jusqu'à la fin de l'année. Si cette décision vise à réhausser le niveau des prix, elle est aussi contrainte par d'autres facteurs. De son côté, la Russie prolonge sa mesure de réduction de 500.000 barils par jour jusqu'à fin 2023. Sans surprise, cette décision a donc poussé le prix des barils de référence au-dessus du seuil des 80 dollars, le Brent de la mer du Nord dépassant même les 85 dollars lundi. Pour le professeur à l'université Paris-Dauphine Philippe Chalman, invité de BFM TV lundi, la stratégie de l’Opep est claire : "faire augmenter le prix du baril vers ce qui est son objectif, c’est-à-dire 100 dollars". Un objectif qui s'inscrit dans un contexte de crise bancaire et de demande chinoise qui tarde encore à repartir après la fin de la politique "zéro-Covid". Selon Benjamin Louvet, Riyad reproche aux Etats-Unis de ne pas avoir reconstitué leurs stocks stratégiques après les avoir libérés en 2022 pour limiter la flambée des prix du pétrole. Problème: les Etats-Unis ne devraient pas pouvoir reconstituer leurs stocks avant 2024 en raison des délais d'autorisation nécessaires. De plus, la capacité américaine à augmenter sa production est aujourd'hui contrainte. Après avoir transité du pétrole conventionnel au pétrole non-conventionnel, les Etats-Unis revoient significativement à la baisse leurs perspectives d'augmentation de leur production de pétrole de schiste pour 2023. Alors qu'ils anticipaient début 2022 une hausse quotidienne d'un million de barils pour l'année suivante, ces prévisions ont été divisées par trois entretemps. "Le pétrole de schiste est un pétrole particulier car quand on creuse un puits, la production baisse de 70% au bout de 18 mois donc on doit sans arrêt faire de nouveaux puits", expliquait le directeur des gestions de matières premières chez OFI Invest AM.  "L’organisation envoie un message à Washington: "aujourd’hui, le temps de l’unilatéralisme est terminé". C’est le temps du multilatéralisme et on a de plus en plus de clients majeurs qui sont du côté asiatique, qu’on parle de la Chine ou de l’Inde, auxquels l’Arabie saoudite accorde peut-être plus d’importance."

« La finance lave plus vert »
Arte diffusa le 1er juillet 2022 à 9 h 25 « La finance lave plus vert » (Grüne Fonds, die große Illusion?) de Romain Girard et Matteo Born. « Devant l’urgence climatique, la finance dite "verte" multiplie les placements éthiques, durables, écologiques et... souvent mystificateurs. Une enquête grinçante dans les rouages d’un système cynique. »

« Alors que le réchauffement climatique s’accélère et que les catastrophes naturelles se succèdent, scientifiques et militants le clament : il faut changer de modèle de société. Face à ces revendications, le monde de l’économie semble se remettre en question ». 

« Le textile s’est lancé dans le durable, l’alimentation, dans le bio. La finance, elle, entend devenir plus verte ». Et ce, sous l'influence de lobbys, afin de répondre aux demandes de niches dans le cadre d'un marketing ciblé et d'apparaître en "entreprise citoyenne"...

« Depuis quelques années, la croissance des fonds et placements dits "durables" s’avère exponentielle ». 

« L’occasion pour la place bancaire de redorer son blason après la crise financière et les scandales fiscaux à répétition ? Que trouve-t-on réellement sous le vernis de ces produits attractifs et des campagnes de communication ? »

« Les auteurs de cette enquête le reconnaissent : ce qu’ils ont découvert en confrontant les acteurs financiers à la réalité de leurs montages les "laisse pantois". 

« De nombreux placements "verts" cachent en fait des opérations de greenwashing (ou écoblanchiment) et la promesse de belles affaires comptables, rendues possibles par l’agressivité d’un marketing versé aux tours de passe-passe ». 

« Souvent ironique, voire grinçant, le documentaire pointe des agissements pour le moins contestables ». 

« Dans de nombreux fonds "verts" apparaissent des sociétés bien connues, mais pas pour leur engagement durable (Total, Exxon, Shell...). »

« Coqueluche des investisseurs en quête de pedigree écologique, l’entreprise belge de recyclage Umicore a caché dans une forêt des Cévennes des milliers de tonnes de déchets chargés de métaux lourds, occasionnant des cancers chez les animaux et les hommes vivant dans les environs ». 

« De son côté, la holding émiratie Majid Al Futtaim vient de lever 1,2 milliard de dollars sur sa promesse de réduire son empreinte carbone. Une somme qui va l’aider à... ouvrir de nouvelles pistes de ski dans le désert ». 

« Dénonçant aussi l’opacité des agences de notation ou les combines de la surpuissante Deutsche Bank, ce film démonte les rouages d’un système à la fois opportuniste et cynique, en donnant la parole à des ONG ou à des lanceurs d’alerte. »

Mais il ne conteste pas "l'urgence climatique".


« La course aux matières premières » de Marije Meerman
 
Pays-Bas, 2022, 53 min
Coproduction : ARTE/ZDF, VPRO 
Sur Arte les 18 avril 2023 à 20 h 55, 21 avril 2023 à 9 h 25
Disponible du 03/04/2023 au 29/09/2026


« La finance lave plus vert » de Romain Girard et Matteo Born
Suisse, France, 2022, 52 min
Coproduction : ARTE GEIE, Point Prod, RTS, SRG SSR
Auteurs : François Pilet, Marie Maurisse 
Sur Arte les 10 juin 2022 à 10 h 55, 1er juillet 2022 à 9 h 25
Disponible du 31/05/2022 au 06/07/2022

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Les citations proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 30 juin 2022.

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