jeudi 31 décembre 2020

« Les gardiens du tombeau de Jésus »

La 
basilique du Sacré-Cœur de Montmartre présente, sur ses grilles, « Les gardiens du tombeau de Jésus », exposition de Thomas Coex, photojournaliste de l’AFP (Agence France Presse), sur le « quotidien des Franciscains de Jérusalem » (Israël).

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« Pour la première fois, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre accueille une exposition photo sur ses grilles, avec « Les gardiens du tombeau de Jésus », une exposition de l’AFP sur le quotidien des Franciscains de Jérusalem.

« Les frères franciscains ont accepté d’ouvrir leurs portes pour la première fois à un photojournaliste. Thomas Coex, photographe pour l’AFP alors en poste à Jérusalem, les a accompagnés durant leurs temps de prière, de travail social et de détente ». 

« L’exposition rassemble 29 tirages et nous invite à découvrir des scènes inédites du quotidien de ces religieux catholiques, fidèles gardiens depuis 800 ans du tombeau de Jésus ».

« Au cœur des processions dans les recoins du Saint-Sépulcre, dans le réfectoire du couvent, pendant les matchs de basket-ball avec les élèves de leurs écoles ou à l’infirmerie où sont soignés les frères les plus âgés, ces images révèlent un monde où le quotidien et le sacré vivent harmonieusement ensemble ». Des instants de piété aux moments de détente.

A Paris, « l’exposition se déroule avec le soutien de Canon. Présent sur l’ensemble de la chaîne de l’image, de la capture d’image – photographie ou vidéo – à l’impression, Canon accompagne cet événement exceptionnel en étant présent à la fois lors de la prise de vue de cette histoire unique et lors de sa restitution dans un cadre d’exception ».

En raison du coronavirus, du deuxième confinement, les touristes n'affluent plus massivement à Paris. Donc, cette exposition, prolongée jusqu'au 4 janvier 2021, a eu un succès moindre qu'espéré.

Lors du vernissage presse étaient remis aux journalistes le numéro 667 du magazine Terre Sainte et le Rapport d'activité 2019 de l'AFP intitulé "D'abord les faits". 

Thomas Coex
« Reporter photographe français basé à Paris, Thomas Coex collabore avec l’AFP tout d’abord comme pigiste dès 1987 à Lille ». 

« Il est engagé par l’AFP en 1996 au siège, à Paris ». 

« De 2001 à 2003, il rejoint le bureau de Jérusalem comme Responsable photo, en charge d’Israël et des Territoires palestiniens ».  Ah ! Cette terminologie biaisée de l'AFP ! Il s'agit de "territoires disputés" ou de "territoires contestés".

« Il revient ensuite à Paris comme reporter et comme rédacteur en chef France jusqu’en 2014. Une parenthèse entre 2008 à 2009 où il sera photographe au bureau de Caracas ».

« De 2014 à 2019, il retrouve le bureau de Jérusalem comme chef du service photo ». 

« Il reçoit en 2001 le 3e Prix du World Press Photo dans la catégorie News story pour des images prises à Gaza lors de la seconde intifada et le 2e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre pour le même sujet. » Sur le site Internet du concours, l'une des photographies est ainsi légendée : "Des jeunes Palestiniens se réfugient derrière des tôles ondulées lors des affrontements avec des troupes israéliennes. L'affrontement a eu lieu dans la zone qui sépare la ville palestinienne de Khan Yunes de l'implantation juive de Gush Katif. Le conflit entre les manifestants palestiniens et les forces israéliennes a fait jusqu'à présent plus de 140 morts et 4 000 blessés. Tous ces morts, sauf huit, étaient des Palestiniens." 

Le 28 septembre 2020, sur son compte Facebook, Thomas Coex a republié certaines de ces images stéréotypées : un David "palestinien" non armé contre un Goliath israélien inhumanisé par son véhicule militaire blindé. Un peu comme dans le film Duel. Il les a introduites ainsi : "Israeli soldiers shoot at stone-throwing Palestinian teenagers in Khan Yunes in the Gaza Strip during clashes 24 October 2000" ("Des soldats israéliens tirent sur des adolescents palestiniens  qui lancent des pierres dans la bande de Gaza durant les affrontements le 24 octobre 2000".

Les comptes Twitter et Facebook de Thomas Coex ? Ils révèlent ses partis pris. Ainsi, le 2 septembre 2020, alors que s'ouvre à Paris le procès des attentats terroristes islamistes de janvier 2015, Thomas Coex assène "JE SUIS CHARLIE ET ENCORE PLUS DANS LE CONTEXTE MONDIAL". Il n'est donc pas aussi "HYPERCASHER" !? A L'approche de la signature des "accords d'Abraham" historiques qui bouleversent le Moyen-Orient en instaurant des alliances pacifiques fondées sur des intérêts communs, Thomas Coex poste l'éditorial du Monde "Un accord et un abandon". Eh non, le "conflit israélo-palestinien" n'obsède pas tous les Arabes. 

Ce photographe invite à un crowdfunding pour permettre l'achèvement de "Condamnées à Gaza", documentaire vidéo par Beatriz Lecumberri et Ana Alba "sur les femmes palestiniennes soufrant de cancer et enfermées à Gaza sans réel traitement." Et la faute à qui ? "En raison du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza depuis 2007, elles ne peuvent recevoir aucun traitement adéquat à l'endroit où elles vivent. elles n'obtiennent pas non plus l'autorisation de sortie israélienne leur permettant de se rendre dans un centre médical palestinien en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est pour effectuer les tests nécessaires ou se soumettre à une séance de radiothérapie, un traitement opposé par Israël dans la bande de Gaza". Quid du blocus égyptien ? Quid des malades gazaouis autorisés, quelle que soit leur pathologie, à être soignée gracieusement dans les meilleurs hôpitaux israéliens ? Quid du mouvement terroriste islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza ? Une vision misérabiliste conjuguée à un blood libel.

Le reste est à l'avenant.

"Terre Sainte"
Créée en 1921, "Terre Sainte" est la revue bimestrielle, en français, de la Custodie franciscaine de Terre Sainte. 

Le sommaire du numéro 667 (mai-juin 2020) du magazine Terre Sainte ? L'éditorial "Jérusalem, maison de prière pour tous les peuples" signé par Marie-A. Beaulieu, rédactrice en chef, une rencontre avec "Shadia Qubti : « L’Église de Palestine doit faire d’avantage  pour les femmes » par Claire Riobé, "L’élection du peuple juif entre particularisme et universalisme" par Gabriel Abensour, "Entre Israël et Palestine, le combat des Bédouins par Claire Riobé, "La lutte des Bédouines pour l’avenir" par Aline Jaccottet, "Le Covid-19 en Terre Sainte : Quand Jérusalem se fait prière". Quézaco la "Palestine" ?

Shadia Qubti ? Une "chrétienne palestinienne, de nationalité palestinienne" qui "travaille pour l'Eglise de Palestine". Quant aux articles sur les Bédouins, ils sont à charge contre Israël accusé de les discriminer, de les exproprier...

Aucun article sur les persécutions de chrétiens dans les territoires contrôlés par le Fatah ou le Hamas, les aspects positifs de la gouvernance israélienne, etc. etc. etc.

Rapport 2019 de l'AFP
L'AFP relate ses problèmes induits par la désaffection du public pour les médias, les économies réalisées en réunissant ses équipes dans son siège place de la Bourse, effectue une remise en question pour n'avoir pas prévu le "Oui" des Britanniques au Brexit, se félicite de son "Fact-checking, seul réseau d'investigation numérique global", la formation des journalistes pour couvrir les "soulèvements populaires", "des émeutes et violences urbaines" - une formation "fondamentale", notamment pour les "gilets jaunes" -, les expositions sur les "migrants"...

Curieusement, l'AFP ne s'interroge pas sur sa terminologie partiale : "territoires occupés", "territoires palestiniens", etc.

Parmi les Prix glanés par des photographes et journalistes reporters d'images de l'AFP : l'Istanbul Photo Award, concours sponsorisé par Turkish Airlines (THY) et l'Agence Turque de Coopération et de Coordination (TIKA). Doté de 8 000 dollars, le 1er Prix dans la catégorie "News Story" y a été remis à Ahmad Gharabli pour l’image intitulée "Le Conflit Israël-États-Unis-Palestine" prise par le photojournaliste de l'AFP le 16 décembre 2017 à Jérusalem, Ahmad Gharabli, a été élue photo de l'année par le jury du concours "Istanbul Photo Awards", organisé par l'Agence Anadolu. De nouveau c'est un civil face à un policier ou soldat, le titre est pompeux et inadéquat, le téléphone portable est brandi par la dame comme une arme. Cette mise en abyme correspond tellement à une hypermédiatisation du conflit qui occulte souvent la nature du conflit, et qu'une photographie seule ne vaut pas toujours mille mots. 

Les autres posts et clichés d'Ahmad Gharabli véhiculent les clichés "palestiniens".


Du 10 septembre au 13 décembre 2020, prolongée au 4 janvier 2021
35, rue du Chevalier de la Barre. 75018 Paris

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Les citations proviennent du communiqué de presse.

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