jeudi 7 mai 2020

Spoliations de Français juifs : l’affaire Krief


En 2000, le Dr Lionel Krief s’est associé avec la Dr Valérie Daneski pour diriger deux centres de médecine nucléaire en Picardie dans le cadre d’une SCP. 
Réputé mondialement, ce médecin Français Juif brillant a envisagé en 2007 de lancer deux projets médicaux d’envergures européenne et scientifique dans cette région française. 
Initiées en 2008 notamment afin de dissoudre la SCP Krief Daneski, des procédures judiciaires, aux verdicts souvent iniques, ont mené à la ruine du Dr Krief.
Inactions de ministres de droite et de gauche, refus d’agir ou inefficacité d’organisations et d’intellectuels juifs, « dysfonctionnements » d’institutions publiques, d'ordres professionnels et d'auxiliaires de justice, faillites de l’Etat dans ses missions régaliennes, discriminations non sanctionnées, establishment, entités et bureaucraties incontrôlés ou oublieux de leurs missions, absence de mises en jeu de responsabilités publiques, intérêt général dédaigné, « système-de-santé-que-le-monde-entier-nous-envie » partialement peu sourcilleux, propos antisémites, soupçons d’affairisme, de collusions et de conflits d’intérêt, omerta médiatique, violences physiques, harcèlements tous azimuts visant le couple Krief, décès suspect, menace d'un huissier de justice de casser une porte…
A la confluence entre politique et santé, à la jonction entre secteurs public et privé, à l’articulation entre pouvoirs politiques nationaux et locaux, l’affaire Krief s’avère emblématique d’un « antisémitisme d’Etat » sous un « gouvernement des juges » spoliateur.
Une « affaire d’Etat » où Laurence Rossignol, ministre (2014-2017) du gouvernement de Manuel Valls et  alors sénatrice de l’Oise (Picardie), a conseillé en 2012 au Dr Krief et à son épouse Rina une « fuite salvatrice » pour « sauver » leur « peau » loin de cette « affaire sordide ».
Une affaire qui souligne aussi l’absence d’une institution représentative des Français juifs susceptible de les sauver d’attaques létales, préalables à leur exil pauvres comme Job.
J’invite les lecteurs à ne pas se laisser rebuter par la longueur de ce dossier actualisé, car la spoliation n’arrive pas qu’aux autres. Et la pandémie de coronavirus révèle que certains de ses ingrédients se trouvaient déjà dans l'affaire Krief : inaction d'autorités (ministres, ARS), ruine d'entrepreneurs, licenciements de salariés, etc.

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Krief Affair, an example of French state-backed anti-Semitism

Plan de l’article
Médecine nucléaire
Gamma-caméra
Engrenage judiciaire
ARS Picardie
  TEP Scan
« Une telle organisation »
Dr Valérie Daneski
Dr Leïla Akrout
SCP Angel Hazane
STS
GIE CIMA de Compiègne
Conseil de l’Ordre des médecins
 Sécurité sociale
Impôts
Huissier de justice
Salariés
 Christelle Rennuit
Garde-à-vue
Banques
 Avocats
Magistrats
Affaire d’Etat
Associations, intellectuels et médias
Organisations juives
Épilogue

C’est une affaire qui effraye, tant elle démontre la rapidité avec laquelle le Dr Lionel Krief, médecin français juif, brillant et bon gestionnaire, a été victime d’une mort socioprofessionnelle par attrition, essentiellement par un engrenage judiciaire, et parce qu’elle est marquée par le décès prématuré le 3 septembre 2012, dans des circonstances non éclaircies, de Christelle Rennuit, cadre administratif soutenant ce médecin nucléaire.
Erreurs, fautes, « dysfonctionnements », discriminations préjudiciables à ce praticien, se succèdent dans cette affaire. Est-ce fortuit ?

Médecine nucléaire

En 1987, le Dr Lionel Krief, interne en médecine, est l’un des dix meilleurs diplômés de la première promotion de médecins nucléaires français. Une spécialité d’avenir.

Titulaire d’un contrat d’exclusivité, le Dr Krief est associé depuis les années 2000 avec la Dr Valérie Daneski dans la SCP Krief Daneski dont il est gérant et actionnaire majoritaire (75%), pour exercer en alternance dans deux Centres d’imagerie médicale avancée (CIMA) en Oise (Picardie) : l’un à Compiègne, cité impériale, et l’autre à Creil. Dans ces deux Centres, le Dr Lionel Krief a l’autorisation de détenir et d’utiliser des radionucléides, des atomes au noyau instable.

Au Centre de Creil, la SCP Krief Daneski est propriétaire du local et des autorisations d’équipements lourds : gamma caméras et TEP-TDM [tomographie à émission de positons-tomodensitométrie] ou scanographie.


A Compiègne, la situation juridique est complexe. Les locaux du Centre appartiennent à la société STS (Société Technique Santé), société anonyme (S.A.) détenue par des radiologues de la clinique Saint Côme (85%) et cette clinique - le Dr Krief, qui a 3% des actions, n'a pas eu communication du nom des autres actionnaires. Quant aux « autorisations d’équipements lourds – gamma caméras », elles sont détenues par le GIE-CIMA (Groupement d'intérêt économique-CIMA) qui associe, dans le cadre d’un partenariat public/privé et à part égale, l’hôpital de Compiègne  et la polyclinique Saint Côme.

Le contrat personnel, intuitu personae, d’exercice professionnel qui lie le Dr Lionel Krief à la société STS est exclusif et non cessible. Il stipule qu’une faute grave de ce médecin provoquera la résiliation du contrat.


La médecine nucléaire, une forme de radiologie, s’avère l’une des plus prometteuses car elle permet d’explorer le fonctionnement d’organes et de les visualiser grâce à deux appareils : une gamma caméra et un TEP Scan (tomoscintigraphie par émission de positons) aussi dénommé PET Scan, qui permet de détecter et de localiser des tumeurs cancéreuses.


Introduits dans le corps, les radionucléides, ou traceurs, émettent des rayons gamma. Par une gamma-caméra, et après administration d’une solution radioactive au patient, la scintigraphie offre l’image d’un organe.


Grâce à de nouveaux traceurs révolutionnaires, le DaT-scan permet de détecter la maladie de Parkinson dès ses premiers symptômes.

En 2007, bénéficiant d’une réputation mondiale, le Dr Krief propose à la Dr Florence Woerth, gériatre, de créer un centre spécialisé dans les maladies neuro-dégénératives et réunissant psys, gériatres, radiologues, neurologues et spécialistes du cerveau. Il contacte aussi le responsable de l’entreprise fabriquant la molécule PIB, un traceur nouveau, alors en phase 2 et actuellement commercialisé. Ce PIB permet de détecter la maladie d’Alzheimer dix à quinze ans avant son apparition clinique. Le Dr Krief projette aussi de créer un Cyclotron, lieu distribuant ce produit innovateur en Europe.


Le 24 janvier 2008, lors d'un colloque sur la maladie d'Alzheimer, le Dr Krief a rendu public son projet. Un projet d’envergure surprenant pour un centre provincial, et qui éveille des convoitises, tant les enjeux sanitaires et financiers sont considérables. Et qui a besoin, selon le Dr Krief, de ses deux Centres pour amorcer une activité rentable. Un projet particulièrement utile. La « maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées progressent inexorablement avec l’âge : à partir de 85 ans, une femme sur 4 et un homme sur 5 sont touchés.


Face à ce triple défi scientifique, médical et social », le Président de la République, alors Nicolas Sarkozy, a lancé « le 1er février 2008 le plan Alzheimer 2008-2012  doté de moyens spécifiques ». Une priorité française et européenne .


Gamma-caméra

Chaque Centre possède deux caméras nucléaires, un appareil d’ostéodensitométrie. Celui de Creil détient aussi une caméra TEP Scan.

En 2008, lors d’une réunion avec des experts et avocats de STS et de la SCP Krief Daneski, le Dr Lionel Krief a interrogé sur « le coût pharaonique des charges mensuelles imputées » par STS à la SCP pour le Centre de Compiègne.


« Les quittances de loyer comprenaient des charges : électricité, chauffage, eau, ventilation, gardiennage, deux caméras, maintenance, assurance, frais de gestion. J'ai évoqué l'accord figurant sur le contrat d’exercice exclusif au seul nom du Dr Krief – un contrat intuitu personæ et donc non transmissible à une personne morale. Signé en 1994, ce contrat stipulait un loyer de 1 000 francs/m²/an pour une surface de 450 m², soit 37 500 F ou 5 716 euros (450 m² x 1 000 francs = 450 000 F/12). Or, STS nous facturait jusqu'à 68 000 €/mois, sur la base d'une surface de 615 m², et ce, sans justificatif ! A la suite de cette réunion, les quittances de STS ont été réduites à environ 37 000 euros. L'avocat de STS avait également sollicité nos avocats afin de leur exiger mon départ », se souvenait le Dr Lionel Krief .


Fin 2008, la Dr Valérie Daneski a sollicité  la dissolution judiciaire de la SCP Krief-Daneski.


« En 2009, dotés de deux médecins nucléaires, les deux Centres, à Creil et à Compiègne, généraient un chiffre d’affaires de 7,925 millions d’euros et un bénéfice de 2,018 millions d’euros. Chaque Centre réalisait un bénéfice représentant environ 40% de son chiffre d’affaires. Le Centre de Creil représentait environ 65% du chiffre d’affaires total, et celui de Compiègne 35% . En effet, il y avait un TEP scan, deux caméras, une mammoscintigraphie, une ostéodensitométrie au Centre de Creil, alors que celui de Compiègne disposait d’une seule caméra, car la deuxième caméra était bloquée. Le bénéfice des deux centres a ensuite décliné en raison des difficultés d’exercice, et il a atteint 1,470 million d’euros en 2011 », a déclaré le Dr Lionel Krief le 25 février 2016.


En 2011, Me Denis Hazane, mandataire judiciaire, est désigné par le Tribunal pour assurer la dissolution de la SCP Krief Daneski.


Mais revenons à août 2009. Au centre de Compiègne, le Dr Krief remplace une gamma caméra Siemens ancienne par une gamma caméra General Electric, et ce, dans le cadre d’un dossier validé par le président du GIE-CIMA, Vincent Vesselle, et auquel l’ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) avait donné son accord en 2008. Un remplacement d’équipement lourd qui s’effectue tous les sept ans.

Selon quelles modalités financières s’était effectué l’achat de la gamma caméra Siemens ? Siemens l’avait louée à STS qui lui versait des loyers. Puis STS avait facturé ces loyers à la SCP Krief-Daneski qui les avait réglés. STS assurait une « location financière ». Ceci s'est produit jusqu'en mars 2009. Restait alors un solde de 1% qui devait être réglé en septembre 2009. Une fois ce solde réglé, la SCP en devenait unique propriétaire. L'ancienne gamma-caméra était revendue alors à « Block Imaging », une société américaine.


Par « défaut de la visite de conformité » obligatoire de l’ARS (Agence régionale de santé) Picardie, qui a succédé en 2010 à l’ARH, cette nouvelle gamma-caméra n’a pas été mise en service au bénéfice des patients, souvent cancéreux, pendant des années. Pourquoi ?


Ce remplacement de gamma caméra a suscité deux procès visant le Dr Krief.


D’une part, la société STS a assigné le Dr Krief devant le Tribunal correctionnel de Compiègne pour abus de confiance – un motif qui pourrait constituer une "faute grave" permettant de résilier son contrat d’exercice sans aucune indemnité - car elle s’estimait, à tort, la propriétaire de l'ancienne gamma-caméra.


Et d’autre part, le GIE-CIMA et la société STS ont poursuivi le Dr Krief dans le cadre d’une procédure civile, devant le Tribunal de Grande instance de Compiègne, en résiliation du contrat d’exercice exclusif .


Si la Cour d’appel d’Amiens a relaxé le Dr Krief, le 1er février 2012, pénalement, du délit d’abus de confiance, elle a confirmé le 2 mai 2013 la résiliation judiciaire du contrat. Comprenne qui pourra…


Engrenage judiciaire

S’ensuivent de 85 à 100 procès en huit années émaillées d’une garde à vue éprouvante du couple Krief, de contrôles fiscaux personnel et professionnel, de contrôles de la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins de France), de l’URSSAF (Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales), de la Médecine du travail et de l’Inspection du Travail, de sanction par le Conseil de l’Ordre, de la vente à prix bradé de la maison du Dr Krief et de celle récente par adjudication de son appartement, de menace de clôture d’un compte bancaire créditeur, etc. Un activisme administratif, judiciaire et bancaire épargné alors à Dieudonné

Un engrenage judiciaire - juridictions pénales et civiles, en Picardie et à Paris (Cour de cassation, Conseil de l’Ordre des médecins, Conseil d’Etat) -, qui se poursuit et laisse le Dr Lionel Krief exsangue, en proie à un déclassement professionnel durable.


ARS Picardie

Créées en 2010, les Agences régionales de santé  (ARS) « constituent une autorité unique au niveau régional, chargée du pilotage régional du système de santé, pour mieux répondre aux besoins de la population et accroître l’efficience de notre système de santé ».

Elles  « sont l’interlocuteur unique de tous les acteurs de santé en région ».



Ces « établissements publics, autonomes moralement et financièrement, sont placés sous la tutelle des ministres chargés de la santé, de l’Assurance maladie, des personnes âgées et des personnes handicapées ».

Se sont succédés à cette fonction : sous la présidence de Nicolas Sarkozy et sous le gouvernement de François Fillon, Roselyne Bachelot-Narquin (2007-2010), Xavier Bertrand (2010-2012) et Nora Berra (2010-2012), puis sous la présidence de François Hollande et sous les gouvernements de Jean-Marc Ayrault puis Manuel Valls : Marisol Touraine et Laurence Rossignol. Tous ministres informés de cette affaire, et inactifs.


Pourquoi l’ARS Picardie n’a-t-elle pas effectué la « visite de conformité » nécessaire à la mise en service obligatoire de la nouvelle gamma-caméra installée par le Dr Lionel Krief en août 2009 ? Et ce, alors que le dossier de cette gamma à scintillation  avait été validé par le président du GIE-CIMA, Vincent Vesselle, et bénéficiait de l’accord en 2008 de l’ARH ? Un blocage dont ont pâti des patients atteints de pathologies graves. « Ce blocage de caméra aurait dû être débloqué par l'ARS conformément à l'accord qu’elle avait signé avec moi », a affirmé le Dr Lionel Krief.


Après une inspection en août 2010 dans le CIMA de Compiègne, l’ARS Picardie, dirigée alors par Christophe Jacquinet, a rédigé un rapport initial élogieux pour l’équipe de la SCP Krief. Elle y a imputé au GIE CIMA et à STS de graves dysfonctionnements.


Ainsi, le GIE CIMA a délégué à STS « l'achat et l'exploitation des équipements pour lesquels le GIE CIMA dispose d'une autorisation. Cette société prend de ce fait en charge la gestion des autorisations dans tout ce qu’elle recouvre. Cette délégation n'a pas été approuvée par l'autorité qui a délivré autorisation ». Ce qui est pénalement sanctionné.


Le GIE CIMA a arrêté l’une des deux gamma-caméras du centre d’imagerie « par une décision unilatérale suite à un différend de nature privée, commercial, entre les partenaires » et « sans en informer l’autorité ayant délivré l’autorisation » qui n’a pas approuvé cet arrêt.


Ce rapport initial de l’ARS Picardie a listé les incidences négatives de cet arrêt. Et salué les efforts de l’équipe de la SCP Krief « pour maintenir le service en dépit des contraintes imposées par l’arrêt de l’une des deux gamma-caméras ».


En termes lapidaires, il a préconisé de constater la caducité de l’autorisation de remplacement de la gamma-caméra (2008) et le réexamen de l’ensemble des autorisations détenues par le GIE CIMA, « cette personne morale démontrant qu’il lui est loisible de suspendre sans prévis ni accord des tutelles toute exploitation de ses autorisations, en dépit de l’intérêt évident de la santé publique et des engagements pris lors du dépôt de la demande ».


Autre découverte problématique de l’ARS consignée dans ce rapport initial : la société STS « percevait des forfaits techniques relatifs à une activité d’IRM. Or, STS n’est titulaire d’aucune autorisation pour exploiter des équipements lourds ». Le rapport soulignait qu’une telle exploitation était constitutive d’un « délit pénal puni pour les personnes morales de 750 000 € d’amende ». Et ce rapport initial de rappeler : « L’entité autorisée à exploiter une IRM est le GIE CIMA ». Le rapport a suggéré que STS et le GIE CIMA fournissent des explications sur la perception de ces « forfaits techniques », dont le montant s’élèverait selon le Dr Krief à environ deux millions d’euros par an.

En date du 28 septembre 2010, le rapport définitif de cette inspection, c’est-à-dire incluant les réponses du GIE CIMA et de STS et les réactions de l’équipe d’inspection de l’ARS Picardie à ces réponses, n’a jamais été communiqué au Dr Krief. Et ce, malgré une décision favorable de la CADA  (Commission d’accès aux documents administratifs) du 7 juillet 2011, ainsi que des réclamations de ce médecin par voies judiciaires (référé) et lors d’un entretien au ministère de la Santé le 1er octobre 2013. Pourquoi ?


Les réponses du GIE CIMA et de STS à ce rapport intégral demeurent donc inconnues du Dr Krief à ce jour. Un secret plus protégé qu’un secret Défense ?


« Il s’agit d’un rapport initial et non final suite à une inspection effectuée par un médecin qui ne connaissait pas le fonctionnement du CIMA et qui est en tout point inexact. Un contradictoire a été fait et l’ARS au vu de ce contradictoire n’a pas donné de suite. Pensez vous que l’ARS pourrait cautionner des illégalités si elles étaient avérées ? », a déclaré Vincent Vesselle, alors président du GIE-CIMA de Compiègne, à Backchich.info, en octobre 2011.


En l’occurrence, la mission d’inspection était composée du Dr Jean-Denis Routier, médecin de santé publique, et de Patrick Zeghou, inspecteur de l’action sanitaire et sociale. Pensez-vous que l’ARS Picardie aurait mandaté deux ignorants ?


Pourquoi n’avoir pas rendu publiques dès 2010 ces explications du GIE-CIMA ? Ce qui aurait dissipé les soupçons et mis un terme aux rumeurs. Pourquoi le contradictoire n’a-t-il pas aussi bénéficié au Dr Lionel Krief dans des procès ?


En 2012, Géraldine Minet , candidate Front de Gauche  aux élections législatives dans la 5e circonscription de l’Oise, avait interpellé  vainement le directeur de l'ARS Picardie :
« Après ce rapport, il apparaît que suite à un différend d'ordre privé, où les intérêts particuliers et mercantiles ont pris le dessus sur les intérêts supérieurs de la santé publique, la continuité et l'accessibilité aux soins ne semblent plus assurée dans de bonnes conditions. En particulier, la prise en charge des patients, la permanence des soins, les examens d'urgence dans les délais les plus courts ne peuvent plus être assurés compte-tenu de l'impossibilité d'utiliser la seconde gamma-caméra. Depuis août 2010, la seconde gamma-caméra n'est toujours pas en service. Je m'interroge donc sur la suite qui a été réservée à ce rapport. En tant que candidate à une fonction de représentation des citoyens, je suis très attachée à l'utilisation qui est faite des deniers publics ainsi qu'à la qualité des soins pour les habitants de la circonscription ».
Pourquoi l’ARS Picardie, bras régional public du ministère de la Santé et dirigée depuis 2012 par Christian Dubosq, ainsi que son autorité de tutelle n’ont-ils pas rendu public le rapport final complet  ?

Ce n’est qu’après le 5 février 2015, après l'audition avec Françoise Van Rechem, directrice générale adjointe de l’ARS Picardie, qu’a été remis au Dr Lionel Krief ce rapport avec les réponses du GIE CIMA, qui nie toute infraction, et les réactions de l’équipe enquêtrice de l’ARS Picardie.


En 2014, visé  par de graves accusations , le laboratoire Marette s’est rapidement défendu en citant un rapport de l’ARS Rhône-Alpes sur des faits tragiques dont la responsabilité lui était imputée .


Pourquoi le Dr Lionel Krief n’a-t-il pas bénéficié depuis six ans des mêmes droits de la défense ? La rétention de ce rapport complet lui a porté préjudice dans des procédures judiciaires importantes.


Enfin, le conseil des ministres du 14 février 2014 a mis fin  aux fonctions de Christophe Jacquinet , alors directeur général de l’ARS Rhône Alpes. Christophe Jacquinet  « était en conflit  avec plusieurs élus » locaux  socialistes de la région Rhône-Alpes, dont Jack Queyranne, président du Conseil régional de Rhône-Alpes, et Gérard Collomb, maire de Lyon. Dans un message  révélé par l'APM (Agence de la presse médicale), il  a écrit  : « J’ai eu le tort, aux yeux du gouvernement, en tant que représentant de l'État pour la politique de santé en région, de ne pas céder à trois grands élus de la majorité sur des exigences et des façons de procéder que je considérais contraires à l’intérêt général  ».


Faire effectuer la « visite de conformité » de la gamma-caméra n’aurait-il pas été conforme à « l’intérêt général », notion fondamentale de droit public  ?


TEP Scan

Le 4 février 2009, Cécile Brémard, maire de Balagny-sur-Thérain  (Oise), a interrogé Philippe Marini, sénateur de ce département picard (1992-2015) et maire de Compiègne, sur l’installation selon des journaux d’un PET-SCAN, une caméra à la technologie sophistiquée, « au centre hospitalier de Compiègne, qui n’a ni les locaux pour l’accueillir, ni la structure humaine pour gérer ce type de technique d’imagerie et qui va donc entrainer la contribution de millions d’euros d’argent public, et non pas au CIMA » qui « a de l’expérience et la capacité d’être opérationnel de suite sans solliciter un euro de deniers publics ».

Le 10 février 2009, Philippe Marini, inspecteur des finances , lui répondait : « Cela fait déjà longtemps que j’ai été sensibilisé à cette question et que je suis intervenu en faveur du projet du CIMA. Cependant, je suis le Président du Conseil d’Administration du Centre Hospitalier de Compiègne, dont le directeur fait un travail remarquable, et je souhaite rester donc neutre dans cette concurrence ». Le Dr Lionel Krief faisait lui aussi un travail remarquable.


Le 25 mars 2010, l’ARS Picardie a refusé au Dr Lionel Krief un TEP Scan, et en a accordé un au GIE CIMA. Une double décision difficile à comprendre car le coût de la seule installation aurait avoisiné 200 000 € pour la SCP Krief-Daneski, contre 1,5 million d’euros à supporter par le GIE CIMA.


Et pour ce TEP Scan, le GIE CIMA et STS avaient avancé le nom de deux médecins, dont la Dr Leïla Akrout signataire avec la SCP Krief-Daneski d’un contrat de non concurrence, et le Dr Basile, « sans expérience dans le domaine de la médecine nucléaire ». Indigné, le Dr Lionel Krief a considéré que ceci contrevenait à l’arrêté du 28 mai 2004  et à son contrat d’exclusivité à Compiègne : « Conformément à la loi, l’ARS ne pouvait confier une caméra nucléaire TEP que dans un service existant, le nôtre. De plus, notre service a les capacités d’installer cette caméra d’un coût d’environ de deux millions d’euros et serait entièrement supporté par nous, alors que l’Hôpital de Compiègne engagerait des fonds publics pour environ sept millions d’euros, puisque la structure n’existe pas. Et les comptes de l’Hôpital sont déjà en difficultés ».


Le Dr Lionel Krief a effectué en vain un recours hiérarchique auprès de la ministre de la Santé, alors Roselyne Bachelot-Narquin. Il a sollicité une rencontre auprès de cette ministre. Chef de cabinet de la ministre, Julien Marion lui a répondu le 24 juillet 2010 : « les contraintes de l’emploi du temps de la ministre » empêchent cette « rencontre dans l’immédiat », et la ministre a « demandé à Christophe Jacquinet, directeur général de l’ARS Picardie, ou à l’un de ses collaborateurs de [le] recevoir » !?


« Une telle organisation »

Le Dr Lionel Krief avance une entente contre lui relatée dans une lettre du 21 septembre 2011 de Me Frédéric Baube, alors avocat de la Dr Valérie Daneski, à Christophe Jacquinet, et dont Me Denis Hazane, administrateur judiciaire ou mandataire judiciaire, de la SCP Philippe Angel et Denis Hazane était aussi destinataire en copie.

Me Frédéric Baube y a évoqué un accord préalable entre sa cliente, le GIE CIMA et la société STS afin d’évincer le Dr Krief et de confier le centre de Compiègne à la Dr Daneski : (les caractères mis en gras figurent ainsi dans la lettre, nda)

« Le GIE CIMA ayant connaissance des dissensions entre Madame DANESKI et Monsieur KRIEF s’est féliciter de la procédure afin de dissolution de la SCP que j’ai introduite en septembre 2008 voyant par celle-ci l’occasion de ne plus collaborer pour l’avenir avec Monsieur Krief,
Dès avant la délivrance de cette assignation et tout au long de la procédure, le GIE CIMA et la société STS ont assuré à Madame DANESKI et à son mari , exerçant la médecine à la polyclinique Saint Côme, que Madame DANESKI poursuivrait l’activité de médecine nucléaire au sein du GIE CIMA dès qu’elle serait parvenue à se séparer du Docteur Lionel KRIEF ,Même après la vente de la gamma-caméra intervenue au mois d’août 2009 du fait de Lionel KRIEF... Le GIE CIMA a continué d’assurer Valérie DANESKI de ce qu’elle « reprendrait » le centre de Compiègne.
Confiante dans les assurances qui lui avaient été données, Valérie DANESKI est restée taisante dans le cadre de la procédure engagée devant le Tribunal de Grande Instance de Compiègne par le GIE CIMA et la société STS aux fins de résiliation du contrat conclu avec la SCP KRIEF-DANESKI (il est significatif d’ailleurs que dans toute la procédure et comme il est repris dans le jugement, tous les griefs développés parle GIE CIMA et la société STS, et retenus par le Tribunal, sont portés à l’encontre de Lionel KRIEF et non Valérie DANESKI) ».
A l’été 2011, des dissensions ont surgi entre le GIE CIMA et la Dr Valérie Daneski.

Le GIE CIMA lui a proposé un contrat sans clause d’exclusivité d’exploitation et stipulant que la Dr Daneski n’exercerait que deux jours par semaine « par un souci de sécurisation de la prise en charge des patients » (sic) et « dans des conditions financières indéterminées ».


Et Me Baube de résumer : « Valérie DANESKI n’a jamais donné son accord sur une telle organisation  » qu’il qualifie de « marché de dupes ».


Selon cet avocat, le GIE SIMA « prétendait conclure au moins trois contrats auprès de trois médecins différents et indépendants avec chacun leurs journées sans exclusivité d’exploitation, de manière à « diviser pour mieux régner », pouvoir rompre à tout moment avec le médecin du lundi ou du mardi, voir avec celui du jeudi ou vendredi, et proposer les journées libérées au médecin de son choix tout en se réservant la possibilité de faire venir le médecin du jeudi un mardi en plus de celui affecté à la journée du mardi pour exploiter le TEP à venir…, et cela sans même être capable de définir le montant de la redevance qui serait appelée auprès de chaque médecin par la société STS !... [Il n’est plus] question pour Valérie DANESKI, dans quelques conditions que ce soit, de retravailler à Compiègne ».


Ce document a été versé aux débats judiciaires par le Dr Lionel Krief. Pourquoi aucun des magistrats n’en a-t-il tenu compte ?


Dr Valérie Daneski

Dans sa lettre du 16 août 2011, Christophe Jacquinet, alors directeur de l’ARS de Picardie, a rappelé que selon le Code de la Santé publique un médecin doit « toujours être présent durant les examens ».

Or, la Dr Valérie Daneski, médecin nucléaire, a quitté brusquement, à plusieurs reprises, des heures durant, sans explication, le CIMA où elle travaillait et où l’attendaient des patients.


Des manquements professionnels graves établis par constats d’huissier de justice, connus de l’ARS et du Conseil de l’Ordre des médecins. Mais non sanctionnés. Pourquoi ? Les produits injectés aux patients malades n’étaient pourtant pas anodins.


Comment, dans ces conditions, Me Denis Hazane et le GIE CIMA pouvaient-ils alors songer à confier à la Dr Valérie Daneski un CIMA et des patients ? Ces manquements professionnels avaient-ils pris fin, définitivement ? L’adjonction d’autres spécialistes suffisait-elle à les pallier ? « Par un souci de sécurisation de la prise en charge des patients », aurait-il été envisageable d’indemniser financièrement la Dr Valérie Daneski sans lui confier un CIMA ?


En outre, alors que les deux médecins, la Dr Daneski et le Dr Krief, ont présenté des offres identiques, le Tribunal de grande instance de Compiègne a accordé le Centre de Creil à la Dr Daneski. Ce qu’a confirmé la Cour d’appel d’Amiens. Et alors que les magistrats avaient connaissance du comportement de la Dr Daneski  à l’égard des patients, de salariés et de médecins prescripteurs.


Enfin, un pot-pourri de citations de la Dr Valérie Daneski sur le Dr Lionel Krief. Elle a annoncé qu’elle récupèrerait les deux centres « car elle était de l’Oise, bonne Française et catholique, donc elle lui fera un chèque pour qu’il reparte en aller simple à Eilat, sinon il ira en prison », et se « délecte de le savoir en prison ». Elle s’interroge : « Est-ce qu’un repas cacher est servi en prison ? » Elle « se doit de nettoyer la France de ces escrocs… Krief commence par un K comme killer, sa femme et son fils ont des têtes de tueurs ».


Madame Krief ? « Une ancienne pute sous trithérapie » (sic).


Des propos non recensés par le SPCJ  (Service de protection de la communauté juive), le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) et par le ministère de l’Intérieur. Pourquoi ?


En 2008, la plainte du Dr Lionel Krief en date du 27 juin 2008 pour "injures et insultes à caractère antisémite" proférées par la Dr Valérie Daneski a été classée pour "prescription". Ce que conteste le plaignant.


En 2011, la plainte du Dr Krief pour agression verbale par la Dr Daneski a été classée.


A noter que le 10 mai 2016, le parquet de Paris a annoncé ouvrir une enquête préliminaire après les articles sur Mediapart et sur France Inter sur des faits de harcèlement et d’agressions sexuelles visant le député écologiste Denis Baupin. Le parquet précise n’avoir reçu « aucune plainte relative à ces faits ». « L’enquête va s’attacher à recueillir les témoignages des victimes présumées [...], à vérifier les dates et lieux de la commission des faits allégués et à entendre tout témoin utile », détaille le parquet dans un communiqué. L’enquête est confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne". Denis Baupin a démissionné lundi de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale, pris dans la tempête des accusations d’élues écologistes, révélées dans Mediapart et sur France inter, des faits qu’il conteste". Pourquoi le Parquet n'a-t-il pas ouvert une "enquête préliminaire sur ces faits décrits dans l'affaire Krief ?


« Il est devenu juridiquement possible, en France « républicaine et laïque », d’invectiver les Juifs en tant que tels, y compris ceux de France, dès lors que c’est en s’appuyant sur une critique d’Israël ou du sionisme ; l’antisionisme et l’anti-israélisme sont devenus littéralement des passe-droits à peu près infaillibles », a écrit  Pierre-André Taguieff, historien et politologue, en 2004. L’affaire Krief prouve que l’on peut invectiver des Juifs sans sanction…


La prédiction de la Dr Valérie Daneski sur son avenir professionnel s’est en partie réalisée. Créé en 2012, le CIRIOS  (Centre d’Imagerie Radio-Isotopique Oise Sud) à Creil lui a été remis. Il a pour gérant depuis 2015 le Dr M’Hammed Chajari, médecin nucléaire. En 2014, son bénéfice s’élevait  à 146 800 € et en 2015 à 71 700 €. Un bien maigre bénéfice qui ne tient pas compte des dettes...


Le 15 décembre 2017, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire de la SCP Krief-Daneski, et la société MJA  (Mandataires judiciaires associés) a été désignée en qualité de mandataire judiciaire. 

Via sa société Cirios, « la Dr Valérie Daneski devait acquérir le Centre de Creil et, en contre partie, elle devait verser 1,8 millions d’euros. Depuis 2013, Me Denis Hazane, alors administrateur judiciaire et liquidateur de la SCP Krief-Daneski, s’oppose à toute communication de pièce prouvant la transaction. Nous avons réclamé auprès des différentes juridictions que Me Denis Hazane communique son relevé compte étude des années 2011 à 2016. Le relevé compte étude est un document qui atteste les transactions financières d’un mandataire. L’expert comptable dispose de ce document, mais au nom du secret professionnel, il s’oppose à communiquer sur cet élément fondamental », m’a expliqué le Dr Lionel Kriel.

Devant le Tribunal de Compiègne, son avocat, Me Alexandre Buchinger a réclamé que le précédent administrateur judiciaire Me Denis Hazane produise, sous astreinte de 1 000 € par jour de retard, les relevés bancaires indiquant que la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski avait versé l’argent pour acheter le CIMA de Creil.

« Les documents fournis par Me Levy, mandataire judiciaire à Paris, font apparaître dans les écritures de la comptabilité de Me Denis Hazan, une somme de 1 810 000 €. Si cette somme avait effectivement été acquittée par la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski, il manquerait près de 900 000 € », a écrit Me Alexandre Buchinger à l'approche de l'audience du 5 juin 2018.

Le 19 novembre 2018, Sophie Valay-Brière, présidente de la 13e chambre de la Cour d'appel de Versailles, a refusé de révoquer la date de clôture au motif qu'il "n’existe aucune cause grave justifiant que la clôture prononcée le 18 octobre 2018 soit révoquée, la désignation de Maître Lévy datant du 15 décembre 2018". Et elle a débouté les parties de leurs autres demandes. A noter : une coquille dans la date de désignation de Me Lévy qu'une relecture attentive aurait permis de corriger.


"La Cour a refusé d’inclure une pièce déterminante de notre dossier qui nous a été transmise tardivement par l’avocat de la Dr Valérie Daneski... Malgré nos multiples demandes auprès du Tribunal de Grande instance de Pontoise et du Tribunal de Compiègne, le Mandataire refuse de nous communiquer les preuves que la Dr Daneski se serait bien acquittée des 1,810 million d'euros... Les juges de Pontoise, Versailles et Compiègne s’opposent à la transmission d’une telle preuve ! Nous avions été au ministère de la Justice avec Me Buchinger et après six mois d’enquête, ce ministère n’avait pas été également capable de nous fournir cet élément de preuve... Nous avons demandé au Juge de l’exécution de fournir une preuve du paiement. Une procédure a été déposée au Tribunal de Pontoise. Une requête a été réalisée au Ministère de la Justice. Alors que nous avons enfin des éléments qui d’ailleurs nous ont été transmis par l’avocat de Daneski, le Juge s’oppose à la transmission de cette pièce dans la procédure en Appel contre Me Hazane !", s'indignait le Dr Lionel Krief, le 8 décembre 2018.


Dr Leïla Akrout
La Dr Leïla Akrout a été recrutée par le Dr Lionel Krief pour le remplacer, puis la Dr Valérie Daneski dans les deux Centres.

En 2009, elle a initié des plaintes contre le Dr Krief auprès de l’Ordre des Médecins pour de prétendues insultes de ce praticien, pour des « vacations non payées » et « violation du secret médical ». Toutes plaintes ayant abouti à des rejets.


Elle a soutenu des prétendus « témoignages » pour harcèlement du personnel par le Dr Krief. Des « témoignages » sur des faits considérés comme non avérés par la justice. Ces « agissements peu confraternels » n’ont pas été sanctionnés par l’Ordre des médecins. Pourquoi ?


En 2011, la Dr Leïla Akrout a perçu 5 800 € de STS. Pourquoi ?


A Compiègne, « Après d’importants travaux de réorganisation et de réaménagement des locaux, d’un coût de 1,5 million d’euros, le Cima a rouvert  ses portes [en juin 2014, après une fermeture d’environ un an, nda]. Une nouvelle équipe médicale s’est constituée, sous la houlette du docteur Leïla Akrout ». Le Centre dispose de « la nouvelle gamma-caméra, «  plus rapide et offrant une meilleure qualité d’image que l’ancienne  », selon Jean-Michel Lefevre, le PDG de la société STS qui gère le Cima par convention de délégation. La seconde caméra, sera changée «  au premier trimestre 2015  ». Le montant de ces acquisitions s’élève à un million d’euros. Pour information, 5 000 scintigraphies ont été réalisées en 2012  ». (Le Courrier Picard, 7 septembre 2014)


Et ce journal  de poursuivre : « Surtout, le Cima s’enorgueillit de posséder, depuis le 4 août, un équipement à la pointe de la modernité : le tep scan. Il n’en existait jusqu’alors qu’un unique exemplaire dans l’Oise, à Creil. L’appareil permet d’examiner la totalité du corps afin de détecter d’éventuelles tumeurs cancéreuses ou des métastases, et de surveiller leur évolution. Son prix est à la hauteur de sa technologie : 1,5 million d’euros, une somme intégralement financée par la société exploitante. Une paille ! La direction table sur 3 000 examens à l’année. À noter que l’an prochain, l’hôpital de Beauvais pourrait lui aussi être équipé d’un tep scan. « L’autorisation d’exploiter a déjà été délivrée  », indique Jean-Michel Lefèvre. À terme, les patients isariens ne devraient donc plus être obligés d’avaler des dizaines et des dizaines de kilomètres pour se faire examiner ».


SCP Angel Hazane

Administrateur judiciaire au sein de la SCP Philippe Angel et Denis Hazane dont les bureaux sont notamment à Compiègne, « Me Hazane a déclaré lors de notre première entrevue : « Vous avez raison juridiquement, mais pas politiquement », a assuré le Dr Lionel Krief.

Me Denis Hazane avait pour mission la liquidation judiciaire de la SCP Krief Daneski.


Il a recouru à une société de surveillance des boites mails du Dr Krief. Pourquoi ?


Des courriers électroniques du Dr Krief ainsi que leurs fichiers joints ont été transmis à des parties opposées à ce médecin. Pourquoi et comment ?


Dès juillet 2011, Me Denis Hazane a décidé de ne plus verser de rémunération aux deux médecins de la SCP, mais il a rémunéré les « remplaçants » de la Dr Daneski. Pourquoi ?


D’autre part, Me Denis Hazane a organisé le 9 août 2011 une rencontre avec des représentants du GIE CIMA et l’ARS. Il a été décidé que « Monsieur Krief exploiterait seul le centre de Creil et Madame Daneski exploiterait le centre de Compiègne... avec d’autres médecins ». Pourquoi ? Les participants avaient connaissance des manquements professionnels de la Dr Daneski.


Les statuts régissant la SCP Krief-Daneski « stipulent que 20 % des rémunérations sont versés au prorata des parts détenues par les associés et 80% au prorata du nombre d’actes. En cantonnant le Dr Krief uniquement dans le Centre de Compiègne, pénalisé par une gamma-caméra bloquée, et la Dr Daneski au Centre de Creil, Me Hazane a induit un préjudice financier pour le Dr Krief. « En effet, cette position a pour effet de ramener le versement des dividendes à un taux de 50/50 et ce, alors même que le Docteur KRIEF détient 75% des parts de la SCP ». En outre, au Centre de Creil, la Dr Daneski exerce avec son « remplaçant » - ce qui est illégal, mais permet de doubler le nombre d’actes médicaux. Le « versement des dividendes réalisé sur les 80% a donc favorisé le Docteur Daneski au détriment du Docteur Krief » .


« De plus, Me Hazane me faisait supporter les charges à 50/50, alors que le matériel du Centre de Creil était bien plus coûteux, et que le service après vente de ce matériel était bien plus élevé qu'à Compiègne », a précisé le Dr Lionel Krief.


Les Drs Krief et Daneski ont postulé auprès de la justice pour obtenir les deux centres en présentant divers documents, dont l’un portait sur un prêt bancaire nécessaire au financement de cette acquisition onéreuse. La justice a désigné la Dr Daneski. Pourquoi le Dr Krief n’a-t-il pas obtenu les documents prouvant que la Dr Daneski a obtenu le prêt sollicité ?


Nommé par le mandataire judiciaire Me Hazane, le cabinet parisien d'expertise comptable Ouaniche a été approuvé par le TGI d'Amiens. Ce cabinet dispose d'un service anti-fraude. Malgré les multiples demandes du Dr Krief, il n'a jamais diligenté une enquête sur les agissements de STS, Pourquoi ?

STS

En 2010, le rapport initial de l’ARS a fustigé STS : prise en charge de « la gestion des autorisations » sans approbation de l’autorité ayant délivré ces dernières - ce qui est pénalement sanctionné -, et perception de « forfaits techniques relatifs à une activité d’IRM » sans autorisation « pour exploiter des équipements lourds » - « délit pénal puni pour les personnes morales de 750 000 € d’amende » -. Quelles explications STS a-t-elle fourni à l’ARS Picardie sur la perception de ces forfaits techniques ? Mystère .

En 2011, le chiffre d’affaires de STS avoisinait les deux millions d’euros.


Dans son rapport, Me Hazane a refusé d’accepter la « créance » de STS : celle-ci « n’étant pas titulaire de l’autorisation, elle ne pouvait donc me réclamer ès qualités, une quelconque somme à ce titre ».


GIE CIMA de Compiègne

En 2010, le rapport initial de l’ARS de Picardie en 2010 a rappelé que « l’entité autorisée à exploiter une IRM est le GIE CIMA ».

Il a épinglé sévèrement le GIE CIMA de Compiègne : délégation à STS de « l'achat et l'exploitation des équipements » sans approbation de l’autorité lui ayant délivré l’autorisation pour effectuer ces actes – délit pénal -, arrêt de l’une des deux gamma-caméras du Centre de manière unilatérale, « suite à un différend de nature privée, commercial, entre les partenaires » et « sans en informer l’autorité ayant délivré l’autorisation » qui n’a pas approuvé cet arrêt.


Ce rapport initial avait conclu au réexamen de l’ensemble des autorisations détenues par le GIE CIMA, « cette personne morale démontrant qu’il lui est loisible de suspendre sans prévis ni accord des tutelles toute exploitation de ses autorisations, en dépit de l’intérêt évident de la santé publique et des engagements pris lors du dépôt de la demande » .


Le GIE CIMA de Compiègne, un partenariat privé/public gagnant/gagnant ? A quels prix : opacité , etc. ?


Conseil de l’Ordre des médecins

Le 30 novembre 2010, le Dr Lionel Krief a alerté par courriers électroniques l’ARS Picardie du danger de la situation - prise en charge imparfaite de patients en raison de l’impossibilité de recourir à la seconde gamma-caméra faute d’autorisation. Il a sollicité l’autorisation de recourir à cette gamma-caméra pendant la maintenance nécessaire sur la caméra en fonction.

Ce message privé entre le Dr Krief et l’ARS Picardie arrive curieusement chez STS et GIE CIMA. Comment ? Pourquoi ?


Pour avoir signalé à l’ARS que sa seule caméra en fonction était en panne afin de « réquisitionner la caméra bloquée », le Dr Krief a été condamné à l’interdiction d’exercice temporaire (trois mois) par l’Ordre des médecins.


Une condamnation confirmée par la Chambre régionale de l’Ordre des médecins. Son arrêt nie curieusement que la SCP Krief-Daneski soit propriétaire de la gamma-caméra. Pourquoi avoir indiqué cette allégation erronée dans ce jugement ?


Les propos des Drs Valérie Daneski et Leïla Akrout à l’égard du Dr Lionel Krief reflètent-ils les « rapports de bonne confraternité » définis par ce Code de déontologie médicale  sur lequel veille l’Ordre des médecins ?

La conduite de la Dr Valérie Daneski à l’égard de ses patients a-t-elle été conforme à ce Code ?


En mars 2019, "au moins deux immeubles abritant des cabinets médicaux à Paris dans le 14e arrondissement ont fait l'objet la semaine dernière de tags antisémites, avec les mots « sale juif » et des croix gammées peints sur les portes, les murs en façade et les cours intérieures des immeubles. Le président du conseil départemental de l'Ordre des médecins, le Dr Jean-Jacques Avrane, confirme au « Quotidien » cette information et annonce que « l'Ordre entend bien accompagner les praticiens victimes de ces agissements; l'un des deux médecins a déposé plainte et l'autre envisage de le faire. » Le  Dr Avrane annonce qu'il souhaite constituer l'Ordre 75 en tant que partie civile dès lors que cette procédure sera recevable. « Nous voulons être actifs, assure-t-il, et nous entendons nous positionner judiciairement et humainement auprès des victimes qui vivent douloureusement de tels événements. » L'Ordre département se veut vigilant avec notamment son référent sécurité. Au Conseil national de l'Ordre des médecins, l'enquête annuelle sur la sécurité ne comporte pas d'item lié à l'antisémitisme".


Sécurité sociale

Le Dr Krief a subi un contrôle de la Caisse de Sécurité sociale, qui « d’après le contrôleur avait été diligenté à suite de dénonciations ».

Pourquoi la Sécurité sociale n’a-t-elle pas enquêté sur ces « forfaits techniques » et remboursait-elle STS ?

Des salariés de la SCP se sont mis en arrêts de travail pendant des mois, voire un an, en demandant parfois aussi la reconnaissance en maladie professionnelle. Pendant ces arrêts d’activité professionnelle, un salarié s’est détendu au Club en Turquie, un autre a participé à un enduro moto, une autre sortait en discothèques à Compiègne, un autre se rendait tous les mois à la réunion des délégués du personnel au siège du liquidateur judiciaire, etc. etc. etc.


La CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) verse des indemnités journalières aux salariés pendant leurs arrêts de travail. Pourquoi les demandes de contrôles de ces arrêts de travail adressées à la CPAM sont-elles restées sans réponse ? L’heure n’est-elle pas à la réduction du déficit de la Sécurité sociale - 12,8 milliards d’euros en 2015  ? Une Sécurité sociale qui dérembourse des médicaments, etc.


Impôts

Sans activité professionnelle, le Dr Lionel Krief a été confronté à de nombreux problèmes liés à la Direction générale des Finances publiques (DGFP). Il a du payer des impôts sur des revenus professionnels jamais perçus : il était fiscalisé sur le Bénéfice non commercial (BNC). Il n’a pu bénéficier des dividendes car la Dr Valérie Daneski a refusé de valider les comptes de la SCP Krief-Daneski de 2007 à 2010. Un contrôle fiscal a été diligenté cherchant d’éventuelles infractions qu’aurait commises le Dr Krief… en Israël.

« La SCP Krief-Daneski générait un chiffre d’affaires correspondant à la valeur financière des examens effectués dans les deux CIMA. De ce chiffre d’affaires, nous déduisions l’ensemble des frais supportés par la société : salaires du personnel, achat de matériels et de produits radioactifs, loyers, charges diverses, etc. Puis, l’expert comptable remplissait la déclaration fiscale de la SCP sur le formulaire 2035 concernant les revenus non commerciaux. La valeur mentionnée correspondait au bénéfice à répartir entre mon associée et moi conformément aux statuts de cette SCP. La Dr Valérie Daneski et moi n’attendions pas les résultats définitifs pour nous attribuer des revenus appelés « provisions ». Une fois que nous avions validé les comptes, les sommes restantes ou « dividendes » étaient destinés à être répartis entre nous en tant qu’associés. A titre d’exemple, la valeur des dividendes est équivalente à celle des provisions », m’a expliqué le Dr Lionel Krief.

Et de poursuivre : « Le problème est que mon associée, la Dr Valérie Daneski, a refusé de 2006 à 2011, sans raison connue de moi, de valider les comptes de la SCP. L’expert comptable rédigeait une déclaration fiscale sur les sommes - provisions et dividendes - que j’aurais pu percevoir, mais que je n’ai pas perçues. Sur ce fondement, la DGI me réclamait de payer des impôts. En résumé : je payais des impôts sur des sommes que je n’avais jamais reçues. Logiquement, les médecins sont fiscalisés sur des sommes encaissées. Tous, sauf moi ! »

En 2011, Me Denis Hazane, mandataire judiciaire, a été nommé.

« Je n’ai plus eu accès à quoi que ce soit. Je ne recevais ni provision ni dividende. Cependant, le Trésor public a continué de me réclamer le paiement d’impôts !? J’ai été privé de tout revenu entre août 2011 et juin 2013, date de fermeture du Centre de Compiègne. Fin 2011, Me Denis Hazane a déclaré pour la SCP 1,4 million d’euros de bénéfice, dont près de 800 000 euros pour moi. Un montant qui ne m’a jamais été versé. Néanmoins, l’administration fiscale a considéré que je l’avais perçu !? J’ai été harcelé par l’administration fiscale : lettres recommandées, actes d’huissiers de justice, contrôles fiscaux à répétition, avis à tiers détenteur (ATD) sur mes comptes bancaires... Mes cotisations URSSAF et CARMF (cotisations retraites) étaient aussi calculées, non pas sur les provisions encaissées sur mon compte courant, mais sur les sommes encaissées et dividendes non perçues. Ceci est devenu ingérable quand le mandataire a stoppé le versement des provisions alors que notre trésorerie le permettait. Jamais les multiples contrôles fiscaux n’ont évoqué ceci », a déploré le Dr Lionel Krief.


Et d’ajouter : « Pour récupérer une partie de sa créance, le Trésor Public a gagé mon véhicule. Ce qui m’empêchait de le vendre, d’obtenir des revenus pour survivre et payer les sommes colossales dont diverses administrations exigeaient le versement… Pour certains contrôles fiscaux, le Trésor public m’a interdit l’accès aux données financières et m’a empêché de m’expliquer. Pire, l’administration fiscale a rédigé des ATD avec blocage de comptes bancaires pour des actes ne me concernant pas !? Elle a fini par les retirer, mais le mal était fait ».


Comment le Dr Lionel Krief s’est-il défendu ? « J’ai protesté par écrit et j’ai engagé des procédures devant le Tribunal administratif de Lille. En vain. J’ai écrit au ministère des Finances à Bercy. Egalement en vain. J’en ai déduit que l’administration fiscale peut broyer un individu sans que ce contribuable puisse faire quoi que ce soit pour défendre victorieusement ses droits ».


SCP Rogez Rouzee Herouard Baque
Le 1er octobre 2013, la SCP Rogez Rouzee Herouard Baque, dont l’étude se trouve à Montmorency,  a déposé au domicile du Dr Lionel Krief un avis de passage. Cet huissier voulait signifier un Procès verbal de saisie vente à la demande de la Dr Valérie Daneski.

Sur ce document, était écrit manuellement : « P. V. saisie porte à casser ». 

J’ai interrogé cet huissier de justice afin d’être sûre des mots inscrits et de savoir si cette destruction était légale. Je n’ai pas reçu de réponse.

D'autres huissiers de justice s'avèrent problématiques à l'égard de Français juifs. Sans aucune sanction des autorités de tutelle. Pourquoi ?

Avec les administrateurs judiciaires et les notaires, les huissiers de justice ont joué un rôle lors de la Deuxième Guerre mondiale. Un rôle que des expositions et  livres historiques sur l'Occupation, ainsi que la  Chambre Nationale des Huissiers de Justice (CNHJ) occultent. Pourquoi ? Notons que la CNHJ a été créée par la loi du 20 mai 1942. En 2016, la CNHJ  a annoncé la publication de Monographie de la profession des huissiers de justice, sous la direction de Raynouard, professeur des universités, PSL-Paris Dauphine. L'histoire de cette profession des "origines à nos jours". Or, cette publication ne mentionne pas le régime de Vichy, les spoliations des Juifs, etc. Pourquoi ?

Salariés
Depuis 2009, les ministres du Travail ont été : Xavier Darcos (2009-2010), Eric Woerth (mars-novembre 2010), Xavier Bertrand (2010-2012), Michel Sapin (2012-2014), François Rebsamen (2014-2015), puis Myriam El Khomri.

Les deux Centres de la SCP Krief Daneski employaient près de quarante salariés, dont Rina Krief, licenciée pour faute par l’administrateur judiciaire.


Sur ce fond de dissensions entre les Drs Daneski et Krief, les employés ont pris position pour l’un ou l’autre médecin, ou sont demeurés neutres. Ce qui a induit un climat déplorable, particulièrement stressant pour Christelle Rennuit, secrétaire pro-Krief.


En outre, lors d’une audience, un salariée de la SCP a reconnu avoir préparé des dossiers de demandes d’équipement lourds pour STS !?


Par ailleurs, d’autres salariés ont contacté l’Inspection du travail de Compiègne  en se plaignant de harcèlement moral à leur égard de la part du Dr Krief. Celui-ci a été relaxé en appel de ces plaintes.


L’inspectrice du travail Stéphanie Lassalle a enquêté partialement sur ces plaintes. « Quand on disait du bien sur M. ou Mme Krief, on nous regardait comme des bêtes curieuses, voire des menteurs », ont témoigné certains salariés. « J’en ai marre de vous voir KRIEF ! », s’est exclamée Stéphanie Lassalle.


Cette inspectrice du travail a établi un rapport accablant le Dr Krief, sur le fondement de salariés d’un « clan » hostile, et l’adressé au procureur. Le Dr Lionel Krief considère ce rapport comme irrecevable car en violation de l’article 40 du Code de procédure pénale .


Christelle Rennuit

Parmi les salariés de la SCP, Christelle Rennuit mérite une place d’honneur. Par son activisme, elle a tenté d’alerter diverses autorités  –  Défenseur des droits, du Procureur, etc. - sur l’affaire Krief et ses problèmes au travail : agressions physiques et verbales, etc. En vain.

Dans divers messages, le Dr Lionel Krief a alerté Me Denis Hazane de l’effet négatif de la situation conflictuelle sur Christelle Rennuit.


L’inspection du travail ne semble pas avoir constaté l’état inquiétant de Christelle Rennuit. Comment cela se fait-il ?


Christelle Rennuit a commis une tentative de suicide, puis est morte dans des circonstances obscures. Un « dommage collatéral », indirect, dans cette affaire ?


Le 27 juillet 2012, elle avait écrit : « Voilà, après quatre ans a tenté d'aider le Dr Krief, je vais être licenciée. J'aurai fait de mon mieux pour les aider face à cette injustice et je vais en payer le prix fort. Je ne regrette rien... Je saurai désormais ce qu'il en coûte d'aider une famille juive ».


Le 25 août 2012, elle écrit à un avocat du Dr Krief : « Je tiens à vous informer que ma situation personnelle s'est dégradée, une âme charitable ayant prévenu ma banque de mon licenciement... ce qui a pour conséquence que je dois vendre ma maison sans délai... Je m'interroge toujours sur les motifs de cet acharnement, car au delà d'intérêts financiers qui à la limite sont compréhensibles et pas nouveaux, je n'ai jamais vu autant de haine non justifiée à mon sens et disproportionnée. Les conséquences humaines sont dramatiques tant pour la famille du Dr Krief que pour la mienne, le stress enduré depuis tant de mois laissant fatalement des traces et désormais des problèmes financiers, mais ce qui me fait le plus de mal c'est la haine gratuite tant envers les époux Krief que moi même. J'espère du fond du cœur que le Dr Krief s'en sorte car au delà d'être un très bon médecin, c'est un être extraordinaire envers tout le monde qui même en cette période extrêmement difficile, continue malgré tout à traiter ses patients comme des êtres uniques et dignes d'intérêt, ce qui n'est malheureusement pas légion dans cette profession. Il y a une semaine à peine, grâce à son professionnalisme et son insistance, il a sauvé la vie d'un enfant de 4 ans qui faisait une hémorragie ».


Le 31 août 2012, elle a adressé un long courrier au président du TGI d’Amiens.


Elle est décédée dans des circonstances mystérieuses le 3 septembre 2012. Elle avait 43 ans. Une Mensch.


Par téléphone et par courriers postaux et électroniques, Christelle Rennuit a contacté auprès du Défenseur des Droits  Jacques Toubon  : Loic Ricour (27 juillet 2012), Susie Dubois et Sylvie Blin en août 2012, Dr Bismuth, à l'été 2012.


Le 15 avril 2016, le Défenseur des droits m’a répondu :
« Nous avons été alertés par courrier par Mme Rennuit en juin 2012, au sujet des conditions dans lesquelles elle travaillait au sein des centres de médecines nucléaire de Creil et de Compiègne. La pôle santé du défenseur a rencontré cette personne en juillet 2012, après examen du dossier et lui a expliqué
   -  Que nous n’étions pas compétent dans un litige opposant un employeur privé et un employé
   -  Que nous adressions un courrier à l’ARS de Picardie pour lui demander si elle avait identifié des dysfonctionnements dans la structure pouvant mettre en cause la sécurité des patients. Nous n’avons pas eu de retour de la part de l’agence régionale de santé.
Par ailleurs, Mme Rennuit étant décédé peu après, le dossier a été clos ». 
Quid du Dr Lionel Krief ?

Le défenseur des droits a été saisi par un coiffeur traité de « PD » par son ex-employeur qui avait rompu le contrat de travail pendant sa période d’essai. « Nous avions fait une enquête pour savoir s'il y avait discrimination à son encontre. Nous avions relevé une discrimination et nous avions présenté nos observations devant la formation de jugement de conseil des prud'hommes », a déclaré  Slimane Laoufi, chef du Pôle emploi privé chez le Défenseur Des Droits. Et d’ajouter : devant la Cour d’appel, « Jacques Toubon interviendra. Il dira deux choses : que ce monsieur a bien fait l'objet de discrimination dans le cadre de son travail et, deuxième chose, il condamnera les propos employés par le Conseil de prud'hommes de Paris ». « Je trouve [ce jugement prudhommal] profondément scandaleux (...), choquant», a déclaré  Myriam El Khomri, ministre du Travail, sur RTL. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » en défaveur du Dr Krief et de Christelle Rennuit ?

Garde-à-vue

Se sont succédés place Beauvau, Brice Hortefeux (2009-2011), Claude Guéant (2011-2012), Manuel Valls (2012-2014), et depuis avril 2014 Bernard Cazeneuve.

A la suite du rapport partial de l’inspectrice du travail Stéphanie Lassalle, la procureure de la République près du TGI de Compiègne, Lovisa-Ulrika Delaunay-Weiss, a ordonné une garde à vue à l’égard des époux Krief.


Le 21 mars 2011, a débuté cette garde à vue de 40 heures, bien que le Dr Krief devait assurer son travail au Centre de Compiègne.


Au commissariat, la police a interrogé ce médecin et son épouse Rina Krief. Celle-ci a perdu connaissance. Des policiers ont interdit à son époux de lui porter assistance.


Un premier médecin de l’Unité médico-judiciaire (UMJ) a constaté des hématomes sur le corps de Rina Krief et ne s’est pas prononcé pour le maintien de la garde à vue. Par la suite, un autre médecin a indiqué « Rien à signaler » sans mentionner de lésion apparente. Pourquoi cette différence d’observations médicales ?


Alertée sur des « irrégularités graves » signalées par l’avocate de Rina Krief, la Procureur de la République Ulrika Delaunay-Weiss a ordonné de « poursuivre les investigations ». Pourquoi ?


La garde à vue de Mme Krief a été interrompue à la suite des symptômes de la fausse couche. Et un futur enfant juif en moins.


Le Dr Lionel Krief a été relaxé en appel des soupçons de harcèlement moral.


Rina Krief se plaint de propos qu'auraient prononcé des policiers  (« Elles sont toutes comme ça, les Juives ? »), et a porté plainte pour violences : elle a évoqué des "hématomes, jet d’un verre d’eau à la figure, humiliation en faisant venir un membre du personnel pour la voir dans sa cellule".


Interrogée sur les affaires qui « resteront à jamais gravées dans la mémoire de l'ex-procureur de Compiègne », Ulrika Delaunay-Weiss, promue au Parquet national financier à Paris, ne cite pas l’affaire Krief. Pourquoi ? Maintenir en garde à vue un couple juif français bourgeois sans motif valable, dans ces conditions dramatiques, sans souci pour les enfants Krief. Peccadille ? Des enfants, alors étudiants brillants, dont la prime jeunesse a été dramatiquement brisée par cette affaire.


Interrogé sur les accusations de Rina Krief, le ministère de l’Intérieur a répondu via Nicole Boschung, Unité Médias et Porte-parolat du ministère, le 14 avril 2016 : « L'affaire que vous suivez est du ressort du parquet de votre département ».

Le 25 mars 2016, des violences ont émaillé une manifestation à Paris contre la loi Travail de Myriam El Khomri : des jeunes ont lancé des projectiles contre un véhicule de la police, un policier a frappé au visage un lycéen. La scène du coup de poing a été filmée, et diffusée sur Internet. La préfecture de police de Paris (PPP) a annoncé que l'inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », a ouvert une enquête. Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve « s’est immédiatement déclaré « choqué ». « L’auteur présumé des faits est mis en examen et renvoyé en correctionnelle. Il sera jugé en mai pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Dans l’affaire Krief, pas d’enquête par l’IGPN, pas de déclaration du ministre de l’Intérieur. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » au détriment de Rina Krief ?

Banques

En novembre 2012, la Monte Paschi Banque à Paris s’est opposée au renouvellement, jusqu’au jugement du Tribunal en décembre 2012, de l’accord de crédit de 2,7 millions d’euros donné au Dr Krief le 18 avril 2012, et prolongé ensuite à sa demande jusqu’au 4 août 2012 et visant à lui permettre d’acheter les parts sociales manquantes nécessaires pour devenir seul propriétaire du Centre de Creil.
Or, la trésorerie de la SCP Daneski Krief était excédentaire, ses résultats stables sur plusieurs exercices, et les garanties exigées par la banque ont été fournies par le couple Krief. Cette banque aurait pris connaissance d’un article évoquant une condamnation pour harcèlement moral et l’interdiction d’exercer son métier pendant trois mois avec sursis du Dr Krief. La Monte Paschi Banque avait sollicité OSEO Picardie pour compléter le montage financier. OSEO n’a jamais répondu à cette demande malgré les relances par cette banque. Effets d’une médiatisation partiale de l’affaire Krief ?

Le 29 mai 2013, le directeur de l’agence de la BNP à Compiègne a écrit en lettre recommandée au Dr Krief qu’elle n’avait « plus convenance à maintenir nos relations » et qu’elle clôturera son compte créditeur « à l’expiration d’un préavis arrivant à échéance le 23 juillet 2013 ». Il soulignait que son client devait « restituer dans les plus brefs délais, tous vos moyens de paiement et notamment vos carnets de chèques et carte(s) bancaire(s) ».


Sans explication, Le Crédit Lyonnais (LCL) a bloqué l'accès aux comptes du couple Krief. 
« Je n'ai plus pu rembourser un prêt auprès du Crédit Lyonnais qui a initié une procédure tout en refusant de nous restituer le restant de nosplacements à hauteur de 400 000 euros en 2015. Ce qui a abouti à la vente par adjudication… », a précisé le Dr Lionel Krief. 

Une vente aux enchères de leur appartement acquis par... une filiale de LCL.

Le 22 avril 2016, LCL m'a déclaré ne pas vouloir s'exprimer en raison de procédures en cours.


Le 7 juin 2017, après la vente par adjudication de leur appartement, malgré les contestations par le couple Krief auprès de la justice et du sous-préfet, le Dr Lionel Krief et son épouse ont été expulsés de leur appartement par la police. A Paris, au printemps 2016, le mouvement Nuit Debout a occupé illégalement la Place de la République à Paris, sans ordre immédiat donné à la police afin de les en expulser définitivement.


Après avoir été contraint de brader sa maison pour financer les coûts de nombreux procès, après la vente de son appartement, après son expulsion, le Dr Lionel Krief représente, comme Eva Tanger, Française juive spoliée de ses lots de copropriété, une figure contemporaine du Juif errant, un bourgeois rendu SDF par une spirale « judéicide ».


Avocats

Curieusement, dans un département comptant environ 80 avocats, la quasi-totalité des parties adverses contre le Dr Lionel Krief sont représentées par le même défenseur : Me Decocq.

Quant à Me Frédéric Baube, il a été élu Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Compiègne  pour 2016 et 2017.


On peut déplorer que des avocats français juifs, dont Me Aude Weill-Raynal, n’aient pas évalué avec plus de tact et de délicatesse leurs honoraires au vu de la situation économique du couple Krief.


Le Dr Lionel Krief est défendu principalement, avec dévouement et, pour le moment gracieusement, par Me Françoise Hélène Rachet Havel, Me Alexandre Buchinger, Me Dominique Cochin, Me Nessim Derhy et Me Gilbert Collard .


Magistrats

Le Dr Lionel Krief a gagné peu de procès. Pourquoi le contentieux initial, qui a induit des dizaines de procès tous azimuts, a-t-il dégénéré en engrenage judiciaire ruineux, chronophage pour ce médecin ?

La formation collégiale est censée réduire le risque d’erreurs judiciaires induit par un juge unique. Pourquoi tant de juges, en Picardie et à Paris, et à tous les niveaux, ont-ils condamné le Dr Krief sans tenir compte de ce courrier de Me Frédéric Baube en 2011, qui a été versé aux débats judiciaires et prouve une entente dès 2008, donc avant le changement de gamma-caméra en 2009, ou des conclusions et autres pièces communiquées par ce praticien ?


Le Dr Lionel Krief n’a jamais gagné un procès, au civil ou au pénal, à Compiègne - le TGI de Compiègne était présidé par Sylvie Rebboh de 2008 à 2013. Pourquoi ?


Devant la Cour d’appel d’Amiens, ce praticien a gagné les procédures pénales – abus de confiance, harcèlement moral -, mais aucune civile. Pourquoi ce hiatus ?


Dans cette multiplicité de procédures enferrant le Dr Lionel Krief, il convient de souligner le rôle majeur des Cours d’appel. En effet, la Cour de cassation, qui coiffe l’ordre juridictionnel judiciaire français, est « juge du droit », et se retranche généralement derrière l’appréciation souveraine des faits par la Cour d’appel. Quand celle-ci se fourvoie sur les faits, elle n’encourt donc aucune censure de la Cour de Cassation. Une catastrophe pour le justiciable. Un axiome vérifié dans l’affaire Krief.


Par ailleurs, selon l’article 246 du Code de procédure civile, « le juge n'est pas lié par les constatations ou les conclusions du technicien » : administrateur, psychiatre, ingénieur, etc. Le juge doit statuer en droit à partir du rapport de l’expert, des conclusions et des pièces communiquées par toutes les parties. Pourquoi tant de magistrats ont-ils repris in extenso le rapport de Me Denis Hazane en ignorant les arguments du Dr Lionel Krief, et au vu des manquements professionnels graves de la Dr Valérie Daneski ?


Le 18 juin 2014, présidée par Christian Charruault, la 1ère Chambre civile à Cour de cassation – une chambre compétente notamment dans les spoliations  - a rendu trois arrêts, à la motivation sibylline, dans cette affaire. Elle a rejeté les demandes des deux pourvois du Dr Krief, et l’a condamné au titre de l’article 700 du Code de procédure civile visant les frais judiciaires à verser 8 000 € aux parties adverses : 3 000 € au GIE-CIMA de Compiègne et à la société STS, 3 000 euros à la Dr Daneski et 2 000 euros à Me Hazane. Cette 1ère Chambre civile a aussi rejeté la demande du pourvoi de Me Hazane contre les Drs Lionel Krief et Valérie Daneski, la société STS et le CIMA de Compiègne, mais sans condamner l’administrateur judiciaire à cet article 700. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » au détriment du Dr Krief ?

J'ai interrogé la Cour de cassation à deux reprises. Le 28 août 2017, Emmanuelle Proust, conseiller référendaire, chargée de mission auprès du Premier Président Bertrand Louvel, m'a répondu :

"Le Premier Président  tenu à une stricte obligation d'impartialité, ne peut à l'évidence répondre" à ce que "vous appelez "l'affaire Krief".
Depuis 2007, se sont succédés au poste de ministre de la Justice : sous le gouvernement de François Fillon, Michèle Alliot-Marie (2009-2010) avec en secrétaire d’Etat Jean-Marie Bockel, Michel Mercier (2010-2012), puis sous les gouvernements Ayrault et Valls, Christiane Taubira (2012-2016), avec une brève ministre déléguée Delphine Batho en 2012, et depuis janvier 2016 Jean-Jacques Urvoas. Pourquoi le volet judiciaire de l’affaire Krief a-t-il pris une telle ampleur mâtinée de discriminations : absence de poursuites ou relaxes dans des procédures pour antisémitisme, non remise du rapport final complet de l’ARS Picardie devenue ARS Nord-Pas-de-Calais Picardie, etc. ?

Le 11 janvier 2014, Ulrika Delaunay-Weiss  « a résumé « les travaux de l'un des ateliers au colloque parisien sur « la justice du XXIe siècle ». Les « trois tables rondes, consacrées à « l’office de protection des libertés » et au « procureur, garant des libertés et de l’intérêt général », tant en matière pénale, qu’en matière civile et commerciale, nous ont permis d’aborder la question de « la garantie de la protection des intérêts de la société et des droits et libertés des individus », a constaté cette Procureur. Comment celle-ci a-t-elle garanti les libertés et l’intérêt général dans l’affaire Krief ?


« Présente à Compiègne depuis juin 2009, Ulrika Delaunay-Weiss a été nommée  en 2014 Procureur de la République financier  adjoint au parquet national financier, à Paris. « Il s'agit d'un poste qui n'existait pas jusque-là, et dont le but est de lutter contre la délinquance financière et la fraude fiscale ou les délits boursiers. J'ai toujours été très intéressée par le monde de la finance », a-t-elle déclaré (Le Parisien, 31 janvier 2014). Pourquoi aucune poursuite pour les délits financiers relevés dans le rapport initial de l’ARS Picardie ?


La justice doit « rétablir le sens, l'ordre des valeurs », et s'inscrire dans un processus de « réarmement moral de la société », a expliqué  Ulrika Delaunay-Weiss dans ses réquisitions dans une affaire de « prise illégale d’intérêt » en juillet 2015. Pourquoi n’a-t-elle pas appliqué ces impératifs dans l’affaire Krief ?


Quelles sont les chances d’un plaignant juif de voir aboutir sa plainte instruite à Compiègne ou à Paris ? Lors d’un entretien en 2015, un juge d’instruction a réclamé à plusieurs reprises l’acte de décès du plaignant assis face lui. Il a requis un non-lieu sans avoir effectué d’investigation, en particulier sur des comptes bancaires au Luxembourg et en Suisse, en refusant la requalification du principal chef de la plainte en « abus de confiance ». Or, le Président François Hollande s’est « félicité des « nouvelles rentrées fiscales » que l'État allait obtenir grâce à la découverte de tels montages financiers  » révélés par les « Panama Papers » et la justice française a ouvert  le 4 avril 2016 une enquête préliminaire pour « blanchiment de fraudes fiscales aggravées ».


Qui contrôle ces partenariats privé-public ? Qui contrôle la Sécurité sociale ? Comment ces « dysfonctionnements » ont-ils pu échapper à la Cour des comptes, à la Chambre régionale des comptes de Picardie  ou à d’autres instances de contrôle et de justice ?


L’analyse de la facette judiciaire de cette affaire laisse un goût d’amertume, tant il semble qu’a été dénié au Dr Lionel Krief un procès équitable au sens des articles 6 § 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des Libertés fondamentales, et 47 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette notion de « procès équitable » relève du contrôle de la Cour de cassation qui l’a évoquée dans de nombreux arrêts. Mais cette Cour reconnaîtra-t-elle ce déni de justice à l’égard de Juifs ? En outre, ce harcèlement judiciaire détourne de l'argent public de sa vraie destination : l'encombrement judiciaire est avancé pour augmenter le nombre de magistrats, et influe négativement sur la qualité des jugements. Ce coût judiciaire du harcèlement judiciaire antisémite - procédures abusives, dénis de justices, pertes de temps, etc. - pèse financièrement sur les contribuables. C'est d'autant plus grave qu'il s'agit d'un service public, inévitable dans un Etat de droit.


Sans des magistrats, agents publics rémunérés par l'Etat, sans ces maillons judiciaires inévitables faute de règlement amiable, aucun ennemi des Juifs ne pourrait légalement les ruiner ou/et les spolier.

En Occident chrétien médiéval depuis l’empereur byzantin Justinien (527-565) – hormis les sauf-conduits émis par les rois carolingiens au IXe siècle -, et en dar al-islam (terre sous domination islamique), un Juif était exclu  de la justice : interdiction de témoigner contre un chrétien ou un musulman, etc.

La Révolution française a émancipé les Juifs.


En 1848, Adolphe Crémieux  (1796-1880), alors avocat, a obtenu de la Cour de cassation l’abolition du serment more judaico, ultime discrimination humiliante visant les justiciables juifs.


A l’aube du XXIe siècle, des magistrats introduiraient-ils subrepticement, durablement, impunément, un statut inférieur, discriminatoire aux Juifs ?


L’affaire Krief, une illustration d’un « gouvernement des juges  » ? Une leçon destinée aux Juifs afin qu’ils cessent d’importuner des magistrats en réclamant justice dans leur « combat du pot de terre contre le pot de fer », et se laissent invectiver, voler, ruiner, tuer socialement, professionnellement sans se rebeller ?


Silence, on ruine et on spolie en ce langage si policé caractéristique du droit français et dans des « palais d’injustice », dans ces « territoires perdus de la justice française  ».

Les spoliations de Juifs en France depuis l’Intifada II, un antisémitisme d'Etat « au nom du peuple français » ?


Des spoliations appelées à perdurer avec le projet gouvernemental, soutenu par le Garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas, d’accroître l’indépendance des juges  ?


Affaire d’Etat

Des Présidents, ministres et conseillers dans des cabinets ministériels ont assuré le Dr Lionel Krief de leur attention à l’égard de son affaire. Et puis, plus rien. Pourquoi ?

De 2014 à 2017, le préfet Gilles Clavreul a dirigé la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA) placée sous la tutelle du Premier ministre, alors Manuel Valls. Lui a succédé le préfet Frédéric Potier. Informés, ils n’ont pas agi dans cette affaire. Pourquoi ?


Député  de l’Oise, Eric Woerth n’a pas donné suite au courrier du Dr Krief. Pourquoi ?


Le 9 octobre 2013, Rina Krief a écrit à Meyer Habib, député de la 8e circonscription des Français établis hors de France, qui comprend l’Etat d’Israël. Craignant pour sa vie, le Dr Krief a acquis la nationalité israélienne, et de son épouse est binationale. Celle-ci a adressé à Meyer Habib une synthèse de l’affaire et a sollicité un rendez-vous, et pas pour réclamer une quelconque ingérence dans l’institution judiciaire, mais un soutien dans une affaire d’Etat. Réponse de ce député : ce « problème dépend de la justice… Cette affaire n’est pas de mon ressort. Je suis député et non magistrat ». Rina Krief a relancé cet élu. En vain.

Le 6 juillet 2014, j’avais demandé à Meyer Habib son opinion sur l’affaire Krief qui « me semble une affaire d’Etat – des institutions publiques, dont la justice, s’acharnent contre ce médecin nucléaire spolié de ses centres d’imagerie médicale à Creil et à Compiègne – marquée d’antisémitisme constaté notamment sur un procès-verbal au commissariat de police. A certains égards, l’affaire du Dr Lionel Krief me fait penser à l’affaire Dreyfus, au cours de laquelle notamment des parlementaires ont soutenu ce capitaine français Juif, injustement condamné, et ce, malgré les procédures judiciaires en cours le visant ». En vain.


Le 18 avril 2016, Myriam Lagarde, attachée parlementaire de Meyer Habib, a répondu « par pure courtoisie » à mon deuxième courriel : « Comme le Député l’a déjà expliqué gentiment à de multiples reprises à Mme Krief… qu’il ne connait pas, qui ne le concerne pas - il n’entre pas dans le périmètre de ses missions d’intervenir dans une affaire judiciaire, à plus forte raison quand les faits en cause ont eu lieu à Compiègne, et sont donc étrangers à sa circonscription ».


La condamnation judiciaire du capitaine Alfred Dreyfus n’a pas empêché des députés - Albert Sarraut (1872-1962), Alexandre Zévaès (1873-1953) - de prendre partie pour Dreyfus. Et Lucie Dreyfus, épouse de l’officier juif français, avait alerté « à de multiples reprises » sur son époux victime d’iniquités antisémites.

Par ailleurs, « entre-t-il dans le périmètre des missions de Meyer Habib » de publier ces messages sur son compte Twitter  : « De #Grece où j'accompagne @fhollande, choc et émotion après le terrible drame  en #Gironde. La Nation, solidaire des familles des victimes  » [de l'embrasement d'un autocar sur une route départementale, Nda] (23 octobre 2015), « 16 morts, scènes d'apocalypse, paysages dévastés : solidarité avec les victimes des #Intemperies #AlpesMaritimes!  » (4 octobre 2015). Ni la Gironde, ni les Alpes-Maritimes ne font parties de la circonscription dont Meyer Habib est l’élu. Le 13 janvier 2016, ce député a porté « la kippa symboliquement au sein de l’Assemblée nationale en solidarité avec la communauté juive après l’agression antisémite d’un enseignant juif à Marseille ». Pas un Tweet en solidarité avec un concitoyen coreligionnaire victime d’antisémitisme. Pas une question au gouvernement.

Des députés  se sont mobilisés depuis 2015 pour demander à la ministre de la Justice, alors Christiane Taubira, la révision du procès Kerviel, « jugé coupable  en appel d'avoir fait perdre cinq milliards d'euros à son employeur, la banque Société Générale, en 2008 ». « PS, communistes, écologistes, UMP, tous exigent  la création d'une commission d'enquête parlementaire pour "lever les zones d'ombre ». Pourquoi cette inertie parlementaire dans l’affaire du Dr Krief, innocent ?


Le 24 mai 2017, lors d'une réunion publique de Meyer Habib, candidat aux élections législatives dans la 8e circonscription qui contient notamment l'Etat juif, à Eilat (Israël), Rina Krief a interpellé ce député sur cette affaire. Elle a porté plainte pour des menaces verbales à son égard. Elle a été traitée de "folle".

Ministre des Affaires sociales et de la Santé depuis 2012, si active, si volubile en 2013-2014 dans l’affaire tragique liée au décès de trois bébés dans l’hôpital de Chambéry, Marisol Touraine n’a pas mis un terme à ces « dysfonctionnements » en Picardie. Pourquoi ?

Certains politiciens ont tenté d’aider le Dr Krief, telle Laurence Rossignol, qui avait participé à la création de SOS Racisme  en 1984.

Lors de la réunion  du Conseil régional de Picardie  du 7 septembre 2012, Laurence Rossignol, conseillère régionale depuis 1998 et sénatrice de l’Oise depuis 2011, a exhorté  Christophe Dubosq, directeur de l’ARS Picardie, « d’agir et de trancher » dans ce « dossier qui ne sent pas bon » et mêle « éléments de harcèlement judiciaire, de collusion, d'intérêt économique et de plainte pour propos antisémites ». Au nom du groupe Front national, Michel Guiniot a renchéri. Et ce, en présence de Claude Gewerc, alors président socialiste  dudit Conseil et Français fils de Juifs polonais déportés. Un édile demeuré inactif.

Le 20 septembre 2012, peu après le décès suspect de Christelle Rennuit, Laurence Rossignol a conseillé au couple Krief une « fuite salvatrice » pour « sauver » leur « peau » loin de cette « affaire sordide ». En 2014, cette élue socialiste a été nommée secrétaire d'Etat chargée de la Famille et des Personnes âgées auprès de Marisol Touraine, puis en 2016 ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes dans les gouvernements Valls. Pourquoi cette affaire si problématique a-t-elle perduré ? Quels intérêts ont prévalu sur le clivage gauche/droite ? Quelles connivences ont joué ?

Le 4 janvier 2016, le Conseil régional du Nord Pas de Calais-Picardie a élu son président  : Xavier Bertrand, membre du parti Les Républicains et ancien ministre de la Santé (2010-2012), inactif. Pourquoi ? Il a été pourtant actif en faveur des Calaisiens  et de la revalorisation de sa rémunération globale d’élu local .

Le Dr Krief a déposé plainte pour prise illégale d’intérêts contre deux personnages incontournables du paysage médical picard, Vincent Vesselle et Brigitte Duval :


      - Vincent Vesselle  préside le conseil d’administration du GIE CIMA et dirige la polyclinique Saint Côme – celle-ci et des radiologues liés à cette Polyclinique sont administrateurs de STS.
Vincent Vesselle est aussi membre  « des différentes commissions d’attribution de matériels d’équipements d’imagerie médicale, dont ceux nécessaires dans le Centre », de deux instances chargées de préparer la politique de santé au sein de l’ARS de Picardie, dont le rapport final complet n’a jamais été communiqué au Dr Lionel Krief. Des organes purement consultatifs, a précisé Vincent Vesselle  à Backchich  en 2011.
Il préside aussi la FHP  (Fédération de l’hospitalisation privée) Picardie.

      -  Brigitte Duval  est directrice générale du Centre hospitalier de Compiègne-Noyon , membre du GIE-CIMA. Cet hôpital est né en 2013  de la fusion des centres hospitaliers de Compiègne  et Noyon.
Le « centre hospitalier Compiègne-Noyon est l'un des hôpitaux de référence du territoire de santé Oise-est, qui dessert un bassin de vie de 470 000 habitants  ».
Brigitte Duval  occupe aussi des fonctions dans des instances de la CRSA  (Conférence régionale de la santé et de l'autonomie) de Picardie.
« Mme Brigitte Duval , directrice générale de l’hôpital de Compiègne , a refusé de me fournir au sein du CIMA des médicaments vitaux pour la sécurité des patients, tout en acceptant de les fournir au médecin radiologue de l’IRM voisin du Dr Krief au CIMA, et alors que la Dr Daneski est fournie par l’hôpital de Creil. Des médicaments à visée cardiaque qui ne peuvent être fournis que par une structure hospitalière. Me Hazane n’a pas agi pour mettre un terme à cette situation préjudiciable aux patients », a déploré le Dr Krief.

Le nom de Philippe Marini figure dans cette plainte. Philippe Marini est maire Les Républicains (ex-UMP) de Compiègne depuis 1987 et président du Conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal Compiègne-Noyon. Ce sénateur de l’Oise (1992-2015) a présidé la célèbre Commission des finances de la « Chambre haute ». Cet inspecteur des finances a présidé le CEA (Centre à l’énergie atomique) de 1982 à 1989, et est avocat depuis 1998. En 2011, il a co-signé un rapport  sur la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Il est notamment co-auteur d’un rapport sénatorial  préconisant le 11 juin 2014 « de lever différents obstacles pour permettre à la France et à l'Iran de reconstruire des relations bilatérales politiquement constructives et économiquement fructueuses  ». Il a été membre de groupes sénatoriaux liant la France au Saint-Siège, à des pays d’Europe de l’Est et des Balkans, du Sud-est asiatique, ainsi qu’à des Etats et entités Arabes : Egypte, Jordanie, Libye, Maroc, « Territoires palestiniens ». Le 2 mai 2016, Philippe Marini m'a écrit : "Compte-tenu des procédures judiciaires en cour, je ne souhaite pas répondre à vos questions à ce sujet".

Déposée en 2011 devant le TGI d'Amiens, cette plainte a abouti à un « avis de fin d’information » le 13 janvier 2016 après six années de "non-instruction" et sans mise en examen. Pourquoi ? Ont "traité" successivement cette plainte, les juges d'instruction Aurélien Letocar, Dimitri Dureux, Dominique Bibal-Séry, admise à la retraite en 2014, et Aurore Masson. Le 19 mai 2016, la juge d'instruction Aurore Masson a rendu une ordonnance de non lieu.


Quels contrôles sont effectués sur l’action des ministres ? La politique ne saurait se réduire à une instabilité ministérielle – les ministères passent, l’affaire Krief demeure - et au buzz sur des « petites phrases » et leur glose ad nauseam.


C’est donc à l’Elysée et à Matignon de mettre un terme rapidement à cette affaire désastreuse.


C’est aussi à l’Etat d’Israël de défendre ses concitoyens. Un signal ferme dirigé aux centaines de milliers d’olim potentiels. Si une partie des Français juifs fuira vers des horizons outre-Atlantique ou outre-mer, l’autre risque de se précipiter en Eretz Israël (terre d’Israël), pauvre comme Job, dépouillée de ses biens, probablement par une prise en charge de l’Agence juive .


Comment expliquer que les alternances politiques n'aient pas permis de mettre un terme à l'affaire Krief depuis plus de dix ans ? Une hypothèse explicative pourrait se trouver dans une autre affaire d'Etat : la "première affaire de port du foulard islamique" au collège Gabriel-Havez de Creil. En 1987, Ernest Chénière a été désigné principal de cet établissement scolaire. "La mairie socialiste de Creil avait depuis longtemps une stratégie consistant à drainer vers ce quartier du Rouher, sur le plateau, en face du collège, les populations immigrées les plus déshéritées socialement et les moins intégrées. Sur 800 élèves, il y avait 36 nationalités". 

Après avoir rétabli l'ordre dans ce collège - il a du affronter l'opposition d'un "quarteron d’environ six ou sept professeurs en cheville avec la mairie" -, Ernest Chénière a défendu courageusement la laïcité quand trois collégiennes musulmanes arrivèrent en 1989, portant le foulard islamique, au collège. Il s'est efforcé à obtenir, par le dialogue, qu'elles retirent leur foulard pour continuer leur scolarité. Le Premier Ministre socialiste Lionel Jospin a botté en touche en sollicitant l'avis du Conseil d'Etat. "Pour la mairie de Creil, j’avais la réputation d’être « un homme de droite ». Je ne sais pas bien pourquoi. Cela traduisait simplement le fait que je n’étais pas docile. Sans cette clé, on ne peut pas comprendre ce qui va suivre... D’un mot, c’était moi le gêneur. J’étais quasiment responsable de ce qui arrivait. Et la solution eût été que je m’en aille pour que tout rentre dans l’ordre... La mairie, son but, c’était simplement de me faire partir... "  

En 1993, Ernest Chénière est "élu député RPR (Rassemblement pour la République, fondu en 2002 dans l'UMP et renommé en 2015 Les Républicains), battant Jean Anciant, le maire socialiste de la ville". En 1997, il est battu et a confié à Marianne (13 septembre 2019) avoir "l’impression d’avoir été victime de règlements de comptes souterrains, d’accointances secrètes entre le RPR et le PS (Parti socialiste, Nda). D’un côté, on aide Eric Woerth à prendre la maire de Chantilly et de l’autre, on « rend » au PS la circonscription de Creil, qui avait toujours été à gauche. J’ai été battu dans une triangulaire face au PS et le FN." Ces propos accréditent "l'UMPS", néologisme forgé et dénoncé par le Front national pour stigmatiser la proximité idéologique ou l'alliance politique entre deux partis pour maintenir le système politique dans le cadre de l'alternance au pouvoir.


Associations, intellectuels et médias

Si actives contre la droite et le racisme, diverses associations - Anticor , « association fondée en juin 2002 par Éric Halphen et Séverine Tessier pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique  », LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) - n’ont in fine pas aidé le Dr Krief et son épouse. Pourquoi ?

Arno Klarsfeld ? Bernard-Henri Lévy ? Inactifs.


Le 17 janvier 2017, a eu lieu la conférence de presse de l’Observatoire de la Fondation du judaïsme français (FJF) et IPSOS rendant publique « la vague 2 » de leur « baromètre » sur « l’évolution de la relation à l’autre au sein de la société française » en présence notamment de la sociologue et politoloque, ancienne membre du Conseil constitutionnel, et fille du célèbre Raymond Aron, Dominique Schnapper.  

Celle-ci, qui a supervisé les deux vagues de ce "Baromètre", est demeurée indifférente lorsque j’ai évoqué publiquement la spoliation actuelle des Français juifs, tels les Dr Lionel KriefEva Tanger. Pourtant la curiosité est une qualité requise par la sociologie. Ce thème si occulté aurait du logiquement susciter de l'intérêt de la part d'une spécialiste de la condition juive en France.

Quand je lui ai demandé, en aparté, de parler à Francis Kalifat, actuel président du CRIF, de cette question. Dominique Schnapper a, sur un ton doux, refusé. Comme si sa relation au CRIF était ténue. Pourtant, elle a été une oratrice de la 7e convention du CRIF du 4 décembre 2016 intitulée Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens.

Réagissant à un de mes posts sur Facebook, Paula Lachaus a rappelé que Dominique Schnapper a signé l’appel JCall, injonction partiale à exercer des pressions sur les seuls Israéliens.

A l'évidence, pour Dominique Schnapper, l'intérêt pour les Palestiniens prévaut sur celle sur ses coreligionnaires français.


Le 1er mars 2017, après avoir été interrogée sur les tweets antisémites du chroniqueur Medhi Meklat et du comédien Olivier Sauton, Dominique Schnapper a déclaré à La Croix : "Ce conflit [israélo-palestinien] est un prétexte à l’antisémitisme, mais même sans cela on vivrait la même chose. Le problème de l’antisémitisme est inscrit dans les structures de l’Europe depuis des siècles. C’est un problème politique et moral, héritage de l’Europe chrétienne". Quid de l'antisémitisme islamique ? Quid de l'antisémitisme importé du monde arabe ?

Les magazines télévisés d’investigation ? Pas d’’« Envoyé spécial ». Pas de « Capital ». Pas de « Complément d’enquête ». Pas de « Cash Investigation ». Pas de « Petit Journal ». « Pas d’enquête exclusive ». Pas de « Picardie Leaks ». Trop régional à l’heure de la mondialisation ?


Les journaux imprimés dénonçant les scandales ? Silence du Canard enchaîné. Quant à Edwy Plenel, directeur de Mediapart , son intérêt initial a été suivi par son mutisme. Pourquoi  ?

Droite ou gauche au pouvoir, l’affaire n’a pas éclaté. Pourquoi ? Volonté de « ne pas faire le jeu du Front national » qui dénonce l’« UMPS », entente entre l’UMP (Union pour un mouvement populaire, devenu Les Républicains) et du Parti socialiste ?


L’indifférence l’a disputé à la partialité de médias locaux reléguant l’affaire dans la rubrique « Faits divers » et relatant les seules condamnations visant le Dr Krief. Un journal local a refusé un droit de réponse au Dr Lionel Krief qui a publié sur Internet une vidéo pour faire entendre sa voix.


Le seul des médias non communautaires à avoir publié un article : Backchich , en 2011.


Ce consensus médiatique silencieux pour ne pas traiter ce « sujet en or » bourré de scoops, je l’ai constaté : aucun des quotidiens et hebdomadaires que j’ai contactés n’a répondu à mes propositions d’articles sur l’affaire Krief. Même des journalistes ayant exprimé leur vif intérêt initial pour l’affaire ont rejoint les rangs de ces médias pourtant friands de révélations politiques.


Pourquoi des médias si empressés pour dénoncer la finance internationale  (« Panama Papers ») et encenser les lanceurs d’alertes (« whistleblowers ») n’ont-ils pas enquêté sur l’affaire Krief aux nombreuses facettes, donc permettant des angles variés ? Relations étroites entre médias et l’Etat ? Journalisme réduit à la présentation médiatique d’éléments de langage de la communication, de « off » distillés avec l’accord du locuteur ? Un médecin concentrant ce qu’une certaine « bien-pensance » honnit : un Juif, homme blanc, hétérosexuel, marié, ayant une famille unie et aimante, brillante émanation du mérite républicain, dont la réussite ne doit rien à la discrimination positive ou à une affiliation politique ou associative ?


Pourquoi les « belles âmes » qui peuplent les salles de rédaction ont-elles manifesté un tel désintérêt pour cette affaire politique marquée par une injustice flagrante et une détresse patente ?


Une omerta médiatique qui n’a rien à envier à celle de régimes peu démocratiques.


Décidément, à l’endroit des victimes juives d’antisémitisme, une grande partie de la société française oscille entre l’indifférence générale à l’égard des vivants et la compassion envers les morts.


Curieusement, ce silence a été aussi observé par la quasi-totalité des médias communautaires.

Ainsi, Actualité Juive, « média indépendant » et « hebdomadaire de référence de la communauté juive de France depuis 33 ans », alerté sur cette affaire, a omis d’en informer ses « 90 000 lecteurs par semaine  ».


Docteur en chirurgie dentiste  et journaliste-animatrice à « Objectif Santé  » sur RCJ (« radio de la Communauté Juive  »), Karen Taieb  affiche ses multiples identités : « Je suis Charlie, Je suis Juif, Je suis Policier, Je suis Paris  », mais pas « Je suis Dr Krief » !?


Pas d’interview du Dr Krief lors des « Matinales » animées sur RCJ par la journaliste Sandrine Sebbane  sur l’affaire Krief.

Quant à Salomon Malka, rédacteur en chef de L’Arche, trimestriel du FSJU, il a co-rédigé  avec son frère Victor Le Grand désarroi. Enquête sur les Juifs de France. Tous deux « ont interrogé des intellectuels, des responsables religieux et associatifs, assisté à des colloques, scruté le fait juif dans des livres et films contemporains, dans les discours des musulmans  ». Et ils n’ont jamais entendu parler de l’affaire Krief !? Une non-affaire.


Information juive, mensuel  lié au Consistoire israélite de France, a-t-elle été paralysée par la division de la dyarchie dirigeant cette institution ? Ou Joël Mergui, président du Consistoire de France, n'a pas pensé à évoquer cette affaire dans l'une de ses chroniques ou à demander à Victor Malka, directeur de la publication, une enquête sur cette affaire ?


Pourquoi ce mutisme, voire cette censure de médias communautaires ? Peur d’une mesure de rétorsion de l’Etat ? Mimétisme à l’unisson de la plupart des organisations juives ? Manque de compétences dans une affaire nécessitant des rudiments juridiques ou médicaux ?


Trois médias français juifs  ont évoqué l’affaire Krief : Alyaexpress  en 2012 et mon blog dans divers articles. Et, début février 2016, située à Nice, Radio Chalom Nitsan a diffusé en direct mon interview évoquant des Juifs spoliés en France : j’y nommais Monica Waitzfelder , le Dr Lionel Krief, Eva Tanger... Un entretien repris par Desinfos. Mais en mars 2016 Radio Shalom, sur la fréquence juive francilienne, n’a pas diffusé mon interview évoquant ces spoliations, peut-être car j’exprimais une réalité inaudible, susceptible de choquer et de paniquer les auditeurs.

Depuis la publication de mon dossier sur l'affaire Krief le 22 avril 2016, ont évoqué l'affaire : Radio Chalom Nitsan qui a interviewé le Dr Krief et son avocat, Me Alex BuchingerHatikvahDesintox-Be, Jewishrefugees, la Confédération des Juifs de France et des amis d'Israël (CJFAI), JForum. LphinfoEurope IsraëlAlliancefr.com, Claudine Douillet dans sa chronique Internet sans prise de tête sur Judaïques FMCoolamnews.comDreuz, le groupe Yahoo EEJHHonestlyConcerned.info, Louyehi, The Times of Israel, Kountrass


Desinfos a publié le début de l'article court sur cette affaire et renvoyé les lecteurs vers mon blog.


Le 7 mai 2017, JForum a publié une Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, ancien ministre élu Président de la République. Cette lettre, qui rappelle les faits, est signée par des rabbins, essayistes, dirigeants d'associations juives françaises.


Last, not least, le quotidien israélien Israel HaYom a publié le 2 novembre 2017, dans sa version en hébreu, un article long, approfondi sur l'affaire Krief signé par Eldad Beck. Le titre de l'article reprend une phrase prononcée par le Dr Lionel Krief : "Ils m'ont persécuté car je suis juif". La seule journaliste citée dans cet article : moi. Traduit en français, cet article a été publié par JForum et Kountrass.

D'autres médias juifs français allaient-ils s'enhardir à évoquer l'affaire Krief ? Que nenni.


Que le seul dossier sur l’affaire Krief soit publié sur mon blog souligne les carences inquiétantes de médias dans une démocratie. Des failles qui accélèrent leur déclin, notamment en termes de crédibilité.


Signe d'intérêt pour cette affaire : mon article long a 10 870 lectures. Sans compter sa diffusion dans YouScribe, SlideShare, etc. Et les versions courtes et en anglais.


Organisations juives

Le Dr Krief et son épouse ont contacté les principales organisations juives.

La plupart sont demeurés inactives  : CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) sous les présidences de Richard Prasquier, Roger Cukierman et Francis Kalifat, le grand rabbin de France Haïm Korsia, Gil Taieb, chirurgien-dentiste, vice-président du FSJU (Fonds social juif unifié) et du CRIF ainsi que chroniqueur sur RCJ, l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) sous la président de Jean-François Guthmann et la direction de Patricia Sitruk, l’OJE (Organisation juive européenne), et l’AMIF  (Association des médecins israélites de France).

Le 22 juillet 2016, Rina Krief a contacté le CRIF via son compte Facebook pour leur suggérer de publier mon article dans sa version courte sur sa Facebook. Réponse : Le "comité éditorial" du CRIF a refusé, car mon article "ne correspond pas à sa ligne éditoriale" et car le CRIF ne "publie pas d'articles provenant de blogs personnels". Or le CRIF avait publié sur son site Internet notamment mon article sur le boycott d'Israël. Étrange "comité éditorial" - qui le compose ? - qui refuse un article sur la spoliation de Français Juifs et refuse de justifier sa "politique éditoriale".

Créée en Russie tsariste par des médecins juifs, l’OSE  « se positionne de plus en plus comme acteur incontournable du secteur médico-social  ». A sa tête, deux hauts fonctionnaires : Jean-François Guthmann, son président, et Patricia Sitruk , sa directrice générale depuis 2013 et auparavant Conseillère générale des établissements de santé  à l’IGAS (Inspection générale des Affaires sociales) de 2010 à 2013.

Fondée en 1948, l’AMIF « se donne entre autres objectifs de combattre l’antisémitisme, notamment en milieu médical, par tous les moyens, judiciaires et extra-judiciaires  ». Présidée par le professeur Robert Haïat, elle a pour secrétaire général Bruno Halioua, auteur de Blouses blanches, étoiles jaunes : L'exclusion des médecins juifs en France sous l'Occupation et chroniqueur  dans l’émission populaire Le Magazine de la santé sur France 5. En mars 2019, après la découverte de tags antisémites près des plaques murales de médecins parisiens, Le Quotidien du médecin a interviewé l'AMIF. Président de l'AMIF, le Dr Bruno Halioua se déclare « très choqué par des événements d'autant plus abjects qu'ils ciblent des médecins ne portant ni noms ni prénoms à consonance juive, c'est-à-dire que ces tags sont perpétrés par des personnes qui connaissent directement et identifient personnellement les intéressés. On ne peut pas ne pas imaginer que ce sont leurs propres patients qui agissent ainsi ».

Interrogé, le grand rabbin de France Haïm Korsia m’a répondu ainsi, via son assistante, le 15 avril 2016 : « Haïm Korsia a été sollicité il y a plusieurs années par le Dr Krief à titre privé (hors du cadre de toute fonction). Il a alors assisté le Dr Krief à la mesure de ses possibilités, en lui indiquant notamment le nom de plusieurs avocats susceptibles de le conseiller dans cette affaire. Considérant qu'il était tenu par une obligation de moyens, il s'est efforcé d'épauler le Dr Krief comme il l'a pu, mais il est à noter qu'il ne pouvait être en aucun cas tenu par une obligation de résultat. En revanche, il n'a été aucunement sollicité dans le cadre de ses fonctions de Grand Rabbin de France, qu'il exerce depuis le 22 juin 2014 ».

Le grand rabbin de France Haïm Korsia ne « m’a jamais assisté, ni n’a répondu aux multiples mails de relance et d’information », m’a affirmé Dr Krief. Le 31 janvier 2011, Rina Krief avait écrit au rabbin Haïm Korsia, alors un collaborateur  du grand rabbin de France Gilles Bernheim , car elle avait besoin d’une « structure puissante pour que cet acharnement cesse enfin ». Une allusion au Consistoire de France qui n’a pu échapper à un fin lettré tel que le rabbin Korsia qui a été contacté aussi par Christelle Rennuit. Le 6 juillet 2014, le Dr Krief a sollicité le nouveau Grand rabbin de France via le Consistoire. En vain. Ce communiqué de Haïm Korsia semble rédiger par un juriste, et non par un rabbin. Pas une phrase pour s’enquérir de Lionel et Rina Krief.


Le 17 janvier 2017, l’Observatoire de la Fondation du judaïsme français (FJF) et IPSOS ont rendu publique, lors d'une conférence de presse, « la vague 2 » de leur « baromètre » sur « l’évolution de la relation à l’autre au sein de la société française ». J’ai interpellé Ariel Goldmann, président de la FJF et du FSJU (Fonds social juif unifié), membre du CRIF, et de la FJF, sur la spoliation actuelle des Français juifs. Très gêné, Ariel Goldmann a éludé en invoquant le refus d’intervenir dans une procédure judiciaire !? Alors qu'il s'agit de mettre un terme au « gouvernement des juges ».

Quant au Congrès juif européen (EJC) et à l’ADL (Anti-Defamation League), elles ont renvoyé le Dr Krief… vers le CRIF.


L’AJC France  dirigée par Simone Rodan Benzaquen ? Pas de « sursaut » face à l’affaire Krief.

Les responsables communautaires « ont-ils compris désormais qu'il ne fallait plus minimiser les faits », s'est interrogée Lydia Benattar dans son éditorial du 24 juillet 2014 (Actu J, n° 1309).


Pourquoi des associations juives ne sont-elles pas intervenues dans cette affaire ? Parce que des dirigeants sont préoccupés essentiellement par les antisémitismes dans les réseaux sociaux ou de l’extrême-droite, le négationnisme, la judéophobie sous couvert d’antisionisme (boycotts et diffamations d’Israël) ou des « agressions classifiées » ?


Incompréhension face à ce dossier touffu, tentaculaire et perçu à tort uniquement comme une « affaire de gros sous » ?


Stupéfaction causée par cette affaire hors du commun et marquée par une mort suspecte ?


Réticences à soutenir leurs coreligionnaires victimes d’antisémitisme « vieille France » perceptible, parfois difficile à prouver devant des magistrats ? Refus d’envisager un éventuel antisémitisme musulman, thème tabou du « dialogue judéo-musulman » ?

Oubli ou ignorances de l’Histoire des Juifs en cette belle terre de France, marquée par les expulsions de Juifs - 533 par Childebert 1er, 633 par Dagobert, 1182 par Philippe II, etc. - par des souverains voulant s'enrichir ou renflouer leurs caisses royales en s'emparant des biens des Juifs ? L’argent et l’antisémitisme forment un très vieux couple uni.


Appréhensions pour affronter frontalement, en un dialogue sincère et ferme, les autorités politiques ?

Crainte du « pouvoir des juges » ?

Appréhensions à l’idée de heurter le pouvoir politique  au détriment d’autres dossiers ?


Réticences à l’idée de risquer de perdre le parrainage de colloques par le Président et des ministres ?

Volonté de se concilier des interlocuteurs politiques par abandons successifs de cas douloureux : Sébastien Selam, les affaires Drs Lionel Krief et Monica Waitzfelder ? « Un conciliateur c'est quelqu'un qui nourrit un crocodile en espérant qu'il sera le dernier à être mangé » [An appeaser is one who feeds a crocodile hoping it will eat him last ] (Churchill ).


Certains dirigeants seraient-ils décontenancés, voire désemparés par les défis actuels et par leur incapacité à les relever avec succès ? Fatigués, éprouvés, usés moralement par « 15 années de solitude » et conscients que leurs modes d’actions atteignent leurs limites dans des affaires si sensibles ?


Une « communauté institutionnalisée » sans task force, mais avec le think tank  du CRIF animé  par Marc Knobel, directeur des études de cette fédération. Un prochain numéro de ses Etudes sera-t-il consacré aux spoliations de Juifs en France depuis 2000 ? Marc Knobel évoquera-t-il ce thème dans sa contribution au rapport  annuel sur le racisme et l’antisémitisme de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l'homme) ?


Le Dr Lionel Krief, Joël Mergui, président des Consistoires israélites de Paris Ile-de-France et de France, Frédéric Attali, et David Amar, respectivement directeur général et trésorier du Consistoire de France, et Sammy Ghozlan, président du BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) – puis il a mis un terme à son soutien - ont alerté des ministres - Christiane Taubira, alors ministre de la Justice -, des présidents – Nicolas Sarkozy et François Hollande - et des membres de cabinets ministériels. Les seuls dirigeants communautaires à avoir aider le Dr Krief sont des Sépharades de cet « exode oublié » de Juifs spoliés contraints de quitter le « dar al islam ». Si le Consistoire de France avait réintégré le CRIF, nul doute que l'institution napoléonienne aurait aligné son comportement sur celui du CRIF, et ce, pour le plus grand malheur du Dr Krief. Le 22 mai 2016, sur Judaïques FM, Roger Cukierman a imputé à la vanité de Joël Mergui la non-intégration du Consistoire, en soulignant que les autorités politiques jouent sur les divisions entre institutions juives françaises. Mais une excessive concentration de ces organisations dans le CRIF s'avère préjudiciable pour les Français juifs, car leur condition dépendrait d'une seule fédération, d'un seul dirigeant. Ce qui faciliterait l'instrumentalisation par les autorités politiques françaises de cet ensemble associatif.


Pourquoi Joël Mergui n'a-t-il pas interpellé publiquement le Premier ministre socialiste Manuel Valls lors des cérémonies de vœux pour le nouvel an juif ? Pourquoi Sammy Ghozlan n'a-t-il pas évoqué cett affaire lors d'un de ses colloques ? Qu'attendent-ils pour le faire ?

Pourquoi aucun politicien n’a-t-il mis un terme à ces « dysfonctionnements » manifestes, et à tous les échelons ? Parce qu’ils auraient délégué le dossier à un conseiller qui avait lui-même délégué à… ? Puis tous auraient oublié ? Ce qui témoignerait de carences graves dans le management humain dont le B A BA consiste non seulement à déléguer à la personne idoine, mais aussi à la contrôler.


Ces édiles, ces membres de cabinets ministériels, le Défenseur des droits et le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, ont-ils signifié aux Juifs les limites à l’action de la France contre l’antisémitisme ? Ont-ils signifié leur agacement face aux Juifs « à la nuque raide » ? L’affaire Krief aurait-elle servi de test, d’avertissement et d’exemple dissuasif, voire comminatoire, à destination des Juifs, et de leurs soutiens potentiels ?


Est-ce un hasard si des protagonistes importants dans cette affaire - Christiane Taubira, Bernard Cazeneuve, Jean-Jacques Urvoas, Philippe Marini, etc. - ont affiché leur sympathie, et c'est un euphémisme, pour la cause palestinienne ou le "dialogue euro-arabe" promu par Eurabia  - le 1er octobre 1998, Roselyne Bachelot était membre de la délégation de l'APCEA (Association parlementaire pour la coopération euro-arabe) ayant rencontré le ministre autrichien des Affaires étrangères, Wolfgang Schüssel - ? La France spolie-t-elle ses ressortissants juifs dans le cadre double de sa politique interne et de sa diplomatie : un gage pour sa "politique arabe" et un avertissement pour l'Etat d'Israël ? La France dépouillerait-elle ses citoyens juifs de leurs avoirs, comme elle spolie le judaïsme et l'Etat juif de leur être ? Force est de constater que cette action vile passe par la diffamation judiciaire, médiatique ou politique d'Israël, Etat et peuple.

Ainsi serait délimité le périmètre des interventions tolérées de Juifs, soit un quadrilatère dont les côtés auraient pour noms : « Encenser le gouvernement », « Lutter contre la haine sur Internet », « Combattre le négationnisme pour préserver la mémoire de la Shoah  », « Bannir l’extrême-droite ». Un polygone qui se déforme en pentagone avec l’impératif « Respecter l’islam-religion-de-paix ».


Pourquoi accepter ce rôle assigné par des autorités politiques dont les intérêts ne coïncident pas nécessairement avec ceux des électeurs ? Pourquoi suivre ce chemin léthal ? D’autant que cette attitude contribue à creuser le fossé entre les « organisations communautaires » et des Français juifs : ceux-ci désertent les rassemblements étiques, n’adhèrent pas à une « armée mexicaine associative », empruntent les voies de l’exil, etc.

L’affaire Krief révèle un « théâtre d’ombres » qu’est devenue une « scène juive communautaire ». L’aboutissement d’une situation amorcée voici près de 40 ans. Est révolu le temps où le grand rabbin de France Zadoc Kahn défendait le capitaine Alfred Dreyfus, qui a été condamné au bagne à l'ile du Diableen Guyane, et où le grand rabbin de France Jacob Kaplan tenait tête au prestigieux Président de la République Charles de Gaulle lors d’un entretien privé après les propos - « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » - du général lors de sa conférence de presse du 27 novembre 1967.

Accentuée par le Président de la République socialiste François Mitterrand, l’instrumentalisation d’organisations juives dans le double but de servir l’image et le bilan de politicards, a contribué à une atomisation de la représentation institutionnalisée fanée des Français juifs, à l’effondrement de la condition juive « dhimmitisée ». C’est d’autant plus grave que les autorités politiques n’entendent les griefs des individus que s’ils sont regroupés en associations.

Avant les élections municipales et régionales, pourquoi le CRIF n'a-t-il pas soumis son "appel à voter pour les partis républicains", à l'engagement du gouvernement socialiste et du parti Les Républicains à mettre un terme à cette guerre visant à spolier les Juifs de leurs biens ? A quoi riment ces appels à voter pour des partis qui ruinent les Juifs, diffament Israël ?

Désormais, les Français juifs savent qu’ils ne peuvent plus compter sur leurs « représentants communautaires » pour les défendre, ou du moins pas systématiquement, pas avec efficacité. Ce qui revient au même. Pis, par leurs discours timorés ou leurs silences « politiquement corrects », des représentants font écran à la réalité, et contribuent à brosser un tableau parcellaire, erroné d’un antisémitisme minoré ou nié. Comment appréhender une réalité ignorée? Comment vaincre un ennemi que l’on ne désigne pas ?


En plus de ces failles cruciales, l’inaction de dirigeants communautaires entrave les secours à apporter aux Juifs spoliés épuisés par des combats existentiels.


« C’est en effet le début d’une fin. La fin quasi programmée de la seule grande aventure juive diasporique d’après la Shoah… 47 000 Juifs ont quitté  la France pour Israël entre 2000 et 2015.  Entre 2013 et 2015, en trois années seulement, on a compté 20 000 départs, un rythme jamais vu depuis 1948. En 2014 puis en 2015, la France fut le premier pays d’origine de l’aliyah. A ces chiffres, ajoutez ceux des départs vers les Etats-Unis, le Canada, l’Angleterre, l’Australie voire l’Espagne. Nul n’est capable d’en indiquer le volume mais ils existent… Vouloir se rassurer. Minimiser le danger. Refuser de voir. Ce fut là le plus grand échec d’une partie des élites juives depuis l’Affaire Dreyfus jusqu’à la vague antisémite des années 2000 » (George Bensoussan, 23 mars 2016).

Désormais, cet exil, encouragé par Laurence Rossignol & Cie, va s’amplifier, du moins d’abord celui de ceux qui ont encore des moyens financiers conséquents et vite disponibles. Un exode douloureux et traumatisant fait de vols de leur patrimoine « au nom du peuple français », mais désormais anticipés, et de préjudices moraux. Ainsi, en 2017, un ami m'a confié qu'un de ses clients avait quitté la France sans prévenir personne.


Les Français juifs vont vraisemblablement chercher à vendre leur patrimoine, même modeste, avant d’en être spoliés, et ce, afin de détenir des avoirs disponibles, et les faire sortir légalement hors de France. Un acte difficile pour les commerçants, pharmaciens…


Une situation périlleuse, mais adorée par les aigrefins, et où des Juifs risquent de se faire interpeller pour avoir fait suivre à leur pécule des voies complexes. Des magistrats seront implacables. Nul doute que des médias consacreront leur Une aux procès des « JudéoLeaks ».


Certains me reprocheront le name and shame, shaming, ou de m’être inspirée du « harkhakot déRabbénou Tam  » (« הרחקות דרבנו תם »). D’autres m’admonesteront : « On lave son linge sale en famille ».


D’une part, analyser cette affaire requérait de nommer tous ceux impliqués, en précisant à quel niveau et de quelle manière.


D’autre part, cette « communauté juive » française institutionnalisée ne lave pas son linge sale, même pas « en famille » comme en témoigne l’affaire Bernheim .


En outre, assurer une fonction dans ces organisations communautaires, c’est répondre de ses actes et défendre tous les Juifs victimes d’antisémitisme (AmIsraël éhad, le peuple juif est un).


Par ailleurs, le Dr Lionel Krief subit une double solitude et marginalisation : celle subie en tant que cible de propos visant le Juif, et celle induite par l’inaction de dirigeants communautaires. Un symbole de la dégradation brutale et catastrophique de la condition juive en France, fragilisée, vulnérable, démunie de droits, soumise à l’aléa judiciaire.


Enfin, cet article est écrit à la lumière de la pensée d’Hillel - « Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Si je ne suis que pour moi, que suis-je ? Et si pas maintenant, quand ? »


Epilogue

La médecine offre des scénarios intéressants pour le monde cinématographique : Pierre Fresnay a incarné un brillant et jalousé chirurgien parisien dans Un grand patron de Yves Ciampi (1951), Louis Jouvet un savoureux Knock, sous la direction de Guy Lefranc (1951), Jean Gabin un pionnier de la méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur – dont les confrères redoutent la concurrence - dans Le cas du docteur Laurent (1957) de Jean-Paul Le Chanois, Michel Piccoli et Gérard Depardieu deux médecins probes victimes des manœuvres d’un professeur dirigeant une clinique dans Sept morts sur ordonnance (1975) de Jacques Rouffio. Qui réalisera un film, pour la télévision ou le cinéma, sur l’affaire Krief ? Le groupe France Télévisions le subventionnera-t-il ? Joke (plaisanterie, en anglais).

Arte diffusa le 28 mai 2017 Sept morts sur ordonnance, de Jacques Rouffio. "Harcelé par un puissant patron de clinique, un brillant chirurgien est poussé à bout... Inspirée de faits réels, une critique au vitriol du milieu médical magistralement interprétée par Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Jane Birkin et Charles Vanel. Après avoir exercé un temps au Maroc, le docteur Pierre Losseray a rejoint l'hôpital public d'une petite ville de province, où ses talents de chirurgien ont fait sa réputation. Inquiet de la baisse régulière du nombre d'opérations dans la clinique qu'il dirige d'une main de fer, le vieux professeur Brézé, entouré par ses trois fils et son gendre, voudrait le convaincre de rejoindre son établissement. Mais comme l'avait fait quinze ans auparavant l'un de ses confrères, le docteur Berg, Losseray résiste aux pressions du puissant mandarin. Quand, remis d'un infarctus, Losseray reprend le chemin du bloc, des doutes sur son état de santé fournissent une arme redoutable au clan Brézé…"

"Coécrit par Georges Conchon (La banquière, Le sucre), 7 morts sur ordonnance s'inspire du suicide, à Reims, de deux médecins, l'un après-guerre et l'autre dans les années 1960. En flash-back, deux tragédies sont retracées en parallèle, celle qui emporte Losseray et celle qui a poussé au pire, des années auparavant, l'un de ses indomptables confrères. Aux côtés de Jane Birkin, Michel Piccoli partage l'affiche de cette féroce critique du milieu médical avec deux autres monuments du cinéma français : Gérard Depardieu et Charles Vanel. L'interprétation sans faille et la dénonciation féroce des abus de pouvoir d'une certaine bourgeoisie de province ont fait entrer le film de Rouffio dans le club fermé des grands thrillers politiques français des années 1970".


Dans plusieurs affaires depuis 2000, la « machine à ruiner, spolier des Juifs » a fonctionné sans bruit médiatique ni réaction d’organisations anesthésiées ou impuissantes. Elle risque d’entamer son plein régime avec l’augmentation du nombre de postes de magistrats aux concours de recrutement et la réforme constitutionnelle visant à renforcer l’indépendance des juges. Elle a broyé impunément des Juifs. Et, insatiable, elle s’acharne et bientôt s’attaquera à… vous ?

Dans un « gouvernement des juges », c’est aux dirigeants politiques aux plus hauts niveaux d’intervenir pour que justice soit rendue aux Juifs. « C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser (...) Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » (Montesquieu, De l’esprit des lois, livre XI, Chapitre IV).

On peut déplorer que des avocats français juifs, dont Me Aude Weill-Raynal, n’aient pas évalué avec plus de tact et de délicatesse leurs honoraires au vu de la situation économique du couple Krief.


Le Dr Lionel Krief, qui a fait son aliyah, réclame justice. Dépouillé injustement de ses biens, il souhaite être indemnisé de ses préjudices moraux et financiers considérables. Puis, blessé profondément dans son amour pour la France, il fera son aliyah et adaptera son projet médical en Israël. Un gâchis de talent pour la France en déclins – à la fin du quatrième trimestre 2015, la dette publique de la France a atteint 95,7% du PIB , soit 2 096,9 Md€. Une aubaine pour la Start-up Nation.

C’est une France décentralisée du cumul de mandats, cadenassée sous une chape de plomb qui apparaît dans cette affaire : aucune question écrite ou orale au Parlement, un gouvernement inactif ou indifférent, des médias taiseux ou partiaux. Un tableau peu reluisant pour le « pays-des-droits-de-l’homme ».


C’est aussi un Etat peu respectueux de ses lois et de l’intérêt général, et qui fausse les règles de la libre entreprise via des pratiques opaques, même si cela lui est préjudiciable. Ce qui choque tout légaliste. « On considère le chef d'entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char  » (Churchill).

« Le crime d’Etat, la justice pervertie, le complot assumé, révélaient doublement la chute des idéaux démocratiques dans la République. Le fait même que ces situations existent mettait en cause l’armée de la République. Mais le fait qu’aucun garde-fou politique, qu’il soit gouvernemental, parlementaire ou davantage public à travers la presse ou l’opinion, n’ait agi posait aussi un problème grave de fonctionnement du régime. La responsabilité du gouvernement de Charles Dupuy était particulièrement préoccupante. Il se révéla en effet incapable de considérer la dérive des services dont il avait la charge et renonça à toute action pour affirmer son autorité et protéger la légalité. Le sort du capitaine Dreyfus désignait à ceux qui eurent le courage de le voir une réalité sinistre par laquelle s’éteignait la démocratie dans la République  », a analysé l’historien Vincent Duclert (Alfred Dreyfus, l’honneur d’un patriote ).

L’affaire Krief, emprunte certaines caractéristiques à la fois à l’affaire Dreyfus et aux spoliations des Juifs. L’Etat contre le Juif français bourgeois diffamé, c’est la similitude entre ces deux affaires. Cependant, ces dernières se différencient, dans la présente affaire par la disparition des bagnes, l’absence de mobilisation des médias, de l’opinion publique, des associations juives, du grand rabbinat de France et d’intellectuels. Les Juifs ont été spoliés de jure et de facto – voisins, concierges, confrères, etc. -, et en l’occurrence, la spoliation s’effectue sans législation : par sa jurisprudence, le « gouvernement des juges » se mue en « législateur ».


L’Histoire démontre que les spoliations des Juifs ont préludé à leur disparition tragique : massacres, exils.


C’est pourquoi le combat existentiel du Dr Lionel Krief, qui a du quitter la France et a fait son aliyah, doit être soutenu et bien s’achever. Dans l’intérêt de ce praticien, des Juifs et de la France. En Israël, le Dr Lionel Krief a reçu le soutien de Yoni Chetboun, candidat aux élections municipales à Netanyahu.


Sous l’Ancien Régime, des rois spoliaient les Juifs, les expulsaient  ou les tuaient, et en manque d’argent, les invitaient à retourner dans ce beau pays de France. Sous la Cinquième république, depuis 2000, le premier acte d’un scénario similaire se reproduit, ainsi que le démontrent les affaires Monica Waitzfelder, Eva Tanger, Dr Lionel Krief, etc. Comme disent les Anglo-saxons : How far? How long? How many? (Jusqu’où ? Jusqu’à quand ? Combien d’autres ?)

Next step (prochaine étape) : au mieux, un dialogue entre le Dr Lionel Krief à l’Elysée ou à Matignon afin de trouver rapidement une issue juste et rapide à cette affaire, la fin du « gouvernement des juges », des enquêtes sur les points problématiques de cette affaire ponctuée d’erreurs judiciaires et de discriminations, ainsi que des cours obligatoires sur l’antisémitisme aux (futurs) magistrats, fonctionnaires et auxiliaires de justice.


Au pire ? Une France Judenrein. Car il faudrait être naïf ou stupide pour penser d’une part que des dirigeants politiques, administratifs, communautaires ou médiatiques, qui se sont accommodés de cette affaire, prendront la défense d’autres Juifs spoliés, et d’autre part, que les Juifs se laisseront ruiner par des « maillons judiciaires » français de spoliations.

Le Dr Lionel Krief a résisté. Ses coreligionnaires résisteront, et déploieront des stratégies préventives et réactives.


L’image de la France va se dégrader à l’international : articles dans les médias anglo-saxons et israéliens, condamnations de la France par la justice européenne, contentieux avec les Etats-refuges de Juifs spoliés et à double citoyenneté, etc. Est-ce l’intérêt de la France et de politiciens songeant aux élections présidentielles de 2017, voire de 2022 ? Compter sur la « communauté juive institutionnalisée » pour nier cette réalité effrayante pour les Juifs ? Inutile. Faute de représentativité, elle s’avère si discréditée qu’elle ne leurre plus personne et ne pourra plus rassurer ses homologues à l’étranger. A moins que le prochain président du CRIF, Francis Kalifat, fasse comprendre aux autorités politiques nationales que  l'affaire Krief s'avère un scandale auquel il urge de mettre un terme. Francis Kalifat n'a pas agi.


Contrairement aux poncifs misérabilistes véhiculés par des médias et des politiciens (« panne de l’ascenseur social »), une « beurgeoisie » (Catherine Wihtol de Wenden), voire une « upper beurgeoisie » occupe des postes éminents dans un secteur médical en pointe de la technologie. On peut regretter que certains de ses membres y accèdent dans des circonstances dramatiques pour un confrère Juif.


L’affaire Krief, illustration du « Grand Remplacement » de Renaud Camus ?

Le 28 janvier 2018, Laurence Rossignol a été interviewée par Frédéric Haziza sur Radio J. L'antisémitisme a été abordé, mais pas l'affaire Krief.


Les 15 et 17 avril 2016, j’ai interrogé les services de presse de la Présidence de la République, du Premier ministre Manuel Valls, de Marisol Touraine, ministre de la de la Sécurité sociale et des Affaires sociales , de Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes , de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, Les Républicains, Xavier Bertrand, président du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais Picardie, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, Eric Woerth, Meyer Habib, Jean-Yves Grall de l’ARS Nord-Pas-de-Calais Picardie, le Conseil de l’Ordre des médecins, Me Denis Hazane, l’hôpital de Compiègne, la polyclinique Saint-Côme dirigée par Vincent Vesselle, Philippe Marini, du Crédit lyonnais, Jacquinet, la DILCRA, BHL, Arno Klarsfeld, les ancien et actuel présidents du CRIF Roger Cukierman et Richard Prasquier, UPJF, l’AMIF, le FSJU, Anticor, la Licra, l’OSE, Me Aude Weill-Raynal, la Cour des comptes, Sammy Ghozlan, l’AJC France, le cabinet parisien d'expertise comptable Ouaniche.


Je publierai leurs réponses dès réception.


J'ai également interrogé à deux reprises la Cour de cassation qui m'a finalement répondu, et la SCP Rogez Rouzee Herouard Baque.



Dans le cadre des jeudis de la Coopération Féminine en partenariat avec le site AKADEM, la CF invite à la rencontre du 14 février 2019 de 14 h à 16 h, à l’Espace Rachi – 39 rue Broca – 75005 Paris, sur le sujet suivant « En quoi les techniques de l’imagerie médicale ont-elles bouleversé les pratiques de la médecine ? » avec Roger Azria, directeur de Recherche au CNRS, et Michel Roskis, médecin.

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Cet article a été publié le 22 avril 2016, puis les :
- 30 mai 2017 : Arte diffusa les 28 et 30 mai 2017 Sept morts sur ordonnance, de Jacques Rouffio ;
- 17 novembre 2017, 11 février 2019, 7 mai 2020.

21 commentaires:

  1. mise à mort depuis longtemps,il dérange,parce ce quoi,il est juif,surtout ne pas marcher sur les plates bandes des MANDARINS.??????

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  2. Je pense que cet article est une injustice de plus pour les victimes de cette affaire car j'ai rarement lu quelque chose d'aussi mauvaise qualité. Il est ponctué d'opinions définitives, de jugements confus et mal justifiés. Long comme un jour sans pain, affreusement mal résumé, mal structuré, incompréhensible, provoquant la lassitude du lecteur le plus bienveillant et dont les enjeux sont mal définis et mal expliqués. Vraiment un très très mauvais boulot de journaliste. Un enterrement de 4ème classe pour la famille Krief.

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    1. Vous avez au moins compris qui étaient les victimes.
      Vous délayez votre mauvaise impression sans jamais étayer la moindre allégation désagréable d'un exemple. Pourquoi ?
      La famille Krief trouve au contraire mon article clair, bien construit et concis. Elle sait combien son affaire est touffue, et va dans tous les sens.

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    2. La famille KRIEF remercie Veronique CHEMLA pour son travail exceptionnel et son courage exemplaire.

      RK

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  3. Merci a Veronique CHEMLA pour sont travail exceptionnelle et son courage exemplaire.

    RK

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  4. BRAVO A VERONIQUE CHEMLA POUR SA FORCE, SA CONVICTION, SES ACTIONS QU'ELLE A DU DEPLOYEES POUR NOUS RENDRE COMPTE D'UNE SITUATION OU INSTITUTIONS, ORGANISMES ET INTELLECTUELS NE SOUHAITENT PAS MESURER ET SE MESURER A L'AFFAIRE KRIEF.

    POURQUOI N'ONT ILS PAS REAGI ? POURQUOI N'ONT ILS PAS AGI ?

    PARMI LES FILMS CITES, N'OUBLIONS PAS HARISSON FORD DANS LE ROLE DU "FUGITIF" QUI FINIT PAR ETRE COMPRIS PAR SON PERSECUTEUR.

    LA REPUBLIQUE ET SES COMPOSANTES A DECIDE D'ÊTRE AVEUGLE MAIS AU TRAVERS DE NOS COMBATS - CHACUN A SON NIVEAU - ELLE NE SAURAIT RESTER ENCORE LONGTEMPS SOURDE ET MUETTE.

    JE SOUHAITE SINCEREMENT QUE, TRES BIENTÔT, JUSTICE SOIT RENDUE ET QUE LES EPOUX KRIEF SOIENT REHABILITES DANS LEURS DROITS.

    RACHEL ZERBIB EPOUSE MARCIANO

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  5. Je partage l'avis de J.Petitpois:il n'y a rien dans cet article de concret et tangible, juste une accumulation de noms et de références hors sujet. A part le Vatican,la CIA et Charlemagne, je ne vois pas quelle personnage ou organisation vous avez oublié de citer. Désolé, mais c'est du très très mauvais journalisme, je n'ai jamais rien lu d'aussi inepte et indigeste.

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    1. Vos allégations ne sont étayées d'aucun exemple. Je ne peux donc pas y répondre.
      Quel dommage que vous n'ayez pas indiqué votre nom en fin de votre commentaire !

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  6. Véronique, je tiens à vous préciser que des avocats, des médecins, des pharmaciens, des dentistes, des amis, des hommes et femmes politiques et même des journalistes ont lu votre article.Ils ont adoré votre plume parfaitement claire .Je suppose que les commentaires anonymes sont les adversaires du Dr Krief...!

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    1. En fliligrane de cet article très - mais inévitablement - technique, nous lisons que M. Krief a été l'inventeur d'une médecine révolutionnaire capable de guérir des malades auparavant condamnés et qu'il s'est fait voler tous les bénéfices de sa découverte par une conjonction d'intérêts coalisés de personnes malhonnêtes et de politiques passifs face à une injustice manifeste. Nous lisons que les frais de la défense judiciaire du couple Krief, dans ces conditions, ont entraîné leur ruine et que pour seul dédommagement il leur a été conseillé de renoncer à se défendre :peut-être que seul un assassinat politique était au bout du chemin? C'est encore un long combat qu'il faudra mener pour que la vérité triomphe et il n'est pas trop d'une Véronique Chemla pointilleuse sur les détails et exhaustive pour entamer la longue marche de la nécessaire publicité à faire à cette affaire de spoliation (autant matérielle qu'in fine intellectuelle) qui mérite bien son nom, en attendant que des médias plus diffusés s'en emparent ...

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  7. Vous ne vous posez pas les bonnes questions dans ce dossier. Je suis moi-même la victime (juive) d'une cabbale judiciaire organisée par le Grand Orient et ses adeptes qui siègent partout.
    Notre laboratoire pharmaceutique demandeur dans un dossier de plus de 8 millions d'euro contre un laboratoire français, s'est vu spolier, ruiner, et aujourd'hui un acharnement de la justice inqualifiable pour faire payer le "juif" qui a osé s'attaquer à cette organisation antisémite sans le savoir.
    Nous avons aussi quitté la France en 2011 pour éviter les déboires de la famille Krief. L'execution juridique continue depuis, mais il n'y a plus d'os à ronger. Le juif devient l'escroc international, alors que les dispositifs dont nous avions la jouissance commerciale sont aujourd'hui leader de marché...
    La France, non merci. Aucun regret. La France de mon enfance n'est plus. Et ce qu'il en reste soldera ses comptes contre notre peuple en devenant la serpillère servile de l'islam rigoriste. Ce sera le prix à payer.

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    1. Bonsoir. Rien ne prouve l'action de Francs-maçons dans cette affaire.
      Pourquoi n'avez-vous pas indiquer votre nom et votre prénom ? Avez-vous contacté des journalistes avant de quitter la France ?

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  8. "D’autre part, cette « communauté juive » française institutionnalisée ne lave pas son linge sale, même pas « en famille » comme en témoigne l’affaire Bernheim ." Mais Bernheim n'est pas un sepharade, ce qui change consiédrablement la donne. Les alsaciens ont le vent en poupe dans le secteur communautaire depuis quelques années. Ils croient faire la pluie et le beau temps et délestent la communauté juive de nombreux membres talentueux mais pas dupes et bien moins pratiquants face à tant de pratiques incohérentes et opaques.
    Dans ce dossier, le problème majeur est que le Dr KRIEF est un cumulard:
    Il fait face à la convoitise professionnelle dans le milieu médical qui prend force dans une légitimité d'un antisémitisme de veille France encore bien présent.C'est un cas de figure déjà constaté.
    Il connait une maltraitance judiciaire comme de nombreux autres praticiens juifs ou non qui ont aussi été spoliés. C'est également déjà constaté.
    Il est Spéharade, donc absolument pas soutenu par le système communautaire qui ne se caractérise que par sa fragile lâcheté tournant autour de marronniers pour se donner l'air de mener ses combats au détriment de la vitalité de sa communauté qui se meurt de l'extérieur mais aussi de l'intérieur.
    Ensuite, il souffre de l'absence en France d'associations en capacité de combattre la maltraitance judiciaire qui guette quotidiennement tout à chacun sauf les puissants. peu de gens ont les moyens physiques et financiers d'aller jusqu'à la CJCE plaider l'article 6 de la CEDH; De plus, une vie personnelle et familiale gâchée et encore plus malmenée coute bien trop chère.
    Donc, il est évident que les réussites de cet homme gênent et gêneront. Il faut tourner la page pour sauver sa peau et son intégrité et recommencer ailleurs. Je ne suis pas sure qu'Israel soit un bon choix pour un sepharade. ça risque de faire encore trop en termes de déconvenues. D'autres pays peuvent être plus adaptés.
    Bonne chance à cette famille KRIEF qui mérite un ENORME soutien et UNE TOTALE compréhension. Un Juif ( un vrai), comme tout homme est un être qui doit croire à la Justice et toujours tout mettre en œuvre pour y parvenir. la seule limite une fois qu'on s'est inscrit dans cette démarche. Sauver sa peau, sa vie, celle de ses enfants de ses familles, regarder l'horizon et ...respirer en pensant à son lendemain.
    Sincèrement et meilleures pensées

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  9. L'anonyme du 6 juillet fait une véritable salade...russe avec ses ignorances entremêlées au sujet des Juifs sépharades ou pas et son "donc etc..." qui invitent à la lâcheté ne donnent qu'une seule envie : celle du courage ! Anonymous tiens-toi le pour dit !

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  10. Nadia Lamm, il n'y a pas de salade sauf pour ceux qui en sont bénéficiaire, et qui la mange sur le dos de la communauté, ce qui doit être votre cas, peut être. Vous confondez ignorance et expérience. Expérience du reste à laquelle vous ne pourrez jamais accéder si vous n'êtes pas sepharade.
    Je me caractérise particulièrement par mon courage, donc je n'ai pas besoin d'en justifier vis à vis de vous qui n'avez même pas saisi la double peine d'une famille KRIEF qui aurait du compter sur le soutien de ce grand peuple qui ne parle plus d'UNITE qu'il ne la pratique. "Anonyme"

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  11. S'agissant de la pétition proposée contre la spoliation juive, bien sur ces personnes méritent soutien mais il faut savoir quàl'heure actuelle, l'APPAREIL JUDICIAIRE NE FONCTIONNE PAS, juifs ou pas, les négligences, les erreurs les rallongements et allourdissements sont malheureusement devenus classiques; c'est donc plutôt un combat pour le respect des lois par les auxiliaires et magistrats qui doit être mené. Pour votre informationn une déclaration édifiante émanant de la Cour de Cassation, elle même :
    Réunion des premiers présidents des cours d’appel - délibération commune du Premier président de la Cour de cassation et des premiers présidents des cours d’appel (01.02.16)
    https://www.courdecassation.fr/venements_23/relations_juridictions_ordre_judiciaire_7108/presidents_cours_33535.html
    Extrait :

    Les mises en cause répétées de l’impartialité de l’institution et de ceux qui la servent portent atteinte à leur crédit et à la confiance que doivent avoir les citoyens dans leur Justice.
    La complexité de notre organisation juridictionnelle manque de lisibilité pour nos concitoyens.
    Sans doute est-il temps que le constituant intervienne pour reconnaître et asseoir effectivement l’Autorité judiciaire dans son rôle de garant de l’ensemble des libertés individuelles, au-delà de la seule protection contre la détention arbitraire.


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  12. Soyez nombreux a soutenir la cause du docteur Krief qui ne demande qu une chose c est d exercer son métier honnêtement!!! Que toute la profession et tous les gens soucieux de justice se mobilisent autour de lui pour pour faire jaillir la lumière pour repousser les forces du mal et du mensonge!!! Qu Hachem éclaire de Sa face tous ceux qui essaient de comploter contre lui!!! Que la Vérité éclate au grand jour !!! Qu il retrouve une vie digne de médecin!!!

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  13. Mon voisin , medecin , m a informe que le docteur Krief a fait son alya , cela me rassure .car moi aussi , et cela pour toutes les raisons , y compris le manque de confiance dans un pays ou le Juif devient quantite negligeable aupres de l etat et ses representants , dont la justice , .
    Je souhaite au docteur Krief et sa famille la possibilite d exercer dans de bonnes conditions , afin de recuperer , moralement et physiquement , ce qu il a perdu en france .

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  14. Ne rentrons pas dans les polémiques stérile, monsieur KRIEF à perdu son outil de travail alors qu'il exerçait son métier honnêtement en étant estimé de ses patients.

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  15. bonjour, vous avez faite tout le nécessaire pour que justice soit rendue à sa juste valeur en France , il est juste le temps de saisir la justice d'Israel comme le permet le droit israelien en matiere d'antisémitisme pour tous les juifs que vous publiez et la cour européenne des droits de l'homme pour tous les victimes dont vous vous occupez merci pour tout

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