mercredi 5 novembre 2025

Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000)

Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000) a été la première architecte viennoise, sociale. Féministe, figure majeure du mouvement de la « Nouvelle Objectivité » (Neue Sachlichkeit), proche du Bauhaus, elle est connue notamment pour avoir conçu "la cuisine de Francfort", la première cuisine moderne, ergonomique. Résistante antinazie et communiste, elle a été arrêtée, jugée et emprisonnée en Autriche durant la Deuxième Guerre mondiale. Arte diffusera le 9 novembre 2025 à 08 h 30, dans le cadre de « 100 ans d’évolution de l’habitat », « La super cuisine » de Laura J. Gerlach et Kerstin Kemena.

Ruth Beckermann, documentariste

Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000) est la première architecte autrichienne. Militante anti-nazie, elle est notamment connue pour la conception de la cuisine de Francfort, la première cuisine moderne.

Margarete Lihotzky est née en 1897 dans une famille bourgeoise chrétienne à Vienne (Autriche). Son père est un fonctionnaire acquis au libéralisme et au pacifisme, et aspirant à la république en 1918.

Margarete Lihotzky est la première étudiante femme de la Kunstgewerbeschule (université des arts appliqués de Vienne), dont le corps enseignant comprend Josef Hoffmann, Anton Hanak et Oskar Kokoschka. Grâce à sa mère, elle bénéficie d'une lettre de recommandation du peintre Gustav Klimt une. Elle est l'élève d'Oskar Strnad (1879-1935), architecte, sculpteur et décorateur autrichien d'origine juive, un des pionniers du sozialer Wohnbau (habitat social) à Vienne, concevant des logements sociaux abordables et confortables pour les ouvriers. Elle prend conscience que le design fonctionnaliste pourrait passer de tendance à la mode à une exigence durable.

Margarete Lihotzky est distinguée par des Prix pour ses projets. En 1919, elle est la première autrichienne diplômée d'architecture. En 1997, cette centenaire se souvenait qu'« en 1916 personne ne pouvait concevoir qu'une femme puisse être commanditée pour construire une maison - pas même [elle] ».

Elle se rend à Rotterdam pour encadrer des enfants viennois quittant l'Autriche en crises politique et économique. Là, elle enseigne le dessin à des enfants et est recrutée dans un bureau d'architecture. Elle suit des cours du soirs de l'architecte Hendrik Petrus Berlage. A l'été 1920, elle est de retour à Vienne où elle collabore avec son mentor Adolf Loos à l'aménagement de lotissements résidentiels pour les invalides et les vétérans de la Première Guerre mondiale.

En 1926, l'architecte et urbaniste Ernst May, alors architecte municipal de Francfort-sur-le-Main en Allemagne, l'embauche dans son équipe dans une période de pénurie de logements dans cette ville. Ce cabinet d'architectes  des milliers d'unités de logement.

Margarete Lihotzky conçoit des jardins d'enfants, des résidences universitaires, des écoles et divers immeubles communautaires. A Francfort, elle rencontre son collègue Wilhelm Schütte qu'elle épouse quelques années après. 

En 1926, Margarete Lihotzky crée la cuisine de Francfort (Frankfurter Küche) aux lignes épurées, devenue le prototype de la cuisine ergonomique, équipée, devenue presque la norme dans les domiciles occidentaux. Elle se fonde sur les recherches scientifiques américaines concernant l'organisation au travail chères à Frederick Winslow Taylor, et ses recherches. Elle prend pour référence aussi le modèle de cuisine des wagons-restaurants et conçoit sa cuisine-laboratoire dévolue aux tâches ménagères, agençant au mieux - espace nettoyage, plan de travail, meubles de rangement - un lieu minimal tout en assurant un confort maximal avec des équipements utiles à la ménagère. Communiquant avec la pièce contiguë par une porte coulissante, cette cuisine se distingue des autres cuisines, lieux de vie aux multiples fonctions. Elle ne peut contenir qu'une seule adulte tant elle est étroite. 

« Erstens besteht es in Arbeit, und zweitens in Ausruhen, Gesellschaft, Genuß. »
« D'abord il y a le travail, ensuite il y a le repos, les rapports sociaux et les plaisirs. »
— Margarethe Schütte-Lihotzky dans Schlesisches Heim, août 1921

La cuisine est installée toute équipée, avec son mobilier et son électroménager, dont la cuisinière. Les tiroirs et portes de placard en bois étaient peints en bleu car les chercheurs avaient découvert que les mouches fuyaient les surfaces bleues. Les bocaux à farine sont en bois de chêne car cette essence éloigne les vers de la farine. Quant au hêtre, résistant aux taches, aux acides et au tranchant des couteaux, il est choisi pour le plateau des tables. La cuisine disposait d'une chaise pivotante sur roulettes.

Le Conseil social de Francfort intègre 10 000 de ces cuisines préfabriquées dans ses nouveaux appartements destinés aux ouvriers à la fin des années 1920. Un succès commercial. Mais les habitants doivent se familiariser avec cette cuisine si novatrice.

Margarethe Schütte-Lihotzky décline sa cuisine de Francfort en Type 2 et Type 3. Celles-ci ont des dimensions plus grandes, des tables et peuvent réunir deux personnes. 

Alors que la république de Weimar est affaiblie, Margarete Schütte-Lihotzky devient membre de l'équipe de dix-sept architectes, dont son époux, dénommée la « brigade de May », du nom de son  leader, l'architecte et urbaniste allemand Ernst May (1886-1970). En 1930, tous prennent le train pour Moscou. Ce groupe d'architectes contribue à la réalisation du premier plan quinquennal de Staline. Il édifie en particulier une ville industrielle, Magnitogorsk, dans le sud de l'Oural. Le régime communiste veut détruire des baraquements sommaires (bois) pour construire en quelques années une agglomération de 200 000 habitants, dont majorité est employée dans l'industrie de l'acier. La brigade de May est créditée de la construction de vingt villes en trois ans. Mais l'environnement politique déplorable et le résultat moyennement satisfaisant incitent May à partir d'URSS en 1933, à l'expiration de son contrat.

En 1933 Margarete Schütte-Lihotzky montre ses travaux à l'exposition universelle de Chicago, "Century of Progress".

Hormis de brefs séjours et des conférences au Japon et en Chine, Margarete Schütte-Lihotzky demeure en URSS jusqu'en 1937, quand le régime soviétique se durcit avec les Grandes Purges de Staline. Le couple s'installe à Londres, puis à Paris. 

En 1938, le couple accepte d'enseigner à l'Académie d'Art d'Istanbul (Turquie). L'architecte, urbaniste et essayiste allemand Bruno Taut (1880-1938) les accompagne dans cet exil et meurt prématurément dans cette ville rejointe par des exilés, dont les musiciens Béla Bartók ou Paul Hindemith. 

Margarete Schütte-Lihotzky dessine des bâtiments pour des jardins d'enfants fondés sur les théories de Maria Montessori. Elle fait la connaissance d'Herbert Eichholzer (1903-1943), architecte autrichien, qui met en place la résistance communiste contre le régime nazi. En 1939 elle adhère au Parti communiste d'Autriche (KPÖ). En décembre 1940, avec Herbert Eichholzer, elle revient en Autriche (« Ostmark ») pour contacter les mouvements de résistance autrichiens communistes. Le 22 janvier 1941, vingt-cinq jours après son arrivée, elle est arrêtée par la Gestapo. Alors qu'Herbert Eichholzer et d'autres « conspirateurs » interpelés en même temps, sont condamnés à mort haute trahison par le Volksgerichtshof (« Tribunal du peuple »), tribunal politique, et exécutés en 1943. Margarete Schütte-Lihotzky est condamnée à quinze ans d'emprisonnement et détenue à la prison de Aichach (Bavière). où Le 25 avril 1945, l'armée américaine la libère.
 
Après la victoire des Alliés, Margarete Schütte-Lihotzky va travailler à Sofia (Bulgarie), puis retourne à Vienne en 1947. Mais, aucune commande publique majeure dans l'Autriche neutre de l'après-guerre, en pleine reconstruction (Wiederaufbau) après les bombardements ayant détruit une partie des villes ne bénéficie à cette architecte communiste. 

Celle-ci dessine les plans de maisons particulières, mais doit gagner sa vie comme consultante en Chine, à Cuba et en Allemagne de l'Est sous orbite de l'Union soviétique. 

En 1951 elle se sépare de son mari, Wilhelm Schütte.

La reconnaissance officielle de Margarete Schütte-Lihotzky en Autriche s'avère tardive : Prix de l'architecture de la ville de Vienne en 1980. En 1988, cette architecte refuse d'être honorée par Kurt Waldheim, alors Président de la fédération autrichienne, en raison de son passé nazi.

En 1985, ses mémoires, Erinnerungen aus dem Widerstand (« Souvenir de la Résistance ») sont publiées. L'auteure confie combien elle avait été éprouvée par sa détention dans les prisons nazies.

En 1995, elle est une des survivants de la déportation en Autriche qui poursuit en justice Jörg Haider qui, lors des débats au parlement autrichien sur des bombardements sur Rome, a qualifié les camps de concentration nazis de « camps de prisonniers ».

Margarete Schütte-Lihotzky décède à Vienne en 2000, cinq jours avant son cent troisième anniversaire. Elle est inhumée dans une Ehrengrab (« tombe d'honneur ») au Cimetière central de Vienne.

En 2024, le Forum culturel autrichien de New York (ACFNY) a accueilli l'exposition "Margarete Schütte-Lihotzky: Pioneering Architect. Visionary Activist" ("Margarete Schütte-Lihotzky : architecte pionnière. Activiste visionnaire"), première exposition monographique aux États-Unis consacrée à Margarete Schütte-Lihotzky (1897-2000). "Ces dernières années, Schütte-Lihotzky est devenue un symbole d'architecture engagée et de pratiques collaboratives et solidaires, inspirant une nouvelle génération d'artistes, d'architectes et de militants. Organisée par Bernadette Reinhold (chercheuse principale aux Collections et Archives de l'Université des Arts appliqués de Vienne) et Stephanie Buhmann (responsable des arts visuels, de l'architecture et du design à l'ACFNY), en collaboration avec les Collections et Archives de l' Université des Arts appliqués de Vienne, l'exposition explorait le riche héritage architectural de Schütte-Lihotzky. Elle présentait des dessins originaux, des plans et des maquettes, ainsi que des photographies et de la correspondance personnelles."
 
"Divisée en cinq chapitres abordant différents aspects de l'œuvre de Schütte-Lihotzky, l'exposition mettait en lumière ses expériences transnationales et ses réseaux professionnels. En retraçant de près sa vie et son travail, elle soulignait son engagement indéfectible envers les causes sociales et son implication de toute une vie dans les mouvements politiques et culturels. Dans ce contexte, Schütte-Lihotzky apparaissait comme une visionnaire pionnière, qui n'a jamais hésité à s'attaquer de front à des problèmes majeurs tels que la guerre, les crises économiques, l'aggravation des inégalités sociales et la répression mondiale des droits des femmes. Sa fusion singulière entre pratique architecturale et militantisme politique la place à l'avant-garde de la lutte contre ces enjeux urgents." (Photo supra de Kevin Noble)

Les commissaires de l'exposition sont deux historiennes d'art, d'architecture et du design : Bernadette Reinhold, directrice du Centre Oskar Kokoschka et chercheuse principale au département des collections et des archives de l'Université des arts appliqués de Vienne, et Stephanie Buhmann, directrice du département Arts visuels, Architecture et Design d'ACFNY. 

"Architecte sociale
Plus d'un siècle s'est écoulé depuis que Schütte-Lihotzky a franchi une étape historique pour une femme de son époque en entreprenant des études d'architecture. En 1915, elle s'inscrit à la Kunstgewerbeschule de Vienne (aujourd'hui l'Université des Arts appliqués de Vienne). Sous l'influence du professeur Oskar Strnad, lui-même pionnier du logement social viennois, elle relève très tôt le défi de concevoir des logements sociaux abordables et confortables pour les classes populaires. La situation du logement se détériore considérablement après la Première Guerre mondiale. Diplômée, elle participe à des projets du Mouvement des établissements viennois, en collaboration avec Adolf Loos. Elle s'attache à développer des maisons petites mais spacieuses, facilement agrandissables, comme en témoigne sa célèbre « maison à noyau » (Kernhaus). Comme elle l'exprime dans un article de 1921 pour la revue d'architecture allemande Schlesisches Heim : « Peu importe que la maison soit grande ou petite ; l'essentiel réside dans la vie quotidienne et les habitudes des habitants. » Des idées comme celles-ci trouvent encore un écho aujourd'hui, à l'instar de son initiative de 1945 visant à fournir des « pièces chauffées » aux Viennois démunis et frigorifiés, comparables aux banques de chaleur communautaires actuelles. L'exposition explore en profondeur divers projets et créations à vocation sociale qui ont jalonné la carrière de Schütte-Lihotzky, couvrant presque tout le XXe siècle."

Inventrice de la cuisine de Francfort
"En 1926, Schütte-Lihotzky intègre le Hochbauamt (service des bâtiments) de la municipalité de Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, à l'initiative du légendaire architecte et urbaniste Ernst May. Forts de ressources politiques et financières pour remédier à la pénurie de logements à Francfort, ils œuvrent ensemble à la construction de milliers d'habitations alliant fonctionnalité et humanité. Sa célèbre Cuisine de Francfort , élément central du programme de logements de la Nouvelle Francfort, devient une icône du design urbain moderne et efficace. Elle lui assure également une place de choix parmi les figures emblématiques du modernisme. L'ACFNY présentera deux des trois maquettes de cette œuvre novatrice, chacune révélant une combinaison de couleurs différente. Une réplique grandeur nature de la Cuisine de Francfort fait partie de la collection permanente du Museum of Modern Art de New York, situé à proximité."

Défenseure des droits des femmes
"L'ambition de Schütte-Lihotzky d'améliorer les conditions de vie des femmes célibataires et des enfants, souvent plongés dans la pauvreté en raison de bas salaires, ne s'est pas arrêtée à la Cuisine de Francfort . Ainsi, deux décennies plus tard, en 1945, après sa libération de prison, elle est immédiatement retournée à Vienne. Comme beaucoup de résistants, elle s'est heurtée à la réalité d'une reconnaissance minimale dans l'Autriche post-fasciste, son expertise internationale étant largement ignorée. Pourtant, elle n'a pas baissé les bras. Au contraire, Schütte-Lihotzky a joué un rôle déterminant dans la création du Conseil autrichien pour la paix et est devenue la première présidente de la Fédération démocratique des femmes. Face aux actes antisémites, elle a fondé un comité de femmes qui, de 1960 aux années 1990, a projeté des films contre le fascisme, la guerre, la destruction de l'environnement et l'exploitation du « Tiers-Monde » à l'Urania. En 2021, l'appartement viennois de Margarete Schütte-Lihotzky, où elle a passé les trente dernières années de sa vie, ainsi que son mobilier, ont été classés monuments historiques. Le Centre Margarete Schütte-Lihotzky , véritable pôle de recherche, met principalement en lumière la contribution, souvent méconnue, des femmes à l'histoire de l'architecture autrichienne." 

Visionnaire des structures modernes de garde d'enfants
"En 1927, Grete Lihotzky épousa l'architecte Wilhelm Schütte et, ensemble, au sein d'un groupe dirigé par Ernst May, ils s'installèrent en Union soviétique en 1930. Le duo Schütte-Lihotzky joua un rôle crucial dans la construction d'écoles, de structures d'accueil de la petite enfance et de mobilier multifonctionnel pour enfants. Inspirée par les principes de Maria Montessori, elle conçut son premier projet de jardin d'enfants en 1929 et devint une experte reconnue dans ce domaine au cours des décennies suivantes. L'organisation de l'espace comme environnement optimal pour le développement et la croissance des enfants devint son principal objectif. Son système modulaire (« Baukastensystem »), composé de pavillons de jardin d'enfants modulables et adaptables, devint par la suite un modèle. Elle participa ensuite à des projets de conception à Moscou et en Turquie, où elle conçut des écoles de village dans le cadre d'une campagne d'alphabétisation, construites par les villageois eux-mêmes. Des projets en Bulgarie, à Cuba et à Vienne suivirent. Ces initiatives reflétaient sa conviction que l'émancipation des femmes du dévouement exclusif aux soins des enfants à domicile était essentielle au progrès social." 

Combattante de la Résistance
"En 1938, accompagnée de son époux de l'époque, Wilhelm Schütte, Schütte-Lihotzky accepta un poste d'enseignante à l'Académie des Beaux-Arts d'Istanbul, en Turquie. Istanbul, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, offrait un refuge à de nombreux Européens exilés. Durant son séjour, elle rencontra l'architecte autrichien Herbert Eichholzer, profondément impliqué dans l'organisation de la résistance communiste contre le régime nazi. En 1939, elle adhéra au Parti communiste autrichien (KPO). En décembre 1940, elle retourna volontairement à Vienne pour s'engager discrètement auprès du mouvement de résistance communiste autrichien. Cependant, seulement 25 jours après son arrivée, le 22 janvier 1941, elle fut arrêtée et soumise à plusieurs interrogatoires par la Gestapo. Tandis qu'Eichholzer et d'autres étaient condamnés à mort et exécutés en 1943, Schütte-Lihotzky fut condamnée à 15 ans de prison. Elle fut finalement libérée par les troupes américaines le 29 avril 1945."

« La super cuisine »
« Du Bauhaus de Dessau à la mosquée d'Ispahan en passant par les thermes de Vals et la maison du parti communiste français, plongez dans les chefs-d'œuvre de l'architecture classique, moderne ou contemporaine grâce à la série « Architectures », signée Stan Neumann. En 10 épisodes de la série documentaire « Architectures  ». (re)vivez de magnifiques "leçons d’architecture" conjuguant rigueur, plaisir et intelligence ! »

« Architecture et design » offre un « petit tour d'horizon d'une architecture et d'un design audacieux et engagés, soucieux de cohésion sociale et d'écologie. »

Arte propose la série documentaire « 100 ans d’évolution de l’habitat ». « Il y a cent ans naissait l’architecture moderne, un nouveau modèle centré sur la lutte contre l’insalubrité et l’exiguïté des immeubles. État des lieux, en trois épisodes , de la révolution initiée par le "Neues Bauen" contre les inégalités visibles dans l'habitat : que reste-t-il de cette utopie aujourd'hui, alors que de nombreuses villes n'offrent pas assez de logements abordables ? »

« Les appartements construits au milieu des années 1920 dans de nombreuses grandes villes européennes étaient destinés à être lumineux, aérés et abordables. À Bordeaux, Berlin, Vienne et Francfort-sur-le-Main, sous la direction d'architectes tels que Le Corbusier, Bruno Taut, Walter Gropius, Margarete Schütte-Lihotzky ou Ernst May, se sont développées des cités offrant, au lieu de logements étouffants et exigus dans des arrière-cours, de nouveaux espaces de vie avec un salon individuel, une cuisine fonctionnelle et une salle de bains privée. »

Arte diffusera le 9 novembre 2025 à 08 h 30, dans le cadre de la série « 100 ans d’évolution de l’habitat », « La super cuisine », documentaire de Laura J. Gerlach et Kerstin Kemena.

« Il y a cent ans naissait l’architecture moderne, un nouveau modèle centré sur la lutte contre l’insalubrité et l’exiguïté de l’habitat. Cet épisode s'intéresse à la "cuisine de Francfort", une installation où tout est à portée de main, développée en 1926 par l’architecte autrichienne Margarete Schütte-Lihotzky pour des logements sociaux. »


« La super cuisine » de Laura J. Gerlach et Kerstin Kemena
Allemagne, 2025, 26 min
Production : Westend Film&TV Produktion, en association avec ARTE/HR 
Sur Arte le 9 novembre 2025 à 08 h 30
Sur arte.tv du 31/10/2025 au 28/04/2026



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