Les Provinciales ont publié « Le Dhimmi. Documents » par Bat Ye’or. Du Haut Moyen-âge au XXe siècle, des textes rares, bien traduits, aisément lisibles, décrivent la dhimmitude, statut inférieur, déshumanisant, cruel des juifs et des chrétiens sous domination islamique. Doté d'une étude de Rémi Brague, philosophe, Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, et d'une préface éclairante de l'essayiste, un livre passionnant à lire et relire. Think tank américain, le Middle East Forum (MEF) "lance un appel à communications pour le nouvel Institut de la Dhimmitude. Un projet inspiré par les travaux de recherche novateurs de Bat Ye'or". Un bel hommage à celle qui a ouvert un champ de recherche, malgré l'ostracisme la visant, les dénis et censures d'universitaires et de journalistes.
« Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia » par Bat Ye’or
« L’œuvre de Bat Ye’or et sa réception. Jusqu’où la contradiction est-elle possible ? »
« L’œuvre de Bat Ye’or et sa réception. Jusqu’où la contradiction est-elle possible ? »
« Femmes, Totalitarisme et Tyrannie » sous la direction de Marc Crapez
« Le dernier khamsin des Juifs d’Égypte » par Bat Ye’or
« Le dernier khamsin des Juifs d’Égypte » par Bat Ye’or
En 1980, les éditions Anthropos avaient publié « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe » de Bat Ye’or. L'essai pionnier, passionnant et bouleversant de Bat Ye'or analysait, textes à l'appui, la dhimmitude, le statut des dhimmis, indigènes non-musulmans - juifs, chrétiens, zoroastriens, etc. - dans un territoire conquis par le djihad et soumis à la domination islamique. Une histoire de treize siècles sur trois continents.La réhabilitation historique d'un opprimé courageux, demeuré fidèle à la Torah, à sa foi chrétienne ou autre. La réfutation brillante du mythe "al Andalus" de la coexistence pacifique, harmonieuse, inter-religieuse sous domination musulmane. Une lecture indispensable pour comprendre notre Histoire, et plus généralement l'Histoire, notamment l'actualité la plus tragique.
« La dhimmitude est corrélée au jihad. C’est le statut de soumission des indigènes non-musulmans – juifs, chrétiens, sabéens, zoroastriens, hindous, etc. - régis dans leur pays par la loi islamique. Il est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique).Les éléments sont d’ordre territorial, religieux, politique et social.Le pays conquis s’intègre au « dar al-islam » (maison de la soumission) sur lequel s’applique la charîa ; le « dar al-islam » se distingue du « dar al-harb », composé de territoires à conquérir pour les soumettre à l’islam. La charîa détermine en fonction des modalités de la conquête les droits et les devoirs des peuples conquis qui gardent leur religion à condition de payer une capitation mentionnée dans le Coran et donc obligatoire. Le Coran précise que cet impôt dénommé la jizya doit être perçue avec humiliation (Coran, 9, 29).Les éléments caractéristiques de ces infidèles conquis (dhimmis) sont leur infériorité dans tous les domaines par rapport aux musulmans, un statut d’humiliation et d’insécurité obligatoires et leur exploitation économique.Les dhimmis ne pouvaient construire de nouveaux lieux de culte et la restauration de ces lieux obéissait à des règles très sévères.Ils subissaient un apartheid social qui les obligeait à vivre dans des quartiers séparés [mellah au Maroc, Ndr], à se différencier des musulmans par des vêtements de couleur et de forme particulières, par leur coiffure, leurs selles en bois, leurs étriers et leurs ânes, seule monture autorisée.Ils étaient astreints à des corvées humiliantes, même les jours de fête, et à des rançons ruineuses extorquées souvent par des supplices. L’incapacité de les payer les condamnait à l’esclavage. Dans les provinces balkaniques de l’Empire ottoman durant quelques siècles, des enfants chrétiens furent pris en esclavage et islamisés. Au Yémen, les enfants juifs orphelins de père étaient enlevés à leur famille et islamisés. Ce système toutefois doit être replacé dans le contexte des mentalités du Moyen Age et de sociétés tribales et guerrières.La tolérance concédée au vaincu du jihad moyennant l’acceptation de mesures discriminatoires, situation qui caractérise la condition du dhimmi, est, du reste, provisoire et peut-être abolie si l’autorité musulmane juge que le dhimmi contrevient aux règlements de son statut. Dans ce cas, divers châtiments sont envisagés. »
En 2020, les éditions Les Provinciales ont réédité « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe », et, par commodité, sans ses annexes.
En 2025, cet éditeur a publié « Le Dhimmi. Documents » par Bat Ye’or. Une anthologie de textes rares, aisément lisibles, et précieux, avec plus de textes sur les chrétiens par rapport à la première édition. C'est donc une publication et une republication.
Le livre s'ouvre par une étude de Rémi Brague, philosophe, membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Puis, Bat Ye'or présente son ouvrage et analyse la géopolitique contemporaine à la lumière du djihad et de la dhimmitude. Le premier groupe de documents réunit les textes des légistes sur le djihad et les caractéristiques de la dhimmitude. Le deuxième groupe "reproduit des traités de trêve entre pays chrétiens et musulmans" et évoque des "aspects de l'existence des dhimmis". La troisième section "rassemble les commentaires et les évaluations de consuls et d’ambassadeurs postés dans l’empire ottoman à l’époque de l’émancipation des dhimmis – rayas dans cet empire –, émancipation exigée par les Puissances européennes pour protéger en contrepartie son intégrité territoriale". Les nouveaux documents figurent dans la quatrième partie. L'époque moderne est l'objet de la cinquième et dernière partie : la première section « présente les récits des conquêtes jihadistes en Arménie et le sort des populations. La section suivante reproduit des traités et conventions internationales entre l’empire ottoman et les nations européennes. »
Entre 1980 et 2025, en près d'un demi-siècle, Bat Ye'or constate le djihad jusque dans les pays européens, et l'islamisation de pays entiers, par exemple par l'assimilation des normes coraniques prohibant toute critique du Coran et « dans la conception moderne européenne de la Palestine, car elle me semble l’élément majeur de la propagation et de la diffusion de la dhimmitude en Occident ». Une dhimmitude accélérée par les compromissions de dirigeants politiques" européens et la "convergence des luttes" (islamo-gauchisme).
Du VIIe à la fin du XXe siècle, d’al-Andalus à l’Irak via le Yémen et Eretz Israël, les conquêtes se succèdent. Ce sont les mêmes obligations imposées aux dhimmis ou zimmis : conversions, ou paiement dans l'humiliation de la djizya... Bat Ye'or souligne le courage des dhimmis et, parfois, le rôle des opinions publiques.
Le livre se clôt par la bibliographie des ouvrages cités.
Un exemple. suffit à prouver l'utilité du livre A Paris, au printemps 2025, le musée du Louvre a présenté l’exposition itinérante « islamiquement correcte » « Mamlouks 1250-1517 ». Dhimmitude occultée, mythe al-Andalus véhiculé, carte erronée, terminologie partisane, aseptisée, anachronique… Cette ode à des conquérants musulmans sunnites, ayant régi un territoire s’étendant de l’Egypte à la Syrie, en ayant vaincu les Francs et les Mongols, révèle l’indifférence des Mamlouks pour Jérusalem, une fitna (guerre entre musulmans) et la partialité du Département des Arts islamiques du célèbre musée parisien. Le commissariat général était assuré par Souraya Noujaïm, directrice du département des Arts de l’Islam, musée du Louvre, le commissariat scientifique par Carine Juvin, chargée de collection, Proche-Orient médiéval, département des Arts de l’Islam, musée du Louvre.
La société sous l'ère des Mamlouks ? Selon ces commissaires, « les élites civiles tiennent un rôle considérable dans la vie économique, administrative et culturelle... D'importantes communautés chrétiennes, ainsi que des petites communautés juives et musulmanes chiites complètent cette mosaïque de la société mamlouke alors sous domination de l'islam sunnite... Les minorités musulmanes (chiites, druzes…) et juives sont peu documentées et ne semblent pas avoir joué un rôle significatif, mais l’histoire des importantes communautés chrétiennes d’Égypte et du Bilad al-Sham (région syrienne) peut être plus précisément écrite. »
Les juifs seraient « peu documentés » ? Pourtant, « Le Dhimmi. Documents » de Bat Ye’or contient trois documents datant de l’ère des Mamlouks et évoquant des dhimmis ou zimmis, juifs et chrétiens : « La visite d’un vizir du Maghreb au Caire (1301) » (pp. 76-78) - source : Ibn an-Naqqach, « Fetwa relatif à la condition des dhimmis et particulièrement des chrétiens en pays musulmans depuis l’établissement de l’islam jusqu’au milieu du huitième siècle de l’hégire », trad. Belin, in Journal asiatique, 4e série, vol. 18 (1851) et 19 (1852) -, « La destitution des fonctionnaires dhimmis (1419) » (pp. 83-84) - source : Ibn Taghribirdi (1469), Nujum, in E. Fagnan, « Arabo-Judaica », in Mélanges Hartwig Derenbourg (1844-1908), Paris, 1909 - et « Le statut des édifices de culte » (pp. 84-85) - source : Schreiner, M., « Contributions à l’Histoire des Juifs en Égypte », in Revue des Études juives, vol. XXXI, Paris, 1895.
Lisez ce document « La visite d’un vizir du Maghreb au Caire (1301) » (pp. 76-78)
Source : Ibn an-Naqqach, « Fetwa relatif à la condition des dhimmis et particulièrement des chrétiens en pays musulmans depuis l’établissement de l’islam jusqu’au milieu du huitième siècle de l’hégire », trad. Belin, in Journal asiatique, 4e série, vol. 18 (1851) et 19 (1852).
« Au mois de redjeb el-ferd de l’an 700 [1301], le vézir du Gharb [au Magrheb] vint au Caire pour se rendre au pèlerinage, et il eut une conférence avec Sultan el-Melik en-Nâcer Mohammed ibn Qalâoun [années de règne 1294, 1299 et 1309-1341), son lieutenant, l’émir Sallar, et l’émir Rokn eddin Bibars el-djâchenguir, qui lui firent des présents magnifiques et l’accueillirent avec la plus grande distinction. Il s’entretint avec eux de l’état des chrétiens et des juifs dans son pays, où cette classe de gens était retenue dans les liens de l’opprobre et de l’avilissement ; où l’on ne permettait à aucun d’eux de monter à cheval, ni d’être employé dans les services publics ; il montra, en outre, sa désapprobation de ce que les zimmis d’Égypte se couvraient des plus beaux habits, montaient sur des mules, des juments et des chevaux de prix, et de ce qu’on les jugeait dignes d’être employés dans les fonctions les plus importantes et d’avoir de l’autorité sur les musulmans. Il ajouta que le pacte de leur zimmèt [dhimma] était périmé depuis l’an 600 de l’hégire (1203) ; et il cita encore une foule d’arguments semblables à ceux-ci et dans le même sens.
Ces paroles firent impression sur les grands de l’état, et en particulier sur l’émir Rokn eddin Bibars el-djâchenguir, et sur les autres émirs ; ils déclarèrent tous, d’un avis unanime, que la manifestation d’un tel état de choses donnerait en Égypte un grand relief à la religion. En conséquence, on rassembla les chrétiens et les juifs, le jeudi 20 redjeb, et on leur notifia qu’ils ne seraient plus employés dorénavant ni dans les services publics, ni auprès des émirs ; qu’ils devraient changer leurs turbans ; que ceux des chrétiens seraient de couleur bleue ; que ces derniers mettraient les ceintures (zounnâr) serrées au milieu du corps ; et que les juifs porteraient des turbans jaunes. Les chrétiens et les juifs éprouvèrent ainsi, au Caire et en Égypte, un retour funeste pour eux vers le passé. Les chefs des deux communautés firent de vaines tentatives auprès des hommes renommés pour leur piété, auprès des grands et des principaux dignitaires, à qui ils offrirent même des sommes considérables pour qu’on revint sur cette décision ; mais ces offres ne furent point agréées, et, au contraire, on montra la plus grande sévérité dans la mise en vigueur des ordres promulgués.
L’émir Rokn eddin Bibars el-djâchenguir fut chargé de les mettre à exécution. On ferma les églises à Masr (vieux Caire) et au Caire, et on mit les scellés sur les portes, après les avoir clouées.
Le vingt-deuxième jour de redjeb, tous les juifs avaient déjà pris le turban jaune, et les chrétiens le turban bleu ; et si quelqu’un d’entre eux montait à cheval, il devait replier sous lui l’une de ses jambes ; puis on congédia les zimmis des emplois publics, comme aussi de ceux qu’ils occupaient auprès des émirs ; et on leur défendit de monter sur des chevaux ou sur des mules. Par la suite, plusieurs d’entre eux se firent musulmans, et on cite, entre autres, Emin el-Mulk, moustaofi es-sohbé.
Le sultan ordonna d’expédier des ordres dans toutes les provinces nouvellement annexées à ses états et dans lesquelles il se trouverait des maisons occupées par des juifs et des chrétiens, afin que toutes celles qui seraient plus élevées que les habitations des musulmans des alentours fussent démolies jusqu’à la hauteur de celles-ci ; que, de plus, tous les zimmis qui auraient une boutique dans le voisinage des musulmans abaissassent leur mastabé [sol de la maison] afin que celui des musulmans fût plus élevé que le leur ; il enjoignit, en outre, de veiller au maintien des signes distinctifs (ghiâr) extérieurs, conformément à l’ancien usage.
Le courrier (el-bérid) qui portait ces ordres arriva à Damas le premier chabân ; et le lundi suivant, 7 du même mois, on fit lecture des règlements (chourout « conditions ») imposés aux zimmis de Damas, en présence du nâib du sultan, des émirs et des qâdis. Les émirs convinrent de renvoyer les zimmis des emplois qu’ils occupaient ; et on publia les ordonnances d’après lesquelles il leur était interdit de monter, soit à cheval, soit sur toute autre bête de selle. Puis, le 25 du même mois, on proclama à Damas le rescrit du vice-roi qui enjoignait aux zimmis de porter sur leur tête les signes distinctifs : la marque des chrétiens était le bleu ; celle des juifs, le jaune, et celle des habitants de Samâra (Samaritains), le rouge. On tint la main à l’exécution de cet ordre ; et, en effet, le dimanche suivant, tous les juifs avaient pris la couleur qui leur était assignée ; c’était, en vérité, un beau spectacle ! Après eux, vint le tour des chrétiens et des Sâmeris ; grâces et louanges en soient rendues à Dieu !
On se mit ensuite à démolir les églises, et principalement celles du Caire ; les ulémas, les jurisconsultes et les qâdis se réunirent en conseil à cette occasion, et l’on dit même que le qâdi Ibn er-Refa’a, nâib (du chef) de la justice en Égypte, avait déjà rendu un fetoua autorisant la démolition des églises. Cependant, après une longue conférence et une discussion animée sur ce sujet, dans le conseil des ulémas, le qâdi al-qoudât [chef du corps judiciaire en Égypte] Taqi ad-Dîn Ibn Daqiq al-’Yd prit la parole et il rendit un fetoua portant qu’on ne toucherait point aux églises, tant qu’il ne serait pas prouvé qu’elles fussent de construction nouvelle ; mais que, ce point une fois constaté, on devrait alors les démolir. (vol. 18, pp. 482-490.) »
Un sommaire aurait été utile à ce livre incontournable.
Par ses recherches et analyses, malgré l'ostracisme de certains universitaires ou dirigeants communautaires juifs, souvent plagiée, Bat Ye'or a permis la transmission de mémoires familiales, a fait oeuvre d'historienne et a ouvert un champs d'étude sur un thème malheureusement encore actuel à l'aube du XXIe siècle.
Pour preuve, l'Institut de la Dhimmitude créé en octobre 2025 par le think tank américain Middle East Forum qui lance un appel à candidatures pour sa série de recherches inaugurales sur « La Dhimmitude dans le monde contemporain ». "Un projet inspiré par les travaux de recherche novateurs de Bat Ye'or"
Think tank américain, le Middle East Forum (MEF) "lance un appel à communications pour le nouvel Institut de la Dhimmitude. Un projet inspiré par les travaux de recherche novateurs de Bat Ye'or".
"Le Dhimmitude Institute, une nouvelle initiative organisée par le Middle East Forum (MEF), lance un appel à candidatures pour sa série de recherches inaugurales sur « La Dhimmitude dans le monde contemporain ».
À propos de l'Institut
L’Institut de la Dhimmitude honore et prolonge l’œuvre pionnière de Bat Ye’or et David Littman, dont les travaux ont mis en lumière les mécanismes théologiques et politiques qui ont subordonné les populations majoritaires non musulmanes sous le joug islamique. S’appuyant sur cet héritage, l’Institut s’attache à documenter comment ces hiérarchies et ces attitudes continuent de façonner les relations interreligieuses, la gouvernance et la culture civique au XXIe siècle.
Le terme dhimma désigne le système islamique classique qui accordait une protection limitée aux non-musulmans en échange de leur soumission politique et sociale.
L’Institut Dhimmitude applique ce concept plus largement pour analyser comment des schémas similaires de hiérarchie, de restriction et de tolérance conditionnelle continuent d’influencer les relations intercommunautaires et les politiques étatiques dans le monde moderne.
L'Institut intègre les recherches historiques à la recherche de terrain pour examiner comment les systèmes persistants de hiérarchie et de coercition religieuses se manifestent aussi bien dans les sociétés à majorité musulmane que dans les sociétés occidentales.
Axes de recherche et domaines thématiques
L’Institut accueille favorablement les articles fondés sur des données empiriques et pertinentes pour les politiques publiques, traitant de sujets tels que :
• Expressions contemporaines de la dhimmitude : restrictions juridiques, administratives ou sociales imposées aux citoyens et résidents non musulmans dans les sociétés à majorité musulmane.
• Études de cas de discrimination et de coercition : taxation différenciée, restrictions à la pratique ou à la construction religieuse, obstacles à l'emploi et ségrégation dans la vie publique.
• Minorités religieuses et État : le traitement des chrétiens, des juifs, des hindous, des bouddhistes, des yézidis et autres sous des régimes influencés par le droit ou la coutume islamiques.
• Dhimmitude en Occident : propagation d’attitudes déférentes ou d’autocensure à l’égard des pressions islamistes au sein des sociétés démocratiques.
• Genre et hiérarchie : comment les structures patriarcales et communautaires renforcent les inégalités de statut et restreignent les libertés religieuses et civiles.
• Voix musulmanes pour la réforme : critiques internes prônant l’égalité, le pluralisme et les droits humains universels dans les contextes islamiques.
• La dhimmitude et la stabilité mondiale : comment la persistance des pratiques de dhimmitude favorise les tensions sur la scène internationale, déstabilisant les démocraties occidentales, approfondissant les divisions communautaires et entravant le développement économique et social dans les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et d'Asie du Sud.
Étendue géographique
Suite aux premières discussions de planification entre les responsables du projet, la première phase de la recherche commandée se concentrera sur l'Iran, l'Égypte, la Syrie, l'Irak, le Pakistan, le Liban, la Turquie, la Malaisie, l'Indonésie et les États du Golfe (y compris l'Arabie saoudite).
Ces dix régions clés englobent à la fois des centres historiques de gouvernance islamique et des sociétés modernes où les non-musulmans — citoyens, expatriés et travailleurs migrants — sont confrontés à diverses formes d'inégalité, d'exclusion et de coercition.
Directives de soumission
• Résumés : 300 à 500 mots présentant le sujet, les sources et la méthodologie.
• Articles complets : 5 000 à 8 000 mots.
• Style : Chicago Manual of Style ; notes de bas de page requises.
Les contributions seront examinées et supervisées par l'équipe de recherche du MEF et des experts externes. Les travaux sélectionnés seront publiés sur la plateforme numérique de l'Institut Dhimmitude et pourront ultérieurement faire l'objet d'une publication imprimée.
Comment soumettre
Les auteurs intéressés doivent soumettre une proposition d'un paragraphe décrivant le pays choisi et un résumé de leur projet. Si la proposition est acceptée, l'auteur recevra des honoraires après acceptation par MEF.
Veuillez envoyer toutes les propositions, résumés, CV et articles finalisés à Dexter Van Zile à l'adresse vanzile@meforum.org
Bat Ye’or a créé des sites Internet : Dhimmi.org et Dhimmitude.org
Blasphème : en islam, il détermine la condamnation des « infidèles » et des musulmans qui, accusés de ce délit, peuvent être condamnés à mort et même assassinés.
Califat : territoire gouverné par le calife conformément à la sharîa.
Coran : parole incréée d’Allah, révélée à Mahomet par l’ange Gabriel.
Da’wa : appel de l’islam ; prédication, propagation universelle de l’islam.
Dar al-islam : territoire sous gouvernance musulmane. Il se différencie du dar al-harb (domaine de la guerre), territoire visé par le jihad afin de le soumettre à l’islam et y appliquer la sharîa.
Dhimmi : non musulman soumis par les armées du jihad, il cède au calife sa terre et sa souveraineté en échange d’une protection contre le jihad. Cette protection lui assure une sécurité relative et conditionnée à des prescriptions et des discriminations avilissantes.
Eurabia : titre d’une revue et nom donné à un nouveau continent unissant l’Europe et le monde arabe par les tenants de cette idéologie.
Fiqh : jurisprudence islamique.
Frères musulmans : mouvement islamiste fondé par Hassan al Banna, en 1928, en Egypte.
Hadith : relation des actes et propos du prophète Mahomet. Un des deux fondements de l’islam avec la Coran.
Jihad : guerre obligatoire non abrogeable contre les infidèles.
Jizya : taxe coranique obligatoire pour les non musulmans dhimmis et qui doit être perçue avec humiliation (Cor. 9, 29).
Kharadj : impôt attaché aux terres dhimmi. "Il exprime le droit de l’ummah sur les terres des autochtones non musulmans. Il transformait le propriétaire en tributaire détenant sa terre comme fermier et usufruitier. Sa terre était immobilisée au bénéfice de l’ummah".
Raya : "dhimmi en turc, littéralement « troupeau d’animaux ».
Sharîa : gouvernance fondée sur le Coran et la Sunna.
Sunna : compilations des hadiths et traditions se rapportant à Mahomet. Source avec le Coran de la juridiction islamique.
Théologie de la libération palestinienne : elle vise à extraire le christianisme de sa matrice juive.
Wakf : bien appartenant à Allah ou de mainmorte et géré au bénéfice de la communauté islamique ou d’œuvres charitables.
LEXIQUE
Blasphème : en islam, il détermine la condamnation des « infidèles » et des musulmans qui, accusés de ce délit, peuvent être condamnés à mort et même assassinés.
Califat : territoire gouverné par le calife conformément à la sharîa.
Coran : parole incréée d’Allah, révélée à Mahomet par l’ange Gabriel.
Da’wa : appel de l’islam ; prédication, propagation universelle de l’islam.
Dar al-islam : territoire sous gouvernance musulmane. Il se différencie du dar al-harb (domaine de la guerre), territoire visé par le jihad afin de le soumettre à l’islam et y appliquer la sharîa.
Dhimmi : non musulman soumis par les armées du jihad, il cède au calife sa terre et sa souveraineté en échange d’une protection contre le jihad. Cette protection lui assure une sécurité relative et conditionnée à des prescriptions et des discriminations avilissantes.
Eurabia : titre d’une revue et nom donné à un nouveau continent unissant l’Europe et le monde arabe par les tenants de cette idéologie.
Fiqh : jurisprudence islamique.
Frères musulmans : mouvement islamiste fondé par Hassan al Banna, en 1928, en Egypte.
Hadith : relation des actes et propos du prophète Mahomet. Un des deux fondements de l’islam avec la Coran.
Jihad : guerre obligatoire non abrogeable contre les infidèles.
Jizya : taxe coranique obligatoire pour les non musulmans dhimmis et qui doit être perçue avec humiliation (Cor. 9, 29).
Kharadj : impôt attaché aux terres dhimmi. "Il exprime le droit de l’ummah sur les terres des autochtones non musulmans. Il transformait le propriétaire en tributaire détenant sa terre comme fermier et usufruitier. Sa terre était immobilisée au bénéfice de l’ummah".
Raya : "dhimmi en turc, littéralement « troupeau d’animaux ».
Sharîa : gouvernance fondée sur le Coran et la Sunna.
Sunna : compilations des hadiths et traditions se rapportant à Mahomet. Source avec le Coran de la juridiction islamique.
Théologie de la libération palestinienne : elle vise à extraire le christianisme de sa matrice juive.
Wakf : bien appartenant à Allah ou de mainmorte et géré au bénéfice de la communauté islamique ou d’œuvres charitables.
Bat Ye’or, « Le Dhimmi. Documents ». Avec une étude de Rémi Brague. Editions Les Provinciales, 2025. 336 pages. ISBN : 978-2-912833-88-4. 26 €
Articles sur ce blog concernant :












Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire