dimanche 12 novembre 2023

Michael Douglas


Né en 1944, fils ainé de Kirk Douglas, Michael Douglas s'est affirmé en acteur - Les Rues de San Francisco,  À la poursuite du diamant vert (1984), Liaison fatale (1987), La Guerre des Rose (1989), Basic Instinct (1992), Harcèlement (1994), Ma vie avec Liberace (2013)  - oscarisé - Wall Street -, producteur talentueux - Vol au-dessus d'un nid de coucou -, Américain engagé contre le nucléaire, revendiquant sa judéité et son sionisme, notamment lors de la guerre existentielle israélienne Swords of Iron au cours de laquelle il a "parrainé" un otage du mouvement terroriste islamiste Hamas. Arte diffusera le 13 novembre 2023 à 20 h 50 "Chute libre" de Joel Schumacher avec Michael Douglas, Robert Duvall, Barbara Hershey, Rachel Ticotin et Tuesday Weld, et à 22 h 40 "Michael Douglas, le fils prodige" de Amine Mestari.  


Né en 1944 de parents acteurs -  Kirk Douglas, juif, et Diana Dill, chrétienne -, Michael Douglas est un comédien et producteur talentueux, qui s'affirme en tant que juif favorable à un judaïsme inclusif, philanthrope, sioniste, militant hostile au nucléaire et à l'antisémitisme.

Devenu célèbre comme acteur dans la série télévisée The Streets of San Francisco (Les Rues de San Francisco) et comme producteur dans One Flew Over the Cuckoo's Nest (Vol au-dessus d'un nid de coucou), de Miloš Forman (1975), Michael Douglas a enchaîné les succès  comme acteur au cinéma, dans des genres divers : le film dramatique The China Syndrome (1979), le film d'aventures Romancing the Stone (A la poursuite du diamant vert, 1984), la comédie musicale A Chorus Line (1985), Fatal Attraction (1987), etc.

Il a été distingué par un AFI Life Achievement Award en 2009 et la Palme d'honneur du Festival de Cannes 2023.

"Michael Douglas, le fils prodige"
Arte diffusera le 13 novembre 2023 à 22 h 40 "Michael Douglas, le fils prodige", documentaire de Amine Mestari.

"Il aura fallu du temps à Michael Douglas pour s’émanciper de l’influence de son célèbre père et se forger sa propre stature de star. Au fil d’archives et d’un entretien où il se livre avec une sincérité rare, le récit d’une carrière ponctuée d’épreuves personnelles et de succès."

"Fils aîné du grand Kirk Douglas, disparu à 103 ans en 2020, et d’une mère également actrice, Michael Douglas a mis longtemps à s’émanciper de l’influence paternelle avant d'affirmer sa différence."

"Entré à l’université au début des années 1960, il milite contre la guerre du Viêtnam, surgissant avec d’autres étudiants dans les salles de cours pour des happenings spectaculaires. En troisième année, alors qu’il doit choisir une spécialisation, ne se projetant dans aucune carrière particulière, il opte pour le théâtre parce que, confie-t-il, "c’était la chose la plus simple à laquelle je pouvais penser tout en continuant à profiter de ma vie hippie". 

"Devenu comédien sans l’avoir vraiment désiré, il enchaîne quelques rôles sur les planches avant d’être engagé pour jouer un détective novice dans la série policière Les rues de San Francisco aux côtés de Karl Malden, l’un des fidèles amis de son père."

"Quatre ans plus tard, "après avoir beaucoup appris", il se lance dans la production de Vol au-dessus d’un nid de coucou, un roman dont son père, encore, détient les droits. Pari réussi : le film de Milos Forman lui apportera l’Oscar du meilleur producteur et à Jack Nicholson, son interprète, celui de meilleur acteur."

"Michael a 30 ans, il est riche et peut entrer comme producteur par la grande porte à Hollywood."

"Après Le syndrome chinois, où il joue aussi, il change de registre, produisant, au milieu des années 1980, les comédies d’aventure À la poursuite du diamant vert et Le diamant du Nil, dont il est également la tête d’affiche. Ces deux grands succès au box-office vont définitivement propulser sa carrière d’acteur. De Wall Street : l’argent ne dort jamais au super-héros Marvel Ant-Man en passant par Basic Instinct ou Ma vie avec Liberace, il n’aura de cesse dès lors de prendre des risques et de s’éloigner des rôles de séducteur macho et viril qu’incarnait son père".

"Nourri d’archives et d’extraits de films, ce portrait de Michael Douglas par Amine Mestari (Claude Sautet – Le calme et la dissonance) retrace sa double carrière d’acteur et de producteur, toutes deux récompensées en un demi-siècle par deux Oscars, six Golden Globes et une Palme d’honneur à Cannes en 2023."

"Il se penche aussi, sans tabous, sur les épreuves personnelles qu’il a traversées et surmontées, de ses addictions à sa vie privée chaotique, de son cancer de la langue aux errances de son fils Cameron, condamné pour trafic de drogue."

"Au fil d’un entretien qui ponctue le film, Michael Douglas se raconte aussi lui-même avec une rare sincérité, livrant d’émouvantes réflexions sur l’existence, la famille et son métier."

"The China Syndrome"
Arte diffusa le 29 octobre 2018 "Le syndrome chinois" (The China Syndrome ; Das China-Syndrom) par James Bridges. "En visite dans une centrale nucléaire, deux journalistes sont témoins d'un grave incident... Inspiré d'un incendie survenu en 1975 dans une centrale de l'Alabama, un thriller engagé, porté par un solide trio d'acteurs, Jane Fonda, Michael Douglas et Jack Lemmon.

"La journaliste Kimberly Wells se morfond dans une petite chaîne locale où elle ne traite que des sujets sans intérêt. Mais un reportage, a priori banal, sur une centrale nucléaire va faire prendre un nouveau tour à sa vie professionnelle. Accompagnée du cameraman Richard Adams qui, "pour des raisons de sécurité", a interdiction de filmer, Kimberly se heurte au discours verrouillé du chargé de com. Les deux reporters sont néanmoins témoins d'une alerte, aussitôt minimisée par leur hôte. Richard ayant réussi à capter quelques images, le binôme, de retour à la rédaction, les montre à un expert qui confirme qu'ils ont bel et bien assisté à une catastrophe…"

"Dans le jargon nucléaire, l'expression "syndrome chinois" désigne une fuite radioactive qui contaminerait la croûte terrestre et aurait des répercussions à l'autre bout du monde. Inspiré d'un incendie survenu quatre ans plus tôt à la centrale de Browns Ferry, dans l'Alabama, ce film, qui pointe l'opacité et les contrôles défaillants de la filière, a précédé de peu un autre accident sur le site de Three Mile Island, en Pennsylvanie, qui entraînera une dangereuse fuite radioactive. Ces événements dramatiques généreront une forte mobilisation contre le nucléaire aux États-Unis. Porté par un solide trio d'acteurs – l'excellente Jane Fonda, coutumière des films engagés, un Michael Douglas plein de fougue et le pugnace Jack Lemmon –, ce thriller atomique séduit par son intrigue habilement documentée et bourrée de suspense".

"Film politique, "Le syndrome chinois" est dû à la détermination de ses trois vedettes, Jane Fonda alors militante, Michael Douglas qui va le produire et Jack Lemmon. Le film dépasse la démonstration partisane et s'interroge sur le rôle de la télévision de l'époque qui bascule dans le spectacle. Pour renforcer le côté documentaire, le réalisateur a écarté toute musique de son récit."

"Le syndrôme chinois" appartient à toute une tradition de films américains dénonciateurs et militants qui veulent provoquer une prise de conscience. Pouvoir des médias et honnêteté charismatique d'un personnage obstiné y forment un mélange au casting séduisant : Jack Lemmon, Jane Fonda et Michael Douglas."

« Wall Street »
En 1987, Wall Street marque l'acmé de sa carrière en l'associant à un personnage de "méchant".

Arte a diffusé « Wall Street » par Oliver Stone, puis à 22 h 55 « Il était une fois... « Wall Street », documentaire par Rémi Lainé. « La cruelle initiation d’un jeune trader par un flamboyant requin de la finance... À la veille du krach de 1987, Oliver Stone signe un film prophétique, avec un Michael Douglas époustouflant ». « Trente ans après sa sortie, Rémi Lainé décrypte le film « Wall Street » d’Oliver Stone, fresque visionnaire sur la spirale boursière et les traders d'une ère reaganienne qui fait écho à celle de Trump ».

« À Wall Street, en pleine euphorie boursière des années 1980, Bud Fox, un jeune et ambitieux courtier, parvient à approcher Gordon Gekko, un trader diabolique, qu’il vénère et qui l’initie bientôt à ses méthodes, entre adrénaline, spéculation carnassière et déluge de dollars. Grisé de flirter avec les sommets, Bud fournit à son mentor des informations sur la compagnie d’aviation où travaille son père, mécanicien et syndicaliste, avant de réaliser que son vautour de maître n’a cessé de le manipuler... »

« Salle des marchés en surchauffe, avalanche de chiffres clignotants, « golden boys » dopés – avec ou sans coke –, les yeux rivés sur les flux des écrans et une main fébrile sur le téléphone... Au travers de l’ascension et de la chute d’un apprenti trader, délit d’initié inclus, Oliver Stone met en scène la spirale infernale de la Bourse et ses vertiges comme une affolante et dévastatrice partie de poker menteur ». 

« Avec maestria, le scénariste de « Scarface » brosse le portrait au vitriol d’un raider sans foi ni loi, incarnation charismatique de la course au profit jusqu’à l’abstraction. Un Gatsby le maléfique (Michael Douglas, habité) qui martèle, trente ans avant l’ère Trump : « La cupidité, c’est bien ».

« Mais si le cinéaste entend dénoncer les dérives du capitalisme financier qui ronge l’Amérique reaganienne des années 1980, le public, lui, choisira Gordon Gekko comme le nouveau héros de l’époque, loin du monde industriel agonisant de l’ouvrier mécanicien à l’honnêteté chevillée au corps ».  Et de jeunes traders vont s'habiller comme lui : chemises rayées bleu et blanc...

« Que le film, prophétique, qui connaîtra une suite en 2010, soit sorti à la veille du « lundi noir » d’octobre 1987 à Wall Street n'a rien changé à l’affaire ».

Décryptage
« Dans les années 1980, Oliver Stone, ancien élève de Scorsese oscarisé pour « Platoon », entreprend, pour sa première collaboration avec les studios hollywoodiens, de mettre en scène l’effervescence de la Bourse américaine, dopée par la dérégulation reaganienne et l’ahurissante accélération des profits ». 

Une « fresque au cœur de la jungle de la haute finance qu’il documente avec son scénariste Stanley Weiser. Dans le film, Bud Fox, jeune courtier, tente de surfer sur la déferlante de dollars, dans l’ombre du trader Gordon Gekko, prédateur survolté, inspiré par les « golden boys », nouveaux maîtres du monde dont certains seront condamnés pour délits d’initiés ». Michael Douglas souligne combien le choix du nom patronymique Gekko, qui désigne un lézard, par Oliver Stone l'a aidé à concevoir le look de son personnage : cheveux lissés, gominés, plaqués en arrière par un gel.

« Au travers d’entretiens inédits avec les protagonistes – dont Oliver Stone et Michael Douglas –, le documentariste Rémi Lainé (« La rançon ») revisite l’histoire de ce film visionnaire sorti à la veille du krach d’octobre 1987 ». Un film nourri par les relations père/fils, à l'instar de celles entre Oliver Stone et son père qui travaillait à Wall Street.

Il « montre d’abord combien le cinéaste met au jour avec lucidité les mécanismes du capitalisme financier dont les années 1980 marquent l’avènement, avant les crises à répétition comme celle des subprimes ». L'enfer est pavé de bons sentiments. La crise des subprimes a été induite par la volonté de permettre aux plus faibles de devenir propriétaires de leur logement. Pour cela, la loi américaine a imposé aux organismes financiers d’accepter de prêter à des personnes aux revenus très modestes. Votée en 1977, sous la présidence du démocrate Jimmy Carter, le Community Reinvestment Act a été étendu en 1997 sous la présidence de Bill Clinton. Ces organismes peuvent demander et obtenir une garantie de leurs dépôts par l'État (Federal Deposit Insurance Corporation). Respectueux du droit, craignant des poursuites pour discriminations raciales, ces organismes ont alloué des prêts risqués. S’ils avaient été guidés par le bon sens, la prudence, il est vraisemblable qu'ils auraient refusé nombre de dossiers. Dans ce système, Fannie Mae et Freddie Mac, sociétés qui détenaient ou garantissaient une grande partie des prêts immobiliers, ont joué un rôle déterminant. La titrisation a affecté ces prêts...

Mais si « Wall Street » triomphe au box-office, il échoue dans sa critique radicale du système, hissant – ironie de l’histoire – le requin Gekko au rang d’icône de l’argent roi. Donald Trump reprendra d’ailleurs sa tirade culte « Greed is right » (« La cupidité, c’est bien »).  Une cupidité similaire à un "appétit insatiable pour l'argent". Olivier Stone incite Michael Douglas à renforcer la méchanceté, la colère de Gekko.

Le « documentaire, enfin, lève le voile sur la filiation qui infuse le film : l'hommage d'Oliver Stone à son père, courtier gentleman d’un âge révolu ; Michael Douglas, comparé défavorablement au grand Kirk sur le tournage pour stimuler sa rage de vaincre (laquelle lui vaudra un Oscar) ; ou le puissant duo père-fils formé par Martin et Charlie Sheen, respectivement mécanicien syndicaliste et apprenti trader à l’écran. Un éclairage passionnant ».

"Chute libre"
Arte diffusera le 13 novembre 2023 à 20 h 50 "Chute libre", film réalisé par Joel Schumacher.

"Débordé par une irrépressible frustration, un homme sème le chaos à Los Angeles... Réunissant Michael Douglas et Robert Duvall, Joel Schumacher orchestre un déluge de violence dans une Cité des anges rongée par l’injustice et la misère."

"Coincé dans un embouteillage monstre, un homme perd patience. Abandonnant son véhicule, il marche jusqu’à une supérette, en quête de monnaie pour appeler sa fille qui fête son anniversaire. Le propriétaire refusant de baisser le prix d’un soda pour l’arranger, l’inconnu sort de ses gonds, s’empare d’une batte de base-ball puis le roue de coups et ravage sa boutique."

"Alors qu’il reprend ses esprits au milieu d’un terrain vague, deux voyous surgissent et le menacent. Après les avoir rossés, il poursuit son chemin quand ces derniers le rattrapent en voiture, décidés à se venger. Profitant de l’accident dont ils sont victimes, il s’empare d’un de leurs sacs... enfermant un arsenal d’armes à feu. L’enchaînement de ces événements titille la curiosité de l’inspecteur Martin Pendergast, censé partir à la retraite à la fin de la journée – bien que ses collègues veuillent le dissuader de s’en préoccuper."

"Ingénieur de l’armement au chômage, divorcé et sous le coup d’une injonction d’éloignement déposée par son ex-femme, William Foster – alias D-Fens, comme l’indique la plaque d’immatriculation de sa voiture – est à cran. Déambulant dans les rues de Los Angeles livrée aux trafics et aux criminels et où errent des sans-abris, il laisse déborder une frustration trop longtemps contenue : "J’ai tout fait pourtant comme la société me le demandait", se défend-il, arme au poing."

"Mettant en parallèle le déchaînement explosif d’un déclassé à bout de nerfs (Michael Douglas) et l’insatisfaction professionnelle d’un flic en fin de course (Robert Duvall), Joel Schumacher orchestre un déluge de violence dans une Cité des anges rongée par l’injustice et la misère."

Compétition officielle, Cannes 1993 – Meilleur scénario, Prix Edgar-Allan-Poe 1994

"Wonder Boys" 
Arte diffusa le 12 avril 2021 "Wonder Boys", film anglo-germano-américain de Curtis Hanson (2000), au scénario signé par Steve Kloves d’après le roman éponyme de Michael Chabon, et interprété par Michael Douglas (Grady Tripp), Tobey Maguire (James Leer), Frances McDormand (Sara Gaskell), Robert Downey Jr. (Terry Grabtree), Katie Holmes (Hannah), Rip Torn ("Q"). 

"Un écrivain en panne, prof à la fac, prend sous son aile un étudiant prometteur… Curtis Hanson ("L.A. Confidential") signe une étonnante épopée mélancolique teintée d’humour, avec Michael Douglas, Tobey Maguire, Frances McDormand et Robert Downey Jr."

"Professeur de lettres à la faculté de Pittsburgh, Grady Tripp, la cinquantaine, a publié il y a sept ans un premier roman remarqué. Depuis, il peine à boucler le deuxième, malgré les pressions de Terry Grabtree, son éditeur. Alors que sa femme vient de le quitter, Tripp anime du mieux qu’il peut son atelier d’écriture, auquel participe James Leer, un brillant sujet peu apprécié des autres étudiants. Sara, la doyenne de l’université, dont il est l’amant, et son mari Walter, qui dirige son département, organisent une soirée chez eux pour le lancement de leur festival littéraire. Sur place, après avoir appris que Sara attendait un enfant de lui, Tripp entraîne le jeune James Leer dans la chambre du couple afin de lui montrer le gilet que portait Marilyn Monroe à son mariage. Mais quand le chien de la maison l’attrape au mollet, James panique et abat l’animal d’un coup de feu… "  

"Michael Douglas déambulant dans une informe robe de chambre rose, Tobey Maguire (pas encore Spider-Man) en mythomane inexpressif, Robert Downey Jr. (futur Iron Man) en éditeur gay décomplexé, Frances McDormand (inoubliable interprète de Fargo) dans le rôle d’une stoïque notable adultère... : adaptant un roman de Michael Chabon, Curtis Hanson (L.A. Confidential) aligne des incongruités que ne renieraient pas les frères Coen, du chien mort trimballé dans le coffre d’une voiture volée à l'étrange relique vestimentaire du mythe Marilyn." 

"Sur une bande originale aux titres mélancoliques, interprétés notamment par Leonard Cohen et Bob Dylan (dont la chanson originale "Things Have Changed" a reçu un Oscar), les déboires de l’écrivaillon en panne se muent en une réjouissante leçon de transmission."

Meilleure chanson originale (Bob Dylan), Oscars et Golden Globes 2001


Acteur engagé
En 2010, Wall Street: Money Never Sleeps (Wall Street 2) réalisé par Oliver Stone, avec Michael Douglas, Shia LaBeouf, Josh Brolin, Carey Mulligan, Frank Langella, Susan Sarandon et dans son dernier rôle avant son décès en 2014, Eli Wallach, ne rencontre pas le même succès.

Sur l'insistance de Michael Douglas, les producteurs recrutent Oliver Stone qui ne garde pas au montage la scène entre Gekko et Donald Trump, car le film était trop long. "I have been greedy for me. Now I want to be greedy for the US", a déclaré Donald Trump lors de sa campagne électorale.

"Ma vie avec Liberace"
En 2013, après sa victoire sur un cancer de la langue et avoir préservé son couple formé avec l'actrice Catherine Zeta-Jones, Michael Douglas est loué pour son interprétation de Liberace dans Behind the Candelabra (Ma vie avec Liberaceréalisé par Steven Soderbergh. Il y incarne un personnage nombriliste, égocentrique, à la voix nasillarde, n'hésitant pas à convaincre son jeune compagnon de subir une opération de chirurgie esthétique pour lui ressembler.

Le 17 août 2022 à 20 h 55, Arte diffusera Ma vie avec Liberacepar Steven Soderbergh avec Matt Damon, Michael Douglas, Dan Aykroyd. "La poignante romance entre le célébrissime pianiste Liberace et son jeune amant Scott Thorson... Derrière le kitschissime déferlement d’or, de plumes et de paillettes, Steven Soderbergh dépasse la caricature pour laisser affleurer l’émotion du mélo. Magistralement interprété par un Matt Damon épatant et un Michael Douglas à l’exubérance mâtinée de toxicité".

"Au cours de l’été 1977, Scott Thorson, un bellâtre dresseur d’animaux pour le cinéma, entame une liaison avec un jeune homme qui a ses entrées dans le monde du spectacle. Par son entremise, Scott fait la connaissance du pianiste Valentino Liberace, star kitsch et adulée de Las Vegas, à l’aube de la soixantaine".

"Celui-ci lui offre de devenir son homme à tout faire. Malgré leurs différences d'âge et de classe sociale, tous deux tombent amoureux. Ils s’engagent dans une relation clandestine et tempétueuse qui s’achèvera, cinq ans plus tard, sous le feu des projecteurs…"

"Recalé des salles obscures aux États-Unis, car jugé trop "gay", Ma vie avec Liberace a pris une éclatante revanche en collectionnant les récompenses et en s’invitant en compétition officielle sur la Croisette". 

"Derrière le kitschissime et baroque déferlement d’or, de plumes et de paillettes, Steven Soderbergh dépasse subtilement l’humour de la caricature pour laisser affleurer l’émotion du mélo". 

"Magistralement interprété par un Matt Damon épatant en éphèbe vulnérable et toxico, et un Michael Douglas à l’exubérance mâtinée de toxicité, ce face-à-face entre la vedette vieillissante et le jeune premier revêt, finalement, un caractère tragique, sur fond d’identité refoulée (Liberace s’obstinant, avec l’aide de son manager, à se faire passer pour hétéro), de peur du temps qui passe et de solitude masquée".

Meilleurs fiction et acteur (Michael Douglas), Golden Globes 2014 – Onze Emmy Awards en 2013, dont ceux de meilleurs réalisateur, acteur et fiction.

Arte diffuse aussi Trois bonnes raisons de voir "Ma vie avec Liberace". "Le film évoque la vie de Liberace, pianiste de music-hall virtuose et bling-bling à travers le prisme de sa longue relation avec Scott Thorson à la fin de sa vie. Le cinéma de Soderbergh est marqué par la confrontation de contraires. Ainsi Michael Douglas et Matt Damon, deux figures incontestables de l’hétérosexualité hollywoodienne, illustrent la culture queer la plus radicale".


Arte diffusa le 17 août 2022 à 22 h 50 "Liberace - Le roi flamboyant" (Look Me Over: Liberace), documentaire allemand de Jeremy JP Fekete (2021). 

"Sous une pluie de strass, la biographie tragique et romanesque du plus bling-bling des pianistes, dont le sens de la démesure a marqué le divertissement à l’américaine," l'entertainment.

"Quel meilleur écrin pour lui que la rutilante Vegas ? Issu d’une famille pauvre, Wladziu Valentino Liberace, vite réduit par la moulinette du showbiz à son seul nom de famille, affectionnait la scène du Hilton, assez vaste pour y accueillir les Rolls-Royce qui le menaient directement face au public. En manteau de zibeline à traîne, Liberace décochait une ou deux blagues devant un parterre conquis, faisait admirer ses bijoux avec une joie enfantine, puis se mettait au piano. Le répertoire – Chopin, Gershwin, du boogie… – ne variait guère. Mais les œuvres étaient impeccablement exécutées par le pianiste, prodigue en effets de manche, mais d’une spectaculaire virtuosité."

"Redoutant d’être mis au ban de l’Amérique puritaine, ce fervent catholique niera toute sa vie son homosexualité, puis le sida qui l’emportera. S’il n’intervient pas dans le film, Scott Thorson, joué par Matt Damon dans Ma vie avec Liberace, le film de Soderbergh inspiré de sa vie, le hante. Amant à la fois adulé et maltraité – le pianiste le voulait à son image et l’incita à recourir à la chirurgie esthétique –, il finira par plaquer Liberace et lui réclamer une pension". 

"Moquée pour ses numéros musicaux noyés sous une avalanche de paillettes, la star demeure une légende de l’entertainment, dont elle a révolutionné les codes par ses extravagances. Flânant dans ses diverses propriétés, ce documentaire fait défiler ses ex-amants, protégés, exégètes, collaborateurs et imitateurs, qui dressent, avec ironie et tendresse, le portrait de ce roi du kitsch, décédé en 1987."

Sionisme
En 2014, le couple Douglas a célébré en Israël la bar mitzva de son fils Dylan.

En 2015, à Jérusalem (Israël), Michael Douglas a reçu le Genesis Prize, ou "Prix Nobel juif", en présence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du président de la Genesis Prize Fondation Stan Polovets, du président de l'Agence juive Natan Sharansky et de celui de la Knesset Yuli Edelstein. Il donne le montant du prix, soit un million de dollars, à des associations juives œuvrant pour la diversité du judaïsme.

Le 14 mars 2015, Michael Douglas relate dans une tribune publiée par The Los Angeles Times l'agression antisémite verbale dont a été victime dans la piscine d'un palace son fils adolescent âgé de 14 ans, et celle qu'il a subie alors qu'il était lycéen : « Un ami a vu un juif passer et, sans aucune provocation, m'a confié : "Michael, tous les juifs sont des arnaqueurs" (...). Avec mes quelques connaissances sur ce qu'est d'être un juif, je me suis retrouvé à défendre passionnément le peuple juif ».

En 2016, l'Agence juive annonçait que Michael Douglas allait défendre l'Etat d'Israël dans trois campus universitaires américains.

En décembre 2016, la famille Douglas a fêté l'anniversaire des cent ans du comédien et producteur Kirk Douglas.

Et ce, en présence de nombreuses personnalités qui ont rendu hommage à ce comédien et producteur américain dynamique, juif et sioniste : George Schlatter et son épouse Jolene, Neile McQueen Toffel, le producteur David Permut, l'écrivain David Bender, le réalisateur Jeff Kanew, qui a réalisé un film réunissant Kirk Douglas et son ami Burt Lancaster, le réalisateur Steven Spielberg et son cardiologue Dr. P.K. Shah venu avec une bouteille de vodka.

Allégations niées
Le 9 janvier 2018, Michael Douglas a nié les accusations selon lesquelles il se serait masturbé devant une "romancière féministe, au fort sens de l'humour", qu'il avait employée, aurait employé un "langage coloré", mais pas à son égard, lors d'entretiens téléphoniques personnels avec des amis, et qu'il aurait agi pour lui interdire de retrouver du travail dans l'industrie du show business, il y a de cela 32 ans.

Avant que la rumeur - les allégations sont prescrites - ne soit publiée par Variety ou The Hollywood Reporter, il a accordé une interview à Deadline Hollywood dans laquelle il a présenté des excuses pour son langage dans son bureau si ses mots, non dirigés vers elle, "l'ont offensée". Cette "dame sophistiquée était chargée du développement de ma société, et celle-ci n'a pas très bien marché durant son passage. Si on me demande mon avis sur elle, je le dirai honnêtement, mais je ne l'ai jamais blackboulée".

Il a souligné avoir "toujours soutenu les femmes" traitées en "égales et en pairs" et #metoo". Cette affaire peut faire reculer ce mouvement". "Blessé, bouleversé", Michael Douglas a insisté sur le soutien de sa femme et de ses enfants.


France, 2022, 53 min
Coproduction : ARTE France, Folamour
Sur Arte le 13 novembre 2023 à 22 h 40, 14 novembre 2023 à 15 h 05, 26 novembre 2023 à 20 h 05
Disponible du 06/11/2023 au 12/12/2023
Visuels :
Michael Douglas et Kirk Douglas
© Collection Michael Douglas

Michael Douglas
© Folamour Productions

"Le syndrome chinois" par James Bridges
Etats-Unis, 1979
Image : James Crabe
Montage : David Rawlins
Production : Columbia Pictures, IPC Films
Producteur : Michael Douglas
Scénario : T.S. Cook, Mike Gray, James Bridges
Avec Jane Fonda, Michael Douglas, Jack Lemmon, Scott Brady, James Hampton, Peter Donat
Sur Arte  les 29 octobre 2018 à 20 h 55 et 2 novembre 2018 à 13 h 35

Visuels :
© 1979 Columbia Pictures Ind.

« Wall Street » par Oliver Stone
Twentieth Century Fox Film Corporation, 1987, 119 min
Image : Robert Richardson
Montage : Claire Simpson
Musique : Stewart Copeland
Producteur/-trice : Edward R. Pressman
Réalisation : Oliver Stone
Scénario : Stanley Weiser, Oliver Stone
Avec Michael Douglas, Charlie Sheen, Daryl Hannah, Martin Sheen, Hal Holbrook, Sean Young, Tamara Tunie
Sur Arte le 5 novembre 2017 à 20 h 55
Visuels :
Charlie Sheen et Daryl Hannah
Martin Sheen (à gauche) et Charlie Sheen (à droite)
Michael Douglas (à gauche) et Charlie Sheen (à droite)
Charlie Sheen
Michael Douglas
© 1987 Twentieth Century Fox Film Corporation/All rights reserved

« Il était une fois... « Wall Street », documentaire par Rémi Lainé
2017, 54 min
Sur Arte le 5 novembre 2017 à 22 h 55
Visuels :
Oliver Stone et Michael Douglas sur le plateau du tournage de WallStreet. Les deux hommes ont failli aller à la rupture, avant de finir par s’entendre sur la manière d’incarner Gordon Gekko.
Charlie Sheen, Michael Douglas et Oliver Stone au printemps 1987 dans les rues de New York lors du tournage du film Wall Street.
Oliver Stone en 1987 sur le plateau du film Wall Street tourné en grande partie sur les lieux-même de la bourse de New York.
Oliver Stone et l’équipe du tournage de « Il était une fois Wall Street».
Gordon Gekko, héros maléfique du film d’Oliver Stone incarné par Michael Douglas, couronné de l’Oscar du meilleur acteur est devenue une icône de la finance décomplexée.
Oliver Stone (à gauche) en 1987 sur le plateau du film Wall Streettourné en grande partie sur les lieux-même de la bourse de New York.
Gordon Gekko, héros maléfique du film d’Oliver Stone incarné par Michael Douglas, couronné de l’Oscar du meilleur acteur est devenue une icône de la finance décomplexée.
© Folamour Productions

Oliver Stone et l’équipe du tournage de « Il était une fois Wall Street»
© Olivier Raffet


"Chute libre" de Joel Schumacher
Etats-Unis, 1992, 1 h 48
Production : Warner Bros., Le Studio Canal+, New Regency Productions, Alcor Films
Producteurs : Arnold Kopelson, Herschel Weingrod, Timothy Harris
Scénario : Ebbe Roe Smith
Image : Andrzej Bartkowiak
Montage : Paul Hirsch
Musique : James Newton Howard
Avec Michael Douglas (D-Fens), Robert Duvall (Prendergast), Barbara Hershey (Beth), Tuesday Weld (Mme Prendergast), Rachel Ticotin (Sandra)
Sur Arte les 13 novembre 2023 à 20 h 50, 17 novembre 2023 à 1 h 20
Visuels 
Michael Douglas (D-Fens), " Chute libre" de Joel Schumacher
Michael Douglas (D-Fens) et Robert Duvall (Prendergast), " Chute libre" de Joel Schumacher
Michael Douglas (D-Fens) et Barbara Hershey (Beth), " Chute libre" de Joel Schumacher
© Warner Bros. Discovery, Inc

"Wonder Boys" de Curtis Hanson
Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, 2000
Auteur : Michael Chabon
Scénario :Steve Kloves
Production : BBC, H2L Media Group, MFF Feature Film, Marubeni, Mutual Film Company, Paramount Pictures, Scott Rudin Productions, TMG, Toho-Towa
Producteurs : Curtis Hanson, Scott Rudin
Image : Dante Spinotti
Montage : Dede Allen
Musique : Christopher Young
Avec Michael Douglas (Grady Tripp), Tobey Maguire (James Leer), Frances McDormand (Sara Gaskell), Robert Downey Jr. (Terry Grabtree), Katie Holmes (Hannah Green), Rip Torn (Quentin "Q" Morewood), Richard Thomas (Walter Gaskell), Richard Knox (Vernon Hardapple), Elisabeth Granli (Emily)
Sur Arte les 12 avril 2021 à 20 h 55, 16 avril 2021 à 13 h 30,  29 avril 2021 à 13 h 35
Disponible du 12/04/2021 au 18/04/2021
Visuels : © Paramount Pictures Corporation

Ma vie avec Liberace, par Steven Soderbergh
Etats-Unis, 2013
Auteurs : Scott Thorson, Alex Thorleifson
Image : Peter Andrews
Montage : Mary Ann Bernard
Musique : Marvin Hamlisch
Production : HBO Films, Jerry Weintraub Production
Producteurs : Susan Ekins, Gregory Jacobs, Michael Polaire
Scénario : Richard LaGravenese
Acteurs : Matt Damon, Michael Douglas, Dan Aykroyd, Scott Bakula, Rob Lowe, Debbie Reynolds, Eric Zuckerman, Pat Asanti
Sur Arte les 10 janvier 2018 à 20 h 55, 
17 août 2022 à 20 h 55
Sur arte.tv du 17/08/2022 au 23/08/2022
Visuels :
Le réalisateur Steven Soderbergh
Michael Douglas et Matt Damon
Dan Aykroyd et Michael Douglas
Michael Douglas
Affiche du film
© HBO

Trois bonnes raisons de voir "Ma vie avec Liberace"
France, 2017, 2 min

"Liberace - Le roi flamboyant" de Jeremy JP Fekete
Allemagne, 2021, 1 h 29
Production : Kinescope Film, Radio Bremen, en association avec ARTE
Sur Arte le 17 août 2022 à 22 h 50
Sur arte.tv du 17/08/2022 au 14/11/2022
Visuels : © Kinescope Film

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 5 novembre 2017, puis les 10 janvier et 30 octobre 2018, 13 avril 2021, 15 août 2022.

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