mercredi 27 août 2025

« Palestine Islands » de Nour Ben Salem et Julien Menanteau

Arte rediffuse sur son site Internet « Palestine Islands », court-métrage franco-jordanien partial de Nour Ben Salem et Julien Menanteau. « Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, l’intrépide Maha, 12 ans, est résolue à réaliser l’ultime rêve de son grand-père : à 80 ans, ce vieil homme fragile voudrait retourner à Jaffa, sa ville natale, et, malgré sa cécité, "revoir la mer"... Emmenée par une jeune comédienne à l’énergie rageuse, une fable poignante sur le déplacement des Palestiniens. ». Un projet cinématographique soutenu par le Consulat de France à Jérusalem (Israël).

Les chrétiens en "Palestine"
The UNRWA Commissioner-General Karen Abu Zayd’s biased discourse
« Gaza, la vie » par Garry Keane 
« Palestine Islands » de Nour Ben Salem

"Après des études de cinéma à l’Université de Montréal et un Master scénario et réalisation à la Sorbonne, Julien Menanteau réalise en 2016 son premier court métrage de fiction, Rikishi. Lauréat de la bourse d’écriture Beaumarchais 
SACD« Rikishi » reçoit le Prix qualité du CNC. En 2018, il réalise Samaritain, un documentaire de création tourné pendant deux ans en Palestine. Diffusé sur France Télévisions, le film remporte une étoile de la SCAM. En 2019, Julien Menanteau intègre l’Atelier Scénario de la Fémis. Lauréat de l’aide au parcours d’auteur du CNC en 2022, réalisateur du court métrage La Part du Lion (2022). Cette même année, il a réalisé "Tailler la route", film produit par Drôle de Trame et France 3, avec le soutien de la région Grand Est, Fonds Images de la diversité du CNC. En outre, il a bénéficié du soutien de l’Institut Français de Naplouse.

Quant à 
Nour Ben-Salem"après un master de cinéma à la Sorbonne et un cursus série TV à la Fémis, elle travaille comme scénariste pour la télévision et le cinéma."

"Elle a co-écrit le long-métrage « Fragile » réalisé par Emma Benestan, (2021) et a participé à l’écriture de la série « Le Monde de Demain » pour Arte/Netflix. Elle co-écrit une série pour OCS, « CasaGirls », et développe une série originale pour Amazon". 

Nour Ben-Salem et Julien Menanteau ont co-écrit « Palestine Islands », un court-métrage pour Arte, Prix du jury Unifrance 2024, puis Lads, premier long métrage de Julien Menanteau. Celui-ci a confié : "Je viens d’un milieu de cavaliers, mes parents se sont rencontrés dans ce monde-là, le meilleur ami de mon père avait une écurie de trotteurs en Normandie... Le libéralisme à outrance de ce milieu hippique est aussi lié aux grandes écuries de courses qui constituent un monde très particulier et un peu anachronique. Les écuries, les hippodromes, les casaques en soie, tout cela remonte au XIXème siècle. C’est un univers confit dans le formol, en perte de vitesse, et qui tend à être racheté par des fonds d’investissements américains, saoudiens, qataris, comme on le voit dans le film. Le monde des courses, c’est une grande bourgeoisie décatie qui n’a plus les moyens d’entretenir les bijoux de famille."

Un "roadmovie"
Sur Arte, "
Court-circuit" est "le magazine du court métrage. Fictions récentes, films d’animation du monde entier, œuvres à la frontière de l’expérimental... Défricheur de talents et de tendances, Court-circuit explore le cinéma court, tous les samedis autour de minuit." Dans ce cadre, Arte a interviewé Nour Ben Salem et Julien Menanteau, "réalisateur/trice de "Palestine Islands". "Après avoir réalisé le documentaire « Samaritain », à Naplouse, le réalisateur Julien Menanteau a pu tourner d'autres projets dans les environs, dont "Palestine Islands", coréalisé avec la scénariste Nour Ben Salem."

« Comment se projeter dans l’avenir quand l’horizon se heurte aux limites d’un camp de réfugiés ? Dans quelle mesure la fiction peut-elle combler les béances de la réalité ? » Pourquoi l'argent public, notamment Arte France, a-t-il financé ce film arabophone sans lien avec son histoire ou ses préoccupation ? Et ce, alors qu'Arte France a refusé de coproduire et de diffuser les documentaires de Pierre Rehov sur la propagande palestinienne et les chrétiens persécutés au Proche-Orient, ou ceux sur l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 : 
« 7 octobre 2023, un crime sans nom » de José Ainouz et « Pogrom(s) » de Pierre Rehov.

"
Maha, douze ans, fait partie de la dernière génération de réfugiés palestiniens du camp de Balata. Suite au malaise de son grand-père aveugle, elle imagine un projet fou : lui faire croire que le mur de séparation est tombé et qu’un retour sur sa terre natale est possible. En compagnie d’autres amis du camp, la jeune fille lui prépare un drôle de voyage." Réfugiés de père en fille !? Le privilège onusien exceptionnel, unique au monde, accordé aux "Palestiniens". Ce "mur de séparation" est la clôture de sécurité, une barrière anti-terroriste édifiée après le déclenchement de l'Intifada II par Yasser Arafat.

L'action du film se déroule dans le camp de Balata, près de Naplouse (She'hem). Le film a été tourné en Jordanie. Pourquoi n'a-t-il pas a été tourné dans les territoires administrés par l'Autorité palestinienne (AP) ? Un "camp" géré par l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). Un "camp" sans tente, et avec des immeubles.

Wikipedia illustre son article sur ce camp notamment par une "photographie d'affiches de martyrs sur un mur d'immeuble de Balala en 2015". Sur ces affiches : des photos de terroristes armés, sur fond de mosquée al-Aqsa ou de carte de la "Palestine" englobant l'Etat d'Israël. 

Le "dossier artistique" de demande d'aide financière du Centre national du Cinéma (CNC) présenté par le producteur Topshot Films du court métrage Palestine Islands montre lui-aussi des murs d'immeubles avec des photos de shahids, et indique que la famille de l'héroïne regarde à la télévision des images "de check-point" et de prisonniers politiques". En voix off, le journaliste dit : "Le Checkpoint de Qalandiya a été le théâtre aujourd'hui de plusieurs émeutes. Un embouteillage de plus d'un kilomètre s'est formé devant le mur de séparation, ralentissant le passage vers Jérusalem... ". Ce dossier mentionne des scènes dans une école où est scolarisée Maha en occultant l'enseignement de l'a haine qui y est dispensé notamment par l'UNRWA : "
La cour de l'école est pleine à craquer. Sur le sol, les initiales "U" et "N" pour Nations Unies, sont peintes en lettre capitale afin d'éviter les bombardements." 

« Inventer l’espoir, c’est l’enjeu de cette fable qui bouillonne de vie dans le sillage de sa jeune héroïne, incarnée avec une rageuse énergie par la comédienne Sama Idreesi. » 

« En quelques plans, ce court métrage donne à voir sans pathos le quotidien des Palestiniens déplacés et relégués à la marge, comme dans la séquence d’ouverture où, dans une casse de voitures poussiéreuse devenue terrain de jeux, des garçons dansent en rond la traditionnelle dabkeh, sous le regard moqueur des filles. » 

Tous les clichés sont réunis : le keffieh, le misérabilisme du camp, un rôle-clé accordé à l'adolescente effrontée au comportement similaire à celui d'une ado occidentale pour faciliter l'identification du spectateur occidental, la "Nakba", le drapeau palestinien agité par des enfants "palestiniens", le jeune lanceur de caillou via son lance-pierres visant un drone israélien... Exeunt la persécution des homosexuels et des chrétiens, les "crimes d'honneur", les fillettes portant le voile islamique, l'exécution des opposants ou qualifiés comme tels, la corruption des dirigeants "palestiniens", le djihad contre Israël... 

On perçoit cependant une autre réalité "palestinienne" : des magasins offrant des vêtements attrayants et bien achalandés. Et des cartes de la "Palestine" colorées en 1967 et en 2005.

"Maté" par Maha, un danseur prénommé Darwish tient un faux fusil d'une main et un drapeau palestinien de l'autre. Le danse dabkeh est commune à plusieurs pays du Proche-Orient et du Moyen-Orient - Libye, Syrie, Jordanie, Irak, Yémen, Turquie) et du Caucase (Arménie) ainsi que par des peuples, par exemple les Kurdes. Cependant, lors de la dix-huitième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Cresta Mowana Resort à Kasane, République du Botswana (Afrique) du 5 au 8 décembre 2023, l« dabkeh, danse traditionnelle en Palestine » a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Une énième appropriation culturelle pour crédibiliser le "peuple palestinien".

« Oscillant entre pulsations de la jeunesse et mélancolie du grand âge, un poignant manifeste sur l’exil forcé. » Non, cet exil a été généralement volontaire : les Arabes de la Palestine mandataire ont obéi aux directives de leurs dirigeants les incitant à quitter leur domicile où ils devaient revenir après le djihad de 1948 en s'appropriant les biens des juifs de la Palestine mandataire, ont fui par crainte des Israéliens décrits par la propagande Arabe comme des monstres (faux "massacre de Deir Yassin")....

Par contre, près d'un million de juifs ont été contraints de quitter le monde Arabe, la Turquie, l'Iran, la vieille ville de Jérusalem, la Judée, la Samarie, le Golan essentiellement des années 1940 aux années 1970. Un fait historique sur lequel Arte n'a coproduit aucun film.

Selon les calculs de l'historien Efraim Karsh, lors de la guerre d’Indépendance de l’Etat d’Israël, 583 000-609 000 Arabes palestiniens ont fui leurs foyersgénéralement de plein gré et en raison des actions menées par les dirigeants arabes, donc des exilés pour la plupart volontaires. (How Many Palestinian Arab Refugees Were There?, Israel Affairs, Avril 2011). En 2016, le journaliste Richard Mather a listé les statistiques fournies par des sources officielles - palestiniennes, onusiennes, etc. -, et a évalué le nombre d'Arabes ayant fui à environ 270 000. (Palestinian refugees from1948 may have numbered less than 300,000, 13 janvier 2016).

Présenté dans 106 festivals dans le monde, Palestine Islands a été primé dans 29 festivals. Prix HP Traverser les frontières, Festival de Palm Springs 2024 – Prix du public, Festival de Calgary 2024.

Depuis 2004, durant  5 jours en décembre à Évreux, le Festival International du Film d’Éducation (FIFE), organisé par les CEMEA (Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active),  propose un large choix de film, courts, moyens, longs métrage, fictions, animations, documentaires". Le 9 décembre 2024, il a posté sur Facebook ses explications sur son palmarès :
"Le FIFE a l'honneur de vous présenter le palmarès de sa 20e édition !
Prix du Jury Longs métrages Fiction : Bird d'Andrea Arnold
Prix du Jury Longs métrages Documentaires : Grand Me d'Atiye Zare Arandi
Prix du Jury Courts et Moyens métrages : Palestine Islands de Nour Ben Salem et Julien Menanteau
"Nous avons d’abord pensé à Good Bye, Lenin !, nous avons pensé au peuple palestinien et nous avons découvert une œuvre de cinéma. Le jury Courts et Moyens métrages a souhaité récompenser ce film qui utilise la comédie pour raconter avec légèreté le quotidien d’un territoire et d’un peuple victime de ségrégation et de violence. Au départ, cela pourrait ressembler à une boutade quand on découvre Maha, une fille palestinienne de 12 ans, qui fait croire à son grand père, aveugle, que le mur de séparation est tombé, et qu'ils peuvent désormais se rendre à Jaffa. Puis, la boutade devient le projet collectif de Maha et ses amis, un projet follement humaniste. C'est un film qui se place du côté de l’espoir, celui d'un peuple qui tente de retrouver sa pleine liberté ; et enfin de l’amour d'une petite fille pour son grand-père. Une histoire racontée et filmée à hauteur d’enfant de manière intime, tendre et authentique. En ce moment d'une gravité historique pour le peuple palestinien, le jury a voulu célébrer le ton et le geste du film Palestine Islands de Nour Ben Salem et Julien Menanteau..."
Ce film fournit un narratif diffamant Israël, tablant sur le registre de l'émotionnel pour apitoyer les spectateurs. Il nourrit un imaginaire occidental avec des poncifs simplistes erronés, mais efficaces : un "peuple victime" et un "méchant Israël", une adolescente délurée cheffe d'une bande de copines. Il convient de souligner le Prix attribué par des collégiens et lycéens : Prix Jeune Lycée et Prix Jeune Collège | La Balade des courts, Prix Collège | Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin et Prix « Collège au cinéma 4e & 3e » & Prix du public UrbaCiné | Festival Travelling. Le public scolaire est décérébré par l'Education nationale.

En outre, "comme chaque année le festival édite un DVD, avec accès aux droits pour les structures collectives (Voir le catalogue des DVD du festival) pour les films primés du festival. Il s’agit des films Palestine Islands, Un trou dans la poitrine et Berthe is dead, it’s OK. Celui-ci est accompagné d’un dossier pédagogique
Ce dossier comprend plusieurs parties :
Le film, sa présentation
Le film, regards et analyse
Ouverture vers des sujets de société ou citoyens
Pour aller plus loin
Le spectateur et le cinéma. A propos de cinéma. Quelques notions fondamentales sur l’image cinématographique"
 
Cette brochure véhicule le narratif arabe anti-israélien : elle allègue que c'est la création d'Israël en1948 qui cause la guerre, alors que le jeune Etat Juif renaissant a été alors attaqué par des armées et milices Arabes. Rien sur le refus des Arabes du plan de partage onusien de la Palestine mandataire. Ce fascicule renvoie vers les ressources de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)  et du Monde diplomatique : 
"Après la seconde guerre mondiale, alors que l’opinion occidentale découvre l’horreur des camps et le génocide, les bouleversements des rapports de force internationaux aboutissent au partage de la Palestine. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit un État juif sur 56 % de la terre de Palestine et un État arabe sur les 44 % restants. Le 14 mai 1948, jour de la « déclaration d’indépendance » d’Israël, les forces juives ont déjà expulsé près de quatre cent mille Palestiniens du territoire prévu pour l’État juif et occupent la majorité de ses villes arabes. Quelque 415 villages palestiniens seront détruits ou deviendront des villages israéliens. Pour les Palestiniens, c’est la Nakba, la « catastrophe ».
Bref, l'Etat d'Israël est lié à la Shoah, sans aucune évocation du lien entre le peuple Juif et son berceau historique. Et c'est Israël qui est présenté comme belliqueux et déclencheur de la guerre en 1948 !? 
La moitié d'une page de ce livret est consacrée à "Comprendre l’apartheid israélien (cf. rapport d’Amnesty International)"

L'Agence du court métrage (ACM) a aussi élaboré une fiche film rédigée par Margot Grenier et sur laquelle figurent le logo du CNC : "une offre de l'ACM avec le soutien du CNC Diffusion culturelle : Appel à projets pour les 15-25 ans". Extrait : "Le titre fait référence à une blague de réfugiés, qui comparent la Palestine à un archipel d’îles entourées de colonies israéliennes... Ceint par un haut mur, le camp est filmé comme une prison à ciel ouvert, dont l’architecture anarchique bouche la vision du ciel. Le cadre serré sur les personnages témoigne de leur sentiment d’enfermement, accrédité par la présence hostile d’un drone de surveillance". 


« En 2018, nous avons animé un atelier cinéma à destination des enfants du camp de Balata et réalisé avec eux le clip de musique After days. Durant ce tournage, les enfants nous ont raconté des histoires saisissantes. C’est comme ça qu’est née l’idée de Palestine Islands. Nous avons décidé de coécrire un film qui intègre pleinement la parole de ces enfants oubliés. Ici, tout le monde a perdu un proche. Qu’il s’agisse d’un fils, d’un frère ou d’un cousin, aucune famille n’est épargnée. Depuis la première intifada, Balata est l’un des épicentres de la révolte palestinienne. Les conditions de vie y sont très dures. Chaque rue, chaque visage, raconte la violence du déplacement, de l’occupation, de la résistance. Un climat de tension auquel chacun s’est habitué. 
Le décalage entre le drame contenu dans les histoires que les enfants nous ont racontées et leur manière de le faire nous a frappés. D’une certaine façon, les enfants de Balata ont conscience que leur situation a quelque chose d’ubuesque. Depuis le dernier plan d’annexion, la blague à la mode consiste à dire que la Palestine est devenu un chapelet d’iles entouré de colonies. Certains parlent même de "Palestine Islands" et se comparent aux îles Féroé ! Cette capacité à manier l’humour dans un contexte d’occupation est impressionnante. Dans le fond, jamais nous ne nous serions permis d’écrire une comédie si les enfants du camp de Balata ne nous y avaient pas poussés. Ce scénario, nous l’avons élaboré ensemble. En voulant exaucer le voeu de son grand-père, Maha invente un stratagème tragico-comique qui la dépasse. Une sorte de monde idéal. Une utopie. 
La réalité des camps de réfugiés est complexe. Pour un inconnu, il est presque impossible d’y travailler. Après plusieurs semaines passées à Balata, nous avons tissé de vrais liens d’amitié. Au contact des enfants, de leurs familles et des techniciens palestiniens que nous avons rencontrés sur place, notre désir de film s’est affiné. Aujourd’hui, nous avons la conviction que Palestine Islands sera accueilli favorablement par les habitants du camp et nous avons d’ores et déjà repéré de nombreux décors sur place. Travailler avec des personnes réelles apportera au film une crédibilité essentielle. Le casting est là. Maha, Israa, Jamila et Darwish joueront leur propre rôle. Tourner avec eux et dans des endroits qu’ils fréquentent au quotidien est le seul moyen de retranscrire fidèlement cette histoire à l’écran. 
En ce qui concerne les rôles d’adultes, nous comptons organiser un casting sur place tout en envisageant la possibilité de faire appel à des acteurs ou actrices professionnels. Nous pensons notamment à Tarik Copty pour le rôle de Younès, qu’on a pu voir dans La fiancée syrienne ou Mon fils. Le casting sera donc hybride et coïncidera avec notre projet de mise en scène, à mi-chemin entre souci du réel et désir de fiction. 
Palestine Islands est une comédie sociale. En voulant exaucer le rêve de son grand-père, Maha transgresse l’interdit. Prétendre que le mur est tombé, c’est toucher au mythe du grand retour, pierre angulaire de la cohésion du peuple palestinien. Nous voulons que l’évolution de la mise en scène rende palpable l’infiltration de l’imaginaire dans le réel. En privilégiant dans un premier temps des plans serrés tournés à l’épaule, le film nous montrera Maha dans des cadrages de plus en plus larges et stylisés. Cet éclatement du cadre est à mettre en relation avec son désir intense d’extraire son grand-père du camp pour lui offrir un dernier voyage, sur les terres de son enfance. Si Balata est une prison à ciel ouvert, la scène de baignade finale raconte une forme de libération. Dans l’eau salée, les enfants flottent et se laissent aller. Face à la mer morte, Younès lui, n’est pas dupe. Même s’il ne la voit pas, il sait que devant lui, ce n’est pas la Méditerranée. Mais à quoi bon le dire à Maha ? Après tout, les enfants aussi ont le droit de rêver. 
Ce projet a reçu le soutien du Consulat de France à Jérusalem. Ce dernier est important à plus d’un titre. Bien que Naplouse se situe en zone A sous autorité palestinienne, il faut passer par Israël pour y accéder. Lorsqu’on réalise un film en Cisjordanie, il n’est pas rare d’être interrogé et fouillé à l’aéroport ou lors des différents checkpoints. Ici tout est politique. 
Ce partenariat permettra au film de montrer patte blanche. Le tournage sera également l’occasion d’animer des actions culturelles autour de la réalisation. Le centre culturel Jaffa situé au milieu du camp de Balata désire créer un pôle de formation audiovisuel. Le tournage de Palestine Islands sera l’occasion pour ses futurs étudiants en cinéma d’acquérir une première expérience de tournage. » 


« Printemps 1948. La guerre israélo-arabe fait rage. Sous la pression des combats, plus de 400 villages palestiniens sont abandonnés, évacués ou détruits. 800 000 Arabes fuient leurs maisons. La plupart ne reviendront jamais chez eux et se verront refuser le droit au retour. C’est la Nakba, "La catastrophe" en arabe. 
Expulsés de chez eux, ces hommes et ces femmes trouvent refuge dans des camps de fortune en Cisjordanie, à Gaza ou dans les pays frontaliers tels le Liban ou la Jordanie. Pendant des années, ils vivent sous des tentes, sans eau ni électricité. La guerre définitivement perdue, cet exil que beaucoup croyaient provisoire s’éternise. Au fil des décennies, les toiles deviennent des cabanes puis des maisons en pierre. 
Situé à l’entrée de Naplouse, le camp de réfugiés de Balata est le plus peuplé de Cisjordanie. Il s'étend sur une surface de 2.5 kilomètres carrés et abrite 28 000 exilés, pour la plupart originaires de la région de Jaffa, près de Tel-Aviv. La densité de population y est l’une des plus élevées au monde. Les conditions de vie sont difficiles. Ici, les voitures ne passent pas. Les rues sont escarpées et les ruelles intimidantes. Les murs racontent la culture du martyr. Même le soleil a du mal à percer. C’est une prison à ciel ouvert. En langue arabe, le mot "Balata" signifie "pierre". 
Malgré l’aide des Nations-Unies qui fournit les services de santé et d’éducation, les conditions de vie dans le camp demeurent très dures. Entouré de Checkpoints et de colonies israéliennes, Balata regroupe plusieurs générations de laissées pour compte. Aujourd’hui encore, les jeunes qui y vivent continuent de se présenter comme des Palestiniens de Jaffa, une ville qu’ils ne verront sans doute jamais. Dans le fond, personne ne se sent chez lui ici. Et la Nakba est un traumatisme qui se transmet de génération en génération. »


Prix du jury | Paris Courts Devant
Prix du public | Festival Faites des Courts
Prix spécial du jury, Prix RTBF et Prix Grand Action | Prix UniFrance du court-métrage
Prix Jeunesse #Cine & Mention spéciale du jury | FIFOG
Bridging the Borders Award | Palm Springs International ShortFest
Grand Prix | Festival Nuits MED
Meilleur scénario | Au long court
Meilleur film | Epris de courts
Prix de la meilleure fiction | Festival International du Film de Vébron
Award in Live Action Short Film | Festival Internacional de Cine para Niños
Fredik Olsson Audience Award for the Resistance Program | Gåsebäck Film Festival
Prix jeune public - Passages | Silhouette
Youth Jury Prize | Orvieto Cinema Fest
Meilleur scénario & Meilleure actrice (Sama Idreesi) | Sapporo Short Fest
Prix du public | Calgary International Film Festival
Meilleur film | Baku Film Festival
Meilleur court métrage | Road Movie Festival
Meilleur court métrage de fiction | Bahrain Film Festival
Prix du jury détenus | Festival des cinémas d’Afrique d’Apt
Prix Jeune Lycée et Prix Jeune Collège | La Balade des courts
Meilleur court métrage de fiction | Olympia Film Festival
Meilleur court métrage | Beijing International Short Film Festival
Prix Collège | Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin
Prix « Collège au cinéma 4e & 3e » & Prix du public UrbaCiné | Festival Travelling
Mention Spéciale | Dublin International Film Festival
Prix du public | Festival Jeunes Bobines
World Fiction Award | Corti da Sogni 
Best Film Award & Audience Award | Positively Different Short Film Festival
Plume du public et Mention spéciale d'interprétation pour Sama Idreesi | Cinéma en liberté



Paris Courts Devant | France
Palm Springs International ShortFest | USA
Festival Européen du Film Court de Brest | France
Cinemed | France
Festival du film court de Villeurbanne | France
Un Court Tournable | France
BUFF Film Festival in Malmö | Suède
Carrousel International du Film de Rimouski | Canada
Akbank Short Film Festival | Turquie
Festival du Film Palestinien de Strasbourg | France
Festival Aflam du Sud | Belgique
Festival Faites des Courts | France
Cleveland International Film Festival - FilmSlam | USA
Paris Courts Devant | France
Festival Music & cinema - Marseille | France
Palestine Film Festival Kuwait | Koweït
Norwegian Short Film Festival | Norvège
Détours en Cinécourt | France
Festival International du Film Oriental de Genève – FIFOG | Suisse
Plein la Bobine | France
Côté court | France
Prix UniFrance du cout-métrage | France
Festival du Film de Contis | France
Festival Ciné-Palestine | France
Arab Film Festival | USA
Festival International du Film de Vébron | France
La Guarimba Film Festival | Italie
Indy Shorts International Film Festival | USA
Festival Nuits MED | France
Nuit du court | France
International Children’s Film Festival | Mexique
Au long court | France
Epris de courts | France
International Documentary and Short Film Festival of Kerala | Inde
Festival Silhouette | France
Festival itinérant À La Dérive ! | France
Toronto Palestine Film Festival | Canada
Sedicicorto Film Festival | Italie
Festival International du Film d’Education | France
Vancouver International Film Festival | Canada
Casablanca Arab Film Festival | Maroc
Calgary International Film Festival | Canada
Gåsebäck Film Festival | Suède
Orvieto Cinema Fest | Italie
Edmonton International Film Festival | Canada
Nashville Film Festival | USA
Boston Palestine Film Festival | USA
Olympia International Film Festival for Children and Young People | Grèce
Ottawa Film Festival | Canada
Rencontres Cinématographiques de Béjaïa | Algérie
Road Movie Festival | République Tchèque
Festival Internacional de Cine para Niños | Mexique
Buffalo International Film Festival | USA
London Palestine Film Festival | Angleterre
Jakarta Film Week | Indonésie
KO:SH Film Festival | Albanie
Sharjah International Film Festival for Children and Youth | Émirats Arabes Unis
Arab Film Festival | USA
Adelaide Film Festival | Australie
Baku International Film Festival | Azerbaijan
Visioni Corte International Film Festival | Italie
Palestine Filmer C’est Exister | Suisse
La Balade des Courts de Bourg-en-Bresse | France
Rencontres Cinessonne | France
Interfilm - KUKI, Young Short Film Festival | Allemagne
Festival des Cinémas d’Afrique | France
Rabat International Author Film Festival | Maroc
Short shorts | Japon
Hollyshorts | USA
Buster Film festival | Danemark
Sapporo Short Fest | Japon
Festival Eurydice | France
Festival du Court Métrage d’Auch | France
Izmir International Short Film Festival | Turquie
Festival du film franco-arabe de Noisy-le-sec | France
Beijing International Short Film Festival | Chine
Bahrain Film Festival | Bahrain
Bari International Gender Fest | Italie
Bethlehem Cultural Festival | Angleterre
Les Capucines du Cinéma Français | France
Festival Il Parait Qu’Eux | France
Semaine du film Palestinien | France
Festival Travelling | France
Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin | France
Dublin International Film Festival | Irlande
FIFDH (International Film Festival and Forum on Human Rights) | Suisse
Festival des 24 courts | France
ONE Country ONE Film International Festival | France
Festival Aflam | France
Ethnographic Film Festival | Espagne
Festival Jeunes Bobines | France
Festival Corti Da Sogni | Italie
PATOIS: New Orleans International Human Rights Film Festival | USA
Women+Film Festival | USA
Positively Different Short Film Festival | Grèce
Festival International du Film de Nancy | France
Minikino Film Week - Bali International Short Film Festival | Indonésie
Festival de courts-métrages Cinéma en Liberté | France
Subversive Festival | Croatie
Extraordinary Film Festival | Belgique
Festival Prix 2 Court | France
Décolonial Film Festival | France
Olhares do Mediterrâneo - Women's Film Festival | Portugal
IFF Across the lake | Macédoine du Nord
Hell’s Half Mile Film & Music Festival | États-Unis
Filmfest Weiterstadt | Allemagne
Shortcutz | France


« Palestine Islands » de Nour Ben Salem et 
Julien Menanteau
France, Jordanie, 2023, 22 mn
Production : Topshot Films, Made in Palestine Project avec la participation d’ARTE France
Producteurs : Bastien Daret, Arthur Goisset, Robin Robles
Partenaires financiers : ARTE, Centre national du cinéma et de l’image animée, PROCIREP et ANGOA
Scénario : Nour Ben Salem, Julien Menanteau
Image : Éric Devin
Montage : Manon Falise
Musique :Jack Bartman, Nassim Kouti
Son : Dani Masaadeh
Avec Sama Idreesi (Maha), Kamel El Basha (Younès), Leen Saleh (Israa), Toleen Al Risheq (Jamila), Mohammad Idreesi (Muhannad)
Sur Arte le 28 août 2025 à 02 h 30
Sur arte.tv du 27/08/2025 au 13/09/2025
Visuels © Topshot Films


France, 5 min
Disponible jusqu'au 28/02/2027


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