vendredi 30 mars 2018

« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda


Arte diffusera le 1er avril 2018 « Le Livre de la jungle » (Jungle Book, Das Dschungelbuch) réalisé par Zoltán Korda (1942) et produit par Alexander Korda d’après le roman The Jungle Book de Rudyard Kipling (1894). « Librement adapté du chef-d'œuvre de Rudyard Kipling, un enchantement pour petits et grands ». 


Trois frères Korda figurent au générique du film « Le Livre de la jungle » : Alexander (1893-1956) à la production, Zoltán (1895-1961) à la réalisation et Vincent (1897-1979) à la direction artistique.

Les frères Korda, nés Kellner, sont nés dans une famille juive en Hongrie, alors dans l’empire austro-hongrois.

Ils ont débuté une carrière cinématographique en Hongrie.

Après avoir servi dans l’Armée hongroise comme officier de la cavalerie, Zoltán (1895-1961) travaille comme scénariste. Il a réalisé son premier film en Hongrie en 1918, et trois films muets, dont un en Allemagne (1927) avant son départ pour Londres.

Zoltán Korda y réalise Men of Tomorrow (1932).

En 1935, Sanders of the River (1935), avec Paul Robeson et Leslie Banks associe succès public et critique, et lui procure la première de ses quatre nominations dans la catégorie du Meilleur film au Festival du film de Venise, ou Mostra. En 1937, avec Robert Flaherty, il remporte le Prix du Meilleur réalisateur pour Elephant Boy, avec Sabu alors âgé de douze ans.

Il réalise des films d’aventures, dont The Four Feathers en 1936 avec Sir Ralph Richardson.

Alexander Korda est actif à Londres et en France où il réalise en 1931 Marius, d’après la pièce de Marcel Pagnol.

En 1940, ces trois frères ont quitté Londres pour Hollywood. Là, avaient été achevés deux de leurs films au tournage débuté en Angleterre : The Thief of Bagdad (Le Voleur de Bagdad), dont Zoltán Korda est producteur exécutif, et That Hamilton Woman.

Alexander Korda, qui a emprunté 300 000 $ à United Artists, crée sa société de production Alexander Korda Films Inc. Celle-ci produit Le Livre de la jungle.

Si Zoltán voulait une histoire réaliste, Alexander prônait une fantaisie foisonnante. Et finalement, c’est cette dernière option qui a prévalu.

« Dans un petit village de l'Inde britannique, le vieux conteur Buldeo raconte l'histoire de Mowgli. Enlevé par un tigre, le jeune garçon a échappé à la mort grâce à une meute de loups qui a pris soin de lui comme s'il était l'un des siens. Des années plus tard, Mowgli, devenu grand, retrouve le monde des hommes… »

« Dans une Inde de contes de fées, l'étincelante adaptation du chef-d'œuvre de Rudyard Kipling par Zoltán Korda (1895-1961). Bénéficiant de moyens hollywoodiens, celui-ci retrace l'incroyable aventure du jeune Mowgli, interprété par l'enfant-star Sabu (« Elephant Boy », « Le voleur de Bagdad »), avec une débauche de couleurs, d'animaux (qui parlent !) et de décors ».

Le film « Le Livre de la jungle » s’avère un succès commercial, mais critiqué pour la liberté de l’adaptation jugée trop libre de Laurence Stalling.

Il a été sélectionné dans quatre catégories aux Oscar, dont Meilleurs effets spéciaux, meilleur décor.

Il est distribué en France en 1945, après la libération du joug nazi.

Il est inscrit dans le catalogue de l’American Film Institute.
   
Zoltán Korda réalise sept autre films dont Sahara (1943) avec Humphrey Bogart, A Woman's Vengeance (1947) avec Charles Boyer et  Jessica Tandy ainsi qu’un film anti-apartheid Cry, the Beloved Country. Sa carrière est affectée par son combat contre la tuberculose.


« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
Etats-Unis, 1942
Sur Arte les 1er avril 2018 à 9 h 25, 27 avril 2018 à 13 h 35
Image : W. Howard Greene, Lee Garmes
Musique : Miklos Rozsa
Production : Alexander Korda Films
Producteur/-trice : Alexander Korda
Scénario : Laurence Stallings
Acteurs : Sabu, Joseph Calleia, John Qualen, Frank Puglia, Rosemary De Camp, Patricia O'Rourke, Ralph Byrd, John Mather, Noble Johnson
Auteur : Rudyard Kipling

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Les citations sont d'Arte.

L’âge d’or des sciences arabes


L’Institut du monde arabe a présenté l’exposition L’âge d’or des sciences arabes. D’amalgames en occultations, cette exposition véhiculait moultes mythes et idées choquantes, voire dangereuses. Le "13e Colloque Maghrébin sur l’Histoire des Mathématiques Arabes (COMHISMA 13) aura lieu les 30 -31 mars et 1e avril 2018 en Tunisie."
  

En 2006, l’Institut du monde arabe (IMA) évoquait « l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle) » dans une exposition didactique, riche de 200 pièces rares, accompagnée d’un beau catalogue publié par les éditions Actes Sud, d’une jolie synthèse dans la collection Découvertes de Gallimard, d’un livret destiné à la jeunesse et d’un CD-Rom coédité avec TF1 Video contenant « Terres d’islam », un film de Robert Pansard-Besson.

« La civilisation de l’islam s’est emparée de toutes les branches du savoir intellectuel et technique et a réalisé des découvertes importantes dans différents domaines de la science. Les savants des pays d’islam ont d’abord étudié et assimilé, puis prolongé d’apports nouveaux les disciplines pratiquées dans les civilisations antérieures en ayant recours à la science expérimentale et en défrichant des domaines et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe. Une langue commune, l’arabe, la prospérité de l’empire dont l’ampleur du territoire (de l’Espagne à l’Inde) a favorisé les échanges, le mécénat des califes et des princes, une tendance à la liberté de pensée et un esprit de tolérance, sont autant de facteurs qui ont permis de faire progresser le patrimoine scientifique universel », indique le dossier de presse.

A l’heure où politiciens et intellectuels débattaient des méfaits de l’impérialisme français et de la mondialisation, une telle ode à « l’empire arabe » et au libéralisme de ces « pays d’islam » surprend. 

Et l’expression de « sciences arabes » choque car elle contredit les principes mêmes des sciences et leur caractère universel.

Parasitée par la diffusion de films en vis-à-vis, la scénographie claire distingue quatre thèmes principaux : « le temps et l’espace », c’est-à-dire le contexte géo-politique, « le ciel et le monde » - astronomie, cartographie, astrologie -, « le monde du vivant et l’homme dans son environnement » - la médecine, la chirurgie, la pharmacopée, la botanique, la zoologie, l’art vétérinaire, la chimie, l’optique et la mécanique – et les rapports entre « les sciences et les arts : l’architecture, la musique, les automates, les arts décoratifs développés grâce aux sciences ».

A voir, un astrolabe d’Espagne – « instrument utilisé pour calculer l’heure, déterminer la position des objets célestes et faire des mesures » - datant de 1300 et comportant une inscription judéo-arabe.

De plus, est occulté l’apport des Juifs, non nommés dans l’exposition, et est minoré celui des Chrétiens, tel le traducteur Ishâq Hunayn (m. 910), dans l’essor des sciences ainsi que leur statut de dhimmis auxquels ils étaient soumis et qui contredit cette description idyllique de tolérance véhiculée par l’exposition.

En outre, l’absence de distinction entre « arabe » - peuple conquérant - et « musulman » - fidèle de l’islam - gêne la compréhension de cet âge d’or.

De même, on saisit mal les raisons pour lesquelles cet âge d’or a pris fin. Ce qui n’aide pas à trouver les voies permettant un nouvel essor de ces sciences dans le monde musulman sous l’impulsion de « promoteurs d’une nouvelle modernité ».

Des questions demeurent : les différents courants de l’islam ont-ils eu une approche différente des sciences ? Ces « terres d’islam », libérées notamment par la Reconquista, ont-elles vocation à le redevenir ? 

Les 20e Rendez-vous de l’Histoire à Blois (4-8 octobre 2017), dont le thème est EURÊKA Inventer, Découvrir, Innover, ont organisé la conférence d’Alexandre Moatti, ingénieur en chef des Mines, chercheur associé à l’université Paris-Diderot (SPHERE UMR 7219), intitulée Islam et science : antagonismes contemporains.

« Dans le cadre de ses travaux sur l’histoire de la critique de la science et l’alterscience, Alexandre Moatti examine les ressorts d’une opposition à une science dite “occidentale” par certains penseurs islamiques contemporains – certains prônant une « science islamique ». Certains de leurs arguments sont repris et amplifiés sur internet dans des discours radicaux fort éloignés du savoir académique. L’auteur soumet à discussion, sur la base du corpus qu’il a analysé, le concept de “concordisme” (intrication des discours entre science et religion), qu’il voit plus riche et mieux adapté que le terme “créationnisme(s)”.

Le "13e Colloque Maghrébin sur l’Histoire des Mathématiques Arabes (COMHISMA 13) aura lieu les 30 -31 mars et 1e avril 2018 en Tunisie. COMHISMA 13 marque notre désir de maintenir la tradition instituée il y a plus de trente ans visant à prendre connaissance de l’avancement des recherches sur l’histoire des mathématiques arabes et d’offrir aux chercheurs maghrébins un espace de rencontre entre eux et de confrontation de leurs travaux avec ceux de leurs collègues étrangers, notamment :
en rapportant les découvertes, l’édition et la traduction de manuscrits.
en mettant à sa juste place les contributions de l’Occident musulman dans la construction de l’édifice mathématique.
en explorant les liens entre les mathématiques et les autres domaines de la connaissance et, en particulier, leurs applications.
en analysant les traditions d’enseignement des mathématiques dans la civilisation arabo-islamique.
 Thèmes du colloque
1. Mathématiques et Astronomie
2. Mathématiques Appliquées
3. Histoire de l’enseignement et de la circulation des mathématiques arabes.
4. Mathématiques et société
5. Les mathématiques récréatives
Président du Comité scientifique international : Ahmed Djebbar
Comité local d’organisation
Béchir Kachoukh (Président d’honneur)
Mahdi Abdeljaouad
Faouzi Chaabane
Marouane Ben Miled
Hmida Hedfi
Taoufik Charrada et Salma Elaoud (Association Tunisienne des Sciences Mathématiques)
Mounir Dhieb et Rahim Kouki (Association Tunisienne de Didactique des Mathématiques)
Makkia Dammak (Association des Femmes Tunisiennes Mathématiciennes)
Saloua Aouadi (Mediterranean Institute for the Mathematical Sciences)"


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Cet article avait été publié par L'Arche. Il a été publié sur ce blog le 3 octobre 2017.

dimanche 25 mars 2018

Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours


Le Musée de l’Armée a présenté l’exposition « Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours ». Une « exposition audacieuse » sur « un sujet inédit » : le quotidien d'un soldat en mission, avec ses armes, ses convictions, sa formation, sa capacité à travailler en groupe, sa proximité avec la mort, ses relations avec les logisticiens et l'arrière. Un hommage historique à ceux qui nous défendent, malgré l'affaiblissement, parfois le délabrement, de l'appareil de Défense nationale. Article republié à la mémoire de Arnaud Beltrame, gendarme, lieutenant-colonel sorti major de sa  promotion de l'École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999. Lâchement assassiné par le terroriste islamiste Redouane Lakdim le 23 mars 2018 lors d'un attentat terroriste islamiste commis à Trèbes et revendiqué par l'Etat islamique, cet officier français patriote a su conjuguer lucidité, courage, abnégation et intelligence au service de sa patrie et de la haute idée qu'il se faisait de son métier, de sa mission. 


« C’est une première : le musée de l’Armée consacre une exposition audacieuse à un sujet inédit. Le public est invité à entrer dans la peau des soldats, à partager leur vie au contact direct avec les objets les plus modestes, banals ou insolites, qui les accompagnent dans les occupations quotidiennes de la vie de campagne, depuis l’Antiquité jusqu’au XXIe siècle ».

« Si notre vision du soldat en opérations est surtout focalisée sur les phases spectaculaires de combat, ce dernier, malgré sa forte intensité, ne représente qu’une part infime du quotidien des combattants qui consacrent l’essentiel de leur temps à s’entraîner, à se déplacer, à installer et aménager leurs positions, à communiquer mais aussi à entretenir leur moral ou à tromper l’attente ».

« Chargé d’armes et de munitions, le soldat est ainsi, depuis des millénaires, confronté à la nécessité de manger, de se chausser, de se distinguer de ses adversaires et de se protéger de leurs coups ».

Il « a toujours été soucieux, aussi, de se sentir partie prenante du groupe d’hommes et de femmes au sein duquel il exerce son métier – ce à quoi contribuent la discipline, la tenue, les récompenses, les rituels sacrés et profanes partagés –, sans pour autant négliger tout ce qui peut le relier aux siens, à ses souvenirs, à ses convictions ».

L’exposition « s’ouvre par une spectaculaire galerie chronologique qui présente plus d’une vingtaine de figures de soldats « de la Rome antique à nos jours », vêtus, équipés et accompagnés des animaux et des véhicules grâce auxquels ils se déplacent ou transportent leur matériel. Autant de silhouettes significatives et reconnaissables, autant de jalons dans une histoire marquée par des mutations et des constantes dont la principale est bien le combattant lui-même, son corps et son moral ».

« Suit un parcours thématique qui retrace les différents moments de la journée d’un soldat, en autant de séquences où sont confrontés les objets qui, à différentes époques et dans différentes civilisations, lui permettent de se nourrir, de se mettre à l’abri, de se reposer, de garder le contact avec ses camarades, de se soigner, de « tenir » dans les circonstances difficiles. Vêtements, tentes, gamelles, rations alimentaires, médicaments, outils divers… s’y retrouvent, différents selon les théâtres d’opérations et les climats : milieux urbains, déserts, pays tropicaux, zones montagneuses. Tous sont destinés à lui permettre d’accomplir sa mission, de survivre ou de bénéficier d’un relatif confort sur le terrain. Certains permettent d’évoquer la logistique qui accompagne les troupes régulières et les organisations très différentes qui s’affrontent dans les guerres qu’on dit aujourd’hui « asymétriques », ce qui éclaire d’un jour nouveau les conditions dans lesquelles se déroulent les conflits contemporains dont les médias se font l’écho ».

Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours « s’intéresse aussi à la condition universelle du combattant, à ce qui, à travers les objets de son quotidien et sa culture matérielle, donne à voir et à comprendre la nature de son engagement, les tensions extrêmes et les traumatismes auxquels il est exposé, le risque de la blessure et de la mort. Le parcours de visite aborde sa relation avec les institutions qui, avec plus ou moins de sollicitude selon les lieux et les époques, soignent les blessures de son corps et de son âme ou prennent soin de sa dépouille, lui rendent hommage et perpétuent la mémoire de son sacrifice. Il s’achève donc par une évocation de l’activité de l’Institution nationale des Invalides et du rôle de la cour d’honneur de l’Hôtel où se déroulent les cérémonies d’hommage aux soldats tombés lors des opérations extérieures ».

« Provenant pour la plupart des collections du musée de l’Armée, plus de 300 pièces dont de nombreuses acquisitions récentes, sont présentées au sein du parcours. La dimension contemporaine de la guerre est mise en lumière par des reportages photographiques réalisés au plus près des soldats, pendant des opérations sur le terrain ou dans des centres de rééducation ».

« En complément, les nombreux dispositifs multimédias viennent se substituer aux objets « absents », assurent une meilleure compréhension de la forme, de la fonction ou du contexte d’utilisation des pièces exposées, replacent l’homme au sein d’un groupe, dans le temps et l’espace. Parmi les thèmes traités par ces moyens : le système D, le réemploi et le détournement des objets par leurs utilisateurs, la mode militaire qui n’est pas sans influence sur la mode civile, l’art du camouflage, les logistiques de masse… »

On peut regretter que l'exposition ait exclu la Grèce antique et des combattants bibliques.

Curieusement, le dossier de presse ne mentionne pas le patriotisme, ni les médecins militaires ou le théâtre aux armées.

Article republié à la mémoire de Arnaud Beltrame, gendarme, lieutenant-colonel sorti major de sa  promotion de l'École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999. Lâchement assassiné par le terroriste islamiste Redouane Lakdim le 23 mars 2018 lors d'un attentat terroriste islamiste commis dans un supermarché à Trèbes, dans l'Aude, et revendiqué par l'Etat islamique, cet officier français patriote et pieux catholique a su conjuguer lucidité, courage, abnégation, intelligence et sens du sacrifice au service de sa patrie et de la haute idée qu'il se faisait de son métier, de sa mission. Un héros auquel la France rendra un hommage national. L'une des quatre victimes de cet attentat terroriste islamique commis au cri de "Allah Akbar" (Allah est le plus grand). Toutes nos condoléances aux familles des victimes décédées, et nos vœux de prompt rétablissement aux blessés.


Du 12 octobre 2017 au 28 janvier 2018
Au Musée de l’Armée 
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle. 75007 Paris
Tél. : 01 44 42 38 77
Tous les jours de 10 h à 17 h

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Cet article a été publié le 23 janvier 2018.

vendredi 23 mars 2018

State-backed Anti-Semitism in France?


Since Intifada II began (2000), France has led an undeclared, cruel and cupid war against its Jewish citizens: the controversial al-Dura report was an iconic missile in the media battlefield, the Krief affair and many others illustrate the economic battlefield of that asymmetric warfare: a "government of judges" has been despoiling Jews. France has also intensified his fight in order to delegitimize and to diabolize the Israeli State, as wall as to  viciously attack Judaism: France refused to vote against UNESCO resolutions which denied Jewish ties to Jerusalem and other Biblical sites. Furthermore, Jews's part in the History of France has been erased, official terminology has denaturalized Jewish French by calling them "Jews of France", etc. Holocaust survivor Mireille Knoll, aged 85, has just been killed in her Parisian apartment.

Antisémitismes en France

State-backed Anti-Semitism in France?
Krief Affair, an example of French State-Backed anti-Semitism
Petition against Despoilment of French Jews


In 2009, Jacques Attali, a French Jewish intellectual, President of an NGO promoting microfinance PlaNet Finance, and former adviser to the late socialist President François Mitterrand, was on the record denying that anti-Semitism exists in France. Said Attali to Haaretz:
"It is a problem which does not exist ... Bu****it, peanuts, lies ... I think it is propaganda, Israeli propaganda ... Zero! None whatsoever. It's a lie."
The Algiers-born Attali also denied "a problem of anti-Semitism among the Muslim community in France." He added:
"It's crucial to Israel and to the whole world for Jews and Arabs in France to get along. These relations are of strategic importance: if they cannot live in harmony here, they cannot live in harmony anywhere".
The French Jewish organizations' leaders expressed strong indignation at Attali's denial of anti-Semitism in France. Richard Prasquier, President of CRIF, the umbrella representative body of French Jewish organizations, stated:
"We have the good fortune of living in a country where the authorities and the political parties vigorously reject anti-Semitism. Unfortunately, in certain neighbourhoods -- which Jacques Attali apparently does not go to -- we are witnessing an increasing trend toward a climate of abhorrence of Jews which expresses itself through insults and, quite often, through physical aggression".
At the same time, SPCJ (Jewish Community Protection Service) published worrying figures: 631 anti-Semitic actions were recorded in the first half of 2009, 360 of which occurred in January during the Israeli Cast Lead military operation in Gaza, compared to 474 for the whole of 2008.

However, Attali maintained his controversial statement. On October 23, 2009, he was interviewed by Parisian Jewish Radio J's Editor in Chief, Michel Zerbib. Attali denied any current "wave of anti-Semitism" in France and explained that the French state was not anti-Semitic. He added:
"The word 'anti-Semite' designates Arabs too ... It is more difficult in France to be a Muslim than to be a Jew".
Finally, Attali expressed his support for Charles Enderlin in the al-Dura affair.

Ironically, on November 7, 2009, ex-socialist minister Jean-Louis Bianco declared to Journal du dimanche regarding the fall of the Berlin Wall and the German reunification:
"[President Mitterrand] did not feel a certain fear about Germans, contrary to... Jacques Attali, who is Jewish. Attali was trying to attract Mitterrand to his own concerns, but unsuccessfully".
An indignant Attali denounced Bianco's "unconscious anti-Semitism."

On December 13, 2009, French Minister of the Interior Brice Hortefeux said that 704 anti-Semitic incidents have occurred in France between January and September 2009, compared with 350 incidents between January and September 2008.

Various stakes
Left-wing Attali has stirred up a recurrent controversy since 2000 in France about the worrying problem of anti-Semitism. The problem was denied or minimized until 2002 by French public authorities, especially by left-wing leaders such as Prime Ministre Lionel Jospin.

As Algeria-born professor Shmuel Trigano noted, it was then not "politically correct" to admit that many anti-Semitic incidents were committed by perpetrators of Muslim migrant descent; migrants were perceived as "innocent" because they were victims of racism.

Attali is denying a troubling reality. For instance, he not only contests that anti-Semitism exists in France -- and the French National Consultative Commission on Human Rights' figures refute this position -- but he also disputes the meaning of anti-Semitism (i.e., hatred of Jews).

When I asked Attali for an interview, he refused.

Unaddressed new forms of anti-Semitism
Many facts, including the al-Dura affair, France's tolerance of boycotts of Israeli products, and French anti-Zionism, contradict Attali's allegation.

On September 30, 2000, France 2 TV broadcasted controversial footage authored by Charles Enderlin and his Palestinian cameraman Talal Abu Rahma alleging that Israeli soldiers killed the young Palestinian boy Mohamed al-Dura. This libel fueled anti-Semitism throughout the world. Various experts (including Israeli physicist Nahum Shahaf and Israel-based Metula News Agency's editor in chief Stéphane Juffa) raised serious doubts as to the credibility of the footage. In 2004, Philippe Karsenty, the head of French media watchdog Media-Ratings, wrote that the footage was a "masquerade," a "fraud," and a "hoax." On May 21, 2008, the Court of Appeals of Paris dismissed France 2's defamation charges against Karsenty.

France 2 is a public national channel which broadcasted that blood libel. Moreover, the head of France 2 has refused to investigate whether the facts alleged by the footage were real or not despite his agreement on September 18, 2008 on an "independent expert working group." Furthermore, France 2's regulatory authorities -- the French Ministry of Culture and Communications and the Conseil supérieur de l'audiovisuel (an "independent authority to protect audiovisual communication freedom) -- refused to act in order to bring the truth to light.

And on December 8, 2004, the Council of State dismissed writer and journalist Serge Farnel and his lawyer Maître Stéphane Haddad, who wanted to seek that truth in the al-Dura affair.

Let's add the fact that French Ministry of Justice does not sue all those who call for the boycott of Israeli products -- but those calls to boycott "are liable for prosecution," as acknowledged by the Minister of Justice's Chief of Staff.

Sammy Ghozlan, president of the National Bureau Against Anti-Semitism (BNVCA), opposed the anti-Israel boycott campaigns that targeted French local supermarkets. He is convinced that "incitements to hatred against Israel instigate anti-Jewish acts." He deplored the public prosecutors' decisions to close four of his thirty complaints against boycotters. When BNVCA wins lawsuits, judges allow it low amount of money for its judicial costs

The core problem is a French refusal to fight against new forms of anti-Semitism, such as "radical anti-Zionism" (writer Jean-Christophe Rufin).

In 2004, Rufin wrote in his government-commissioned report on racism and anti-Semitism that "it is not conceivable today to fight actively in France against anti-Semitism in its new mutations without going all-out to try and balance anew the public's view of the situation in the Middle East."

All these facts dismiss Attali's "no anti-Semitism in France" idea.

Gentleman's Agreement 
The situation in France is complex. Of course, there are no anti-Semitic laws. But, some public institutions do not always function in a satisfying or normal way when dealing with Jews or Israel.

Why does France, which aims at maintaining a sense of "vivre ensemble" (living together) in a multicultural society and boasts of its values of equality and fraternity, tolerate such blood libel and calls to boycott Israeli products?

Is it a Gentleman's Agreement, to borrow the title of Elia Kazan's movie (1947) which dealt with a journalist investigating anti-Semitism in the U.S.?

Years ago, Muslims in the "land of Islam" assimilated the Christian European concept of blood libel. And now, does France want public opinion to be influenced by the return to the West of that concept?

Does France fear to confront the "Arab street" or "Muslim Street" by stating the truth, which dismisses infanticide charges against Israel?

Does France want to preserve its "Arabic policy" which through tolerating the marginalized Jewish State's demonization or calls for boycotts justifies pressures on this weaker state?

Does France want to keep confidential that secret de Polichinelle -- "public secret" (historian Richard Landes) -- Pallywood, Palestinian audiovisual industry, which makes anti-Israeli and anti-Jewish propaganda?

Is that a step toward the disappearance of the "State-of-Israel-which-kills-children" or its sacrifice on Eurabia's altar?

Statistics
On April 9, 2015 French National Consultative Commission on Human Rights (CNCDH)'s annual report on racism, anti-Semitism and xenophobia revealed that 851 anti-Semitic acts were recorded in 2014, against 423 in 2013.

"Antisemitism in France in 2015: incredibly high, extremely violent  and home-grown:
‣ 808 Antisemitic acts committed in France in 2015 led to filing a complaint. This number is extremely high.
‣ In 2015, 29 people (men, women, children, babies) were taken hostage in a kosher supermarket on 9 January 2015. 4 people were executed.
‣ For the first time, Antisemitism in France reached a very high level regardless of the armed conflict in the Middle East.
‣ Once again in 2015, Jews, who represent less than one percent of the total population, are the target of 40 percent of all racist crimes committed in France, and 49 percent of racist violent acts committed against people.
‣ In France, there were on average two Antisemitic acts perpetrated every day in 2015.
‣ In 2015, many victims of Antisemitic acts said that they preferred not to file a complaint for Antisemitic insults, threats or light violence, while others were executed a few months earlier because they were Jews.
‣ The number of Jews that leave the country or think about leaving France for another country keeps on increasing. A large proportion of French Jews do not feel at ease within society and feels misunderstood even besides security issues", SPCJ said.

On March 7, 2016, Jewish Community Security Service's annual report on anti-Semitism revealed that 808 Antisemitic acts were committed in France in 2015, against 851 anti-Semitic acts in 2014 and 423 in 2013. 

"Government of Judges"
Although 1958 French constitution refused to establish a judicial power, a "government of Judges" has emerged since a few decades. It appears to be a judicial power with no counter-power. It is correlated with the decline of authority: inside families, towards teachers in schools, towards policemen or fire brigades, towards laws, etc. Moreover, France and the European Union have refused to affirm their Jewish as well as Christian roots.

A "government of Judges" doesn't apply law, but gives a ruling based on its  personal opinions or perceptions of litigations. It is by definition anti-Judaic, anti-Semitic and, in a lesser extent, Christianophobic. Jews represent the People of the Law. And some magistrates share their fellow citizens's anti-Semitism or anti-Zionism. Comedian Dieudonné has long benefited from judges's leniency before finally being sentenced. And even when Courts severely condemned him to fines, French administration didn't demand for years fines from Dieudonné.

The "government of Judges" perceives French Jewish litigants as threats to its existence. So, it often and severely sentences them although/even if they are innocent. Many French Jews, including nuclear physician Dr Lionel Krief who had to make his aliyah, have been ruined and despoiled by that "government of Judges". An example of State-backed anti-Semitism that involves centre-right and socialist governments. For instance, the Court of Cassation is the highest court in the French judiciary. In June 18, 2014, its First Civil Chamber President Christian Charruault -- a Chamber specialized in despoilment -- rejected Dr. Lionel Krief’s two appeals and judicial representative Me Denis Hazane’s appeal. While Dr. Lionel Krief was sentenced to pay € 8,000 ($ 9,000) to the opposite parties for their court costs, Me Hazane wasn’t.

That "government of Judges" has almost ruined Eva Tanger, co-owner of apartments in Jewish Marais district of Paris, David Amzallag who wanted to open a Kosher store, M. B., co-owners of a flat...

Eternal diplomacy
Since decades, France has promoted an "Arabic Policy" and an alliance with the Arab world in Eurabia, a continent which would defy the United States, and which is based on a "Palestine" replacing the Jewish State, defamation and delegitimization of Israel. That "democratic Palestine under Islamic rule" represents a contemporary "al Andalus myth".

Although the Arab world has collapsed and is frightened by the Iranian military nuclear programme, French diplomacy has remained unchanged: President Emmanuel Macron, like his predecessors -- François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy and François Hollande --, has persisted in supporting PLO, the biased UNRWA, the "2-States-Solution" as if there was no other alternative. And he welcomed negationist Palestinian Authority leader Abu Mazen (Mahmud Abbas)!

French tax administration
On December 28, 2017, Globes revealed that "France had set up tax department to investigate Jews", including olim, in search of tax evasion. "The French department was established to handle French Jewish tax evaders, and hired employees with professional experience and a profound understanding of Israeli law in order to examine whether Jews were using these laws to evade tax in France. The aim of the department is to catch French tax evaders using Israel as a tax shelter", Globes wrote.

Israeli lawyer Me Itay Bracha told  Globes: "I know of no similar department to the one founded in France, and certainly not with that number of employees".

France's Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) denied such a secret discriminatory department existed.

But on July 27, 2018, Me Itay Bracha confirmed to me that two of his clients were investigated by DGFIP. They refused to answer my questions, because they "were afraid".

Taboo topics
On March 16, 2018, during the 33rd CRIF dinner, CRIF President Francis Kalifat denounced Islamic anti-Semitism to President Emmanuel Macron:
"Antisemitic hatred has a strange ability to reinvent itself in many forms. To combat it, we need a definition that includes all of its current forms, including anti-Zionism and Holocaust denial. The European Parliament has made the same observation. And on June 1, 2017, it passed a resolution that, I quote, "invites member states to adopt and apply the operational definition of anti-Semitism used by the International Holocaust Remembrance Alliance". Mr President, I hope that, like other European countries, France will respond positively to the invitation of the European Parliament. Denial of reality and impunity of the virtual. All this creates a bad climate, conducive to hatred."
President Emmanuel Macron refused to evoke Muslim anti-Semitism and anti-Judaism, to adopt the IHRA's definition of anti-Semitism as well as to underline the link between Islam and Islamism. Why? Because he didn't want to stigmatize Muslims and has feared "homegrown" terrorists. He has prefered to fight on line hate... with the support of French Jewish organisations.

On March 19, 2018, French Prime minister Edouard Philippe presented the government's second national plan to fight against racism and anti-Semitism. He focused on social media and prevention in schools.

Prime minister Edouard Philippe presented his plan in the national museum for the history of immigration in Paris. That choice downgraded Jews, who have lived in France for more than 2,000 years, by implying that there are immigrants like other "migrants". It was also a strong sign towards immigrants and their families.

Declining over-indebted France has thrown its Jews under the bus, and has needed their money. The situation is hopeless for French Jews whose representative are distraught, incompetent or too polite.


Worst, French Jewish organizations's responsibles have lauded successive Presidents and Governments's actions against anti-Semitism. They have often appeared as their spokesmen. But if France's actions against Jew-hatred had been efficient, there wouldn't have been so many French Jewish victims of Judeophobia.

France has offered an alternative, besides assimilation, to its Jews: either being dhimmis, or being Marranos in Eurabia.



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That article was published by American Thinker on December 27, 2009. It was published in my blog on April 13, 2015, then on March 7, 2016 and March 23, 2018.