vendredi 22 juillet 2022

La circoncision

La circoncision est l’ablation totale ou partielle du prépuce. Elle est pratiquée dans le judaïsme - la brit-mila -, dans le christianisme d'Orient et l'islam à des âges différents, pour des raisons médicales (prévention du SIDA), et sans référence à une religion dans des pays comme les Etats-Unis ou les Philippines. Dans le cadre d'attaques contre la civilisation judéo-chrétienne, des mouvements s'opposent à la circoncision. Arte diffusera le 23 juillet 2022 à 22 h 40 « La circoncision Une ablation qui pose question » (Jungenbeschneidung. Mehr als nur ein kleiner Schnitt), documentaire partial d’Insa Onken.


La circoncision est l’ablation totale ou partielle du prépuce. 

Elle est pratiquée dans le judaïsme - brit-mila ou brit-milah -, dans le christianisme d'Orient et l'islam à des âges différents, pour des raisons médicales (prévention du SIDA), et sans référence à une religion dans des pays comme les Etats-Unis ou les Philippines. 

Environ un homme âgé de plus de quinze ans sur trois était circoncis dans le monde en 2009 selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans le judaïsme, au huitième jour à partir du jour de sa naissance (Genèse, 17), sauf contre-indication médicale contraire, le garçon est circoncis avant le crépuscule et reçoit son prénom lors de s
a brit-milah. Celle-ci rappelle la circoncision d'Abraham (Genèse 17, 11), et l'alliance avec Dieu. La circoncision est pratiquée aussi lors de la conversion au judaïsme. Cette mitzva consiste en l'ablation totale du prépuce par un mohel, souvent un médecin. Un repas suit cet acte rituel obligatoire. L’Association Française des Mohalim (AFM) a établi une liste de mohalim (pluriel de mohel) agréés, bien formés, expérimentés et validés pour l’Ile de France et la province". Le prépuce ôté est traditionnellement enterré, mis au contact de la terre ou du sable. Les parents d'un bébé peuvent demander et obtenir du mohel qu'il ne pratique pas la succion orogénitale ou buccale. En effet, si le circonciseur est atteint d'un herpès, il risque par cet acte de transmettre cette maladie au nouveau-né. Ce qui présenterait des graves dangers : séquelles neurologiques, voire la mort.

"Devant les menaces qui pèsent sur sa pérennité, un groupe de travail composé de rabbins, d’un mohel, de médecins notamment d’urologues, d’avocats s’est constitué en octobre 2012 à l’initiative de Gilles Bernheim alors Grand Rabbin de France. Les multiples réunions ont permis des conclusions et des recommandations à la fois sur le plan halachique, juridique, de technique chirurgicale, d’hygiène et de suivi."

En septembre 2014, l’association Française des Mohalim "a été créée avec l’appui du Grand Rabbin de France Haïm Korsia et du Président du Consistoire Central Joël Mergui. Ses objectifs : "formation et éducation à la bonne pratique de la Brith Mila".

– Publication en Juin 2016 du « Manuel à l’intention des Mohalim - Les bonnes pratiques de la Brith Mila », manuel traduit de l’ouvrage du Dr J. Spitzer de l’Initiation Society anglaise ;
– Colloque sur la Brith Mila à l’intention des Mohalim et des dirigeants communautaires en octobre 2017 et publication des actes de ce colloque ;
– Publication d’une plaquette explicative destinée aux parents ;
– L’association a souscrit une assurance de responsabilité civile auprès d’AXA qui garantit les mohalim adhérents à l’association pour la pratique de la Brith Mila selon la halacha et conformément aux prescriptions du Manuel des bonnes pratiques".

"Pour être adhérent à l’association, un mohel doit :
– Etre accrédité par l’association ;
– Respecter rigoureusement les règles énoncées dans le manuel ;
– Respecter rigoureusement la Halacha et les exigences médico-chirurgicales de l’acte ;
– Respecter rigoureusement l’hygiène et les règles permettant d’éviter les infections avec entre autres, à la fin de l’acte, l’utilisation obligatoire d’une pipette".
Une liste de mohalim adhérents à l’association est fournie gracieusement. Chalom Gabriel Assouline n’en était pas membre. 

Le 5 juin 2023, présidée par Marc Trevidic, la Cour criminelle du Val d'Oise à de Pontoise a condamné Chalom Gabriel Assouline, circonciseur qui se présentait à tort auprès des familles comme un chirurgien-dentiste, à "sept ans de prison pour le viol d’une femme et l’agression sexuelle de deux autres. Le prévenu a été incarcéré à l’issue de l’audience". Il a été aussi condamné à ne plus exercer la fonction de mohel à vie. Il agissait selon un même mode opératoire, ciblant des femmes fragilisées - venant d'accoucher, mère célibataire - ou aux conjoints non-juifs connaissant peu la pratique. Père de huit enfants, il avait déménagé et s'était installé à Strasbourg. Chalom Gabriel Assouline a interjeté appel.

L'islam pratique la circoncision à divers âges, petite enfance jusqu'à la préadolescence.

Dans le cadre d'attaques contre la civilisation judéo-chrétienne, des mouvements s'opposent à la circoncision.

« La circoncision Une ablation qui pose question »
Arte diffusera le 23 juillet 2022 à 22 h 40 « La circoncision Une ablation qui pose question » (Jungenbeschneidung. Mehr als nur ein kleiner Schnitt), documentaire allemand partial d’Insa Onken. 

« Qu’elle soit religieuse, culturelle ou médicale, la circoncision est souvent réalisée durant l’enfance. Quel regard les hommes concernés portent-ils sur cette intervention lorsqu’ils ne l’ont pas choisie ? »

« L’ablation du prépuce représente l’opération la plus fréquente chez les garçons du monde entier : un homme sur trois est circoncis ». 

« Les raisons qui motivent cet acte, pratiqué généralement durant l’enfance, peuvent être aussi bien religieuses ou culturelles que médicales ». 

« En 2007, l’OMS recommandait la circoncision comme mesure de prévention du sida et lançait dans quinze pays d’Afrique une campagne de grande ampleur. Celle-ci ciblait notamment les bébés et les jeunes garçons, avec pour objectif d’atteindre les 27 millions d’adolescents et d’hommes adultes circoncis en 2021 ». 

« Pourtant, de plus en plus de médecins dénoncent un recours à la chirurgie souvent abusif qui occasionne des séquelles psychologiques et physiologiques. »

« En Allemagne, la réalisatrice Insa Onken suit le combat d’un homme ayant porté plainte contre le médecin qui l’a opéré à l’âge de 7 ans. Il invoque le fait qu’aucune autre solution n’a été proposée aux parents, et que les séquelles laissées par cette intervention chirurgicale sur son corps et sa vie intime sont irréversibles ». 

Insa Onken présente un couple juif - seul le père de la femme serait juif, donc le couple n'est pas juif selon la hala'ha, loi juive) ayant choisi la brit shalom (alliance de paix) : le garçon est nommé, mais non circoncis. Une pratique du judaïsme réformé.

« Au Kenya, pays concerné par la campagne de l’OMS, la médecin autrichienne Jutta Reisinger lutte contre la circoncision en sensibilisant les jeunes garçons au respect de l’intégrité de leur corps ». 

« Si l’OMS ne recommande plus d’avoir recours systématiquement à une ablation du prépuce, l’habitude est désormais prise dans cette région qui n’avait jamais pratiqué la circoncision auparavant ». 

« Le documentaire donne également la parole à de jeunes Kenyans circoncis, qui se rendent dans les familles alentour afin de les alerter. »

Il montre ceux assimilant la circoncision dénommée dans le monde anglophone male circomcision à l'excision dénommée en anglais female circomcision.

A aucun moment, Insa Onken ne donne la parole aux personnes soutenant la circoncision, ou n'enquête sur les ressources financières des anti-circoncisions, telle la Dr Jutta Reisinger. Elle recourt abusivement au "on", indéfini, ou évoque des études sans aucune précision (date, nombre de personnes de l'échantillon, etc.). Elle filme au Kenya un médecin effectuant la circoncision d'un enfant, mais ne l'interviewe pas !? Elle mentionne le "droit à l'autodétermination de l'enfant", mais quelle charte, nationale ou internationale, le mentionne ? Et quid des droits des parents sur leurs enfants ?


Allemagne, 2022
Sur Arte le 23 juillet 2022 à 22 h 40
Sur arte.tv du 23/07/2022 au 20/10/2022


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