jeudi 31 mai 2018

Mon interview sur Radio Chalom Nitsan le 31 mai 2018


J'ai été interviewée par Radio Chalom Nitsan le 31 mai 2018 à 16 h 35. J'ai évoqué l'affaire Selaml'affaire M. B.,  copropriétaires injustement condamnés par le "gouvernement des juges", l'antisémitisme musulman et la communauté juive française institutionnalisée ainsi que le dernier rebondissement dans l'affaire Krief

Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010


Radio Chalom Nitsan est la radio juive niçoise. 

Mon interview a été mise en ligne sur le site Internet de RCN - "Israël d'hier à aujourd'hui" vers 35 minutes -, disponible sur Smartphone (Appli gratuite), sur la bande FM et diffusée en Israël sur Radio Futée.

Sébastien Selam
Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2003, à Paris, Sébastien Selam, DJ Juif de 23 ans, était assassiné par un voisin musulman, Adel Amastaibou. Le Dr Bricout, expert psychiatre, le déclarait irresponsable de son acte criminel. 

Débutait le combat de Juliette et de Stéphane Selam, respectivement mère et frère du défunt, afin d’établir toutes les circonstances de ce crime et la condamnation du ou d(es) coupable(s). Le 5 janvier 2010, la Cour d’appel de Paris a jugé Adel Amastaibou pénalement irresponsable lors de cet assassinat. Représentée de fin 2006 à 2013 par Maître Axel Metzker, avocat au barreau de Paris, puis par Me Gilles-Jean Portejoie, la famille Selam a déposé plusieurs plaintes et de multiples procédures, à la fois civiles et administratives. Une stratégie qui s'est avérée pertinente. 

Maître Axel Metzker a curieusement sélectionné les journalistes à qui il a ouvert son dossier - i24News -. Le 27 mai 2018, sur i24news, le député français Meyer Habib a évoqué une lettre du Président Emmanuel Macron reconnaissant un crime antisémite. So what ? So after ? On tourne la page ? Circulez, y'a plus rien à voir ? C'est ce que Meyer Habib et le journaliste Julien Bahloul ont semblé suggérer en évoquant "le deuil que peut faire maintenant la mère de la victime". 

Début avril 2018, sur i24News, Francis Kalifat, président du CRIF, reconnaissait le caractère antisémite de l'assassinat de Sébastien Selam et regrettait la faible attention portée à cet assassinat en 2003.

Maître Axel Metzker a curieusement sélectionné les journalistes à qui il a ouvert son dossier - i24News -, en m'en écartant bien que je bénéficie de l'accord de Mme Juliette Selam pour étudier ce dossier. 

Le 27 mai 2018, sur i24news, le député français Meyer Habib a évoqué une lettre du Président Emmanuel Macron reconnaissant un crime antisémite. 

So what ? So after ? On tourne la page ? Circulez, y'a plus rien à voir ? C'est ce que Meyer Habib et le journaliste Julien Bahloul d'i24news ont semblé suggérer en évoquant "le deuil que peut faire maintenant la mère de la victime". Lamentable.

La célérité de Meyer Habib tranche avec son inaction dans l'affaire du Dr Lionel Krief. 

Résultats de ce refus de Me Axel Metzker et de cette lettre du Président Emmanuel Macron obtenue par le député Meyer Habib : la vérité ne sera pas établie dans cette affaire majeure. Le dossier est enterré. Un enterrement de première classe.

Sébastien Selam est mort trop jeune. Trop tôt.

« L’histoire mondiale est le tribunal du monde » (Die Weltgeschichte ist das Weltgericht). "C’est par une référence à ce vers de Schiller que Hegel annonce la section consacrée à l’histoire du monde, qui clôt le § 340 des Principes de la philosophie du droit". 

L'Histoire risque de juger sévèrement tous ceux qui ont contribué à cette situation.

Copropriétaires M. B.
En 2017, la Cour d’appel de Paris a condamné injustement  M. B., copropriétaires Juifs français d'un appartement délabré depuis des décennies par des parties communes abîmées, pour un prétendu « arriéré de charges de copropriété ». Et ce, alors qu’elle donnait des chiffres prouvant un solde créditeur de leur compte de copropriétaires. 

Absence de préparation de l’audience, carences basiques en droit, en langue française et en arithmétique, déni d’un procès équitable notamment en violant les droits de la défense des justiciables juifs par une partialité choquante et par une mansuétude généreuse au bénéfice du Syndicat des copropriétaires et de son syndic Foncia Paris fautifs…  Les trois magistrats de la Cour - Laure Comte, Jean-Loup Carrière, Frédéric Arbellot – ont infligé un déni de justice à leurs concitoyens Juifs, notamment en bafouant les droits de la défense. 

Ceux-ci sont victimes du « gouvernement des juges » et de l’absence de contrôles par diverses autorités qui ont refusé d’intervenir pour rétablir le droit : ministres de la Justice et du Logement, parquet, Groupe Foncia, Chambre du Commerce et de l’Industrie, Ordres des avocats et des huissiers de justice de Paris, etc.


Ce « gouvernement des juges » émet des jugements qui soit créent une dette, soit valident les montants allégués par des Syndicats. Ces jugements sont confiés à des huissiers de justice qui signifient aux copropriétaires des commandements de payer cette « dette », procèdent à des saisies sur les comptes bancaires – parfois sur des montants erronés -, saisissent des meubles afin de les vendre pour obtenir que soit payée cette « dette », etc. Les victimes sont affligées par ces actes comminatoires, se ruinent par des procédures coûteuses, chronophages, pour contester ces saisies.

M. B. se voient réclamer un solde aux montants différents : celui de cet arrêt inique, celui du Syndicat représenté par Foncia Paris et celui de Me Didier et Xavier Avalle, huissiers de justice de ce Syndicat !? Tous trois erronés.

Et le 18 mai 2018, Me Carine Piccio, avocate de Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf m’a adressé une mise en demeure liberticide  de supprimer immédiatement, tout ou parties de mes quatre articles sur l'affaire M. B.

Trois des quatre articles considérés par cette avocate comme « diffamatoires » bénéficient de la prescription. Quant au quatrième, il demeure factuel et argumenté sur un sujet relevant d’un débat d’intérêt général.

Résumer les pratiques de syndics, dont Foncia, fustigées par l'UFC-Que Choisir et l’ARC (Association des responsables de copropriété) ? « Diffamatoire » !

Indiquer le refus de Foncia Paris et de Foncia de répondre à mes questions ? « Diffamatoire » !

Ecrire que « Foncia se vante d’être le « premier syndic de France ! » ? « Diffamatoire » !

Constater que, durant la procédure pour « arriérés d'appels de charges », des documents versés aux débats par Foncia Paris sont erronés ? « Diffamatoire » ! Preuves qu’ils sont erronés : M. B. ont été contraints de reconstituer en un tableau toutes les écritures comptables éparpillées en divers documents carencés, et, en se fondant sur ces documents, la Cour a évalué pour 2015 et 2017 des soldes distincts de ceux du Syndicat : elle a trouvé en 2015 un solde créditeur de 121,88 €, alors que le Syndicat alléguait un solde débiteur de 3 776,45 €, et en 2017 un solde débiteur de 720,34 €, alors qu'il alléguait un solde débiteur de 2 620,67 €. Lors d'une saisie bancaire en 2013, Me Michelet, huissier du Syndicat, a prélevé 386,09 € sur le compte bancaire de M. B. ; mais ce montant est absent des relevés de leur compte de copropriétaires dans les « Appels de provisions ». Pourquoi ? Etc. Etc. Etc.

Le reste est à l’avenant. 

Au lieu de répondre à mes questions légitimes de journaliste, Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf préfèrent des mesures liberticides, et judiciariser ce qui se relève du dialogue courtois. 

Je ne me laisserai pas intimider. 

Un « gouvernement des juges » n’applique pas la loi, nie les droits de la défense, et parfois ne motive pas ses jugements ou allègue des « motifs » infondés.

Il est par essence anti-démocratique – la constitution de la Ve République reconnait une « autorité judiciaire », mais pas un « pouvoir judiciaire », a fortiori pas un pouvoir au-dessus du pouvoir législatif -, anti-républicain – il bafoue la devise républicaine -, anti-judaïque – le peuple juif a donné au monde les Tables de la Loi -, antijuifs – les Juifs sont perçus comme particulièrement attachés à la justice, à l’égalité -, christianophobe en raison des bases juives du christianisme.

Ce mécanisme judiciaire de création de fausse « dette », qui a ruiné Eva Tanger, peut aussi s’appliquer à des locataires.

Antisémitisme islamique
Longtemps, la communauté juive française institutionnalisée n'a pas osé évoquer un sujet tabou en France : l'antisémitisme musulman. Un exemple : le projet Aladin.

Lors du 33e dîner du CRIF, le 7 mars 2018, son président Francis Kalifat a souligné en présence du Président de la République Emmanuel Macron, invité d'honneur, notamment l'importance de l'antisémitisme islamique, et a demandé :
"La haine antisémite a une étrange capacité à se réinventer sous de multiples formes. Nous avons besoin, pour la combattre, d’une définition incluant toutes ses formes actuelles, y compris l’antisionisme et le négationnisme. Le Parlement européen a fait le même constat. Et le 1er juin 2017, il a voté une résolution qui, je cite, «invite les Etats membres à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste».
Monsieur le Président, je forme le vœu, qu’à l’instar d’autres pays européens, la France, réponde positivement à l’invitation du Parlement européen".
Une demande ignorée du Président Emmanuel Macron.

Le 22 avril 2018, le Manifeste contre le nouvel antisémitisme a été publié par Le Parisien (22 avril 2018) et dénonçait l'antisémitisme musulman, une "épuration ethnique à bas bruit". Ce Manifeste a été rédigé par Philippe Val, ancien directeur de Charlie hebdo.

Il a été signé par 300 politiciens, intellectuels, artistes, grand rabbin de France Haïm Korsia, etc. La femme rabbin Delphine Horvilleur a refusé de le signer pour ne pas donner "l'impression d'une compétition victimaire", mais le 25 décembre 2017, sur France Inter, en présence de son co-auteur Rachid Benzine, islamologue, elle n'a pas affirmé Jérusalem comme capitale éternelle, indivisible d'Israël. Au 29 avril 2018, ce Manifeste a reçu 33 137 signatures et au 31 mai 2018 45 039 signatures.

Imam à Bordeaux, Tareq Oubrou a nié l'antisémitisme islamique. Avec une trentaine d’imams, il a dénoncé dans une tribune publiée le 24 avril 2018 par Le Monde la multiplication de « lectures et de pratiques subversives de l’islam ».

Et le 7 mai 2018, la Grande mosquée de Bordeaux a accueilli l'exposition « Fragments », pour une transmission de la Shoah" par le Dr. Stéphane Brunel. Une exposition abstraite et qui élude notamment le rôle du grand mufti de Jérusalem al-Husseini dans la Shoah. "Le Dr Stéphane Brunel propose de vous confronter à cette réalité et vérité indescriptible du génocide par l’intermédiaire de quelques œuvres d’art qu’il présentera. Il pose des questions, s’interroge sur notre place dans la transmission de la Mémoire de la Shoah, à travers les compositions de l’exposition « Fragments » qui remettent en évidence des éléments de notre mémoire que l’on a oubliés et qui portent en elles-mêmes les structures intellectuelles et mentales de cette catastrophe."

Le 22 avril 2018, sur France Inter, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a déclaré qu'elle aurait pu signé cette tribune "révélatrice d'une inquiétude" : « Je trouve qu'il y a là pour notre pays un danger sur lequel on doit être vigilant." Elle a souligné la "volonté farouche" de son ministère "de lutter contre l'antisémitisme" et a rappelé avoir signé "une circulaire à l'attention de tous les procureurs généraux" dans laquelle "cette dimension-là est expressément notée". Elle estime aussi que le plan de lutte contre l'antisémitisme et la violence raciste que vient de lancer le Premier ministre, Edouard Philippe, prouve qu'il y a "une volonté qui est marquée" dans ce sens. "Interrogée sur la dénonciation d'un "silence médiatique" expliqué par le fait que "la radicalisation islamiste – et l'antisémitisme qu'il véhicule – est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l'expression d'une révolte sociale", Nicole Belloubet a dit ne pas savoir "si le silence coupable est partagé par toutes les élites". "Je crois qu'il faut être mesuré, il faut prendre conscience de cette violence antisémite qui est réelle, que l'on peut observer à plusieurs signes et à plusieurs niveaux. Mais le silence n'est pas partagé." Nicole Belloubet a conclu : "Nous devons tout faire pour éviter cette guerre des communautés. La France, par construction, est un pays de la mixité, c'est un pays de la cohésion et, vraiment, nous ferons tout ce qui est possible pour s'opposer à cette guerre des communautés. (…) [Cette tribune] est révélatrice d'une inquiétude. Il faut y répondre par une volonté de cohésion." Bref : éviter de lutter contre l'antisémitisme islamique.

Le 25 avril 2018, lors de sa visite officielle aux Etats-Unis, le Président Emmanuel Macron a été interrogé par des étudiants de l'université George Washington, notamment sur l'antisémitisme en France. Il a déclaré : « Il y a deux racines de ce nouvel antisémitisme. La première est liée à l'importation du conflit entre Israël et la Palestine. Certaines personnes en France souhaitent reproduire ce conflit international au sein même de la société française. La deuxième racine est une sorte d'ancien antisémitisme français, qui existait au début du siècle et qui reprend de l'ampleur. C'est une forte préoccupation pour moi. Nous devons le reconnaître ». 

Le Président a éludé les vrais problèmes. Faute de désigner l'ennemi, il ne peut pas le combattre victorieusement.

Quant à la communauté juive française institutionnalisée, après le discours du Président du CRIF et l'assassinat antisémite de Mireille Knoll, elle est demeurée silencieuse et inactive. Comme si elle n'avait pas de stratégie et était liée par le refus des plus hautes autorités politiques nationales françaises.

Dr Lionel Krief
Titulaire d’un contrat d’exclusivité, le Dr Lionel Krief est associé depuis les années 2000 avec la Dr Valérie Daneski dans la SCP Krief-Daneski dont il est gérant et actionnaire majoritaire (75%), pour exercer en alternance dans deux Centres d’imagerie médicale avancée (CIMA) en Oise (Picardie) : l’un à Compiègne, l’autre à Creil.

Fin 2008, la Dr Valérie Daneski a sollicité  la dissolution judiciaire de la SCP Krief-Daneski.

Au terme de dizaines de procès, le Dr Lionel Krief a été ruiné et spolié par le « gouvernement des juges ».

Le 15 décembre 2017, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire de la SCP Krief-Daneski, et la société MJA  (Mandataires judiciaires associés) a été désignée en qualité de mandataire judiciaire. 

Via sa société Cirios, « la Dr Valérie Daneski devait acquérir le Centre de Creil et, en contre partie, elle devait verser 2,7 millions d’euros. Depuis 2013, Me Denis Hazane, alors administrateur judiciaire et liquidateur de la SCP Krief-Daneski, s’oppose à toute communication de pièce prouvant la transaction. Le formulaire 2035 communiqué par le Trésor public prouve que les 2,7 millions d’euros n’ont pas été versés. Nous avons réclamé auprès des différentes juridictions que Me Denis Hazane communique son relevé compte étude des années 2011 à 2016. Le relevé compte étude est un document qui atteste les transactions financières d’un mandataire. L’expert comptable dispose de ce document, mais au nom du secret professionnel, il s’oppose à communiquer sur cet élément fondamental », m’a expliqué le Dr Lionel Kriel.

Devant le Tribunal de Compiègne, son avocat, Me Alexandre Buchinger réclame que le précédent administrateur judiciaire Me Denis Hazane produise, sous astreinte de 1 000 € par jour de retard, les relevés bancaires indiquant que la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski a versé l’argent pour acheter le CIMA de Creil.

« Les documents fournis par Me Levy, mandataire judiciaire à Paris, font apparaître dans les écritures de la comptabilité de Me Denis Hazan, une somme de 1 810 000 €. Si cette somme avait effectivement été acquittée par la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski, il manquerait près de 900 000 € », a écrit Me Alexandre Buchinger.

Prochaine audience : le 5 juin 2018.

Articles sur ce blog concernant :

jeudi 24 mai 2018

L’avocate de Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf m’a adressé une mise en demeure liberticide


Le 18 mai 2018, Me Carine Piccio, conseil de Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf, m’a adressé une mise en demeure de supprimer, « sans délai », tout ou parties de mes quatre articles sur l’affaire M. B., copropriétaires français juifs en voie d’être ruinés par un « gouvernement des juges », au prétexte qu’ils seraient diffamatoires. Trois des quatre articles bénéficient de la prescription. Quant au quatrième, il demeure factuel et argumenté sur un sujet relevant d’un débat d’intérêt général. Au lieu de répondre à mes questions légitimes de journaliste, Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf préférèrent des mesures liberticides, et judiciariser ce qui se relève du dialogue courtois. Je ne me suis pas laissée intimider. Le 16 mars 2021, le Tribunal judiciaire de Paris a prononcé ma relaxe.

Spoliations de Français juifs : l’affaire Tanger

Vendredi 18 mai 2018. 19 h 39. C’est une veille de chabbat, l’avant-veille de Chavouot, fête juive célébrant le don de la Torah sur le mont Sinaï. Me Carine Piccio, avocate au sein d’Aston société d’avocats, m’a adressé via Internet un courrier comminatoire au nom de ses « clientes » (sic) : Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau, mandataire social de Foncia Paris, et Karima Aktouf, principale contentieux chez Foncia Paris. Quatre contre une modeste bloggeuse. Cela me semble un peu inégal.

La teneur de cette missive de 18 pages ? Me demander de supprimer, « sans délai », en partie ou totalement mes quatre articles publiés sur ce blog concernant l’affaire M. B., copropriétaires juifs français d'un appartement délabré en raison de dommages causés essentiellement par des parties communes abîmées, subissant l'inaction du Syndicat de copropriété qui a refusé depuis des décennies d'effectuer les travaux pour mettre fin à ces problèmes, en voie d’être ruinés par le « gouvernement des juges ».

Juifs spoliés
En début de cette missive, Me Carine Piccio se réfère à un « contenu illicite (article 6.1 de la LCEN) ». Or, cet article de la loi pour la confiance dans l'économie numérique décrit la faculté pour l’autorité administrative d’initier une procédure dans le cadre de la lutte contre la provocation à des actes terroristes ou l'apologie de tels actes, ou contre la diffusion des images ou des représentations de mineurs. Quel rapport avec mes quatre écrits sur l’affaire M. B. ?

Depuis mars 2016, je couvre la spoliation actuelle de Français juifs par un « gouvernement des juges ».

Dans ce cadre, en deux ans, j’ai publié sur l’affaire M. B. quatre articles visés par cette mise en demeure :
- Spoliations de Français juifs : l'affaire M. B. (version longue d’un article sur un sujet révélé le 22 juillet 2016 par Alliance.fr) publié le 10 octobre 2016 ;
- Foncia Paris a comparé trois de ses salariés aux Juifs dénoncés publié le 1er décembre 2016 ;
- Des fautes comptables de Foncia Paris ruineuses pour des Français juifs publié le 27 janvier 2017 ;
- La Cour d’appel de Paris a condamné des copropriétaires juifs français en créant leur « dette » !  publié le 6 mars 2018.
   
J’ai informé sur ces articles via des médias sociaux. « Ce faisant, vous cherchez indubitablement à favoriser la plus large diffusion de vos articles », me reproche Me Carine Piccio.

Eh oui ! Comme tout journaliste, je souhaite que mes articles, surtout ceux résultant de mes enquêtes sérieuses, analyses approfondies, synthèses affinées, etc., sur des sujets particulièrement graves et relevant d’un débat d’intérêt général, aient le maximum d’audience.

Le problème selon Me Carine Piccio ? Quatre articles « comportant de nombreux et longs passages gravement diffamatoires à [l’]encontre [de mes clientes] et de certains salariés de Foncia Paris ». Or, d’une part, seuls des juges peuvent qualifier des passages de « diffamatoires ». Et d’autre part, cette avocate ne peut parler, me semble-t-il, qu’au nom de Karima Aktouf, seule salariée de Foncia Paris dont elle s’est présentée comme le conseil. Jean-Patrick Jauneau est-il salarié ? Mystère.

Curieusement, le 22 mai 2018, Me Carine Piccio m’a de nouveau envoyé via Internet la même mise en demeure.

Délai de prescription
Analysons cette lettre de dix-huit pages :
- Cinq pages sur l’article du 6 mars 2018 ;
- Près de sept pages sur celui du 27 janvier 2017 ;
- Plus de deux pages sur celui du 1er décembre 2016 ;
- Près de deux pages sur celui du 10 octobre 2016 ;
- Environ deux pages d’introduction et de mise en demeure.

Rappel juridique. Les infractions de presse, dont la diffamation, sont régis par le régime de prescription prévu par l’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 : ils se prescrivent par « trois mois révolus, à compter du jour où ils auront été commis ».

Ce délai est porté à un an en cas notamment de contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité, d'apologie des crimes contre l'humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l'ennemi, de discrimination envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée (article 65-3).

Donc, mes trois premiers articles de 2016 et 2017 bénéficient de la prescription.

Pourquoi les avoir inclus dans la mise en demeure - onze pages sur dix-huit ? - Pour m’effrayer par l’accumulation des Copier-Coller de passages aux phrases soulignées et entrecoupés de litanies sur des « accusations d’une extrême gravité » ? Pour justifier les honoraires conséquents d’un cabinet sis avenue des Champs-Elysées ? Qui n’essaie rien n’a rien, et cela aurait pu m'intimider ?

Mais l’accumulation d’allégations injustifiées n’a aucune force probante et risque de décrédibiliser son auteur.

Article du 6 mars 2018
Reste donc l’article du 6 mars 2018.

Cet article débute par une longue analyse d’un arrêt inique de la Cour d’appel de Paris de 2017, se poursuit par une réflexion sur les thématiques soulevées par cette affaire, et s’achève en actualisant par la récente Assemblée générale des copropriétaires.

Les « griefs » de Me Carine Piccio ?

Évoquer l’analogie émise en 2016 par Jean-Patrick Jauneau entre les Juifs persécutés sous le régime de Vichy et des salariés de Foncia Paris nommés dans l’article publié par Alliancefr.com ? « Diffamatoire » ! L’échange de courriers électroniques en décembre 2016 entre M. B. et Jean-Patrick Jauneau, Karima Aktouf, Dominique Ohlman, principale de copropriété chez Foncia Paris, Frédérique Ropert, assistante de copropriété à Foncia Paris s'avère informatif.

Résumer les pratiques de syndics, dont Foncia, fustigées par l'UFC-Que Choisir et l’ARC (Association des responsables de copropriété) ? « Diffamatoire » !
 
Indiquer le refus de Foncia Paris et de Foncia de répondre à mes questions ? « Diffamatoire » !

Ecrire que « Foncia se vante d’être le « premier syndic de France ! » ? « Diffamatoire » !

Constater que, durant la procédure pour « arriérés d'appels de charges », des documents versés aux débats par Foncia Paris sont erronés ? « Diffamatoire » ! Preuves qu’ils sont erronés : M. B. ont été contraints de reconstituer en un tableau toutes les écritures comptables éparpillées en divers documents carencés, et, en se fondant sur ces documents, la Cour a évalué pour 2015 et 2017 des soldes distincts de ceux du Syndicat : elle a trouvé en 2015 un solde créditeur de 121,88 €, alors que le Syndicat alléguait un solde débiteur de 3 776,45 €, et en 2017 un solde débiteur de 720,34 €, alors qu'il alléguait un solde débiteur de 2 620,67 €. Pourquoi cette avocate ne reproche-t-elle rien à la Cour ? Lors d'une saisie bancaire en 2013, Me Michelet, huissier du Syndicat, a prélevé 386,09 € sur le compte bancaire de M. B. ; mais ce montant est absent des relevés de leur compte dans les "Appels de provisions". Pourquoi ? Etc. Etc. Etc.

Interroger pour savoir si Foncia Paris commettait des fautes comptables à l’égard d’autres copropriétaires ? « Diffamatoire » !

Rappeler que le Tribunal en 2012 et la Cour d’appel en 2017 ont considéré illégales les « vacations contentieux » exigées et obtenues par Foncia Paris. « Diffamatoire » !

Remarquer que le montant des « frais » - essentiellement des « vacations contentieux » - injustifiés réclamés et perçus par Foncia Paris représente une avance. « Diffamatoire » !

Souligner que M. B. est cependant contraint de nouveau de payer des « vacations contentieux » de Foncia Paris ? « Diffamatoire » !

Mentionner que Karima Aktouf a réclamé à M. B. un montant énorme de plus de sept mille euros à verser « sans délai » ? « Diffamatoire » !

Déplorer que M. B. subissent une double discrimination car le Syndicat leur a refusé une expertise judiciaire qu’il avait accordée à d’autres copropriétaires pour un problème identique, et un échéancier qu’il avait octroyé en 2011 à un autre copropriétaire, M. Clappier ? « Diffamatoire » !

Indiquer que l’ordre de jour de l’Assemblée générale des copropriétaires de 2018 prévoit des travaux de ravalement de façades et mur pignon de 100 000 € sans notamment prévoir un mur mitoyen sinistré ? « Diffamatoire » !

Souligner que cet ordre du jour prévoit les honoraires de Foncia Paris pour ces travaux ? « Diffamatoire » !

S'interroger : « Ce syndicat et son syndic vont-ils agir en fonction du « principe de réalité » ou s’obstineront-ils dans leur déni coûteux » de ce mur mitoyen ? « Diffamatoire » ! La réponse à ma question est fournie par cette mise en demeure.

Le reste est à l’avenant.

Pour ne pas lasser le lecteur, nous arrêtons là cette liste qui m'a fait penser à la célèbre réplique dans Le Malade imaginaire (III, 10) de Molière : « Le poumon, le poumon, vous dis-je » !

Réalité inversée ou niée
Puis, Me Carine Piccio enchaine des paragraphes en inversant ou en niant la réalité.

Exemples. Jean-Patrick Jauneau « aurait fait une analogie entre les Juifs persécutés sous le régime de Vichy et trois de ses salariés nommés dans cet article ». Non, il A FAIT cette analogie en 2016.

Comme l’a si bien formulé en 2017 le CRIF (Conseil représentatif des Institutions juives de France), « l'histoire de la déportation de plus de 75 000 Juifs, de la spoliation des biens juifs ou des lois discriminatoires comme le port de l'étoile jaune ne saurait être dévoyée et instrumentalisée au nom d'un soi-disant équilibre des souffrances. De telles déclarations ne servent que ceux qui cherchent à réécrire l'Histoire ».

Et, Me Carine Piccio inverse la réalité en alléguant « l’attaque en règle extrêmement grave dont mes Clientes et certains de leurs salariés sont victimes ». De nouveau, cette avocate s’exprime au nom de « salariés » qui ne semblent pas être ses clients !?

Rétablissons la réalité. M. B. ont été assignés devant le Tribunal en 2014 sans respecter les stipulations du contrat de Foncia Paris qui prévoyait en particulier une mise en demeure préalable avant toute assignation. Malgré leur solde créditeur en 2015, le Syndicat a interjeté appel pour leur réclamer un prétendu "arriéré de charges", les a présentés en Assemblées générales de copropriétaires comme ayant un solde débiteur, a refusé de lever l’hypothèque sur leurs lots, a bénéficié d'un arrêt inique de la Cour d'appel les condamnant... C’est une journaliste qui reçoit, à deux reprises en quelques jours, une mise en demeure concernant quatre articles résultant d’enquêtes sérieuses et rédigés courtoisement. Qui attaque qui ?

En quoi aurais-je utilisé un « champ lexical extrêmement fort de nature à associer dans l’esprit les faits dénoncés à une période sombre de l’histoire ». C’est Jean-Pierre Jauneau qui l’a fait en 2016.

Faute d’avoir trouvé dans mon article la preuve de "griefs", Me Carine Piccio multiplie aussi des allégations qui me semblent approximatives et inexactes. Je ne la suivrai pas sur ce terrain.

Vers un procès ?
Une mise en demeure précède généralement une procédure judiciaire. Mais pas toujours, notamment pas quand des demandeurs se rendent compte de l'inanité de leurs "griefs", et de leur passé/passif.

Le courrier de Me Carine Piccio me parait aussi faire fonction de rideau de fumée ou de contre-feu masquant la triste réalité. Cela fait plus d’une douzaine d’années que, pour leur appartement délabré et vacant, M. B. sont contraints de payer les charges de copropriétés, les taxes foncières et d’habitation, les primes d’assurances sans être indemnisés de sinistres récurrents, etc. Leurs préjudices sont accrus par le manque-à-gagner au titre des loyers non perçus, et l'inaction du Syndicat malgré notamment une injonction de la Mairie de Paris de faire effectuer des travaux…

Cette lettre de Me Carine Piccio, avec en filigrane son spectre de procès, vise également à intimider les défenseurs de Juifs en voie de spoliation/ruine, à absorber leur temps, leur énergie, leur argent par des procédures judiciaires durables. Faute que soit reconnu en droit français peut-être le « crime de lèse-Foncia »...

On aurait pu penser que le Syndicat et Foncia Paris auraient pour priorités d’indemniser M. B. pour leurs préjudices, de mettre en conformité à la loi une réalité complexe - un mur mitoyen entre deux immeubles, donc partie commune aux deux Syndicats de copropriétaires, des problèmes affectant les façades, mur pignon, mur mitoyen, etc. – et procéderaient avec efficience afin, par exemple, d’envisager une Union de ces deux Syndicats et son règlement de copropriété, de lister tous les problèmes délitant des parties communes, de prévoir un appel d’offres exhaustif entre des entreprises compétentes et assurées, etc.

Las ! Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf ont préféré refuser de répondre à mes questions légitimes et judiciariser en exigeant d’abord la suppression de nombreux passages de mes quatre articles. Ce qui les rendrait incompréhensibles. Il faudrait que la censure soit totale !? Que M. B. soient ruinés et spoliés dans le silence, dans l’indifférence générale !? Plus de trace écrite des mécanismes de la spoliation de Juifs par le « gouvernement des juges ». La liberté d’expression annihilée sur un sujet alarmant lié à un débat d'intérêt général.

Me Carine Piccio a conclu en prévenant, qu’à défaut de suppression par moi de tout ou partie de mes quatre articles, elle a « d’ores et déjà instruction de prendre toutes mesures propres à sauvegarder l’ensemble des droits et intérêts de mon Client, y compris judiciairement ». Quel « Client » ? Cette avocate s’était présentée en première page de son courrier comme le conseil de Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf. Qui est son seul et véritable « Client » ? Vous savez : celui qui signe le mandat à son avocate et paie les notes d'honoraires ?

Me Carine Piccio a prudemment évité de se placer sur le terrain pénal de la « fausse nouvelle ». Et pour cause, tous les faits relatés dans mes articles sont réels, exacts, étayés d'arguments, prouvés notamment par les tableaux, notes-types et autres documents les illustrant.

Habilement – cyniquement ? -, Me Carine Piccio a choisi le terrain de la diffamation, qualification juridique appréciée souverainement par des juges. Ce qui s’avère significatif.

Mais Me Carine Piccio semble oublier, comme son « Client », que les autorités politiques, le « gouvernement des juges » ou des dirigeants d’organisations juives françaises – CRIF, Consistoires, FSJU (Fonds Social Juif Unifié), FMS (Fondation pour la Mémoire de la Shoah) - ne souhaitent pas accorder de publicité à ce « secret de Polichinelle », la spoliation actuelle des Juifs français, voire à l’analogie avec des Juifs sous le régime de Vichy.

Car cela les mettrait dans une position embarrassante et les contraindrait à agir publiquement en défense des Juifs. Ainsi, ni le Procureur ni la présidence de la Cour d’appel de Paris, ni les magistrats nommés, ni les avocats et huissiers de justice, voire leurs Ordres, n’ont initié de poursuites pour diffamation, discrimination antisémite, faux et usage de faux, contestation de crimes contre l’Humanité, escroquerie au jugement, etc. dans ce dossier.

Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf viendraient troubler leur quiétude en projetant en pleine lumière ces thèmes ô combien sensibles ?

Je tiendrai les lecteurs de mon blog au courant de la suite donnée à cette mise en demeure.

Je ne me suis pas laissée intimider. 

Le 16 mars 2021, le Tribunal judiciaire de Paris a prononcé ma relaxe.

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