dimanche 31 août 2025

« Villa Noailles. Refuge de l’avant-garde artistique du XXe siècle » d’Isabelle Ros

Arte diffusera le 31 août 2025 à 17 h 50 « Villa Noailles. Refuge de l’avant-garde artistique du XXe siècle », documentaire d’Isabelle Ros. « Une visite kaléidoscopique pleine de vie dans la Villa Noailles, laboratoire de création avant-gardiste à Hyères, dans le sillage d’icônes de l’art du XXe siècle, de Salvador Dalí à Man Ray en passant par Francis Poulenc, Luis Buñuel, Alberto Giacometti ou encore Jean Cocteau » soutenus par un couple de mécènes, producteurs, collectionneurs et généreux donateurs aux musées français, Marie-Laure 
de Noailles (1902-1970), artiste née Bischoffsheim, et son mari depuis 1923 le vicomte Charles de Noailles (1891-1981), expert en botanique et jardins.

Le monde d'Albert Kahn. La fin d'une époque
Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres
« Une élite parisienne. Les familles de la grande bourgeoisie juive (1870-1939) » par Cyril Grange


« Dans les Années folles à Hyères, à quelques encablures de la Riviera chère à Fitzgerald et Hemingway, une villa moderniste baignée de lumière surgit de l’imagination d’un jeune architecte radical encore inconnu, Robert Mallet-Stevens. »

Marie-Laure Henriette Anne Bischoffsheim, de son nom complet de naissance, par son mariage vicomtesse de Noailles, et connue comme  à Paris et morte dans la même ville le 29 janvier , est une personnalité française du monde des arts, mondaine, mécène, écrivaine et artiste peintre.

« À l’initiative de ses propriétaires fortunés, les vicomtes Charles et Marie-Laure de Noailles, un couple romanesque de mécènes, la Villa Noailles va accueillir toute l'avant-garde artistique du XXe siècle. »

« Héritière d’une famille de banquiers juifs allemands mais aussi descendante du marquis de Sade, la maîtresse des lieux, Marie-Laure de Noailles (1902-1970), consigne dans des albums, à renfort de dessins, découpages et collages, la folle effervescence qui y règne, dans le sillage du surréalisme. »

Le couple érudit a eu deux filles : Laure de Noailles (1924-1979) (Mme Bertrand de La Haye-Jousselin) et Nathalie de Noailles (1927-2004) (Mme Alessandro Perrone).

« Sur fond de fêtes costumées extravagantes, des artistes légendaires – de Salvador Dalí à Man Ray en passant par Francis Poulenc, Luis Buñuel, Alberto Giacometti ou encore Jean Cocteau – vont s’y croiser et y créer. »

« Loin de Paris, ce foyer d’expérimentations novatrices représente pour les talents qui le fréquentent une parenthèse enchantée et un espace d’absolue liberté, sans lequel certains chefs-d'œuvre de l’entre-deux-guerres n’auraient jamais existé. »

« À l’écoute de leur temps et résolument tournés vers l’avenir, les Noailles inventent avec leurs amis un univers bouillonnant où le rêve se mêle à l’activité sportive, la créativité à l’amusement. Gide est conquis et l’écrit ». 

« Mais le couple, qui offre l’hospitalité à Paris à un Kurt Weill en exil après sa fuite d’Allemagne en 1933, sait aussi percevoir les fracas du monde. Loin des conventions, le duo se distingue surtout par son ouverture d'esprit et un engagement passionné pour l’art sous toutes ses formes, soutenant L’âge d’or de Buñuel, qui provoquera un scandale, ou Le sang des poètes de Jean Cocteau. Car dans ce somptueux refuge où fiction et réalité se rejoignent, seule la poésie prime. » 

"Les Noailles n’attendaient pas des artistes, auxquels ils donnaient carte blanche, qu’ils leur servent à quelque chose", insiste la critique d’art Roxana Azimi. »

Après la Deuxième Guerre mondiale le couple Noailles divorce. 

Faisant preuve d'une curiosité intellectuelle et d'une grande ouverture d'esprit, Marie-Laure de Noailles continue de soutenir des jeunes artistes aux styles variés.

« Inspirée par les scrapbooks de Marie-Laure de Noailles, cette visite guidée dans le dédale de la villa, son jardin cubiste parsemé de sculptures et sa piscine – dont les artistes profitaient joyeusement en costumes de bain rayés fournis –, retrace l’aventure de ce laboratoire de création. »

« En archives savoureuses, dont des films muets, et avec l’éclairage d’historiens et de critiques d’art, le film brosse aussi un portrait vivant de ce couple rebelle d’aristocrates mécènes, dont l’audace a accompagné la révolution surréaliste et d’autres avant-gardes – peinture, arts décoratifs, cinéma ou danse – dont ils se voulaient pleinement acteurs. »

« Car peintre elle-même, Marie-Laure de Noailles voulait faire de sa vie une œuvre d’art. Une formidable plongée dans un lieu de mémoire aux iconiques fantômes. »



France, 2024, 52 min
Coproduction : ARTE France, Elda Productions 
Sur Arte le 31 août 2025 à 17 h 50
Sur arte.tv du 24/08/2025 au 28/03/2026
Visuels : © Elda Productions

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire