mardi 15 septembre 2020

« Le patient syrien » de Racheli Schwartz


Arte diffusera le 22 septembre 2020 « Le patient syrien » (Der syrische Patient ; The Syrian Patient), documentaire israélien émouvant de Racheli Schwartz (2017). « Une immersion dans le quotidien d’un hôpital israélien auprès de blessés syriens qui y ont été soignés pendant la guerre civile ». Héroïsme des Israéliens amenant des blessés vers des unités médicales, dévouement du personnel soignant et paramédical, délitement des clichés antijuifs chez des blessés...
En 2013, on apprenait que l’Etat d’Israël avait installé un hôpital de campagne sur le Golan pour soigner les blessés de la guerre en Syrie déclenchée en mars 2011. Des médecins militaires interviennent les premiers, et envoient certains blessés dans des hôpitaux civils de villes proches, notamment à Safed.

Depuis cette date, les soins apportés à des milliers de blessés syriens, enfants ou adultes, ont perduré, souvent en préservant l'identité des patients.


Et malgré les attaques provenant de mouvements terroristes soutenus par le régime des ayatollahs iraniens et visant l'Etat Juif.

« Depuis quatre mois qu’il est soigné à Nahariya, centre médical israélien de Tsfat, à l’ouest de la Galilée, Majid, un jeune Syrien au visage bandé après avoir eu la mâchoire arrachée par un tir de sniper dans son pays en guerre, est un peu devenu la mascotte du service : "un grand dignitaire", plaisante une infirmière ».

« Après avoir tenté, à son arrivée, de mettre fin à ses jours, Majid, qui chronique en dessins son quotidien, est même tombé amoureux d’une jeune informaticienne arabe rencontrée dans le service ». Au grand dam de son épouse restée en Syrie.

« Avec le temps, le docteur Eyal Sela, le chirurgien qui l'a opéré pendant neuf heures, le considère un peu "comme son fils". Il a réalisé avec son équipe une prouesse chirurgicale.

« D’une beauté grave, Rachid, 9 ans, lui, a été touché par un éclat de bombe et doit être amputé de sa deuxième jambe, sous le regard aimant de sa mère qui l’accompagne ».

« Au fil des semaines, l’enfant, pourtant, reprend espoir, brûlant les étapes pour réapprendre à marcher avec ses prothèses ». Un enfant brave.

Pour rompre la monotonie de la vie des patients, pour les détendre, pour alléger leurs traumatismes psychologiques, un clown intervient afin d'introduire l'humour dans un univers clos.


« De ce petit couloir d’humanité en temps de guerre – qui n’est pas dénué d’intérêt pour l’État hébreu en termes d’image −, Racheli Schwartz tire un film en immersion et le portrait choral d’une attachante communauté, soignants israéliens et victimes syriennes qui apprennent à vivre ensemble, le temps d’une parenthèse protégée ».

Et au-delà, des commerçants proches de l'hôpital entourent Rachid de leur bienveillance généreuse.

« Malgré l’obstacle de la langue – un sabir qui mêle arabe et hébreu −, et au-delà des appréhensions, des liens de confiance et des complicités se tissent, entre humour et émotions, la parole se libère, les protagonistes se livrant dans l’urgence ». 

Malheureusement, la réalisatrice n'a pas pu avoir de nouvelles de ces blessés de guerre rentrés chez eux.


« Le patient syrien » de Racheli Schwartz
Israël, 2017, 61 minutes
Producer : Gal Schwartz
Script : Racheli Schwartz
Cinematography : Amos Rafaeli, Yosi Seles
Editor : Yael Perlov
Original Language : Hebrew, Arabic
Subtitles : English
Support provided by Rabinovich Foundation, Gesher Foundation, The Other Israel Film Fund
Broadcaster : Israeli Broadcasting Corporation
Sound Design : Hizik Cohen
Photo Credit : Gal Productions
Sur Arte le 22 septembre 2020 à 22 h 25
Disponible du 15/09/2020 au 28/09/2020
Visuels :
Transport de blessé à l' hôpital
ילדה בת 3 בטיפול נמרץ ילדים
Rashid et le clown
Dessin
Majed and dr1
© In Courtesy of the production

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Les citations sur le film proviennent d'Arte.

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