mercredi 21 avril 2021

« Les nettoyeurs du Web - The Cleaners » par Hans Block et Moritz Riesewieck


Internet s'avère être paradoxalement à la fois un espace de connaissances et de rumeurs infondées, de liberté et de censure. Une censure non seulement par l'effet de jugements, mais aussi par l'autorité des puissants GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) américains, des propriétaires milliardaires idéologisés de réseaux sociaux. Arte rediffusera le 28 avril 2021 « Les nettoyeurs du Web - The Cleaners » (Im Schatten der Netzwelt - The Cleaners), documentaire réalisé par Hans Block et Moritz Riesewieck. « Qui modère nos contenus en ligne ? Les réseaux sociaux contribuent-ils à l'accroissement de la haine ? Des Philippines à la Silicon Valley, une enquête exhaustive et brutale sur la violence à l'ère du Web. »
    Qui n’a jamais subi la censure anonyme, mystérieuse, occulte et injustifiée hormis une phrase-type à l’égard d’un de ses commentaires sur le site Internet d’un journal voire d’une de ses publications ou photographies sur les réseaux sociaux ? 

Nombre d’entre nous ont alors, souvent vainement cherché à dialoguer pour obtenir et comprendre la raison de cette censure ainsi qu'en obtenir l’annulation. Souvent en vain.

Restent des questions demeurées sans réponse : pourquoi ces censures occultent-elles la défense d’Israël et acceptent-elles sa diffamation haineuse ? Pourquoi des nus artistiques sont-ils censurés, alors que des images djihadistes violentes sont tolérées ? Pourquoi la critique de l’islam est-elle souvent refusée ?

Les règles ou principes régissant ce qui est autorisé et ce qui est banni inspirent souvent la perplexité.

Ainsi, le 16 octobre 2018, lors d'un discours public dont un extrait filmé est diffusé dans les réseaux sociaux, Louis Farrakhan, dirigeant américain de la Nation of Islam, a comparé les Juifs aux termites. Louis Farrakhan s'exprimait à Detroit lors du 23e anniversaire de la Million Man March, un rassemblement organisé à Washington en 1995. Il prône une « supériorité des noirs sur les blancs ». Ce discours a suscité l'indignation. Facebook a supprimé cette vidéo. You Tube, qui appartient à Google l'a enlevée. Twitter a refusé de censurer le twitt diffusant cette vidéo. Le 9 juillet 2019, Twitter a modifié ses règles en interdisant "le langage qui déshumanise autrui sur le fondement de la religion". Il a annoncé que les comptes ayant publié de tels postes avant ce changement devraient supprimer les twitts offensant pour pouvoir publier de nouveaux twitts. L'après-midi, le post choquant de Louis Farrakhan a été supprimé.

Des reportages télévisés ont permis de découvrir les coulisses de sociétés privées recourant à des « modérateurs » de commentaires à ces articles de journaux français. Parfois installés dans des bureaux en France métropolitaine, ces « modérateurs » sont souvent recrutés, pour des raisons d’économies budgétaires, dans des pays d’Afrique du nord. Malgré les assurances du responsable de ces modérateurs affirmant son attachement à la légalité, on demeurait dubitatif en entendant les « modérateurs » exprimer leur extrême susceptibilité à l'égard de « sujets sensibles ». Ce qui soulignait l’écart entre les libertés occidentales et les conceptions de l’acceptable par ces « modérateurs ».

Arte rediffusera le 28 avril 2021 « Les nettoyeurs du Web - The Cleaners » (Im Schatten der Netzwelt - The Cleaners), documentaire réalisé par Hans Block et Moritz Riesewieck. « Qui modère nos contenus en ligne ? Les réseaux sociaux contribuent-ils à l'accroissement de la haine ? Des Philippines à la Silicon Valley, une enquête exhaustive et brutale sur la violence à l'ère du Web. »

« Ignorer ou supprimer ? Cette question, les modérateurs des réseaux sociaux se la posent chacun vingt-cinq mille fois par jour ». 

« Aux Philippines, ils sont des centaines à effectuer ce travail que Facebook sous-traite à une multinationale : purger le Net de ses images les plus violentes. De la pédopornographie aux décapitations terroristes, en passant par l'automutilation ou la simple nudité, proscrite par les chartes des grands groupes, l'impact psychologique des images les plus rudes – seul quotidien de ces abeilles ouvrières du Web – est aussi violent qu'ignoré par la Silicon Valley, pour laquelle le rendement passe avant tout ». 

« Mais les règles de modération imposées trouvent bien vite leur limite, dès lors que la question de l'art ou de la politique fait irruption ». Quelle est la frontière entre modération et censure ? Doit-on « nettoyer » les réseaux des images de guerre, alors qu'elles documentent les conflits ? » 

« Lorsque l'administration du président Erdogan demande aux géants des réseaux sociaux de supprimer des contenus d'opposition politique qu'elle juge terroristes, sous peine de bloquer les sites sur le territoire turc, pourquoi les entreprises s'exécutent-elles ? Comment ne pas y voir une logique froidement mercantile ? »

« Quel est le meilleur moyen d'engranger de l'audience ? « L'indignation », répond Tristan Harris, ancien cadre de Google ». 

« En privilégiant les contenus choquants, les réseaux sociaux – seule source d'information pour un nombre grandissant d'internautes – voient leur vision segmentée s'imposer à leurs utilisateurs, polarisant une haine et déchaînant une violence bien réelles. C'est tout le paradoxe de ces nouveaux maîtres du Web, qui épuisent leurs sous-traitants à purger les réseaux tout en bâtissant des algorithmes au service de la colère ». 

« Un mal du XXIe siècle intelligemment expliqué par Hans Block et Moritz Riesewieck qui, des Philippines à la Silicon Valley, examinent les deux côtés de la chaîne dans un documentaire à charge, exhaustif et passionnant ».

Règles de censure de Facebook
Le 21 mai 2017, The Guardian a révélé les règles de modération internes de Facebook sur le sexe, la violence et le terrorisme. "Les règles de modération de Facebook sont souvent assez floues et, depuis plusieurs années, la plateforme est critiquée sur sa gestion de certains contenus (suicide en direct, nudité, œuvre d'art censurée, etc.). En effet, le célèbre réseau social cultive le secret autour de ses méthodes. The Guardian a obtenu des centaines de documents internes qu'il a décidé de divulguer dans un article exclusif baptisé « Facebook Files ». 

Actuellement, Mark Zuckerberg emploie 4 500 modérateurs et prévoit d'en embaucher 3 000 de plus. Et, pour ces salariés, la décision doit être vite prise puisqu'il ne dispose que de 10 secondes pour choisir de publier ou de censurer un contenu. Avec 1,3 million de messages partagés chaque minute, la tâche s'avère donc particulièrement complexe. D'après The Guardian, les salariés reçoivent une formation de deux semaines et des manuels conçus par des dirigeants de Facebook."

"Concrètement, les règles dépendent des personnes visées. Ainsi, The Guardian livre de nombreux exemples sur ce qu'il est autorisé, ou pas, de publier. D'après le journal britannique, s'il est possible d'écrire « donne un coup de pied à un roux », il est par contre interdit de publier une attaque contre le président américain comme « que quelqu'un abatte Trump ». En cause ? Son statut de chef de l'État qui en fait une catégorie protégée. Il en est de même pour l'ensemble des chefs d'État, les candidats à une élection présidentielle, un policier, un témoin dans une affaire criminelle, etc."

"Les autres menaces, plus génériques, ne sont pas considérées comme crédibles et donc non censurées. D'autres exemples sont donnés dans cette catégorie des menaces autorisées : « j'espère que quelqu'un va te tuer » ou « tabasser des enfants en surpoids ». Facebook estime que, dans ce cas, les internautes utilisent le réseau social comme un exutoire pour passer leurs nerfs."

De nombreux suicides ont été diffusés en direct. À ce sujet, Facebook a décidé d'autoriser la diffusion pour ne pas « censurer ou punir les gens en détresse ». Les documents internes précisent toutefois que dès « qu'il n'y a plus d'occasion d'aider la personne », les séquences doivent être supprimées. Autre consigne surprenante, les photos ou les vidéos montrant des abus physiques non sexuels sur des enfants ne sont pas systématiquement censurées sauf si les scènes présentent des éléments sadiques. Concernant la maltraitance animale, les clichés représentant des violences peuvent être partagés sauf dans le cas où elles peuvent être qualifiées de particulièrement dérangeantes."

"Les images de nudité sont aussi souvent au cœur de polémiques. D'après The Guardian, Facebook a dû assouplir ses règles à la suite de la suppression d'œuvres d'art où des parties génitales étaient visibles. L'Origine du monde ou la photographie de la petite fille brûlée au Vietnam avaient ainsi été censurées. Par exemple, une œuvre d'art qui montre la nudité et l'activité sexuelle est autorisée si elle est faite « main ». Toute autre représentation d'un corps nu sera dépubliée par les modérateurs. Facebook autorise certaines exceptions. Il est possible de publier des photos de personnes nues dans les camps de concentration pendant l'Holocauste. Mais, pas des clichés d'enfants. D'autre part, les vidéos d'avortements sont autorisées tant qu'il n'y a pas de nudité."

"Qu'en est-il du « revenge porn » ? Facebook estime que tous les contenus doivent être censurés si l'image a été prise « dans un cadre privé », si la personne concernée « est nue, quasi nue ou en plein acte sexuel » et s'il est avéré « qu'elle n'a pas donné son accord ».

"À la suite de la publication de cette enquête, Facebook a rapidement réagi en publiant un communiqué. « Notre priorité est de garantir la sécurité des personnes sur Facebook. Nous travaillons sans relâche pour que Facebook soit le plus sûr possible, tout en garantissant la liberté d'expression. Cela requiert beaucoup de réflexion autour de questions pointues et difficiles, et nous prenons très au sérieux le fait de le faire correctement », énonce Monika Bickert, responsable du règlement chez Facebook. Et de conclure : « En complément du renforcement de nos équipes, nous sommes également en train de construire de meilleurs outils pour garantir la sécurité de notre communauté. Nous allons simplifier le signalement des problèmes, accélérer la réponse de nos équipes sur les publications qui ne respectent pas nos standards et faciliter le contact avec les autorités si quelqu'un a besoin d'aide. »

Un an plus tard, en avril 2018, Facebook a rendu publiques ses règles dans un document de 27 pages. Un pas selon le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, vers un "système plus indépendant et démocratique". Et ce après qu'ait éclaté le scandale de la communication par Facebook de données personnelles de ses utilisateurs à des publicitaires.

En juillet 2017, ProPublica a publié une enquête sur les règles de censure de Facebook concernant les contenus insultants ou haineux envers certains utilisateurs. Qui doit-on protéger en priorité entre un homme blanc, un enfant noir et une femme au volant contre des propos insultants ? Pour Facebook, ce sera l'homme blanc, révèle une enquête menée par ProPublica, organisme sans but lucratif spécialisé en journalisme d'enquête d'intérêt public. Un certain nombre de documents internes étudiés par l'organisme ont permis de mettre en lumière la différenciation faite par le gigantesque réseau social entre discours haineux et liberté d'expression. Des centaines de règles ont été élaborées par la compagnie concernant la censure des publications afin de distinguer ce qui doit être ou non toléré sur la plateforme. Leur but : avant tout protéger le site, qui accueille désormais deux milliards d'utilisateurs."

"Selon ProPublica, deux catégories ont été élaborées par la société afin de déterminer quand censurer un discours haineux ou insultant : « catégorie protégée » et « catégorie non protégée ». Facebook illustre son idée à l'aide de trois groupes à classer : les femmes au volant, l'enfant noir et l'homme blanc. L'homme blanc est le seul à s'inscrire dans la catégorie protégée regroupant race, sexe, identité de genre, appartenance religieuse, origines nationales et ethniques, orientation sexuelle et handicap ou maladie."

"La catégorie non protégée regroupe, quant à elle, les classes sociales, l'âge, l'avis politique ou bien les religions. Si un trait de la personne n'est pas protégé, la personne entière ne le sera pas non plus. Ce qui explique pourquoi l'enfant noir et la femme au volant n'entrent pas dans le domaine de protection, car ce sont des « sous-ensembles » de groupes plus généraux."

"Au lendemain de l'attentat terroriste de Londres, Clay Higgins, membre de la Chambre des représentants des États-Unis pour la Louisiane, publiait sur Facebook « Massacre des musulmans radicalisés [...], chassez-les, identifiez-les et tuez-les ». Sa publication n'avait pas été supprimée, car elle visait un sous-groupe spécifique des musulmans : ceux dits « radicalisés ». À l'inverse, Didi Delgado, poète et militante du mouvement Black Lives Matter, traitait tous les Blancs de racistes sur la plateforme. Ayant pour sa part attaqué les Blancs en général, catégorie protégée, cela lui a valu la suppression de sa publication et la suspension de son compte pendant une semaine. « Ces règles ont pour but de rendre le monde plus ouvert et connecté », déclarait Jud Hoffman, ancien responsable de la politique globale chez Facebook. « Cette ouverture implique le fait que les personnes se sentiront plus libres d'écrire ou de poster ce qu'elles veulent. »

"Certaines décisions semblent pourtant incohérentes. Ainsi, parmi les messages agressifs que Facebook n'a pas supprimés, figuraient les commentaires de Donald Trump à la suite des attentats du 13 novembre à Paris. Il appelait à un arrêt total et complet de l'immigration musulmane aux États-Unis jusqu'à ce que les représentants du pays puissent comprendre la situation. Le contenu n'a pas été supprimé alors qu'il attaquait l'appartenance religieuse. Pour se défendre, Facebook insiste sur le fait que cela faisait partie d'une vision partagée au sein d'un discours politique. « Je serais la première à dire que nous ne sommes pas parfaits à chaque fois », a déclaré Monika Bickert, responsable de la gestion de la politique globale chez Facebook. « C'est une réalité que d'avoir une politique qui s'applique à une communauté mondiale dont les idées divergeront sur ce qui est acceptable de partager. »

"Le gouvernement allemand envisage une loi obligeant à ce que les réseaux sociaux tels que Facebook soient condamnés à une amende maximale de 50 millions d'euros s'ils ne suppriment pas rapidement les discours haineux ou « fake news ». Pour se défendre, la société a répondu en affirmant la suppression de 15 000 publications de ce genre par mois. Richard Allan, vice-président de Facebook, ajoute dans un communiqué que, dans le monde "

Donald Trump
Le 2 novembre 2017, Bahtiyar Duysak, un employé du service client de Twitter,pour son dernier jour de travail, a fermé pendant 11 minutes le compte du Président américain Donald Trump suivi par plus de 41,7 millions de personnes. Pendant onze minutes, Donald Trump a disparu de Twitter. Au lieu de hurler contre la censure, alors que la gauche défendait il y a encore 10 ans la liberté d’expression, Justine Chevalier sur BFMTV cachait mal sa joie, Le Monde s’acharnait contre l’usage par Trump de son compte Twitter, le Huffington Post dit que l’employé « s’est amusé » (je me demande s’il utiliserait ce terme si le compte d’Edwy Plenel était temporairement désactivé), Sarah Belien jugeait sur RTL que le compte sert à « lancer des invectives », et l’Express parlait de « 11 minutes de paix ». Sur Twitter, tous les fascistes de gauche se réjouissaient." Il a fallu plus de cinq heures à Twitter, qui a enquêté, pour récupérer les 41,7 millions de followers.

Né en Allemagne, vingtenaire, Bahtiyar Duysak a déclaré le 30 novembre 2017 lors d'une interview au site américain Techcrunch avoir « travaillé jusqu'à la dernière heure avant que son accès à l'ordinateur ne soit coupé.»  "Quelqu'un ayant auparavant signalé le compte de Trump comme contrevenant à la politique de Twitter, Duysak affirme avoir désactivé machinalement le compte du président américain comme il l'aurait fait pour n'importe quel autre membre. Il aurait ensuite éteint son ordinateur et quitté le bâtimentQuelques heures plus tard, il est alerté de l'incident. «Après un moment d'incrédulité, il dit avoir ensuite regardé les nouvelles et avoir réalisé ce qui s'était passé», poursuit Techcrunch. Je n'ai piraté personne», «je n'ai enfreint aucune règle», se défend Bahtiyar Duysak, qui dit avoir été plus harcelé par les médias que par les autorités. Le jeune homme, qui ne ferait actuellement l'objet d'aucune enquête, souhaite aujourd'hui mener une «vie normale» et trouver un nouveau travail".

En août 2018, le président américain Donald Trump a critiqué la partialité des réseaux sociaux accusés de « censurer » des Internautes conservateurs. 

Des démocrates ont relevé le nombre élevé de Twitts par le Président Donald Trump : en moyenne 100 messages postés par semaine selon NPR. "Le 1er octobre 2019, la sénatrice démocrate de Californie, Kamala Harris, a interpellé le PDG de la plate-forme. « Hey Jack. Il est temps de faire quelque chose. » L’ex-procureure, prétendante à la Maison Blanche, faisait référence au message dans lequel M. Trump déclame qu’une « tentative de coup d’Etat » se dissimule derrière la procédure d’impeachment qui le vise. Il retweete les propos d’un de ses admirateurs – un pasteur – sur la « guerre civile » qui menace si les démocrates persistent dans leur procédure en destitution. Les réseaux sociaux sont des compagnies privées, ils ne sont pas tenus au respect du premier amendement de la Constitution sur la liberté d’expression. Pour la candidate, M. Trump viole le règlement de la plate-forme, qui interdit les incitations à la violence. « Aucun usager, quels que soient son emploi, sa richesse ou sa stature, ne devrait être dispensé des termes d’utilisation de Twitter, pas même le président des Etats-Unis », écrit-elle dans une lettre de deux pages à Jack Dorsey. « Soyons honnêtes. Le compte @realDonaldTrump devrait être suspendu. »

Le Président Donald Trump a été censuré, notamment sur Twitter, et particulièrement quand il évoquait les trucages des votes par correspondance et par informatique ayant concourru à fausser les résultats de l'élection présidentielle de novembre 2020.

Jack Dorsey, PDG de Twitter 
Le 18 août 2018, PDG de Twitter, Jack Dorsey a déclaré au journal The Hill « reconnaître entièrement » que "ses employés partageaient pour la plupart des idées de gauche. « Nous devons constamment montrer que nous n’ajoutons pas notre propre biais, qui, je l’admets, est… plutôt à gauche.  Mais la vraie question derrière celle-ci est : exerçons-nous une activité en rapport à une idéologie politique ou à des points de vue ? Non. Point final ».

Vente d'une adolescente sur Facebook
Le 21 novembre 2018, CNN a révélé que Facebook avait autorisé la vente aux enchères d'une adolescente de 16 ans sud-soudanaise proposée au mariage. Une "utilisation barbare de la technologie" (Plan International) qui a suscité de vives critiques adressées à Facebook. Selon l'organisation de défense des enfants Plan International, cinq sud-soudanais, dont des représentants de haut-rang du gouvernement, ont enchéri. Le père a reçu 500 vaches, trois voitures et 10 000 dollars contre sa fille. Facebook a déclaré que l'annonce avait été diffusée le 25 octobre 2018, et retirée le 9 novembre 2018. Le porte-parole de Facebook a déclaré : "Any form of human trafficking -- whether posts, pages, ads or groups is not allowed on Facebook. We removed the post and permanently disabled the account belonging to the person who posted this to Facebook. We're always improving the methods we use to identify content that breaks our policies, including doubling our safety and security team to more than 30,000 and investing in technology." Cependant, Vox of America (VOA) a publié un reportage sur ce mariage conclu par enchères le 6 novembre 2018, soit trois jours avant la date du retrait avancée par Facebook. South Sudanese National Alliance for Women Lawyers (NAWL) a déclaré à CNN que la vente aux enchères avait été faite non par la famille - la mère de la mariée en serait malheureuse -, mais par un membre de la communauté, et que le mariage aurait eu lieu le 3 novembre 2018. Plan International a demandé au gouvernement sud-soudanais d'enquêter sur ces faits et de sanctionner les dirigeants y ayant participé. Selon l'UNICEF, 52% des filles sont mariées avant d'atteindre l'âge de 18 ans.

Critiques
«  Twitter favorise-t-il la liberté d’expression ? Pas si sûr. Le réseau social fait face à une vague de critiques depuis qu’il est accusé de « censurer » ses internautes les plus conservateurs, comme l’a fustigé Donald Trump, vendredi 17 août, sur cette même plateforme. De quoi faire réagir son PDG ».

"Nous sommes tenus au secret". "Nous protégeons les utilisateurs", "Notre travail, c'est de faire le ménage"... Voici quelques déclarations de "modérateurs de contenus". L'un "examine 25 000 images par jour".

Modérateurs traumatisés
"Les modérateurs de Facebook finissent traumatisés et complotistes. Précarité, stress, isolement..., le site américain The Verge a publié le 25 février 2019 une enquête accablante sur le quotidien des modérateurs de Facebook aux États-Unis. C'est l'une des nombreuses entreprises à qui Facebook a délégué sa modération. Son nom ? Cognizant. Elle emploie plusieurs milliers de contractuels pour contrôler chaque jour les contenus du réseau social aux 2,3 milliards d'utilisateurs. Dans une vaste enquête menée auprès d'une douzaine de collaborateurs, le site spécialisé The Verge détaille à quel point les recrues finissent traumatisées par l'expérience. Contrat précaire, isolement, travail surveillé, exposition continue à du contenu choquant laissent les salariés dans un piteux état. « On les incite à ne pas discuter du poids émotionnel que leur travail leur impose, même avec leurs proches », explique notamment le journaliste."

"Les 1 000 contractuels employés dans le centre de Phoenix (Arizona) disposent d'une formation de quatre semaines au bout de laquelle ils ne sont pas sûrs d'être embauchés. Leur salaire  ? 28 800 dollars par an, quand les salariés de la maison mère de Facebook tournent autour de 240 000 dollars annuellement. Dans son enquête, The Verge raconte la pression mise sur l'ensemble des modérateurs qui contrôlent chaque jour 8 000 messages, photos, vidéos diffusés sur le réseau social. Résultat, un salarié explique passer environ 30 secondes par post pour atteindre 400 traitements par jour. The Verge raconte comment la politique de Facebook en termes de liberté d'expression s'avère parfois contradictoire, ce qui place les modérateurs dans des situations aberrantes. Ainsi, un message comme « Les personnes autistes devraient être stérilisées » ne sera pas retiré, alors que « Je déteste tous les hommes » viole la politique du site. Et attention aux erreurs d'appréciation : les modérateurs qui prennent trop de « mauvaises décisions » risquent le licenciement."

"En plus de la difficulté du travail, les salariés sont entravés pendant leur temps libre : une heure de pause divisée en trois tranches et une pause de neuf minutes consacrée au « bien-être »... qu'il ne faut pas utiliser pour aller aux toilettes ni pour prier. Cocasse quand on apprend que des centaines d'employés hommes se partagent un urinoir et deux toilettes."

"Face à cette pression constante et aux atrocités publiées sur Facebook, certains salariés finissent à bout de nerfs. Ainsi, The Verge révèle comment des modérateurs de Cognizant ont été retrouvés en pleine relation sexuelle dans les cages d'escalier, le garage, et même la salle d'allaitement réservée aux mères. D'autres racontent fumer régulièrement du cannabis pour décompresser, y compris pendant le travail. Enfin, la plupart s'adonnent à la pratique de l'humour noir pour extérioriser leur mal-être, quitte à enchaîner les blagues racistes ou sexistes ou les allusions au suicide."

"Devant la prolifération des théories conspirationnistes en ligne, plusieurs contractuels ont avoué douter de plus en plus des versions officielles. Un salarié se balade dans le bâtiment en expliquant que la Terre est plate. Un ancien raconte qu'il a commencé à se poser des questions sur certains aspects de l'Holocauste. Un autre, qui dort avec une arme à feu, a déclaré que l'attentat du 11 septembre 2001 n'était sûrement pas une attaque terroriste."

"L'anxiété qui règne dans l'entreprise ne laisse pas les anciens modérateurs indemnes. Plusieurs racontent souffrir de syndromes de stress post-traumatique et de crises d'angoisse en public : « Je ne pense pas qu'il soit possible de faire ce travail et de ne pas en sortir avec un trouble de stress aigu », explique un employé."

"À la suite de la publication de l'enquête, Facebook a réagi via son vice-président des opérations mondiales, Justin Osofsky. La firme américaine a expliqué qu'elle allait désormais mettre en place des « contrats clairs » avec ses sous-traitants, qui exigeront des suivis psychologiques, des examens réguliers sur leurs performances et des visites régulières dans leurs locaux".

Tommy Robinson
D'origine irlandaise, Stephen Christopher Yaxley-Lennon, connu sous le nom de “Tommy Robinson”, a fondé l'English Defence League (EDL). Il milite contre l'immigration massive et critique l'islam.

Pour avoir couvert l'ouverture du procès du "grooming gang" (gang de proxénètes et clients pédophiles originaires essentiellement du Pakistan et violant des enfants ou pré-adolescentes britanniques pauvres et chrétiennes) de Telford malgré les limitations imposées par la justice - il avait diffusé en direct des images filmées du  -, il a été condamné en mai 2018 à dix mois d'emprisonnement pour "atteinte à l'ordre public" - une peine à laquelle se sont ajoutés trois mois d'emprisonnement. "Dans son jugement, le juge a même interdit aux médias britanniques de couvrir l’affaire pour éviter de compromettre le procès des pédophiles présumés... « Il n’y a aucune identité à protéger, aucun trouble à l’ordre public et les faits sont déjà connus. Il s’agit d’une arrestation politique », confie Raheem Kassam à Valeurs actuelles".

Ayant interjeté appel, Tommy Robinson a été libéré sous caution après trois mois de détention. Il est soutenu notamment par le Middle East Forum, fondé par Daniel Pipes au nom de la liberté dans le combat contre l'islamisme, et le Gatestone Institute.

"En mars 2018, Twitter avait supprimé son compte, qui rassemblait alors des millions d’abonnés et générait des centaines de milliers de visionnages de ces vidéos promouvant des messages incitant à la haîne de l’Islam, expliquait alors The Guardian. Le 26 février 2019, Facebook a annoncé sa décision de supprimer la page de Tommy Robinson, ainsi que son profil Instagram. Dans un communiqué sur le sujet, le réseau social a précisé : « La page Facebook de Tommy Robinson a de manière répétée contrevenu à ces règles, avec des publications utilisant un langage déshumanisant et des appels à la violence dirigés contre les musulmans. Ce n’est pas une décision que nous prenons à la légère mais les individus et organisations qui attaquent les autres sur la base de ce qu’ils sont n’ont pas leur place sur Facebook et Instagram. » Interrogé par l’agence de presse britannique PA, Tommy Robinson a affirmé que Facebook avait réagi de la sorte en raison de la diffusion de son dernier documentaire, qui « montre comment l’establishment travaille avec les médias pour me faire tomber et me détruire ». « Il s’agit d’une attaque contre la liberté d’expression à travers le monde », a-t-il déclaré."

La pétition "Free Tommy Robinson" (Libérez Tommy Robinson) a revêtu 632 645 signatures en juillet 2019 :
"Tommy Robinson a été arrêté et emprisonné pour avoir parlé des gangs pédophiles musulmans. Un travail qu’il choisit de faire au détriment de sa propre sécurité pour informer le public des horreurs commises au nom d’Allah. Envers et contre tout, il fait le travail d’information que les médias de masse refusent de faire. Tommy parle de problèmes affectant toutes les communautés, mais qui sont pourtant passés sous silence et cachés du grand public. Il est temps que nous soyons forts et solidaires, et que nous le soutenions.
LIBÉREZ TOMMY ROBINSON"
Le 5 juillet 2019, la cour londonienne de l'Old Bailey a confirmé une peine d'emprisonnement ferme.

Le 8 juillet 2019, dans une vidéo diffusée sur le site d'Infowars, Tommy Robinson, âgé de 36 ans, sollicite du Président Donald Trump qu'il lui accorde l'asile politique. Il insiste sur les menaces de mort pesant sur lui, sur son amour des Etats-Unis et sur sa condamnation consistant à violer la liberté d'expression garantie par le premier amendement de la Constitution américaine. "Sa condamnation met directement sa vie en danger, les prisons de son pays étant d'après lui «contrôlées par des gangs djihadistes». Le militant estime que le gouvernement britannique tente de le «faire taire» par tous les moyens, et qu'il n'a par conséquent «pas d'avenir» au Royaume-Uni. « Nous n'avons plus de liberté. Le pays est tombé », a-t-il ajouté désabusé".

Censure de Didier Maïsto sur Twitter
Après avoir reçu des signalements de comptes Twitter favorables au Président Emmanuel Macron, Twitter France a suspendu en avril 2019 le compte de Didier Maïsto, PDG de Sud Radio, station de radio non "politiquement correcte". "Le 3 avril 2019 au matin, il a été notifié du blocage par le réseau pour voir enfreint les règles. Il fait suite à un signalement de l’une de ses publications lors d’une conversation sur les « gilets jaunes ».  Le PDG de Sud Radio a déposé une réclamation contre la suspension définitive de son compte par le réseau social Twitter".  

« J’ai été signalé massivement par des comptes pro-Macron ouverts récemment et de manière anonyme. Ils ont profité d’une conversation à propos de Jérôme Rodriguez, qui a perdu un œil pendant une manifestation. Un twittos se moquait de lui. Je lui ai dit « si je venais vous crever un œil, vous trouveriez ça marrant ? ». Dans la foulée, alors qu’en fait je demandais de la décence, j’ai été signalé à Twitter », confie Didier Maïsto au blog Média d’Ici pour France 3. Pour le PDG de la radio, la suspension de son compte vise à lui couper la parole, lui qui est très engagé sur la couverture du mouvement des « gilets jaunes » sur les réseaux sociaux notamment. Une activité qui « peut trouler », admet Didier Maïsto". 

« C’est clairement une censure politique. Je me suis aperçu plus tard que quelqu’un avait ajouté le compte Twitter d’Emmanuel Macron à la conversation. Je ne dis pas que c’est lui qui m’a signalé mais comme il était dans la conversation, Twitter a agi très vite. C’est de la censure politique », affirme Didier Maïsto. Mais le PDG de Sud Radio ne compte pas pour autant cesser de suivre de près le mouvement des « gilets jaunes », duquel il se dit « sensible ». 

« Je reconnais que ça peut troubler. Mais je suis dans mon rôle. Je dénonce ce qui doit l’être mais je dis aussi quand les choses sont faites correctement, y compris du côté des forces de l’ordre. (…) Mais je cherche toujours à mettre en perspective. Je suis honnête. Parmi les Gilets jaunes, il y a des cons et des antisémites mais pas plus que dans la société française dans son ensemble. Il y a surtout des gens qui souffrent et qui veulent se battre pour leur pouvoir d’achat, pour plus de démocratie… », explique Didier Maïsto. Le PDG de Sud Radio a eu beau tenter de créer un nouveau compte sur le réseau social américain, Twitter l’a immédiatement suspendu lui aussi."

Twitter a rétabli son compte.

Lutte contre les contenus extrémistes
Le 23 septembre 2019, "Facebook, Twitter, Google et plusieurs autres géants de la tech ont annoncé, dans un communiqué qu'ils allaient renforcer leur lutte contre les contenus extrémistes en créant une structure indépendante. Les responsables de cette nouvelle organisation devaient s'entretenir à New York avec plusieurs dirigeants mondiaux, dont la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et le président français Emmanuel Macron, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies".

"Cette initiative prend la suite d'un consortium créé en 2017 par Facebook, Microsoft, Twitter et Google (via YouTube). Amazon ainsi que les plateformes LinkedIn (appartenant à Microsoft) et WhatsApp (Facebook) ont rejoint la nouvelle organisation. Celle-ci aura pour vocation de "déjouer les tentatives de plus en plus sophistiquées des terroristes et des extrémistes violents pour se servir des plateformes digitales", selon le communiqué."

"Facebook a précisé que la structure bénéficierait d'un personnel indépendant et qu'un directeur exécutif, dont le nom n'a pas été dévoilé, serait nommé. Des acteurs non-gouvernementaux dirigeront quant à eux un comité consultatif. Les gouvernements des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Japon auront également un rôle de consultation, tout comme des experts de l'ONU et de l'Union européenne". 


"Depuis plusieurs mois, Facebook multiplie les initiatives pour combattre les contenus "haineux et extrémistes" sur Internet. Mardi dernier, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg a annoncé avoir fait appel à la police de part et d'autre de l'Atlantique pour éduquer ses outils d'intelligence artificielle afin d'arrêter les retransmissions vidéos d'attaques extrémistes en direct sur sa plateforme. Le premier réseau social au monde avait été vivement critiqué pour avoir mis 17 minutes avant d'arrêter la vidéo retransmise en direct d'un suprémaciste blanc, qui s'est filmé pendant qu'il attaquait une mosquée à Christchurch (Nouvelle-Zélande), en mars. L'attentat avait fait 51 morts."

"Sleeping Giants"
Fondés aux États-Unis après l'élection de Donald Trump à la Présidence de ce pays et pour contrer l'influence de sites d'informations pro-Trump (Breibart), les "Sleeping Giants" sont un mouvement composé d'Internautes qui alertent, via les réseaux sociaux, les annonceurs publicitaires sur des sites qu'ils considèrent comme "propagateurs de haine" ou qu'ils accusent de "désinformer" en critiquant le "politiquement correct". Ces Internautes agissent dans l'anonymat.

"Bien souvent, les sociétés n'ont aucune idée que leurs annonces finissent sur de tels sites. La faute à un système un peu complexe qui s'appelle la "publicité programmatique". En résumé, avec cette technologie, l'annonceur ne sait pas sur quel site s'affiche son encart publicitaire. Pour les informer, les "sleeping giants" leur montrent photo à l'appui. À eux ensuite, de demander (ou non) le retrait de leur publicité. Ce n'est pas de l'appel au boycott, il n'y a pas de contrainte pour l'annonceur. Mais ainsi l'information est donnée."

"France Inter a pu joindre l'une des militantes de la section française de cette "armée" de citoyens. Rachel est un pseudonyme. Elle préfère appeler avec un numéro masqué. L'anonymat est un élément important dans la philosophie des "sleeping giants". Pour deux raisons, explique-t-elle. D'abord pour faire face à la violence des sites d'extrême-droite, toujours très créatifs pour les insultes et les menaces de mort. Mais aussi, explique Rachel, parce qu'il serait dangereux de résumer un mouvement comme celui-ci à un leader affiché, charismatique. "C'est un engagement énorme. Ça prend beaucoup de temps. On fait ça en plus de notre travail. Il faut aussi beaucoup de résilience face à la violence des ripostes des sites d'extrême-droite", confie-t-elle. Rachel ne dit pas combien il y a en France de géants endormis dans leur réseau, pour ne pas donner trop d'informations aux sites qu'ils ciblent."

"En France, le premier d'entre eux est "Boulevard Voltaire", cofondé par le maire de Béziers Robert Ménard. Aujourd'hui selon la section française des "sleeping giants", près de 1 000 annonceurs ont choisi de ne plus faire figurer leur publicité sur "boulevard Voltaire". Jusqu'au jour où le site a été privé de publicité... avant de reprendre ses activités. Depuis, le site de désinformation", selon France Inter, "a multiplié les initiatives pour contourner ses difficultés financières, liées à cette privation de rentrées publicitaires. Un site miroir a été créé : il se finissait en .com ou lieu du .fr qui lui interdisait ses encarts pub. Mais là encore les "sleeping giants" ont continué leurs actions". 

"Les militants anti fausses infos surveillent aussi sites comme Breizatao (dont le webmaster a été condamné plusieurs fois pour négationnisme, appel à la haine raciale et au crime). D'autres noms ne sont pas cités ouvertement, mais les "sleeping giants" s'intéressent aussi aux sites pseudo-scientifiques, anti-vaccins… "

"Rachel se défend d'appartenir à un courant politique. "Notre seul intérêt, c'est lutter contre l'intolérance, la haine, la désinformation qui se répand". Le collectif ne reçoit aucun financement. "La seule chose qui nous coûte, résume Rachel, c'est le temps consacré à cette activité qui nécessite sans cesse une mise à jour des données". C'est le prix à payer pour montrer que dans un monde d'algorithmes, chacun doit rester responsable".

Sur cet article de France Inter, Me Gilles-William Goldnadel a déclaré le 14 août 2019 à "Bd Voltaire - La liberté guide nos pas" :
"Il s’agit d’un article hagiographique alors même que l’organisation explique qu’elle croit devoir s’en prendre à des sites d’extrême droite.Qu’elle soit dans la militance activiste c’est une chose, mais qu’une radio de service public se fasse l’auxiliaire zélé de militants d’extrême gauche en est une autre. Ces militants s’en prennent à la liberté d’expression. Ils s’octroient le pouvoir discrétionnaire de décider qui est à droite et qui est à l’extrême droite. Ils s’emploient même à vouloir couler financièrement les sites en question...Que la radio d’État dise que vous êtes un site de désinformation, c’est énorme. J’écris énorme à la manière d’Alfred Jarry, c’est à dire, Henaurme. C’est vraiment Ubu France Inter roi.Avant même cet article, j’avais épinglé cette radio à trois reprises pour des actes de désinformation militante invraisemblables. Lundi dernier, j’avais demandé au responsable de la revue de presse du dimanche de s’expliquer. Il est resté dans la torpeur estivale. Il avait écrit dans la revue de presse que Epstein était un proche de Trump sans dire qu’il était également un proche de Clinton.Pour faire bonne mesure, le porte-parole de LV [Les Verts, Ndr], Julien Bayou est venu sur les ondes expliquer tranquillement qu’il y avait de la radioactivité au tritium en île de France. Il voulait véritablement affoler la population. Une journaliste méritante de l’Opinion a constamment appelé France Inter pour dire «vous ne réagissez pas ! »Le lendemain, Julien Bayou a finalement reconnu qu’il était allé trop loin. Ce n’est pas Julien Bayou, mais plutôt le manque d’esprit critique total et militant de ce que j’appelle la radio active du service public. Cette dernière a laissé parler et ne s’est pas étonnée qu’un militant expliquât tranquillement qu’il y avait de la radioactivité en île de France.Autrement dit, l’arbitre des élégances en matière d’information et de désinformation est une radio qui est déjà dans la désinformation permanente. Son manque de pluralisme et ses actes de désinformation actifs vont à l’encontre de ses obligations liées au cahier des charges d’une radio pour lesquelles vous et moi sommes les contribuables et qui nous appartient...Je fais le lien avec la loi Avia. D’un côté, la loi va donner la permission aux annonceurs de décider qui a le droit de cité ou non sur le Net. D’autre part, comme si cela ne suffisait pas, on lâche les chiens des organisations d’extrême gauche. Ils vont décider qui a le droit ou non de cité en matière de liberté d’expression.Ils sentent qu’ils sont en train de perdre la bataille des idées, alors ils en deviennent méchants et hargneux. Ils considèrent donc que tous les coups sont permis. Il faut y voir une grande marque de faiblesse intellectuelle pour qu’ils soient réduits à se conduire comme des petits nervis néofascistes."
Le 15 août 2019, Le Figaro publiait la chronique de cet avocat intitulée "Au sujet d’une nouvelle forme de censure". "Un groupe d’activistes anonymes s’emploie à faire fermer les sites d’opinions qui lui déplaisent en interpellant leurs annonceurs publicitaires... et France Inter tresse des couronnes aux auteurs de ces attaques contre la liberté d’expression et de pensée, se scandalise Gilles-William Goldnadel" :
"Voilà qu’en plein mois d’août il souffle un vent froid et mauvais sur nos libertés les plus fondamentales.Le 12 août, France Inter a cru devoir publier sur tous ses sites et applications un article unilatéralement hagiographique sur une organisation d’activistes anonymes dénommés «sleeping giants».L’intitulé du titre résume bien l’empathie enthousiaste de la radio d’État pour le projet des activistes: «assécher financièrement les sites de désinformation, le combat sans relâche des «sleeping giants».L’article explique que ces géants endormis ont traversé l’océan après être nés et avoir grandi aux États-Unis sous l’empire du président honni. Bien qu’ils se défendent de faire de la politique, l’objet de leur détestation est bien politiquement géolocalisé, puisqu’il s’agit de «prévenir les annonceurs que leurs publicités arrivent sur des sites d’extrême droite» (sic).Les militants sont décrits avec une bienveillance touchante comme des résistants condamnés à vivre dans une clandestinité protectrice: «France Inter a pu joindre l’une des militants de la section française de cet «armée» de citoyens. Rachel est un pseudonyme.». «L’anonymat est un élément très important dans la philosophie des sleeping giants» est-il précisé. On tremble en effet pour la sécurité de la militante, au cas où son véritable prénom serait jeté en pâture sur la toile.Plus loin, hommage est rendu au dévouement désintéressé des militants: «c’est un engagement énorme. Ça prend beaucoup de temps. Il faut beaucoup de résilience face à la violence des ripostes des sites d’extrême droite».France Inter explique ensuite qu’une des cibles est le site d’opinion Boulevard Voltaire: «aujourd’hui selon la section française des sleeping giants près de mille annonceurs ont choisi de ne plus faire figurer leurs publicités sur Boulevard Voltaire… jusqu’au jour où le site a été privé de publicité…».Depuis, déplore sans complexe la radio d’État «le site de désinformation a multiplié les initiatives pour contourner ses difficultés financières.».Les défenseurs déterminés de la liberté d’informer et de s’exprimer ne s’effaroucheront que modérément des menées d’activistes d’extrême -gauche qui s’octroient le pouvoir divinatoire de fixer la limite extrême entre le toléré à droite et l’intolérable au-delà.Ils ne s’étonneront pas davantage que ces militants se donnent le beau rôle du résistant antifasciste tout en se conduisant comme des agresseurs de la liberté à visage couvert.Mais l’intolérable intolérance est d’autant plus scandaleuse qu’une radio de service public, astreinte à un devoir de neutralité, dont on sait déjà le caractère effectif très théorique au regard de son irrespect assumé de son obligation de pluralisme, se fait la propagandiste zélée d’une organisation d’activistes aussi marquée.Le candide se perd en conjectures pour savoir selon quels critères la radio nationale s’octroie le droit de déterminer qu’un site serait «de désinformation». Après tout, le site précité est animé, renseignement pris, par des journalistes professionnels encartés et non par des repris de justice, au même titre que ceux de la radio publique.Au demeurant, cette dernière est-elle la mieux placée pour donner des leçons d’information sérieuse?Rien que cette semaine, il nous aura été donné la pénible occasion de devoir la rappeler à ses obligations, en notre modeste mais incontestable qualité de contribuable et copropriétaire de l’antenne d’État: Dimanche, le préposé à la revue de presse prenait grand plaisir à souligner la proximité de feu Epstein avec Donald Trump… tout en oubliant celle du «suicidé» avec Bill Clinton. Ayant interpellé publiquement ledit préposé, la revue de presse du lendemain réparera l’étrange omission.Le lendemain, un portrait flatteur de la famille palestinienne de la militante Ahed Tamimi était brossé puisque qualifiée de «pacifique», alors même que de nombreux internautes sur Twitter, y compris Antoine Berranger, très opposé pourtant à la politique israélienne, faisaient remarquer que certains de ses membres s’étaient réjouis ouvertement d’attentats terroristes contre des civils.Enfin, et pour faire bonne mesure, le même jour, France Inter recevait Julien Bayou porte-parole d‘ EELV qui, peut-être en mal d’inspiration, trouva judicieux d’annoncer qu’une fuite au tritium menaçait la population francilienne. Ce dont il se repentit par la suite. Mais comme le remarquait en temps réel sur Twitter par des messages ulcérés, Emmanuelle Ducros, journaliste à l’Opinion, le plus grave était l’absence totale de contradiction des journalistes: «Je suis sidérée, France Inter: quelqu’un sur votre antenne évoque une fuite radioactive en Île-de-France et ça ne suscite AUCUNE réaction? AUCUNE question? C’est ahurissant».Vous avez dit «Désinformation»?Il se trouve que ce grave manquement à la sérénité d’une presse libre et plurielle s’inscrit dans un contexte très anxiogène.J’ai décrit ici le 24 juin l’appréhension que m’inspire cette loi Avia qui me paraît destinée, au-delà de son noble projet affiché de lutter contre la haine électronique, à vouloir réduire l’expression de la pensée dérangeant l’idéologie multiculturaliste encore en majesté médiatique.Cette dangerosité est d’autant plus réelle que les grandes plates-formes anglo-saxonnes ne demandent pas mieux que d’appliquer un «politically correct» convenu et pourront trouver dans la loi nouvelle, moins une menace de sanctions financières qu’une permission de sévir.Je viens d’écrire que l’idéologie multiculturaliste était en majesté. Je le redis, mais celle que j’appelle l’église cathodique sait que son trône vacille.Et des réactions d’intolérance, comme celle de France Inter, doivent être avant tout interprétées comme l’expression de la rage d’être en train de perdre la bataille des idées.L’église cathodique doit désormais miser davantage sur son sabre que sur son goupillon."
Eric Zemmour
Le 28 septembre 2019 s'est tenue à Paris la Convention de la droite. Organisée par des proches de Marion Maréchal, petite-fille de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, et notamment par le magazine L'Incorrect faites-le taire !, Racines d'avenir et Audace, elle réunissait des orateurs journalistes (Ivan Rioufol, Geoffroy Lejeune), dont Eric Zemmour et Ivan Rioufol, entrepreneur, édiles (Gilbert Collard, Robert Ménard), philosophes (Raphaël Enthoven), avocat.


Ils ont débattu "le temps d’une journée des grands défis économiques, politiques, sociaux, environnementaux et identitaires auxquels sont confrontées les nations occidentales au XXIe siècle, autour du thème de « L’alternative au progressisme ». Ce grand rendez-vous, introduit par Éric Zemmour, a vocation à devenir l’un des temps forts de la vie politique française. Cette convention est la déclaration d’indépendance de la droite à l’égard du progressisme, du multiculturalisme et du libre-échangisme auxquels elle a bien trop souvent été soumise. Le souhait des organisateurs est de rompre avec les erreurs des 30 dernières années, sur les questions économiques, sociales et sociétales, afin de réarmer intellectuellement la droite."

Dans un discours diffusé en direct sur la chaîne d'informations LCI, Eric Zemmour a défini deux universalismes menaçants. Ces "deux universalismes écrasent nos nations, nos peuples, nos territoires, nos traditions, nos modes de vie, nos cultures : d’un côté, l’universalisme marchand qui, au nom des droits de l’homme, asservit nos cerveaux pour les transformer en zombies déracinés ; de l’autre, l’universalisme islamique qui tire profit très habilement de notre religion des droits de l’homme pour protéger son opération d’occupation et de colonisation de portions du territoire français qu’il transforme peu à peu, grâce au poids du nombre et de la loi religieuse, en enclaves étrangères, en ce que l’écrivain algérien Boualem Sansal, qui a vu les islamistes en Algérie opérer ainsi dans les années 80, appelle des « Républiques islamiques en herbe ».

Certains extraits ont suscité l'indignation de politiciens et d'un très grand nombre de journalistes. Le 1er octobre 2019, le Parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour « injures publiques » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence. »

RTL, Paris Première et Le Figaro, auxquels il collabore, ont pris leur distance à son égard. L'association Damoclès a lancé une pétition de soutien en ligne. Intitulée « #JESOUTIENSZEMMOUR : non à la censure, oui à la liberté d’expression ! », elle a recueilli 62 884 signatures au 7 octobre 2019. 


Le 1er octobre 2019, Christian Creseveur, Dessinateur de presse, scénariste, a publié sur Mediapart le dessin "L'extrême-droite tient son nouveau Doriot". En une gamme chromatique de nuances de marron - rappelant les chemises brunes ? -, il a représenté une caricature du journaliste français juif Eric Zemmour disant la main gauche agrippée à une tribune ornée du symbole du Parti populaire français (PPF), créé en 1936 par Jacques Doriot, d'inspiration fasciste et ayant collaboré avec l'occupant nazi : "Le nazisme est parfois intolérant. Tandis que l'Islam veut nous exterminer, lui". Dans la partie inférieure gauche de l'image, des mains se tendent en salut nazi. "Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart, fondé par Edwy Plenel. Ses contenus n'engagent pas la rédaction". Même s'ils recourent aux stéréotypes antisémites ? Nul journaliste ou politicien ne s'est indigné par ce dessin qui circule dans les réseaux sociaux.

Le 2 octobre 2019, le journaliste Ivan Rioufol défendait Eric Zemmour dans "Ces journalistes qui réclament la censure" publié sur son blog du Figaro :
"Faire taire Eric Zemmour ! Il est l’homme à abattre. Les islamistes peuvent toujours continuer à prêcher la haine dans les cités, à humilier les femmes, à injurier les Juifs et à attiser la guerre civile, ils ne seront pas inquiétés par les censeurs : ceux-là auront toujours un mot d’excuse pour les minorités. Mais rien n’est plus urgent que de condamner un journaliste coupable de refuser de fermer les yeux et de se plier aux injonctions de la pensée officielle... [Le 30 septembre 2019], un communiqué de la Société des Journalistes du Figaro, se prévalant d’une volonté "de l’immense majorité" des journalistes, a demandé "instamment à la direction de la rédaction de mettre un terme" aux "provocations" du chroniqueur maison.
Dans son éditorial de ce mercredi, Le Monde fait le parallèle entre le discours anti-islam de Zemmour, d’"inspiration fasciste", et celui d’Edouard Drumont, "figure française de l’antisémitisme de combat". D’autres titulaires de cartes de presse ont aussi fait connaître leur désir de voir sanctionné celui qui ne traverse pas la rue dans les clous. Alors que la liberté d’expression se rétrécit toujours un peu plus, des journalistes montent en première ligne pour cautionner cette régression démocratique. Ils font le lit de la
pensée totalitaire. L’hallali contre Zemmour, encouragé par le gouvernement, révèle l’assujettissement d’une partie de la presse au politiquement correct et à ses délits d’opinion. L’esprit de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui proclame que "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme", est piétiné par les nouvelles législations : au prétexte de lutter contre le racisme et la discrimination, elles en viennent à réprimer des propos trop réalistes. Rien n’est plus imbécile que de préférer le gourdin au débat. Ceux qui veulent que Zemmour se taisent sont des fuyards. Ils renoncent à argumenter et préfèrent interdire. Cette démarche est celle des régimes despotiques et fascistoïdes. Pour ma part, j’estime que Zemmour est parfois trop outrancier dans ses analyses. Je ne partage pas son pessimisme ni sa vision apocalyptique de la société. Quand il déclare : "Tout est détruit", je pense qu’il se trompe : il ne semble pas mesurer la force vitale de la France oubliée, qui entend reprendre son destin en main. Je trouve qu’il a tort quand il désigne l’islam et l’immigration comme des facteurs aggravants du désastre français. Pour moi, le vrai désastre vient de la trahison des élites, qui ont ouvert la France à l’islam et à l’immigration. Ce sont ces dirigeants français qui devraient rendre des comptes, et non des boucs émissaires étrangers qui sont venus remplir des vides. Mais ces divergences ponctuelles sont de celles qui se règlent dans le choc des idées. Ceux qui veulent imposer le silence des cimetières sont des dangers publics."
Le 2 octobre 2019, Eric Zemmour s'est expliqué sur Paris Première : il participe à un débat politique et a cité des intellectuels des années 1930 sur l'islam. 

Cette polémique était concomitante à des rumeurs concernant une émission qu'animerait Eric Zemmour sur CNews. Elle s'est éteinte le 3 octobre 2019, quand un policier Michael Harpon, Antillais converti à l'islam, âgé de 45 ans, travaillant depuis seize ans comme informaticien à la Direction du renseignement (DR) de la Préfecture de police de Paris, a assassiné avec un couteau en céramique quatre collègues, dont sa supérieure hiérarchique surprise qu'il ne salue plus ses collègues féminines a blessé grièvement une autre, puis a été tué par un policier-stagiaire.

Mais des journalistes (Valérie Trierweiler), syndicat CGT et économistes (Jacques Attali) se sont opposés à la présence d'Eric Zemmour sur CNews. Sleeping Giants a mené une campagne pour que des annonceurs retirent leur budget à la chaîne d'informations. Le 10 octobre 2019, Valeurs actuelles a publié l'article "Eric Zemmour privé de Nutella : décryptage d’une invraisemblable sanction publicitaire"
"En privant Paris Première de ses annonceurs lors de l'émission Zemmour & Naulleau, le groupe de pression “Sleeping Giants” espère mettre fin à la parole de l'éditorialiste sur la chaîne et à terme le faire disparaître du paysage médiatique. Le but : créer une censure économique, plus redoutable encore.Dans certaines familles, on prive les enfants turbulents de dessert. Dans certaines entreprises, on prive les chaînes audacieuses de revenus publicitaires. Dans les deux cas il peut être question de Nutella, la célèbre pâte à tartiner aux noisettes. Ce lundi, la filiale française du groupe italien Ferrero (Nutella, Kinder, Mon Chéri, Tic Tac…) a fait publiquement part de sa volonté de retirer ses spots publicitaires lors de l’émission Zemmour & Naulleau diffusée sur Paris Première, au nom de ses désaccords idéologiques avec l’un des deux chroniqueurs. « En aucun cas nous ne cautionnons les propos et prises de position de M. Zemmour. Nous avions effectivement un spot avant l’émission. Notre agence média ne connaissait ni le contenu ni la programmation au moment où elle a réalisé nos achats média avec Paris Première » a indiqué Ferrero France sur Twitter, précisant dans un second tweet qu’à « la vue des récents évènements, nous avons demandé à Paris Première d’exclure ce programme de notre liste de diffusion ». Pour quelles raisons un groupe d’agro-alimentaire, qui vend de la pâte à tartiner, est-il sorti du champ balisé de la communication d’entreprise pour s’égarer dans celui ambiguë de la liberté d’opinion ? Par faiblesse, de toute évidence, puisque Ferrero s'est plié à la pression exercée par un groupe d’activistes d’origine américaine dénommé « Sleeping Giants » ?"
Il s'avère gênant que ces "belles âmes" - "Sleeping Giants", al Kanz, Fiona Lazaar et Guillaume Chiche, députés LREM respectivement du Val-d’Oise et des Deux-Sèvres, Caroline de Haas et leurs sympathisants - ainsi que ces marques d'articles alimentaires ne se soient pas indignées de la caricature antisémite d'Eric Zemmour et que le Procureur n'ait pas réagi à cette caricature antijuive ni à ces appels au boycott pénalement sanctionnés.

CNews a résisté à ces pressions. Bien lui en a pris ! Non seulement, CNews a respecté les règles de la démocratie, mais en plus son audience a plus que doublé sur la moyenne des quatre premiers soirs de diffusion (14-18 octobre 2019). "Lundi, l'émission de CNews a bénéficié d'un effet de curiosité indéniable en rassemblant plus de 253.000 téléspectateurs, selon Médiamétrie, soit le triple de l'audience moyenne de la case (82.000 habitués depuis la rentrée, ndlr). Le lendemain, l'émission avec Eric Zemmour dévissait et perdait 111.000 paires d'yeux. Mais l'audience est remontée mercredi, avec 173.000 Français au rendez-vous, et s'est maintenue ce jeudi avec 162.000 personnes branchées devant CNews. Ces deux derniers jours, "Face à l'info" a permis à CNews de se classer deuxième chaîne info de la tranche, derrière LCI mais devant BFMTV. Au global, sur l'ensemble de cette semaine 1, les quatre premiers numéros de "Face à l'info" ont fédéré une moyenne de 183.000 téléspectateurs (1,0% de PDA). CNews a donc plus que doublé sa moyenne en volume dans la case. En proportion, la progression est considérable puisqu'elle est de l'ordre de 123% par rapport à la moyenne depuis la rentrée. Sur l'ensemble de la semaine, la concurrence ne semble pas avoir particulièrement souffert. BFMTV demeure leader sur la tranche de "Face à l'info" avec une moyenne de 218.000 téléspectateurs (+13%). Avec 180.000 fidèles à 19h, LCI est stable, en légère progression de 3%, par rapport à sa moyenne depuis la rentrée. Enfin, franceinfo ferme le ban avec une moyenne de 50.000 habitués (+16%)."


« Les nettoyeurs du Web - The Cleaners  » par Hans Block et Moritz Riesewieck
Allemagne, 2018, 85 min
Sur Arte les 28 août 2018 à 22 h 25 et 28 avril 2021 à 00 h 10
Disponible du 25/04/2021 au 03/05/2021
Visuels :
Il existe une gigantesque industrie parallèle de censure numérique à Manille, le plus grand site mondial de modération de contenu.
Le bureau des "nettoyeurs" : l'équipe de nettoyage de la décharge numérique n'est pas autorisée à parler à qui que ce soit de leur travail incriminant.
Manille cache l'industrie parallèle de la censure numérique : elle est censée empêcher les contenus indésirables d'entrer dans les réseaux sociaux.
© Gebrueder Beetz

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Les citations proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 28 août 2018, puis le 22 octobre 2019.

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